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faune

La Boucle des Murs tordus au départ de Peyrestortes.

Publié le par gibirando

Ce diaporama est agrémenté de 5 chansons de The Beatles et 1 de John Lennon. Pour des motifs de droits d'auteurs, elles sont interprétées par l'excellent groupe néerlandais The Analogues et ont pour titre : "Got To Get You Into My Life", "Let It Be", "Here Comes The Sun", "Imagine", "She'Leaving Home", "A Day In The Life" et "Because".

La Boucle des Murs tordus au départ de Peyrestortes.
La Boucle des Murs tordus au départ de Peyrestortes.

Pour agrandir les images, cliquez dessus.

Quand vous entamerez la lecture de ce reportage sans doute vous poserez-vous des questions à propos du titre que j’ai donné à cette randonnée : « La Boucle des Murs tordus au départ de Peyrestortes ». Vous vous les poserez d’autant mieux si « la toponymie » est pour vous une belle inconnue. Il est fort probable que ces questions s’amplifieront si l’envie d’accomplir cette boucle vous a pris avant même de lire ce récit. Alors je pense qu’il est préférable de couper court à toutes les supputations et d’expliquer pourquoi ce titre. Finalement, je pourrais presque dire qu’il s’agit de vieilles péripéties liées à l’Histoire de Peyrestortes et à l’origine de son nom. Péripéties car liées à l’évolution des langues et très vieilles car datant des Romains et donc anciennes de plus de 2000 ans. A Peyrestortes, cet aspect « romain » a d’ailleurs été confirmé puisque des fragments de poteries ont été trouvés au lieu-dit « Les Sedes » dont de nombreux ornés de graffitis antiques, ce qui leur confèrent un intérêt encore plus grand.  Ces poteries dateraient du 1er siècle, c’est-à-dire d’une période où la Gaule est occupée par les Romains et où les empereurs se nomment Tibère, Caligula, Claude ou Néron. Et pour étayer ce préambule, voici ce que nous dit le site Internet de France Bleu à propos de cette toponymie : « Au Xe siècle, en 925 exactement, le nom de « Paredstortes » apparaît pour la première fois dans un texte. Il vient du latin « paries », « le mur », et « tortu » qui veut dire « tordu, boiteux ». « Paretstortes » en catalan. Les voilà les murs tordus. Ensuite, ce toponyme a été déformé d’abord sous l’influence d’un mot proche : « pera » qui signifie « pierre », en vieux catalan (remarquez qu’on reste dans le même ordre d’idée puisqu’il faut bien des pierres pour construire un mur) puis de l’occitan « peyra » qui veut dire la même chose et qu’on retrouve sous la forme francisée « peyre » dans Peyrehorade ou Peyrelevade ou encore Peyrefitte-du-Razès … Je pourrais citer ainsi 3 à 4 dizaines de communes ou hameaux commençant par « peyr.. ». A présent vous savez d’où vient le « Y »…. de Peyrestortes, et vous avez l’explication totale de mon titre. Une deuxième question peut survenir en suivant, c’est celle de se demander où sont passés ces « fameux » murs tordus ? Pour l’essentiel, ils ont disparu pour diverses raisons liées à leur ancienneté : obsolescence, dépréciation, destructions, intérêts pour des matériaux plus modernes, conflits divers et variés, etc….. D’ailleurs, si l’histoire régionale a pour vous un minimum d’intérêts, vous savez certainement qu’une illustre bataille a eu lieu ici même le 17 septembre 1793 entre les troupes françaises et espagnoles engendrant 800 morts (Source Wikipédia). Alors certes, vous trouverez des « murs tordus » de-ci delà au cours de ce parcours, et notamment d’assez nombreux liés à l’épierrement de nombreuses parcelles mais rien ne dit que ces derniers aient contribué à la toponymie et à son évolution au fil du temps. Finalement, c’est parce que j’aime l’Histoire et la toponymie que j’ai bien aimé ce titre même s’il n’est pas vraiment en corrélation avec la réalité constante du terrain. Mais autant l’avouer, là n’était pas l’objectif majeur de cette randonnée, car comme toujours désormais c’était surtout la Nature que je voulais approcher. Oui, partir marcher pour découvrir et pour mon bien-être, là étaient mes desseins. En ce 23 septembre 2024, il est 9h quand je range ma voiture au centre de Peyrestortes et plus précisément sur le parking de la résidence Les Avens. Auparavant, j’ai pris soin de ne pas occuper un emplacement réservé à un occupant des immeubles. Je démarre en me dirigeant vers un parc arboré parallèle et à droite de  la route principale D.614. Peu après, direction le chemin de Cornet. J’enjambe le ruisseau des Avencs et me voilà aussitôt dans la campagne. Ici pas de murs tordus mais de hautes clôtures grillagées comme remparts autour de vastes vergers. Je me dirige vers le lieu-dit « Les Sedes » avec l’espoir d’y découvrir un quelconque hommage aux graffitis romains qui ont été découverts dans ce secteur mais je ne trouve rien qui les évoque et je fais vite demi-tour. GPS allumé avec tracé enregistré, je continue ma marche solitaire avec ce désir constant d’être aux aguets de tout ce que la Nature peut offrir à mon appareil-photo. Dans l’immédiat, ça se résume à pas mal de fleurs, à de rares papillons et criquets et à quelques oiseaux dont la sédentarité auprès des hommes est une belle évidence. Ces volatiles ont pour nom « moineaux », « pies », « étourneaux », « tourterelles », « hirondelles » et « pigeons ». Il me faudra attendre un peu plus longtemps pour immortaliser mon premier vrai volatile vraiment sauvage. Dans l’immédiat, je ne me sens pas seul sur ce chemin asphalté. Des vendangeurs sont à pied d’œuvre dans certains vignobles. Je croise aussi quelques randonneurs qui eux reviennent déjà de leur balade matinale mais plus j’avance et plus la solitude va s’installer puis devenir totale.  Si les premières foulées sur le bitume sont assez astreignantes, les grands espaces qui se présentent devant moi me font vite oublier ce macadam pas toujours idéal quant on randonne. Finalement au lieu-dit « El Cornet » sur la carte IGN, le goudron disparaît totalement. Dans ces décors plutôt planes, Espira-de-l’Agly devient visible sur ma droite grâce au clocher crénelé de son église romane Sainte-Marie et à celui carrément pointu de Notre-Dame des Anges. Droit devant moi, les modestes collines dominant Baixas avec son point culminant le Roc Redoun forment l’horizon. C’est vers là-bas que je vais mais je ferais demi-tour bien avant. Dans l’immédiat, je continue mon recensement floral et mes prélèvements photographiques d’une petite faune bien présente. Après avoir traversé la route D.18, je m’élève sur une butte dont le nom « Els Forns », « Les Fours », ne manquent pas de m’interroger. Ont-ils un rapport avec les poteries romaines trouvées au lieu-dit « Les Sedes » ? Rien de tout ce que j’ai lu à leur sujet ne l’ indique.  Outre les petites mines à ciel ouvert, transformées de nos jours en pistes de gymkhana, j’y découvre d’étranges billots d’un arbre qui devait sans doute être multi-centenaire. Etranges billots au regard de leur taille et de leur circonférence et qui donnent une belle idée de cet arbre qui devait être remarquable car  énorme et donc très vieux. C’était quoi cet arbre ? Que faisait-il là ? Pourquoi a-t-il été tronçonné ? Pour être brûlé dans des fours aujourd’hui disparus ? Autant de questions dont je n’aurais jamais la réponse sans doute.  De nos jours, les billots les plus creux servent de tanières à une quantité impressionnante de Tarentes de Maurétanie. Autre surprise dans ce décor de garrigues, j’y découvre sur la crête, un SDF qui vit là dans une voiture avec comme seuls équipements, quelques panneaux photovoltaïques posés à terre alimentant ce qui ressemblent à un frigo et à une guirlande électrique. A quelques mètres du chemin seulement, il ne semble pas surpris de me voir passer alors qu’il semble afférer à allumer un réchaud. Je le salue et il me salue comme si nous étions place de la Loge à Perpignan. Je me dis qu’il est courageux de vivre là, d’abord dans ce coin dénué de tout, car beaucoup perdu il faut bien le dire, mais aussi car quelques mètres plus loin, un incendie a récemment dévasté une petite partie de la végétation. Incendie vite maîtrisé apparemment d’où émerge un petit menhir. Ancienne borne des temps jadis ? Une « pedra dreta » en catalan, ou « pierre droite », multiséculaire de surcroît, qui selon Gérard Bile, ancien maire d’Espira-de-l’Agly et historien local à ses heures était censée délimiter des pâturages au Moyen-Âge. Il y aurait plusieurs monolithes de ce type dans ce secteur. Ici, les premiers amoncellements de pierres sèches apparaissent. Ils forment le plus souvent des murets formant eux-mêmes ce qui ressemblent à des parcelles. Les fameuses « peyres » « stortes » ? Pierres ou murs tordus ? Je m’y arrête au plus haut de la crête pour entamer mon sandwich avec vue sur le vallon en contrebas et les carrières situées en face. Ici, dans tout ce secteur entre Baixas et Cases-de-Pène, les carrières en activité ou pas sont nombreuses. Par bonheur, des vignobles y trouvent aussi leur place.  En redémarrant, je descends immédiatement vers l’une d’entre-elles, abandonnée mais dont les cicatrices dans le calcaire ne laissent planer aucun doute. Puis je traverse la route D.18a et là une méchante grimpette au-dessus du lieu-dit « Oratori de Perdigós » m’amène vers une autre carrière plus vaste. Si le vallon est bien occupé par les vignobles, ici tout est maquis de chênes kermès sauf les parties éventrées par les mines à ciel ouvert. Une fois, la partie la plus haute atteinte, le chemin n’est plus que descente.  Ici, le balisage jaune apparaît et nous amène vers Baixas par le « Cami de Peña » où les grands espaces bien plats refont surface dès les retrouvailles avec la D.18a. Chaque biotope ayant sa flore et sa petite faune qui lui sont propres, je ne m’ennuie jamais « photographiquement » parlant. Pourquoi des libellules à cet endroit et pas ailleurs ? Pourquoi les hirondelles se reposent-elles sur ce câble-là et pas sur tels autres ? De telles interrogations, je pourrais m’en poser des dizaines mais les photos restent et les questions s’évaporent.   A Baixas, je quitte le quartier « La Part des Anges » d’abord par la route D.18 puis par un chemin rural mal bitumé traversant le vignoble direction les lieux-dits « El Ginestar » et « Les Arenes », parcours déjà emprunté lors d'un autre circuit que j'avais intitulé « le Chemin des Amandiers sauvages ». Chemin le plus court pour refermer cette boucle, j’atteins la Voie Verte et de nouveau la D.18a. Si Peyrestortes n’est plus très loin, je fais en sorte d’éviter l’asphalte au maximum. Pour cela, et juste après la pile d’un pont, j’emprunte à droite un sentier montant dans le maquis dans le but de rejoindre le lieu-dit « Costa Rossa ». Le bon sentier est là,  se faufilant et longeant le lotissement éponyme.  Plus proche de la Nature, c’est ainsi que je finis cette randonnée de ma composition. Ceux qui ne marchent que pour le plaisir de la marche voire pour l’aspect sportif y trouveront une « bonne »  distance et deux déclivités peu difficiles mais différemment escarpés. Bonnes chaussures de marche sont toutefois conseillées car la rocaille est bien présente. Comme expliquée ici, cette balade a été longue de 11,4km incluant quelques « sorties de route » inévitables pour moi dans ma quête photographique. Les montées cumulées s’élèvent à 201m. Le dénivelé modeste est de 129m entre le point le plus bas à 37m sur la ligne de départ à Peyrestortes et le plus haut à 166m au-dessus du lieu-dit « Oratori de Perdigós ». Carte IGN 2548OT Perpignan – Plages du Roussillon top 25.

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La News : Le Col du Baladou et le Mal Infernet depuis le col de Belle Barbe (St-Raphaël).

Publié le par gibirando

La News vous donne un bref aperçu de la prochaine randonnée qui paraîtra dans la page d'accueil :

La News : Le Col du Baladou et le Mal Infernet depuis le col de Belle Barbe (St-Raphaël). 

La News :  Le Col du Baladou et le Mal Infernet depuis le col de Belle Barbe (St-Raphaël).
La News :  Le Col du Baladou et le Mal Infernet depuis le col de Belle Barbe (St-Raphaël).

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En ce 4 octobre 2024, il est 14h quand nous rangeons notre voiture au Col de Belle-Barbe, col situé dans le Massif de l’Esterel et donc faisant partie de la commune de Saint-Raphaël dans le département du Var. Voilà déjà quelques jours que Dany et moi sillonnons le Var et notamment les Gorges du Verdon que nous avons découvert dans leur intégralité et de tous côtés. Grandiose !  Aujourd’hui, nous sommes 5 au départ d’une courte boucle pédestre que Jérôme, mon fils, a programmé. Si lui est chargé de mener la petite troupe, il y a aussi Isabelle sa compagne, Jean-Marie un de leurs amis très gentil et Dany et moi bien sûr. Ce circuit que j’ai intitulé « La Boucle du Col du Baladou et le Mal Infernet » consiste à suivre tout d’abord le ravin du Gratadis jusqu’au col Aubert,  .....je reviens au plus vite...... A bientôt ami(e)s blogueuses et blogueurs.....

 

 

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La Boucle de Valdria et le Jardin botanique de Foncaude à Feuilla

Publié le par gibirando

Ce diaporama est agrémenté de 2 musiques composées et interprétées par le DJ Azimov. Leurs titres : "Glow" et "Autumn Fairy Tale"

La Boucle de Valdria et le Jardin botanique de Foncaude à Feuilla
La Boucle de Valdria et le Jardin botanique de Foncaude à Feuilla

