• Protection des personnes, sécurité, justice......valse-hésitation !


    Dans mon Journal Mensuel, j’écris un seul article chaque mois. Normal, me direz-vous. C’est exact. Effectivement, il m’arrive très rarement d’être embarrassé entre tel ou tel sujet et habituellement mon choix est assez peu hésitant. Mais ce mois-ci, je l’avoue, j’ai longuement oscillé entre deux thèmes de l’actualité récente et finalement plutôt que d’en choisir un seul, j’ai décidé d’évoquer les deux. Si les deux thèmes n’ont pas réellement de rapport, ils ont en commun, de concerner plus globalement la sécurité, la protection des personnes et une justice que chaque citoyen est en droit d’attendre d’une démocratie comme la nôtre, voilà pourquoi j’ai intitulé mon article : protection des personnes, sécurité, justice…..valse-hésitation !

     

    Le premier sujet concerne ces enfants de plus en plus nombreux qui en viennent au suicide parce qu’ils subissent des harcèlements à l’école, harcèlements qui très souvent maintenant se poursuivent sur la Toile, par messagerie,  au travers des réseaux sociaux ou par téléphones portables interposés. Ce problème devient récurrent et malheureusement le mois de janvier 2015 est venu nous rappeler cette triste réalité avec cette jeune marseillaise Mélina âgée de 13 ans qui a préféré se jeter sous un train plutôt que de continuer à subir des outrages verbaux. Des mots, on passe très souvent à des coups voire à des tabassages en régle. Selon la journaliste Carole Blanchard de BFMTV, 1,2 millions d’élèves seraient harcelés à l’école. De plus en plus de personnes se mobilisent et les médias prennent le relais et se font l’écho de ces horribles tragédies. Des associations se créent et se mobilisent. Des parents témoignent leur désarroi à travers des livres comme celui de Nora Fraisse. Des réalisateurs font des films sur ce thème que ce soit pour la TV ou pour le cinéma, certains avec succès comme le récent film de Mélanie Laurent "Respire".  France 2 programme une émission pour le 10 février. Le sujet est de moins en moins tabou, les enfants harcelés parlent de plus en plus et c’est très bien ainsi. Seules l’Education Nationale et les associations de parents d’élèves paraissent un peu empruntées car sans doute enfermées dans leurs dogmes et sans réelle solution pour l'instant devant ce terrible problème. Quelques progrès se font jour néanmoins. Mais il est temps que ça change vraiment et le plus vite sera le mieux car la vie de nos enfants ou de nos petits-enfants est en jeu. Après tout, l’école est un lieu républicain et dans un état de droit comme le nôtre, chaque citoyen est en droit d’attendre une justice, une égalité de traitement, une protection, la mise en place de moyens assurant sa sécurité. Alors, la France qui vient de crier si fort sa liberté après la tuerie chez Charlie Hebdo, aurait-elle définitivement perdu au sein de ses écoles, les deux autres mots « magiques » de sa célèbre devise que sont l’égalité et la fraternité ? J’ai une émouvante pensée pour tous ces enfants disparus et leurs parents bien sûr.

     

    Le deuxième sujet concerne les attentats de janvier et j’avoue que depuis, il y avait une question qui me turlupinait, c’était celle de savoir pourquoi, ces trois « jeunes de banlieue », décrits comme de vulgaires et simples voyous de droit commun en France, mais parfaitement connus des services secrets américains et de services identiques de plusieurs pays européens, considérés par tous ces derniers comme de dangereux « terroristes » au point d’être sur des listes leur interdisant tout voyage aérien, pouvaient se balader en toute liberté et impunité dans notre beau pays. Comme très souvent en pareil cas, la réponse est venu de l’Institut pour la Justice, association loi 1901 et dont l’objet brièvement énoncé est le soutien aux victimes de l’insécurité et de toutes autres formes de violence. Plutôt que de faire un long discours, voilà les deux messages que j’ai reçus de leur secrétaire nationale Laurence Havel. Toutefois, avant de vous proposer ce message, je vous conseille de regarder deux petites parties de l'audition du général de gendarmerie Bertrand Soubelet. Edifiant ! Il faut savoir qu'après cette audition qui aurait fortement déplue à Manuel Valls et à Christiane Taubira, ce dernier, numéro 3 de la gendarmerie a été mis au placard et expédié en Outre-Mer 

    http://www.youtube.com/watch?v=Xu2Tkhn-hxQ

     http://www.youtube.com/watch?v=GGSysTXg-Bo

     Message du 19/01/2015 :

