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Le Sentier du Pêcheur depuis Leucate-Village
Ce diaporama est agrémenté de la chanson "La Mer" de Charles Trenet. En anglais "Beyond the Sea". Elle est interprétée ici par divers chanteurs et musiciens dans l'ordre suivant : Robbie Williams (chant), Acker Bilk (clarinette), Biréli Lagrène (guitare), Bobby Darin (chant), Charles Trenet (chant)
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Ne quittons pas les étangs. Après celui de Gruissan, voilà celui de Salses. De Leucate plus exactement car les deux dénominations Salses et Leucate sont justes. En effet, cette balade commence à Leucate-Village et s'intitule le « Sentier du Pêcheur ». Le petit étang de Gruissan ayant une superficie de 1,45 km2 et celui de Leucate de 54 km2, cette fois, par question bien évidemment d’en faire le tour complet, même si les objectifs sont strictement les mêmes. D'ailleurs quels sont-ils exactement ? Le patrimoine historique tout d'abord puis prendre du plaisir à marcher tout en découvrant la Nature. Ici paradoxalement, sur ce « Sentier du Pêcheur », les poissons ne seront pas concernés, en tous cas si peu. Priorité aux oiseaux, car pour moi, il s’agit d’abord de réaliser une balade ornithologique. Les oiseaux des étangs bien sûr et tout le reste quand il se présente. Montrer ce qu'il y a au bord du chemin, c'est aussi un plaisir que j'ai toujours envie de partager. Comme pour le « Sentier du Guetteur » effectué récemment, le démarrage s'effectue depuis la place Pierre Gonzales. Ciel azur et parfaitement pur, rayons du soleil juste tièdes et pas de vent, pour un 16 novembre, c’est une météo merveilleuse qui m’y accueille. Un vaste parking est là. Il y a aussi un point d'information touristique mais je l’ai toujours trouvé fermé. Enfin peu importe, ce n'est pas là l'essentiel, et ce d'autant plus que des panonceaux directionnels sont bien présents juste à côté. Le « Sentier du Pêcheur » est là parmi les autres. Il indique 7,2 km. Le château, lui, est à 600 m seulement et dans le même sens. Je file au bout du parking et emprunte la rue de la Vigne. Au sommet d’un amandier, des étourneaux attirent déjà l’objectif de mon numérique. Leur plumage sombre et brillant tranche dans ce lavis céleste si parfaitement bleu. L’itinéraire passe devant la maison de retraite « Le Château ». Le vrai, lui, ou du moins ce qu’il en reste, est déjà là sur la gauche de la rue de l’Aire. Je délaisse très vite la large voie pour une étroite sente qui y monte plus directement. Des moineaux se coursent dans des cyprès et des amandiers. Un peu plus haut, en arrivant au pied du château, c’est un couple de roitelets huppés qui capte mon attention. Des roitelets dans un château, quoi de plus normal me direz-vous ? Je m’assieds en surplomb d’un grand cèdre pour tenter de les photographier. Bingo ! Apparemment, le cèdre est leur terrain de jeux favori. Jeux de l’amour, je ne sais pas ? Mais du hasard pour moi en tous cas, tant ils se coursent, ne tiennent pas en place et sont difficiles à immortaliser. Il faut dire qu’il y a plusieurs cèdres et qu’ils aiment y batifoler de l’un à l’autre. Il me faut plus d’une demi-heure et un peu de chance pour avoir une ou deux photos à peu près correctes. Etourneaux, moineaux et roitelets sont déjà dans la boîte et le moment est venu de consacrer un peu de temps au patrimoine leucatois. Chapelle et château restent à découvrir et si le tour de la chapelle aux trois croix s’effectue très rapidement, il n’en va pas de même du château et des nombreux panonceaux explicatifs qu’il faut lire. Lire et observer, il faut parfois faire les deux simultanément. De ce modeste pinacle, le château est un monumental champ de ruines qui n’a plus rien de comparable avec le croquis architectural le présentant sur un des panneaux sous la forme d’une étoile à huit branches. On a du mal