• Les Contreforts des Monts Tauch depuis Maisons (Aude)

    Diaporama sur des musiques jouées à l'harmonica par Mimid Allouat

    Les Contreforts des Monts Tauch depuis Maisons (Aude)

     

    Les Contreforts des Monts Tauch depuis Maisons (Aude)


     

    Cette randonnée que je vous conte ici, je l’ai trouvée sur l’excellent site Internet « Visorando » sous la dénomination « Les Contreforts du Mont Tauch ». Ma version est un peu personnelle car j’y ai rajouté une courte variante. Dans des versions quasi identiques à celle de Visorando, certains topo-guides la proposent sous l’intitulé « Balades à Maisons » ou « Autour de Maisons », Maisons étant la petite commune audoise servant de ligne de départ. Toutes ces appellations sont justes mais n’ont pas mon entière adhésion. Je m’en explique. Je n’aime pas les appellations « Balades à Maisons » ou « Autour de Maisons » car je trouve que ça fait un peu « tour du pâté de maisons », ce qui n’est pas vraiment le cas. En effet, avec ses 20 km de distance, cette randonnée est plutôt longue. Quand à la désignation « Les Contreforts du Mont Tauch », elle me paraît bien trop réductrice car elle ne correspond pas à la réalité du parcours, l’itinéraire étant très loin de se cantonner aux flancs de cette montagne audoise. Personnellement, je préfère ma version plurielle « Les Contreforts des Monts Tauch », même si elle peut paraître tatillonne. En effet, si l’on prend un recul suffisant en regardant la carte I.G.N, on constatera qu’il y a en réalité deux « Mont Tauch ».  Le premier se trouve au sud-est de Maisons. C’est la notoire Montagne de Tauch, longue plate-forme calcaire avec son point culminant le Pech de Fraysse situé à 916,5 mètres d’altitude. Si je dis notoire c’est parce que la crête de cette montagne est bien connue des randonneurs car on y trouve aussi l’Enseigne plus communément appelée la Tour des Géographes qui se dresse à 878,5 mètres. Ce sommet est célèbre pour avoir été jadis un jalon sur la Méridienne de France. Il est désormais occupé par une imposante antenne de télécommunications et de nombreuses éoliennes. Cette Montagne de Tauch offre d’incroyables panoramas à 360° et de ce fait, elle est devenue une incontournable randonnée pour de nombreux clubs de marche. Dans mon blog, j’ai déjà eu l’occasion d’expliquer une balade à la Tour des Géographes au départ de Padern. Le deuxième « Montauch » est une petite colline se trouvant au nord de Maisons à l’altitude de 599,4 mètres. En réalité, elle est dans le périmètre de la commune de Palairac. La boucle proposée sur le site Visorando file vers cette colline, s’approche d’un de ses flancs mais n’y va pas réellement. Moi, je suis allé découvrir cette colline car j’avais lu sur Internet qu’il s’agissait d’un haut-lieu de l’exploitation minière audoise. Vous noterez la nuance dans la manière d’écrire « Montauch », et pour cause,  cette seconde dénomination serait apparemment une erreur des géographes de l’I.G.N. Ils ont écrit « Montauch » au lieu de « Monthaut », la « montagne haute ». L’erreur reste néanmoins excusable car la toponymie du mot « Tauch » aurait pour origine la racine indo-européenne « kuk/tsuk » dont les nombreux dérivés oronymiques « tuc/tous/tos/taus », pour n’en citer que quelques uns,  signifient plus simplement  « une tête », « un sommet », « une hauteur », « une élévation ».  Je m’engouffre donc dans ce minuscule lapsus comme dans une brèche pour mettre au pluriel l’intitulé de ma balade puisque j’ai largement emprunté les contreforts de ces deux « monts ».