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En ce dimanche 15 septembre 2024 après-midi, nous avions décidé de partir randonner dans l’Aude autour du village de Feuilla. Pour être plus clair, nous avions jeté notre dévolu sur un modeste circuit pédestre de 5km environ intitulé « La Boucle de Valdria ». Et enfin, parce qu’il est là sur le tracé, de coupler cette balade avec la visite du « Jardin botanique de Foncaude », d’où le titre complet de ce reportage : « La Boucle de Valdria et le Jardin botanique de Foncaude à Feuilla ».  Si un grand ciel bleu purgé de tout nuage augure d’une excellente météo, un vent du nord plutôt vigoureux a décidé de nous accompagner. Il sera plus ou moins fort selon la configuration du terrain mais rarement trop désagréable. Ayant conscience des forts risques d’incendies ; il y en a de nombreux qui ont sévi et sévissent encore aussi bien dans l’Aude que dans les Pyrénées-Orientales ; j’ai pris soin de vérifier si les massifs autour de Feuilla ne sont pas interdits aux randonneurs. Ils ne le sont pas.  Il est 12h45 quand nous laissons la voiture pile-poil devant l’église Notre-Dame. Du XIIème siècle et dédiée à l’Assomption de la Vierge, elle est très belle avec ses pierres apparentes car magnifiquement restaurée. Mais parce j’essaie de pousser sa porte en vain, je déchante vite qu’elle soit fermée. Ici pas de doute, la chrétienté semble encore très présente, car outre l’église, il y a de l’autre côté de la route principale, un oratoire dédiée à la Vierge à l’enfant. A côté de l’église, le Christ cloué à un grand calvaire observe de ses yeux exsangues, mais que j’espère miséricordieux, notre démarrage. Alors que nous cherchons la rue du Barry ; comme l’indique le topo-guide trouvé sur le Net ; une autre très belle croix en fer forgé se présente sur une maison où le propriétaire ne cache pas son nom « Chez Barber », à moins qu’il ne s’agisse de la maison d’un ancien « barbier » ? Peu après, une vieille porte en arche au sein de ce qui ressemble à un restant de fortifications nous invite à entrer dans la rue de « la Croix rousse ». Oui, les croix sont omniprésentes ! Parce que j’ai observé des vues aériennes avant de venir, j’ai presque la certitude que cette rue de la Croix rousse conduit dans ce qui était probablement une ancienne mais minuscule « cellera » moyenâgeuse, c'est-à-dire un ancien cellier. Peu après et parce que les panonceaux directionnels sont parfaits,  nous quittons le village grâce à  un chemin partant à gauche. Ce dernier traverse un vaste parking ou terre-plein puis le sentier s’élève aussitôt vers une colline intitulée "le Sarrat de la Bruyère". Il va en être ainsi pendant un bon bout de temps mais de façon régulière et jamais trop pénible car peu raide. Décors de garrigues et pinèdes se partagent l’espace. Tout autour les panoramas nous offrent des collines calcaires plus ou moins abruptes ou arrondies où la végétation s’est installée de manière disparate. J’y reconnais le pic du Pied de Poul (596m) gravi en 2013 mais aussi le Montolier de Périllos (707m) et son radôme météo atteint en 2015. Droit devant le col de Feuilla, objectif d’une autre randonnée apparaît un peu plus tard.  Moi qui suis constamment en quête d’une Nature afin de la photographier, je ne m’ennuie pas. En effet, il y a de très  nombreux criquets, quelques papillons mais plus rares sont les oiseaux; les trois espèces jamais faciles à immortaliser ayant en plus une terrible bougeotte à cause du vent. Finalement ma récolte faunique sera malgré tout satisfaisante. Il est vrai qu’une incroyable sécheresse sévit depuis bientôt deux ans nous dira avec tristesse et angoisse le patron du jardin botanique. De ce fait, en cette chaude et sèche fin d’été, la plupart des fleurs ont « rendu les armes » et il me faudra une belle abnégation pour que mon reportage soit quelque peu fleuri. A part ça, les plus beaux tronçons restent ceux dominant le ruisseau de Gauja puis la piste éponyme dominant cette fois-ci la Combe de la Font Couverte. Le premier grâce à ses incroyables amoncellements de pierres sèches formant le plus souvent des parcelles et ressemblant à s’y méprendre à ceux aperçus au « Cimetière des Maures » près d’Estagel. On y aperçoit quelques capitelles et orris dont certains en partie effondrés et qu’il faut donc éviter de pénétrer.  Le second tronçon parce qu’il offre d’incroyables vues du massif de la Serre du Pied de Poul; d’où descend la petite Combe de Valdria qui a donné son nom à cette courte randonnée ; mais aussi sur la Combe de la Font Couverte où plusieurs fermes ont élu domicile dans ce lieu quasiment perdu. Elles y élèvent avec courage et ténacité des bestiaux en tout genre : chevaux, bovins, ovins, caprins mais aussi porcins. Si je dis courage, c’est parce que nous avons appris que l’eau et l’électricité n’arrivaient toujours pas dans ce secteur, ce qui n’est pas le cas du téléphone et d’Internet par la fibre. Etonnant non ? Assez étonnant pour l’électricité quand on voit dans les proches alentours le nombre d’éoliennes qu’il y peut y avoir ! Quant à l’eau, il y a un nombre incalculable de ruisseaux dans ce secteur mais tous asséchés ou presque. Etonnant aussi quand on sait que les ressources en eaux souterraines dans les Corbières Orientales avaient été chiffrées en millions de mètres cubes, il y a quelques années. Sans doute trop profondes pour être captées puis commercialisées ? La visite du jardin botanique est une belle parenthèse même s’il est évident que le manque d’eau met en péril le travail remarquable car vaillant et ambitieux effectué à partir de 1991 par son concepteur Dominique Jalabert. Décédé en février 2024, c’est désormais sa compagne et son fils Jérémy ; tous les deux très sympathiques au demeurant ; qui ont pris sa relève.  Pour un tarif de 5 euros, nous avons eu la clé du portail et toute latitude pour visiter ce jardin où plantes grasses et exotiques se partagent l’espace. Il est évident que chaque entrée est une aide pour les Jalabert dans leur quête à maintenir coûte que coûte ce jardin remarquable et insolite pas mal éloigné de tout.  Malheureusement, tout ce qui a été planté jadis souffre d’une évidente absence d’eau que ce soit les arbres, les arbustes, les cactées, les palmiers ou bien encore les bambous. Il y a déjà des arbres qui sont morts, et assez bizarrement les plus nombreux, car sans doute bien visibles, sont des grands pins. Le retour vers la commune de Feuilla, distante d’1,5km, est assez monotone mais par chance, un peu à l’abri du vent et longeant le petit ruisseau de Feuilla, lequel par endroit bénéficie encore de quelques poches d’eau, toutes stagnantes dont certaines remplies de lentilles d’eau. De ce fait, j’ai pu y photographier quelques plantes encore en fleurs et plusieurs papillons et oiseaux attirés par cette hydrologie totalement absente ailleurs. Une limnée aussi, minuscule gastéropode appréciant ces eaux-là. Ainsi se termina cette après-midi plutôt venteuse mais finalement pas désagréable car sous un beau ciel bleu et avec un soleil pas très chaud pour randonner. Telle que réalisée ici, cette randonnée a été longue d’environ 5 à 6km, incluant l’aller et le retour au jardin botanique ainsi que sa visite en suivant son fléchage bleu. Terminer cette boucle en allant voir le Moulin de Calé est une possibilité pour laquelle nous n’avons pas opté, cette visite ayant été faite en voiture.  Carte IGN 2547 OT Durban -Corbières – Leucate – Plages du Roussillon Top 25. 

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Le Rêve de Sylvain et la Tirounère depuis Prugnanes

Publié le par gibirando

Ce diaporama est agrémenté de 5 musiques interprétées par les guitaristes de jazz Sylvain Luc et Biréli Lagrène extraites de leur album "Duet". Elles ont pour titre "Syracuse", "La Balade Irlandaise" "Time After Time", "Isn't She Lovely" et "Stompin' At The Savoy". Le 17 avril 2012, ayant eu l'occasion d'être présent lors d'un concert donné par ces 2 immenses guitaristes au Théâtre de l'Archipel de Perpignan, au travers de ces musiques, j'ai voulu rendre hommage à Sylvain Luc décédé bien trop jeune  le 13 mars 2024. Il allait avoir 59 ans. 

Le Rêve de Sylvain et la Tirounère depuis Prugnanes
Le Rêve de Sylvain et la Tirounère depuis Prugnanes

Voilà déjà longtemps que je voulais réaliser ce « Rêve de Sylvain », une randonnée bien connue en pays Fenouillèdes et plus spécialement dans les Corbières dites catalanes.  Dire que j’en rêvais ou qu’un rêve allait se réaliser en l’accomplissant seraient sans doute exagéré. Mais à diverses reprises ; Tour du pays Fenouillèdes en 2011 et Le Sentier du Charbonnier plus récemment en 2023,  j’avais côtoyé des panonceaux directionnels mentionnant cette balade pédestre au départ de Prugnanes. Je l’avais donc inscrite sur mes tablettes depuis déjà longtemps. En ce 19 août 2024, Dany étant partie 3 jours en Espagne avec Valentine, notre petite-fille, l’occasion est trop belle pour ne pas tenter de l’accomplir. En effet, sachant que Dany n’aime guère marcher dans des paysages de garrigues, y aller seul me parait une bonne idée. En pleine période estivale, avec une météo caniculaire et une grande sécheresse, moi-même, je me demande ce que je vais réellement trouvé de bien à voir ou à faire sur ce sentier ? J’appréhende sinon le pire au moins l’ennui.  Aussi, en analysant la carte IGN, l’idée ci-après m’est soudain venue : « pourquoi ne pas rallonger le Rêve de Sylvain en allant jusqu’à la Tirounère pour me baigner ? ». Je rappelle que le lieu-dit La Tirounère est la terminaison aval des Gorges de Galamus et donc un secteur rafraichissant à souhaits où la baignade est possible. Là, aussi j’ai déjà eu l’occasion de vous présenter ce superbe endroit dans mon blog : « Le Circuit de La Tirounère depuis Saint-Paul-de-Fenouillet ».  C’est ainsi qu’est née cette balade que je vous présente ici : « Le Rêve de Sylvain et la Tirounère depuis Prugnanes ».   Il n’est pas encore 9h30 quand je laisse ma voiture à l’entrée de Prugnanes. Si le village est désert et sans grand intérêt de prime abord, je note plusieurs croix occitanes accrochés aux maisons. Ici, la Catalogne est déjà très loin et on revendique son occitanité. Je traverse le village en suivant les recommandations du topo-guide que j’ai lu mais que je sors de ma poche et relis : rue de la Fontaine, rue de Bugarach puis celle de Palmières. A une intersection, un panonceau directionnel est là m’indiquant la suite qui part à droite. Très vite, la route bitumée partant vers l’ouest se transforme en un large chemin terreux puis en une piste forestière grisâtre, du style mâchefer. Les dernières maisons du village ont vite disparu et sur ma gauche s’étire une longue colline calcaire imparfaitement végétalisée. Ici le chêne vert est roi mais ses serfs sont légion car on y trouve toutes les plantes habituelles propres à la garrigue méditerranéenne. J’y cherche des fleurs, et si le chemin m’en offre 2 ou 3 encore quelque peu fleuries, celles de la garrigue sont déjà bien fanées. Leurs couleurs paille ou carrément roussâtres en sont les signes formels. D’autres comme certains chardons, les Stéhélines, les Leuzées et les Inules présentent des touffes de poils soyeux que l’on appelle « pappus ».  Sur la carte IGN, cette « serre » bosselée que je longe pour l’instant a pour nom « Capeils », toponyme où la notion de hauteur paraît évidente.  Je connais bien le parcours que j’ai longuement analyser sur la carte IGN et je sais qu’il va me falloir très rapidement grimper cette colline. Comme toujours, j’essaie d’oublier la monotonie de cette large piste en m’intéressant à la Nature présente et visible. Après des moineaux, des étourneaux, un merle et une fauvette très occupés à déguster de merveilleuses figues ; j’en ai fait une belle « ventrée » moi aussi ; c’est au tour de quelques papillons d’avoir les faveurs de mon appareil-photo. Ils sont très présents mais ont constamment la bougeotte à cause d’une « bonne » et par bonheur fraîche tramontane.  Il me faut donc faire preuve de patience et de ténacité pour en immortaliser quelques-uns. Idem pour les cigales qui vont me « casser les oreilles » une belle partie de la journée mais toujours excessivement difficiles à photographier car avec lesquelles l’effet de surprise ne joue que très rarement.  Idem pour les criquets qui eux aussi seront également bien présents à toutes les altitudes et en plus grand nombre encore au Pla de Moulis et plus globalement en altitude. Ce Pla de Moulis ou plateau du Moulin (Moulis de l’occitan « molin », en français « moulin ») que je vais finir par atteindre après une sérieuse mais régulière montée,  parlons-en !   Selon la fameuse légende de cette randonnée où il est dit "qu'à la première lune d'été, les fées de la Fou viennent danser toute la nuit sur le Pla de Moulis, au pied du roc del Nissol", je me demandais si je verrais ces « fameuses » fées de la Fou ? "Quitteraient-elles leur danse nocturne pour venir se baigner avec moi à la Tirounère ?" En effet, le topo-guide de cette balade, que l’on trouve sur le Net, ne précise rien d’autre que cette courte légende. « Qui est Sylvain ? » « A quoi rêve-t-il exactement ? » « Qui est à l’origine de cette légende féerique ? » Je n’ai trouvé aucune réponse à ces 3 principales questions. Dommage ! Seuls les lieux sont connus avec le Pla de Moulis, le Roc del Nissol et la Fou que l'on peut raisonnablement penser être la Clue de la Fou, cluse de l'Agly non loin de St-Paul-de-Fenouillet. Pourtant celui qui a inventé cette balade doit savoir tout cela !  Par contre, si je vous dis que pendant la montée vers le Pla de Moulis, j’ai vu plein de ces fées toutes blanches qui volaient autour de moi, vous allez vous dire « ce type a un pet au casque ! », formule bien adaptée ici puisqu’elle est occitane ! Non, je vous rassure, je ne fume aucune plante, même si comme vous le savez j’adore la botanique ! Eh bien oui, je confirme, elles étaient là, délicates, immaculées, légères, soyeuses, virevoltantes, et ce d’autant qu’une « puissante » tramontane les soulever du sol pour les propager en permanence dans les cieux. Elles avaient simplement pris les traits de ces fameux « pappus » que j’ai déjà évoqué. On les appelle aussi « aigrettes » ou « akènes plumeux ». La plupart des fées étaient là, au sommet d’une Leuzée conifère ou d’une grosse touffe de Stéhélines douteuses, à attendre sagement de violentes rafales qui les détacheraient peu à peu de ce carcan végétal que l’on appelle « pédoncule ». Je me suis assis plusieurs fois pour les regarder s’envoler très haut dans le ciel ; les aidant un peu parfois ; et sans doute profitaient-elles comme moi de ces merveilleux panoramas sur la Vallée de la Boulzane et le Synclinal du Fenouillèdes, même si un ciel laiteux délavait l’horizon? Leur espérance  ? Tomber au bon endroit, germer et procréer une nouvelle fée, une nouvelle fleur, un nouveau bouquet pour que la Nature continue d’être belle.  Il suffit d’y croire et si je continue à être un cartésien dans l’âme, depuis la « Dame blanche d’Urbanya », j’ai moins de certitude à leur sujet et suis plus discursif. Si au Pla de Moulis, les fées continuent à tourbillonner, quelques papillons, de nombreux criquets d’espèces très diverses et donc de toutes tailles, deux fauvettes « taquines » et une ombellifère m’occupent bien trop longuement pour que je m’intéresse à elles au premier chef. En quittant le Pla, je me mets à presser le pas car il est déjà 13h passé et je n’ai toujours pas déjeuné. Dans la descente vers le col du Lenti,  pour mon estomac, manger devient une obsession. Notre but commun ? Arriver à la Tirounère pour d’abord déjeuner au plus vite puis juste après me baigner. Désormais, je connais bien l’endroit et je sais que là-bas la Nature va me réserver de bien belles surprises. Ça va être le cas au-delà de ce que j’ai longuement espéré. Après la moitié d’un gros sandwich au thon appréciablement englouti au bord même de la rivière, je n’hésite pas à me baigner. Après ce premier bain, une part de tarte aux pommes finit de satisfaire mon estomac. A mes pieds, de vairons et d'autres petits alevins sont là à attendre que je leur jette quelques miettes de mon sandwich. Bouts de pain ou de thon, ces reliefs-là leur conviennent. Si d’autres baignades se succèdent, les mi-temps sont toujours consacrées à une quête photographique plus approfondie de la Nature. L’eau de l’Agly est certes fraîche, mais comme je l’aime en été. Froide mais limpide où les incalculables couleurs vertes se bataillent une suprématie à laisser Claude Monet pantois. Il manque juste les nymphéas largement remplacés par les plants de menthe aquatique et les Cirses de Montpellier qui envahissent les parties les moins profondes du lit de la rivière. Leurs fleurs attirent d’innombrables papillons pas toujours faciles à photographiés car plutôt petits et au milieu du ruisseau. Il y a aussi des libellules en grand nombre également très difficiles à immortaliser, car très souvent minuscules comme les agrions. De véritables fées elles aussi, ne tenant pas en place. Après un peu de repos, une autre petite balade m’entraîne vers le lieu-dit Borde Massé. Un champ en jachères m’offre quelques fleurs inédites. Une dernière baignade complète ce bel après-midi. Pour mon plus grand bonheur de nouveaux papillons, des passereaux aimant eux aussi la rivière, des lézards et une couleuvre vipérine sont venus s’enregistrer dans la mémoire de mon appareil-photo.  Puis le temps du retour arrive et il me faut quitter ce lieu si préversé. Autant l’avouer, ce retour est la partie la plus monotone de la journée. Il est vrai qu’après la Nature exceptionnelle et les baignades rafraîchissantes de la Tirounère, je ne peux guère espéré mieux. Je reprends donc en sens inverse le chemin  menant au col du Lenti. Là, après un sentier pas désagréable car peu caillouteux, ce dernier débouche sur une large piste forestière. Ici commence la vraie monotonie même si je reste aux aguets de tout ce qui bouge. D’abord parce que cette piste est large et terreuse, presque rectiligne jusqu’à Prugnanes mais désagréablement bosselée. De surcroît, la tramontane a faibli, il fait très chaud et les parties ombragées sont rares. Au lieu-dit « Borde Alibert » quelques chants d’oiseaux plus puissants m’incitent à emprunter vers la gauche un sentier s’enfonçant dans les bois. J’immortalise un bruant et il y a bien d’autres oiseaux mais ma lassitude est plus forte et surtout ce sentier ne mène nulkle part.  Malgré mon insistance à vouloir photographier la Nature de cette piste, l’arrivée à Prugnanes est une petite délivrance.  Petite, car avant d’en finir totalement, j’ai envie de visiter le village et voir quel est son patrimoine. Autant le dire, il est très réduit avec une petite église toute simple, fermée car en cours de travaux extérieurs ce jour-là. Il y a aussi une jolie fontaine, simple aussi, car faite d’une plaque de marbre gris datée de 1864. Elle est dressée dans ce qui ressemble peut-être à un ancien lavoir joliment modernisé. Un énorme platane dont on ne sait s’il s’agit d’un Arbre de la Liberté lui apporte un bel ombrage. Le tout est situé au centre d’une agréable placette où des bancs très originaux car modernes ont été agencés. A part ça, il y a quelques jolies peintures en trompe-l’œil. Quant aux maisons, elles sont sûrement très vieilles pour la plupart, puisque  la porte d’une d’entre-elles est surmontée d’un fronton daté de 1768 !  Enfin, il y a au bord de la route D.20, un très vieux petit pont en arche, très bien restauré et de style de ceux que l’on connaît du côté de Sournia ou de Puyvalador (la Polideta et les Molines), improprement appelés « romains ». On y trouve aussi un petit étang artificiel, résultat plutôt réussi d’une station d’épuration plantés de roseaux. Les deux ouvrages sont  situés sur un ruisseau dénommé « Ravin de Las Illes » que j’ai découvert avant de démarrer cette journée. Ainsi se termine cette journée sinon « féérique » tout du moins très agréable. Si le cartésien que je suis ne croît pas en l’existence possible des fées, mes rêves, qu’ils soient éveillés ou pas, viennent réparer ce raisonnement, et ça suffit à mon bonheur. Telle qu’expliquée ici, cette balade a été longue de 11,6km. Les montées cumulées de 743m. Le point le plus haut est à 690m au-dessus du Pla de Moulis, le plus bas à 276m à la Tirounère. Cartes IGN 2447OT Tuchan  - Massif des Corbières et 2348ET Prades – Saint-Paul-de-Fenouillet Top 25.

