• Ce diaporama est agrémenté de 6 musiques interprétées par le violoncelliste croate Stjepan Hauser. Elles ont pour titre : "La Califfa", "Deborah's Theme", "Malena", "Cinema Paradiso", "The Ecstasy Of Gold" et "Cavalleria rusticana/Intermezzo". Les 5 premières ont été composées par Ennio Morricone et la sicième par Pietro Mascagni

    Le Circuit de la Devesa et de la Coma depuis Urbanya

    Le Circuit de la Devesa et de la Coma depuis Urbanya

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     AVERTISSEMENT

    Cette randonnée que je vous propose ici a été réalisée le 4 juillet 2023. Toutefois, il me paraît nécessaire de préciser que cette partie de la montagne que l'on trouve plus globalement sous le nom de "La Mata" sur la carte IGN a été amplement déboisée au cours de tout l'été 2023. Personnellement, j'ai constaté cette importante (et désastreuse) déforestation (apparemment orchestrée par l'O.N.F) qu'un mois plus tard. Je ne peux donc vous garantir que le tracé effectué et notamment la partie "hors sentier" cheminée ici soit encore praticable. Le 9 août, non loin de là, quelques layons plus ou moins larges formaient d'horribles cicatrices au sein de cette forêt que j'avais trouvé si belle antérieurement. 

    En villégiature dans notre maison d’Urbanya depuis un mois, en ce 4 juillet, et 2 jours après avoir visiter Notre-Dame de Vie à Villefranche-de-Conflent, Dany et moi avions décidé de refaire une vraie randonnée. Certes courte une fois encore mais vraie, c’est-à-dire avec l’objectif de marcher et de découvrir un maximum de choses de la Nature mais aussi de piqueniquer dans un coin agréable. Si je précise tout cela, c’est parce qu’à Urbanya, ils nous arrivent parfois de partir marcher sans but réel et avec seulement à l’esprit l’idée de se dégourdir un peu les jambes. Là, j’avais décidé que notre lieu de pique-nique serait La Devesa (pour la toponymie cliquez sur ce lien), vallon peu éloigné du village mais très verdoyant où s’écoule un petit ruisseau au joli nom de « Correc de la Coma ». En français « le ruisseau de la Combe », mais nom assez commun en catalan puisqu'on le retrouve dans d'autres secteurs des Pyrénées-Orientales. C’est donc pour cette raison que ce parcours que j’avais déjà eu l’occasion de vous présenter sous des versions quelque peu différentes mais souvent sur des pistes identiques pour l’essentiel, je l’ai intitulé le « Circuit de la Devesa et de la Coma à Urbanya ». La partie consistant à remonter le ruisseau n’est pas balisée, elle est donc hors sentier, hors chemin, hors piste et donc un peu sauvage autant l’avouer. Pour le reste du parcours, c’est du déjà-vu. La météo n’est pas très top mais l’envie de marcher est bien là et il est déjà midi quand nous démarrons. Dany marche à son rythme et moi comme toujours je flâne derrière elle, occupé que je suis à m’arrêter pour photographier tout et n’importe quoi. Tout, ce sont les fleurs, les papillons, les lézards, les éventuels mammifères forestiers et les oiseaux ; bien que ces derniers semblent plutôt rares cette année, et n’importe quoi, ça va de l’imprévu aux criquets, aux diptères, aux coléoptères en passant par toutes sortes d’insectes intéressants s’offrant à mon regard. Après la descente du chemin de Sarrat et la traversée rapide du chemin de l’Eglise, nous voilà déjà sur la piste DFCI C060. Cette piste terreuse nous la connaissons si bien que nous pourrions l’arpenter les yeux fermés. Nous l’avons emprunté si souvent soit pour aller au Col de Marsac et au pire jusqu’à Nohèdes et bien sûr « x » fois aussi au cours de boucles que vous trouverez aisément sur mon blog. Comme je l’avais imaginé, la Nature « toujours printanière » est bien au rendez-vous de ce début d’été. Beaucoup de jolies fleurs sauvages très diversifiées et colorées et de multiples papillons en quête de leur nectar sucré. Certes, il y a quelques oiseaux qui chantent mais bien moins que les années précédentes et je crains déjà que cette année 2023 soit à marquer d’une pierre noire en terme de déclin. Si je dis ça, c’est parce que les années précédentes, nous étions réveillés par le chant des oiseaux et que depuis que nous sommes là, c’est soit le silence le plus total soit le bruit des moteurs des débroussailleuses ou autres tronçonneuses qui nous réveillent en premier. J’y vois d’autant plus un signe qu’étant constamment aux aguets de tous les volatiles, je n’en vois que très peu depuis que nous sommes arrivés. En contrepartie, il y a énormément d’insectes et notamment des sauterelles et criquets vraiment en grand nombre. En arrivant dans le virage en épingles à cheveux au-dessus du lieu-dit La Devesa (La Devèze ou Devèse), alors que Dany s’apprête à continuer, je la rappelle et l’invite à descendre dans le vallon du Correc de la Coma. C’est là que j’ai prévu le pique-nique car le cadre est verdoyant et on y trouve facilement de l’ombrage, même si aujourd’hui, avec quelques nuages au-dessus de nos têtes, nous ne le recherchons pas spécialement. C’est donc adossés à une murette effondrée que nous trouvons le lieu idéal où poser nos fesses, d'autres pierres nous servant de sièges. Malheureusement quelques gouttes de pluie, nous incitent à raccourcir cet agréable déjeuner champêtre.  Nous repartons en suivant le lit du minuscule ruisseau, délaissant à cette occasion le chemin qui sur la gauche entre dans la pessière, lequel chemin balisé en jaune nous entraîne habituellement vers le Col de Marsac. Aujourd’hui, il s’agit d’une variante presque improvisée, car faite une seule fois il y a longtemps, mais que néanmoins j’ai pris soin d’analyser sur Géoportail à l’aide de vues aériennes. Par bonheur, la pluie s’est vite arrêtée.  Finalement, hormis quelques hautes herbes et des branchages qu’il nous faut enjamber de-ci de-là,  tout se passe pour le mieux et nous parvenons à un large layon qui rejoint la piste menant au col de Marsac. Là, nous tournons à droite et retrouvons le tracé habituel passant sous La Matte et le pic de la Serra et nous ramenant vers Urbanya selon plusieurs possibilités.  Si la partie forestière de la Devesa et du ruisseau de la Coma a été la moins florale, la Nature m’a constamment offert quelque chose à photographier, avec des libellules, des papillons, un crapaud et deux cervidés trop effarouchés pour être immortalisés correctement.  Plus loin, il en sera de même avec des sangliers. Fleurs, papillons et quelques oiseaux nous accompagnerons jusqu’à l’arrivée.  Cette randonnée étant déjà plutôt courte, nous optons pour la variante la plus longue consistant à redescendre par le ferme à Philippe (ex-Philippe, puisque d’autres personnes ont pris nouvellement la gérance). Ainsi se termine ce parcours que j’ai imaginé et qui de ce fait n’est pratiquement pas balisé mais qui emprunte en grande partie des pistes DFCI. Dany a pris plaisir à marcher et à déjeuner en plein air, n’ayant de cesse de me répéter que ça valait n’importe quel restaurant malgré quelques gouttes de pluie. Quant à moi le nombre de photos contenu dans la mémoire de mon appareil-photo est tel et si inversement proportionnel à la distance parcourue que j’en suis le premier étonné. Je me dis qu’il y aura matière à faire un joli reportage vidéo avec comme toujours une immense part consacrée à cette Nature que j’aime tant. Cette randonnée a été longue de 4,6km pour des montées cumulées de 390m et un dénivelé de 212m, le point culminant étant à 1.084m sur la piste près du col de Marsac. Carte IGN 2348 ET Prades – Saint-Paul-de-Fenouillet Top 25.


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  • La News vous donne un bref aperçu de la prochaine randonnée qui paraîtra dans la page d'accueil :

    Le Circuit de Vallserra par l'Iglesieta depuis Les Angles.

    La News : Le Circuit de Vallserra par l'Iglesieta depuis Les Angles.

    La News : Le Circuit de Vallserra par l'Iglesieta depuis Les Angles.

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    Cette randonnée que j’ai intitulée « Le Circuit de Vallserra par l’Iglesieta depuis Les Angles », vous la trouverez sans doute sur le Net sous d’autres dénominations et probablement aussi avec d’autres variantes, tant les pistes, chemins et autres sentiers sont nombreux dans ce secteur du Capcir. Est-ce la raison qui la fait être ignorée de la plupart des guides de randonnées ? Je ne sais pas ! Pourtant, ce circuit pédestre, que je présente ici, possède tous les ingrédients et atouts qui normalement devraient faire d’elle une randonnée « incontournable ». Jugez plutôt : un parcours bien balisé et plutôt simple même si un tracé enregistré dans un GPS et un topo descriptif  à lire ne sont jamais superflus, une distance moyenne de 11km environ (un peu plus en faisant le tour du lac) et donc accessible à de nombreux marcheurs, une dénivellation et des montées cumulées plutôt modestes, de jolis chemins très variés traversant des forêts, des prés d’estives, des pelouses, des tourbières et des clairières,  un superbe lac (celui de Vallserra ou Balcère), lieu aquatique certes mais aussi géologique ô combien accueillant à tous points de vue, une rafraichissante rivière éponyme, un patrimoine certes en ruines mais très intéressant avec le village médiéval de l’Iglesieta et son église et puis enfin si vous êtes comme moi curieux de « Nature », une flore et une faune qu’il suffit d’observer pour constater combien elles peuvent être extraordinaires. Oui, ce circuit mérite d’être mieux connu. En ce 9 juillet 2023, il est 10h quand nous rangeons notre voiture  ......je reviens...... A bientôt ami(e)s blogueuses et blogueurs.....

     

     


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  • Poutine, un virus pour longtemps où le seul vaccin s'appelle "paix".


