•  DEPART.  RANDONNEES DANS L'AUDE (pour visionner l'article, cliquez sur la randonnée choisie)

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    1. 11     La Boucle de Canto-Perdrix (180 m) depuis Portel-des-Corbières ♫
    2. 11     La Boucle de la Combe Redonde à Port-la-Nouvelle
    3. 11     La Boucle de la Forêt de la Plaine (1.380 m) depuis Belcaire (1.000 m) ♫
    4. 11     La Boucle de la Garrigue-Haute et des Eoliennes depuis Port-la-Nouvelle. ♫
    5. 11     La Boucle de la Palme depuis La Palme (Aude) ♫
    6. 11     La Boucle de Port-Mahon depuis Sigean ♫
    7. 11     La Boucle du Sentier pastoral de la Garrigue à Caves
    8. 11     La Falaise de Leucate ♫
    9. 11     La Forêt domaniale des Fanges depuis le col Saint-Louis (Caudiès-de-Fenouillèdes) ♫
    10. 11     La Montagne des Cornes et le lac de Barrenc depuis Rennes-les-Bains ♫
    11. 11     La Montagne de Crabixa depuis Montfort-sur-Boulzane ♫
    12. 11     La Saline de Mandirac et le Grand Castelou depuis l'écluse de Mandirac ♫
    13. 11     La Sals, source d'eau salée ♫
    14. 11     La Serre de Monfort (1.141 m) depuis Montfort-sur-Boulzane (726 m) ♫
    15. 11     La Serre du Scorpion depuis Fitou ♫
    16. 11     La Tour des Géographes (878 m) et le Pech de Fraysse (917 m) depuis Padern ♫
    17. 11     L'Abbaye et le Massif de Fontfroide ♫
    18. 11     Le Canal de la Robine en VTT ♫
    19. 11     Le Château d'Aguilar (296 m) depuis Tuchan ♫
    20. 11     Le Château de Peyrepertuse depuis Duilhac-sous-Peyrepertuse ♫
    21. 11     Le Château de Quéribus (655 m) depuis Cucugnan (270 m) ♫
    22. 11     Le Chemin de la Rigole et le Salin de lîle Saint-Martin depuis Gruissan
    23. 11     Le Circuit de La Goutine depuis Gruissan
    24. 11     Le Circuit de Paziols par le Pech de la Couronne (524m). ♫
    25. 11     Le Circuit de Saint-Martin-Lys et le Prat del Rey ♫
    26. 11     Le Circuit des Sources de l'Agly et de la Sals depuis Camps-sur-l'Agly ♫
    27. 11     Le Circuit des Templiers (832 m) depuis Bugarach (465 m) ♫
    28. 11     Le Circuit pédestre de la Capoulade près de Gruissan 
    29. 11     Le Col de Feuilla et la tour d'Hortoux depuis Feuilla ♫
    30. 11     Le Fauteuil du Diable depuis Rennes-les-Bains ♫
    31. 11     Le Gouffre de l'Oeil Doux à Saint-Pierre-la-Mer ♫
    32. 11     Le Milobre de Bouisse (878 m) ♫
    33. 11     Le Moulin de Ribaute depuis Duilhac-sous-Peyrepertuse ♫
    34. 11     Le Pech Cardou ( 795 m) depuis Serres ( 271 m) ♫
    35. 11     Le Pech d'Auroux (940 m) et les Gorges de Galamus ♫
    36. 11     Le Pech de Bugarach (1.230 m) depuis La Bastide (588 m) ♫
    37. 11     Le Pech dels Escarabatets (1.342 m) depuis Fenouillet (500 m) ♫
    38. 11     Le Pic de Bentaillole (1.965 m) et le Pic d'Ourtiset (1.934 m) ♫
    39. 11     Le Pic Dourmidou (1.843m) en été depuis le Col de Jau (1.506m) ♫
    40. 11     Le Pic Dourmidou (1.843m) en raquettes depuis le Col de Jau (1.506m). ♫
    41. 11     Le Pic du Pied du Poul (596 m) et les Bornes Milliaires depuis Roquefort-des-Corbières ♫
    42. 11     Le Plat d'Estable (1.436 m) depuis le col de Frayche (1.020m) ♫
    43. 11     Le Roc Paradet (900 m) depuis Camps-de-l'Agly ♫
    44. 11     Le Sentier de la Clape et la chapelle des Auzils depuis Gruissan ♫
    45. 11     Le Sentier des Terres Rouges depuis Serres ♫
    46. 11     Le Sentier du Berger depuis Leucate-Village ♫
    47. 11     Le Sentier du Guetteur depuis Leucate-Village ♫
    48. 11     Le Sentier du Labyrinthe Vert de Nébias. ♫
    49. 11     Le Sentier du Pêcheur depuis Leucate-Village ♫
    50. 11     Le Sentier du Vigneron depuis Leucate-Village ♫
    51. 11     Le Sentier Géologique d'Albas ♫
    52. 11     Le Sentier Nature de Nébias - Belvédère de Brézilhou (540m). ♫
    53. 11     Le Sentier Thématique tour de l'étang de Gruissan ♫
    54. 11     Le Signal d'Alaric (600 m) et Sur les Pas de Roland depuis Moux (90 m) ♫
    55. 11     Le Tour de l'île Saint-Martin depuis Gruissan ♫
    56. 11     L'Ermitage Saint Victor (421 m) depuis Fontjoncouse (255 m) ♫
    57. 11     Les Boucles de Peyriac-de-Mer ♫
    58. 11     Les Contreforts des Monts Tauch depuis Maisons (Aude) ♫
    59. 11     L'Île de Sainte-Lucie à Port-la-Nouvelle ♫
    60. 11     Notre-Dame de Faste (479 m) depuis le hameau de Ségure ♫

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  • Mes photos de rando du temps de Kazéo
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  •  Ce diaporama est enjolivé avec la musique "ADAGIO" du groupe SECRET GARDEN.