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La Boucle des Etangs des Esquits depuis Les Bouillouses

Publié le par gibirando

Ce diaporama est agrémenté de diverses musiques de jazz interprétées par le groupe Paul Moretti Trio composé de Paul Moretti (piano), John Hébert (basse) et Rudy Royston (batterie). Elles ont pour titre "Cheek To Cheek", "You Go To My Head", "Someone to Watch Over Me", "Dear Johanna", "Roses" et "A Cookie For Marie (incompléte)". 

La Boucle des Etangs des Esquits depuis Les Bouillouses
La Boucle des Etangs des Esquits depuis Les Bouillouses

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Samedi 27 juillet 2024, 9h30. Nous voilà tous les quatre au Pla de Barrès à attendre la navette pour Les Bouillouses. Il y a ma sœur Nicole, mon neveu Sylvain, Dany et moi. Ma sœur et mon neveu sont venus nous rendre visite depuis Marseille et comme ils adorent les randonnées, aujourd’hui j’ai donc programmé une « Boucle autour des étangs des Esquits ». Une randonnée plutôt facile. Les Esquits sont des petits lacs de montagne situés au sud du barrage des Bouillouses au sein d’une forêt dénommée « Bosc de Llivia ». Si on ne tient pas compte de ceux qui sont des tourbières à sphaignes très souvent confrontés à une plus ou moins sévère eutrophisation (La Bolloseta, Estany del Raco et zone humide de la rivière d’Angoustrine »,  les vrais lacs sont au nombre de 3 : Estany Llarg (Etang Long), Estany Negre (Etang Noir) et Estany de la Pradella (Pradeilles). Pour les 2 premiers, il est utile de préciser qu’il s’agit des étangs « d’En Bas » puisque l’on retrouve des noms identiques dans les étangs dits « du Carlit » situés plus au nord. Au départ du hameau des Bouillouses où se situe le refuge, on suit la D.60 sur quelques centaines mètres (500 à 600m) (*), puis on traverse la Têt (ici c’est le ruisseau du déversoir du barrage) sur un pont de bois puis la randonnée prévue enchaîne les 3 lacs en contournant les deux premiers sur leur droite et le dernier sur sa gauche. Le long des 2 premiers lacs, les sentiers sont parfois assez scabreux car rocheux par endroits. La dernière partie qui consiste à revenir vers le barrage de manière assez rectiligne sur une large piste est la plus monotone. Comme tout P.R, l’itinéraire est balisé d’une couleur jaune mais il faut marcher assez longtemps pour découvrir le premier panonceau : Estany Llarg-Etang Long. Le lac est là ! Il est donc préférable ; si cela peut éviter des déboires ; de partir avec un GPS avec le tracé déjà enregistré. C’est ce que j’avais fait, même si son utilisation a été très éphémère.  Il est vrai qu’entre suivre le balisage, montrer le parcours et vouloir photographier la Nature est un challenge pas facile à surmonter. Pour les fleurs va encore, même si une mise au point est toujours préférable et donc à privilégier, mais pour la faune ça prend automatiquement toujours plus de temps. C’est d’autant plus vrai que la faune se résume ici à des canards colverts plutôt dociles mais pour le reste ce sont des batraciens « bondisseurs », des papillons virevoltants, des odonates qui ne le sont pas moins, de rares oiseaux difficiles à surprendre et donc à immortaliser. C’est donc très compliqué de faire une randonnée en famille sans être frustré à l’arrivée, parce que l’on est passé à côté de cette Nature, qui est là, à portée du regard, mais qui est d’abord aussi pour moi une passion. Il est donc indispensable de trouver un juste équilibre. De ce fait, il est donc important de marquer plusieurs arrêts et pauses. Ces arrêts  permettent de profiter plus agréablement de ces superbes paysages et décors, avec notamment quelques très belles vues plongeantes sur les lacs, quelques points de vue plus bas mais aussi très beaux, et pour moi de satisfaire au mieux ma passion pour la photo naturaliste. Malgré les difficultés, j'ai été globalement satisfait de toutes mes photos de nature. Au loin, le Carlit, terriblement minéral, dresse ses 2.921m et me rappelle que je ne suis jamais monté plus haut. L'arrivée se termine par un passage sur le barrage, souvenir de plusieurs randonnées d'un jour mais surtout d'un Tour du Capcir mémorable réalisé en 4j avec mon fils et deux de ses amis si sympas en 2013.  Enfin, je garderais un excellent souvenir de cette jolie balade, qui a apparemment plu à tout le monde. La finir de surcroit avec un peu de repos et une boisson bien fraiche à l’auberge du Carlit, dans l’attente de la navette du retour, a été une agréable touche finale.  Je n’ai pris aucune mesure mais cette randonnée est proposée sur le site « DECATHLON OUTDOOR » avec une distance de 6,2km, un dénivelé de 178m pour un temps de 2h15. Arrêts inclus, nous avons mis 2h de plus, c’est dire si nous avons pris le temps, mais c’est très bien car ce lieu à la jonction de la Haute-Cerdagne et du Capcir le mérite. Carte IGN 2249ET Font-Romeu - Capcir top 25. 

(*) Attention une autre possibilité est de démarrer derrière le refuge du Club Alpin Français où un panonceau mentionne le vrai départ et le chemin à suivre. La suite reste identique. 

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Les Cascades du Hérisson (Saut Girard-Moulin Jeunet) depuis La Fromagerie (Le Frasnois/Jura)

Publié le par gibirando

Ce diaporama est agrémenté de 2 chansons interprétées par Lara Fabian accompagné du violoncelliste croate Stjepan Hauser et du Royal Philharmonic Orchestra dirigé par Robert Ziegler, chansons extraites d'un concert "live" au Royal Albert Hall de Londres. Elles ont pour titre "Caruso" de Lucio Dalla et "l'Adagio" de Remo Gaziotto, tiré de l'oeuvre baroque de Tomaso Albinoni plus communément appelée "L'Adagio d'Albinoni". Cette dernière chanson est ici incomplète. 

Les Cascades du Hérisson (Saut Girard-Moulin Jeunet) depuis La Fromagerie (Le Frasnois/Jura)
Les Cascades du Hérisson (Saut Girard-Moulin Jeunet) depuis La Fromagerie (Le Frasnois/Jura)

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Comment avons-nous découvert ces « Cascades du Hérisson » (*) ? Après une magnifique semaine à parcourir le tour de la Suisse en voiture, c’est tout à fait par hasard que nous nous sommes arrêtés dans ce lieu-dit « La Fromagerie » sur la commune de Le Frasnois, située dans le département du Jura. Il est vrai que l’endroit est très touristique et cet arrêt a donc été consécutif au nombre important de visiteurs qu’il y avait en ce 22 juillet 2024. Si l’idée première était de comprendre pourquoi cette affluence, une fois la voiture rangée sur un place de parking difficile à trouver, mais finalement devant la boutique la plus visitée, il ne nous fallut que quelques minutes pour obtenir la bonne réponse. En effet, un seul regard vers le nombre de commerces de ce tout petit hameau d’une trentaine d’habitants en temps normal, mais beaucoup plus l’été, a suffi. Ici, on trouve toutes les activités que le tourisme engendre : bars et lieux de restauration, gîtes , boulangerie, vente de produits locaux et de souvenirs, ateliers artisanaux divers et variés, jardin botanique et puis surtout il y a une énorme « Boissellerie » dite du Hérisson où l’on trouve tous les objets en bois possibles et imaginables. Dany qui adore ces objets et qui est souvent en quête de pochoirs y a trouvé son bonheur sous les traits d’un grand arbre de vie qu’elle envisageait de peindre. De ce fait, pendant qu’elle visitait « trop » longuement les différentes boutiques, j’errais dans la hameau. C’est donc au cours de cette errance que je suis tombé sur un panonceau directionnel de randonnée mentionnant ces fameuses « Cascades du Hérisson » distantes de 800m », nom de la rivière qui les alimente. En plus de toutes les autres raisons déjà citées,  celle-ci venait s’ajouter à cette abondance constatée de touristes. Après avoir averti Dany de mon désir d’aller voir ces cascades, elle m’a dit « je finis les boutiques et je te rejoins là-bas ». Me voilà donc parti vers ces cascades très souvent arrêté par une multitude de fleurs sauvages, quelques papillons et de rares oiseaux. Le large chemin étant amplement emprunté dans les deux sens par un nombre important de randonneurs, je ne prends même pas le soin de savoir si un balisage est présent ou pas. Je suis d’office confiant. Il s’agit du G.R. 559A, mais je ne le verrais que plus tard en consultant une carte IGN. Au bout d’un quart d’heures de flânerie la cascade dite du Saut Girard se présente. Ici l’affluence y est encore très conséquente et prendre une photo du site sans personne dessus paraît presque impossible. Je suis donc obligé de zoomer pour supprimer tout ce beau monde. En attendant Dany, je continue mon recensement floral et tente tant bien que mal de photographier quelques libellules colorées. Finalement, et par le fait même que j’ai beaucoup flâné, Dany arrive bien plus vite que je ne l’attendais. Après le Saut Girard et après quelques renseignements pris auprès d’autres randonneurs, nous continuons vers le Moulin des Fées (chambres d'hôtes) pour revenir vers La Fromagerie par le Moulin Jeunet et sa jolie cascade. Là, entre les trois lieux-dits, je suis encore arrêté par une incroyable flore et quelques nouveaux papillons.  Mais le temps passe et nous sommes attendus à l’hôtel Le Chalet à Lamoura vers 17h, soit une cinquantaine de kilomètres restant à parcourir sur les petites routes du Haut-Jura.  Routes si jolies et avec de telles surprises que parfois les arrêts s’enchaînent. Ici ça sera le cas avec un seul long arrêt dans la Fruitière du pays Grandvallier à Saint-Laurent-en-Grandvaux où fromages et vins du Jura viendront s’ajouter à une large sacoche déjà bien remplie de chocolats et de vins suisses.  Par le fait même que le temps passe bien trop vite, nous sommes contraints de presser le pas et je rationne mon nombre de photos. Malgré ça, ces Cascades du Hérisson resteront un très agréable petit intermède de notre voyage en Suisse et dans ce merveilleux Haut-Jura. Haut-Jura que nous avions tant apprécié à l’été 2003 au cours d’une randonnée découverte de 6 jours qui se voulait d’abord « gastronomique ». « Saveurs des Hautes-Combes », c’était son nom. S’il n’y avait eu rien à redire à cet aspect culinaire , et donc totalement justifié tant cette cuisine du terroir avait été parfaite, comme titre de mon reportage photos et écrits,  j’y avais préféré « Dans les pas des moines défricheurs », plus en adéquation avec les lieux traversés, les étapes réalisées et surtout l’Histoire de ce magnifique territoire. C’est donc logiquement à Lamoura, commune de notre dernière halte en 2003 que nous voulions impérativement revenir. Même si en 21 ans, beaucoup de choses ont changé au sein du village, les paysages alentours sont toujours aussi beaux, quant aux habiles et précis lapidaires, ils continuent à avoir pignon sur rue et désormais leur musée. Ayant fini cette journée par une délicieuse fondue jurassienne ; fondue que nous n’avions jamais pu déguster en Suisse ; voilà un voyage qui restera longtemps dans nos mémoires. Quant aux Cascades du Hérisson décrites ici, ce reportage n’est qu’un infime petit bout de ce qu’il y a à découvrir dans ce site naturel classé et protégé. Jugez plutôt : le sentier de toutes les cascades, au nombre de 7 cataractes principales mais de 31 chutes au total, fait 7km aller et retour pour un dénivelé de 300m et peut s’effectuer en un temps moyen de 3h. Ce parcours est classé comme « difficile ». Il est donc recommandé de s’informer sur les conditions météo et notamment celles hydrométriques. En hiver, les lieux peuvent être gelés voire carrément glacés. D’autres randonnées plus longues peuvent être imaginées avec un Tour des Cascades du Hérisson dont la distance est de 12,5km ou bien encore les 54km à faire en 3 jours avec la découverte du plateau des 8 lacs et des 7 cascades du Hérisson, hauts-lieux de cette merveilleuse Terre d’Emeraude. Ici, mon modeste reportage n’a donc que la simple petite prétention de faire connaître ces cascades et éventuellement cette région qui les entoure si superbe. N’ayant ni GPS ni carte, je n’ai pris aucune mesure. Mais si j’en crois un site trouvé sur le Net, cette randonnée réalisée et expliquée ici est longue de 2,4km pour un dénivelé de 60m. Elle est facile. Carte IGN 3326ET Champagnole – Lac de Chalain et Pic de l’Aigle Top 25.

https://randoadmin.parc-haut-jura.fr/api/fr/treks/330451/le-moulin-jeunet.pdf?portal=6

(*)Toponymie : Non, ce ne sont pas les hérissons qui ont donné ce nom si particulier aux cascades ! « Hérisson » viendrait plutôt de « Yrisson », qui signifiait « eau sacrée ». C'était en 1388 nous dit la page Facebook consacrée aux cascadesAu fil du temps et des déformations, le nom a évolué en passant par Uraisson (1413), Uresson(1434), Huresson (1553), Hurisson (1788) et enfin "HÉRISSON" a partir de 1833.