    A Maisons, le départ de cette longue boucle démarre indifféremment depuis la place du village ou du plan d’eau, la distance les séparant s’effectuant de toute manière soit au départ soit au retour. Personnellement, j’ai choisi le plan d’eau où sans problème, j’ai pu laisser ma voiture. Il faut dire qu’à l’instant même où je traverse Maisons, un groupe de randonneurs vient de démarrer du village. Ils ne me rattraperont jamais mais je fais en sorte qu’il en soit ainsi car je les trouve bien trop bruyants à mon goût. Aujourd’hui, je suis seul et j’ai envie de marcher avec sérénité et dans la discrétion des bruits de la nature. Le départ s’effectue face à un jeu d’enfants. J’emprunte la large piste qui monte à droite de l’étang et d’emblée j’accélère le pas. Je ne flâne pas comme je le fais d’habitude et je garde le même rythme soutenu assez longtemps. Je commence vraiment à lambiner dés lors que le son de mes bruyants condisciples s’est suffisamment estompé. Finalement, les voix disparaissent à jamais de mon radar auditif au moment même où je laisse sur ma droite le dôme boisé du Montrouch. Une demeure en pierres joliment restaurée trône à son sommet. Sans doute s’agit-il de la bergerie mentionnée sur la carte. La documentation que j’ai pu lire de ce lieu, semble-t-il privé de nos jours, raconte que cette bergerie a été élevée avec les pierres d’un vieux château médiéval dont il ne reste presque plus rien aujourd’hui. Ce château, que l’on retrouve dans un texte de 1208 sous le nom de « forçia du Mont Rubeo », le « fort du Mont Rouge » avait été édifié ici en 1170 par Pierre-Olivier, seigneur de Termes. Comme de nombreux autres fortins, au nombre de 28 selon les historiens, celui-ci était là pour défendre une fraction du puissant territoire de cette dynastie seigneuriale. Les seigneurs de Termes ont régné sur plus de 70 villages et hameaux et ont dominé pendant presque trois siècles toute cette partie des Corbières. Voilà pour la petite histoire de Montrouch. Le balisage est jaune mais parfois peu visible, alors par sécurité j’allume mon G.P.S et me fie à la fois au trajet Visorando que j’ai enregistré mais aussi à celui du terrain. Une fois encore, j’ai le nez creux car le trajet « Visorando » s’avère faux à l’endroit même qui est indiqué comme étant l’intersection de ce P.R avec le célèbre G.R.36. Quoi qu’il en soit, le G.P.S n’est pas totalement superflu car le parcours en question n’est pas spécialement bien balisé même si l’on y trouve quelques cairns et des rubans attachés à quelques branches. Les chemins de traverse sont suffisamment nombreux sur toute cette boucle pour que l’on puisse s’égarer avec ou sans étourderie. Au départ, l’itinéraire s’élève régulièrement, passe de l’altitude de 296 mètres au plan d’eau à celle de 620 mètres à l’intersection avec le G.R.36. Normal car il file droit vers les contreforts de la Montagne de Tauch. Ici, la longue table calcaire que l’on est habituée à voir depuis son versant oriental, c'est-à-dire du côté de Tuchan, ressemble à une colline oblongue profusément boisée d’une forêt olivâtre dans le moindre de ses interstices. Sur sa crête, les ailes blanches et tournoyantes de nombreuses éoliennes se détachent en gobant une douce tramontane. Bien trop douce en tous cas, car elle éprouve les pires difficultés à se débarrasser des gros cumulus qui arrivent sans cesse du nord. Sur ce tronçon, or mis de superbes panoramas sur tout le secteur mais surtout vers le Canigou et le Bugarach, tous deux encore bien enneigés, pas grand-chose à mettre dans le ventre de ma carte mémoire photographique. La plus belle image reste néanmoins le château de Quéribus, bastion inexpugnable, qui apparaît comme posé sur le flanc d’un Canigou opalescent. Ici, pas encore de papillon, peu de fleurs et peu d’oiseaux dans cette garrigue méditerranéenne mais subissant des influences montagnardes certaines. Je m’ennuie un peu car je m’attendais à trouver une faune et une flore un peu plus visibles. Ces absences ont-elles un rapport avec la présence désagréable d’une ligne électrique à haute tension traversant tout le décor ? Heureusement, la suite va être un peu plus généreuse. Le tracé Visorando étant faux, il me faut marcher plus de 800 mètres