    Si la commune d’Eyne est désormais bien connue pour son domaine skiable du Cambre d’Aze, elle l’est sans doute beaucoup plus encore pour sa merveilleuse « Vallée des Fleurs ». Cette belle réputation pour une vallée tout aussi belle, elle la doit bien évidemment aux plus grands botanistes qui n’ont eu de cesse de venir découvrir ici, un des sanctuaires du règne végétal parmi les plus sauvages et les plus incroyables de l'hexagone. Cette extraordinaire vallée, qu’il faut bien évidemment parcourir à pieds au moins une fois dans sa vie, permet de rejoindre, après une très longue marche, un autre sanctuaire bien moins fragile et un peu plus religieux celui-ci : le sanctuaire espagnol de la Vierge de Nùria.  La plupart des touristes, passionnés par les sports de neige et/ou charmés par la vallée, pourraient sans doute penser qu’avec ces deux très belles découvertes, il n’y a plus rien à voir d’intéressant à Eyne. Eh bien, ils se trompent, car il y a aussi une courte balade intitulée : « Le Sentier Archéologique d’Eyne ». Il faut bien sûr être attiré par les vieilles pierres, mais si c’est le cas, croyez-moi, ça vaut son pesant de granit ! Ici, sur ce petit bout du plateau cerdan, les mégalithes que vous observerez ont tous été élevés par nos ancêtres du néolithique, c'est-à-dire entre -6.000 et -2.000 ans avant J.-C, toute datation restant bien sûr fort imprécise en la matière si aucun vestige datable n’a été retrouvé sur place. Il y a même une voie antique, qui ne serait ni plus ni moins que l’ancienne Via Cerdana que les Romains auraient tracée pour faire le lien entre le Roussillon, la Catalogne ibérique et l’Aragon. A l’époque, la Cerdagne était occupée par les Kérétanis, peuple à la fois agraire et guerrier dont le pouvoir s’étendait bien au-delà de cette seule région. Il faut dire que leurs cavaliers étaient très craints de toutes les autres peuplades environnantes. Plusieurs siècles plus tard, il semblerait que les ingénieurs de Louis XIV aient repris à leur compte cette Voie romaine pour en faire une Voie royale destinée aux troupes se battant contre l’armée espagnole. Les conflits franco-espagnols ont été longs et nombreux et bien évidemment la Cerdagne était un noeud névralgique. Aujourd’hui, sur cette portion de voie passent et se croisent encore de multiples chemins : GRP Tour de Cerdagne, les Balcons de la Têt et même une toute petite portion du Chemin Vauban et de la voie catalane du Chemin de Saint-Jacques. Voilà, grosso modo ce que propose ce sentier d’Emilie mais il n’y a pas que ça et comme son cheminement s’effectue essentiellement sur un vaste replat, les paysages alentours et les panoramas lointains sont en bonne place dans l’échelle des intérêts que l’on va trouver à le parcourir. La balade démarre de la Maison de la Vallée, située à l’entrée d’Eyne quand on arrive par la D.29 depuis Odeillo. C’est une ancienne ferme transformée en lieu d’accueil et d’informations mais aussi en musée où il y a toujours un tas de choses très intéressantes à y découvrir. Le jour où nous étions, il y avait par exemple une exposition sur les « Papillons de Cerdagne » et un recensement des oiseaux ayant migrés en 2014 par cette belle région. M’intéressant aux oiseaux et aux papillons, j’étais aux anges ! Un vaste parking jouxte cette maison. Le « Sentier archéologique », lui, est immédiatement mentionné sur un panonceau indicatif et file par la  Carrer del Carreter (le rue des Charretiers) que l’on emprunte à gauche. Au début, l’itinéraire se faufile au milieu de basses collines aux formes arrondies mais très vite les premiers panoramas s’entrouvrent sur un horizon plus lointain vers Font-Romeu et bien évidemment vers les plus hauts sommets pyrénéens, tel le Carlit. En regardant bien, on aperçoit même le célèbre four solaire d’Odeillo, dont on a une vue assez étonnante puisque on ne voit que le bâtiment et pas du tout son miroir.  Très vite, le cadre s’aplanit et les paysages se dévoilent de tous côtés. Tout autour de nous, ce ne sont que des décors verdoyants entrecoupés de nombreux boqueteaux et de quelques haies encadrant de belles et vastes prairies. Si la diversité et la beauté des fleurs ne peuvent pas être comparées à celles de la « vallée », la flore demeure encore omniprésente malgré la saison estivale déjà bien avancée : chardons bleus, tanaisies, campanules, achillées, scabieuses, etc…. quand à la faune, elle est déjà bien visible avec de nombreux passereaux et quelques papillons que je tente en vain de photographier sans trop de succès pour l’instant. Un premier panonceau nous indique le dolmen « Lou Pou » (le puits) à 300 mètres. Quand on arrive sur les lieux, force est de constater que ce dolmen ressemble plus à une tombe voire à un caveau qu’à une véritable table dolménique comme on a l’habitude d’en voir. D’après ce que j’ai lu sur lui, les archéologues le dateraient assez précisément de -2.200 avant notre ère grâce à des os calcinés retrouvés à l’intérieur.  En tous cas, si c’est bien un dolmen, un jour, il a du s’effondrer car il ne dispose plus d’une dalle de couverture.  Il est situé près d’un amas de blocs granitiques un peu éparpillés, lui-même posé au sommet d’un petit mamelon. Il est déjà tard et nous profitons de la jolie vue que l’on a pour pique-niquer. De ce mirador naturel, nous remarquons aussi que la prairie qui nous fait face est truffée d’énormes agarics champêtres que l’on appelle plus communément « rosés des prés ». J’enjambe la petite clôture et me voilà déjà à ramasser ces beaux champignons blancs. Il y en a tellement que je suis obligé de faire un tri et de garder que les plus jeunes ressemblant à des bouchons voire à  des « champignons de Paris » mais en un peu plus gros. Ce tri est d’autant plus indispensable que je n’ai pas de panier et juste un sac en plastique et mon sac à dos. Ils arriveront dans la poêle en piteux état mais tant pis c’est trop bon ! La récolte faite, nous repartons par un agréable chemin creux, agréable car en partie bien ombragé et herbeux. Il débouche sur la Voie antique que j’ai évoquée plus haut.  Quelques foulées supplémentaires et le deuxième dolmen se présente déjà, perché celui-ci, bien en évidence, au sommet des Pasquerets ou Pascarets (pacage), vaste coupole herbeuse dont il a pris le nom. On le trouve aussi sous le nom de dolmen de la Borda. Nous quittons la Voie antique et coupons à travers champ pour monter vers lui. Celui-ci est parfait et ressemble à l’idée que l’on se fait d’un vrai dolmen avec un large tumulus tout autour prouvant qu’il s’agissait bien d’une sépulture initialement recouverte et protégée par un amoncellement de pierres empêchant un éventuel éboulement. Il parait que la dalle supérieure ne serait pas l’originelle. Après cette récréative « sortie de route », on retrouve la Voie antique dont quelques parties dallées indatables affleurent encore la surface. Le chemin parfois terreux parfois herbeux descend vers le Riu d’Eina ou rivière d’Eyne parfois mentionnée en Ebre (*) sur certaines cartes IGN un peu anciennes. Il s’agit bien de la même rivière qui a creusé la Vallée d’Eyne. A  l’aplomb de ce petit vallon, le chemin amorce un virage puis descend vers elle en suivant un gros murets en pierres sèches plantés parfois de quelques primitives bornes, reliques de la Voie royale souhaitée par Louis XIV. On enjambe la rivière par une passerelle en bois puis quelques mètres plus loin un nouveau panonceau nous indique de filer d’abord tout droit en direction d’un « pont mégalithique ». Je rappelle que le « mégalithisme » est simplement une forme d’architecture consistant à ériger des « mégalithes », c'est-à-dire de « grandes pierres » et non pas une période bien précise de l’Histoire des hommes. La datation de ce pont reste donc incertaine même si les archéologues la supposent du néolithique. En tous cas, il faut descendre du chemin pour prendre conscience de la taille des rochers qui ont été soulevés et bien évidemment plus la datation est supposée ancienne plus l’exploit parait considérable même s’il faut relativiser au regard de ce que les Egyptiens étaient capables de faire il y a 4.500 ans en élevant les fameuses pyramides de Gizeh. Rien n’est indiqué mais si vous continuez 50 mètres plus loin environ, vous vous retrouverez nez à nez avec une étrange roche dressée et fracturée verticalement. Il s’agit de la « Roca dels Traginers » ou « Roche des Muletiers » car l’histoire locale raconte que cet endroit servait jadis de lieu de rendez-vous et de réunions pour les gens de cette profession. Ses formes géométriques rectilignes, son élévation et sa cassure parfaite seraient l’œuvre de la nature et non pas celle des hommes. Après cette curiosité, il faut revenir sur ses pas jusqu’au panonceau rencontré précédemment et suivre la direction « menhir ». Là, un sentier monte dans une forêt de bouleaux, coupe un « rec » (canal), continue de monter au milieu des prés et finit par déboucher sur le bitume de la D.29. Par la droite,  il faut poursuivre la route sur plusieurs dizaines de mètres et l’on retrouve un large chemin qui nous amène jusqu’au menhir du « Pla del Bac » ou « del Bosc » parfois appelé « menhir d’El Port ».  Là, inévitablement, et au regard de cette monolithe en forme d’obélisque plutôt pointue entourée semble-t-il d’un tumulus délabré, on s’interroge quand à sa fonction première : Expression purement artistique ou celle d’une éventuelle croyance ? Monument sacré ? Borne ? Les idées vont bon train mais ici comme ailleurs le mystère reste entier et après toutes ces interrogations, nous n’avons qu’une envie : garder une photo souvenir en jouant les Obélix ! Dans ce secteur, il y aurait paraît-il un deuxième menhir du nom de « la Bassouse ». Il ressemblerait beaucoup à celui « del Bac » mais sur le sentier, je n’ai aperçu aucune indication y faisant allusion, alors bien évidemment, difficile de le trouver dans ces conditions et c’est fort regrettable. L’itinéraire file désormais dans des prés où les graminées, les épineux et quelques magmas granitiques clairsemés se partagent l’espace. Après une ample courbe, des panoramas plus précis qu’ils ne l’étaient au début de la balade se font jour sur le Cambre d’Aze et le Pica del Quer, les deux sommets composant pour l’occasion, le grand « V »  de la Vallée d’Eyne. Désormais, un souple chemin herbeux nous entraîne vers nos deux derniers objectifs : une roche à cupules et un site archéologue. Si la roche à cupules n’a rien de sensationnel car l’érosion du temps a eu sans doute un peu raison de toutes ces  mystérieuses « petites coupes », le site archéologique lui ressemble plutôt à un ancien habitat pariétal. On notera simplement que la plupart des cupules présentent une coloration brunâtre, mais de là à l’attribuer à du sang séché comme j’ai pu le lire, il y a des limites que je ne franchirais pas. L’abri du néolithique est, toutes proportions gardées, sans doute un peu plus récent car je me souviens avoir lu dans un bouquin du grand archéologue Jean Abélanet que ce type de construction était une façon pour les gens de l’époque de reconstituer une grotte ou bien une caverne que leurs aïeux avaient jadis occupée. Il suppose que pour ces gens-là, c’était en quelque sorte une manière architecturale de se souvenir de leurs ancêtres. Après la découverte de tous ces vestiges, on regrettera bien évidemment cette absence totale d'explications. Des panneaux sur les différents sujets observés voire thématiques ou ludiques donnant quelques menus éclaircissements auraient été les bienvenus. C’est d’autant plus regrettable, si comme j’ai pu le lire, d’autres vestiges, menhir de la Font del Sastre, de la Bassouse, tout proches ne sont pas inclus dans cette boucle plutôt courte. De ce fait, la rallonger n’aurait pas été un problème mais aurait permis d’être exhaustif quand à toutes les localisations archéologiques d’Eyne. Du coup, sur cette fin du parcours, mon regard a été presque plus attiré par les oiseaux et les papillons en très grand nombre à cet endroit que par le « Sentier archéologique » lui-même. En arrivant à hauteur d’une antenne relais, la vue donnant en contrebas sur Eyne, nous avons bien compris que la balade était bientôt terminée et du coup, en arrivant à la Maison de la Vallée, nous l’avons poursuivi pour une visite rapide mais très intéressante du vieux village. Il y a en effet, côte à côte, une jolie église avec un vieux clocher-mur et un autre clocher quadrangulaire à toit pyramidal de facture plus récente mais indépendant du premier. L’église est dédiée à Saint-Michel et serait l’émanation d’un édifice religieux roman plus ancien dont il ne reste plus rien mais dont la première mention écrite retrouvée daterait de 1270. Nous avons également noté qu’il y avait des gîtes et la sympathique patronne nous a autorisé à visiter les lieux et son très joli jardin. Une façon très commerciale mais ô combien charmante de nous encourager à venir y passer un petit séjour.  Cette visite du village incluse, nous avions parcouru environ 7,3 km en un peu moins de 4 heures temps de pause et pique-nique compris. Carte I.G.N 2250 ET Bourg-Madame – Mont-Louis – Col de la Perche Top 25.

    (*) Sur certaines cartes,  la rivière d’Eyne descendant de la fameuse vallée est parfois mentionnée sous le patronyme d’Ebre. Rien à voir bien sûr avec l'Ebre la grande rivière d’Espagne se jetant en Méditerranée, encore que si l’on se fie uniquement au nom cela n’ait rien de vraiment surprenant. En effet, selon les Historiens, les contacts linguistiques entre les Celtes et les Ibères ne font plus aucun doute et quand on analyse le mot « ebre », il aurait pour origine le racine celte « ber » signifiant « l’écoulement d’une chose liquide ». A partir de là, le temps a fait le reste, et le « ber » est devenu « ebre », « aber » « ibar » signifiant « rivière », « estuaire », « rivage », etc…..peut-être même « mer » selon certains linguistes. Les Romains s’y sont mis aussi et le « ber » est devenu « iberus » et le grand fleuve a sans doute donné son nom à tout un peuple, à toute une région, à toute une péninsule puis à tout un pays. Oui, à l’origine, les Ibères étaient bien le peuple de la Vallée de l’Ebre et si leur influence tentaculaire ne fait plus aucun doute, de nombreux témoignages du néolithique sont les preuves formelles qu’ils ont régné aussi sur notre belle petite région de Cerdagne. 


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    Ce diaporama est agrémenté par deux musiques extraites de l'album instrumental " Lofty"s Roach Soufflé " du Harry Connick Jr.Trio avec Harry Connick Jr.(piano) Benjamin Jonah Wolfe (basse) et Shannon Powell (batterie). Elles ont pour titre : Colomby Day et One Last Pitch (take 2).

    LES-GORGES-DU-CADY
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    GORGESCADYIGN