à imaginer qu’une telle dévastation ait été possible et quand on apprend que la destruction du château a été volontaire et effectuée à l’explosif, on comprend mieux l’image qu’il nous offre. Toutes les branches de l’étoile ont disparu et le reste aussi. En 1661, le château coûte trop cher et les Etats du Languedoc préconise sa démolition. En 1663, Louis XIV donne son accord et le château est démoli en 1664 par un maître maçon s’appelant François Carcassonne. Quel boulot et quel sacrilège pour un bâtisseur que de se voir confier une besogne aussi méprisable ! Si de nos jours, nous détruisions tous les monuments coûtant trop chers à entretenir, il ne resterait que peu de choses de notre patrimoine historique. Adieu certains châteaux de la Renaissance, adieu certaines cathédrales médiévales et Notre-Dame de Paris notamment, dont la toiture va peut-être être restaurée grâce à des fonds d’une souscription « made in U.S.A ». Je quitte le sommet et fait le tour de l’ensemble des vestiges. Plus je m’avance dans ce patrimoine saccagé et plus je me dis quel dommage ! On comprend surtout que les gouvernants de l’époque n’aient pas voulu que ce château tombe entre les mains de leurs ennemis et c’est la seule explication admissible à cette désintégration totale. Il vrai que sous Louis XIV, nombreux sont les catalans tout proches qui se désolent d’avoir été obligés de se rallier de force par le Traité des Pyrénées de 1659. La « Guerre des Faucheurs » est terminée mais les rancoeurs entre catalans, espagnols et français sont encore fortement ancrées. Faut-il que le risque de voir nos adversaires s’emparer du château ait été jugé si angoissant pour que d’une simple signature sur un document et avec quelques bâtons de dynamite, on ait cru bon de balayer un lieu si chargé d’actes de bravoure. Cette bravoure est désormais symbolisée par la statue de Françoise de Cézelly et c’est par là que je termine ma visite. J’ai déjà eu l’occasion de conter son extraordinaire épopée (voir le « Sentier du Guetteur ») et ce spectacle de désolation n’en n’est que plus révoltant. Par bonheur, des rouges-queues noirs et des mésanges bleues sont là pour me distraire et me faire oublier ces ruines. La suite de l’itinéraire est parfaitement indiquée car un nouveau panneau « Sentier du Pêcheur-6,7 km » se présente. Le sentier entre dans une pinède mais presque aussitôt ma curiosité se laisse à nouveau entraîner vers un autre monument que je distingue à peine à travers les branches. Je délaisse le sentier et m’y dirige tant bien que mal. Finalement, il s’agit d’un tombeau monumental ceint d’une haute clôture et clos par un portail qu’il l’est tout autant. Il est plutôt éloigné du cimetière que j’aperçois au bout d’une longue allée située dans mon dos. J’imagine qu’il s’agit de notables de la ville. J’emprunte cette allée. Non loin du cimetière, au lieu-dit « Courbatières » un autre panonceau « Sentier du Pêcheur- 6,5 km » m’assure de la bonne direction à poursuivre. Je suis désormais dans la garrigue mais sur un chemin bitumé. Premières fleurs, premiers papillons puis c’est une fauvette qui joue avec mes nerfs. A l’instant même où je m’apprête à la photographier plutôt correctement, je sursaute en entendant cette exclamation interrogative « mais que photographiez-vous ? » C’est une jeune et jolie joggeuse qui est arrivée dans mon dos qui me pose cette question. Je lui réponds bien sûr et ainsi vont s’enchaîner d’autres questions et somme toute, une agréable conversation qui va durer presque une heure. Pendant cette heure, nous allons nous présenter puis tenter de nous connaître, mais surtout nous allons faire le tour du monde, voyager d’un bout à l’autre de la Terre et sur plusieurs continents. Elle est en vacances actuellement et les partage entre Toulouse et Leucate. Elle travaille dans l’humanitaire et a été amenée à visiter de très nombreux