Eklablog Tous les blogs Top blogs Films, TV & Vidéos Tous les blogs Films, TV & Vidéos
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
MENU

Le Canal Paul Riquet, la Soulsoure et le Sentier de découverte de La Sagnette à Saint-Hippolyte (66)

Publié le par gibirando

Ce diaporama est agrémenté de 3 musiques interprétées par le violoncelliste croate Stjepan Hauser. Elles ont pour titre : "Kiss The Rain" du compositeur Yiruma avec le London Symphony Orchestra, "Vocalise"  du compositeur Rachmaninov avec Les Solistes de Zagreb, "Emmanuel" du compositeur Michel Colombier avec le London Symphony Orchestra.

Le Canal Paul Riquet, la Soulsoure et le Sentier de découverte de La Sagnette à Saint-Hippolyte (66)
Le Canal Paul Riquet, la Soulsoure et le Sentier de découverte de La Sagnette à Saint-Hippolyte (66)

--------------------------------------------------------------

Marcher tout au long du « Canal Paul Riquet à Saint-Hippolyte-de-la Salanque (*) » n’est pas vraiment un randonnée mais plutôt une agréable promenade. Avec ses 3,7km depuis le départ près de la ville jusqu’à l’étang de Salses-Leucate puis un retour, il vous faudra environ une heure, peut-être moins, même en flânant. Du coup, vous pourrez compléter cette balade soit en partant à gauche vers le sentier de découverte de la Sagnette, avec sa table d’orientation et son poste d’observation ou bien à droite vers la Soulsoure, petite zone humide en lien avec l’étang. Oui, ici il y a de quoi faire pour les amoureux de la Nature. D’ailleurs, en février 2017, n’avais-je pas déjà présenté sur mon blog une « Boucle de la Soulsoure depuis Saint-Hippolyte-de-la Salanque » bien plus longue permettant de découvrir tout cela, mais aussi une « barraca » traditionnelle construite en roseaux, le ponton construit par le célèbre ingénieur Latécoère et ayant servi de base pour les nombreux hydravions qu’il avait imaginés et bien évidemment ce secteur agricole de La Salanque dont le maraichage et les vergers sont des traditions bien ancrées ? 8 ans plus tard, cette petite promenade commencée en début d’après-midi nous a suffi. Elle est donc une simple idée pour se dégourdir un peu les jambes sans autre objectif que de le faire au plus près de la Nature, si vous avez un tant soit peu un bel esprit de curiosité. C’est mon cas. Car ici, flore et faune sont en général bien présentes et cela en toutes saisons, même si le printemps est sans doute la plus propice en ce qui concerne les fleurs et les oiseaux. 280 espèces différentes de volatiles  fréquentent le secteur nous dit un site Internet dédié tout spécialement à cette zone. Quand on sait que 400 espèces sont visibles en France et qu’un peu plus de 300 se reproduisent, on note immédiatement la valeur bien significative de ce ratio. Quant aux poissons, ils ne sont pas absents puisque le nombre d’espèces dans l’étang est assez conséquent (mulet, loup, anguille, bogue, sar, gambusie, gobie, hippocampe, rouget, blennie, roussette, sole, daurade) mais se sont principalement les mulets (ou muges) qui n’hésitent pas à entrer dans le canal. J’en ai toujours vu et ce, à chacune de mes visites. On les aperçoit serrés en bancs plus ou moins importants, toujours affolés quand ils constatent notre présence. Quant à la botanique, elle n’est pas absente loin de là, même si personnellement c’est surtout les plantes fleuries qui attirent l’objectif de mon appareil-photo.  L'étang présentant une très belle diversité d'habitats naturels (roselières, dunes, sansouïres, prés salés, agouilles, sables minéraux ou coquilliers, etc…) des espèces végétales remarquables y sont constamment présentes et donc observées. Depuis quelques années, ces zones ont vu arriver de nouvelles espèces venues d’ailleurs qui s’y complaisent et s’y implantent avec un aspect plus ou moins agressif et envahissant. Voilà ce que l’on peut dire de cette promenade au canal Paul Riquet dont vous pourrez lire l’histoire à peu près complète en annexe de mon récit de « La Boucle de la Soulsoure depuis Saint-Hippolyte-de-la Salanque »(*). Sachez que le  diaporama joint à mon reportage présente 3 sorties à des saisons différentes (hiver, automne, début de l’été) mais présente aussi, outre le canal, le Sentier de découverte de La Sagnette et un petit bout de la Soulsoure. Carte IGN 2548 OT Perpignan – Plages du Roussillon Top 25.

(*) ne pas s’offusquer si j’ai rajouté « de la Salanque » au nom de la commune. C’est simplement pour faire le distinguo entre notre Saint-Hippolyte situé dans nos belles Pyrénées-Orientales et tous les autres que l’on trouve un peu partout en France.

Partager cet article
Repost0

La News : La Boucle "floristique" autour des carrières de Baixas.

Publié le par gibirando

La News vous donne un bref aperçu de la prochaine randonnée qui paraîtra dans la page d'accueil :

La News : La Boucle "floristique" autour des carrières de Baixas.

La News :  La Boucle "floristique" autour des carrières de Baixas.
La News :  La Boucle "floristique" autour des carrières de Baixas.

Pour agrandir les photos cliquez dessus.

En ce 16 avril 2025, après des jours de météos maussades et des pluies à répétition mais bienvenues dans nos belles mais sèches Pyrénées-Orientales, un magnifique soleil illumine un grand ciel bleu. Avec une brise légère, aucun nuage à l’horizon et il ne m’en faut pas plus pour me lancer dans cette petite randonnée de reprise que je remets depuis bien trop longtemps. A Baixas, je viens de garer ma voiture dans le superbe lotissement de l’Allée de la Part des Anges et j’ai bien l’intention d’effectuer cette courte balade que j’intitule en toute logique « La Boucle floristique autour des carrières de Baixas ». Sur la carte IGN, les carrières  ont pour nom « Les Espereres », « Papalauca » ou encore « El Fornàs ».  Si toute comme moi, votre curiosité a peu de limites et que vous souhaitez les voir, il vous faudra quelques audaces et passé outre des interdictions pour apercevoir un bout de ces immenses cicatrices présentes ou passées. Enfin, elles ne sont pas vraiment un objectif et rien ne vous obligera à ces bravades défendues.  Il est déjà 10h30 quand je me mets en route .....je reviens au plus vite...... A bientôt ami(e)s blogueuses et blogueurs.....

 

 

Partager cet article
Repost0

Vers quel avenir pour l'éducation ?

Publié le par gibirando

Vers quel avenir pour l'éducation ?