    Après avoir gravi le pic mythique sous un soleil torride, je n’ai pas voulu quitter le Massif du Canigou sans une balade bien plus facile et pleine de fraîcheur. En été, s’il existe une balade très raffraichissante, c’est bien celle des Gorges du Cady. Ce type de balade qui consiste à suivre un cours d’eau, ici un torrent de montagne en l’occurrence, est d’autant plus agréable pour moi que dès lors que j’ai chaud et que j’aperçois la moindre flaque, je ne peux m’empêcher d’y tremper les pieds quand ce n’est pas d’y plonger la tête ou mon corps tout entier. Or, ici, les flaques se présentent le plus souvent sous la forme de jolies petites vasques ou de profondes marmites aux eaux cristallines. Et comme si ça ne suffisait pas à mon bonheur, ces cuvettes sont parfois agrémentées de petits toboggans où la baignade se transforme très vite en du canyoning en miniature. Seul inconvénient, l’eau est parfois si fraîche, pour ne pas dire froide, que Dany, qui s’est risquée à tremper un orteil,  me regarde avec des yeux écarquillés de stupéfaction ou peut être anéantis, je ne sais pas, se disant sans doute que je suis un « grand malade ». Mais que voulez-vous, j’ai toujours adoré me baigner dans de l’eau très fraîche, et parfois, de surcroît dans des lieux plutôt « insolites » pour ne pas dire inhospitaliers voire hostiles. Ce « drôle » de penchant, je l’ai acquis depuis ma plus tendre enfance car depuis toujours, j’ai pris pour habitude de me baigner dans les eaux turquoises des calanques marseillaises où mes parents possédaient un petit cabanon, à Sormiou plus exactement. Or, les calanques sont bien connues pour leurs courants marins capricieux, leurs nombreuses résurgences de rivières sous-marines et leurs eaux si glaciales dès qu’un brin de mistral se met à souffler. Alors bien évidemment, si le but de cette balade aux Gorges du Cady est de marcher pour rejoindre une belle cascade, pour moi, ce n’est mon dessein essentiel. Non, mon objectif premier, outre la randonnée, est de lui adjoindre un agréable moment de pique-nique dans un coin tranquille, rafraîchissant et où la baignade est autorisée de préférence. En tous cas, ici au départ de la balade, la seule interdiction par arrêté préfectoral que j’ai notée, c’est celle de descendre les gorges en canyoning. Le départ s’effectue peu après Casteil, en direction du col de Jou sur la piste forestière dite de Mariailles, encore bitumée sur ce secteur. Un petit parking est là, tout près d’une station de pompage et de traitement de l’eau. Cette station, c’est celle du SIVOM du Roc des Ermites dont la tâche est de capter l’eau du Cady pour l’assainir puis la transformer en une eau propice à la consommation. Le sentier démarre en passant entre les bâtiments et rejoint quelques mètres plus hauts, un chemin plus large. Un panonceau de randonnée fournit les premières indications : sur la droite, la Cascade du Cady donnée pour un aller-retour de 4h et sur la gauche l’abbaye de Saint-Martin-du-Canigou à 1h. L’itinéraire balisé en jaune est donc tout simple. Attention, simple ne veut pas dire facile et c’est d’ailleurs tout le contraire. Il faut garder à l’esprit que l’on va cheminer le cours d’un torrent de montagne, lequel torrent pour se frayer un chemin dans cette forteresse minérale constituée de larges rocs et de hautes falaises a du tout fracasser sur son passage. C’est ainsi que la Cady a créé un dédale de ravins et de gorges profondes où les pierriers sont évidemment très présents. Le parcours pour rejoindre les cascades n’est donc jamais facile même si pour le bonheur des randonneurs et des pêcheurs, de multiples passerelles ont été édifiées pour en faciliter le cheminement et les passages successifs d’une rive à l’autre A cette difficulté du terrain vient s’ajouter une végétation incroyablement belle et dense qui trouve dans ces gorges toute l’hygrométrie nécessaire à son épanouissement. Le nombre d’essences différentes est assez phénoménal. Le règne animal pas toujours visible au premier coup d’œil  n’est pas en reste et trouve dans ce biotope, un habitat adapté. Personnellement étant très attentif à cet aspect faunique de la balade, j’y ai découvert et photographié parfois avec surprise des espèces aussi disparates que des passereaux, des papillons, des criquets, un lézard vert et un autre des murailles, une salamandre tachetée et enfin de manière encore plus étonnante, une chauve-souris aux immenses oreilles qu’on appelle « oreillard », sans doute dérangée par quelques fans de la grimpe. Un autre jeu plus paisible que la grimpe consiste à déceler dans les pans des différentes falaises que l’on aperçoit, des formes, des animaux voire des visages plus ou moins humains ou monstrueux. J’en ai découvert quelques uns mais sans doute ai-je une imagination bien trop fertile ? C’est donc, je suppose, pour toutes ces raisons que les Gorges de Cady constituent une balade estivale plutôt prisée. En été, les randonneurs sont parfois très nombreux à circuler et si les lieux de baignade y sont également pléthores, les bons emplacements sont quelquefois difficiles à trouver à l’heure du déjeuner. Il faut donc partir suffisamment tôt, de telle manière à arriver à la cascade avant l’heure du pique-nique et consacrer le retour à la recherche d’un coin idéal. A tout cela, il faut ajouter et se souvenir que très nombreux varappeurs, du simple débutant au plus expérimenté, affectionnent les Gorges du Cady et que les zones et les voies d’escalade sont presque aussi nombreuses que les falaises que vous aurez à côtoyer. Ces secteurs et voies de grimpe ont des noms parfois assez insolites comme le Pilier St Martin, le Gendarme, Roca Alta, l’Olive, le Pin des Pisses, Caca Boum, Casse Dalle, j’en passe et des meilleurs. J’avoue que les grimpeurs ont parfois bien plus d’imagination et d’humour que peuvent en avoir les randonneurs. Enfin compte tenu de toutes ces précautions à prendre, Dany et moi avons entamé un départ vers 10h15 pour une arrivée à la cascade un peu avant 12h, le tout en ayant plutôt flânés et marqués quelques brèves pauses. Le temps de quelques photos souvenirs à la cascade et à 12 h tapantes, le coin parfait était déjà trouvé. A partir de là, nous avons pris tout notre temps, à la fois pour déjeuner, moi pour me baigner et ensuite pour amorcer le retour. A 15h, la balade était terminée et nous avions déjà passé une très belle et tonique journée. Aller et retour, la balade est longue de 5,5 km environ pour un dénivelé de 260 mètres, la cascade de Cady étant située à 1.084 m d’altitude et le parking du départ à 824 mètres. Bonnes chaussures de randonnée à tiges hautes sont à conseiller. Enfin et pour la petite histoire, ce jour là, j’ai fait sans doute ma B.A car la salamandre était un peu perdue au milieu des graviers de la dernière partie du chemin, juste avec la station de pompage, et ça a été un vrai miracle qu’elle ne soit pas piétinée par plusieurs randonneurs. Sachant que sa peau secrète un mucus empoisonné, dont au Moyen-âge on pensait qu’il était transmissible à l’homme, le transformant ainsi en sorcier, j’ai néanmoins pris le risque de la prendre dans ma main pour aller la déposer sur l’herbe fraîche en bordure de la rivière. Un endroit bien plus tranquille et humide correspondant bien mieux à son habitat. Si un jour ça vous arrive, n’ayez aucune crainte mais surtout ne portez pas vos mains à la bouche ou ne vous frottez pas les yeux et bien évidemment, lavez-vous bien les mains après l’avoir touchée. Carte I.G.N 2349 ET Massif du Canigou Top 25.

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  • Comme j’ai déjà eu l’occasion de l’écrire dans de précédents articles de Mon Journal Mensuel, en tant que citoyen et contribuable français, il y a 2 associations absolument indépendantes qui me tiennent particulièrement à cœur : les Contribuables Associés et l’Institut pour la Justice. Leurs difficiles combats respectifs pour une France bien meilleure et surtout plus juste pour les Français que nous sommes sont tout simplement remarquables. Ici, pas de pensées religieuses bonnes ou mauvaises, pas de communautarisme sous-jacent, pas d’idéologies malfaisantes, pas de dogmes à quatre sous mais seulement du bon sens, de la justesse et de la justice, des évidences, de la vérité, de l’authenticité dans leur propos et écrits. Prenez par exemple leurs deux dernières lettres que je viens de recevoir :

     

    1- Les Contribuables Associés : 8 français sur 10 pensent que le chômage est la conséquence directe du matraquage fiscal (sondage Ifop de sept.2015) - « Trop de dépenses publiques = trop d’impôts = trop de chômage ! ».

    Voilà le titre de leur plus récente lettre. Un titre si évident pour une majorité de français que l’on a du mal à comprendre que nos gouvernants ne fassent rien ou pas grand-chose pour que ça change ! Tous les autres pays ont déjà et depuis longtemps engagé des réformes capitales. La France, en la matière, a fait très peu. Alors qu’après la crise de 2008, la plupart des autres pays européens ont amélioré leurs performances, la France continue de décrocher le « pompon » dans bien des domaines : pompon de la dépense publique qui ne cesse d’enfler à la vitesse grand « V », pompon du chômage, pompon des prélèvements sociaux et fiscaux, parmi les plus hauts du monde, pompon de la plus faible croissance alors que le pétrole est au plus bas depuis des mois, pompon de la baisse du pouvoir d’achat, pompon de la morosité ambiante des citoyens mais aussi de nos entrepreneurs et notamment des plus modestes à savoir artisans, commerçants, agriculteurs, éleveurs et pêcheurs, etc…..Jusqu’à présent à quoi ont servi les milliards octroyés dans les cadres du C.I.C.E (Crédit d’Impôt Compétitivité Emploi) et du P.R.S (Pacte de responsabilité et de Solidarité) ? Savez-vous que la plupart de ces milliards sont allés à de grandes entreprises cotées en bourse ou bien à la Poste et la SNCF. La plupart des premières n’avaient pas besoin de cela dégageant déjà de puissants profits pour leurs riches actionnaires quand aux 2 autres, elles sont fortement endettées depuis des années, du coup elles dégraissent continuellement et ne parlent que de continuer à dégraisser leur personnel dans le cadre de la prochaine privatisation de leur activité. De nombreux autres milliards sont encore à distribuer avant la fin du quinquennat et l’on peut déjà parier que ce seront encore les mêmes qui se partageront la plus grosse part du gâteau. Alors qu’est-ce qu’on dit ? Merci Monsieur Hollande, merci Monsieur Valls ! Aux manettes depuis presque 4 ans, ce sont sans doute les pires incompétents que la France ait connus depuis très longtemps ! Il est vrai qu’ils sont tellement occupés à imaginer de biens troubles desseins et complots pour gagner les prochaines élections que les français que nous sommes ne peuvent passer qu’au second plan !

     

     

    Trois exemples que l’on peut aisément reliés entre eux en ce début d’année 2016 : Premier exemple, le prix des timbres postaux augmentent de presque 4% en moyenne après les 7% de 2015, plus forte hausse des tarifs de l’Histoire de la Poste. Les français dépensent en moyenne 4 à  5 euros par mois en frais de timbres. Dans le même temps et 2eme exemple, le SMIC net augmente au 1er janvier de 6 euros, c'est-à-dire que pour un smicard, 70% de cette augmentation va disparaître en frais postaux ! J’oublie volontairement toutes les autres augmentations dont on parle peu (frais bancaires, mutuelle, assurances, taxes sur les carburants, etc….). 3eme exemple, de nombreux médias nous annoncent une augmentation non négligeable de la rémunération de la plupart des conseillers régionaux sous prétexte que les régions sont désormais plus grandes. Leur rémunération fonctionnant par tranche d’habitants, inévitablement tous les salaires de ces politiciens que nous avons élus en décembre vont mécaniquement augmentés. Je rappelle à mes lecteurs au cas où certains l’auraient oublié, que le but principal de la réduction du nombre de régions était de faire des économies pour réduire la dette ! On nous annonce selon l’importance des régions (nombre d’habitants) des augmentations de l’ordre de 40% et pouvant aller jusqu’à 75% en Aquitaine par exemple. C’est ainsi que l’on apprend que la plus petite hausse pour le salaire d’un simple conseiller sera tout de même de 380 euros par mois dans la plus petite région (Franche-Comté). On imagine aisément ce que sera la plus forte et on sera donc bien évidemment très très loin des 6 euros accordés « royalement » à tous nos smicards. Alors deux poids, deux mesures ?

     

    2- L’Institut pour la Justice : « Acceptez-vous de payer des vacances aux délinquants ? Non ? Nous non plus.»

    Voilà le titre de leur dernière lettre. Qu’apprend-on dans cette lettre ? Rien de vraiment nouveau à vrai dire, les prisons ne sont plus des bagnes inhumains depuis très longtemps déjà ; ça, on le savait plus ou moins ;  mais d’un autre côté, on apprend beaucoup sur cette évolution et l’ampleur malsaine qu’elle est entrain de prendre, mais de là à imaginer que nos prisons françaises deviennent de véritables colonies de vacances, ça on le savait moins. Et pourtant, depuis la mise en œuvre de certaines lois permissives chères à Mme Taubira, ce processus n’a fait qu’empirer. Avec l’article 57 par exemple, il n’y a plus de fouille systématique des prisonniers après leur passage aux parloirs et donc c’est la porte grande ouverte à tous les trafics possibles et imaginables. Les syndicats des surveillants ont beau s’en plaindre, rien n’y fait et tous les trafics s’amplifient : smartphones, tablettes, téléphones portables que tout « bon » prisonnier possède désormais, mais aussi, trafics de drogues, d’argent, de bouteilles d’alcool, d’armes blanches, de jouets sexuels et selon le quotidien Metronews, on aurait même vu des prisonniers en cellule avec des objets insolites comme des piscines gonflables ou des narguilés. Oui, dans cette lettre, l’Institut pour la Justice dénonce de multiples exemples de prisons ; témoignages et articles de presse à l’appui ; qui sont devenus de vrais centres de vacances et le pire c’est que les prisonniers qui ont désormais accès à Internet grâce à leurs smartphones ou à leurs tablettes se glorifient de ces situations très avantageuses sur les réseaux sociaux. La justice pénitentiaire comme la justice en général est dans le laxisme le plus incroyable et cet état de fait pousse les délinquants à penser qu’ils peuvent récidiver sans trop d’inquiétude sur leur sort futur. Et c’est si vrai, quand on voit que l’administration pénitentiaire est capable d’organiser des goûters, de mettre à leur disposition des boutiques où les produits sont beaucoup moins chers qu’à l’extérieur, des salles de sport, des bibliothèques, des ateliers de loisirs créatifs, des écrans de cinémas, des télévisions avec des chaînes payantes. Ils peuvent poursuivre des formations, s’initier au théâtre et suivre des cours de chants. On leur organise des concerts à l’intérieur même des prisons ou plus simplement, ils peuvent restés oisifs sans aucune autre obligation que les promenades journalières. Toutes choses que de nombreux français sont incapables de s’offrir ou de faire étant obliger de travailler ou ayant des difficultés à boucler leur fin de mois.