pays. A chaque pays qu’elle évoque, elle rajoute « vous connaissez ? » Et bien évidemment, je ne connais pas ! Il y en n’a déjà pas mal malgré son jeune âge que j’estime à 35 ans environ, à peine plus peut être ? Alors pour faire mon intéressant, je lui parle des pays étrangers ou lointains que j’ai eu le plaisir de découvrir. Il y en a moins bien sûr, mais pour blaguer, je lui dis « vous connaissez ? » Et elle ne connaît pas ou si rarement. Apparemment, les pays où l’humanitaire est nécessaire ne sont pas les mêmes que ceux où l’on part en vacances. Finalement, il n’y a que quelques pays pour nous rapprocher. Nos souvenirs se croisent sur ces pays-là. On se renvoie nos pérégrinations respectives comme deux tennismen se renvoient une balle. On se donne des envies de voyages mutuellement, conscients de ne pas avoir tout vu même dans ces pays-là. Les voyages se poursuivent dans nos têtes respectives mais à une vitesse telle que les arrêts sur images deviennent quasiment impossibles. Alors je change de conversation. Je lui parle de ma passion de la randonnée pédestre et elle m’avoue être candide en ce domaine. J’évoque mes autres passions ; nature, mer, montagnes, photo et informatique. Ça a l’air de l’intéresser. Je lui parle de mon blog « randos » et elle me promet d’aller le découvrir au plus vite. Je lui donne le nom de mon site : « Mes Belles Randonnées Expliquées ». Finalement, le temps passe et l’ordre du jour ne semble jamais s’épuiser. Je lui dis que le footing en solitaire est un très bon début à la randonnée pédestre. Effort solitaire et trouver du bonheur à courir dans la Nature sont d’excellents prémices à partir marcher en montagne ou ailleurs. Je crois comprendre qu’elle prend cette appréciation comme une éventuelle suggestion, alors gentiment, j’insiste pour lui faire comprendre que ce n’est pas le cas. Elle a sensiblement l’âge de ma fille et avec tout ce qui ce passe, je ne peux pas m’empêcher de la mettre en garde dans le fait de courir seule dans un endroit si isolé comme celui où nous nous trouvons. De surcroît, je considère que de m’avoir accoster comme elle l’a fait n’est peut-être pas très prudent. Elle me remercie de mes conseils me disant qu’elle les trouve très pertinents mais d’un autre côté, « me cloue le bec » en me disant que des risques, elle en a couru de biens pires dans son travail d’urgentiste humanitaire. Elle rajoute qu’elle avait parfaitement compris que je photographiais la Nature et que de ce fait, je lui paraissais plutôt « clean ». Je me vois forcé de la croire. Je la remercie pour ce charmant échange. On se sépare. Elle repart en courant et moi en marchant. La fauvette n’est plus là mais j’ai espoir qu’elle soit déjà dans mon numérique. Voilà déjà plus de 2 heures que j’ai démarré cette balade et il est déjà midi et demi. Pour la rassurer, je téléphone à Dany comme je le fais à chaque fois que je pars randonner tout seul. Je lui explique mon insolite rencontre avec la joggeuse et le retard que j’ai pris à réaliser ce circuit. Nous discutons quelques minutes puis elle me souhaite « bonne balade ». Je raccroche. L’ai-je rassurée ? Je ne sais pas. Je file vers l’étang et seuls quelques oiseaux et des tags sous un pont arrêtent mon envie d’y parvenir pour me poser et prendre un premier en-cas. J’atteins une crique très tranquille. Le petit golfe est clair. Au bord, l’eau y est transparente. Il y a quelques bateaux au mouillage et d’autres au sec, une baraque rouillée, des roseaux mouillés, des filets de pêches entrain de sécher et quelques oiseaux blancs. Ici tout me rappelle les paroles de « La Mer » de Trenet et il ne manque que les blancs moutons. Il faut dire que l’artiste avait choisi le tout proche et similaire étang de Thau comme source d’inspiration à sa chanson fétiche. En longeant le bord, je continue à marcher jusqu’à l’extrémité de la anse. Là, derrière