de mieux pour trouver la bonne intersection avec le G.R.36, de manière quasi rectiligne il est vrai. Là, je découvre les premiers panonceaux directionnels depuis le départ. Le traditionnel balisage blanc et rouge du G.R file à droite vers le « Sommet du Tauch » et à gauche vers le « Col de la Garde ». Cette dernière direction est la bonne et j’en profite pour souffler un peu car le sentier est plutôt bon et plat sans réelle déclivité or mis un tout petit mamelon à franchir au pied du Pech de la Gardiole. Ce mamelon représente le point culminant de cette balade à 638 mètres d’altitude. Sur deux kilomètres environ, ce sentier file en balcon au dessus de Maisons, de son beau vallon et de ses sombres forêts, puis c’est une descente un peu scabreuse car caillouteuse, argileuse et ravinée vers la Serre de Barbaza. Là, je retrouve une nouvelle piste forestière et un second lot de panonceaux : « Notre-Dame de Faste » à droite et « Maisons » à gauche. Je tourne à gauche en empruntant cette agréable et large piste qui file au milieu des magnifiques et embaumantes bruyères arborescentes. Magnifiques et embaumantes car amplement garnies de jolies gerbes de fleurs blanches en cette saison. Le Col Lemercier est atteint. Je ne m’y attarde pas car il est encombré d’un colossal pylône à haute tension. Le seigneur Canigou avec sa cape blanche apparaît presque ridicule entre les pieds de ce géant d’acier. Cette curieuse image donne l’impression d’une lutte inégale entre une affreuse et gigantesque modernité et une beauté sauvage qui serait réduite à une portion congrue. Heureusement, pour avoir gravi le Canigou l’an dernier, je sais qu’il n’en est rien. L’électricité passe partout y compris à travers la splendeur, la dénaturant au passage mais je sais que sans elle, je n’aurais pas pu écrire ce récit et qu’il n’y aurait pas de blog. J’oublie rapidement le géant d’acier en lui tournant le dos. Je descend en pente douce vers un autre col, celui de Ferréol, guère plus intéressant puisque exclusivement asphalté car à l’intersection des départementales D.39 et D.123. Je traverse le carrefour où seule une étonnante stèle en forme de montjoie annotée de difficiles inscriptions ralentit ma marche en avant. Je n’en comprends pas exactement tout le sens mais il y est question d’une donation avec le mot « donne », d’un « mestre Jean », de « Jésus de Nazareth » et d’une date : « 1862 ». La suite de la direction à prendre, je la trouve sur mon G.P.S et c’est très clairement la même que celle d’un panonceau annonçant « G.R 36 – Palairac ». Une large piste débute mais je la quitte presque aussitôt par la gauche car d’autres panonceaux se présentent. Ils se suivent et se ressemblent : « Villerouge - Palairac » toujours avec la fameuse empreinte blanche et rouge propre aux G.R. Je quitte le large chemin au profit d’une sente qui s’élève doucement laissant entrevoir de nouveaux panoramas. La Montagne de Tauch est désormais derrière moi et je file vers l’autre Montauch, le faux, l’usurpateur de patronyme. Toujours bien estampillé de blanc et de rouge, l’itinéraire jusqu’au Col de Couise devient plus évident et sans réelle difficulté. J’ai éteint mon G.P.S. Je le rallume en arrivant au col car là et comme prévu, je dois filer vers les contreforts du deuxième Montauch, en réalité le Monthaut si j’en crois l’excellent site Internet consacré aux mines de Palairac. Je suis là pour ça, pour découvrir une partie des anciennes mines de ce village audois avec l’espoir de compléter ma collection de « pierres » de quelques jolis fragments de minerais. Je suis pétrophiliste ou pétrophile. Enfin, j’ai à la fois l’espoir d’en trouver et d’apercevoir quelques vestiges car il se dit que dans ce secteur, certains filons auraient été déjà exploités par les Maures, les Romains et peut-être même par les Gaulois, sans compter tous les autres qui ont suivi. Parmi ces filons, du fer bien sûr mais aussi de l’argent, de l’or, du cuivre, du plomb et quelques autres minerais bien précieux comme de l’antimoine ou de la barytine et bien d’autres encore qu’il serait trop fastidieux de citer ici. Des roches si précieuses, que toutes ces mines ont été depuis toujours source de conflits entre les différents seigneurs locaux, les Termes et les moines de l’Abbaye de Lagrasse notamment. Elles ont même servi de monnaie d’échange dans des traités royaux. Le large chemin que j’emprunte est bon et agréable car il domine amplement toute la région. C’est d’ici que les paysages sont les plus aériens. J’en profite pour m’arrêter et déjeuner, assis sur une pierre au bord du chemin, les jambes ballantes au dessus d’un modeste vide se terminant par la dense canopée de quelques feuillus. Apparemment, les passereaux sont bien plus présents sur ce Montauch-là.  