     

     

    C’est ainsi que l’Institut pour la Justice nous apprend également qu’un détenu lambda coûte en moyenne au contribuable 35.000 euros par an et qu’en contrepartie très peu d’entre-eux effectuent un travail (16.000 détenus sur les 66.000 ont un jour réalisé un travail en prison) et de ce fait, avec le bon sens qui les caractérise, ils ont lancé une pétition pour que tous les détenus, autant qu’il est possible, soient mis au travail. Tout ça est parfaitement possible et plutôt que de délocaliser certaines tâches dans des pays où la main d’œuvre est à bas coûts, les détenus pourraient s’en charger. La société serait gagnante, les contribuables que nous sommes aussi et les détenus seraient occupés et cesseraient de prendre leurs prisons pour des « Club Med » comme on le voit sur Internet et sur certains réseaux sociaux.

     

    Pour couronner le tout, savez-vous que certains socialistes trouvent que les conditions pénitentiaires sont encore bien trop sévères en France ? Savez-vous que certaines associations sous prétexte de plus d’humanisme veulent aligner le travail en prison sur le Code du Travail régissant celui des salariés avec prime d’ancienneté, congés payés et tutti quanti ? C’est à croire que tous les fous furieux ne sont pas tous enfermés !

     

    Cette mesure très simple de mettre les détenus au travail et qui présente de très nombreux avantages (pour la justice, le milieu carcéral, la société, les victimes et les citoyens) a prouvé son efficacité dans de nombreux pays et pourtant la France est une fois encore à la traîne et parmi les « bons » derniers dans ce domaine.

     

    Souvenons-nous que parmi ces détenus « soignés aux petits oignons » et « privilégiés », il y a eu à un moment les frères Kouachi et Amedy Coulibaly et que c’est justement à cause de lois bien trop laxistes qu’ils ont été à même d’assassiner 17 personnes chez Charlie Hebdo et à l’Hyper Cacher. Eh oui que voulez-vous, c’est bien mieux et bien plus facile d’attribuer des remises de peines presque sans limite à des délinquants que de mettre en œuvre des solutions pour protéger des journalistes, des policiers ou de simples citoyens.

     

    Ne trouvez-vous pas que les combats respectifs des Contribuables Associés et de l’Institut pour la Justice ont de très nombreuses similitudes et positions communes ? Parfois, ils se rejoignent même. Normal, nos gouvernants ne font rien pour améliorer le sort des français ou des victimes mais font de plus en plus pour satisfaire celui des voyous ! Nous le payons de plus en plus cher et à tous points de vue !

     

    Aidons ces deux associations, soyons leurs messagers, leurs porte-parole, sinon la France est mal barrée et ira inéluctablement vers un déclin irrémédiable et définitif.


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  • A tous les visiteurs de mon blog, je souhaite une Bonne et Heureuse Année 2016, pleine de belles randonnées !

    Voici, une carte de ma composition personnelle réalisée à partir de photos de papillons essentiellement prises dans le petit village d'Urbanya dans le Haut-Conflent (Pyrénées-Orientales)


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  • Ce diaporama est enjolivé avec des musiques d'Ennio Morricone extraites de la bande originale du film "Le Professionnel" de Georges Lautner avec Jean-Paul Belmondo. Leurs titres ; Le Vent, le Cri - Chi Mai - D'Afrique - Le Retour (Sur le nom de Bach)