la pointe, une petite brise venant du nord fait frémir la surface de l’eau. Les voilà les « blancs moutons » de la « bergère d’azur », ici plutôt grisâtre. Ma présence semble déranger un couple de goélands et leurs cris puissants viennent rompre ce silence si agréable. Abstraction faite des décibels très supérieurs, on dirait des bébés que l’on a privés de leur biberon. Je fais demi-tour. Le silence revient. Je m’attable à la terrasse d’un cabanon désert. Un sandwich - triangle fait office d’en-cas. Je garde tout le reste, salade, dessert et fruits pour un peu plus tard. Je profite du calme pour observer des rouges-queues noirs, des rouges-gorges ainsi que des lézards jouant dans les jardinets voisins. Il faut dire que les lieux ne servent plus de jardins potagers depuis très longtemps. Ils sont de véritables capharnaüms où objets divers et variés s’entassent et semblent vivre une fin de vie au grand soleil : rafiots, remorques rouillées, empilements de filets, pneus, barriques, pieux, fanions et autres bouées colorées servent de cache à cette faune volante et rampante que je tente de photographier. Après cet entracte, je repars, en marchant toujours au plus près de la lagune. Côté étang, il y a les oiseaux marins divers et variés, et plus à l’intérieur, une belle variété de passereaux. Alors, je marche le plus souvent en zigzaguant entre les deux. Finalement, j’en oublie presque le « Sentier du Pêcheur » mais mes hésitations incessantes m’offrent des panoramas que je n’aurais sans doute pas vus en y restant dessus. En effet, l’itinéraire file à l’intérieur de pineraies plutôt touffues et je préfère nettement le bord de l’étang. Après une moisson de photos de l’avifaune présente, je fais définitivement le choix de marcher au plus près de la grève. Ici, la grève, c’est le plus souvent un épais matelas d’algues sèches voire de petits buissons de soude ou de salicornes. Quand le goémon n’est pas sec, mes godillots s’enfoncent et il me faut réagir et sauter au plus vite pour ne pas les voir se remplir d’une eau juteuse et verdâtre. A l’instant même où j’atteins la pointe extrême des Courbatières et que je suis entrain de photographier une Aigrette garzette, qu’elle n’est pas ma surprise de constater qu’un « chat sauvage » observe le même volatile encore plus intensément que moi. Le matou ne m’a pas vu. Pas de doute, le chat guette fixement l’oiseau pour en faire son déjeuner. Le voilà qui sort des roseaux, s’avance en rampant sur le sable d’une large plage. Il est désormais à découvert. Il s’aplatit au maximum pour se faire discret mais il est encore très loin de l’échassier et son instinct inné de la difficulté l’alerte déjà d’un autre danger. Ce danger, c’est moi. Il hésite à se relever mais tournant sa tête dans tous les sens, il finit par me repérer. Il hésite toujours mais l’oiseau est encore loin et je représente un risque. Il se relève, retourne vers les roseaux, s’arrête et m’observe intensément. L’aigrette est là, toujours aussi impassible, mais le chat continue à me regarder toujours aussi fixement. Effet de surprise ? Qu’attend-il de moi exactement ? Que je bouge sans doute ? J’en profite pour le photographier. Il a presque tout du « chat sauvage ». Il est assez massif mais guère plus gros qu’un chat domestique. Il a une grosse tête et des oreilles bien droites et surtout des rayures sombres identiques à celle que l’on peut observer chez le « félis silvestris », le chat sauvage forestier de nos montagnes pyrénéennes. Sauf qu’il est fortement improbable que celui-ci en soit véritablement un. Il s’agit plus sûrement d’un chat haret, chat sauvage certes mais issu du marronnage. En tous cas, celui-ci est très loin de toute habitation et sa gestuelle vis-à-vis de l’aigrette ne laisse planer aucun doute quand à ses intentions belliqueuses. Il chasse pour manger, car si le jeu était sa seule visée, il