    Madame Monsieur,

    Savez-vous quel est le point commun entre les terroristes Chérif Kouachi (12 victimes), Amedy Coulibaly (6 victimes), Mehdi Nemmouche (4 victimes) et Mohamed Merah (6 victimes) ?

    Ne comptez pas sur le gouvernement ou les médias pour vous le révéler - et encore moins la ministre de la Justice Christiane Taubira. 

    Car ce qui relie le parcours de ces terroristes n'est pas seulement le radicalisme islamique.

    Tous les 4 sont des criminels multirécidivistes qui ont bénéficié pendant toute leur vie du laxisme et des failles béantes de notre justice pénale. 

    Tous les 4 auraient dû être en prison au moment de leurs attentats. 

    Vous avez bien lu (et je vais vous le prouver dans un instant) : si notre système pénal fonctionnait normalement, toutes les victimes de ces terroristes seraient encore en vie aujourd'hui : la policière municipale, les victimes de Charlie Hebdo, de l'Hyper Cacher, du Musée juif de Bruxelles, les militaires du régiment de Montauban et les enfants de l'école juive de Toulouse. 

    Coulibaly, condamné à 5 ans de prison en 2013

    Prenez le parcours criminel d'Amedy Coulibaly. Voici ce qu'en dit le journal Libération :

    « Le casier d’Amedy Coulibaly témoigne d’un lourd passé de braqueur alors qu’il n’avait même pas 18 ans. En 2001, il avait été condamné à trois ans ferme, dont deux avec sursis, par le tribunal d’Evry puis, la même année, à quatre ans dont deux avec sursis toujours pour des «vols aggravés». En 2002 encore, douze mois dont neuf avec sursis pour vol aggravé et recel. En 2004, le voilà renvoyé devant la cour d’assises des mineurs du Loiret, qui lui inflige six ans de prison pour un vol à main armée dans une agence BNP avec deux complices. En 2005, le tribunal correctionnel de Paris condamne Coulibaly à trois ans d’emprisonnement pour «vol aggravé, recel et usage de fausses plaques d’immatriculation». En mai 2007, il prend dix-huit mois pour trafic de stupéfiants. » 

    Ce que le journaliste oublie de préciser, c’est qu’un seul vol à main armée, dans notre code pénal, est un crime puni théoriquement de 20 ans de réclusion criminel. Mais Coulibaly, malgré ses multiples braquages, s'en est sorti avec quelques années de détention au total. 

    Plus grave encore : le 20 décembre 2013, il a encore été condamné à 5 ans de prison. 

    Mais il a bénéficié des remises de peine accordées depuis des années à tous les détenus, y compris les plus dangereux. Certes, il a fait de la détention provisoire. Mais s'il avait purgé la totalité de cette peine, la jeune policière et les victimes juives de l'Hyper Cacher seraient encore en vie. 

    Et saviez-vous que, pour Christiane Taubira, ces remises de peine sont encore insuffisamment généreuses ? 

    Pour elle, il était injuste que les récidivistes bénéficient de remises de peine réduites par rapport aux primo-délinquants. Dans sa toute récente réforme pénale, entrée en vigueur au 1er janvier 2015, elle a donc décidé que les récidivistes pourraient désormais avoir des remises de peine plus longues ! 

    Kouachi, parti au Yémen malgré son "contrôle judiciaire"

    Cherif Kouachi a aussi un sérieux casier judiciaire de délinquant. Déjà bien connu de la police et de la Justice pour de nombreux délits, il a été condamné à 3 ans de prison en 2008 pour djihadisme dont 18 mois avec sursis.

    Mais dans son cas, la faillite de la justice est encore plus hallucinante. 