     

    Vlatimir Poutine a été réélu président de la Fédération de Russie pour un 5eme mandat avec 88% des suffrages et un taux de participation de plus de 73%. C’est-à-dire que depuis 2018 et malgré la guerre en Ukraine, il a encore progressé de 10%. Voilà les premiers chiffres que l’on peut trouver sur le Net. Alors certes, et vu de chez nous, on peut toujours discuter de la probité du système électoral, de le traiter de pseudo-élection ou de simulacre, de dire que là-bas les informations ne sont que propagandes, qu’il n’y avait pas d’autres candidats connus et que sais-je encore, mais force est d‘admettre qu’une très forte majorité de Russes a quand même voté pour lui.  La question que je me pose ; que de très nombreux occidentaux se posent ; c’est comment expliquer qu’autant de millions de personnes (plus de 114 millions d’inscrits) aient pu voter pour ce personnage qui au regard de notre monde occidental a autant de défauts ? Les lister ici reviendrait à faire de lui le pire être humain de la planète. Et pourtant ! La réponse est assez simple car il suffit de poser cette question à quelques Russes qui ont voté pour lui pour l’obtenir presque systématiquement.  « Il est un homme fort qui aime son pays, qui a su le stabiliser, qui le protège en toutes circonstances ainsi que ses racines spirituelles et traditionnelles les plus profondes. » Alors certes les médias occidentaux évoquent quelques manifestations d’opposants mais elles sont tellement peu influentes sur tout le reste qu’elles ne changeront rien dans la vie de la plupart des Russes. En tous cas pour l’instant.  

    C’est donc avec notre regard d’occidentaux que nous regardons tout ça. On reprochera donc aux Russes de ne pas savoir ouvrir les yeux sur leur dirigeant. J’aurais pu dire sur leur dictateur. Mais avons-nous su ouvrir les nôtres d’yeux sur nos différents présidents successifs ? Chaque fois que nous constatons les dysfonctionnements de l’Etat français ne dit-on pas « on a les dirigeants que l’on mérite », « on a le gouvernement que l’on mérite », etc…..Dieu sait si les difficultés s’amoncellent depuis quelques années en France et pourtant Macron a gouverné 5 ans et une majorité de français lui ont renouvelé leur confiance il y a 2 ans. Par défaut peut-être mais après tout n’est-ce pas aussi le cas de Poutine, même si les raisons de ce défaut sont tout autre ? Il y a quand même une énorme différence, c’est que la France est électoralement (pas que !) très divisée ce qui n’est pas le cas de la Russie. Les chiffres le démontrent. Ainsi si l’on regarde de près les principales raisons pour lesquelles Poutine a été élu puis réélu successivement et que ces raisons-là, on essaie de les transposer à la France, notre regard devient quelque peu différent.

    Avons-nous eu des hommes forts comme présidents ? Je vous laisse le choix de la réponse mais notons quand même que quelques surnoms sont encore dans nos têtes pour nous rappeler les défauts ou faiblesses criardes des tout derniers : ainsi François Mitterrand avait été surnommé « Tonton »  nom de code pendant la guerre repris ensuite par le chanteur Renaud dans une de ses chansons.  Parce que Jacques Chirac aimait les femmes et qu’il trompait régulièrement son épouse Bernadette mais que son temps de président était toujours compté dans ses moments-là, la presse l’avait surnommé « 5 minutes douche comprise ». Inutile d’expliquer pourquoi Nicolas Sarkosy était surnommé « le Petit Nicolas » ou encore « Sarkoléon » ou « Naboléon ». Quant à François Hollande, faire la liste de tous ses sobriquets ridicules est quasiment impossible tant ses adversaires et plusieurs journalistes se sont amusés à le traiter de « Flamby », de « Capitaine de pédalo », de « Guimauve le Conquérant » ou encore de  « Fraise Flagada » et de quelques autres encore. Quant à Emmanuel Macron, sa vie a également été jalonnée de « André Rieu » pour sa tignasse lors de ses études, de « Jupiter » pour son égo, de « Manu » à cause de son prénom et j’en oublie sans doute quelques autres. Rien dans tout ça qui permet de décrire une robustesse quelconque et plutôt des aveux de leurs faiblesses respectives. Quand à Vladimir Poutine, s'il a eu droit lui aussi à quelques surnoms cocasses des médias occidentaux, les seuls surnoms russes que l'on connaît de lui sont  « vampire », « frigo » et 2 ou 3 autres aussi glaçants. Oublions les anciens présidents et posons-nous la question de savoir si Macron aime autant la France que Poutine aime la Russie et défendent-ils les intérêts premiers de leur pays avec la même volonté ? Je ne sais pas ce que vous répondrez mais quand je vois que l’Europe décide de plus en plus de nos vies, j’aurais plutôt tendance à répondre « non » à cette question à propos de Macron que je considère avant tout comme un communicant ! La France est-elle globalement plus stable que la Russie ? Là aussi, au regard du déclin de la France à tous les niveaux qu’ils soient économiques, financiers, internationaux ou intérieurs, je crois que l’on n’est pas mieux loti que la Russie malgré les sanctions et embargos qu’elle a constamment subi depuis les début de la guerre en Ukraine. Il fallait s’y attendre, la Russie est un immense pays bourré de ressources et donc de richesses.  Enfin, nos racines spirituelles et traditionnelles les plus profondes ont-elles été protégées ? Je n’hésite pas une seule seconde à dire que depuis de trop longues années, nous perdons trop de choses sur ce plan-là. Pourtant le cas de la France aurait dû être plus simple à traiter que celui de la Russie. En effet, pas simple pour ce pays le plus vaste de la planète où se côtoient plusieurs républiques avec de  multiples ethnies, de nombreuses croyances et toutes les religions possibles. Or, tant bien que mal, ils y parviennent. Nous non et depuis trop longtemps nous brûlons toutes  nos racines.

    Oui, Poutine est devenu l’incarnation d’un nationalisme que nous Français avons totalement oublié pendant de trop longues années. C’est la raison essentielle de la longévité de Poutine auprès d’une majorité de Russes. Certes nous considérons le sien de nationalisme comme totalement immoral mais le nôtre n’a-t-il pas été trop angélique depuis les années 60 et l'arrivée sans cesse grandissante de migrants auxquels très souvent nous avions accepté que leur pays soit totalement indépendant ? A cette raison, ajoutons-y en Russie une énorme propagande d’état et le tour est joué. Alors bien sûr, prenons garde à la définition du mot « nationalisme », très vilain pour certains et très bien pour d’autres quand il s’agit tout simplement d’un fort attachement à son pays. Le nationalisme au sens patriotique mais pacifique bien sûr est-il un défaut ? Un juste milieu entre le totalitarisme russe et la démocratie déliquescente française n'est-il pas possible ?

    Macron et Poutine, deux hommes que tout oppose désormais même s’il fut un temps où les longs tapis rouges et les fastes et les dorures de la République étaient de sortie pour accueillir le dictateur. Pourtant, nous savions déjà que ce n’était pas un saint puisqu’il avait déjà fait main basse sur la Crimée. C’était la diplomatie dans ce qu’elle a de plus horrible comme souvent. Aujourd’hui, Macron veut montrer des muscles qu’il n’a jamais eus et malheureusement Poutine sait parfaitement tout cela. Quand un pays est à feu ; et quelquefois à sang ; pendant plusieurs jours, quand les dégâts à l’encontre d’une République se chiffrent par milliards, on ne parle pas de la Russie mais bien de la France. De ce fait je ne pense pas que Poutine ait peur des quelques paroles belliqueuses de Macron.

    Faut-il envoyer nos soldats français sur le terrain ukrainien comme l’évoque trop souvent Macron en ce moment ? De nombreux français y sont opposés. Je le suis aussi. De nombreux français sont également russophiles. De grands hommes de lettres et des intellectuels notamment. Je le suis aussi car j’ai toujours aimé quelques grands auteurs russes dont j’ai encore une collection de livres assez complète. Même si la Russie fait la guerre à l’Ukraine depuis 2 ans, est-ce un défaut d’être russophile ? Je ne le pense pas car finalement à bien y réfléchir un seul homme décide de cette guerre et de tout en Russie. Il s’appelle Vladimir Poutine. Aimer ce pays pour ce qu’il est, sa culture notamment et les Russes n’est donc pas une tare s’il on accepte aussi de changer notre regard à leur encontre. Quand cette guerre a commencé, j’avais déjà ressenti le besoin d’écrire un article sur Mon Journal Mensuel : « Ukraine, impasse du danger ». La situation n’a fait qu’empirer depuis et il serait bien que les grands de ce monde se réunissent pour chercher des solutions de paix plutôt que de s’évertuer à soutenir les Ukrainiens militairement. Car il n’y aura pas qu’une seule solution mais plusieurs. Parce que l’Ukraine a fait partie intégrante de l’U.R.S.S et était un de ses fleurons économiques, de nombreux russes pensent qu’il faut que l’Ukraine revienne dans le giron de la Russie. C’est aussi pour ça qu’ils sont souvent d’accord avec cette guerre. De l’autre bord, l’Ukraine veut désormais conserver son indépendance et ses frontières quoi de plus normal ? Une solution intermédiaire avec des concessions de chaque côté serait donc souhaitable pour tous. Il faut la chercher car Poutine semble encore là pour très longtemps et avoir cette épée de Damoclès au-dessus de la tête est aussi pesant que le pire des virus. Malheureusement, si on veut s'en protéger le seul vaccin imaginable s’appelle « paix ».