--------------------------------------------------------

Lors de mon parcours scolaire, et aux grands regrets de mes parents, je n’ai jamais fait les efforts que j’aurais dû faire et qu’ils escomptaient de ma part. Pourtant, ce n’est pas faute d’avoir essayé de me motiver, surtout ma mère qui était constamment derrière moi pour me pousser à faire mes devoirs et qui m’a longtemps aidé au maximum dans mes études primaires puis de son mieux dans les secondaires. Oui, je pouvais compter sur son soutien constant ! Mon père, lui, à la vision de mes bulletins, me distribuait quelques fessées, me criait dessus et trouvait toujours des punitions dont il savait qu’elles me feraient mal. Me priver de football par exemple. Sur mes bulletins, c’était constamment « peux mieux faire », « ne fait pas les efforts suffisants », « a d’évidentes possibilités mais est trop bavard et dissipé », etc…etc… Cette liste pourrait être allongée de bien d’autres reproches, toujours dans le même sens négatif mais souvent justifiés. Alors si tout cela est vrai, je n’ai jamais remis en cause le système éducatif qui m’était proposé. Finalement, je ne le rejetais pas et à bien y réfléchir à postériori, ça signifiait qu’il était plutôt pas mal et enseigné par des formateurs plutôt compétents. Dans une liste de matières qui nous étaient proposées, j’effectuais mes choix entre celles que j’aimais bien et celles que je trouvais rébarbatives. Si je veux faire court, il y  avait d’un côté l’Histoire de France, la géographie, les sciences naturelles et le sport qui me plaisaient, et de l’autre le français, les mathématiques et l’anglais qui me rebutaient. Si le plus souvent, cette fracture entre disciplines était manifeste, elle s’accentuait au gré des personnes qui étaient chargées de mon éducation scolaire. Certaines savaient aiguiser mon attention et d’autres moins, car parmi tous mes défauts, c’était surtout l’insouciance et la distraction qui prévalaient. C’était donc surtout moi le problème, pas les instituteurs, pas les profs. A postériori,  en regardant mon parcours professionnel, que je peux résumer en « techniques informatiques et de gestion », quelles graves erreurs j’avais commises en ne faisant pas des efforts sur des matières qui allaient pourtant devenir essentielles dans mes différents emplois. 16 au total toujours dans l’informatique, la gestion, la comptabilité, les finances et les ressources humaines. Par bonheur, j’eus un jour un déclic, suffisamment jeune (18/19 ans) et finalement je n’ai jamais eu à me plaindre de l’éducation globale (parentale et scolaire) qui m’avait été donnée dès mon plus jeune âge. Je n’avais pas eu la motivation que l’on dit essentielle pour réussir, je n’avais pas fait les efforts escomptés par tous, mais ils avaient été suffisants pour entreprendre une nouvelle formation autodidacte, réussir ma vie professionnelle, ce qui tend à prouver une fois encore que l’apprentissage éducatif qui m’avait été légué initialement avait été excellent. Sans doute, vous demanderez-vous pourquoi je raconte ma vie ?  Tout simplement à titre comparatif, parce qu’il y a quelques jours, je lisais un article sur le site du magazine « ça m’intéresse.fr ». Il y était question d’un classement des pays les mieux éduqués de la planète. Or, si le sujet m’a intéressé au plus haut point, il m’a bougrement alarmé quant aux résultats français. Il m’a inquiété car le niveau de l’éducation présente aura à n’en pas douter des conséquences sur le futur et donc le devenir du pays que j’aime. Voilà ce que j’ai pu y lire : « La France se situe à la 23e place du classement PISA 2022, avec des performances jugées parmi les plus faibles jamais mesurées pour le pays. En mathématiques, la France est 22e, en compréhension de l’écrit 24e et en sciences 22e sur les 38 pays de l’OCDE. Ces résultats traduisent une baisse historique des compétences des élèves, particulièrement en mathématiques, où la chute depuis 2018 est jugée sans précédent par l’OCDE . Plusieurs facteurs expliquent cette situation : un poids encore très fort des inégalités sociales dans la réussite scolaire, une baisse de l’attractivité du métier d’enseignant, un manque de soutien aux professeurs et aux élèves, et une implication parentale en diminution. Si la crise du Covid a contribué à aggraver la situation, l’OCDE précise que la baisse des performances françaises est une tendance amorcée depuis une dizaine d’années. »

Si ces derniers chiffres datent de 2022, la tendance continue à être mauvaise pour la France. 

Alors je ne sais pas si la célèbre citation est vraie « Les chiffres sont comme les gens. Si on les torture assez, on peut leur faire dire n'importe quoi » (Didier Hallépée), un autre élément m’inquiète bigrement quant à l’avenir de l’éducation : c’est celui de savoir que de nombreux élèves utilisent désormais des sites « d’intelligence artificielle » pour faire leurs devoirs. Si j’avais eu cette possibilité de mon temps, aurais-je eu la même culture générale et la même réussite professionnelle ? Je ne le pense pas ! Dans ce monde en perpétuelles mutations, pour éduquer, pour être éduquer, l’humain et l’effort personnel ne seront jamais remplacés par la meilleure et la plus puissante des machines ! Paroles d’un ex-informaticien expérimenté !

 

Partager cet article
Repost0

Le Circuit de Pufféré et des Bruères depuis Saint-Martin-de-Fenouillet.

Publié le par gibirando

Ce diaporama est agrémenté de 2 "standards" du jazz que sont "Beautiful Love (Wayne King)" et "Windows (Chick Corea)". Ils sont interprétés ici par le trio de jazz coréen "Jazzholic" avec la participation de Young Sun Jung, Jin Wood Park, Joon Young Heo et Eun Hee Kim.  

Le Circuit de Pufféré et des Bruères depuis Saint-Martin-de-Fenouillet.
Le Circuit de Pufféré et des Bruères depuis Saint-Martin-de-Fenouillet.

Pour agrandir les photos, cliquez dessus.

