Le Sentier Les Goules et la Combe du Chinois à l'Île Saint-Martin de Gruissan
Ce diaporama est agrémenté de 4 musiques interprétées par le duo Secret Garden. Elles ont pour titre : "Breathe", "Fionnuala's violin" "Timelessly In Love" et "Evensong".
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Si vous êtes amené à parcourir ce « Sentier des Goules » sur l’île Saint-Martin de Gruissan, sans doute ne ferez-vous pas le même parcours que moi ? En effet, suite à plusieurs lectures sur le Net, j’ai beaucoup divagué et notamment dans cette partie qui va de la Combe du Trou jusqu’à la Combe du Chinois d’où l’intitulé de ma balade : « Le Sentier Les Goules et la Combe du Chinois à l’Île Saint-Martin de Gruissan ». Le but de mes divagations ? Découvrir les criques, grottes et mais aussi vestiges du temps de Jules Gimié dit le Chinois, mais aussi la Nature avec un grand « N », c’est-à-dire flore et faune de ce secteur audois si contrasté et donc si sauvage. Il est 13h tapantes quand je laisse ma voiture sur le parking jouxtant le domaine vinicole de Pierre Richard. Le Domaine Bel Evêque. Là, un panonceau directionnel « Les Goules » m’oriente d’emblée. Un bout de route goudronnée et me voilà déjà en bordure de l’étang. Dans l’immédiat, c’est celui de l’Ayrolle et il faudra patienter un peu pour découvrir celui de Campignol. C’est ce goulot d’étranglement entre les deux étangs qui a reçu le nom « Les Goules ». Plusieurs sites Internet le confirment (*). Si en ce début de balade je ne marche pas seul ; quelques promeneurs sont là ; je reste aux aguets de cette Nature que je suis venu découvrir. Multiforme, je la découvre sous les traits d’une flore qui n’est pas seulement maritime, de quelques oiseaux pas seulement aquacoles non plus, mais aussi de quelques criquets et papillons qui ont choisi de vivre au plus près du rivage. Les décors, eux, sont superbes, avec le plus souvent les eaux bleues de l’étang avec des reflets d’argent et de bronze. L’argent tombe du ciel et donc des nuages et le bronze arrive des massifs de salicornes. Au loin, vers l’est, les blanches Cabanes d’Ayrolle dessinent un proche horizon. J’avais eu l’occasion de les découvrir lors d’une autre magnifique randonnée intitulée « Le Chemin de la Rigole et le Salin de l’île Saint-Martin depuis Gruissan ». Vers l’ouest, le Massif du Canigou domine Les Corbières dominant elles-mêmes l’île de Sainte-Lucie. Autant de lieux que j'ai déjà pris plaisir à découvrir en randonnées. Dessous mais rectiligne, le canal de la Robine cloisonne les étangs. Ce canal me remémore 2014 et mes trois journées de marche merveilleuses sur le Sentier du Golfe Antique. Quant mon cheminement au bord de la berge se termine, le sentier s’élève dans la garrigue. Je suis désormais tout seul, les promeneurs ayant tous fait demi-tour avant même cette portion. Dès que la première petite anse apparaît j’y descends. C’est la Combe du Trou si j’en crois le site Internet « Maclape.com ». A la fois par curiosité mais surtout parce qu’une hirondelle de mer que j’ai réussi à photographier près de la Pointe de la Grève a décidé de jouer à cache-cache avec moi. Elle passera d’une crique à l’autre sans que je ne réussisse jamais un second cliché. Pourtant les surprises ne manquent avec deux Tarentes qui ont élu domicile dans un tronc échoué sur la grève et un Rougequeue noir qui semble vivre là. J’ai délaissé le sentier Les Goules et marche désormais en surplomb de la Barre de l’Evêque. Avec le mot « marche », ici il faut entendre un peu d’escalade et pas mal d’agilité à passer d’un rocher à un autre en évitant les arbustes cuisants de la garrigue. Finalement, je trouve d’abord une petite grotte servant de chambre à coucher à une chauve-souris. Un Petit Rhinolophe qu’une photo sans flash ne réveillera pas. Quand les eaux de l’étang ne sont pas hautes, elles y pénètrent pour trouver la tranquillité diurne ne sortant qu'à la nuit tombante pour chasser des insectes. Je laisse le chiroptère à sa suspension inversée et quitte la grotte pour un peu d'escalade, direction l'anse du Chinois. Avant même d’arriver à la plage du Chinois, je tombe sur la Grotte éponyme. Son bâti la protégeant des eaux ne laisse aucun doute quant à son usage d’antan. Un bout de filet accroché à une paroi et un autel cimenté laissent imaginer qu’elle ait pu servir à une activité piscicole passée mais aussi d’entreposage pour du matériel. Un petit tour sur la plage envahie par les algues, la photo d’un chevalier guignette et une visite de la cabane ruinée clôturent mes pérégrinations fortuites tout au long de ces falaises calcaires. En retrouvant le Sentier Les Goules, je retrouve la paisibilité du randonneur solitaire. Tout devient plus simple même si le chemin n’est jamais rectiligne ni plat. Pour trouver un peu de rectitude, il faut atteindre la rive de l’étang de Campignol, rive inaccessible car envahie par une végétation palustre amplement foisonnante. Criquets, papillons, libellules et quelques rares oiseaux viennent compléter mon bestiaire photographique. Plus ou moins loin, les Flamants roses sont en dormance dans les marais. Perchés sur une seule patte et la tête enfouie sous une aile, ils défient constamment les sens de l’équilibre et de la souplesse sans aucune difficulté. Après un arrêt bienvenu à une table de pique-nique, j’amorce le retour. Ici, je délaisse un autre chemin que j’avais emprunté en sens inverse avec Dany lors d’un « Tour de l’île Saint-Martin ». C’était en janvier 2015 et un très beau souvenir. Il faut bien avouer qu’en perdant les panoramas vers les étangs et les autres horizons lointains, on perd beaucoup des intérêts de cette boucle. Cette partie entre pinèdes et vignobles devient plus monotone. J’essaie donc de compenser cette monotonie, en cherchant la moindre plante fleurie, le moindre signe de vie. Juste avant l’arrivée au parking du Grand Blond, un azérolier chargé de fruits rouges attirent de nombreux passereaux. Adossé à un muret en pierres sèches, j’ai tout loisir d’en photographier certains. Ainsi se termine cette boucle que j’avais déjà accomplie en famille mais sans le plaisir d’avoir mon appareil-photo avec moi. Cette fois-ci, quelques oiseaux, criquets, papillons, libellules, tarentes ont constitué l'essentiel de la faune photographiée. Telle qu’expliquée ici, difficile de dire combien de distances j’ai parcouru en plus, et ce d’autant que je n’ai rien enregistré dans mon GPS. Sur la plupart des sites y faisant référence, elle est donné pour 4,5km et réalisable en 1h30. J’en ai mis deux de plus. Carte IGN 2546 OT Narbonne Top 25.
(*) Sites Internet évoquant ce secteur : maclape.com, labonneententesalloise.fr, magazine Autrefois Gruissan.
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