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  • Ce diaporama est agrémenté de 3 musiques d'une playlist YouTube "Dragontense Music" qui ont pour titre et sont interprétées : "Baroque Violins | Improved Acoustics Remix" par Oleg Semenov (début et fin de la vidéo), "Classic Violins with Synth and Guitars" par Oleg Semenov"Classical Inspiration Strings" par ArtArea Studio

    La Chapelle Notre-Dame de Vie et sa grotte à Villefranche-de-Conflent

    La Chapelle Notre-Dame de Vie et sa grotte à Villefranche-de-Conflent

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    Voilà déjà bien longtemps que l’on envisageait d’aller découvrir cette chapelle « Nostra Senyora de Vida », hautement perchée dans cette colline du nom de Saint-Pierre dominant la cité fortifiée de Villefranche-de-Conflent. En français « Notre Dame de Vie ». J'avais lu son Histoire (*) sur le Net et celà avait décuplé mon envie d'aller à sa rencontre. En réalité, il n’était pas rare qu’en redescendant de la Cerdagne ou du Capcir et dès lors que nous y prêtions attention, nous évoquions cette possibilité. Encore faut-il la remarquer car si nous en avions entendu parler, pour le visiteur de passage cette vision est toujours plus aléatoire. En voiture et depuis la N.116, il faut lever la tête au bon endroit et du regard avoir la chance d’y tomber dessus car cet ermitage du vertige a le don de se confondre avec les falaises qui l’entourent. Ce pouvoir est d’autant plus hypothétique qu’il change aussi selon l’ensoleillement et les heures de la journée, car la couleur des roches fluctue elle-aussi, pouvant passer de l’ocre au rose puis à un rouge plus corail voire carrément carmin dès lors que la vallée de la Têt passe dans l’ombre. Il est vrai que ce secteur du Conflent est bien connu pour sa complexité géologique. Les temps anciens n’en ont fait qu’à leur tête, et pour s’en convaincre, je vous conseille la lecture fort intéressante de « Géologie et Art roman : pierres romanes du Conflent » de Bernard et Alexandre Laumonier, livre  accessible sur le Net avec ce lien.  Mais revenons à notre chapelle. Une fois qu’on l’a aperçue, les premières questions venant à l’esprit sont : « comment l’atteindre ? », « comment y monter ? », « facile ou pas facile ? ». Ces quelques questions auxquelles nous n’avons pas immédiatement de réponses font qu’on la remet constamment à plus tard ? Enfin, pour nous c’est ainsi que ça s’est passé !  En ce 2 juillet 2023, voilà déjà pas mal de temps que nous n’avons plus accompli une vraie balade et c’est sur elle que nous avons jeté notre dévolu. Autant avouer que la courte distance qui mène à la chapelle est pour beaucoup dans ce choix pour une reprise. D’ailleurs, la distance est si courte depuis la N.116, que le plus souvent les randonneurs internautes qui l’évoquent sur le Net, oublient la distance et ne mentionnent que le temps ou le dénivelé. Rien de tout cela ne m’a intéressé et je n’ai fait que jeter un coup d’œil sur la carte IGN de Géoportail mais sachez néanmoins que le site IGNRANDO fournit les informations suivantes : Distance 2,1km, temps 1h30, dénivelé 235m, difficulté « facile ». D’autres annoncent d’autres chiffres un peu plus importants mais ça reste néanmoins dans du très raisonnable. Je les mentionne à la fin de ce récit. Non, pour Dany et moi nos motivations étaient toutes autres : c’était tout d’abord de passer un agréable moment à marcher avec une météo merveilleuse, d’aller découvrir ce lieu qui nous faisait envie depuis longtemps puis d’aller y pique-niquer. Quant à moi, et comme toujours, observer la flore et éventuellement la faune visible puis tenter de les photographier au mieux pour démontrer combien elles sont belles. En effet, j’ai toujours espoir que montrer que la Nature n’est que beauté soit le meilleur moyen de la protéger. Certes la chapelle était fermée (elle a été profanée et sa cloche volée) mais par bonheur, nous avons eu la chance que tout se passe comme nous l’avions envisagé. Si nous avons piqueniquer devant la chapelle, une fois le déjeuner terminé, nous sommes monté à l’immense grotte que la surplombe. Depuis son entrée, un autel de fortune, amplement griffonné,  donne à la caverne un aspect religieux et sacré. Une chapelle bis en quelque sorte. Moi, j’étais aux anges car des Hirondelles des rochers (Ptyonoprogne rupestris) avaient élu domicile dans les anfractuosités de la caverne, certaines en couple, d’autres isolées et quelques-unes encore juvéniles au regard de leurs commissures blanches de leur bec. Elles entraient et sortaient, ne semblant guère dérangées de notre présence. Il est vrai qu’à leur vue, nous avons fait en sorte de les déranger le moins possible, marchant lentement et en silence pour finalement nous asseoir et ne plus bouger. Une fois près de l’autel, j’ai eu comme l’étrange sentiment d’être dans la gueule d’un monstre. Un monstre qui n’osait pas fermé la bouche pour nous faire profiter au mieux de la superbe vue sur la vallée qui s’offrait à nous. Pendant quelques instants, les hirondelles disparurent et j’en ai profité pour observer le travail que l’eau avait eu sur certaines parois de la grotte. Rien de vraiment impressionnant comme on peut en voir beaucoup dans les grottes touristiques du secteur mais il y a quand même menues draperies. Le retour s’est effectué par le même chemin sous les cris de trois corbeaux que nous avions apparemment dérangés. Aussi bien à la montée qu’à la descente, quelques fleurs, papillons et criquets vinrent remplir la mémoire de mon appareil-photo pour mon plus grand plaisir. Une fois encore, je n’ai pris aucune mesure au cours de cette balade. Alors faisons confiance à celles et ceux qui grosso-modo donnent 2h30 pour un aller et retour pour un dénivelé de 310m( ?) et une distance de 3km et qui souvent la déclarent de difficulté moyenne. Personnellement, tout inclus, cette balade nous a occupé 3h.  Précisons que sur Internet, certains randonneurs proposent un passage à l’ermitage et à la grotte dans des versions en boucle hautement plus difficiles et avec des variantes plus ou moins longues mais vous n’aurez aucune difficulté à comprendre que l’on n’est plus du tout dans la même approche de ce joli édifice religieux puisque parfois ce n'est plus un édifice mais trois avec en plus Saint-Etienne de Campilles et Saint-André du Belloc. Du déjà vu sur mon blog mais au départ de Conat ou de Villefranche-de-Conflent ! Carte IGN 2349ET Massif du Canigou Top25.

    (*) Histoire de Notre-Dame de Vie : Avec force détails , vous trouverez cette Histoire sur le remarquable site consacré aux Pyrénées-Orientales.

    Voici le lien ci-dessous :

     https://www.les-pyrenees-orientales.com/Patrimoine/ErmitageNotreDameDeVieDeVillefranche.php


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  • Ce diaporama est agrémenté de diverses musiques de films composées par la compositrice anglaise Rachel Portman. Leurs titres : "We Had Today", "Little Edie On Chair", "Love Is Divine", "Wedding Jewels", "We All Complete", "Main Titles" (avec John Lenehan pianiste et David Snell, compositeur), "Passage of Time", "Vianne Sets Up Shop" et "End Titles" (From "Emma"/Score)"

    La Vallée "Era Artiga de Lin" et le Goueil de Jouèou (Val d'Aran-Espagne)

    La Vallée "Era Artiga de Lin" et le Goueil de Jouèou (Val d'Aran-Espagne) 

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    C’est fin mai lors d’un séjour d’une semaine dans le Val d’Aran que nous avons découvert l’Era Artiga de Lin (*). Nous avions loué un hôtel sympa à Betrén, petit village adjacent à la jolie ville touristique de Vielha. L’hôtel Ço de Pierra était sympa pour de multiples raisons. Son patron, déjà accueillant de nature, nous a mis tout de suite à l’aise en n’ayant aucune exigence supplémentaire car nous avions déjà tout réglé sur Booking.com. Il se contenta de nous remettre la clé et de nous indiquer les services dont nous pouvions bénéficier. La chambre était plutôt grande et disposait en sus d’une mezzanine et de ce fait il y avait 2 grands lits permettant de se reposer, de bien dormir et de regarder la télé le cas échéant. Ce ne fut pas le cas préférant le plus souvent la lecture et compulser les sites Internet pour les visites du lendemain voire des jours suivants. Le secteur en cette période hors saison étant très calme, le parking privatif, le petit déjeuner se présentant sous la forme d’un grand buffet où tout était à volonté, quoi demander de plus à cet hôtel rustique et paisible ? Seule la météo très maussade et un ciel souvent menaçant nous empêcha de faire les quelques petites balades pédestres que j’avais envisagées. On fut donc le plus souvent contraints de remplacer la marche pédestre par des promenades routières mais finalement il y a tellement de jolies routes, de beaux villages, de belles découvertes champêtres et montagnardes à faire que l’on ne vit jamais le temps passer. Du Val d’Aran au Luchonnais en passant par l’Aragon et le Pallars Sobirà, les kilomètres défilèrent sans jamais aucune lassitude. C’est ainsi qu’on découvrit beaucoup de belles choses mais aussi des lieux de restauration aussi divers que variés, allant de la « table familiale d’une dame âgée mais ô combien excellente cuisinière » à Sort jusqu’à la salle à manger d’une cathédrale à Roda de Isábena, petit joyau aragonais qu’on découvrit au pas de course car malheureusement sous une averse torrentielle..