-------------------------------------------------------------

Quand nous nous sommes lancés dans cette balade pédestre que j’ai intitulée « La Boucle de Pufféré et des Bruères depuis St-Martin-de-Fenouillet », nous étions le 9 février et c’était la vraie première randonnée de l’année 2025. A vrai dire, ce matin-là, alors que Dany avait envie d’aller marcher, j’avais beaucoup improvisé. Nous partions presque sur un coup de tête et sans trop de préparation et donc pas mal dans l’inconnu quant aux sentiers et chemins que nous devions emprunter. J’avais à peine eu le temps de regarder la carte IGN et une vue aérienne sur Géoportail et enregistré un tracé dans mon GPS. Si je connaissais quelques petits bouts de ce parcours (*) car j’étais venu plusieurs fois dans ce secteur, ma crainte était que l’on soit confronté à une ou plusieurs propriétés privées totalement clôturées. Il n’en fut rien, même si du côté des Bruères, nous avons traversé une zone de pâturage avec une excessive prudence tant de nombreux bovins étaient présents au bord du chemin et à proximité d’une imposante ferme. Il est vrai que nous étions passés outre une interdiction « sauf ayants droit » toujours très contradictoire quand il s’agit de randonneurs et ce d’autant qu’un autre panneau contigu au premier n’évoquait qu’une voie DFCI (Défense des Forêts contre les incendies) et le cas d’une interdiction  de « circulation générale » mais sans doute à l’aide de véhicules.  Une fois encore, les randonneurs avaient été oubliés et nous ne savions que faire. Etions-nous concernés alors que nous ne faisions que nous promener dans la Nature sans autre but que l’espoir d’y avoir accès ? En démarrant, n’y avait-il pas un grand panneau mentionnant « Découvrez notre territoire » ? Le démarrage parlons-en. Nous venons de laisser notre voiture sur un pré faisant office de parking. Il est situé juste à côté du cimetière de Saint-Martin-de-Fenouillet. Il est presque midi quand nous démarrons de la rue de la Tramontane et passons devant l’église blanche dédiée bien évidemment à Saint-Martin. Elle est fermée,  mais pas étonnant car à vrai dire je ne l’ai jamais trouvée ouverte. Aujourd’hui pas de tramontane, pas de vent du tout et seulement un ciel opalin pas trop génial en terme de luminosité pour les photos que j’envisage de prendre. Connaissant bien le début du parcours filant vers Le Vivier, je n’ai aucun mal à retrouver la rue des Jardins puis celle de la Fontaine puis finalement notre chemin menant vers ce qui ressemble à une aire de jeux agrémentée de quelques gradins. Là, quelques mètres plus loin, nous stoppons dans une aire de pique-nique blottie dans une yeuseraie. La précipitation qui a prévalu à cette balade nous a empêché de déjeuner et les tables et les bancs tombent à point nommé pour manger nos sandwichs. Une demi-heure plus tard, nous repartons. Comme toujours, je suis en quête de la flore et de la faune. Si cette Nature est plutôt « misérable » au début, le résultat final sera globalement satisfaisant pour un mois de février avec énormément de passereaux. Il est vrai que le dérèglement climatique perturbe les animaux comme il le fait pour les humains. Aujourd’hui, les passereaux sont probablement de retour à cause des températures qui sont loin d’être hivernales. Il en sera de même avec certains papillons en général visibles plus tardivement dans la saison. Avec cet après-midi sans vent, je suis certain que l’on frôle les 20 degrés. Quand les oiseaux et les papillons disparaissent, je me rattrape avec les paysages proches et les panoramas lointains car si le ciel est blafard, il ne bouche rien. Corbières catalanes, Massif du Canigou, Le Vivier, Forêt de Boucheville, Pech de Fraissinet, La Pelade et Fosse me ramènent à bon nombre d’autres balades qu’il serait trop long de lister ici. Parmi toutes ces découvertes, les forêts que j'aperçois en permanence me renvoient à ce souvenir fantastique d'un Tour du pays Fenouillèdes réalisé avec mon fils en 2011. Vous n’aurez aucun mal à retrouver tout cela en tapant ces noms-là dans la rubrique « recherche » de mon blog. Vers la fin, il en sera de même en retrouvant un panonceau directionnel mentionnant « le Sentier des Hauts de Taïchac » que nous avions réalisé il y a fort longtemps. Hormis tout cela, il faut retenir le lieu-dit « la carrière » sur la carte IGN qui est devenu un étrange lieu de vie. Etrange car outre un habitat dans cette garrigue minérale, on y aperçoit un curieux kiosque et une surprenante passerelle permettant d’enjamber cette ancienne carrière remplie d’eau désormais. Au fond, on y a même aperçu un petit youyou dont on était en droit de se demander ce qu’il faisait là dans cet endroit si insolite mais aussi si désert à l’instant où nous passions. Il est 14h40 quand nous retrouvons la signalétique « Saint-Martin-de-Fenouillet ». Moins de 10 minutes plus tard, nous retrouvons la rue de la Tramontane puis notre voiture tout près d’un chenil. Enfermé derrière un grillage, un chien de chasse solitaire gémit. Dès que nous approchons, il retrouve une incroyable sérénité comme si notre présence le rassurait. Nous ne pouvons pas l’atteindre pour le caresser un peu et quittons les lieux avec le sentiment de l’abandonner à son triste sort. Cette randonnée a été longue de 6,6km. Les montées cumulées ont été de 280m. Le dénivelé est de 104m entre le point le plus bas (418 m au départ ) et le plus haut (522m après l’ancienne carrière de Pufféré). Carte IGN 2348 ET Prades – Saint-Paul-de-Fenouillet top25.

(*) Autres randonnées réalisées au départ de Saint-Martin-de-Fenouillet : 

-Le Sentier des Hauts de Taïchac (632m) depuis St-Martin de Fenouillet (426m)

-Le Circuit du Jardin Ensoleillé depuis Saint-Martin de Fenouillet

-Le Cami d'El Viver (ou chemin du Vivier) depuis Saint-Martin-de-Fenouillet

 

Partager cet article
Repost0

Le Parc animalier des Angles (66).

Publié le par gibirando

Ce diaporama est agrémenté de 2 chansons et d'une musique interprétées par les artistes suivants : "Last Christmas" par le duo Wham!, "Good Night" de John Lennon par Teri Hatcher puis "Goodnight, Beatles Concerto N°4 III" par Peter Breiner Chamber Orchestra.

Le Parc animalier des Angles (66).
Le Parc animalier des Angles (66).

Pour agrandir les photos, cliquez dessus.