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La Passerelle de Mazamet et le hameau d'Hautpoul en boucle

Publié le par gibirando

Ce diaporama est agrémenté de 4 musiques du compositeur allemand Hans Zimmmer interprétées ici par le pianiste et compositeur danois Jacob Ladegaard plus connu sous le pseudonyme "Jacob's piano" et notamment sur YouTube et sur le web en général. Elles ont pour titre : "Gladiator: Now We Are Free & Honor Him", "Time", "A Way of Life" et "Maestro (Synthesia Version)".

La Passerelle de Mazamet et le hameau d'Hautpoul en boucle
La Passerelle de Mazamet et le hameau d'Hautpoul en boucle

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Perchée à 70 mètres de hauteur et longue de 140m, « la Passerelle de Mazamet » est devenue une incontournable du département du Tarn au même titre que les célèbres gorges éponymes qui elles sont surtout visibles en Lozère et en Aveyron. Suspendue entre le Roc Saint-Sauveur ; où l’on peut encore voir les ruines d’une ancienne église et d’un castrum médiéval ; et le village pittoresque d’Hautpoul, lui-même moyenâgeux et édifié sur un autre piton rocheux, le Rocher de la Vierge, elle enjambe le vallon où s’écoule la rivière l’Arnette, rivière elle-même parallèle à la D.54. Cette passerelle est accessible par divers sentiers dont notamment les célèbres GR.36 et GR.7. C’est dire si les randonneurs peuvent y trouver leur bonheur de multiples manières. Personnellement, sans GPS et sans carte, nous avons découvert la passerelle et tout le proche secteur au cours d’une petite boucle pédestre au départ du vaste parking dit de la Jamarié qui est mitoyen avec la rue de la Resse (D.54). La parking est proche de l’usine hydroélectrique et on ne peut guère le louper car une immense cheminée en briques rouges peut servir aisément de repère. Il est 11h30 quand nous laissons notre voiture sous un ciel un peu voilé de gris et un soleil qui tente, mais en vain, de percer ce voile. Dans l’immédiat, le chemin vers la passerelle est identique à celui que propose un grand panneau vantant les plaisirs d’une via ferrata. Une première petite passerelle enjambe l’Arnette et juste après il suffit de prendre à gauche la rue du Faubourg du Gua, laquelle, d’emblée s’élève modérément. Très rapidement, le bitume disparaît et diverses solutions de sentiers sont proposés, dont celui filant vers la passerelle. Nous le choisissons. Un sentier « muletier » prend le relais puis un nouveau panneau propose encore 2 possibilités : piste rouge 10mn ou piste bleue 30mn. L’envie de marcher est là et nous optons pour les 30 minutes de la piste bleue. Ce choix est d’autant plus volontaire, que comme toujours, j’en suis depuis le démarrage à tenter de recenser la flore du secteur en évitant si possible d’oublier certaines fleurs. Finalement, la passerelle est vite là, et si vite que nous en oublions les vestiges de Saint-Sauveur. Même en traînant les pieds et en profitant au maximum de cette immense « escarpolette », les 140 mètres sont vite parcourus. Un petit sentier prend un peu le relais grimpant vers le vieux hameau d’Hautpoul. Là, difficile de louper les ruines médiévales car ce sont les premières visibles avant même les habitations du hameau. Dans le hameau, nous y passons un peu moins d’une heure à visiter les ruines, à flâner dans quelques boutiques, à déjeuner de notre pique-nique que nous avions pris soin d’emporter, de se faire plaisir de glaces italiennes et pour Dany d’essayer de retrouver les lieux où notre fille avait fait les superbes photos de son mariage. Nous poursuivons par le « chemin des Passes », étroit et agréable sentier forestier tout en descente, où l’art, l’Histoire du catharisme et celle du châtaignier permettent de marcher sans vraiment s’ennuyer, grâce à bon nombre d’œuvres d’artistes et de panneaux explicatifs. Le châtaignier, lui, nous prépare déjà à découvrir l’arboretum et la Maison du bois et du jouet, dernières vraies découvertes de ce parcours totalement improvisé. Sans GPS et sans carte IGN, et notre seul véritable recours étant le smartphone, nous consultons l’application Visorando afin de trouver la meilleure solution pour retourner au parking du départ. S’il y a bien 5 ou 6 randonnées proposées, la plupart très longues, aucune ne nous satisfait vraiment. On décide de rentrer par la route D.54. Certes ce n’est pas la solution idéale d’un vrai randonneur mais comme d’autres découvertes sont encore au programme de cette journée, c’est pour nous la plus expéditive et donc la plus efficace. Alors bien évidemment, cette fin de balade nécessite de la prudence mais finalement nous trouvons que cette  route n’est pas si passagère que ça. En outre, elle présente l’avantage d’avoir une vue par-dessous et donc incroyablement originale de la passerelle. Ainsi se termine cette boucle pédestre dont j’estime la distance parcourue à environ 3,8 à 4km environ. Vous l’aurez bien compris, si le but initial était de découvrir la passerelle, les autres attraits se sont présentés au fil de notre cheminement d’où finalement cette boucle réalisée de manière improvisée : le hameau d’Hautpoul et ses édifices médiévaux, les panneaux expliquant le catharisme et des œuvres artistiques sur le chemin des Passes, le musée du bois et du jouet, l’arboretum puis le retour vers le parking en longeant l’Arnette et ses vestiges industriels. Voilà tout ce que l’on peut voir d’intéressants et j’en oublie sans doute. Carte IGN 2344ET Montagne Noire (est) – Mazamet – Parc Naturel Régional du Haut-Languedoc top25.

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La Boucle de l'abbaye de Villelongue à Saint-Martin-le-Vieil.

Publié le par gibirando

Ce diaporama est agrémenté de diverses musiques du compositeur Michel Pépé. Se décrivant comme le compositeur du bien-être, elles ont pour titre : "Terra Incognita", "Quinta Essentia", "Fleur de Lys", "La Danse des Elfes", "La Pierre Sacrée", "La Présence" et "Les Ailes de Lumières" extraites de son album "The Wings of Love"

La Boucle de l'abbaye de Villelongue à Saint-Martin-le-Vieil.
La Boucle de l'abbaye de Villelongue à Saint-Martin-le-Vieil.

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Après 2 jours d’intenses visites (*), notre soif de découvrir ces magnifiques régions que sont le Cabardès et la Montagne Noire n’est pas étanchée. Toutefois, l’envie de découvrir sans prendre automatiquement la voiture et faire des kilomètres est une solution qui n’est pas pour nous déplaire, et ce d’autant qu’une météo bien meilleure que les jours précédents est annoncée pour aujourd’hui. Pourquoi ne pas faire une randonnée dans le secteur où nous avons loué, c’est-à-dire « Villelongue », tout près de l'abbaye Sainte-Marie ? (attention à ne pas confondre avec Villelongue d'Aude car ici on est encore sur la commune de Saint-Martin-le-Vieil ) C’est donc grâce à Anne, notre gentille hôte, qui n’est pas avare de dépliants touristiques, que nous trouvons cette randonnée décrite ici : « La Boucle de l’abbaye de Villelongue à Saint-Martin-le-Vieil ». En ce 3 juillet 2024, il est presque 11h30 quand nous rangeons notre voiture sur le parking faisant face à l’abbaye. Un panneau mentionne la randonnée que nous avons choisie mais 2 autres sont possibles dont une intitulée « Les Capitelles ». Si je mentionne déjà ce nom, c’est parce qu’à la sortie de Saint-Martin-le-Vieil nous emprunterons par erreur ce parcours jusqu’au lieu-dit La Frigoule avant de récupérer le bon tracé originel. S’agissant d’une boucle, 2 choix sont possibles mais nous choisissons le sens mentionné sur le panneau. D’emblée, le bon chemin longe la rivière La Vernassonne, où pour mon plus grand bonheur de photographe naturaliste, la Nature se révèle sous de multiples aspects : fleurs sauvages, papillons, petits poissons, corneille noire, demoiselles et une écrevisse. Cette magnifique Nature sera ainsi présente tout au long de cette jolie boucle et un peu plus loin encore en revenant à notre location. Pour l’instant, le chemin bien balisé en jaune est toujours agréable à parcourir car circulant dans des décors variés : sous-bois, clairières, vastes prairies couleur paille, prés verdoyants, collines arrondies et boisées puis carrément une jolie forêt mixte avant l’approche et l’arrivée à Saint-Martin-le-Vieil. Entre les deux, beaucoup de fleurs sauvages et quelques papillons et oiseaux sont venus taquiner mon côté « épieur » de la flore et de la faune. Dans cette forêt, de nombreuses guêpes fouisseuses, pas du tout agressives,  malgré leur nombre important autour de nous, nous ont offert un joli spectacle qu’elles avaient intitulé « Comment creuser un nid dans le sable le plus rapidement possible ». Sans doute des Bembex à rostre (Bembix rostrata), si j’en crois les images et ce que j’ai lu sur Internet à postériori. A Saint-Martin-le-Vieil, nous avons fait l’impasse sur la partie basse du village où circule la D.34. En effet, lors de notre arrivée le premier jour, nous avions eu l’occasion de nous y arrêter car un vide-grenier était organisé ce jour-là. C’est donc par la Tour de l’Horloge, la place de la Mairie et l’église ; malheureusement fermée ; que nous avons commencé notre visite gardant le meilleur pour la fin, à savoir les vestiges moyenâgeux avec le donjon et une tour de l’ancien château fort, ruines mitoyennes avec un joli oratoire dédié à Saint-Roch et avec un jardin décrit comme « d’inspiration médiévale ». Après cette « bonne visite » agrémentée d’un frugal pique-nique, malheureusement sous un ciel momentanément redevenu gris et frais, nous obligeant à réenfiler nos polaires, nous avons repris la boucle. Par bonheur, les quelques nuages avançant plus vite que nous, le soleil et le bleu du ciel dominèrent le plus souvent la grisaille et ce, jusqu’à l’arrivée. A la sortie de Saint-Martin, comment ai-je pu me tromper de parcours alors que parmi mes nombreuses photos figure le bon panonceau directionnel ? Voilà une question qui me taraude encore la tête à l’instant où j’écris ce récit. C’est donc par erreur et par le tracé dit « Les Capitelles » que nous nous éloignons du village. Par le fait même que nous ne voyons qu’une seule « capitelle » dès la sortie de Saint-Martin, prenons-nous confiance ? Un peu sans doute ! Toujours est-il que l’on ne s’inquiète pas trop car sans carte et sans GPS, seul le balisage toujours jaune lui aussi guide nos pas. Normal, tous sont des P.R. Plus loin, Dany marchant assez loin devant moi sur un sentier devenu herbeux, je la rattrape car depuis un bon moment, je ne repère plus les petits traits de peinture jaune des différentes balises. De plus, ayant un peu le sens de l’orientation, je trouve que l’horizon, malgré qu’il soit très lointain, ressemble pas mal à celui que nous percevions lors de notre entrée dans Saint-Martin. C’est-à-dire la plaine du Lauraguais et les Pyrénées droits devant nous. Il ne m’en faut pas plus pour comprendre que nous ne sommes pas dans la bonne direction et ce d’autant qu’ayant retrouvé le balisage, ce dernier se faufile et descend dans un bois assez touffu par un étroit sentier. Nous n'y descendons pas et faisons d'emblée demi-tour. Sans carte IGN et sans GPS, mon seul recours est l’application Visorando à laquelle par chance je suis abonné. Bingo ! En effet, la randonnée au départ envisagée y figure bien (N°987747). Sur la carte, le pointeur nous indique que nous sommes non loin du lieu-dit la Frigoule. Or par chance, non loin de là, et de la route D.64 que nous avons traversé quelques instants plutôt, plusieurs chemins s’entrecoupent dont un très rectiligne, surligné en mauve. Ce dernier file vers le bon parcours que nous aurions dû prendre. Smartphone allumé, il me suffit de suivre le pointeur sur l’écran pour trouver cette longue piste forestière rectiligne, et puis plus loin le bon itinéraire menant vers l’abbaye. Complétement rassuré, je peux reprendre mon recensement floral qu’à vrai dire je n’ai jamais vraiment abandonné car finalememt peu inquiet, les distances parcourues étant plutôt modestes. Après le lieu-dit « La Jambe de l’Homme » et la descente vers l’abbaye, nous retrouvons notre voiture. Je propose à Dany d’aller visiter l’abbaye mais un peu de lassitude couplée au fait que les lieux religieux ne sont pas sa tasse de thé, elle refuse. Je lui propose de rentrer en voiture vers notre location et je pars visiter l’abbaye tout seul. Cette visite ne faisant pas vraiment partie de la randonnée, je ne vais pas m’étendre à son sujet. Toutefois, vous la trouverez très détaillée dans mon diaporama. Perso, ce fut un pur régal car la visite libre s'effectue dans un cadre reposant avec un agréable jardin où des oeuvres d'arts "rigolotes" contrastent avec l'austérité du lieu. Malgré les restaurations régulières et formidables qui sont entrepris par son propriétaire, on peut regretter que l’abbatiale soit encore fortement ruinée. Que lui souhaiter de mieux que de retrouver un jour son lustre d’antan ? Tout inclus, parcours réalisé avec égarement, visites et découvertes et retour à la Tuilerie de Villelongue, j’estime la distance parcourue à 8,5km environ. Ce n’est qu’une estimation et pas du tout une affirmation. De toute façon, la randonnée proprement dite est assez facile et donnée pour une distance de 5,8km sur Visorando. Cartes IGN 2345O Alzonne et 2245E Lézignan-Corbières top25.

(*) Nos intenses visites avant cette balade : Château de Saissac, barrage des Cammazes, découverte de Montolieu, village du livre, visite de Sorèze et de son riche patrimoine et notamment de son abbaye-école où l'on trouve le remarquable musée consacré à l'artiste Dom Robert et à son oeuvre, le musée du verre de Sorèze, les châteaux de Lastours, visite de Conques-sur-Orbiel, le Moulin à papier de Brousses et Villaret, visite et marché de Bram.  

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Les Châteaux de Lastours en balade.

Publié le par gibirando

Ce diaporama est agrémenté de diverses musiques interprétées par Les Musiciens de Provence dirigés par Maurice Guis dont voici les titres : "La quinte estampie reale", "La pastouro e lou segnour", "Pastourelle A une ajournee", "Plang", "Chanson à la vierge" et "Estampie et ungaresca". 

Les Châteaux de Lastours en balade.
Les Châteaux de Lastours en balade.