    Parmi toutes ces découvertes, reste l’Era Artiga de Lin que je vous présente ici. Ce fut un vrai coup de foudre car après y être allé une première fois sous un ciel très gris, il nous sembla obligatoire d’y retourner lors de la plus belle journée de notre séjour. Quand je dis « belle journée » entendez simplement « quelques coins de ciel bleu ». Comment vous dire à son propos  ? Il nous semblait que ne pas y retourner c’était un peu comme si on avait voulu visiter Paris sans aller voir la Tour Eiffel, Montmartre ou les Champs-Elysées. Ce fut donc notre seule marche pédestre et quand je dis « notre », je devrais dire « je » car Dany peu en forme ce jour-là me lâcha très vite, et avant même le milieu de la vallée pour retourner vers la voiture. Il est vrai que la balade aller et retour que j’avais programmée était plutôt courte. Depuis le parking, où non loin de là se trouve un imposant et magnifique refuge, elle consistait seulement à remonter la vallée jusqu’au pied des premiers pierriers du cirque glaciaire où deux ou trois petits névés subsistaient. C’est donc pratiquement tout seul que j’ai accompli cet aller-retour puis le trajet jusqu’à la cascade Goueil de Jouèou (voir plus loin), Dany m’ayant rejoint là-bas en voiture. Mais quel parcours sur le plan visuel, photographique et floral ! Grâce à un renard coursant un jeune chevreuil et à quelques oiseaux et papillons, je peux rajouter « faunique ». Cette petite vallée est une pure merveille ! Un vrai spectacle ! Je serais bien tenté de vous décrire cette vallée et ce cirque glaciaire mais il y a tant de sites Internet qui en parlent bien mieux que je ne pourrais le faire que j’ai le sentiment que ma description aussi belle soit-elle serait de trop. Vous n’aurez aucun mal à trouver des liens sur n’importe quel moteur de recherches car si en hiver la route qui y mène est fermée à cause des risques d’avalanches, en période estivale le lieu est excessivement prisé. Et puis je me dis que de cette merveilleuse découverte, il restera toutes les photos de mon diaporama musical ainsi que le récit et le plan de la balade expliquée ici. Toutefois, outre tout cela, deux choses restent gravées dans ma mémoire. La première,  c’est une amusante anecdote. La seconde, c’est « l’eau ». Ici, dans ce secteur des Pyrénées, elle est omniprésente. Quoi de plus normal qu’il y ait de l’eau quand on sait que le nom « Val d’Aran » est un toponyme pléonastique signifiant la « vallée de la vallée ».  Or une vallée est un relief façonné par au moins un cours d’eau. Concernant l’anecdote, il faut savoir que pour rejoindre l’Era Artiga de Lin, il faut emprunter une jolie petite route depuis le village de Es Bordes. Ce village est situé au bord de la Nationale N-230 permettant de rejoindre Vielha depuis la France. Là , il suffit de suivre la « Carrer dera Artiga de Lin ». La route est excellente mais comme il s’agit d’une route de montagne, elle est étroite et surtout très souvent humide. Si étroite est un problème pour celui qui  conduit la voiture ; ici en l’occurrence moi ;  humide fut un problème pour Dany mais aussi pour moi car cette route étant très souvent parsemée de grosses limaces brunes ou noires (leur nom vernaculaire est souvent « Loche » et en latin « Deroceras), j’étais prié de les éviter. De ce fait, ma conduite se transforma en une compétition routière où le but était de rouler très lentement mais surtout d’écraser le moins de limaces possibles. Zigzags, ralentissements, estimations précises pour que les bestioles passent au mieux entre les roues, il me fallait calculer tout cela et en même temps faire attention aux éventuels autres véhicules susceptibles de me croiser ou de me suivre. Par bonheur, nous étions hors saison estivale où paraît-il les touristes affluent en grand nombre et tout se passa pour le mieux car nous fûmes pratiquement les seuls sur cette jolie route. Voilà pour l’anecdote prouvant que Dany et moi n’avons aucune limite dans l’amour pour les animaux. Il est vrai que ces limaces n’ont une durée de vie que d’environ un an et qu’il est donc important de ne pas la raccourcir arbitrairement pour notre seul plaisir. Le second souvenir qui m’a profondément marqué est l’eau coulant dans ce secteur des Pyrénées. Il m’a sans doute marqué car les Pyrénées-Orientales où j’habite sont constamment en forte pénurie. Ici, ce n’était pas le cas et avant même d’arriver dans la vallée, on voit de l’eau couler de partout. Il est vrai que la « Carrer dera Artiga de Lin » est parallèle au torrent Joéu qui est un des tout premiers affluents espagnols de la Garonne. Le Goueil de Jouèou (Uelhs deth Joeu en Aranais signifiant les Yeux du Diable ou de Jupiter), magnifique cascade que l’on découvre aussi lors de cette visite n’est-elle pas toujours considérée  par certains hydrologues comme étant la vraie source de la Garonne ? (https://books.openedition.org/pumi/41621?lang=fr). Oui, ce secteur-là a une chance inouïe d’avoir de l’eau en abondance. Aussi, une flore et une faune exceptionnelles y sont constamment présentes. L’ours brun y vient régulièrement faire quelques prudentes virées. Ses escapades n’empêchent nullement quelques passionnées de haute montagne de venir gravir les 3.404m du  pic d’Aneto, le plus haut sommet pyrénéen  étant accessible pour les plus costauds d’entre eux avec un simple aller-retour d’une journée à partir du même parking que celui où nous avons garé notre voiture. Oui, grâce à tout ce que je viens d’écrire cette vallée de l’Era Artiga de Lin restera gravé dans nos têtes. N’ayant procédé à aucune vraie préparation de cette balade, je ne suis pas à même de donner une distance accomplie. Je l’estime à moins de 10km et de toute manière, telle qu’effectuée et indiquée sur le plan IGN espagnol elle est vraiment facile. De plus, des panonceaux sont là pour vous aiguiller. Prudence toutefois autour du torrent Jouèou et de sa cascade, le bouillonnement monstrueux ne laisse aucun doute quant à la puissance des eaux qui s’écoulent ici. Une chute, et c’est un canyoning exponentiel assuré.

    Sinon que dire de plus : il y a aussi sur la route la Fontaine de Grésillun ou Grésilhon ainsi qu'une une chapelle dédiée à la Mère de Dieu (Mair de Diu en aranais) mais elle était fermée. A la bonne saison, une Centre d'interprétation accueille le public et un train touristique fait la navette du village d'Es Bordes jusqu'à la vallée. Dans le secteur, l'arboretum de Jouéou mérite le détour même si une mauvaise météo ne nous a pas permis une visite. Alors bien sûr, au départ du parking du refuge, bien d’autres randonnées bien plus difficiles sont possibles et vous n’aurez aucune difficulté à les trouver sur le Net. Enfin, vous serez sans doute nombreux à penser qu'il y a bien trop de fleurs dans ma vidéo. Mais que voulez-vous, la Nature en général, les fleurs, les papillons et les oiseaux en particulier sont devenus des passions. Je les aime, j'aime les connaître, les observer de très près et pour cela rien de mieux que de les photographier. Il y a tant à apprendre sur eux. Tout celà m'incite à penser que plus nous serons nombreux à les regarder de près, à voir leur diversité, leur beauté et plus nous serons nombreux à vouloir les protéger. Nous qui détruisons beaucoup trop la Nature sur cette planète, son avenir n'est-il pas associé au nôtre finalement ?

    (*) Toponyme Era Artiga de Lin : Comme toujours en pareil cas quand un toponyme m’interroge, je tente de comprendre si derrière son nom se cache une explication. Et finalement ici c’est assez simple puisque chaque mot a sa propre explication et qu’il suffit de réunir les 3 pour une bonne compréhension de l’ensemble. C’est ainsi que j’ai trouvé que le mot « era » était une zone de battage. En agriculture, le battage étant je vous le rappelle une technique permettant de séparer les graines d’une plante (épi, tige, fruit, graine, gousse, etc…).Le mot « artiga », je me souviens l’avoir déjà analysé lors d’une autre balade intitulée « La Serre de l’Artigue del Baurien depuis St-Paul-de-Fenouillet ». J’avais trouvé qu’il pouvait signifier soit « un terrain défriché soit labouré » Et bien ici, on peut supposer qu’il ait sensiblement la même explication. Enfin concernant le mot « lin », il s’agit tout simplement de la plante oléagineuse et fibreuse dont on tire la célèbre huile mais qui sert aussi à la fabrication du textile connu depuis la nuit des temps puisque les bandelettes de certaines momies avaient été tissées il y a plus de 8000 ans avec des fibres de lin. Le linceul, petite pièce de lin, tire également son nom de la plante.

    L’Era Artiga de Lin, c’était donc une terre qui avait été défrichée et déboisée où l’on cultivait du lin, lequel ensuite était battu. Comme très souvent en pareils cas, cette réunion de noms communs est devenue un nom propre par le fait même du langage oral courant. Les agriculteurs disaient « je vais à l’era artiga de lin », c’est à « la zone de battage du lin ». On peut aisément supposer que cette vallée que nous avons remontée, dont son vieux déboisement semble évident au regard de la forêt subsistante, constituait cette zone de culture et de battage. J’ai d’ailleurs pu photographié un pied de Lin cultivé près du refuge mais force de reconnaître que c’était le seul et que je n’ai pas réussi à en voir d’autres. Un cas isolé. Normal sans doute puisque nous étions fin mai et que sa floraison intervient au mieux à la mi-juin et sans doute encore un peu plus tard à cette altitude qui oscille entre 1.200 et 1.500m où la froidure est un élément souvent déterminant. Peu de fleurs de lin visibles dans cette vallée et à cette époque dont le genre compte environ 200 espèces parmi laquelle on trouve le Lin cultivé (Linum usitatissimum) étroitement apparenté au Lin sauvage ou bisannuel (Linum bienne) avec lequel d’ailleurs il est interfertile. Par contre, j’ai pu photographier une fleur de lin. En Aragon, j’ai pu photographié d’autres Lins, certains bleus comme le Lin de Narbonne (Linum narbonense) ou jaunes comme le Lin de France à trois stigmates (Linum trigynum) sans doute.


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  • Les parts du gâteau


     

    Je vais vous raconter une « histoire » qui nous est arrivée. Pour son anniversaire, mon épouse avait décidé d’inviter une dizaine de couples d’amis que nous connaissions très bien et pour lesquels nous savions que nous ne rencontrerions aucun problème. Pour les recevoir, elle avait décidé qu’elle ferait elle-même dix gros gâteaux bien différents et nous avions compté que chaque personne aurait ainsi une bonne part, cela afin qu’aucune ne soit déçue par cette soirée. Les gâteaux seraient accompagnés de vins pétillants et de quelques autres boissons plus ou moins alcoolisées, voire pas du tout comme des jus de fruits. Nous avions prévu d’étaler les services afin que la soirée ne soit pas expédiée trop vite. Dans nos têtes, tout était merveilleusement planifié et cette soirée à venir s’annonçait sous les meilleurs auspices.  