-------------------------------------------------------------

Si on ne peut pas considérer « Le Parc animalier des Angles » comme une véritable randonnée, les 3,5km,  qui sont à accomplir pour en faire une grande visite ; en font tout de même une belle et longue promenade. Ajoutons-y quelques tous petits sentiers de traverse et une marche très souvent dans la neige, comme nous en avons eu en ce 25 décembre 2024, et la randonnée pédestre n’est finalement pas très loin. Notre gendre et notre fille ayant décidé de passer les fêtes de Noël aux Angles et nous ayant invités, en ce 25 décembre nous voilà Dany et moi confrontés au besoin de s’occuper. La veille, le petit marché de Noël a été très agréable à cheminer, le feu d’artifices génial, le Réveillon, agrémenté d’une excellente raclette, super sur tous les plans, les parties de lotos et de jeux de société très sympathiques mais que faire après et aux Angles en plein hiver quand le ski n’est pas notre tasse de thé ? Là, en ce jour de Noël, le parc animalier est tombé à point nommé. Même si je dois avouer que je préfère savoir les animaux sauvages en totale liberté, ici je me dis que si les 34 euros que je vais laisser pour entrer peuvent permettre de rendre ces animaux un peu plus heureux alors c’est bien d’aller les voir. Voilà dans quel état d’esprit je suis quand je propose cette visite à Dany. Elle est partante car je sais que tout comme moi aller marcher un peu n’est pas une contrainte. Marcher, voir des animaux sauvages, nous sommes d’accord. Il est 14h30 passé quand nous entrons dans le parc. Si les cerfs et les biches sont les premiers visibles, je suis bien étonné de voir 2 jolis mâles en train de s’affronter bois contre bois. En les voyant, je me dis que malgré l’enfermement, ils n’ont rien perdu de leurs instincts naturels. Sont-ils bien ici pour autant ? Je ne sais pas mais en apprenant que les marmottes et les ours ne seront pas visibles car en hibernation, cela confirme cette possibilité. Avec les renards blottis dans leur terrier, voilà les 3 espèces que nous ne verrons pas, toutes les autres étant bien visibles : sangliers, mouflons, bouquetins, isards, loups, chevreuils, bisons, blaireaux, lynx, rennes et daims. Outre, les instincts sauvages observés, nous avons pu constater que tous ces animaux étaient bien nourris et que leurs lieux de vie étaient fort bien entretenus. Cela m’a conforté dans l’idée que nous avions bien fait de venir même si je minimise cette petite musique que j’attends souvent et qui consiste à affirmer qu’un parc zoologique sert surtout à la conservation d’espèces menacées. Oui, c’est sans doute vrai dans certains cas mais pas toujours pour d’autres. Les dizaines de cervidés enfermés ici seraient sans doute mieux en totale liberté. Maintenant qu’un parc puisse éviter la pression humaine et notamment celle consécutive à leur chasse, là je partage cette protection tout en me disant que d’autres solutions plus adaptées sont certainement préférables et possibles. Enfin, si un parc animalier comme celui des Angles peut aider à mieux faire aimer les animaux sauvages et notamment auprès des enfants, je ne suis pas contre. Outre, les animaux, il y a aussi un sentier botanique avec divers pupitres évoquant la jolie petite flore de cette magnifique forêt de pins à crochets. Un 25 décembre n’était pas idéal pour des observations, mais j’ai pris plaisir à  lire les pupitres même si pour visualiser les fleurs, il m’a fallu faire appel à quelques souvenirs d’autres balades printanières. Finalement, après 2 heures de marche et de découvertes, le constat sera surtout positif et si je devais émettre un avis, il le serait aussi. Non, nous n’avons pas regretter nos 2 billets d’entrée.  Allez-y !

Quelques liens très intéressants :  

https://parc-animalier.faune-pyreneenne.fr/

https://www.tourisme-pyreneesorientales.com/

https://www.facebook.com/ParcAnimalierDesAngles/?locale=fr_FR

https://lesangles.com/en-famille/le-parc-animalier/

https://www.lindependant.fr/

https://www.tripadvisor.fr/

https://www.anigaido.com/lieux/parcs-animaliers/parc-animalier-des-angles

https://www.francebleu.fr/

https://www.facebook.com/watch/?v=1027891492235060

https://www.trio-pyrenees.com/formigueres/visites/parc-animalier-des-angles/

 

Partager cet article
Repost0

Justice française : Les fléaux de la balance.

Publié le par gibirando

Justice française : Les fléaux de la balance.

Pour agrandir la photo, cliquez dessus.

-------------------------------------------------------------------

Avec la condamnation de Nicolas Sarkosy à 5 années de prison pour association de malfaiteurs, une fois encore les excès de toutes sortes ont pris le pas sur la pondération. Pondération médiatique certes mais aussi justesse et neutralité que les français attendent d’une décision de justice. La balance est cassée. Les fléaux n’assurent plus l’équilibre, ils sont trop nombreux. Or, désormais les français ne savent plus que penser en ce domaine. Pourtant, lorsqu’on les interroge à ce propos, il n’y a plus jamais photo. Ainsi, il y a un an, une enquête pour le Figaro magazine de l’Institut Verian indiquait que 78% des français estimaient que la justice n’était pas assez sévère, et ce quel que soit leurs bords politiques. Certes, cette enquête faisait suite au viol et au meurtre de la malheureuse Philippine mais ce phénomène était déjà dans l’air depuis de nombreuses années pour ne pas dire des siècles. Ainsi, en France, l’affaire dite du « Mur des cons » fut révélatrice de cette cassure entre opinion publique et justice. En effet, en 2013 et dans les locaux du Syndicat de la Magistrature des personnalités de toutes sortes avaient été traitées de « cons », y compris certaines victimes collatérales d’affaires excessivement graves car sanglantes. Ainsi, si on analysait au premier degré l’affiche de ce mur, il fallait comprendre que les victimes étaient des cons, qu’elles n’avaient pas su se protéger de leurs bourreaux et que de ce fait ces derniers étaient de « talentueux » criminels. Sur l’affiche de ce mur, étaient également visés des hommes politiques, des journalistes, des syndicalistes policiers, des hauts magistrats et des intellectuels, tous essentiellement de droite, ce qui bien évidemment faisait de ce syndicat une toute-puissance gauchiste, ce qu’il était déjà en réalité et ne s’en cachait pas d’ailleurs.  Alors que la droite, dans son ensemble,  était vent debout, la gauche toute entière, par la voix de la CGT et de Jean-Luc Mélenchon notamment, apportait son soutien au syndicat fautif. Ainsi gauche et droite se dressaient l’une contre l’autre oubliant qu’au-dessus, le peuple français attendait une unité et une juste sanction dans cette affaire. Finalement, cette affaire, comme bien d’autres,  fit « plouf » et la seule petite condamnation se résuma à une injure publique et à quelques euros que la présidente du syndicat Françoise Martres dût payer au général Philippe Schmitt, père d’Anne-Lorraine qui avait été sauvagement assassinée dans le RER. Lui aussi avait été traité de con. Ainsi, au travers de cette affaire, et au-delà des raisons invoquées par le syndicat ; bonnes ou mauvaises ;  et des tensions politiques qu’elle avait engendrées, les français prenaient conscience que la justice française n’était plus rendue comme il se doit en leur nom, mais était devenue totalement idéologique et politisée. La justice n’était désormais plus impartiale mais une manière de se rendre coups pour coups entre pensées de gauche et idées de droite. 12 années plus tard, rien n’a vraiment changé, bien au contraire, et les divisions politiques au sein de l’Assemblée Nationale ressemblent comme deux gouttes d’eau aux fractures du milieu judiciaire. La France toute entière est fracassée et la justice en fait partie intégrante. L’insécurité grandit, les violences sur personnes et sur les biens ne cessent de progresser, les trafics en tous genres se démultiplient avec pourtant des prisons toujours plus pleines et un nombre de cellules toujours plus insuffisant. Pourtant, quand la justice est rendue, il n’est jamais rare que les peines continuent à être jugées de laxistes. Certaines le sont, d’autres pas. Il est évident que les cas où elles sont jugées permissives ou complaisantes sont plus à même d’heurter l’opinion publique. Les français attendent dans tous les cas une justice « juste » et « équitable ». Or force est de reconnaître que ce n’est plus toujours le cas. Les victimes sont souvent oubliées au détriment d’une culture de l’excuse dont bénéficient trop souvent les mis en cause. Les multirécidivistes sont de plus en plus nombreux et les français sont de plus en plus dans l’attente de réponses à ce qui ressemble à un engrenage sans fin. Le sentiment est que rien ne se passe ou presque et les français ne voit plus l’horizon qui dans ce domaine devrait être fixé par des actions concrètes plus efficaces et ce, à partir du plus haut sommet de l'Etat. Plus grave encore quel que soit le niveau de juridiction, les français sont mécontents. Exemple entre les sondages concernant des décisions qui doivent être prises par le Conseil Constitutionnel et une majorité de l’opinion publique, rares sont devenus les cas où il y a concorde entre les deux. L'intérêt général paraît souvent oublié. C'est la "République ou le gouvernement des juges". Oui, l’horizon de la justice s’obscurcit et l’horizon de la France aussi. L’équilibre est rompu. Les fléaux de la balance ne sont plus ceux que l’on croit. Seules subsistent des calamités.