    Il fallait bien que ça arrive un jour ! A force de lui attribuer tous les superlatifs les plus pléthoriques, de le mettre en exergue à chacune ou presque de mes randonnées départementales voire limitrophes parfois, de le traiter le plus souvent de « grand seigneur », de « majesté », d’ « Olympe des Catalans », de « montagne sacrée », de sommet mythique, de « mont des monts », comme l’étymologie de son nom le laisse supposer, voilà qu’enfin, en ce 6 août 2015, je m’étais décidé à aller gravir notre « fameux » Canigò. Je dis « notre » car il faut bien le dire, cette montagne si belle et si majestueuse, elle appartient à tout le monde, catalans ou pas catalans ! On ouvre notre fenêtre, on se balade dans une rue d’un village du Roussillon et son pinacle apparaît au loin, plus merveilleux bien sûr quand il est enneigé. Et puis, n’est-il pas visible depuis la Provence comme certains de mes amis blogueurs me l’ont prouvé en m’envoyant moultes photos et vidéos si « extraordinaires » d’un incroyable coucher du soleil ? Enfin, pour le toucher, il suffit d’en avoir envie et rejoindre son sommet est presque un jeu d’enfant à partir des Cortalets. Je me souviens toujours de cette anecdote avec ce couple de stéphanois (de Saint-Etienne) dont j’avais croisé la route lors de la dernière étape de mon Tour pédestre du Coronat. Par un bel après-midi d’août, nous étions tous à prendre un goûter assis près de la chapelle Saint-Etienne de Campilles, au dessus de Villefranche-de-Conflent et nous dissertions sur les randonnées en général et sur le Canigou qui nous faisait face en particulier. Ce couple était persuadé que pour monter au sommet du Canigou, il fallait nécessairement être un grand alpiniste, avoir un matériel d’escalade approprié et moi, je m’évertuais à leur dire que même leurs trois jeunes filles âgées de 7 à 12 ans pouvaient aisément y monter. Il a fallu que j’argumente un max, que je sorte ma carte I.G.N et que je leur dise que l’on pouvait presque y monter en voiture pour qu’enfin ils se décident à me croire, non sans penser sans doute qu’avec mon accent marseillais, j’exagérais sans doute un peu. Quand je les avais quitté pour finir mon étape, dans leurs têtes, c’était décidé : « ils ne finiraient pas leurs vacances sans être montés au Canigou ! ». Voilà pour cette anecdote amusante mais qui montre ô combien ce sommet inspire à la fois admiration, respect et désir. Pour moi, en ce 6 août 2015, cet objectif de faire l’ascension du Canigou, ce n’était pas exactement ce que l’on appelle une « première » mais la cinquième fois que j’allais le gravir, quatre fois depuis les Cortalets et une seule fois depuis Mariailles. Ma première ascension datait de juillet 1989 et avec un groupe d’amis, nous avions marché 2 jours de Valmanya aux Cortalets le premier jour puis jusqu’au pic le lendemain. A l’époque, j’avais 40 ans et donc 26 ans de moins. En tous cas et même si je gardais quelques photos des différentes ascensions, c’était la toute première fois que je m’y rendrais avec la ferme intention de laisser un récit et un reportage photographique digne de ce nom. Ce reportage bien sûr devant servir à nourrir ce blog « randonnées » que je développe désormais depuis plus de 7 ans. Parfois, quelques blogueurs m’en avaient gentiment fait le reproche de ne pas l’avoir encore inscrit et c’est vrai que j’ai mis pas mal de temps à me décider. Cette fois-ci encore. L’envie était là, mais je voulais que les conditions soient idéales, en tous cas les plus propices, à la fois sur le plan « météo » principalement, pour que mon article soit le meilleur possible, mais aussi sur le plan physique car depuis Mariailles, je me souvenais d’une randonnée plutôt très longue et même difficile sur la fin en arrivant à la pierreuse « Cheminée ». Par cet itinéraire, la dernière fois que j’y étais monté, c’était il y a une quinzaine d’années et autant dire qu’à 66 ans, on n’a plus les jambes de 50 et ça je l’appréhendais un peu, même si je marche encore beaucoup ! Enfin, j’étais tout de même décidé à le faire avant d’être trop vieux ! Depuis Urbanya, où je passais l’essentiel de mes vacances estivales, j’avais remarqué que le Canigou commençait à se charger en nuages en début d’après-midi sur les coups de 13, 14 voire 15 heures parfois. Mon premier objectif serait donc de parvenir au sommet de préférence bien avant les nuages car il n’y a rien de pire que de monter tout là-haut et d’avoir la tête enveloppée d’une écharpe opaque empêchant toutes visions.  Mais à 66 ans, courir contre des nuages, était-ce bien raisonnable ?  A 6h30, sous un ciel encore un peu blafard, j’ai donc quitté Urbanya, direction Mariailles par Vernet-les-Bains, Casteil puis le col de Jou où j’ai poursuivi la piste forestière jusqu’au parking du Randé. Entre temps, je m’étais arrêté quelques minutes pour observer et photographier mon objectif du jour, un peu comme le font deux boxeurs avant le combat quand ils se regardent les yeux dans les yeux pour se défier et montrer qu’ils n’ont pas peur de l’autre. A chaque arrêt, le massif était différent, d’abord d’un noir d’ébène, il se détachait magnifiquement dans un ciel blafard depuis la route d’Urbanya. A Ria, entre chien et loup, c’est une pyramide bleue acier que j’ai pu voir dans un ciel bleu devenant laiteux. Après Casteil, dans la montée vers le col de Jou, alors que je pensais le voir une dernière fois, le Canigou avait disparu et il avait laissé la place à une petite montagne minérale et végétale où falaises et pierriers blanchâtres et forêts olivâtres se partageaient le décor. A partir de là, j’ai décidé de ne plus m’arrêter. 7h30, je range ma voiture sur le parking du Randé. Les véhicules garés sont déjà très nombreux mais paradoxalement il n’y a pas âme qui vive. Seuls, deux ânons et deux jolis chevaux pie magnifiquement tachetés sont là attachés aux clôtures. Mes caresses n’ont pas l’air de les enthousiasmer et j’ai même le sentiment qu’ils dorment debout. Sans entrain, ils attendent des randonneurs trop paresseux pour porter leur propre sac à dos  J’endosse le mien et file vers des pancartes indicatives. Ces pancartes, je les connais bien et les choix proposés vers Mariailles aussi. Que ce soit par la piste ou par le G.R.10, je sais déjà que 40 minutes environ me seront nécessaires pour arriver à la hauteur du refuge. Je fais le choix de la piste que j’estime préférable pour me mettre en jambes. Seules quelques rares fleurs me freinent dans ce placide démarrage et malgré ces brefs arrêts photographiques, à 8h10 me voilà à Mariailles où au milieu de vaches encore plus placides que moi, je tente de me frayer un chemin. Ici, et bien au delà de son classement en grand site, à cause des troupeaux qui sont à l’estive et des touristes qui fréquentent en très grand nombre le massif, on comprend mieux pourquoi les pistes forestières menant vers le Canigou sont interdites à tous les véhicules des non ayants droit en période estivale. Au col, je délaisse la piste non sans avoir au préalable jeté un coup d’œil sur le seul panonceau qui pourrait m’intéresser : « Pic du Canigò - 8,2 km – 4 heures ». Tous ces chiffres me laissent perplexe car selon le tracé que j’ai enregistré dans mon G.P.S, c’est au bas mot plus de 2,5 km supplémentaires qu’il me faudra cheminer pour arriver au sommet. Quand aux 4 heures annoncées, je ne me fais aucune illusion, avec mon habitude de flâner, j’en serais sans doute bien loin même si je garde dans un coin de ma tête cette envie certaine d’arriver avant les nuages, c'est-à-dire avant 13 heures. A l’instant où je bascule sur le G.R.10, un randonneur me dépasse. C’est le tout premier que j’aperçois depuis le Randé. On se salue. Il a environ mon âge mais marche bien plus vite que moi. D’autres randonneurs arrivent encore mais poursuivent la piste soit vers les Mattes Rouges soit vers le Pla Guillem. Devant moi, le randonneur de mon âge a quitté le sentier et je le vois se diriger en contrebas vers la Fontaine de la Jasse où il remplit des gourdes. Je poursuis mais peu après la passerelle enjambant le torrent de la Llipodère, il me doublera à nouveau et là, je ne le reverrai plus jamais. Il faut dire que mon numérique est déjà bien entré en action et que chaque photo est toujours ponctuée d’un petit arrêt. Pourtant, la luminosité est loin d’être idéale car soit le ciel est encore bien opalin soit les rayons du soleil me dardent en pleine face et la qualité de mes prises de vues paysagères s’en ressentent. Tant pis, je me suis promis de prendre un maximum de photos pour agrémenter mon reportage. Après le Ravin des Sept Hommes et le Col Vert, il est presque 9 heures quand je pousse une porte métallique servant de démarcation à des décors bien différents. Ici, je quitte les sombres sous-bois de résineux pour des milieux plus ouverts plongeant sur le profond Ravin du Cady et offrant des vues panoramiques époustouflantes et lointaines. Sur la gauche, les pics Quazemi déroulent leurs douces crêtes pelées quand au Roc de Cady, sa haute stature rougeâtre et chaotique contraste avec la végétation environnante si verte. Désormais, tous ces paysages apparaissent sous un firmament d’une couleur bleu ciel tant espérée. Le sentier et ses abords changent aussi. Il alterne les gros éboulis descendant des Sept Hommes, les petites tourbières mouillées ou les portions herbeuses où les petits pins à crochets, les rhododendrons, les genêts, les fétuques et les fleurs multicolores se livrent une lutte sans merci pour s’approprier l’espace laissé libre par les hautes forêts. Dans cette lande incroyablement compacte, une faune bien visible composée essentiellement de lépidoptères, d’orthoptères et de passereaux sautille et virevolte. J’y aperçoit quelques criquets, deux ou trois papillons, un pinson, des mésanges et pour la toute première fois, un accenteur alpin. La sente descend tout doucement vers le torrent de Cady dont les berges sont occupées par un groupe de randonneurs espagnols entrain de déjeuner. Dans l’immédiat, je ne fais que les saluer et je ne m’arrête pas mais ces quelques marcheurs seront mes complices permanents dans l’ascension finale vers le sommet. Tout en montant vers le Roc de Cady et le refuge Arago, de nouvelles vues s’entrouvrent plus ou moins lointaines et pour certaines bien reconnaissables pour y avoir cheminé : Pic des Sept Hommes, Pic des Tres Estelles et beaucoup plus loin encore le Mont Coronat, le Pic de la Pelade, le Madres et le Carlit. En approchant de la Cabane Arago, la végétation change encore et d’autres paysages se dévoilent dans la direction opposée. Ici, tout autour de cet ancien et immense cirque glaciaire formé par la Solane de Quazémi et les Gourgs du Cady, ce ne sont que des hautes crêtes ondulées formées par un série de « puigs » oscillant entre 2.600 et 2.700 mètres d’altitude : Sept Hommes, Roja, Tres Vents, Roc Nègre, Sec, Barbet et enfin Canigou. La végétation, elle, est essentiellement composé d’une lande où de ras genêts purgatifs et de blonds gispets poussent au milieu des magmas rocheux que des glaciers millénaires aujourd’hui disparus ont charriés anarchiquement. Après le refuge,  et toute proportion gardée, la sente devient un peu plus sévère. On enjambe un étroit ruisseau donc je peux supposer qu’il s’agit du Cady bien que sa source soit plutôt difficile à discerner sur la carte I.G.N. Plus on monte, plus la pente s’accentue, plus l’herbe devient rare et rase et laisse peu à peu la place aux seules caillasses. Ici, c’est le royaume des traquets motteux et des marmottes que l’on entend chanter et siffler sans jamais trop les apercevoir ni les uns ni les autres. Ce n’est pas faute pourtant de m’arrêter et d’observer chacun des rochers d’où proviennent toutes ces stridulations. J’aurais plus de chance au retour. Le sentier est désormais essentiellement caillouteux et rocheux même si ma curiosité me conduit à trouver encore quelques fleurs dans les moindres interstices : Pieds de chat, campanules, raiponces, achillées et autres séneçons notamment. Je ne suis plus seul et nous sommes désormais plutôt nombreux à grimper vers la « glorieuse » cime. Dans ma flânerie continuelle, je laisse passer toute le monde et ça d’autant plus facilement qu’un grand ciel bleu d’une incroyable pureté est bien, comme je l’avais imaginé, au rendez-vous de cette difficile ascension. Sans me presser, et sauf incident toujours possible, je sais déjà qu’à 13 heures, je serais là-haut. Le groupe d’espagnols aperçu au bord du Cady m’accompagne désormais. On se dépasse, puis on se laisse aller à une pause puis on se double à nouveau, se faisant presque des politesses quand le sentier devient plus compliqué à cheminer. 12h30, je domine la Brèche Durier et la célèbre « Cheminée » se présente droit devant moi. A son pied, nous sommes très nombreux, trop nombreux à mon goût dans ce couloir si abrupt, caillouteux et plutôt étroit quand au seul passage qui est véritablement praticable. J’appréhende les chutes de pierres et je me dis qu’un casque ne serait peut être pas superflu. Je laisse les gens s’avancer et garde un bon espace avec eux avant de me lancer. Dès que je rattrape une personne un peu plus lente, soit je la dépasse soit j’en profite pour m’arrêter et prendre de superbes photos, histoire de lui préserver une nouvelle distance. Vues aériennes de la Vallée du Cady, de la Solane du Quazémi, de la Conque du Pic, insolite « Totem », arêtes acérées du Quazémi de Dalt, tout est beau à photographier et prétexte à éviter une éventuelle chute de pierres. A 13 heures tapantes, mon regard bascule vers l’autre versant. Le Canigò est là et le « cas nigaud » que je suis et qui voulais arriver avant les nuages a gagné son pari !  La croix forgée (*) est tellement envahie de randonneurs que je file immédiatement vers la table d’orientation. Là, ça semble bien plus calme mais malheureusement la table est littéralement infestée par des fourmis ailées sortant de tous côtés. D’où viennent-elles ? Je ne cherche même pas à comprendre tant il y en a et tant elles s’avèrent agressives. Je suis contraint de me sauver tant il en grouille de toutes parts. Je me suis éloigné d’une vingtaine de mètres dans la descente vers les Cortalets et pourtant je vais même en retrouver sans cesse dans la salade et les sandwichs de mon pique-nique. Finalement, je finis par les oublier et je suis vraiment ravi car le beau temps tant escompté est là et les panoramas sont sublimes même si quelques nuages épars circulent sous le massif et si une brume blanchâtre voire grisâtre barre les horizons les plus lointains. Vernet-les-Bains, Prades et de nombreuses autres communes sont très facilement identifiables. Je domine le chalet des Cortalets que j’aperçois en contrebas blotti dans la forêt de sapins. Dans le ciel, et juste au dessus de ma tête, deux vautours fauves viennent d’entamer une angoissante ronde. Ils planent et sans aucun battement d’ailes,  se laissent porter par les courants aériens disparaissant peu à peu de ma vue dans une étonnante spirale. Après le pique-nique, je scrute les paysages du Conflent en quête d’apercevoir Urbanya que finalement j’arrive à distinguer grâce à la grande ferme blanche dominant ma maison. Par amusement, j’essaie de prendre une photo mais même avec mon zoom grossissant 30 fois, la perception s’avère bien insuffisante avec cette ouate brumeuse voilant l’horizon. Un flot presque continuel de randonneurs de tous âges arrive des Cortalets et j’attends le moment le plus propice pour m’approcher de la table d’orientation et surtout de la croix matérialisant le sommet. Le but de cette approche : prendre la traditionnelle photo souvenir bien sûr. Les fourmis volantes semblent s’être volatilisées et en tous cas, elles sont bien moins nombreuses et belliqueuses qu’à mon arrivée.  La croix se libère bien plus vite que je ne l’avais espéré et une gentille jeune dame se trouve là à point nommé pour immortaliser mon plaisir d’être monter à 2.784 mètres d’altitude. Trois ou quatre photos et je la remercie comme il se doit en la gratifiant de mille mercis et en lui offrant une barre chocolatée qu’elle refuse poliment. D’autres randonneurs ne se satisfont pas de l’altitude du Canigou et se croient obligés de monter droit debout sur la table d’orientation. Il est temps de repartir et au moment où je m’engage dans le « Cheminée », je ne vois que lui. Un visage de granit tel un gigantesque « Robocop » d’acier que je n’avais jamais remarqué lors de mes venues précédentes. Effets de lumières, heure favorable à cette découverte, en tous cas, je semble le seul à m’intéresser à ce profil de pierre si hermétiquement impressionnant. Je le photographie. Dans le « Cheminée », les randonneurs sont assez peu nombreux à monter, alors je n’hésite pas une seconde et je me mets à descendre en prenant le train d’un couple de jeunes espagnols. Je commets là une grave erreur car comme le célèbre « mouton de Panurge », je vais les suivre sans trop me soucier du chemin qu’ils vont emprunter. Or, plutôt que de suivre l’itinéraire le plus classique balisé en jaune, le jeune homme a décidé de prendre un raccourci au travers des monumentaux éboulis de la Conque du Pic. En réalité, ce raccourci, ponctué il est vrai de quelques cairns, va s’avérer être une vraie galère dans laquelle je vais slalomer sans cesse entre les gros blocs de pierres pas toujours faciles à enjamber ou à contourner. Chaque pas est presque une prouesse et je redouble de vigilance pour éviter un éventuel accident. Après plus d’une heure dans la caillasse, c’est avec un réel soulagement que je retrouve le sentier et les premières graminées du Pla de Cady. Là, et avec beaucoup de réussite, c’est en voulant photographier un traquet que je zoome par hasard sur une marmotte. La chance du photographe animalier est avec moi. Le temps d’une photo et elle a déjà rejoint sa tanière. Je m’arrête souvent pour de nouvelles photos mais quand je repars c’est toujours en allongeant les foulées. Je sors du sentier le plus emprunté et n’hésite pas à prendre de petits raccourcis. Je retrouve le refuge Arago et ses quelques campeurs qui profitent des chauds rayons du soleil. Plus bas, au passage à gué sur le Cady, je ne suis pas le seul à chercher un peu de fraîcheur. Autant la matinée a été agréablement tiède autant l’après-midi s’avère très chaude et tous les points d’eau sont désormais les bienvenus pour s’asperger. Ils le sont d’autant mieux que mes 3 litres d’eau arrivent peu à peu à expiration. J’économise l’eau au maximum et quand la Jasse de Mariailles est là, je me souviens bien évidemment de la fontaine où j’avais vu l’homme remplir ses gourdes ce matin. Je me désaltère jusqu’à plus soif et remplis la moitié d’une bouteille. Mariailles est là avec ses innombrables randonneurs, ses bovins, son abri pastoral et son beau refuge gardé. J’irais bien y déguster une bière bien fraîche sur sa terrasse encore ensoleillée mais je n’ai plus vraiment soif. Et puis, autant être honnête, voilà déjà plus de 10 heures que je suis « en marche » et pour parler franc, j’en ai « plein les godillots » et languis d’arriver. Sans compter que le parking du Randé est encore à 40 minutes alors plus rien ne peut m’arrêter. Je vais mettre 50 minutes pour rejoindre ma voiture car de toute évidence la fatigue est bien là. Oui, je l’avoue, à 66 ans faire le Canigou en voulant courir plus vite que les nuages, ce n’est pas très sérieux mais alors quel grand bonheur j’ai vécu et que de beautés découvertes ! Cette randonnée a été longue de 24 km environ. Le dénivelé de 1.264 mètres est assez simple a calculé puisque le Randé est situé à 1.520 m d’altitude et le Canigou à 2.784 m. Les montées cumulées sont plus significatives et selon mon tracé G.P.S, elles sont de l’ordre de 2.680 mètres tout comme les descentes d’ailleurs. J’ai démarré à 7h30 le matin et j’ai terminé à 18h30 le soir soit 11 heures à courir les sentiers mais ne vous fiez pas trop à ce temps-là car comme toujours c’est Dame « Flânerie » qui a guidé mes pas.  Carte IGN 2349 ET Massif du Canigou Top 25. (*) Etymologie du Canigou.