    Mais mon épouse en rédigeant les invitations commit une grosse et grave erreur car au lieu d’écrire « votre couple est invité », elle mentionna « votre famille est invitée » et là la soirée se transforma pour nous en une véritable catastrophe ! En effet, au lieu des 20 personnes prévues initialement, nous en vîmes arriver des dizaines et des dizaines de plus, de tous âges, de tous profils car les couples d’amis étaient venus avec divers membres de leur famille (enfants, pères et mères, oncles, tantes,  neveux et nièces, belles-sœurs et beaux-frères). Finalement, on s’aperçut très vite qu’hors mis notre vingtaine d’amis, la plupart des autres personnes nous étaient totalement inconnues. Combien y en avait-il exactement ? Finalement nous ne l’avons jamais su exactement mais beaucoup trop à coup sûr. Et pas vraiment désirées ! Et puis à quoi cela aurait-il servi d’avoir une statistique, si occupés que nous étions par bien d’autres obligations plus impérieuses ?

    La soirée se transforma très vite en un véritable cauchemar car outre le fait même qu’il n’y avait pas suffisamment de parts de gâteaux pour tout le monde, les boissons manquèrent très rapidement aussi. On vida le contenu de notre frigo,  de nos placards mais finalement tout ce qui était alimentaire et liquide disparut très vite dans les gosiers de tout ce joli monde apparemment affamé et mort de soif. Mais outre la partie alimentaire, on s’aperçut très vite que nous n’avions pas suffisamment de tout : pas assez de couverts et de serviettes en papier, pas suffisamment de places dans la salle à manger, pas assez de chaises et de places assises en général, pas suffisamment de porte-manteaux, pas suffisamment de W.C et de sanitaires en général car ils étaient constamment occupés par quelqu’un. En quelques mots, il manquait de l’espace et donc du confort. Oui, cette soirée où nous pensions avoir tout merveilleusement prévu devint très vite un boxon, un lieu de désordre et de mécontentement. En effet, trop serrées les unes contre les autres, les personnes n’avaient pas la possibilité de discuter tranquillement. Nombreuses étaient celles qui se plaignaient de cette grande proximité et du manque de tout. Par ce fait même, on voyait bien que celles qui s’étaient trouvées rapidement des affinités constituaient de petits groupes le plus souvent à l’écart des autres car très vite toutes les pièces de la maison ont été occupées de la cave au grenier en passant par les chambres, la cuisine, le cellier, la buanderie et même le garage. Si la majorité semblait comprendre la situation car nous nous étions empressés de l’expliquer, sans pour autant mettre personne dehors car nous voulions assumer notre erreur, d’autres n’en avaient que faire de nos explications. Leur insatisfaction qu’elle soit alimentaire ou autre avait rapidement engendré de nombreux dommages à nos biens personnels. Ces derniers ne respectaient rien et leur irritation devait s’exprimer coûte que coûte. Si des personnes étaient courtoises et intelligentes et venaient très gentiment discuter avec nous pour partager nos tracas et même proposer leur aide , en réalité ce petit monde qui était entré chez nous était le total reflet de notre société, avec également des fripouilles et même des voleurs. En effet, bons nombres d’objets personnels et notamment de l’argent et des bijoux disparurent au cours de la soirée. On vit même au sein de notre propre chambre des personnes s’échangeant des sachets de drogue et des joints puis fumer allongées sur notre propre lit.

    Par aubaine, ces difficultés à s’entendre, cette absence de tout, ces dommages plus que visibles entraînèrent peu à peu le départ de tous les invités bien plus vite que nous l'avions envisagé si tout s'était bien passé. Un soulagement. C’est en quittant notre maison que l’on pût un peu situer le profil des différentes personnes qui étaient venues. Il y avait celles nous dirions "normales", bourrées de bienveillance et qui avaient un petit mot gentil plein de compassion et celles ; un petit nombre seulement, qui partaient sans un mot et totalement renfrognées car mécontentes. 5 heures plus tard tout de même, notre maison était totalement vide mais elle ressemblait à un mélange hétéroclite entre un champ de bataille, une décharge sauvage et sale et une zone de non-droit avec des tags sur les murs, des papiers peints déchirés, des rayures sur les meubles, des brulures sur les canapés et il y avait même des taches "douteuses" sur les sièges de notre voiture. De cette soirée que nous avions imaginé et programmé pour qu’elle soit parfaite, force est d’admettre que nous n’avions rien pu maîtriser.

    En écrivant cette histoire, vous savez à quoi j’ai pensé à postériori ? A l’immigration. Les 20 couples d’amis, on peut les comparer aux Italiens et aux Polonais qui ont été les premiers à arriver en nombre puis ce fût au tour des Espagnols. Tous s’assimilèrent assez aisément à la France. Là où ça a commencé à se compliquer, c’est bien après, quand tous les autres migrants arrivèrent d’Afrique et surtout sans que ces arrivées ne cessent, encouragées qu’elles furent par le regroupement familial, les aides sociales octroyées et la double nationalité plutôt simple à obtenir et malgré tout ça sans que le besoin de les accueillir soit en permanence réel pour la France. Alors certes, certains participèrent à la création de richesses, il faut bien évidemment le reconnaître, mais ces richesses-là se suffisaient à elles-mêmes et étaient insuffisantes pour faire face aux nouveaux arrivants successifs dans un système qui ne s'interrompait jamais . Le système s’asphyxiait de lui-même. Aujourd’hui, il est dans le coma, et dans peu de temps, la suite logique sera la mort cérébrale. C’est peut-être la raison des résultats des différents sondages qui indiquent régulièrement que les Français sont préoccupés par l’arrivée constante de nouveaux migrants. Selon la façon dont la question est posée, les chiffres oscillent entre 65 et 85%. 

    Oui, cette histoire, j’aurais pu l’intituler « les parts du gâteau » de l’immigration. Difficile de partager un gâteau prévu pour 20 personnes quand il en arrive 50 puis 100 puis 150 et ainsi de suite…. Manque de tout. De biens, d’emplois, de places décentes, de logements, d’enseignants, de classes, d’écoles, de chambres et de lits d’hôpitaux, d’infirmières et de médecins, de policiers, de juges et de greffiers, d’ingénieurs, d’énergies, de services publics de qualité, de lieux de culte, j’en passe et j’en oublie et bien évidemment d’argent public car sans cela rien n’est jamais possible. Argent public insuffisant et explication en partie de notre dette colossale et de ce « pognon de dingue » indispensable que nous payons au travers de nos taxes, impôts, contributions et charges sociales faisant de la France, le numéro Un en matière de prélèvements dits « obligatoires », mais auquel je préfère le qualificatif de « forcés » ou « contraints » . La France vit sous perfusion permanente. Les difficultés à vivre ensemble,  qui plus est dans la promiscuité, les difficultés à satisfaire le plus grand nombre, nombre de plus en plus grand au fil du temps qui passe, les disparités humaines et culturelles de notre société, un petit nombre de gens qui ne s’adapte pas à nos règles et qui les transgresse, trafics en tout genre parce que c’est beaucoup plus simple de gagner beaucoup d’argent de cette manière-là que de se lever le matin pour en gagner beaucoup moins, etc…etc.…Oui, nous avions connus tout ça dans cette histoire.

    Eh oui, c’est fou comment une simple erreur sur une carte d’invitation peut changer notre vie……Cette erreur que mon épouse a commise, nos présidents de la République et nos gouvernements successifs n’ont eu de cesse de la commettre depuis 50 ans laissant entrer des gens qui avaient déjà un ailleurs et qu’en toute logique ces derniers auraient dû rester chez eux. Pourquoi sont-elles venues ? Manger des parts du gâteau français bien sûr ! Mais le gâteau français a toujours été trop petit et nos budgets déficitaires. En réalité, les possibilités de la France et ses richesses seront toujours à la taille de sa superficie qui à l’échelle mondiale n’est pas dans les quarante premières. Savez-vous qu’au Canada, le seul Québec est trois fois plus grand en superficie que la France métropolitaine ? Peut-on changer nos frontières ? Bien sûr que non ! Peut-on créer plus de richesses ? On voit bien que tout décline en France depuis de trop longues années ! Industrie, agriculture, santé, sécurité, énergie, services publics, éducation, lourdeur des administrations, etc…. Son PIB par habitant est environ celui de l’Arkansas, état américain dont la superficie est 3 à 4 fois moindre que celle de la France. Ce n’est pas le fait d’être détenteur de quelques bombinettes nucléaires qui fait de nous un grand pays. Elles sont simplement nos muscles apparents. Mais être petit et musclé nous rend-il pour autant plus créateur de richesses ? Bien sûr que non !

    Quand les parts du gâteau ont été mangées, encore faut-il avoir les moyens d’en cuisiner d’autres……Or, et alors que les plus riches français ont vu leur fortune s’amplifier comme jamais depuis quelques années,  les moyens financiers, c’est ce qui manque le plus à la France toujours en déficit budgétaire et commercial depuis des lustres. Les écarts se creusent entre les trop riches et tous les autres et nos gouvernants regardent ailleurs, financés puis mandatés par cette petite caste qui les ont amenés à un pouvoir qu’ils détiennent par procuration car L’Europe sous l’égide des Etats-Unis régente désormais nos vies.  Or à cette situation déjà bien complexe, tant sur le plan sociétal que financier, on voit bien que d’autres acteurs veulent aussi leur part du gâteau français (agriculteurs, enseignants, soignants, fonctionnaires, retraités, etc…)…Et c'est bien normal ! Comment les satisfaire tous sans s’endetter encore plus ? Jusqu’à la faillite ? La France à cette chance inouïe d’avoir eu un peuple qui a été prévoyant, qui a donc épargné et qui détient notamment un patrimoine immobilier colossal mais ce n’est pas de l’argent sonnant et seulement une garantie pour ceux qui nous prêtent. 