    En 2010, il est à nouveau arrêté et placé en détention provisoire pour avoir préparé l'évasion d'un terroriste notoire. 

    La justice décide de le libérer, en attendant son procès, mais elle lui impose un « contrôle judiciaire » jusqu'en avril 2013 : interdiction de quitter la région et obligation de pointer toutes les semaines au commissariat de Gennevilliers. 

    Sauf que quelques mois plus tard, Cherif Kouachi part au Yemen s'entraîner dans un camp d'Al-Quaïda, dans la plus parfaite impunité. Ni la police, ni la justice ne viendront l'inquiéter (et encore moins le sanctionner) pour cela. 

    Une faille, une bavure ? Non, c’est le fonctionnement habituel de notre système. 

    Un juge interrogé par Le Figaro révèle ce que savent tous les spécialistes : « les pointages au commissariat dans le cadre de contrôle judiciaire ne font jamais l'objet de contrôles stricts. Au mieux, ce n'est qu'au bout de la quatrième ou cinquième absence que le commissariat prévient le tribunal… ». Et quand la Justice est prévenue il est rare qu'elle réagisse, « et « il est encore plus rare que le non-respect des obligations débouche sur une incarcération ».

    Bref, c'est l'impunité la plus totale pour nos criminels, y compris les plus inquiétants. Et ils le savent pertinemment. Tout récemment, devant la cour d'Assises du Nord, l'auteur du meurtre d'un commerçant était interrogé par le juge : « pourquoi n'avez-vous pas respecté les obligations de votre contrôle judiciaire ? ». « Cela ne m'intéressait pas », avait-il répondu.

    N’est-il pas temps de faire en sorte que les criminels dans notre pays soient « intéressés » aux conséquences de leurs actes ?

    Car l'impunité de Kouachi ne s'arrête pas là. En 2010, les juges ont établi qu'il possédait des images pédopornographiques sur son ordinateur. Croyez-vous que la justice a réagi avec fermeté, vu le profil de ce multirécidiviste aux inquiétantes connections djihadistes ? 

    Non, c’est tout le contraire : elle a tout simplement « classé l'affaire », comme elle le fera à de nombreuses reprises vis à vis des crimes de Mohamed Merah (voir plus loin). 

    Nemmouche, braqueur multirécidiviste 

    Medhi Nemmouche, celui qui a tué 4 personnes au musée juif de Bruxelles, a exactement le même profil que Coulibaly. A seulement 14 ans, il est déjà arrêté pour cambriolage. S'ensuit une longue série de délits en tous genre : recels, vols avec violence, dégradations de bien. A 17 ans, il agresse au couteau une enseignante. Tout cela dans la plus grande impunité, puisqu'il faudra attendre qu’il commette de multiples braquages pour que la justice l'envoie enfin en prison. 

    Au total, il sera incarcéré à 5 reprises à partir de 2004. A chaque fois, pour des durées dérisoires, sachant qu'un seul braquage est théoriquement puni jusqu’à 20 ans de prison. Et à chaque fois, la justice le relâchera bien avant la fin de sa peine.

    Lui aussi aurait dû être en détention (et pour de longues années encore !) le 24 mai 2014, date de la tuerie de Bruxelles.

    Mohamed Merah, libre à 23 ans malgré 18 condamnations 

    Le parcours de Mohamed Merah est le plus spectaculaire de tous. Sans doute parce qu’on dispose de tous les détails, plusieurs livres étant paru sur son compte. 

    Saviez-vous que, moins d'un mois avant ses 6 meurtres, il avait été condamné à un mois de prison ferme ? Et que la Justice l'avait immédiatement remis en liberté, malgré ses 18 condamnations au casier judiciaire ?