s’attaquerait probablement à une créature plus petite et présentant moins de risques. Si l’étang est son domaine, il doit savoir que le bec de l’aigrette est un poignard. Je me décide à bouger. Il s’enfuit dans les roseaux et doit me maudire de lui avoir fait louper son plat du jour. Le mien, je n’ai qu’à le tirer de mon sac à dos et c’est chose faite quelques minutes plus tard quand une table et un banc se présente au milieu d’un pré dominant l’étang. A l’ombre d’un grand pin, je ne pouvais espérer meilleur emplacement pour déjeuner et meilleur observatoire pour les oiseaux qui passent et s’arrêtent parfois : Aigrette garzette, Grande Aigrette, Héron cendré, Goélands, Mouettes rieuses, Grèbe huppée et des passereaux et limicoles pas toujours évidents à identifier ou à photographier. La suite de la balade est du même acabit. Je retrouve le « Sentier du Pêcheur » et histoire de me donner bonne conscience, j’effectue en sens inverse et très rapidement la partie que je n’ai pas accomplie. Trop enfoui au milieu des pins ou du maquis, rien de ce « rebrousse-chemin » ne me fait regretter mon itinéraire perso. Je rebrousse chemin de nouveau jusqu’à atteindre l’anse plus ample de la Caramoun et un petit cap pointu. D’autres oiseaux occupent les salicornes ou la berge. J'y passe beaucoup de temps planqué. Quelques personnes s’y promènent. Pour d’autres, pas de doute, il s’agit bien d’un lieu de rendez-vous. Il faut dire que ce cap est accessible en voiture. Je ne suis plus seul pour la toute première fois depuis la joggeuse de ce matin. Je m’empresse de quitter le cap pour des lieux moins fréquentés. Le lac est un miroir qui commence à se teinter d’or. Le soleil décline déjà et plutôt rapidement. Je suis indécis, entre l’acte de finir cette balade et de ne rien louper de ce spectacle admirable. Je prends de nombreuses photos puis continue l’itinéraire. Plus monotone, il m’entraîne loin de l’étang mais en direction de la ligne d’arrivée. Sur la droite, la « Grotte des Fées » se présente, entourée d’un haut grillage. J’en fais le tour sans jamais ne rien voir de cet aven. Alors que je suis sur le point de repartir, je constate qu’il y a un énorme trou au bas du grillage, lequel à cet endroit-là a été largement soulevé. Je m’y glisse sans aucune difficulté. L’aven est là à mes pieds, avec plusieurs boyaux dont un est plutôt facile d’accès au prima abord. J’ y descends, conscient de braver une interdiction mais lucide aussi que ma curiosité excessive prenne une fois encore le pas sur ma raison. Je finis par me rendre compte que c’est d’autant plus irréfléchi qu’il n’y a rien d’intéressant et en tous cas, rien qui n’étanche ma soif de découverte. Je prends quelques photos, mais autant que je me souvienne, car c’est plutôt récent, elles sont probablement identiques à celles que j’ai vues sur le site Wikipédia. J’ai lu pas mal de choses à son propos et bien évidemment tout cela n’a plus de raison d’être, sauf à descendre encore plus profondément, ce que les archéologues et les spéléos ont sans doute tenter de faire depuis très longtemps déjà. Je n’y pense pas une seule seconde et au contraire, l’aven plus profond qui se trouve à mes pieds me fout les jetons. Je crois savoir qu'il y a de l'eau. J’en m’en éloigne tout en me disant que si j’avais malencontreusement glissé dedans, personne n’aurait peut être eu l’idée de venir me chercher au fin fond de ce gouffre. Ouf ! Me voilà à l’air libre ! Il n’y avait pas de fées dans cette grotte ! Les seules « enchanteresses » de la journée auront été cette balade et la gentille joggeuse qui avait envie de converser. Ces pensées suffisent à mon bonheur et si la grotte est là au bord du chemin, rien n’oblige à y descendre. Un conseil : N’y allez pas ! Je poursuis l’itinéraire toujours dans un décor de garrigues mais les cabanons isolés puis les premières villas se font plus nombreuses. Au