    (*) La croix du Canigou : Si vous ne connaissez pas l'Histoire de la croix du Canigou, voilà ci-après un lien où vous apprendrez l'essentiel de ce qu'il faut savoir d'elle. Merci à Bérénice : http://pain2seigles.eklablog.com/-a209991480#comment-108008392

     

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    Ce diaporama est agrémenté de deux standards de jazz "Moanin'" et "Are Your Real ?" joué par Art Blakey et The Jazz Messengers, extraits de leur album "Moanin'"
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    « La Vallée du Galbe. Quel beau nom pour une vallée si belle ! Ondulante, douce, offrant une multitude d’itinéraires variés et secrets, verte et fleurie, cette vallée est un joyau naturel » Voilà le début de la description qu’en fait le site Internet « Pyrénées Cerdagne.com ». La suite est du même acabit et bien évidemment ça donne envie d’y aller voir. Certains, et ils sont nombreux, vont la voir en voiture mais vous vous doutez bien que ce n’est pas ainsi que je vous propose de la découvrir. Moi, j’ai découvert la Vallée du Galbe en septembre 2013 lors d’un Tour pédestre du Capcir effectué en 4 jours, avec mon fils et un couple d’amis. Ce jour-là, c’était la 3eme étape et de très loin la plus longue et la plus difficile car elle nous avait amenés de Rieutort aux Bones Hores soit plus de 28 kilomètres. Nous avions d’abord longé le Galbe, puis il s’en était suivi une longue montée vers les Camporells et enfin une descente qui l’était tout autant vers les Bouillouses. Eh bien ce jour là, l’étape avait été si belle, qu’à l’arrivée je n’avais ressenti aucune fatigue ni aucune douleur ! Pourtant dieu sait si nous avions crapahuté et parfois sur de « bonnes » déclivités et sur des terrains pas toujours évidents et faciles ! Mais ce jour-là, tout avait défilé très vite car j’avais passé la quasi totalité de l’itinéraire dans la contemplation et je dirais presque comme dans un état second. Une flore et une faune magnifiques et surtout bien présentes, le tout dans des paysages magiques. A coup sûr, tant de beautés m’avaient fait oublier les difficultés. Cet émerveillement avait bien évidemment commencé à l‘entame de la Vallée du Galbe, c'est-à-dire dès le départ de l’étape, peu après Rieutort, raison pour laquelle j’ai eu envie d’y revenir et surtout d’y amener Dany. Le départ s’effectue du hameau d’Espousouille où près du petit cimetière, un vaste parking accueille les voitures. Ma balade ressemble en partie à celle indiquée sur un panonceau indicatif cloué à un petit chalet de rondins et s’intitulant « les Portes de la Vallée du Galbe », mais à deux différences non négligeables, c’est que la mienne est bien plus longue et que j’ai choisi de partir en empruntant le G.R.P Tour du Capcir plutôt que ce P.R.29 qui semble-t-il est un sentier d’Emilie dont la boucle fait demi-tour au « Pont dels Plans de l’Orriet ». De ce fait, nous sommes partis vers le village dont l’itinéraire passe d’abord devant l’imposante église dédiée à Sainte-Marie. Puis on déambule au milieu des belles et vieilles maisons aux pierres rouges ou grises typiques de la région. Du hameau, on en sort très vite en empruntant la rue de la Porteille puis en suivant le balisage jaune et rouge propre au Tour du Capcir. Un premier panonceau nous rassure quand à l’exactitude du chemin même si les mentions qu’il indique nous intéressent peu aujourd’hui : « Tour du Capcir- Refuge des Camporells 4h40 – les Bouillouses 7h15 ». Les vieilles maisons en pierres ont laissé la place à des chalets plus modernes et l’itinéraire grimpe désormais en direction d’une superbe et immense sapineraie. En entrant dans la forêt, le chemin se transforme en une belle et large piste forestière, qui après une courte montée, finit par s’aplanir. Ce type de piste forestière, large et terreuse et parfois agréablement herbeuse compose l’essentiel de notre balade, ce qui bien évidemment la rend ainsi très aisée mais pas vraiment monotone pour autant, à cause des beaux paysages qu’elle côtoie en permanence de part et d’autre. Ici, l’ubac et l’adret du vallon sont quasiment pareils, recouverts qu’ils sont de cette forêt verdoyante à souhait.  Pour moi, cette piste est d’autant moins monotone que la flore est encore omniprésente en ce début d’été. Cette présence n’est pas faite pour me déplaire ni à moi ni à mon appareil photo qui enregistre sans cesse de nombreuses fleurs donc quelques unes très nouvelles. Aujourd’hui, mon herbier photographique va encore prendre de l’embonpoint. Quand à la faune sauvage, si elle ne se résume qu’aux plus petites et visibles entités, à savoir oiseaux, insectes, papillons et lézards, on la devine ubiquitaire dans toute la vallée. Dans l’eau du torrent bien sûr, avec les « fameuses » mais protégées truites fario mais aussi avec la loutre et le « rarissime » et noctambule Desman des Pyrénées. Quant aux forêts domaniales, les cervidés y sont légions et je garde encore en mémoire les nombreux cerfs, mouflons et autres isards qui nous avions aperçus lors du Tour du Capcir, du côté de la Serra dels Arabs ou du Massif du Madres. Quand aux marmottes, on pourrait penser qu’elles occupent d’autres étages montagnards un peu supérieurs, mais non, ici elles sont bien présentes sur les flancs de la montagne et le Galbe n’est pas étranger à cette présence comme nous le constaterons au moment de faire demi-tour. Malgré la rectitude de la piste, les panonceaux de randonnées sont bien présents et ils indiquent les endroits les plus proches que l’on va découvrir : « Refuge de la Jaceta » et « Cabane de la Jasse de la Llose ». A ces informations, s’ajoutent quelques poteaux signalétiques mentionnant les lieux où l’on arrive et permettant de se situer par rapport au bout de carte I.G.N dormant le plus souvent au fond de ma poche : « Cortal Pujol – 1.620 m » ou « Pont dels Plans de l’Orriet - 1.625 m ». Au fil du cheminement, les vues s’entrouvrent ou se referment selon l’ordonnancement des arbres géants de cette magnifique forêt. Plus l’on avance et plus les versants de la vallée semblent se desserrer. La forêt se raréfie et de verdoyants pacages se font plus présents. L’étroit torrent fougueux et aux eaux écumeuses laisse la place à une rivière plus paisible et peu profonde où des galets de schistes d’or et d’argent resplendissent sous les rayons du soleil. Nonchalant, un aigle royal se dirige en planant vers le fond de la vallée. Sur les rives ou sur des aires aménagées, de nombreux randonneurs en sont déjà au déjeuner. Nous choisissons de faire de même mais seulement en arrivant au Refuge de la Jaceta où table et bancs arrivent à point nommé. Une demi-heure d’arrêt et nous voilà déjà repartis en direction de la Jasse de la Llose et de son refuge réservé le plus souvent aux bergers ou aux maquignons. Il vrai que sur cet itinéraire plutôt facile, nous n’éprouvons pas vraiment le besoin de nous reposer à moins que ce ne soit cette nature si admirable qui nous lance des appels irrésistibles ? La vallée s’entrouvre encore. Droit devant, le pic de Mortiers (2.605 m) dresse sa colossale pyramide encore tachetée de quelques blancs névés. Perchés au faîte des grands arbres, les pinsons mâles chantent à tue-tête en quête d’une future bien aimée, puis quand les couples se trouvent, ils se lancent dans des poursuites infernales puis s’arrêtent pour jouer ou se bécoter bien à l’abri des regards dans les branches des ténébreux sapins. Sur les pelouses, les premiers lys martagon dressent leur paradoxale floraison : la tige droite comme un « i » pointée vers le ciel et leurs belles et grosses clochettes roses nuancées de pourpres inclinées vers le sol. Le refuge de la Jasse de la Llose est là. Sur la berge de la rivière, un âne attaché à un pieu nous regarde passer d’un air triste pour ne pas dire accablé. Ses grandes oreilles aplaties telles des ailes d’avion lui donnent un air tout penaud. Ces maîtres, sans doute des randonneurs, l’ont abandonné pour partir courir la montagne. Voyant que nous ne pouvons pas grand-chose pour lui, or mis quelques caresses sur le museau, de dépit, il replonge la tête dans les hautes herbes. Manger pour oublier sa solitude voilà comment on risque de devenir obèse mais heureusement la marche lui semble bénéfique ! Nous aussi, la marche nous fait du bien, alors on poursuit bien après le refuge mais quand la piste se termine et qu’un étroit sentier prend finalement le relais tout en grimpant dans la montagne, Dany décide que la Vallée du Galbe se termine ici. En réalité et si on observe bien la carte I.G.N, le Galbe semble s’arrêter vraiment là et prend d’autres noms peu après : Correc dels Serras Verds et Rec de la Peira Escrita. C’est plutôt marrant car sans rien avoir dit à Dany au préalable, c’est à quelques mètres près, l’endroit même où j’avais décidé que mon itinéraire et mon tracé G.P.S s’arrêteraient. Nous faisons demi-tour mais en retrouvant le lit de la rivière, nous décidons de faire une pause sur sa berge, histoire de vider nos sacs respectifs en finissant nos casse-croûtes. Soudain, une marmotte laisse entendre son sifflet si strident mais comment l’apercevoir sur les flancs de cette montagne si majestueuse nous faisant face ? Un à un, j’observe chaque bout de pelouse, chaque rocher, chaque éboulis, chaque magma caillouteux toujours dans la direction d’où proviennent les sifflements, c'est-à-dire vers l’adret. Enfin, je la découvre, telle une grosse peluche, perchée sur un rocher entouré de quelques buissons ! Elle n’est pas très loin et je pense que l’objectif de mon numérique sera suffisamment puissant pour en obtenir une image satisfaisante. Je zoome vers elle, tente au mieux de faire une mise au point convenable mais quand j’appuie sur le déclencheur, elle détale, un peu comme si j’avais appuyé sur la gâchette d’un fusil. Je vérifie, la marmotte est « bien «  enregistrée. Nous attendons encore un peu mais le « siffleux » a du rejoindre son terrier alors nous repartons et il n’y aura pas d’autres photos de marmottes aujourd’hui. Sur le chemin du retour, force est de reconnaître que les panoramas sont tout aussi beaux que ceux de l’aller. J’avais prévenu Dany en lui disant « ne te retourne pas trop ainsi au retour tu profiteras pleinement des paysages ! ». Dans le « V » que forme la vallée, avec d’un côté la Serre de Mauri et de l’autre le Roc de Querubi, on distingue tout au loin le Canigou, seigneur du Roussillon, aujourd’hui étrangement habillé d’un bleu de chauffe tirant sur le gris. Un peu plus près sur la gauche, c’est le Pic de la Pelade, petit suzerain des Garrotxes à la tonsure sommitale si reconnaissable. Voilà pour les sommets les plus identifiables quand aux restes des autres collines, ce ne sont que quelques crêtes boisées servant de frontières entre le Capcir et le Conflent. D’ailleurs, ce « V » disparaît assez vite, caché qu’il est par la verdoyante forêt. On ne perd pas au change jusqu’à ce que cette forêt nous engloutisse sous sa sombre canopée. On retrouve le lieu-dit « Pont dels Plans de l’Orriet » et sur son pont, on change enfin d’itinéraire. En réalité, peu de choses changent car nous sommes toujours sur une large piste forestière essentiellement terreuse désormais. Ici, la forêt devient « forêt communale de Formiguères ». Dany, jusqu’à l’arrivée, trouvera cette piste plutôt lassante, moi pas. Il faut dire que je suis encore très occupé à photographier de nouvelles fleurs, qui bizarrement, ne sont pas les mêmes que celles aperçues ce matin sur la piste longeant la soulane. D’ailleurs, les quelques oiseaux que j’arrive à photographier ne sont pas les mêmes non plus. Ici, les mésanges paraissent plus nombreuses et semblent avoir remplacé très avantageusement les pinsons. Il faut dire que dans ce sous-bois, les essences sont plus diverses et les feuillus sont presque aussi nombreux que les résineux, ceci expliquant sans doute cela. Sur la gauche, le torrent laisse sans cesse entendre le fracas de ses cascades successives et à la première occasion, on tente de s’en rapprocher pour jeter un coup d’œil sur ces cataractes si bouillonnantes. Petites vasques aux eaux limpides ou marmites plus profondes sont autant de signes m’invitant à une baignade qui selon Dany ne serait pas vraiment raisonnable, en raison du fort courant et de la fraîcheur quasi certaine de l’eau. C’est d’autant moins sérieux que quelques unes de ses poches d’eau sont déjà bien occupées par les lignes de quelques « serial-no-killers » c'est-à-dire des pêcheurs relâchant obligatoirement leurs prises et donc sans mise à mort des truites qu’ils sont amener à prendre. Pour la truite sauvage poêlée aux amandes, le pêcheur devra passer au supermarché, ce qui tout compte fait n’est pas plus mal selon moi. Après quatre kilomètres effectués depuis le pont, les premières prairies verdoyantes d’Espousouille apparaissent au travers de quelques arbres. Puis c’est au tour des premières maisons. Après cette sauvage et paisible balade, on retrouve une agitation parfois un peu trop bruyante à notre goût. Un agriculteur juché sur son tracteur fauche tout son champ dans des va-et-vient incessants. Deux promeneuses ont fait des bouquets de fleurs champêtres et discutent bruyamment de leurs patronymes, semblant le plus souvent en total désaccord. Dans le tranquille ruisseau que forme ici le Galbe, un pêcheur « cuissardé » marche dans son lit lançant d’un geste gracieux le fil de sa ligne. L’opération semble se répéter à foison quand soudain, le scion de tête se courbe en premier puis c’est la canne toute entière. Le pêcheur a ferré sa prise et à l’autre bout du fil, une belle truite fario joue son va-tout et sa survie. J’applaudis à deux mains, quand sa vie, elle va la retrouver quelques minutes plus tard seulement. Enfin, en arrivant sur le parking, nous retrouvons notre voiture sous le regard singulier de quelques hirondelles posées sur des fils électriques. Elles se reposent plusieurs minutes et en groupe le plus souvent, puis, telles des fusées, elles repartent comme un seul homme vers le Galbe dont elles survolent le lit rutilant en quête des nombreux insectes qui en occupent les abords. Puis elles reviennent se poser et ainsi va la vie des hirondelles d’Espousouille. La balade est terminée mais nous aussi nous devons nous reposer un peu alors le premier endroit où poser nos fesses est le bon. Un bas muret se présente face à la verdoyante Vallée du Galbe et il nous retiendra encore quelques temps pour une dernière pause contemplative et bienfaisante. Dany a été ravie de cette journée. La Vallée du Galbe a été à la hauteur de sa réputation et conforme à la description que j’avais pu lire sur le site Internet de « Pyrénées Cerdagne.com » : « Ondulante, douce, verte et fleurie, cette vallée est un joyau naturel » avais-je lu ! Tout était vrai ! Mais ça, je le savais déjà ! Quand à offrir « une multitude d’itinéraires variés et secrets », cela ne fait aucun doute même si le plus souvent, on n’évoque que les moins mystérieux c'est-à-dire ceux menant vers les Camporells, la réserve d’Orlu ou bien encore vers l’étonnante « Peyre Escrita ». La balade, telle que décrite ici, a été longue d’une quinzaine de kilomètres environ. Le dénivelé de 250 mètres est très modeste quand aux montées cumulées, avec 840 mètres, elles demeurent très modérées aussi. Les pistes forestières sont plutôt bonnes et ne nécessitent pas un équipement de randonnée très sophistiqué. Quand à la rivière Le Galbe, j’ai voulu en savoir un peu plus sur elle mais or mis qu’elle est un affluent de l’Aude dont la confluence est le lac de Puyvalador et qu’elle serait longue de 14 km (source Wikipédia), je n’ai guère pu en savoir davantage. Certains prétendent que sa source se situerait à l’Etang du Diable au pied du pic de Mortiers mais à cet endroit-là sur la carte, il s’agit déjà du Rec de la Peira Escrita qui est un de ses nombreux petits affluents. Voilà, sur le plan de son hydronymie, c’est à peu près tout. Quand à sa toponymie, l’écrivain étymologiste Robert Aymard nous apprend dans son étude « L’Aragon, berceau de l’hydronymie ibéro-pyrénéenne » que le mot « galbe » aurait pour origine l’étymon « galua » signifiant « nappe d’eau ». On retrouve cette même origine dans de nombreux patronymes pyrénéens toujours liés à la présence de l’eau comme « Gaube », « Lagaube » « Gaoube » ou « Graoubole » et tout ça bien évidemment nous amène inévitablement vers la racine préceltique « gaba » signifiant « rivière » ou plus généralement tout « cours d’eau » et que l’on retrouve dans le mot gascon « gabe », en français le « gave ». Quand nature rime avec culture, pourquoi s’en priver ? Carte IGN 2249 ET Font-Romeu – Capcir Top 25.