En tous cas, ils en passent beaucoup au dessus de ma tête mais peu semblent vouloir s’arrêter dans le bois avoisinant. Je photographie néanmoins deux ou trois oiseaux sans doute plus sédentaires. Au loin, je constate que la Montagne de Tauch, la bien nommée, a retrouvé sa forme tabulaire si coutumière. Seule déception, les mines que je découvre après le pique-nique ne sont pas à la hauteur de mes espérances, en tous cas par rapport à ce que j’avais pu en lire. J’avais lu qu’il y avait en son temps 71 zones d’extraction à ce « Monthaut » et je ne découvre qu’une ou deux mines à ciel ouvert, un petit aven et une galerie au bord du chemin dans laquelle je n’ose guère m’engouffrer car la plupart des étaies gisent à terre. Quand aux échantillons de minerais que j’avais espoir de rajouter à ma collection, je ne trouve rien de vraiment folichon. Un seul bonheur dans ce monde souterrain peu attractif avec la présence d’un couple de chauve-souris que je peux photographier car elles semblent encore en hibernation et peu effarouchées de ma présence. Le chemin paraît faire le tour de la colline mais finalement je trouve une petite sente qui semble vouloir m’entraîner vers le sommet. La sente ressemble à un véritable labyrinthe encadré de hauts buis. J’ai la crainte de m’y perdre mais le désir de découverte est plus fort. Après maints zigzags dans un bois très touffu, le dédale se termine près d’un minuscule « barrenc » rempli d’une eau très claire et au dessus d’un aven bien plus profond et caverneux que le premier. Enfin, bien trop profond pour moi ! Je n’envisage pas une seule seconde d’y descendre car j’estime que ça ne serait pas bien prudent. De toute manière, j’angoisse déjà à l’idée de faire demi-tour et de me retrouver face à face avec ce sous-bois compliqué qui m’a mené jusqu’ici. Finalement, plus de peur et aucun mal car je retrouve assez facilement l’itinéraire pris à l’aller. Seul vrai intérêt à ce deuxième Montauch, outre les paysages aériens, une laie et ses trois rejetons que j’ai dérangés mais qui sont venus s’inscrire dans mon bestiaire photographique. Après cette virée vers ce dernier contrefort, je retrouve le G.R 36 au col de Couise puis à nouveau la D.39. Une fois encore, et pour la continuité et l’orientation du parcours, je fais confiance au tracé Visorando que j’ai également imprimé sur un bout de carte I.G.N. Le tracé édité est très clair, il me faut descendre la D.39 vers la gauche jusqu’au col de La Bousole. Sur la route bitumée, une jolie paroi rocheuse creusée d’excavations freine mon ardeur. Il s’agit d’anciennes carrières des 18 et 19eme siècles. Dans la cavité, l’eau a fait son œuvre sous la forme de quelques charmantes draperies et pétrifications diverses. Je les photographie puis je ramasse quelques fragments cristallisés gisant à terre au milieu des éboulis. La D.39 puis un chemin tracé sur mon bout de carte m’emmènent directement hors boucle vers la mine de La Canal. Au passage, j’aperçois la galerie de la mine de l’Aiguille fermée par une grille. Il en va de même pour celle de La Canal qui se résume à une galerie d’exhaure qui est donc commune avec le lit d’un ruisseau, celui de Canal. Cet aller-retour depuis le col de la Bousole est presque inutile et peu enrichissant car toutes ces galeries souterraines sont fermées par des grilles et donc inaccessibles par mesures de sécurité. Alors je râle un peu car il se dit qu’elles sont bien conservées malgré une exploitation vieille de 2000 ans mais finalement je comprends que la sécurité soit prioritaire. Ne pourrait-on pas les sécuriser et être ainsi en mesure d’organiser des visites touristiques au moins pour les randonneurs de passage ? Au retour, j’oublie le bitume