loin, un bout de l’étang et le Canigou se révèlent sous un soleil blondissant. Je presse le pas car mon idée est de voir le soleil se coucher sur l’étang. L’itinéraire se complique dès lors qu’il faut franchir la départementale D.627. J’allume mon G.P.S et compulse ma carte I.G.N. Je trouve aisément le passage en zigzags qui m’amène sous le pont. Sous l’ouvrage, d’autres tags, dont certains plutôt amusants, accaparent une fois encore mon attention et celle de mon appareil-photo. Leucate-Village est là mais je suis au sud et ma voiture est au nord-est. Alors, je me laisse guider par le tracé enregistré dans mon G.P.S. Premiers lotissements, piscine, complexe sportif, rue rectiligne. Je débouche sur la rue principale. La rue Francis Vals. Je la connais bien et il ne me reste plus qu’à la remonter jusqu’au parking Pierre Gonzales. J’accélère encore le pas pour ne rien manquer du coucher du soleil. Même le jolie centre-ville ne ralentit pas mon ardeur. Le ciel est encore très bleu mais quelques nuages rosissent déjà. Ma voiture est là. J’y jette mon sac à dos sur le siège arrière et file en direction de la Franqui. Finalement, je m’arrête à la sortie de Leucate sur la vaste esplanade d’un camping. Quel spectacle ! Quelle métamorphose que ce ciel changeant de couleurs en quelques secondes et sans que l’œil humain ait le temps suffisant d’en enregistrer toutes les beautés et toutes les nuances : bleus, gris, ocres, jaunes, bruns, oranges, rouges. Seules mes nombreuses photos révéleront cette splendeur si incroyable. Le temps presse et je suis bien trop loin de l’étang. Je reprends la route, direction Le Barcarès cette fois. Je stoppe au bord de l’étang. Le ciel rougeoie. Un obscur Massif du Canigou se détache dans cet horizon incandescent mais éphémère car trop rapidement changeant. Ce soir, le Canigou, Seigneur des Pyrénées ou Olympe des Catalans, justifie pleinement tous les superlatifs qu’on lui attribue habituellement. L’étang ressemble à une couche de braises lisse et sans défaut. Seule l’image inversée de la Montagne sacrée vient assombrir cette belle et écarlate verrière. Ce « fond d’écran » flamboyant n’est pas sans me rappeler ceux de mon ami Bruno Carrias, pêcheur d’images dont la passion est de photographier le pic du Canigou depuis la Provence ou Marseille, distante de plus de 250 km. Images encore plus insolites car souvent qualifiées de « mirages » ou de « miraculeuses », quand on sait que la terre est ronde et que depuis Notre-Dame de La Garde à Marseille, le sommet du Canigou est censé être sous l’eau à 120m de profondeur. Cet incroyable phénomène optique par réfraction atmosphérique de la lumière n’est pas récent puisque déjà observé en 1808 par le baron Von Zach, mais alors qu’est que c’est beau ! Sur ce « Sentier du Pêcheur » assez perso, la pêche a été bonne. Rien d’alimentaire bien sûr, mais si nourrissant sur le plan des plaisirs simples. Des plaisirs simples à la portée de tous. Telle qu’effectuée et expliquée ici, à savoir, visite détaillée du château, entorse au tracé originel, plus ce dernier en sus avec un aller/retour au niveau du lieu-dit Devès, cette balade a été longue d’environ 10 à 11 km. Le temps pour l’effectuer est si ridicule que j’aime autant ne pas vous l'annoncer ! Carte I.G.N 2547OT Durban – Corbières – Leucate.
« Un beau matin d'été - Laurie LeeEmmanuel, Bernard, François, Alexandre et moi, un pognon de dingue ! »
Tags : sentier pecheur, leucate, etang, salses, courbatieres, grotte fees, randonnée, aude, paurel, caramoun, oiseaux
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Commentaires
1GilbertoDimanche 19 Mars 2023 à 09:50Great blog here! Also your web site loads up very fast! What host are you using? Can I get your affiliate link to your host? I wish my web site loaded up as fast as yours lolRépondre
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