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  • C’était prévisible !

    Oui, et même si l’Etat ne peut pas tout, ces attentats, eux, étaient sans doute prévisibles.

     

    Deux questions restent donc en suspens, pourquoi nos gouvernants n’ont-ils pas pris la mesure du risque encouru et les mesures sécuritaires nécessaires pour qu’une telle tragédie ne se produise pas ? Ou plutôt pour qu'elle ne se reproduise pas, car rappelons-nous ce qui s’était déjà passé en janvier ? Cette question me taraude et elle restera sans doute en suspens, pendant encore très longtemps dans ma tête et dans la tête des nombreuses familles qui ont perdu un enfant ou un proche voire plusieurs pour certains, sur les terrasses des bistrots parisiens ou dans la salle du Bataclan en ce triste vendredi 13 novembre 2015.

     

    C’était prévisible car quand un ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve pour ne pas le nommer, vient dire à la télé que « prôner le djihad n’est pas un délit » (RTL le 5 août 2014) et que dans le même temps, il laisse paraître en France un bouquin intitulé « la Voie du musulman (*) » vendu à des milliers d’exemplaires et dans lequel chacun peut lire  « Le djihad a pour but de comprendre et de contenir les mécréants, ennemis de l’islam et de la communauté musulmane. C’est un devoir que tous les croyants sont appelés à accomplir », ne nous étonnons pas ensuite de ce qui vient d’arriver !

     

    C’était prévisible et pourtant, je ne suis pas devin mais en tenant un simple Journal Mensuel comme celui que je tiens sur ce blog, c'est-à-dire sous la forme d’une petite chronique « exclusivement » mensuelle, je viens de recenser pas moins de 8 articles (**) en quelques années dont 5 sur la seule année 2015 traitant de la sécurité, du terrorisme, de Daesh ou plus simplement de l’Islam et de la difficulté que nombre de français éprouvent à vivre en harmonie avec cette religion dont une majorité de fidèles a du mal à s’intégrer dans notre France d’origine si chrétienne.

     

    Oui, j’ai peur de Daesh et je l’avais déjà dit en octobre 2014, bien avant que surviennent les attentats de janvier 2015 contre Charlie Hebdo ou l’hypermarché Cacher. Oui, j’ai eu beau essayé de comprendre l’Islam en lisant beaucoup de choses sur le sujet mais si j’ai acquis beaucoup d’informations, j’avoue que je n’ai jamais rien compris de cette religion tentaculaire sur le plan de ses rites, de ses idéologies si différentes et de ses organisations si multiples. Souvent, je me demande si un  musulman très pratiquant et vivant sa religion paisiblement est lui-même apte à comprendre l’Islam.

     

    Tout ça était si prémonitoire et j'ai d'ailleurs écrit ma crainte à de multiples reprises dans les articles de mon blog. Alors, je continue à chercher les raisons de l’échec de nos gouvernants à prévoir ces attentats si terribles survenus en janvier puis encore ce vendredi 13 novembre et j’en liste ci-après quelques-unes qui me viennent immédiatement à l’esprit mais dans le désordre et sans doute non exhaustives :

     

    -Echec des politiques d’intégration des populations musulmanes,

    -échec et laxisme de notre politique judiciaire et pénale,

    -réduction des effectifs policiers, douaniers et militaires sous Sarkosy notamment,

    -enfermement de nos politiques dans leurs dogmes que la France serait la nation des Droits de l’Homme et donc une « nation universelle » sans véritable ennemi,

    -refus de voir que l’Islam est une religion bien trop orthodoxe incompatible avec nos religions libérales laïcisées ou avec l’athéisme d’un grand nombre de nos citoyens,

    -absence de contrôle des flux migratoires,

    -refus d’admettre qu’en quelques décennies le monde dit « musulman » s’est fortement radicalisé par rapport à ce qu’il pouvait l’être, il y a 40 ans par exemple.

    -compromissions permanentes avec les pays du Golfe,

    -compromissions permanentes avec de trop nombreuses communautés d’origines étrangères,

    -erreurs gravissimes dans nos politiques étrangères,

    - et par dessus tout ça, autodénigrement incessant de notre Histoire et de notre identité,

     

    Tout ces constats ou reproches, appelons-les comme vous voulez, ne sont ni de gauche ni de droite même s'il est vrai qu'après Al Qaïda, l'Etat Islamique c'est fortement amplifié ces trois dernières années, résultat des anarchies qui ont vu le jour en Syrie, Irak et Libye.

    130 morts et des centaines de blessés plus tard qu’avons-nous vu ? :

    Des dizaines de cérémonies en hommage aux victimes et de merveilleux discours, des centaines de minutes de silence et de « Marseillaise » chantées en cœur et à tue-tête dans le monde entier et bien évidemment, un président et un premier ministre qui grimpent dans les sondages et qui plus est, de plus de 7%  pour le premier ! Du jamais vu ! Décidemment par leur incohérence, bon nombre de français me surprendront toujours ! Mais il suffit de voir comment la gauche et la droite se déchirent à l'Assemblée Nationale au moment même où les décisions devraient être prises de concert pour comprendre que ce n'est pas demain que nous sortirons de l'ornière des discordes qui empêche la France d'avancer dans le bon sens.

     

     Heureusement, qu’il n’y a pas eu que ça ces derniers jours :

     

    -la mise en place de l’état d’urgence,

    -un président Hollande qui soudain veut modifier la Constitution pour mieux lutter dit-il contre ce « terrorisme de guerre ».

    - un président Hollande qui va faire le tour du monde pour rallier à sa cause contre Daesh un maximum d’états dont certains qu’il semblait dédaigner depuis trop longtemps déjà,

    -une chasse à l’homme contre tous les djihadistes qui seraient bien trop radicaux, leur éventuelle expulsion ou la déchéance de leur nationalité pour certains bi-nationaux,

    -un contrôle des imams bien trop radicaux et la fermeture éventuelle de certaines mosquées,

    -des perquisitions par centaines dans les milieux islamistes et dans certains quartiers que désormais seuls les musulmans se sont appropriés,

    -des contrôles remis en place aux frontières de la France dans un espace Schengen en faillite,

    -une lutte bien plus poussée contre les trafiquants d’armes,

    -des mesures bien plus strictes et sévères pour lutter contre l’islamiste radical et les trafics en tous genres dans les prisons,

    -une surveillance accrue sur Internet des sites prônant un Islam radical et leur éventuelle fermeture.

     

    Toutes ces mesures vont bien évidemment dans le bon sens mais seront-elles pour certaines d'entre-elles suivies d'un effet bénéfique ? Et surtout, pourquoi n’ont-elles pas été prises après les attentats contre Charlie Hebdo et l’hypermarché Cacher ?

     

    -          pour un soi-disant vivre ensemble ?

    -          pour ne pas stigmatiser certaines populations ou communautés ?

    -          pour ne pas faire d’amalgames ?

     

    Sans doute pour toutes ces raisons à la fois qui se traduisent le plus souvent en voix électorales plutôt à gauche qu’à droite…

     

    Dans l’après-midi même de ce triste 13 novembre et donc quelques heures avant ces attentats, le "dada" de Manuel Valls était de vouloir naturaliser un maximum d’étrangers plutôt que de leur donner un droit de vote…..Tout est dit ! Voilà un sujet qui intéresse les français au premier chef !

     

    C’était prévisible…mais ce qui ne l’était pas c’est que ça arrive un vendredi 13, jour de chance pour certains et jour de grand malheur pour d’autres !

     

    Et comme disait l’autre, « heureusement que je ne suis pas superstitieux, ça porte malheur , alors je touche du bois ! «   mais alors quel idiot j’ai été en votant Hollande en 2012 !

     

    (*) livre de Aboubaker-Djaber Eldjazaïri aux Editions Maisons d'Ennour encore en vente chez Amazon et certaines librairies. Ce qu'en disait le Figaro en juillet 2004.

    (**) liens vers mes 8 articles ci-dessous :

     

    -janvier 2011 - Regards nouveaux sur l'Islam.

    -septembre 2011 - le 11 septembre 2001, le rêve américain brisé.