de la D.39 au profit d’un large chemin qui s’enfonce et descend dans une forêt de grands résineux. « O.N.F - Forêt Communale de Maisons » indique un panneau à l’orée de celle-ci. De gros bolets biscornus et jaunes y poussent à profusion mais il y a d’autres champignons, des blancs notamment, peu engageants car trop flasques mais presque aussi volumineux que les jaunes. Or mis de les cueillir en photos et d’en chercher leurs noms sur Internet ou dans des guides spécialisés, les champignons ne m’intéressent guère à cause de leur dangerosité. Il faut avoir un Q.I de 200 pour arriver à tous les connaître et surtout à différencier les comestibles des toxiques, raisons pour lesquelles les gens ramassent toujours les mêmes. Je préfère nettement découvrir le patrimoine même s’il est vétuste comme c’est le cas ici. Pour cela, il n’est pas rare que je quitte l’itinéraire principal. Ici par bonheur et comme dans toute cette région, les vestiges miniers et ceux de vieilles bergeries sont presque aussi nombreux que les champignons. Au sein du Plan Pastou, entre Sarrat de la Saquette boisé d’un côté et Coume de l’Ausi verdoyante de l’autre, je prends enfin plaisir à divaguer sous l’ombrage d’immenses conifères. Malheureusement l’ombre ne dure pas, pas plus que mes divagations car elles ont la fâcheuse propension à rallonger une balade déjà suffisamment longue. Quand le soleil se remet à darder, je découvre très singulièrement un grand boqueteau de mimosas en fleurs, sans doute le reliquat d’une ancienne plantation qu’un vieux berger du coin ou peut être un mineur avait planté car il aimait les arbres fleuris. Les paysages s’entrouvrent de nouveau, toujours vers la Montagne de Tauch et ses éoliennes. Je les aperçois alignées sur sa crête comme de grands ventilateurs blancs. En tous cas, l’air qu’elles brassent n’arrive pas jusqu’à moi et c’est sous une chaleur suffocante pour la saison que je descends vers la Bergerie de Courdure. La bergerie que je découvre est un joli mas au bord de la D.123. Ici commence la partie la plus laborieuse de cette randonnée car la D.123 menant vers Maisons se confond avec la fin de cette boucle soit 2,5 km d’asphalte avant de retrouver ma voiture au plan d’eau. Par bonheur, quelques fleurs, des passereaux et un rapace ainsi qu’un inattendu mausolée ont la délicatesse de divertir mon esprit et mon appareil photo sur cette portion tout en descente. Je retrouve le hameau pour une rapide visite mais autant l’avouer le plan d’eau reste sa partie la plus captivante. « Pêche autorisée, baignade interdite » annonce une grande pancarte. J’en suis presque à regretter que ce ne soit pas le contraire tant je finis tout en sueur cette longue randonnée. J’envie le colvert qui y barbote nonchalamment. Il vient vers moi et caquette à tout va, en me regardant dans l’attente d’une offrande. Il a de la chance ce colvert car un paquet de « Petit Beurre » encore intact dort au fond de mon sac à dos. Le colvert est gourmand et moi aussi. A nous deux, le paquet passe à la trappe de nos becs respectifs. Mais le « Donald Duck Maisons » peste quand j’arrête mes largesses et me le fait savoir en se mettant debout et en battant violemment des ailes. Je laisse le canard capricieux à ses fantaisies et je termine la balade par le tour du plan d’eau qu’alimente le petit Ruisseau des Bacs. Le canard continue de me suivre mais finit par comprendre que le « resto » est définitivement fermé. Après cette longue balade sous un chaud soleil, heureusement pas toujours présent car parfois dissimulé derrière de gros nuages, ce dernier tour est rafraîchissant car je peux tremper mes pieds dans l’eau froide du ruisseau. Telle qu’expliquée ici, cette randonnée a été longue de 20,800 km pour des montées cumulées de 1.200 m, chiffres extraits de mon G.P.S. Bonnes chaussures de marche, eau et alimentation en quantité suffisante sont recommandées sur ce parcours et ce d’autant si vous y allez un peu plus tard dans la saison. N’oubliez votre obole pour le canard, il sera peut être encore là aux beaux jours ! Il est capricieux mais si beau avec son col vert si rutilant ! Carte IGN 2447 OT Tuchan – Massif des Corbières Top 25.

     

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