Partager cet article
Repost0

Le Circuit des Combes au départ d'Estagel

Publié le par gibirando

Ce diaporama est agrémenté de 6 chansons en langue anglaise et à succès dont les titres et les interprétes sont les suivants : "What A Wonderful World" par Rod Stewart en live au Royal Albert Hall, "Something' Stupid" par Robbie Williams et Nicole Kidman, "The Love Of My Life" par Adele et Ed Sheeran, "Fly Me To The Moon" par Rick Hale et Breea Guttery, "The Long And Winding Road" par George Michael en live au Royal Albert Hall  et "Hard To Say I'm Sorry" par le duo Sweetnotes Music

Le Circuit des Combes au départ d'Estagel
Le Circuit des Combes au départ d'Estagel

----------------------------------------------------------------------------

Toujours à la recherche de nouvelles randonnées, je fouine sur le site Géoportail ou sur les cartes IGN de mon vieux logiciel Carto Exploreur en quête de chemins et de sentiers pouvant le cas échéant constituer un parcours. C’est donc comme ça que j’ai imaginé celui-ci que j’ai intitulé « Le Circuit des Combes au départ d’Estagel ». Là, pour être honnête, cette recherche autour d’Estagel et sa conclusion ont été plutôt faciles car il y a pléthores de voies possibles et celles trouvées ici étaient même pour la plupart surlignées en mauve comme toutes les « bonnes » traces de la Fédération Française de la Randonnée Pédestre. Seul petit problème, en ce 24 novembre 2024 quand nous l’avons réalisé, je m’attendais à lui trouver un nom sur des panonceaux directionnels et l’idée d’être obligé de lui en donner un ne m’était pas venu immédiatement à l’esprit. Mais aucun panonceau ne sera visible jusqu’à la Coma Major. Certes, je n’avais trouvé aucun topo sur le Net, mais le surlignage mauve d’une belle partie de la boucle imaginée m’avançait à dire  « il a bien un nom » ce parcours !  Ce n’est qu’une fois qu’il m’a fallu réaliser ce reportage que la nécessité est finalement advenue. Non, je ne l’ai trouvé nulle part tel qu’accompli et expliqué ici. De ce fait, c’est encore Géoportail et sa carte IGN qui me sont venus en aide et cette appellation de « Circuit des Combes » est venue à moi comme une évidence. En effet, au cours de notre cheminement, nous commençons par dominer « la Coma ou Coume d’en Ceret » puis un peu plus loin c’est la « Coma Major » ou « Coume Majou »  et on finit par les « Comelles dels Barrencs ». Quand on sait que le mot catalan « coma » ou « coume »  signifie « combe » et que les « comelles » ou « coumelles » sont le diminutif au pluriel du mot catalan « comella » signifiant « petite combe »,  il ne faisait plus aucun doute que c’est bien ces dépressions-là ;  zébrées d’une quantité de ruisseaux (còrrecs) et de rus (recs) ;  qui avaient été à l’honneur tout au long de ce parcours. Les crêtes les dominant n’ayant pas de noms sur la carte IGN, les possibilités d’autres dénominations disparaissaient.  Toutefois et pour être honnête, cette balade proposée ici reprend en partie un parcours intitulé «  De vignes en garrigues » mais avec un départ et un retour à Montner. Voilà mon préambule. Il est 10h15 quand nous entrons dans Estagel à la recherche d’une place de parking. En ce dimanche matin, tous les parkings sont bondés et les places sont apparemment très recherchées dans la commune. Finalement, c’est place du Général de Gaulle, assez loin de la ligne de départ qui est la D.612 ou rue du Docteur Léopold Sauvy que nous en trouvons une. Mais après tout, nous sommes là pour marcher et ce n’est pas quelques mètres supplémentaires qui freinent nos premières ardeurs.  La suite par le Boulevard Victor Hugo puis par la rue Michelet est assez simple même si le tracé enregistré dans mon GPS sera ; malgré un balisage jaune plutôt bon ;  d’une belle utilité tout au long du parcours. Si au début le bitume est très présent, dès la campagne atteinte, on l’oublie assez vite grâce aux proches décors et aux amples paysages plus lointains qui se dévoilent sous un ciel joliment laiteux hésitant entre le bleu et le blanc. Ce parcours va alterner voies asphaltées et chemins terreux. Au loin, le brumes épaisses qui nous avons aperçues en venant à Estagel tendent à se dissiper et nous font penser que le bleu finira par prendre le dessus. Si les premiers pas sous une ombre « piquante »,  on nécessitait que l’on s’habille d’une polaire, les premiers rayons du soleil réchauffent rapidement nos jambes et nos corps quelques peu engourdis. Si pour Dany, seuls les panoramas et les paysages comptent, je vais constamment y ajouter une Nature moins figée, moins inerte ; que sont les fleurs, les oiseaux et plus globalement ce que les philosophes appellent « le vivant ». Ici, outre la faune déjà citée,  ils prendront les traits de quelques papillons et autres insectes de saison, libellules et criquets notamment. Si l’on sait que le dérèglement climatique n’est pas une bonne chose pour la Nature et les hommes, je constate que certaines plantes sont encore fleuries fin novembre alors qu’elles ne devraient plus l’être. Idem pour la faune, qui dans certains cas, s’adapte à ces nouvelles conditions. Alors certes, ce n’est pas vraiment la bonne époque pour photographier « cette vie » le plus souvent minuscule mais le changement climatique, l’observation, la patience et la chance vont être ici les ingrédients indispensables à la réussite ou pas de mon futur reportage naturaliste. Une fois encore, j’en serais très satisfait car au-delà de ce que j’avais espéré. Au sommet de la « Coma d’en Ceret »,  le calme et le silence ambiant dans lequel nous marchons sont très fortement rompus par les cris d’un chasseur appelant deux de ses chiens ayant coursé un sanglier. Equipés de balises, il nous explique comment il les repaire grâce à un GPS qu’il tient dans ses mains. La chasse est finie et récupérer ses chiens reste sa priorité. Vignobles, garrigues, pinèdes, maquis ; plus des vergers ou des oliveraies quelquefois ; tous ces décors se succèdent sans que l’on se lasse de notre cheminement, pourtant pas toujours facile en terme de déclivités à gravir. Petites collines en forme de modestes « montagnes russes », la fin sera un « grand huit » qu’il nous faudra uniquement grimper.  