    -octobre 2014 - Daesh lave plus noir....hommage à ses victimes.

    -janvier 2015 - Liberté 3 - Barbarie 17.

    -février 2015 - Protection des personnes, sécurité, justice.....valse hésitation !

    -juin 2015 - Une vraie info sur Daesh ? Allez voir à dache !

    -juillet 2015 - La nouvelle guerre de Cent Ans ?

    -septembre 2015 - E comme E.N.A....émotion non autorisée...


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    Ce diaporama est agrémenté de chansons interprétées par Elmore James extraites de son album "40 Exciting Legendary Blues Tracks: Tribute To Elmore James, “King of Slide Guitar”. Elles ont pour titre : I Believe, Stranger Blues, Look On Yonder Wall, Shake Your Moneymaker, The Sky Is Crying.

    De nombreux lacs pyrénéens sont l’objet de légendes plus ou moins merveilleuses voire effroyables pour certaines d’entre-elles. Il y est souvent question d’« encantadas » (femmes enchantées), de « donas d’aygua » (femmes d’eau), de « fadas » (fées) devenues parfois « bruixas » (sorcières) par d’habiles manigances des doctrines religieuses. Le lac d’Aude en Capcir n’échappe pas à cette règle. Pourtant, nous y sommes allés randonner et je peux vous assurer que je n’ai rien vu de tout ça, mais il est vrai que ces histoires sont ancestrales et le plus souvent légendaires. Dommage, me direz-vous car selon la tradition et ce que j’ai pu lire dans « Légendes du Roussillon » d’Horace Chauvet aux Editions Lacour, il paraît qu’« aux bords des étangs, les bergers avaient l’occasion d’admirer les belles fées habillées de blanc qui peignaient leur chevelure ondoyante, en se mirant dans les eaux argentées. Elles avaient le don de séduire quiconque les approchait….. » Alors c’est vrai, Dany et moi avons été séduits mais pas par une fée mais par cette randonnée elle-même qui, depuis, le Pla del Mir (1.800m), station de ski des Angles, nous a tour à tour emmenés vers le lac d’Aude puis vers le Mont Llaret (2.376 m). Une balade plutôt longue et pas si facile que ça car les montées sont quasi constantes jusqu’au dernier objectif qui est en même temps le point culminant de cette boucle. Mais après tout, n’est-ce le propre d’une randonnée en montagne que de monter toujours plus haut pour faire plus de découvertes ? C’est exactement ce qui s’est passé !  Comme indiqué, le départ s’effectue du Pla del Mir, principale station de ski des Angles. Le chemin démarre à gauche du vaste parking et passe derrière le chalet de l’école de ski.  Sur la façade du chalet, un panonceau a été cloué indiquant  : « Boucle PR.9 - Lac d’Aude – 12 km – 435 m de dénivelé – 4h – difficulté : difficile ». Mais attention, pour ma balade, il ne faut pas se fier à ce panonceau, d’abord parce que le P.R.9 n’est pas une boucle mais un simple aller et retour et que la difficulté est plutôt moyenne que difficile pour le randonneur lambda. Enfin, une chose dont je suis sûr c’est que nous sommes bien sur le GRP du Tour du Capcir balisé en jaune et rouge. J’en suis d’autant plus sûr que j’ai accompli ce tour en 2013 et que j’ai emprunté cette portion en sens inverse venant des Bouillouses direction les Angles puis Matemale. C’était notre toute dernière étape qui en comptait quatre. Ce GRP passe derrière le parc animalier puis en longe la clôture toujours sur une bonne et large piste qui s’élève puis se stabilise avant de redescendre légèrement à l’approche de la Jasse du Pla del Bouc. Les premiers beaux paysages et panoramas s’entrouvrent. Ici au Pla del Bouc, on laisse un petit abri sur la droite étonnamment entouré de gros blocs granitiques dont trois ont été agencés sous la forme d’un imposant lieu de pique-nique. Juste après, on enjambe un passage canadien. Ici, une grande enseigne verticale mentionne « Porte Entrée ». Entrée de quoi ? Je ne saurais vous le dire avec certitude mais à cause du passage canadien,  j’ai supposé qu’il s’agissait de l’entrée d’une zone d’estives qui est également mentionnée sur une autre pancarte. Peu après, la piste que l’on poursuit devient plus pentue et se faufile au milieu d’une forêt de pins à crochets. Elle se stabilise à nouveau. On enjambe un premier petit ru mais attention ce n’est pas encore l’Aude et simplement un de ses affluents originels. L'Aude, le célèbre fleuve audois qui a donné son nom à tout un département est là, quelques mètres plus loin.  Ici, il s’agit d’un minuscule ruisselet aux eaux cristallines, d’un mètre de large tout au plus, dont le débit est si pépère qu’il a du mal à se faufiler au milieu des quelques ridicules roches qui entravent à peine son parcours. De ce fait, il zigzague, semble hésiter sur le chemin à prendre au milieu des herbes rases et des pins et bien évidemment, on est très loin de l’image du grand fleuve capable d’arroser tout une région, d’alimenter plusieurs lacs de barrage et de creuser de profondes gorges du Pays de Sault jusqu’à celui du Razès. En arrivant à hauteur d’une baraque entourée d’un enclos, on délaisse la  piste qui continue vers la gauche et  on emprunte à droite un large chemin qui file vers la Jasse de Bernardi et son imposant refuge. Sur la droite, le Puig del Pam laisse entrevoir son mamelon tourmenté et sur la gauche, les sommets du Haut-Conflent et de Cerdagne se révèlent derrière la frange d’une brume bleutée. A hauteur de cet abri et grâce à un panonceau (1.940m), on notera que nous nous sommes élevés pour l’instant de 140 mètres seulement sur les 576 mètres de dénivelé qui sont à accomplir jusqu’au sommet du Mont Llaret. D’ailleurs, le large chemin plat se termine, se rétrécie peu à peu et devient mauvais sentier en s’élevant dans la forêt. Ce sentier continue de monter plus vaillamment sur un terrain parfois plus difficile car caillouteux et parfois tourbeux car bourré de fondrières et de racines apparentes.  Après une vaste clairière entourée de falaises ocres et boisées, le parcours devient bien meilleur car herbeux mais il se faufile désormais dans un étrange ossuaire d’arbres desséchés. Si certains gisent sur le sol tels d’immenses carcasses, la plupart sont encore debout et c’est un piètre spectacle que tous ces sapins morts, squelettiques et dépouillés et ce coin ressemble d’autant plus à un cimetière que quelques blocs de granit paraissent faire office de pierres tombales. On évite de se fier à un panonceau qui indique : Sentier nordique –Lac d’Aude – reste 7,7 km. Non, le Lac d’Aude est à moins de 3 km ! On quitte ce coin lugubre au profit d’une petite zone humide faite de quelques tourbières alimentées par de menus filets d’eau qui s’échappent de l’Aude toute proche. Au milieu des pins à crochets, des genévriers rabougris et des rhododendrons fleuris, les pelouses herbeuses et grasses remplacent très rapidement les tourbières. Sur notre droite,  l’oblongue montagne qui apparaît n’est ni plus ni moins que notre principal objectif du jour, le Mont Llaret (2.376m) et son tout proche acolyte le Roc d’Aude (2.325m). Après une dernière « bonne » élévation, le chemin s’aplanit et quelques minutes plus tard, le miroir gris bleu du lac d’Aude apparaît immobile et brillant en contrebas de la forêt. On y descend mécaniquement vers son rivage d’abord pour quelques belles photos mais surtout parce qu’on sait d’avance qu’il n’y aura pas d’endroit plus agréable pour pique-niquer. Ici, au fond de ce petit cirque à la fois lacustre, végétal et minéral tout respire la douceur et la quiétude.  Dans un silence quasi religieux, seuls sont perceptibles le tintement lointain de quelques clochettes bovines et le gazouillis de rares passereaux occupant le faîte des conifères les plus hauts. Même les rares  randonneurs qui font le tour du lac, semblent le faire à pas de velours. Ce calme et ce silence sont si apaisants et l’air que l’on respire au bord du lac si vivifiant qu’on ne quitte qu’à regrets cette source de l’Aude. Ici, on délaisse le Tour du Capcir filant vers les Bouillouses au profit d’un étroit sentier balisé partant vers le nord-ouest.  Le balisage devient jaune. Ce sentier longe un petit ruisseau, à sec en juillet, le traverse puis grimpe au milieu des pelouses largement parsemées de nombreuses roches granitiques. Ces pelouses rases laissent parfois la place à des prairies de graminées un peu plus hautes et de ce fait, elles sont le paradis de nombreux bovins qui trouvent dans cette herbe délicate à la fois le fourrage à ruminer et la litière pour s’y vautrer.  Finalement à 2.220 m d’altitude, on atteint un collet où le regard embrasse des panoramas époustouflants sur une immense partie du Capcir : Massif du Carlit, lac des Bouillouses, la Vallée de la Grave et de la Têt, j’en passe et des meilleurs….Tout en dominant le lac des Bouillouses et à nos pieds la belle forêt de Malpas, le parcours en balcon descend plein nord, se redresse un peu en atteignant de vastes herbages au dessus desquels apparaissent les bulbes arrondies des deux Péric, les prémices de la Serra dels Alarbs et du Puig del Pam. Ici, un panonceau mentionne un sentier dit des Angles numéroté 7. Clairement et comme mentionné, ce P.R arrivant de la Balmette devrait nous amener très facilement vers le Mont Llaret et les Angles mais en réalité, nous allons hésiter entre deux chemins balisés de marques de peinture jaune. Nous optons pour le plus évident c'est-à-dire pour le plus large dont les profondes ornières indiquent qu’il est amplement emprunté par des véhicules de type « tous terrains. C’est  la bonne option et outre qu’il va bien au Mont Llaret, une fois encore les vues aériennes y sont sublimes. Plus on monte et plus les vues lointaines se font jour. Pour moi, cette portion du chemin présente d’autres atouts : une flore variée et très colorée et des oiseaux que j’ai peu l’occasion de photographier car toute cette nature végétale et ornithologique ne se rencontre quasiment qu’à cette altitude-là. Une fois encore, le chemin s’aplanit un peu. Le Mont Llaret et sa haute croix de bois reconnaissable sont là dans la ligne de mire. On quitte la piste pour y filer tout droit mais le sommet nous ne pourront guère l’approcher car un groupe de jeunes vacanciers l’ont carrément envahi. Ils sont bien sympathiques ces jeunes et l’on plaisante assez facilement avec eux mais quand on veut s’approcher de la croix pour une photo-souvenir, aucun d’entre eux ne bougent et ils semblent se l’être définitivement appropriée.  Nous n’insistons pas et de ce fait, nous ne garderons de ce sommet qu’une seule photo au pied de son pinacle. Pas vraiment déçus car l’essentiel est accompli, nous profitons de cet arrêt pour terminer notre casse-croûte et dès qu’il est fini, nous filons vers le Roc d’Aude. Là, dans cette douce descente, nous retrouvons une bonne et large piste terreuse qui descend vers les arrivées des télésièges et des téléskis. Plutôt que d’emprunter les pistes qui descendent en zigzaguant, nous coupons court grâce à un raccourci qui  nous emmène directement à la station de pompage de Bigorra et à la télécabine des Pèlerins. Là, aux Pèlerins, nous prenons à droite le large chemin qui descend parallèle à la piste de ski dite des Rhodos et un peu plus bas dite de le Soucarade. Devant nous, un beau renard qui avait choisi la même option que nous, s’enfuit, non sans avoir au préalable longuement hésité entre le bois et le ravin. De toute évidence, on le dérange car soit la chasse est déjà ouverte soit l’heure du casse-croûte est déjà arrivée. La piste nous entraîne directement vers le Pla del Mir où cette jolie balade se termine. Le circuit décrit ici est long de 17 km environ pour des montées cumulées de 920 mètres. Panoplie du parfait randonneur avec notamment de bonnes chaussures de marche à tiges hautes sont vivement conseillées sur ce terrain très disparate mais assez rocheux et caillouteux par endroits. Carte I.G.N 2249 ET Top 25.

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