    Pour vous donner une idée de l'impunité dont il a joui tout au long de son parcours criminel il faut lire sa fiche Wikipédia : 

    « En 2002, il frappe au visage une assistante sociale. Le tribunal pour enfants le condamne pour violences volontaires. Ses éducateurs se plaignent de lui « Il injurie, insulte les filles, […] qui nous demandent de les protéger et de fermer leur chambre à clé. Chaque jour, nous devons intervenir pour une dégradation, un vol, un conflit, une agression dont Mohammed est l'auteur ». Dans une lettre à un juge datée de 2003, la mère de Mohammed Merah déplore à son tour d'avoir été agressée physiquement par l'adolescent « La violence de mon fils est telle que je me trouve dans l'incapacité d'y faire face ». En février 2004, il est arrêté pour avoir jeté des pierres sur un autobus, il s'en tire avec une simple admonestation. En janvier 2005, il tient tête à l'une des éducatrices du foyer Mercadier et la frappe à l'œil avant de fuguer. Il est condamné à cinq mois de prison avec sursis pour coups et blessures volontaires. Il faudra une convocation assortie d'une menace de révocation de sursis envoyée chez sa sœur Souad pour qu'il reprenne contact avec la Justice des mineurs. En 2005, il est arrêté au volant d'une moto Honda volée. En 2006, il est poursuivi pour un vol de portable avec violence, de moto, et des insultes. Il agresse à coups d'extincteur son oncle qui lui demandait d'arrêter un rodéo bruyant en quad, dans la cité des Izard. Durant sa minorité, il est condamné à quatorze reprises par le tribunal pour enfants pour diverses affaires de dégradations, de manquements à l'autorité ou de vols.

    En 2007, il se rend avec un pistolet chez son frère Abdelkader et la compagne de ce dernier. Il tire dans l’écran plat posé sur le meuble télé et saccage leur appartement, jetant les objets par la fenêtre du 4e étage. Il quitte les lieux en menaçant « Si tu lèves encore une fois la main sur moi, je t'en loge une ». En décembre 2007, il arrache le sac d'une personne âgée dans le hall d'une banque. Pour ce vol avec violence, Mohammed Merah devenu majeur, est condamné à 18 mois de prison ferme selon la procédure de comparution immédiate (première incarcération !). 

    En décembre 2008, il refuse d'obtempérer à un contrôle policier forcé et est réincarcéré à la maison d'arrêt de Seysses jusqu'en septembre 2009. Début juillet 2010, il vient consulter un avocat pour entamer une procédure aux prud'hommes en raison d'heures de travail non payées, chez son carrossier. Un an plus tard, il insulte et menace une employée de la concession Renault qui lui aurait donné par téléphone une indication erronée : « Toi, si je te retrouve dehors, tu es morte ». En février 2012, il est jugé une nouvelle fois pour conduite en 2009 d'une moto sans permis, ainsi que pour blessures involontaires, puis condamné à un mois de prison ferme, mais laissé libre. »

    Et encore, il manque dans ce récit tous les faits pour lesquels il n'a pas été poursuivi ! 

    Une mère de famille a révélé dans la presse ce que M. Merah avait fait subir à sa famille deux ans avant ses meurtres : « Il a conduit mon fils à son domicile. (…) Puis il lui a imposé de regarder des vidéos d'Al Qaïda (des scènes insoutenables dans lesquelles des femmes sont exécutées d’une balle dans la tête et des hommes égorgés). Mon fils m'a appelé. On a finalement pu le récupérer. Il est resté enfermé là bas de 17h à minuit... ». La mère a alors déposé plainte, ce qui a provoqué la colère de M. Merah : « Il est venu devant chez nous. Il m'a menacée et frappée. (…) Il disait aussi que lui et ses amis viendraient prendre mon fils et qu'il ne me resterait plus que mes yeux pour pleurer ». Le surlendemain, il s’en est effectivement pris à son fils : « Il l'a frappé, et ma fille est intervenue. Il l'a rouée de coups. Il y avait beaucoup de monde, mais personne n'a bougé ». La femme précise qu’elle a « tout gardé » : « la robe de sa fille tâchée de sang et déchirée, le dépôt de plainte, les courriers de relance, des photos et les certificats médicaux... ». L’avocat de cette mère de famille, Me Mouton, confirme qu’une « plainte très circonstanciée » a été déposée le 25 juin 2010. La mère de famille a relancé les autorités à de nombreuses reprises. Sans aucune suite. « Pourquoi, malgré tous mes signalements, Mohamed Merah n'a-t-il pas été arrêté ? Nous l'avons encore vu la semaine dernière. Il nous narguait. J'ai tout raconté à de nombreuses reprises à la police et à la préfecture. (…) C'est incompréhensible et révoltant. »

    Tout ceci alors que Mohamed Merah était déjà ultra-connu de la police et de la justice !!!