Aller découvrir le Cabardès et la Montagne Noire et ne pas aller visiter Lastours et ses 4 châteaux médiévaux, c’est un peu comme visiter Paris et faire l’impasse sur la Tour Eiffel. Oui, c’est totalement incontournable ! Surtout si l’Histoire de France vous intéresse.  Il faut dire que perchés sur une ligne de crête, eux-mêmes édifiés sur des pitons rocheux, les 4 châteaux sont quand même assez exceptionnels en terme de décor et assez uniques dans le système défensif moyenâgeux. Quertinheux, Surdespine, Régine et Cabaret voilà leur nom, sans oublier le village castral de Cabaret ainsi que les vestiges ruinés d’une séculaire église romane dédiée à Saint-Pierre et à Saint-Paul. Enfin, tout ça pour vous dire qu’il y a de quoi faire et qu’en ce 2 juillet 2024, nous nous sommes régalés. Et si la seule découverte de tout ça ne peut pas être considéré comme une véritable randonnée ; sans doute en raison de sa modeste distance ; n’ayez crainte une randonnée reste possible en se rendant au lieu-dit le Belvédère par des sentiers parfaitement balisés. Ils sont au nombre de deux, car il y a celui dit « du Grésillou » ou bien celui passant par « le hameau de Lacombe ». Plus pratique, car bien plus près de l’accueil des 4 châteaux, nous avons suivi le premier, en profitant au passage pour un recensement photographique des fleurs sauvages du secteur et notamment de celles trouvées au bord de la rivière. Une fois au Belvédère ; espace non payant sur présentation des billets des 4 châteaux ; le lieu accueille agréablement les visiteurs puisqu'il est aménagé avec des bancs, une vaste estrade agrémentée d’une longue balustrade et même d'une longue-vue. De ce fait, il est vrai que le panorama vers les 4 châteaux, les vallons et la confluence des rivières ; Orbiel et Grésillou ; et les collines verdoyantes alentours visibles est assez incroyable. A part ça, et si tout comme moi, l’Histoire riche de ce lieu vous intéresse, de nombreux panneaux jalonnant la visite vous en explique l’essentiel. Et si comme moi aussi, vous êtes curieux de nature et vous voulez en savoir plus, il y a abondance de sites Internet (*) pour ce faire. Je vous propose quelques liens ci-dessous. Ma curiosité m’ayant entraîné à chercher l’origine des divers toponymes (**) Lastours, Quertinheux, Surdespine, Régine et Cabaret, seuls Lastours, Régine et Cabaret on reçu une réponse vraiment fondée, Quertinheux et Surdespine ne pouvant être que des toponymes supposés. Si les distances réalisés n’ont pas été très longues (voir tracé sur carte IGN), nous avons beaucoup flâné sans compter les nombreuses pauses engendrées pour de multiples raisons : visites, boutiques, pique-nique, boissons, lectures des différents pupitres, recensement floral, etc.. .5h en tout. Carte IGN 2345E Carcassonne et 2344ET Montagne Noire Est top 25.

(*) Quelques sites Internet : site audetourisme.com, Wikipédia, Office de tourisme de la Montagne Noire, Les sites Pays cathares, Lastourisme.fr, Office de tourisme de Carcassonne, Villadornel.com, Belcaire.over-blog.com, et bien d'autres encore.....

(**) Toponymies des lieux : Lastours est assez facilement compréhensible car le nom de la commune tire son nom de la présence des 4 tours. En occitan "Las Tors" puis francisé en "Les Tours" puis compacté en "Lastours" mais en conservant le "Las" originel de la langue d'oc. Comme on peut le lire lors de la visite, le nom de Quertinheux apparaît dans les textes peu après l'an 1100 et a trait à un premier édifice érigé sur un piton rocheux. Faut-il donc voir dans le préfixe "Quer", un rapport avec ce piton rocheux ? Probablement, si je me fie à ce que disent les toponymistes occitans à propos de ce dernier qui aurait pour origine la racine pré-indo-européenne "kar" signifiant "rocher". Quand à la terminaison "tinheux", 3 possibilités peuvent être imaginées : le mot "teigneux" qui proviendrait de l'aspect "rude", "escarpé" et donc "difficile" du lieu rocheux, un quelconque rapport avec le nom romain "tennius" signifiant "maître des lieux" ou bien encore une origine avec le mot "tigne" synonyme d'une "forêt". Concernant "Surdespine", dont le nom est mentionné pour la première fois en 1145, on peut également lire que ce lieu a été aussi appelé "Fleur d'Espine". Pas de doute concernant la terminaison "espine" ayant pour origine le latin "espina" et le vieux français "espine" signifiant tout simplement une "épine". Quant au préfixe "Surd", on peut aisément penser qu'il a un quelconque rapport avec le mot français "sourd" puisqu'on retrouve ce même préfixe dans le mot "surd-ité". "Surdespine" serait donc "une sourde épine", dans le sens sournois de "mauvaise épine". Pas de doute "la tour Régine" est la "tour de la reine", du latin "regina". On peut néanmoins apporter une nuance puisque "regina" pouvait être certes une reine mais aussi une "princesse" et plus largement une "noble dame". Enfin et concernant le nom "Cabaret", pas de mystère non plus puisqu'il s'agit d'un nom de famille de chevaliers occitans et co-seigneurs des châteaux de Lastours, le plus connu d'entre-eux étant Pierre-Roger (source Wikipédia). Notons toutefois que le nom "Cabaret" est d'origine néerlandaise désignant une petite auberge puis qui s'est étendu à tout "lieu où l'on se rassemble pour boire et jouer". (Source Généanet). 

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Le Circuit champêtre de Fosse-Les Cabanes (66)

Publié le par gibirando

Ce diaporama est agrémenté de 4 musiques du compositeur russe Tchaïkovsky. Elles ont pour titres et sont interprétées : "La Valse des Fleurs Op. 71a, TH. 35: III" par l'Orchestre de la Suisse romande dirigé par Ernest Ansermet, "Valse sentimentale Op. 51, N°6" par The London Festival Orchestra avec le violoniste Josef Sakonov, "Pas de deux Op. 71, N°14" par The Mariinsky Orchestra dirigé par Valery Gergiev, "Le lac des cygnes, ballet suite Op. 20a, N°1" par l'Orchestre Budapesti MÁV Szimfonikus Zenekar dirigé par Marc Gorestein.

Le Circuit champêtre de Fosse-Les Cabanes (66)
Le Circuit champêtre de Fosse-Les Cabanes (66)

Quand j’ai préparé ce circuit pédestre de ma composition au départ du village de Fosse en pays Fenouillèdes, il n’avait pas de nom, mais pourtant une fois cette courte balade réalisée ce dernier est venu à moi comme une évidence.  Ici, la verdure, les paysages verdoyants et les aspects campagnards sont partout et il suffit d’ouvrir grand les yeux pour le constater et en être émerveillé. De ce fait, « Le Circuit champêtre de Fosse-Les Cabanes » me semblait totalement approprié. Pourtant lors cette préparation, je me suis souvenu d’une autre randonnée que j’avais intitulée « Le Circuit de Fosse par la Couillade de Ventefarine ». C’était en novembre 2012 soit presque 12 ans. Si les aspects de cette agréable balade consistant à cheminer la colline nord dominant le village étaient encore bien présents à ma mémoire, un autre élément plus sinistre y restait bien ancré également. Cet élément était la disparition inexpliquée de l’ancien maire qu’une plaque de marbre relatait au bord du sentier « Sébastien Pous disparaît ici le 29 mai 2008 ». Alors, j’ai cherché sur le Net si depuis du nouveau avait surgi dans cette triste affaire. Malheureusement non ou alors les informations judiciaires n’ont jamais percé ou ne sont jamais parvenues jusqu’aux médias. Alors bien évidemment sachant ce fait divers, on ne part jamais marché totalement serein dans un secteur où un tel mystère jamais élucidé est survenu. En ce 16 juin 2024, il n’est pas encore 10h quand nous rangeons notre voiture dans une ruelle située derrière l’ancienne cave du quartier Les Cabanes. Surprise de nous voir nous garer là, tout près de chez elle, une gentille anglaise nous adresse son plus beau sourire dès lors qu’on lui dit que nous ne sommes que de simples randonneurs. Le temps de nous harnacher convenablement et me voilà déjà en train de chercher la bonne formule pour démarrer, atteindre et traverser l’autre partie du village situé au pied de la colline de Ventefarine également dénommée la Roque sur la carte IGN. 10 bonnes minutes et plusieurs tergiversations vers la D.9 ou pas sont nécessaires avant de trouver la vraie ligne de départ qu’est la rue principale puis la route Saint-Martin (de Fenouillet). Finalement, la rue du Pujadou toute proche de notre stationnement était la bonne. Alors que le silence régnait dans le village, nos valses-hésitations ont engendré de la part de deux chiens des hurlements à réveiller les morts. Il vrai que chercher et vouloir en même temps photographier la Nature et les paysages magnifiquement verdoyants sont apparemment deux activités incompatibles. Fleurs, oiseaux et papillons, le tout en grand nombre à photographier, sont de freins permanents quand l’idée principale est d’abord de marcher. Dany qui se sent pousser des ailes, a retrouvé ses jambes de 20 ans et me distance en permanence. Par bonheur, elle ne connaît pas l’itinéraire et est contrainte de m’attendre à chaque intersection. Il y en a beaucoup en ce début de parcours et ça m’arrange. Plus difficile est la suite dès lors que le village est traversé et que le G.R.36 devient unique et rectiligne. Par bonheur, l’heure du pique-nique a sonné précocement dans son estomac et je parviens une fois encore à la rattraper. Si nous repartons dans une situation quasi similaire, elle décide de marcher moins vite et de m’attendre plus souvent. Après le col del Mas et la traversée de la D.9, l’itinéraire continue tout droit en s’élevant un peu pour se diriger vers un autre circuit bien connu des randonneurs : « la Source des Verriers au départ de Vira ». Dans cette montée, quelques plus ou moins proches panoramas me ramènent à d’autres innombrables balades faites dans ce joli secteur: « le Pech de Fraissinet, celui des Escarabatets, la Pelade, le ravin de Tulla, le vallon d’Aigues-Bonnes et bien d’autres randonnées autour de Fenouillet et de ses châteaux moyenâgeux. Vers le nord, le Pech de Bugarach redresse bougrement l’horizon. Un peu plus loin sur ce circuit, la longue échine verdâtre de la forêt de Boucheville sera bien heureuse aux souvenirs d’un Tour des Fenouillèdes réalisé en 2011 avec mon fils. Dieu que le temps passe vite me dis-je toujours en ces agréables circonstances. Quelques oiseaux jamais faciles à immortaliser, énormément de fleurs et de papillons, ce modeste et facile circuit est un bout de paradis en miniature. Je ne me lasse pas et ce d’autant que quelques fleurs encore jamais recensées viennent combler cette passion que j’ai pour la botanique. Un seul regret, ne pas avoir vu et donc pas photographié le rare Damier de Godart, également appelé Damier des Knauties (Euphydryas desfontainii), un papillon en voie d’extinction et hautement protégé par un arrêté du 23 avril 2007. Fosse et ses proches environs sont une des rares stations de cette espèce dans notre beau département des P.O. Il suffit d’ailleurs d’observer les plaques signalétiques des rues pour apercevoir ce papillon. Ce parcours est sans réelle difficulté, il faut simplement éviter de se diriger vers Vira, et notamment au bout de la ligne droite que forme le P.R « Source des Verriers », où il faut poursuivre le chemin tournant à gauche. Quand vers 14h45, on retrouve le hameau Les Cabanes, je dis à Dany « dommage, c’est déjà fini ! ». Cette randonnée a été longue de 8,3km. Les montées cumulées de 337m et le dénivelé de 209m entre le point le plus haut à 674m peu après l’intersection avec le parcours « Source des Verriers » et le plus bas à 465m près du pont enjambant le ruisseau de Fosse. Carte IGN 2348ET Prades – Saint-Paul-de-Fenouillet top 25.

 

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La Serre de Vingrau (576m) en boucle depuis Vingrau (retour par le chemin du Mas Llansou)

Publié le par gibirando

Ce diaporama est agrémenté de plusieurs musiques extraites d'une compilation YouTube intitulée "Nostalgic French Music & Stunning France Travel Scenery Travel"

La Serre de Vingrau (576m) en boucle depuis Vingrau (retour par le chemin du Mas Llansou)
La Serre de Vingrau (576m) en boucle depuis Vingrau (retour par le chemin du Mas Llansou)