Nous n’y sommes pas encore. Dany qui n’a pas trop le sens,  ni de l’orientation, ni des lieux déjà arpenter m’interrogent souvent : « c’est quoi là-bas ? » « C’est le Bugarach ? ». « Non, le Bugarach est là-bas émergeant des nuages » lui dis-je. Et il va en être ainsi avec plein d’autres lieux comme le Mont Coronat, la Tour del Far ou les châteaux de Quéribus ou de Peyrepertuse déjà cheminés jadis. Dans cette déambulation, chaque intersection est l’occasion de vérifier le tracé de mon GPS. C’est d’autant mieux de le faire qu’à la fin de la « Coma d’en Ceret », près de la côte 167 sur la carte IGN, Dany aperçoit un balisage jaune nous indiquant de quitter la route asphaltée et de partir à droite. Mon tracé GPS m’indiquant de continuer la route, je m’en tiens à ce dernier. Ce n’est que plus loin que l’on quitte la route, direction les lieux-dits « Terra Roja » ; la Terre Rouge, et le Miradou où quelques cabanons vivant chichement sont planqués dans un bois. Quelques petites serres et des jardins potagers illustrent cette vie retirée du monde. Peu après, un artiste « réutiliste » présente ses œuvres faites de bric et de broc. Peu après aussi, la mention « propriété privée » apparait. Mais alors comment faire alors qu’un seul chemin est là à se présenter ? Gardiens des lieux, deux chiens plus hargneux que vraiment méchants s’approchent de nos mollets mais sans jamais les ambitionner. Une dame sort d’un cabanon et les fait taire, nous saluant d’un aimable bonjour et démontrant que la propriété est fictive et n’a de privée que l’ambition de vivre ici le plus paisiblement possible.  Finalement, cela sera la seule difficulté, avec sur la fin, le violent raidillon déjà évoqué. A la côte 93, près du lieu-dit « Les Counilles » (Les Lapins), nous déjeunons sur un petit radier cimenté enjambant le torrent asséché de La Grava. Ici, quelques libellules visibles,  et sans doute en quête d’une eau invisible,  nous interrogent sur les possibilités que ce ruisseau aurait de devenir vraiment torrentiel ? Les terribles sécheresses des Pyrénées-Orientales mettent-elles le secteur à l’abri d’un futur « Aiguat » ? La réponse est clairement « non  » quand on sait qu’Estagel a subi d’innombrables inondations depuis ce record de précipitations de 1940. La dernière encore en 2020. Ici, on commence à longer la Coma Major où commence la vraie dénivellation puis ça sera les Comelles dels Barrencs qu’il faudra gravir puis descendre jusqu’à ce court et rude raidillon déjà cité se terminant au lieu-dit « Clots d’en Messeguer ». Entre les deux, les innombrables amoncellements de pierres sèches nous interrogent quant à leur utilité. Si certains vestiges sont évidents ; abris,  casots ou terrasses servant jadis à des cultures, d’autres laissent songeurs par leur taille et leurs formes. Ils me rappellent ceux du « Cimetière des Maures », lieu-dit il est vrai très peu éloigné à vol d’oiseau puisque de l’autre côté de l’Agly. En fin de compte,  les premiers panonceaux directionnels se présentent à la Coma Major mais ils ne proposent que d’autres parcours : Estagel (Entre vignes et garrigues), Calce (Dans les pas des bergers) et la chapelle Saint-Vincent (boucle Saint-Vincent). Nous faisons le choix de suivre ce dernier, déjà programmé dans mon GPS. Quant aux raidillons successifs, dont le dernier assez violent notamment, nous les montons le souffle un peu court mais par bonheur les jambes encore solides. La lecture des pupitres du Sentier botaniques des Feixes, présentant différentes plantes méditerranéennes, permet de calmer nos palpitations cardiaques. La fin par la chapelle Saint-Vincent étant programmée dans mon GPS, nous y passons sans trop nous y appesantir car de nombreuses personnes sont là pour une festivité. Un réunion associative sans doute. Les hommes jouent à la pétanque, les dames aux quilles et les enfants au ballon. D’autres personnes sont déjà attablées dans l’attente d’un repas qui n’a pas encore débuté. Il est pourtant presque 15h. Le temps de quelques gaufrettes englouties assis au pied d’un bel oratoire et nous rejoignons notre voiture, non sans une courte visite de la partie ancienne d’Estagel. Nous passons sous sa superbe tour de l’horloge, puis par quelques venelles de sa  « cellera »  et nous finissons par l’église Saint-Etienne et Saint-Vincent. Elle est si belle et la connaissant déjà, je ne peux m’empêcher de la proposer à Dany. Par chance, elle est encore ouverte comme la toute première fois où j’y étais venu. Je l’avais découverte lors d’une autre balade intitulée « Le Circuit des Coumes et sur les pas des bergers depuis Calce » et l’avais trouvée merveilleuse avec ses jolies chapelles et ses retables plus beaux les uns que les autres.  Cette jolie balade aux couleurs automnales et telle que décrite ici a été longue d’environ 11km (10,6km exactement selon mon tracé), petite visite d’Estagel incluse. Les montées cumulées sont de 461m. Le dénivelé est de 160m entre le point le plus bas à 76m au parking et le plus haut à 236m au pied du Serrat d’en Bouguadé. Vous pourrez éventuellement en réduire la distance en prenant le premier sentier quittant la « Coume Majou » après le lieu-dit « Les Conilles » ou « Counilles » selon les cartes IGN. Un panonceau est là vous indiquant Estagel à 1,4km.  Carte IGN 2448OT Thuir – Ille-sur-Têt top 25.