    Maintenant, la question que nous devons nous poser est la suivante :

    Croyez-vous que le gouvernement va tirer les leçons de ces affaires ? Croyez-vous qu'il va, de lui-même, sans pression populaire, prendre les mesures qui s'imposent ?

    A la fin de l’année dernière, Christiane Taubira annonçait vouloir réformer la Justice des mineurs, qu’elle jugeait trop ferme et insuffisamment compréhensive vis-à-vis des délinquants… 

    Le 9 janvier dernier, le jour même de l'attaque de l'Hyper Cacher, Christiane Taubira adressait un document de 2 pages aux 40 Procureurs généraux. Elle leur donnait la ferme instruction d'appliquer immédiatement sa nouvelle réforme consistant à augmenter la durée les remises de peine des récidivistes.

    Vendredi 16 janvier dernier, Christiane Taubira a diffusé un communiqué de presse. Pour répondre à la situation actuelle, elle déclare que l'urgence est de durcir l'arsenal répressif contre… le racisme et l'homophobie !

    Ne pensez-vous pas qu'il est temps pour nous, citoyens de France, de nous lever en masse pour réclamer une Justice pénale qui nous protège des vrais criminels ?

    N'est-il pas temps d'adresser un signal clair au gouvernement sur les priorités que NOUS souhaitons qu'ils appliquent ? 

    Ne croyez-vous pas qu'il est temps de mettre un coup d'arrêt au laxisme incroyable qui met en danger la vie de nos enfants et nos petits-enfants ?

    Si oui, alors je vous demande solennellement de participer en urgence à notre grand référendum national en vous rendant ici

    Je vous demande également de transmettre immédiatement ce message à tous vos contacts pour qu’ils participent eux aussi à cette grande mobilisation.

    Nous ne pouvons pas attendre les prochaines élections, les bras croisés, en espérant qu'un nouveau gouvernement prenne les mesures qu'il faut prendre AUJOURD'HUI. 

    Nous ne pouvons pas observer sans rien faire que notre ministre de la Justice facilite, décision après décision, le travail des criminels et des terroristes. 

    Il faut agir MAINTENANT. 

    Alors vraiment, merci de prendre quelques minutes pour participer à notre grand référendum pour la Justice.

    Je compte sur vous,

    Laurence Havel
    Secrétaire nationale.

     

    Message du 27/01/2015 :

     

    Chers amis,

    Mon dernier message sur les attentats a déclenché une avalanche de réactions – de félicitations et d’incompréhension.

    Côté positif, vous avez été très nombreux à remercier l’IPJ d’avoir eu le courage de dire la vérité sur les frères Kouachi, A. Coulibaly et M. Merah : oui, c’est bien le laxisme de notre Justice qui leur a permis de commettre leurs crimes. 

    Toutes leurs victimes seraient encore en vie si les peines étaient appliquées avec rigueur dans notre pays !

    Vous avez aussi été nombreux à vous être mobilisés autour de notre grand référendum pour la Justice. Pour ceux qui ne l’ont pas fait, participez d’urgence en vous rendant ici ! 

    Mais si je vous écris aujourd’hui, c’est parce que j’ai aussi reçu des centaines de messages d’incompréhension. 

    Vous me dites : comment se fait-il que les médias n’en parlent pas ? 

     

     

    Pourquoi n’y a-t-il pas de grands débats à la radio ou à la télé sur les remises de peine (Coulibaly a été condamné à 5 ans de prison ferme en 2013) ? 

     

     

    Pourquoi passe-t-on sous silence l’incroyable laxisme qui a permis à Chérif Kouachi de s’entraîner avec Al-Qaida au Yémen alors qu’il était sous contrôle judiciaire et censé pointer toutes les semaines au commissariat ?