En ce 5 juin 2024, j’avais décidé d’aller marcher dans les pas de Charles Flahault, Georges Rouy, Odon Debeaux, Léonce Marty, Julien Foucaud, Gaston Gautier, Edmond-Gustave Camus et Edouard Timbal-Lagrave, des noms qui ne diront rien à la plupart d’entre vous mais qui ont marqué l’Histoire de la botanique française et parfois même mondiale, et bien sûr celle de notre beau département des P.O. En tous cas, tous ces botanistes nés au 19eme siècle sont venus un jour à Vingrau voire au pire dans les Corbières catalanes et ont laissé l’empreinte de leur passage dans leurs bouquins. En une belle journée de printemps, sont-ils montés sur les crêtes de La Serre de Vingrau pour découvrir des fleurs comme je vais le faire moi-même? Certains d'entre eux probablement ! Alors bien sûr, loin de moi l’idée de leur faire la moindre concurrence en botanique, je n’en ai pas les connaissances et encore moins les compétences,  mais j’aime les fleurs et les recenser en les photographiant suffit à mon bonheur. C’est devenu une passion ! Et puis il y a toujours dans cette quête, cette petite idée derrière la tête de se dire que l’on peut tomber sur une fleur ou une plante nouvelle, voire pourquoi pas, carrément rare ou presque inédite. En cette magnifique journée, il est 8h du mat quand je range ma voiture devant la cave vinicole de Vingrau direction la Serre. Sur la façade, une immense inscription semble annoncer ce qui m’attend lors de cette randonnée : « Vingt marches ». Connaissant bien cette Serre de Vingrau pour l’avoir cheminer quelquefois, je sais qu’il y en aura même beaucoup plus.  Ces fameuses 20 marches correspondent à la toponymie de Vingrau ou « Vingt Grades » puis « Vingt Graus ». Je la connais tellement bien que je démarre direction le Pas de l’Escale ou Pas de l’Echelle sans carte et sans GPS, ce dernier dormant dans une poche de mon sac à dos. Il n’est là qu’en cas d’accident car le parcours que j’ai prévu est bien balisé et surtout cairné dans sa partie la plus calcaire et donc la plus difficile. D’emblée, de nombreuses fleurs sauvages se présentent mais sans réelle surprise. Il me faut attendre la montée la plus raide à l’approche du Pas de l’Escale pour découvrir des Lavatères ou Mauves maritimes magnifiquement fleuries, fleurs jamais photographiées jusqu’à présent. Par mon ami, le botaniste Olivier Escuder, j’apprendrais qu’elles sont protégées sur la plan national. Entre le départ et le Pas de l’Escale ,outre des fleurs,  plusieurs papillons, quelques criquets, des oiseaux et un lézard Psammodrome se sont gentiment laissés immortaliser. Après la traversée de la D.9, un vrai sentier se présente et ici commencent « les choses » sérieuses. Choses sérieuses sur tous les plans, car si le sentier est automatiquement plus caillouteux, moins visible parfois, et donc plus difficile, le nombre de fleurs sauvages est tel que j’en oublie presque naturellement les difficultés qui se présentent. Somme toute, j’en oublie presque que je marche sur un terrain qui peut s’avérer accidentel et que ça peut me jouer de mauvais tours. Enfin tout se passe pour le mieux car cette marche pédestre n’est finalement qu’une longue flânerie avec pour but principal de photographier une Nature qui décide ou pas de s’offrir à moi. Je ne m’écarte du sentier qu’avec prudence car les panoramas sont souvent assez exceptionnels. Il en sera ainsi tout au long de la crête sommitale même si le ciel oscille entre un bleu pur vers le nord mais laiteux partout ailleurs, gênant de ce fait les visions des paysages les plus lointains,  Méditerranée et Canigou notamment. Dans cette paisible déambulation, un petit troupeau de chèvres montant direct depuis le Ravin dels Collets m’offre un joli moment de répit et un agréable spectacle. Alors que je les vois monter droit vers moi dans un couloir d’éboulis, quelle n’est pas ma surprise de les voir partir sur la gauche, alors qu’à cet endroit-là, elles n’ont face à elles qu’une falaise des plus abruptes. M’ont-elles aperçu et ont-elles décidé de changer de cap ? J’en suis convaincu. Alors je les observe dans leur cheminement, évitant les obstacles impossibles et se frayant néanmoins un chemin dans des passages malgré tout très vertigineux. Sautillant d’un rocher à un autre, elles grimpent avec une facilité déconcertante et avec une vitesse phénoménale. En un court laps de temps, incroyable pour tout humain, les voilà déjà sur ma gauche au sommet de la crête. Elles m’observent quelques minutes puis disparaissent de ma vue me donnant cette fausse et atroce impression d’un saut dans le vide. Une seule semblant plus juvénile m’observe plus longuement puis elle s’en va elle aussi, la crête retrouvant sa sérénité. Quelques minutes plus tard, me voilà sauf erreur de ma part au point culminant de cette randonnée (576m), à l’endroit même où un vieux pylône rouillé est couché sur son flanc. Je m’y arrête pour un premier pique-nique, remarquant par la même occasion que de très nombreux avions passent au-dessus de ma tête mais à des altitudes bien différentes.  La plupart très haut mais un peu plus loin un autre passera carrément très bas, et même avec le train d’atterrissage sorti, ce qui tend à prouver qu’ils va atterrir à l’aéroport de Perpignan-Rivesaltes. Pas de doute, la Serre de Vingrau est pile-poil sous un couloir aérien. Beaucoup plus bas que les avions, et ici comme nulle part ailleurs jusqu’à présent, des papillons virevoltent en tous sens. Il y a plusieurs espèces bien différentes mais la plupart ayant déjà été photographiées, je me cantonne le plus souvent à les observer dans leurs circonvolutions. Il est vrai qu’ici les fleurs sauvages bien différentes sont légions : Oeillets piquants, linaires à feuilles d’origan, lasers de France, immortelles, centranthes, laitue vivace, choux de montagne, voilà les plus visibles mais il y en a bien d’autres. Je repars et dans la descente croise un couple d’allemands accompagné d’un chien. Ce dernier venant me faire des fêtes, la conversation s’installe. Si je ne parle pas l’allemand, eux se débrouillent plutôt bien en français, alors nous papotons quelques minutes. Je finis par comprendre qu’eux aussi aime la marche pédestre et les fleurs sauvages. Ils marchent depuis longtemps, viennent de l’Aude et aujourd’hui de Tuchan. Pour des marcheurs « au long cours », ils me paraissent peu équipés. Lui a un sac à dos plutôt plat et elle pas de sac du tout. Et si lui est vêtu normalement, en short comme je le suis moi-même,  elle est carrément en maillot de bain pour le haut et mini-short blanc pour le bas.  Quant au chien, la truffe constamment au ras du sol, il zigzague dans la garrigue, effectuant sans doute 100 fois plus de distances que ses maîtres. Alors que nous venons de nous quitter, je note la présence de plusieurs petits plants de Genêt de Lobel mais aucun n’est vraiment fleuri. Or, si je ne suis pas là spécialement pour lui, le trouver fleuri faisait partie de mes desseins les plus escomptés. Je suis donc forcément déçu car cette fleur ne vit qu’ici dans la Serre de Vingrau mais est bien plus présente dans les massifs calcaires provençaux et corses. J’ai beau chercher un Genêt de Lobel fleuri, mais je n’en trouve pas. J’arrive apparemment avec un brin de retard mais comme mon cheminement m’offre parfois de nouvelles fleurs (lamiers, crapaudines, férules, paronyques, etc..) j’oublie assez vite cette déception.  Après de véritables petites « montagnes russes », l’approche vers le Trauc del Cavall se fait plus compliquée. Beaucoup plus rocheux, beaucoup plus de pierriers, le sentier disparaît le plus souvent. Je finis carrément par perdre les cairns et tombe même deux fois à cause de cailloux roulant sous mes chaussures. Heureusement sans trop de gravité et surtout sans plaies profondes et donc sans trop de longs saignements.  Moi qui prends chaque jour des anticoagulants, les saignements sont toujours une hantise, même si j’ai constamment sur moi une pommade hémostatique. Après avoir cherché en vain les Iris de Reichenbach et les Campanules des Corbières photographiées en 2012, fleurs endémiques du secteur, l’arrivée au Trauc del Cavall arrive comme une délivrance. La plaine, les  vignobles dans leurs petits vallons sont là et je sais que les difficultés vont carrément disparaître. D’ailleurs, une fois passé le Mas Llansou, un joli chemin herbeux prend le relais du sentier terreux. Il  ne dure pas. Les fleurs sauvages encore bien présentes ici m’obligent encore à une flânerie non choisie mais appropriée à mon état de forme. Au lieu-dit la Jasse del Didot, deux options se présentent, soit poursuivre le chemin rectiligne dit du Mas Llansou soit descendre dans le Correc de la Millera où un autre chemin est possible. Je choisis la première solution plus aérienne en terme de paysages. Longue de 4km pour parvenir à Vingrau, la fin de cette randonnée pourrait être monotone mais la Nature est encore bien là et je ne m’en lasse pas. Il est 16h tapantes quand je retrouve le village et voilà 8h que je gambade comme un jeune homme sauf que mes jambes me rappellent de plus en plus mon âge. Voilà déjà quelquefois que je viens à Vingrau (*) et je continue de faire des découvertes nouvelles. Si  « la valeur n’attend pas le nombre des années » comme l’a dit Corneille, « les années permettent d’acquérir un nombre de valeurs » et cela me convient. Telle qu’expliquée ici, cette randonnée a été longue de 11 à 12km (tracé GPS 11,7km). Les montées et les descentes cumulées ont été de 638m. Le dénivelé entre le point le plus bas à Vingrau à 147m et le plus haut sur la Serre à 576m est par différence de 429m. Carte 2547OT Durban-Corbières – Leucate – Plages du Roussillon Top25.

(*) Autres balades faites à Vingrau : Le Pas de l’Escale au départ de Vingrau (05/01/2023), Du Moulin de Vingrau aux Gorges de Gouleyrous (26/05/2013), Le Trau del Cavall (Falaises et Contrebandiers-25/05/2012).

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Le Circuit minier d'Escaro

Publié le par gibirando

Ce diaporama est agrémenté de 8 musiques de Bobby Cole Music Ltd intitulées "Epic Cinematic Music for Film & Trailers"

Le Circuit minier d'Escaro
Le Circuit minier d'Escaro

Il y a quelques mois, j’avais eu l’occasion de vous présenter un jolie mais courte balade, faite en août 2023,  que j’avais intitulée « Le Circuit découverte Escaro/Aytua depuis Escaro ». A cette occasion, j’avais noté sur le Web que d’autres randonnées étaient possibles tout autour du village et notamment celle que je vous présente ici. Parce que sur le terrain, on la trouve sous le dénomination de « circuit minier », il m’a paru logique de conserver ce nom-là : « Le Circuit minier d’Escaro ». Cela m’est apparu d’autant plus logique que les principaux objectifs à découvrir sont « miniers », même si sur le Web, on peut retrouver ce circuit pédestre sous d’autres appellations. La plupart du temps, elles font référence aux lieux miniers eux-mêmes, Pla de Gante et les Coums notamment ou encore « Circuit des mines ». Précisons que diverses variantes plus longues sont possibles mais que ce circuit bien balisé en jaune « circuit minier » semble être le plus officiel. Etant tombé du lit, il est tout juste 7h30 quand j’entre dans Escaro.  Je laisse ma voiture sur le spacieux parking du Carrer Biron, là où un étrange portail du Grall est ouvert aux quatre vents. Aujourd’hui, c’est le Graal météo car pas de vent et seulement un ciel bleu ciel raturé de-ci-delà de quelques nuages opalins plus ou moins larges mais pas de tout menaçants. Il fait beau.  Je n’ai pas encore fini de lacer mes chaussures et d’harnacher mon sac à dos que déjà la Nature avec un grand « N » offre à mon appareil-photo un joli petit plateau de belles offrandes : moineaux dociles et fauvettes craintives sillonnent le parking en tous sens sans compter des papillons virevoltants sur des fleurs sauvages, le tout comme s’il en pleuvait. Tout autour du parking des panoramas verdoyants et plutôt grandioses.  D’ailleurs, un fléchage propose d’emblée de se rendre sur un promontoire tout proche d’où la vue se dévoile magnifiquement sur la mine à ciel ouvert. Avec ses longs gradins, la mine offre une belle idée du travail colossal qui a été entrepris ici pour extraire puis exploiter la fluorine. Un pupitre en explique plaisamment l’histoire, histoire toutefois peu plaisante pour ceux qui ont bossé ici et ont finalement tout perdu, y compris leur village d’Escaro d’Amont.  Je me décide à démarrer mais garde l’idée d’aller voir la mine de plus près lors du retour. Je quitte le parking direction le village où là mon GPS m’indique de suivre une piste intitulée la Voie de Latet. Énormément de fleurs à photographier dans ses premières foulées et toujours quelques passereaux indociles. Je croise une vieille dame et son chien mais comme un simple bonjour ne lui suffit pas et qu’ elle éprouve le besoin de parler, nous nous arrêtons un bon moment pour papoter. Intriguée par mon appareil-photo autour du cou, elle veut tout savoir de ce que je fais ici. De ce fait, ce papotage se transforme très vite en un tas de questions. Pas vraiment un interrogatoire mais une belle curiosité. Moi le curieux dans l’âme, je ne m’en offusque pas. Je finis par comprendre qu’elle pense que je suis un journaliste et je la rassure à ce propos en lui confirmant que je ne suis qu’un modeste randonneur amoureux de la Nature que j’adore photographier. Semblant satisfaite de toutes mes réponses, nous nous séparons et je reprends aussitôt le chemin et mon recensement floral. Hormis les fleurs très nombreuses, je m’essaie à photographier quelques papillons turbulents et des passereaux qui le sont encore plus. Dans cet agréable cheminement, seule la disparition du village d’Escaro d’Amont justifie dans l’immédiat le nom « circuit minier » de cette balade. Si rien n’est visible de cet effacement, une  pancarte et une petite stèle en rappellent le tragique dénouement survenu en 1973. Il me faut attendre une première intersection et une autre pancarte « Départ du câble aérien A/R 10 minutes » pour découvrir les continuels puis imposants vestiges de l’exploitation minière du Pla de Gante. Pylône, casot de pesée puis surtout les vastes structures bétonnées et métalliques de la trémie et du câble aérien légitiment pleinement l’objectif du jour. Dans le silence « puissant » qui prédomine, j’ai quand même un mal fou à imaginer le bruit assourdissant que toute cette machinerie devait produire au temps où le minerai de spath-fluor était descendu vers Olette. Là aussi, un pupitre raconte ce passé laborieux. Après une longue visite de cette machinerie, je rebrousse chemin. Ce n’est pas l’envie qui me manque d’aller voir  la mine à partir d’ici,  mais rien ne l’indique et de surcroît dans ce secteur, les bois me paraissent bien trop touffus. Je ne veux pas prendre de risque déraisonnable.  Dans ma tête, ce secteur d’Escaro est déjà synonyme de risques insensés depuis 2004. Et ce d’autant que rien de cette découverte n’est enregistré dans mon GPS. Le chemin toujours aussi agréable car verdoyant continue de s’élever et parvient finalement à un vaste plateau herbeux où les panoramas se font plus amples encore. J’y gambade derrière des papillons encore plus capricieux que partout ailleurs. Il faut dire qu’une brise légère s’est levée mais pas vraiment désagréable puisqu’ayant chassé l’ensemble des nuages. Sous un ciel devenu pur, le Massif du Canigou d’un côté et le Mont Coronat, le Puig d’Escoutou, le Pic Pelade et le Madres de l’autre forment une chaîne de souvenirs. Tous ces beaux décors me remémorent plaisamment de bien jolies randonnées. Seul le Pic des Tres Estelles tout proche mais en partie caché pour l’instant continue à me toiser.  S’égarer puis être hélitreuillés sur un de ses flancs n’a jamais été neutre et ce d’autant que c’est ici à Escaro que le PC de nos recherches avait été installé par la Sécurité Civile. Voilà pourquoi, je n’ai pas voulu prendre de risques au Pla de Ganta. Par bonheur, seule la culpabilité  de cet égarement subsiste et plus du tout ses déplaisants aspects psychologiques. La suite toujours bien balisée, je quitte le plateau en suivant une clôture longeant un bois de pins.  Un panonceau « circuit minuit » me propose d’y entrer. Là, un étroit sentier prend le relais et zigzague dans les bois sans grande difficulté. Je m’y arrête pour prendre un en-cas mais surtout parce qu’un couple de grimpereaux des bois semble lancé dans une poursuite prénuptiale et qu’en plus au même moment j’ai aperçu un écureuil. Parce qu’ici les arbres ont énormément souffert de la sécheresse, la chance me sourit, un des deux grimpereaux se juchant sur un arbre très dénudé, je peux l’immortaliser très convenablement. A l’instant où je repars, l’écureuil réapparaît mais sa vitesse à s’éclipser dans les arbres est plus rapide que le déclencheur de mon appareil-photo. Je n’ai de lui qu’une photo partielle. De-ci-cela, des vestiges miniers surgissent du bois comme des fantômes de pierres définitivement oubliés.  De temps à autre, et en contrebas du sentier,  des fenêtres s’entrouvrent sur de vastes  pâturages où paissent des troupeaux de bovins.  Finalement, le sentier débouche sur un grand pré au milieu duquel trône un vieux four à griller le minerai.  C’est le lieu-dit les Coums ou l’Escoums, les deux noms semblant être encore utilisés de nos jours. Ma curiosité m’incitant à entrer dans le four, je me faufile tant bien que mal dans l’étroit ouvreau. Là, je suis vraiment surpris par son magnifique état de conservation.  En effet,  l’ intérieur tout en briques réfractaires que j’aperçois,  et que je photographie, est aussi bien conservé que son aspect extérieur métallique. Après la visite d’une ruine qui supportait le câble aérien filant vers Joncet, je rejoins la piste et la canal de Nyer. Ici se termine le plus gros de la déclivité. 2 vautours fauves qui sont posés sur la piste, s’envolent dans un puissant bruissement d’ailes et passent au-dessus de ma tête, occasion d’une belle frayeur. Je tente une photo au jugé et la chance et avec moi. Je m’arrête longuement d’abord parce que l’endroit est incroyablement beau et verdoyant mais aussi parce que la Nature y est présente et qu’il suffit de l’observer pour voir comment elle est belle : toujours des fleurs ; parfois inconnues ; encore des papillons mais aussi des oiseaux en belle quantité. Dans l’immédiat, ces derniers échapperont tous à mon désir de les immortaliser. Je repars et m’arrête presque aussitôt près d’une grande bâtisse en ruines mais cette fois-ci pour un vrai pique-nique. Il n’est que 11h mais je suis parti tôt et le p’tit déj est déjà bien loin. Assis sur de vieilles pierres de la bâtisse, je déjeune l’œil toujours aux aguets. C’est ainsi qu’un chevreuil sortant de l’épaisse forêt qui se trouve sur ma gauche aura l’honneur de figurer au bestiaire de cette journée. Mais m’étant levé,  il a noté ma présence et de lui aussi, je n’aurai qu’une seule photo. Je repars et quitte la piste par des balisages « circuit minier » ou peinturlurés de jaune toujours aussi parfaits. Le suite et la fin, toujours en descente, restent captivantes pour le naturaliste que je suis. Toutefois moins chargées en vestiges miniers intéressants,  le chemin devient automatiquement plus « roulant ». Seuls quelques bovins et équidés stoppent vraiment mes pas. Voilà presque 5h que j’ai démarré.  Il est 12h30 quand je retrouve les premières maisons d’Escaro bien décider à une longue visite puis à la découverte de son musée de la Mine et de la  mine à ciel ouvert. Si la visite du village n’est pas un problème en soit, le musée lui est fermé en ce 31 mai. Tout comme un couple qui est venu tout exprès et qui attend devant la porte, j’ai malheureusement un jour d’avance et je pourrais presque dire deux malchances : nous sommes un vendredi et le musée est ouvert les week-end et jours fériés et en plus nous sommes le 31 mai et il sera vraiment ouvert à partir du 1er juin m’annonce le site en regardant mon smartphone. Cette double malchance me sera confirmée par la secrétaire de mairie. En désespoir de cause, je continue ma longue visite du village puis décide de filer vers la mine à ciel ouvert du Pla de la Ganta.  J’emprunte un chemin qui y mène passant sous le parking où j’ai laissé ma voiture. Ce dernier descend vers le Correc del Clot de Llivia. Mais pas de chance une fois de plus. Après une centaine de mètres, mon pied droit pivotant sur une pierre, je suis quitte pour une petite entorse stoppant définitivement mon ardeur. Je ne verrais jamais cette mine de près et pas sa géologie non plus. Ah oui, j’allais oublié : j’ai trouvé une pierre blanche et noire qui m’a paru intéressante car sur l’instant j’ai pensé qu’il pouvait s’agir de « fluorine ». Vous la découvrirez à la fin de ma vidéo. L’application de reconnaissance et de comparaison Google Lens propose le plus souvent la Tourmaline comme minerai mais ce n’est qu’une suggestion et pas une certitude. J’ai quand même noté sur le Net que la « tourmaline » et la « fluorine » sont des minerais souvent liés sur le plan métamorphique. Je suis donc preneur si quelqu’un a une révélation concernant cette pierre. Ainsi se termine cette superbe balade.  Je l’ai enregistré dans mon GPS à partir du site VisuGPX pour une distance de 6,8km mais au regard de mes différentes divagations, j’ai dû accomplir un bon kilomètre de mieux et peut-être même un peu plus si je tiens compte de cette misérable fin claudicante. L’altitude la plus haute est située à 1.110m sur la piste juste après le lieu-dit l’Escoums quant au plus bas, il est au village d’Escaro lui-même à 872m, soit un modeste dénivelé de 238m. Carte IGN 2349ET Massif du Canigou top 25.