    Alors il est peut-être temps que la France arrête d’inviter des familles entières…car j’ai peur qu’un jour le face-face qu’avait craint Gérard Collomb se transforme en pugilat voire pire. Il serait même souhaitable de renvoyer de nombreuses familles dans leur pays d’origine afin de réduire ceux qui veulent continuer à manger du gâteau mais ne font rien ou pas grand-chose pour participer à leur conception. Après tout ce ne serait qu’un juste retour des choses puisque la plupart de ces pays ex-coloniaux ont été heureux de nous voir partir de chez eux. Pourquoi viennent-ils chez nous maintenant si leur désir primitif était d’abord de vivre chez eux en souhaitant gérer leur propre pays, ce qui bien évidemment était tout à fait normal car là aussi dans l’ordre des choses ? De plus, il serait bien que leurs élites, que nous avons reçues à bras ouverts, soient les murs porteurs de la reconstruction de leur propre pays souvent en crise car manquant justement de ces créateurs, inventeurs, ingénieurs et docteurs.  Chez nous, quand on ne peut plus faire de beaux et gros gâteaux en quantité, faisons au moins en sorte que ceux qui ont aidé à en faire quelques-uns soient ceux qui en profitent en priorité. Le bon sens de nos ancêtres, c’est ce qui a manqué le plus à nos dirigeants depuis Charles De Gaulle. Il faut dire que le célèbre général s’y entendait fort bien en pâtisserie. Très gourmand, il adorait les gâteaux de son épouse Yvonne, qui était une remarquable pâtissière mais il aimait surtout les gaufres. En citant cette phrase devenue célèbre « Colombey-les-Deux-Eglises ne doit jamais devenir Colombey-les-Deux-Mosquées » , lui avait compris que le gâteau français ne serait jamais divisible indéfiniment et surtout pas avec des personnes qui avaient vécu un vivre-ensemble forcé et pas toujours serein avec nous. Alors que la France a une forte et vieille Histoire chrétienne, aujourd’hui des millions de français sont musulmans et il m’arrive de temps à autre de manger de délicieux gâteaux arabes que je ne partagerais avec personne pour rien au monde. Mais ça c’est une autre histoire….voilà une raison de plus qui explique pourquoi ce sujet de l'immigration est si compliqué ! 


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  • Ce diaporama est agrémenté de 4 chansons interprétées par le ténor britannique Paul Potts. Elles ont pour titres : "Sei Con Me" (There For Me) accompagné de la chanteuse soprano Hayley Westenra, "Senza Luce" (A Whiter Shade of Pale de Procol Harum), "What a Wonderful World" (de Louis Armstrong) accompagné par le Yomiuri Symphony Orchestra et "Nella Fantasia" (d'Ennio Morricone et Chiara Ferraù)

    Le Sentier du Barrage sur l'Agly depuis Cassagnes (66)

    Le Sentier du Barrage sur l'Agly depuis Cassagnes (66)

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    C’est lors du récent « Tour du Lac de Caramany » réalisé le 6 mars dernier que j’ai eu connaissance de ce « Sentier du Barrage sur l’Agly ». En effet, c’est en lisant un grand panneau situé sur l’esplanade jouxtant le remblai du barrage que j’ai eu connaissance de cette randonnée au départ du village de Cassagnes. Les 6km qui étaient mentionnés correspondant parfaitement à ce que Dany était à même d’accomplir, je ne voyais aucune raison de ne pas la faire ou de la remettre à plus tard. En ce 3 mai totalement printanier ; car avec un grand ciel bleu lessivé de tout nuage ;  nous voilà déjà à pied d’oeuvre sur un petit parking adjacent au cimetière de Cassagnes. Si nous avons le choix de démarrer de là ;  plutôt que de la rue des Hyères située au centre du village comme l’indique le topo officiel ; c’est que l’endroit nous a paru plus accessible et plus simple. Plus simple pour garer la voiture et plus simple aussi car immédiatement sur le bon chemin. Cette balade étant courte et comme en sus nous envisageons de piqueniquer, il est 10h30 quand nous démarrons. Bien évidemment, et comme je le fais à chaque randonnée, j’ai analysé les cartes IGN et les vues aériennes Géoportail car ça permet de se faire une petite idée du terrain et des décors  que l’on va cheminer. Ici, pour faire simple, le parcours circule tout autour d’une colline dont le nom est « Las Rocas d’En Barraut ». Elle est composée à la fois de quelques vignobles, à un degré moindre de vergers quand au reste de l’espace, broussailles et boqueteaux se le partagent.  La météo est tellement clémente qu’après avoir démarré en tee-shirts et pantalons longs, nous optons très vite pour une tenue plus légère. Pour cela rien de plus simple que d’ôter une fermeture-éclair afin de transformer le pantalon long modulable en un short plus rafraîchissant. Cette tenue nous conviendra tout au long du parcours. D’emblée et comme toujours, un « wagon » de fleurs printanières m’arrête tous les 2 mètres. Dany, elle, marche à son rythme mais elle m’attend dès lors qu’une intersection se présente car bien évidemment elle n'a aucune connaissance du parcours et pas de GPS. Elle s’arrête aussi pour écouter le chant des oiseaux et me demande si je les connais. Comme j’en connais certains mais d’autres non, j’utilise l’application BirdNET que j’ai sur mon smartphone pour les identifier. C’est ainsi que malgré un mélange hétérogène de chants, nous arrivons quand même à savoir qu’il y a surtout des pinsons, des rossignols et des mésanges. Par chance mais aussi avec un peu de patience, je vais réussir à photographier les 2 premières espèces mais aussi quelques autres tout au long du parcours. Si les oiseaux sont à l’honneur mais souvent difficiles à immortaliser, je me rattrape avec quelques criquets et surtout des papillons. Si j’en vois des plutôt communs, il y en a aussi des plus rarement visibles. C’est le cas des Proserpines mais surtout des Damiers de la Succise que je n’ai vu qu’assez rarement jusqu’à présent. Pourtant dieu sait si j’en ai fait des kilomètres à courir derrière toutes sortes de papillons pour les immortaliser.  Or ici, les Damiers de la Succise qu’on appelle aussi Damier des Marais sont très présents et même en assez grand nombre. C’est bien la toute première fois que j’en vois autant et comme je sais qu’il peut y en avoir des bien différents avec des colorations et des motifs variables, je photographie tous ceux qui se laissent approcher. Je le fais avec d’autant plus d’entrain que je sais aussi que ce papillon figure sur la liste rouge mondiale des espèces menacées et qu’il est en voie de disparation dans certaines régions et pays.  Autant vous dire que cette balade m’est hautement agréable car mon appareil-photo est constamment mis à l’épreuve, les fleurs étant nombreuses et extrémement variées. Elle est d’autant plus agréable que les décors et paysages environnants sont également plutôt chouettes. Ils vont l’être encore bien plus dès lors que le lac et son barrage deviennent nettement plus visibles même si très souvent au-dessus du lieu-dit La Devèze la végétation assez dense constitue un obstacle. Le pique-nique est si agréable aussi que l’on s’éternise bien au-delà du seul intérêt de manger. Il est vrai que le oiseaux continuent à être nombreux qu’ils soient sédentaires ou de passage. Je passe donc une belle partie du déjeuner à tenter d’en figer quelques-uns, mais ce n’est jamais facile même en utilisant tous mes appeaux. Quant à Dany, allongé sur un tapis de ramilles qu’elle a pris soin de couvrir d’une polaire, elle profite de la douce chaleur des rayons du soleil. On se remet en route presque contraints. Les décamètres défilent sans qu’on se lasse de marcher et quand un carrefour se présente doté d’ un panonceau nous annonçant une aire de pique-nique « Le Bousquet », je sais que Cassagnes n’est plus très loin. En effet, j’ai suffisamment analysé le parcours sur la carte IGN Géoportail pour en connaitre les quelques rares mentions que j’ai pu y déceler. Nous finirons cette jolie balade comme nous l’avons commencée, c’est-à-dire en flânant et en traversant Cassagnes, mais en évitant ainsi une partie du tracé original contournant le village. Traverser Cassagnes d’un regard curieux nous paraît plus divertissant et surtout plus captivant afin de découvrir son patrimoine. Quelqu’un a dit «  la curiosité est un vilain défaut mais un défaut permettant de progresser sur la voie de la connaissance ». Alors connaître Cassagnes est un choix presque manifeste. Et comme le village a conservé un beau patrimoine historique mais est aussi un véritable petit paradis paisible pas étonnant que son nom rime avec « cocagne ». Oui, Cassagnes, un pays de cocagne ! De plus ce barrage (et son lac) que l'on appelle le plus souvent de "Caramany" ou de l'Agly est en réalité situé sur la commune de Cassagnes. Les Cassagnols, très sympas, n'ont jamais râlé de ce "vol manifeste" ? Cette balade telle que je l’explique ici  a été longue de 6,4km. Les montées cumulées de 354m. A 364m d’altitude, le départ que nous avons choisi proche du cimetière est le point le plus haut. Carte IGN 2448 OT Thuir – Ille-sur-Têt top 25.


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  • A toutes et à tous, Dany et moi vous présentons tous nos voeux de santé, de joie, de bonheur et de réussite pour cette nouvelle année. Bien amicalement.

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  • A quand son étoile sur Hollywood Boulevard ? Le déguisement du parfait ouvrier de chantier

    A quand son étoile sur Hollywood Boulevard ?

     "En même temps", avec une casquette "Le Coq Français" et un gilet "Team Vitality" marque française il est vrai aussi. Le Macron américano-français aime bien avoir plusieurs casquettes !  Ne jamais mettre ses oeufs "français" dans les mêmes paniers "étrangers" telle est sa devise !

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    A quand son étoile sur Hollywood Boulevard ?

    C’est en écoutant les vœux du président Macron que m’est venue l’envie d’écrire cet article. Il s’envoyait tellement de fleurs que je me suis dit, ce bonhomme est vraiment fortiche. Depuis 1968, voilà un président qui a eu les pires problèmes avec son peuple (est-il utile de les rappeler ?) et il est encore capable avec un culot monstre de venir nous dire que tout ce qu’il a fait est formidable, qu’il a fait des réformes qui resteront dans les annales et que finalement en France tout va grosso-modo pour le mieux. Quel talent de bonimenteur ! 

    A quand son étoile sur Hollywood Boulevard ? Le jeune Macron au théâtre déguisé en un épouvantail.  Prémonitoire ?