Partager cet article
Repost0

Les Coteaux de Terrats depuis Terrats

Publié le par gibirando

Ce diaporama est agrémenté de 4 musiques du compositeur Michel Pépé, spécialiste musical du bien-être. Elles ont pour titre : "Myriades de lumière", "Axis Mundi", "Fleur de Lys" et "Magnificat".

Les Coteaux de Terrats depuis Terrats
Les Coteaux de Terrats depuis Terrats

Pour agrandir les photos, cliquez dessus.

----------------------------------------------------------------

En ce dimanche 17 novembre 2024, il est 9h tapantes quand nous rangeons notre voiture dans un petit parking de la commune de Terrats. C’est la rue du Colombier. Un nom prédestiné puisqu’une de mes premières photos sera un Pigeon ramier perché sur une toiture. Notre objectif du jour est d’accomplir une randonnée toute simple intitulée « Les Coteaux de Terrats ». Sa simplicité se voit immédiatement quand on jette un coup d’œil sur le tracé de la carte IGN. Un boucle oblongue qui suit des chemins ruraux plutôt larges et sans aucune difficulté. Et pourtant ! Voilà déjà 10 bonnes minutes que nous tournons en rond et en voiture au sein du village à la recherche d’une signalétique indiquant la ligne officielle du départ, située à la cave vinicole Terrassous. En vain. La cave n’est pas indiquée dans le village ou alors nous sommes « miro » Dany et moi. C'est probable à nos âges ! C’est donc en désespoir de cause que nous démarrons de la rue du Colombier puis empruntons la « bonne » avenue du Canigou pour démarrer cette balade. Bonne, car cette avenue est bien celle qui est mentionnée sur le petit topo trouvé sur le Net que j’ai cru utile d’imprimer et de lire. Bonne car la Massif du Canigou est pile poil dans la ligne de mire de notre marche et le sera tout au long de cette partie « aller » du parcours. La sortie du village coïncide avec un passage devant l’entrée du cimetière et la campagne est aussitôt là. Elle se présente sous différents décors plus ou moins lointains mais dont les plus proches sont dans l’immédiat des vignobles et des champs en jachère. Les vignes sont bien présentes bien sûr, puisque sur le Net on peut clairement lire que ce tracé est labellisé « 1er sentier oenorando du département ». Rajoutons-y que 6 pupitres présentent les différents cépages cultivés ici et le vin devient l’élément central de cette boucle pédestre.  Il faudra attendre un peu pour découvrir aussi des boqueteaux, des pinèdes et des paysages de garrigue au sein de décors que les différents cours d’eau ont façonné au fil des temps. Si les petits « correcs » sont nombreux, ils constituent souvent les affluents de la principale rivière qui est la Canterrane (*). Si d’emblée, la piste empruntée est asphaltée, on arrive assez vite à oublier le bitume grâce à l’originalité de tous ces voisinages. Moi, j’y ajoute mes photos naturalistes, fleurs notamment, encore nombreuses malgré la saison et la sècheresse qui ne cesse de persister. Ici à Terrats, cette sécheresse est devenue une obsession pour les viticulteurs et les gestionnaires de la cave coopérative. Trouver des solutions pour que l’activité survive est devenue une priorité majeure. Même si pour un vrai connaisseur, mettre de l’eau dans un vin est un sacrilège, il n’est pas paradoxal d’affirmer que sans eau il n’y aura jamais plus de vin. Cette sécheresse, elle est parfaitement visible alors que l’on enjambe le passage à gué sur la Canterrane. Le lit de la rivière n’est plus que galets et terres glaiseuses conquises par une végétation foisonnante où les peupliers noirs sont des pionniers dominateurs. Par bonheur, tout  près du radier, subsiste une petite poche d’eau claire où quelques grenouilles vertes et des petits poissons s’empressent de se réfugier sous les pierres dès lors que je m’approche. Il me faudra faire preuve de patience et de dissimulation pour parvenir à photographier cette petite faune apeurée. Apeurée car sans doute réaliste d’une situation dramatique pour elle s’il ne pleut pas rapidement. De mon côté, mes feintes sont positives et ces quelques photos animalières viennent s’ajouter à de rares passereaux, criquets, papillons et libellules. Avant de quitter les lieux et ayant un peu emprunté le cours de la rivière, une Bergeronnette des ruisseaux et une écrevisse sortant de son lit de vase viendront compléter ce petit inventaire faunique. Pour mon plus grand plaisir,  tout ce joli petit monde viendra embellir le reportage de cette randonnée. L’asphalte a disparu sans trop que l’on s’en rende compte tant le parcours est agréable car aux décors, paysages et panoramas suffisamment diversifiés. Il est tôt, mais Dany décrète une pause déjeuner. Assis sur l’herbe, et tout en mangeant mon sandwich, je m’amuse à photographier quelques plantes qui m’entourent mais me sont inconnues. Je me dis qu’en rentrant, j’aurais au moins quelques surprises en confrontant ces plantes sauvages aux applications de reconnaissance, du style PlantNet, Flora Incognita, Seek et Lens. Après la Canterrane et son proche parcours que l’on aperçoit sur la droite sous les traits de hautes falaises ocres ; haut-lieu de nidification des Guêpiers d’Europe à la bonne saison ; ce sont d’énormes chênes lièges qui deviennent les clous du spectacle. Centenaires, multi-centenaires, avec leurs ramures tentaculaires,  ils sont plusieurs à faire un agréable ombrage à une courte portion du chemin. L’arrivée près d’un panonceau mentionnant « Chemin Royal, 0,3km » coïncide avec une violente piqûre derrière le cou mais sans que je sache qui en est le responsable. Frelon ?  Guêpe ? Taon ? Abeille ? Je ne sais pas !  Mais la douleur sera persistante pendant plusieurs heures avec un gonflement, des démangeaisons et une impression de chaleur à l’endroit boursouflé. Le chemin "royal" en question qu'il faut probablement rapprocher de Thuir, ancienne cité royale sous les rois d'Aragon se termine sur une route asphaltée où commence le retour vers Terrats. Un panonceau directionnel annonce la couleur avec 3,6km restant à parcourir. On laisse derrière nous le lointain Massif du Canigou et cette proche colline débonnaire mais au « toponyme historique » déjà gravie en mai 2016 intitulée « le Mont Helena (776m) ». Outre une Nature encore bien présente, plusieurs casots, le domaine agrivoltaïque Solaspres et le Mas d’En Planès viendront divertir ce retour vers Terrats. Il y a bien un nouveau gué sur la Canterrane, mais cette fois-ci la rivière est aussi sèche qu’un fouet catalan. La visite de la partie ancienne de Terrats avec notamment son église malheureusement fermée clôt cette balade pédestre (Elle est néanmoins visible ainsi que le village sur le site "Visitez le pays catalan/Terrats" . Un petit tour vers la cave vinicole Terrassous, histoire de découvrir l’étonnante «  Tour Bouteillé », mais en voiture cette fois-ci, et cette superbe journée ensoleillée se termine. Considérée comme facile, cette boucle est donnée sur le Net  pour 7,9km et un dénivelé modeste de 135m. Cartes IGN 2448OT Thuir – Ille-sur-Têt et 2449OT Céret – Amélie-les-Bains-Palalda – Vallée du Tech Top 25.