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Le Circuit "floristique " du Grès depuis Rouffiac-des-Corbières

Publié le par gibirando

Ce diaporama est agrémenté de diverses musiques composées par Bruno Coulais et tirées de la bande originale du film "Les Saisons". Dans l'ordre de passage, elles ont pour titre : "The Magic Wood", "La Part Sauvage du Monde", "Les Territoires inaccessibles", "La Chasse à Courre", "Le Temps et le Froid", "L'Exode", "Un Monde Disparaît", "La Ronde des Saisons", "Le Printemps", "Au Loin", "Le Survol", "La Toile", "Aquatiques", "La Forêt n'est plus" et "Armures".

Le Circuit "floristique " du Grès depuis Rouffiac-des-Corbières
Le Circuit "floristique " du Grès depuis Rouffiac-des-Corbières

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Quand il m’a fallu donner un nom à cette petite boucle pédestre de ma composition, c’est en observant le carte IGN que l’intitulé  « Circuit ‘floristique’ du Grès depuis Rouffiac-des-Corbières » est venu à moi comme une évidence. Alors certes, la géologie du secteur est constituée de grès (*) ; et je l’ai vérifiée ; mais cette vérification était-elle bien utile alors que ce proche secteur situé à l’aplomb nord du château de Peyrepertuse enregistre un lieu-dit Le Grès, une Serre du Grès, un ruisseau du Grès, un col du Grès et une bergerie du Grès ? Oui, elle l’était puisque la géologie la plus visible est quand même le calcaire. Voilà pour l’intitulé principal, mais sans doute serez-vous étonné par l’adjectif « floristique » ? En effet, si la géologie ne me laisse pas indifférent, et si la faune photographiable a été magnifiquement présente elle aussi, le but de cette randonnée était en priorité « floristique » c’est-à-dire tourné vers la flore. Dans ce secteur et à cette époque de l’année, je la soupçonnais « florilège », » floribonde » et « florissante », au sens de « nombreuse et « d’épanouie » ! Bingo si j’ose dire tant il y eut des fleurs diverses, variées et parfois même imprévues à recenser tout au long de ce parcours pas toujours bien fléché mais ô combien génial car toujours au plus près de la Nature. « Voilà déjà longtemps que ma fleur de l’âge a fané alors comme un triste constat que je n’accepte sans doute pas, je pars chercher des fleurs dans la force de mon âge déjà bien avancé ». Voilà désormais ma motivation à partir sur les chemins. Découvrir, observer, apprendre et toujours ce leitmotiv « de ne pas marcher idiot ! » quoi qu’il advienne. Il est 9h15 quand je range ma voiture sur un parking au centre de Rouffiac-des-Corbières, derrière un imposant lavoir. Le village paraît vide, seuls deux ouvriers perchés sur un échafaudage s’affairent contre une façade. Suivi par un chien sorti de nulle part, je démarre sans réfléchir car je connais le début du parcours pour l’avoir déjà emprunté lors d’une longue randonnée dont les objectifs principaux avaient été le château de Peyrepertuse et la Fontaine de la Jacquette au départ de Duilhac. C’était en octobre 2017. Le temps a passé depuis, pas trop bien passé parfois, et faire des distances de 14km est devenue compliqué , et ce d’autant que je sors d’une longue période d’inactivité pour cause d’un genou gauche trop récalcitrant et plus récemment encore d’un très méchant Covid. C’était il y a 15 jours seulement ! Mais l’envie de marcher et le désir de m’aérer sont là alors j’ai inventé ce circuit de 6 ou 7 km avec comme objectif premier de photographier un maximum de fleurs différentes ! En ce printemps plutôt pluvieux, je ne voyais pas de plus beau dessein et ce, d’autant que la journée était annoncée très clémente. Le chien m’a accompagné un peu puis il m’a abandonné. Je me retrouve seul et ça me convient. Après quelques jardins potagers, sur la gauche, un premier champ garni de fleurs sauvages m’oblige à aller voir de plus prés. Grandes marguerites, Trèfles étoilés et Sérapias sont les premières fleurs sauvages à être recenser. Photographiquement bien sûr. Ces premières fleurs attirent quantité de papillons mais ces derniers demandent plus de temps pour être immortaliser. Il va en être ainsi en ce début de parcours jusqu’à ce que le bitume disparaisse et laisse la place à un chemin terreux. Là, or mis deux chevaux qui viennent vers moi se faire cajoler et déguster quelques biscuits plus rien ne m’arrête dans un tourbillon floral. Seuls quelques papillons et passereaux chanteurs ont encore ce pouvoir. Parmi ces oiseaux, un couple de Huppes fasciées que j’entends chanter depuis un bon moment et pour lesquels je réussis avec bonheur à en photographier au moins un. Il est vrai qu’il est perché au sommet d’un grand pin.  Je dis avec « bonheur », tant ces oiseaux sont magnifiques. Puis dès lors qu’ils s’envolent, je reviens vers les fleurs. Il y en a tellement de différentes au bord du chemin que je ne sais plus où donner de la tête. J’en oublie sans doute. Les plus minuscules notamment que j’aperçois bien sûr mais pour lesquelles il faudrait que je m’installe par terre et que j’y passe un temps infini pour les photographier en macros. J’en fais parfois l’impasse. Cette folie s’estompe petit à petit dès lors que le chemin quitte la campagne au profit de la forêt. Un chemin en sous-bois prend le relais. Plus le bois devient touffu est plus les fleurs se font rares. Elles se résument désormais à 4 ou 5 espèces toujours les mêmes. Après avoir cheminé au pied du Sigle de La Rabazole, le chemin rétrécit et devient sentier au pied des Carbonnières. Ce tronçon devient plus monotone, même si dans le silence des sous-bois, plusieurs sangliers que je ne vois pas mais entends seulement me font sursauter. Plus loin, c’est un énorme essaim sauvage d’abeilles qui ralentit mes pas. Leur nid est carrément accroché à un chêne vert au bord du sentier. Si le bourdonnement qu’elles produisent est assez impressionnant, aucune abeille ne m’agresse sans doute sont-elles trop occupées à créer leur colonie.  Après plusieurs photos, je me vois contraint de m’éloigner de l’essaim car quelques-unes se montrent un peu belliqueuses mais sans jamais me piquer.  Dès lors que sur ma gauche, j’entends la rivière Verdouble, je sais que j’en ai fini avec cette partie très boisée. A hauteur d’un petit pont de pierres sur le Verdouble, je retrouve l’asphalte d’une route. Quelques panneaux relatifs aux trails Cathares survenus le week-end précédent sont encore là accrochés à une balustrade. Je suis d’autant bien informé que mon gendre à participer aux 52km, c’est-à-dire au trail des Seigneurs au départ de Cucugnan. 11 heures à courir le gaillard m’a dit ma fille !  Je m’arrête là sur le pont pour manger un peu. Un peu de sandwich puis 2 tranches de cakes aux fruits confits. En contrebas, quelques petits poissons cabotent lentement dans la rivière. Sans doute des chevesnes. Quelques petits morceaux du pain, de thon ou de cake que je jette dans le courant ne semblent pas les intéresser. Dans les arbres, un couple de mésanges semble s’être lancé dans une chevauchée poursuite où l’accouplement paraît être le but final.  Cette course prénuptiale étant entrecoupée de pauses, je réussis quelques jolies photos. Je redémarre sachant que je vais peut-être affronter la partie la plus délicate de la boucle que j’ai prévue. En effet, au niveau de la Bergerie du Grès, je compte sur un chemin en pointillés noirs sur la carte IGN pour rejoindre Rouffiac. Les fameux « chemins noirs », chers à l’écrivain aventurier Sylvain Tesson. Finalement et malgré mon insistance, je ne vais pas trouver le bon sentier. Autour d’une pelouse arborée tout est embroussaillé. Il y a bien en contrebas de la propriété le ruisseau du Grès mais lui aussi paraît impraticable car les broussailles l'envahissent.   Respectueux de la propriété privée, je me vois contraint à chercher une autre voie. Au pire, ça sera la route D.14 si je ne peux pas faire autrement. Je reprends la route initiale sur 100m environ et là j’aperçois sur la droite un sentier filant vers un poste de chasse. Je laisse un puits puis le poste de chasse sur ma droite et l’étroit sentier se poursuit dans une garrigue très verdoyante clairsemée de divers boqueteaux buissonneux. Là, aussi étonné que moi, j’y surprends un beau sanglier solitaire. Une seule photo et il détale. Qu’elle chance il a eu le bougre que je ne sois qu’un chasseur d’images !  Bien que zigzaguant au milieu de ces buissons, je continue à avancer et ça m’encourage. Je reprends mon inventaire floral. Je fais seulement attention à ne pas me frotter aux genêts épineux et autres buissons plutôt hauts car je crains soit de me piquer soit d’attraper des tiques. Au cours de mon cheminement, le bruit des voitures et des motos qui passent tout près sur la D.14 me rassure. Je la considère comme un éventuel échappatoire au cas, je ne pourrais plus avancer là où je suis. Plusieurs casots ruinés envahis par la végétation m’encouragent aussi car ils sont la preuve que ce secteur rural a été jadis occupé par des hommes, ce qui explique probablement que la garrigue ne s’est pas pleinement réinstallée. Au-dessus d’une vieille étable, quelques arbres où chantent divers passereaux m’incitent à m’arrêter plus longuement pour tenter de les photographier. Je sors mes différents appeaux et il ne me faut que 10 minutes pour immortaliser le premier. Un joli serin-cini bien jaune. Puis c’est autour d’une alouette lulu à être immortaliser. En 45 minutes, pendant laquelle j’ai grignoté fruits secs et biscuits, plusieurs autres oiseaux sont venus mais une seule mésange est entrée dans la carte mémoire de mon appareil-photo. Je repars jusqu’à une ruine plus imposante que je vois au loin légèrement sur ma droite. Sur mon bout de carte IGN, le nom d’un lieu-dit « Les Birats » est mentionné mais j’ignore si c’est bien là. Au regard du temps qui a passé, car il est presque 13 heures,  je m'assieds sur une citerne pour terminer mon sandwich et ce, toujours dans la crainte d’attraper des tiques. Dans la ruine, il y a des orchidées que l’on appelle « Orchis homme pendu » à cause de leurs fleurs ressemblant à un petit bonhomme et à leurs labelles à des membres pendants.  Une fauvette peu craintive s'approche de la ruine et  je réussis à la photographier de très près. A-elle son nid dans la ruine ? Probablement. Puis je me remets en route sur un large chemin herbeux en longeant une clôture. Il m’amène direct vers un très long layon où plusieurs poteaux électriques ont été installés.  Le layon descend la colline puis la remonte sur l’autre versant coupant en deux la Serre du Grès, elle-même coupée transversalement par le ruisseau éponyme. Je reconnais immédiatement ce layon, car avant de venir, je l’ai bien remarqué sur la carte aérienne de Géoportail. Plusieurs empreintes de chaussures sur la glaise m’indiquent que ce layon est pratiqué comme chemin. Je me mets à le descendre sans trop de problème mais avec la prudence que le terrain glaiseux exige. Là, de nombreuses fleurs nouvelles non encore aperçues m’arrêtent constamment. Les fleurs, plus quelques papillons nouveaux, deux oiseaux sur les fils électriques, une cabane de berger, je mets presque une heure pour cheminer ce layon. Il est vrai qu’en ayant observé la vue aérienne, je sais qu’une fois atteint le sommet du layon, le plus dur est derrière moi. Je peux me permettre de flâner. Un fois le sommet atteint, une bifurcation se présente devant moi. Je fais le choix opportun de partir à gauche car j’ai l’intime conviction que ce chemin va m’amener au col de Grès. A ce col, la suite est assez simple et de surcroit la fin du circuit étant enregistrée dans mon GPS, ma flânerie peut continuer. Un fois encore, elle est de rigueur jusqu’à Rouffiac. Encore quelques fleurs, d’autres papillons puis dans les ruelles du village, des hirondelles des fenêtres qui s’affairent dans des ornières boueuses afin de construire leur nid. Tout de cette Nature que j’aime est prétexte à m’arrêter. La visite de village clôture cette merveilleuse journée de marche. Et tout ça sous la surveillance ombreuse de la « citadelle du vertige », à savoir l’incroyable et grandiose château de Peyrepertuse.  Je ne sais pas si vous vous lancerez dans cette modeste balade mais personnellement j’y ai pris beaucoup de plaisir, et ce d’autant que tous mes objectifs ont été complétement comblés : recenser et photographier des fleurs, marcher et m’aérer dans la Nature que je n’ai eu de cesse d’observer.  Oui, je peux dire que je suis gré d’avoir accompli ce circuit « floristique » du Grès. Telle qu’expliquée ici et selon le tracé sur carte IGN joint à ce récit, j’estime la distance réalisée à environ 7km. Je l'avoue, je ne l'ai pas mesurée. Carte IGN 2447OT Tuchan – Massif des Corbières top 25.