    Alors affirmer que Macron n’a pas de talent serait bien évidemment un énorme mensonge. Enfin, moi c’est ce que je pense mais est-il vraiment nécessaire que je précise comme « comédien ». D’ailleurs à ce sujet n’a-t-il pas été à bonne école puisque Brigitte était animatrice d’un atelier de théâtre et que c’est là que le coup de foudre entre eux se serait produit ? Normal, il jouait un épouvantail dans une pièce de Jean Tardieu intitulée « La Comédie du langage ».  On ne pouvait rêver meilleur rôle et meilleure pièce pour commencer à faire peur, à esbroufer, à jouer avec les mots, les manipuler et leur donner « en même temps » des significations très souvent ambiguës. C’est d’ailleurs comme ça que son parcours triomphal s’est poursuivi. N'a-t-il pas commencé par jouer le traitre vis à vis de François Hollande alors que ce dernier lui avait fait confiance d'abord comme conseiller puis comme ministre de l'économie ? Alors bien sûr, avec la prof Brigitte, il a eu cette chance inouïe de bénéficier de formations continues tout au long de ces années.  Elles l’ont amené à la politique où il est devenu un acteur de premier plan.

    A quand son étoile sur Hollywood Boulevard ?

    Macron boxeur.

     

    A quand son étoile sur Hollywood Boulevard ?

    Macron footballeur

    A quand son étoile sur Hollywood Boulevard ?

     

     Macron en aviateur style Tom Cruise dans le film Top Gun.

     

     

     

     

     

     

    Ne l’a-t-on pas vu se déguiser en footballeur, en médecin, en militaire, en boxeur, en aviateur style Tom Cruise dans le film Top Gun, en industriel, en cycliste, en joggeur, j’en passe et des meilleures et même en homme invisible alors que la campagne présidentielle 2022 battait son plein auprès des autres candidats. Finalement, il a obtenu une deuxième fois le rôle de président pour jouer un second film d'épouvante. Jamais rassasié, il a même accepté pendant de longues semaines un second rôle lors de la réforme des retraites où il était totalement absent, laissant l’affiche et le premier « mauvais » rôle à Elizabeth Bordes. Il a même tenté de jouer « l’homme le plus fort du monde » en s’essayant à des bras de fer « virtuel » avec Poutine ou Trump, mais là il s’est vite rendu compte qu’il fallait muscler les bras et que bomber le torse ne suffisait pas. Oui, notre président ne recule devant rien quand il s’agit de jouer la comédie au point qu’il a cru bon de se prendre pour James Bond en se faisant hélitreuillé d'un hélicoptère vers le sous-marin nucléaire « Le Terrible » le 4 juillet 2017. Selon les Américains, se fut son meilleur rôle ! Encore que, à bien y réfléchir, s’il s’était tué, de très nombreux journalistes se seraient empressés de dire qu’essayer de rentrer dans la peau de Sean Connery ça peut être bien, mais faire une grosse connerie quand on est président c’est vraiment très très mal. Imaginez ce qu’il aurait pu se passer si cela s’était produit. Nous aurions été contraints de retourner devant les urnes sans avoir la certitude de retrouver un acteur aussi meilleur que lui.

    A quand son étoile sur Hollywood Boulevard ?

    Macron en berger basque imitant son adversaire à la présidentielle Jean Lassalle.

     

     

    A quand son étoile sur Hollywood Boulevard ?

     

     

     

    Macron en James Bond se faisant hélitreuillé en pleine mer sur le sous-marin Le Terrible. 

    A quand son étoile sur Hollywood Boulevard ?Macron en parfait toubib lors de la pandémie de Covid.

     

     

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    Si Reagan a surtout été un acteur de série B, Macron est toujours dans la catégorie supérieure. Cet homme est capable d’endosser tous les costumes mais là où il est le meilleur c’est dans les tragédies, les drames, les films gores, dans ce rôle jamais facile où « en même temps » il n’est « jamais responsable et donc jamais le coupable ». Des bébés se font poignarder à Annecy et avec ce costume-là, il s’empresse d’aller voir les familles pour leur livrer des boniments comme on distribue des popcorns à l’entracte. Il tire une gueule de 3 mètres dont il a le secret, comme il est très tactile il passe la main dans le dos des victimes toujours dans le sens du poil, il dit que tout sera fait pour que ça ne se reproduise plus et dans l’heure qui suit, il déjà en route pour retrouver les dorures, les marbres et les verreries prestigieuses de l’Elysée.  Sauf que ça se reproduit sans cesse et qu’il est toujours dispo pour aller parader aux obsèques des défunts. Se déguiser en noir ou en habit de cérémonie, aller à des funérailles où à des hommages nationaux, il semble adorer ça. D’ailleurs, il n’hésite pas parfois à porter cette triple casquette producteur, réalisateur, acteur.

    A quand son étoile sur Hollywood Boulevard ?

     

    Macron avec un gilet jaune avant même la séquence que l'on sait. Un artiste et visionnaire en sus ?

     

     

     A quand son étoile sur Hollywood Boulevard ?

    En ouvrier de chez Renault avec son ami Carlos Ghosn.

     

    Là en employé de chez Alsthom, fleuron français vendu aux Américains.A quand son étoile sur Hollywood Boulevard ?

     

    A quand son étoile sur Hollywood Boulevard ?Macron, notre Tintin national en Afrique.

    On l’a vu organiser ou se rendre à des cérémonies funéraires aussi disparates que celle de Johnny, Belmondo, la reine d’Angleterre, du président tchadien Idriss Déby, le soldat Léon Gautier, la policière Stéphanie Montfermé tuée par un islamiste, Gisèle Halimi, le général Georgelin et j’en oublie beaucoup. Le dernier en date le prof Dominique Bernard, dont j’ai encore de mal à comprendre qu’on n’est pas encore pu déceler la moindre responsabilité politique dans ce meurtre. En effet, alors que l’agresseur du prof était déjà sur le tarmac et au pied de l’avion pour être renvoyé dans son pays, les policiers qui l’encadraient ont reçu un ordre contraire. Qui l’a donné ? Cet ordre ne pouvait être que politique et venir de très haut. Voilà une question que l’on n'évoque jamais dans aucun média. Eh oui normal, ce n’est pas le prof qui était visé mais nos écoles ont prétendu le président et ses acolytes béni-oui-oui. Alors certes, c’est extrêmement compliqué de mettre hors d’état de nuire toutes les personnes qui haïssent nos écoles plutôt qu’un seul homme dont plusieurs juges avaient admis que sa présence en France présentait des risques ! Oui, Macron est inégalable quand il s’agit de mettre les poussières sous le tapis. Il est vrai qu’au théâtre, il connait bien les relations maître-valet passant de l’un à l’autre avec une dextérité incroyable. Oui, il a un talent fou pour se mettre en exergue ou bien se planquer derrière le rideau. La dernière en date ? Nous faire croire que la langue française l’intéresse lui l’atlantiste, le banquier de chez Rothschild and Co, l’homme des fake-news et des start-up, le candidat qui n’a jamais hésité à partir aux USA pour financer sa campagne présidentielle de 2017, le président qui, à coup de millions de dollars, n’hésite jamais une seconde à faire bosser des cabinets de conseils américains alors même que nous avons la Haute Fonction Publique la plus fournie et la mieux rémunérée du monde. Pour quels résultats dans l’intérêt général des citoyens que nous sommes et celui de la Nation ? Si vous avez la réponse je suis preneur ! Alors bien sûr, l’homme de le com’, des représentations, des symboles a choisi le château de Villers-Cotterêts (Aisne) à l’endroit même où en 1539 le roi François 1er avait décrété que le français serait la langue de l’Etat, du droit et de la justice. Pour cela, il a fait tout spécialement restaurer le château en ruines pour la modique somme de 200 millions d’euros, comme quoi vouloir restaurer la langue française quand on l’a délaissée ce n’est pas « peanuts ». Oh pardon « cacahuètes ! » Mais à part cela qu’a-t-il fait en 6 années de présidence pour aider la langue française à rester ce qu’elle a toujours été, le joyau majeur de la culture de notre pays qui peu à peu se fait bouffer par l’anglais et tous ces anglicismes qui fleurent « mauvais » sur les réseaux sociaux, les pubs et les émissions TV. Que fait-il pour éviter que nos universités soient amplement gangrénées par l’islam politique. Au contraire, des millions d’euros ont été versé pour la création d’un Institut Français d’Islamologie regroupant des universités et des établissements d’enseignement supérieurs. Qu’a-t-il fait pour contrer l’écriture inclusive ? Même l’académicien Jean-Marie Rouard lui a donné un rôle de plus en le traitant de « Tartuffe de la langue française à Villers-Cotterêts City ! » lui rappelant qu’en 2017 il avait organisé à l’Elysée « le One Planet Summit » et qu’il organise régulièrement toujours à l’Elysée le « Choose France Summit ». 

     Il aime bien les bras de fer ! Les gagnent-ils ? A quand son étoile sur Hollywood Boulevard ?

     

     

    A quand son étoile sur Hollywood Boulevard ?

    Il aime bien aussi les couvre-chefs. Normal pour un chef qui d'emblée s'est pris pour Jupiter ! Ici avec une casquette d'une brigade navale bulgare.

     

     

     A quand son étoile sur Hollywood Boulevard ?

    En Tunisie avec une chéchia...

     

     

     

     A quand son étoile sur Hollywood Boulevard ?

     

    ...et là avec une kippa juive. Pour quelqu'un qui devrait être neutre religieusement c'est quand même fort !

     

     

     

    Eh oui que voulez-vous pour avoir un Oscar ou son étoile sur Hollywood Boulevard sans doute est-il préférable de parler anglais le plus souvent possible ?

    Allez adieu l’artiste, permets-moi de te tutoyer quelques instants. N'y vois aucun côté familier excessif ou méchant de ma part mais comment te prendre vraiment au sérieux dans tous ces déguisements ? Si je te tutoie c'est que tu vas nous manquer quand tu ne seras plus sur le devant de la scène médiatique……à moins que comme d’Artagnan tu nous sortes un incroyable coup d’épée dont tu as le secret…….ça nous changerait un peu par rapport à tous ceux que tu as donné dans l’eau comme président.