     

     

    Pourquoi ne pas rappeler dans les JT que Mohammed Merah avait été condamné à 1 mois de prison ferme juste avant ses crimes…. Et qu’il n’a donc pu les commettre que parce qu’il a été immédiatement remis en liberté, malgré 18 condamnations à seulement 23 ans !

    Mon explication va peut-être vous surprendre…

    Mais contrairement à certains d’entre vous, je ne pense pas qu’il y ait derrière tout cela un objectif délibéré des médias de « plaire » au gouvernement. Il ne s’agit même pas d’éviter à Christiane Taubira de devenir impopulaire - même si elle doit bien apprécier que les médias ne parlent pas de sa réforme visant à libérer encore plus vite les récidivistes (la « réforme pénale » que l’IPJ a combattu l’été dernier). 

    Non. Le mal est beaucoup plus profond. Il est structurel.

    Prenez l’islamisation en prison. Ce thème là, vous en entendez parler dans les médias. Pourquoi ? Sans doute en partie parce que cela permet d’éviter de parler des causes profondes que sont l’impunité en prison et le laxisme judiciaire. Et parce que ce sujet, à l’inverse, alimente sournoisement l’idée reçue selon laquelle la prison serait « l’école du crime ». 

    Et ce thème permet d’apporter dans le débat de pseudos solutions qui sont sans doute utiles pour certaines mais évitent de prendre les vraies mesures de fermeté qui s’imposent. 

    Comment en est-on arrivé là ? Pourquoi évite-t-on, en France, de parler des vrais sujets ?

    C’est difficile à expliquer mais un journaliste/écrivain a essayé de le faire dans un livre que je vous invite à vous procurer, La France Big Brother en vous rendant dans la librairie près de chez vous ou en vous rendant ici

    Il s’agit de Laurent Obertone, l’auteur de La France Orange mécanique. 

    Vous vous souvenez peut-être du lynchage médiatique qu’il a subi pour ce livre. C’est qu’il a eu le malheur de révéler que toutes les 24 heures en France se commettent 13 000 vols, 2 000 agressions et 200 viols. 

    Oui, plus de 200 viols tous les 24 heures. 

    Avec son nouveau livre, vous comprendrez mieux pourquoi les messages de l’Institut pour la Justice sont si souvent en décalage avec le discours lénifiant de certains médias. 

    Non pas parce que nous sommes alarmistes. Non pas parce que nous exagérons la réalité. 

    Mais parce que nous disons les choses comme elles sont, là où la grande majorité des médias essaient d’atténuer voire de masquer leur réalité. 

    Pour en savoir plus sur ce livre, je vous invite à regarder cette vidéo dans laquelle un magistrat dit tout haut certaines réalités de notre Justice, systématiquement passées sous silence : 

    www.dailymotion.com/video/x2evw9p_un-magistrat-et-un-journaliste-en-activite-temoignent-a-visage-masque-la-france-big-brother-laurent_news

    Bien à vous,

    Laurence Havel
    Secrétaire nationale. 

     

     

    Voilà, je n’ai pas grand-chose à rajouter si ce n’est que j’adhère complètement aux revendications de l’Institut Pour la Justice au point que depuis quelques années, j’en suis venu à leur verser quelques modestes dons en espérant qu’ils continuent encore longtemps à fonctionner et à nous défendre. Eh oui, que voulez-vous, à choisir, j’aime autant être du côté des victimes que l’on soutient plutôt que du côté des criminels que l’on absout à tour de bras.

    Après la tuerie de Charlie Hebdo et les manifestations républicaines qui s’en sont suivies, j’avais cru comprendre que des millions de personnes étaient plus ou moins de mon avis y compris au sommet de l’Etat. Mais non , l'énorme soufflet Charlie Hebdo est très vite devenu une crêpe bien d'actualité en cette Chandeleur et  l’Institut Pour la Justice n’est toujours pas reconnue comme une association d’intérêt général ou d’utilité publique, n’est-ce pas Monsieur Hollande ? N’est-ce pas Madame Taubira ? N’est-ce pas Monsieur Cazeneuve ?

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