 

Le Grès :  Comme expliqué dans mon récit, le nom propre « Grès », donnée à ma balade, est venu à moi comme une évidence et ce parce que sur la carte IGN plusieurs lieux-dits où j’ai marché portaient ce nom : Serre, col, zone topographique, bergerie, ruisseau. Mais ces appellations ne sont pas tombées des nues et le grès, nom commun d’une roche en est grandement à l’origine car dans le passé des mines de grès étaient présentes dans ce secteur de Rouffiac en particulier et de l’Aude en général. Alors ce grès, c’est quoi au juste ?    « Le grès est une roche sédimentaire détritique, issue de l’agrégation de grains de taille majoritairement sableuse (0,063 mm à 2 mm) et consolidé lors de la diagenèse. Les grains qui constituent le grès sont généralement issus de l'érosion de roches préexistantes, qui déterminent en grande partie sa composition, principalement constituée de quartz et feldspath. Selon le degré de cimentation et sa composition, il peut former une roche très friable ou cohérente. Le grès se rencontre dans une grande variété de milieux de dépôt, depuis le domaine continental (rivière, plage) jusqu'au domaine marin (turbidites). Son équivalent non consolidé est généralement appelé sable.», voilà comment Wikipédia nous présente cette roche utilisait comme matériau de construction depuis la nuit des temps. On l’appelle aussi « molasse ». Ici, dans l’Aude, qu’on l’appelle « Grès de Carcassonne » ou bien « Grès d’Alet », ce matériau a toujours été à l’honneur, les plus beaux exemples étant la cité médiévale de Carcassonne avec ses célèbres remparts et sa magnifique basilique Saint-Nazaire-et-Saint-Celse mais aussi les abbayes Sainte-Marie de Lagrasse ou de Fontfroide. Cette courte liste n’est pas exhaustive car on pourrait citer des centaines de monuments ainsi élever avec du grès. Quant à la plupart des communes, toutes ont leurs propres patrimoines construits en grès : habitations, églises, mairies, ponts, oratoires, fontaines, lavoirs, puits, fours à pain, moulins et leurs meules, cheminées, pavages, la liste est aussi longue que les possibilités du grès….car la pierre peut être tendre, moyenne ou dure s’adaptant ainsi à de nombreux usages, et conférant de ce fait une remarquable unité à l’architecture d’un lieu. Concassé, le grès est aussi utilisé dans des structures routières.  Sa capacité à être facilement taillé et sa résistance au gel ont permis aussi la création de nombreuses œuvres d’art de par le monde. Quant à la nuit des temps, en France et ailleurs,  les exemples d’abris sous roche taillés dans des falaises de grès ou bien de dolmens et autres menhirs élevés avec des blocs de grès sont légions y compris dans l’Aude : dolmen de Trillol également appelé Cabane des Maures à Rouffiac-des-Corbières, menhir de Counezeil appelé aussi menhir de Paza, lui aussi situé à Rouffiac-des-Corbières, dolmen de la Madeleine d'Albesse  à Monze, allée couverte de Saint Eugène à Laure-Minervois, dolmens de Bize-Minervois mais on pourrait en citer bien d’ autres. De plus, les formations rocheuses constituées principalement de grès permettent généralement la percolation de l'eau et sont suffisamment poreuses pour stocker de grandes quantités, ce qui en fait des aquifères précieux (source site https://www.futura-sciences.com/). Dans le secteur de Rouffiac-des-Corbières et dans la commune même, plusieurs forages ont été réalisés offrant ici à plusieurs communes une ressource en eau quasiment inépuisable. Ici à Rouffiac-des-Corbières, un forage profond de 110m a recoupé des venues d’eau estimées à 50 m3/h dans les grès fracturés du Turonien (source Calcaires, grès et marnes crétacés et paléocènes du synclinal de Couiza et des synclinaux de Rennes les Bains, Sougraigne, Fourtou, Soulatgé et des anticlinaux de Puivert – Cardou et de Fontaine Salée/Agence de l’eau/BRGM). Sans entrer dans des détails « géologiquement » trop complexes, mes lectures (car je ne suis qu’amateur captivé !) m’ont appris qu’ici à Rouffiac, les grès étaient des grès deltaïques carbonatés supérieurs ou inferieurs du Turonien. Pour une compréhension minimale ; il est donc indispensable de traduire chaque mot :

 

Deltaïque: Le grès formé dans les environnements deltaïques (en rapport avec un delta, soit un type d'embouchure fluviale caractérisé par un fort alluvionnement)  est appelé grès deltaïque. Ces roches ont généralement une texture mal triée et contiennent un mélange de tailles de grains de sédiments, notamment du sable, du limon et de l'argile.

Roche carbonatée : Les roches carbonatées sont des roches sédimentaires résultant de la compaction de sédiments carbonatés et composés d'au moins 50 % de carbonates. Il s'agit essentiellement de la calcite et de la dolomite.

Les qualificatifs inférieur, moyen ou supérieur sont en géologie un moyen de découper une époque et de la définir plus précisément. Exemple : jurassique inférieur.

Turonien : Le Turonien est le deuxième étage stratigraphique du Crétacé supérieur. On le situe entre -93,9 et -89,8 ± 0,3 Ma (million d’années)  après le Cénomanien et avant le Coniacien. Ces derniers constituant d’autres étages géologiques.

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Le Circuit "Les mots du vignoble" au départ de Fourques.

Publié le par gibirando

Ce diaporama est agrémenté de 5 chansons en hommage au chanteur Christophe décédé du Covid-19 en avril 2020. Elles ont pour titre : "La Petite Fille du Soleil" (Didier Barbelivien), "Succès fou", "Les Mots Bleus" (Jean-Michel Jarre), "Aline" et "La Dolce Vita" (Jean-Michel Jarre). 

Le Circuit "Les mots du vignoble" au départ de Fourques.

Le Circuit "Les mots du vignoble" au départ de Fourques.

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Avec ce circuit des « Mots du vignoble », c’est la troisième randonnée que je vous propose au départ de Fourques, c’est dire si la commune des Aspres a fait des efforts dans ce domaine pour faire connaître sa jolie cité et son terroir vinicole remarquable.  Les deux premières avaient pour nom « Le Sentiers des Histoires » et « Les chemins d’Adrienne ». Notons d’ailleurs que le départ de notre balade du jour est identique aux « Chemins d’Adrienne » avec un départ Carrer Font del Terrer jusqu’à quitter la Ribera del Llauro, rivière sablo-caillouteuse que l’on chemine aisément mais à éviter aux périodes excessivement pluvieuses. Cette rue Font del Terrer, plus loin écrite Fount del Tarré est à prendre près de la mairie où il faut emprunter la porte de l’ancien château puis tourner à droite. Vous y tomberez dessus.  Au sortir du ruisseau del Llauro, le tracé des« Chemins d’Adrienne » part à gauche et le nôtre continue tout droit jusqu’à atteindre la D.615 qu’il faut traverser. Notons qu’entre les deux, il faut traverser la rivière Réart. Sur la D.615, petit moment de solitude à l’instant de cette traversée. Absence de balisage ? Panonceau directionnel disparu ? Par bonheur, le tracé enregistré dans mon GPS est là pour nous garantir la suite. Cette dernière longe un vignoble en direction d’une modeste colline argilo-sableuse qu’il faut gravir. On retrouve le balisage jaune bien présent propre à ce P.R. Paysages proches ou lointains, fleurs, oiseaux et papillons sont les principaux clichés que j’enregistre dans mon appareil-photo en prévision du reportage vidéo que j’ai prévu de réaliser. Il en sera ainsi tout au long du parcours avec des photos quasiment inédites comme celle d’un hérisson et d’un oiseau que j’ai rarement vu (une seule fois à Urbanya) à savoir un Gros-bec casse-noyaux. De plus, une superbe Perdrix rouge a échappé à ma sagacité photographique. Côté fleurs, j’aurais aussi de jolies surprises avec une Sauge clandestine, un Ophrys jaune et un Muflier de champs, là aussi rarement observées. A part ça, le parcours est jalonné de 9 pupitres dont les mots et leurs  thèmes n’ont pas été puisés dans le lexique viticole comme on aurait pu l’imaginer. Le panneau de départ nous les présente comme faisant partie « du paysage fourcatin et comme des clés expliquant ce paysage agricole riche de la culture de la vigne et de son Histoire » : Font del Terrer, belvédère, casot, boussole, moulin (del Xandres), chapelle (Saint-Vincent), cave coopérative, voilà les « fameux » mots. On regrettera que la randonnée étant ancienne, la plupart de ces pupitres aient souffert du soleil et des intempéries, certains devenant quasiment illisibles (Le Belvédère,  Le Casot) et d’autres carrément absents (Le Lavoir). Une réfection de ces pupitres seraient donc une excellente initiative, et ce afin de redonner un intérêt primordial à cette jolie boucle pédestre. En conclusion, cette courte randonnée reste agréable car elle est très facile même s’il est sans doute préférable de la faire au printemps ou en automne et ce, afin d’éviter les périodes les plus caniculaires. Je rappelle aussi que le tracé empruntant certaines rivières et ruisseaux, il est fortement déconseillé de l’accomplir dans le cas d’épisodes pluvieux du style « cévenol ». Comme de très nombreux villages de notre beau département, l’Histoire de Fourques mérite qu’on s’y attarde et ce d’autant que son patrimoine est encore souvent là.  Même s’il est parfois ruiné, ce patrimoine nous parle encore et entendre tous « ces mots » nous rappelle qu’ils sont la mémoire de notre pays. Ne pas devenir amnésiques de notre Histoire millénaire est la seule façon de continuer à exister au sein d’une planète où tout a tendance à se dissoudre dans un désordre consumériste mondialisé. Plusieurs sites Internet évoque Fourques et son Histoire (*). Je n’ai pas enregistré de chiffres mais cette randonnée est donnée pour une distance de 8km et un dénivelé de 100m. Le tracé que j’avais réussi à enregistrer était long de 8,3km exactement. Carte I.G.N 2449 OT Céret – Amélie-les-Bains – Palalda – Vallée du Tech Top 25.

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Les Tours à signaux et la carrière de marbre de Badabanys depuis Villefranche-de-Conflent.

Publié le par gibirando

Ce diaporama est agrémenté  de la superbe voix du chanteur italo-brésilien Luke Silva dans 4 chansons en duo. Elles ont pour titre : "I Have Nothing" avec la chanteuse Serka"Skyfall" avec la chanteuse Leire"You Are The Reason" avec la chanteuse Elisa Astrid"Someone Like You" avec le chanteur Sungjoon

Les Tours à signaux et la carrière de marbre de Badabanys depuis Villefranche-de-Conflent.

Les Tours à signaux et la carrière de marbre de Badabanys depuis Villefranche-de-Conflent.

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Quand j’ai décidé de cette randonnée consistant à monter vers « Les Tours de Badabanys depuis Villefranche-de-Conflent », je savais déjà ce qui m’attendait. En effet, lors d’une longue randonnée intitulée « Le Circuit des Minerais », j’avais déjà eu l’occasion de découvrir ces lieux amplement ruinés. Comme le dit si bien l’excellent site Internet consacré à l’Histoire des Pyrénées-Orientales : « Mentionnées dès 1081 et détruites après 1659 sur ordre de Vauban, les tours de Badabanys ne présentent plus aujourd'hui que leurs soubassements. Celui de la "Tour grosse", de dimensions imposantes, est fortement taluté. On distingue les vestiges de la chemise annulaire et du fossé. A la base de la tour, la citerne a contribué à l'appellation erronée de "Citerne de Vauban" que l'on donne à ces ruines, en concurrence avec celle, totalement fantaisiste, de "Camp romain". Un peu plus bas au Nord-Est, la "petite tour", également ruinée, a tiré parti du relief pour être protégée par un profond fossé. En 1346, Pierre IV d'Aragon, qui réorganise le fonctionnement de la grande tour (Elément essentiel à grand rayon d'action) ordonne la mise hors service de la petite tour ( Desserte locale de Villefranche en fond de vallée ) et en fait murer la porte. Le mot "Badabanys" est formé de "Bada" qui signifie "Guet" ou "vigie" et "Banys", "les bains", pour une référence à Vernet-les-Bains. Ces tours étaient donc vues comme les tours de surveillance des bains.». Voilà donc pour l’Histoire résumée et la toponymie de ce lieu où ne subsiste de ces tours à signaux que quelques murets fortement arasés voire carrément avachis et d’anciennes citernes dont seule celle de la grande tour est encore opérationnelle paraît-il. Pour en savoir un peu plus de ces deux tours, il suffit de suivre le lien suivant : https://inventaire.patrimoines.laregion.fr/dossier/IA66003717

Alors certes, il est intéressant de les visiter après en avoir appris l’Histoire mais d’autres attraits sont présents lors de cette randonnée que nous démarrons du lieu-dit Le Faubourg où nous avons trouvé une place pour ranger notre voiture. Il est à peine 10h40 quand nous traversons le pont Saint-André car c’est de l’autre côté de la N.116 que se trouve le panonceau de départ : « Corneilla-de-Conflent-Vernet-les-Bains ». En premier lieu, la longue montée en lacets offre des vues très captivantes. On y aperçoit de belles vues plongeantes sur la cité fortifiée de Villefranche-de-Conflent, mais  aussi vers le fort Libéria, vers Notre-Dame-de-Vie et une fois bien plus haut vers la chapelle Saint-Etienne de Campilles. Autant de sites historiques découverts lors d’autres balades. Une fois le plateau de Badabanys atteint, d’autres vues s’entrouvrent donc celle vers le pic du Canigou tout proche reste le clou du spectacle. Surtout s’il est enneigé. Ce jour-là disons qu’il était saupoudré. Côté Canalettes et vallée du Cady, le panorama vers le plateau d’Ambouilla n’est pas mal non plus. Personnellement, il me ramène à plusieurs superbes randonnées dont celle évoquée en exergue consistant à cheminer le long « Circuit des Minerais ». Puis enfin, comme nous l’avons fait ici, on peut partir découvrir l’ancienne carrière de marbre. Divers noms lui ont été attribués : carrière des Canalettes, de Badabanys voire de Corneilla-de-Conflent ou de la Provençale,  nom de la société l’ayant exploitée quelques années.  Elle est de nos jours abandonnée mais facilement accessible depuis les Tours de Badabanys par divers sentiers. On y aperçoit clairement deux niveaux d’extraction. Il semblerait que la qualité du marbre rouge cristallisé de blanc très fracturé n’ait pas été à la hauteur des espérances et ce d’autant que la couleur du minerai n’est pas homogène car on y trouve des calcaires jaunâtres ou gris-bleu. Cette carrière aurait donc servi presque essentiellement et temporairement à en extraire des granulats et des petits blocs servant à des parements. (sources personnelles Emmanuel Custodero). Sa visite permet de la découvrir sous des angles multiples puisque divers chemins et sentiers l’entourent dans sa globalité. Ainsi se termine les découvertes et il est temps soit d’aller pique-niquer comme nous l’avons fait nous-mêmes soit d’amorcer le retour par le même sentier en lacets. Il est mentionné dans les textes que ce chemin muletier d’une longueur de 1.600 m pour 1 m de large était qualifié de « stratégique » par le génie de sentiers et déclaré d’utilité publique par décret du 6 février 1886 (source inventaire.patrimoines.laregion.fr) . Si notre pique-nique s’est magnifiquement déroulé sur le ciment de la grande citerne Vauban, à l’instant de quitter les lieux, l’hélicoptère de la Sécurité Civile survolant le sentier de Notre-Dame de Vie nous a ramené à de bien pénibles souvenirs. Nous étions aux premières loges de ce sauvetage hélitreuillé en direct.  L’hélitreuillage d’une randonneuse nous a rappelé ceux que Dany et moi avions vécu lors de ce fameux « Cauchemar pour trois étoiles », aux Tres Estelles en 2004. Finalement, nous apprendrons sur l’Indépendant du lendemain qu’il ne s’agissait que d’un malaise vagal souvent plus spectaculaire et donc inquiétant que dangereux (*). J'ose espérer que ce fut le cas.  Ainsi, après cette scène peu réjouissante, le retour vers Villefranche-de-Conflent fut un peu moins agréable que la montée. J’en ai profité pour mettre mon appareil-photo à contribution pour recenser une faune le plus souvent aux abonnés absents et une flore surtout présente le long du canal d’irrigation de Bohère. Ainsi se termina cette courte balade dont seule la déclivité de 342m pourrait freiner ceux qui n’aiment pas les ascensions surtout si elles sont tourmentées. Comme expliquée ici, la distance parcourue a été de 6,5km environ incluant la visite des deux tours, la carrière de marbre et un bout du canal de Bohère. Les montées cumulées enregistrées ont été de 726m. Le point culminant enregistré à 790m est proche de celui figurant sur la carte IGN près de la Tour grosse à 793m. Carte IGN 2349ET Massif du Canigou top 25.

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