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  • Ce diaporama est agrémenté de 4 morceaux de musique extraits d'une playlist YouTube intitulée "Baroque Mix". Ils ont pour titres et interprètes : "Emotional Violins"  de Rafael KruxDavid Krulic y Orchestralis"Piano Passacaglia" de Mango Audio"Baroque Harpsichord and Strings" de Rafael Krux, David Krulic y Orchestralis et "Violinist Playing in the Snow" de Oleg Semenov.

    La Boucle de la Combe Redonde à Port-la-Nouvelle

    La Boucle de la Combe Redonde à Port-la-Nouvelle


     

    Après le calcaire du « Sentier du Charbonnier », 7 jours plus tard, j’avais décidé de partir randonner vers celui de « La Combe Redonde »(*), boucle au départ de Port-la-Nouvelle que j’avais découverte en 2014 lors d’un inoubliable « Tour pédestre du Golfe Antique » en 3 jours. Oui, en ce 24 avril 2023, printemps oblige, j’avais décidé de rester dans les Corbières et la garrigue. Ici, cette dernière est prénommée « Haute ». La Garrigue Haute. Bien qu’ayant toujours eu un mal fou à identifier cartographiquement les limites du Massif des Corbières par rapport à leurs différents qualificatifs ;  on trouve tellement d’appellations avec « orientales », « occidentales », « centrales », « basses », « hautes », « méridionales », « maritimes », « catalanes », « du Languedoc »  « d’Alaric », j’en passe et des meilleures ;  j’allais passé grosso-modo des Basses-Corbières aux Corbières dites maritimes. En descendant ainsi de quelques échelons altimétriques, j’avais l’espoir d’y découvrir une faune,  et surtout une flore, quelque peu différentes à celles du Sentier du Charbonnier, déjà si riches. Car là elle était mon idée première : recenser d’autres fleurs, nouvelles ou pas,  mais insolites de préférence, et bien sûr en photographier un maximum. En effet, contrairement à l’idée qu’on peut se faire du calcaire avec ses sols aux aspects secs et donc arides, d’innombrables plantes s’y complaisent en permanence et bien d’autres adorent y pousser le printemps venu. C’était donc cette flore-là, de ce calcaire-là, que j’avais bien l’intention de découvrir en choisissant cette boucle.  Ici, ce calcaire, c’est celui du Massif des Corbières, datant du Crétacé dont le nom trouve son origine dans le mot latin « creta » signifiant «  craie » , roche sédimentaire calcaire comme chacun sait. Quant à cette « Combe Redonde », avant de partir j’ai essayé de savoir un maximum ce que l’on disait d’elle et ç’est comme ça que j’ai appris qu’il s’agit en fait à la fois d’une doline (*) mais également d’un ruisseau, les deux géologies étant peu éloignées l’une de l’autre. Le fond de la doline est désormais occupé par une vigne et les abords du cap Roc qui la domine sont truffés d’une bonne dizaine de blockhaus mais la boucle en question n’y passe pas. Quant au ruisseau situé un peu plus au nord,  j’ai appris que des « carriers » (*) y avaient vécu au début du siècle dernier afin d’extraire du marbre mais ils ont aussi activement participé à produire des moellons pour la construction, des bordures de trottoirs, des mausolées sans oublier la construction des jetées et autres digues du port de la ville. Voilà ce que j’ai appris de ce secteur que je vais partir découvrir. Si côté « idées », « objectifs » et « infos à connaître »,  les boucles sont bouclées, celle de « La Combe Redonde » reste  à accomplir. Il est 9h15 quand je range ma voiture sur le parking du lieu-dit « La Combe des Buis ». Je connais bien les lieux car outre mon passage lors de la dernière étape du « Sentier du Golfe Antique », j’étais revenu avec Dany en décembre 2021 lors d’une autre balade intitulée « La Boucle de la Garrigue-Haute et des Eoliennes depuis Port-la-Nouvelle. » Alors bien sûr, qui dit « décembre » dit « hiver » et qui dit « hiver » dit « flore très restreinte ». Cette fois, ce n’est pas du tout le cas. Des fleurs, il y en a partout et avec une incroyable variété. J’en photographie tellement que je ne vois pas l’instant où je pourrais démarrer cette balade. Finalement, je me dis que des fleurs il y en aura bien d’autres ailleurs, alors je file en direction de la table d’orientation que je connais déjà fort bien mais qui présente l’avantage d’offrir un panorama unique sur Port-la-Nouvelle, la mer et tous ses alentours proches ou lointains quand il fait beau. Finalement, et après ces quelques décamètres, je constate que la plupart des fleurs vues au départ sont là aussi un peu partout. Je démarre enfin. Elles se raréfient un peu, certaines disparaissent mais d’autres continuent à être bien présentes. C’est les cas de jolies asphodèles mais aussi des ails roses et des aphyllantes de Montpellier. Comme j’ai déjà pas mal rempli la mémoire de mon appareil-photo, j’en cherche des différentes, des nouvelles voire des carrément moins visibles. Il faut dire qu’ici or mis d’être aux aguets de la Nature, il n’y a pas grand-chose à découvrir d’autre. La table d’orientation, quelques vestiges en béton plus ou moins disséminés de l’occupation allemande lors de la seconde guerre mondiale, de rares ruines et les murets avachis d’un agropastoralisme désuet et surtout des postes de chasse. Alors là des postes de chasse, je vais en voir. ça ira du plus rudimentaire élevé en pierres sèches au plus confortable avec siège capitonné et moquettes en guise de parures mais surtout de chausse-trappes. S’il y a tant de postes de chasse, c’est parce que ce plateau calcaire de la Haute-Garrigue est bien connu pour être le lieu de passage migratoire parmi les plus  « top » de toute l’Aude ou presque. Je ne parle pas bien sûr d’une immigration humaine mais d’une avifaune très diversifiée se chiffrant parfois en milliers d’individus dont malheureusement beaucoup n'arrivent jamais à destination  car trucidés par les chasseurs. Sans compter bien sûr les sangliers qui n’ont aucun mal à trouver refuge dans ce dédale karstique et végétal. Alors bien sûr,  si photographier des sangliers m’intéressent,  en voir restent très aléatoires, et de ce point de vue, les oiseaux et les papillons font partie de mes desseins un peu plus accessibles. Autant l’avouer, la chance m’a souri une fois de plus,  mais parfois je me demande  si marcher en étant en permanence aux aguets de quelque chose comme je le suis n’est pas « générateur » et donc finalement « productif » ? Fleurs en grand nombre, des papillons et des oiseaux, quelques tarentes et des criquets toujours très craintifs, voilà la faune qui a été visible au cours de cette agréable balade printanière. Pour le reste, on découvre vers la fin du parcours les anciennes carrières que l’érudit audois Marc Pala nous décrit avec force détail dans ses « Archives du sensible ». Si ici, les carrières sont faites de calcaire et de marbre, ses archives à lui sont des mines d’or culturelles que l’on ne se lasse pas de lire tant on y  apprend de choses. Des « choses » qui présentent l’avantage d’être très souvent liées à des balades pédestres possibles. Ce fut le cas ici. Grâce à lui et au botaniste Olivier Escuder, qui une fois encore m’a bien aidé dans la détermination de toutes mes fleurs, je n’ai pas « marché idiot » et comme là aussi était mon intention, j’ai terminé cette balade amplement satisfait. Je ne l’ai pas mesurée personnellement avec mon GPS mais de manières assez étranges on trouve sur le Net bon nombre de distances bien différentes allant de 7,5km jusqu’à de 10,5km. Alors, j’ai mesuré le parcours tel que je l’ai réalisé à l’aide de mon logiciel CartoExploreur et voilà les principales données obtenues : distance parcourue 8,6km incluant mes quelques « sorties de route » (table d’orientation, postes de chasse, vignoble). Points les plus élevés 90 à 91m environ, point le bas 2  à 5 m environ soit un dénivelé approximatif de 86 à 82 m. Carte IGN 2547OT Durban-Corbières – Leucate – Plages du Roussillon Top 25.

    (*) Combe Redonde : Si j’ai commencé par m’intéresser à la toponymie du « mot » Redonde, j’avoue ne pas avoir chercher longtemps pour trouver la bonne explication que l’on peut résumer par le mot  « rond ». L’occitan et le portugais (redonda),  l’espagnol (redondo au masculin ou redonda au féminin) en sont les plus proches phonétiques.  Le remarquable site « vousvoyezletopo » explique tout ça en détail bien mieux que je ne pourrais le faire.  J’ai ensuite très vite perçu que la Redonde avait un lien très étroit avec la géologie, le mot « combe » le précédent ne laissant planer aucun doute à ce sujet. Toutefois, si les principale cartes IGN classiques et topographiques mentionnent le ruisseau, celles mentionnant la doline située plus au sud sont à chercher dans les plans IGN que j’utilise peu ou carrément jamais sur le Net (Géoportail). C’est d’ailleurs de cette dernière façon que je l’ai trouvée sur le site suivant : https://www.yumpu.com/en/document/read/54787177

    Alors certes ce site-là évoque le Cap Romarin dans son ensemble et ses proches alentours, il est également un peu plus technique mais on y apprend pas mal de choses sur le plan géologique, historique et anthropologique.

    Enfin plus intéressante encore ; enfin pour moi ;  fut la lecture du texte écrit par Marc Pala à propos des  « carriers de la Combe Redonde » qui vivaient là à proximité du ruisseau dans la première moitié du 20eme siècle. C’est d’autant plus intéressant que l’itinéraire de la boucle y passe tout près et permet de fixer visuellement les décors et ainsi de les rapprocher de la lecture préalable. On se souvient donc du cabanon délabré, du grand mur, espèce de grande rampe qui y monte, des grottes à portique, des murets, des anciennes carrières, etc…..Autant d’éléments permettant de s’imaginer une vie d’antan. Oui, cette Combe Redonde est restée dans ma tête comme une « redondance » bien après la fin de cette jolie boucle. J’espère que cette « redondance »  m’aura permis de ne rien oublier.  


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