(*) La Canterrane : La Canterrane prend sa source à Calmeilles, dans le massif des Aspres. Elle est un affluent, par la rive gauche, du Réart dans lequel elle se jette près de Pollestres. Sa longueur est de 28km. Plus intéressante est sa toponymie puisque son nom signifie clairement "Chante-grenouille", de "cante" (canta) pour "chante" et de "rana", nom latin définissant une "grenouille". Si nous l'avons trouvée très asséchée, ses crues, certes exceptionnelles, s'annoncent parfois très redoutables : 5m en septembre 1992 et 2,62m en novembre 2014 pour les plus récentes. Elle est bien connu des orpailleurs mais aussi des Guêpiers d'Europe qui viennent à la bonne saison construire leur nid dans les falaises d'argile. 

Partager cet article
Repost0

Tout(es) voiles dehors......

Publié le par gibirando

Tout(es) voiles dehors......

Pour agrandir la photo, cliquez dessus.

------------------------------------------------------------

Il y a quelques jours, je suis allé à la plage. Si j’en parle, c’est parce que c’est assez inhabituel chez moi. Si j’adore l’eau et me baigner, rester assis ou allongé sur le sable m’ennuie profondément. Surtout, si je n’ai pas un bon bouquin à lire. C’était le cas. J’avais oublié ma liseuse. Ma Kindle pour les « amazoniens ». Alors quand c’est comme ça, j’observe tout ce qui se passe autour de moi. Surtout les gens. Je scrute ce qu’ils font, comment ils se comportent, comment ils sont. J’émets des critiques ; jamais bien méchantes ; des compliments aussi,  plus rarement. Là, je m’ennuyai à mourir. Il faut dire que la plage était quasi déserte. Il y avait un petit air ambiant de fin des vacances. De fin de l’été. Il y avait peu de monde et c’est d’ailleurs pour ça que j’étais là. Pour la tranquillité. J’étais servi. Puis, tout à coup, derrière la jetée qui se trouvait sur ma droite, j’ai commencé à apercevoir quelques voiles. Elles sortaient du port. Des « Optimists ». Je le suis redevenu. Pas de doute, c’était une régate. Il y avait surtout des voiles blanches, mais certains  petits bateaux dévoilaient bien d’autres couleurs : bleues, rouges, oranges, jaunes, roses, vertes. C’était joli. Les voiliers avançaient très doucement car il n’y avait pas de vent. La mer était très calme. Sans une ride. Un miroir d’un bleu lapis-lazuli contrastait parfaitement avec le ciel d’un bleu nettement plus clair car très légèrement voilé. Oui, c’était très beau. J’observais avec attention les régatiers qui se démenaient d’un bord à l’autre pour tenter de trouver le moindre souffle d’air. La moindre brise. Il n’y en avait pas, et les voiles avançaient comme des escargots connaissant et mettant en pratique la chanson «  A la queuleuleu ».  Malgré ma totale incompétence à manœuvrer une voile, j’essayais de distinguer parmi les premiers, quel était le skipper le plus énergique, le plus apte à faire avancer son voilier. Ça m’occupait, mais finalement ils se ressemblaient tous. Je me disais qu’ils avaient eu probablement une formation équivalente et que ça se ressentait, surtout sans aucun vent. Les voiliers continuaient d’avancer tout doucement, mais progressivement ils s’éloignaient tout de même de la plage. Désormais, les voiles ressemblaient à ces petits fanions multicolores attachés à des cordelettes que l’on aperçoit au-dessus des rues ou sur des places lors de fêtes communales. Trouvant cela toujours très attrayant, je me disais que ce spectacle finirait par se terminer très loin. Trop loin. J’en étais déjà à penser que mon ennuyeuse oisiveté allait revenir,  quand tout à coup, une grande et belle jeune femme arriva et s’installa à 4 mètres de moi. Elle était habillée étrangement pour quelqu’un qui vient sur une plage. De la tête au pied. C’était une combinaison d’un seul tenant, d’une couleur beige clair très près du corp et échancrée dans le dos. Elle cachait ses cheveux sous un bonnet de bain de la même couleur. Un voile.  Pas de doute, elle était musulmane. Elle en avait le type. Et la tenue était sans doute un « burkini », même si dans l’immédiat, je n’en étais pas sûr. Elle déposa ses affaires, se déchaussa et resta assez longuement debout à regarder la mer me tournant le dos. Puis, elle se tourna vers moi quelques secondes et nos regards se croisèrent. Sans plus. Néanmoins, j’eus largement le temps de voir son magnifique visage. Il était presque parfait, si ce n’est les cheveux et les oreilles manquant à mon observation. Sa peau était dorée. Son nez était droit et irréprochable. Idem pour sa bouche, assez longue, mais bien faite car bien proportionnée à son visage avec des lèvres légèrement charnues mais pas trop. Mais c’était surtout ses yeux qui me scotchaient. Ils étaient de biche. Je crois que c’est l’expression qu’on leur donne en pareil cas.  J’étais trop loin pour en juger mais ils étaient sans doute très marrons, presque noirs, puissants au niveau du regard, car contrastant avec des sclères d’une incroyable blancheur. Oui, elle était très belle et je me disais « quel dommage » qu’elle cache ses cheveux pour un soi-disant prétexte d’une féminité qu’elle ne voudrait pas dévoilée. Malgré le voile, ses attraits et attributs féminins ne faisaient aucun doute. « Oui quel dommage ! » Puis telle qu’elle était arrivée, elle partit se baigner. C’était donc bien un burkini.  Je continuais de l’observer. Sa démarche souple et élégante s’accordait avec sa belle stature.  Elle entra dans l’eau sur la pointe des pieds, avançant très lentement en raison du peu d’eau à cet endroit et des petits galets qui font mal à la plante des pieds. Puis, elle continua de s’éloigner et finalement s’allongea totalement dans l’eau. Immobile et de dos, sa tête voilée ressemblait désormais à une simple bouée ronde. Pendant un instant, elle passa devant les « Optimists » et sa tête disparut se confondant avec les coques des minuscules voiliers. Elle nageait sans doute. Mon regard se détourna quand un marchand de glaces et de beignets arriva avec son chariot. Il le traînait comme une âme en peine car personne ne semblait vouloir lui acheter quoi que ce soit. Me levant, je suis parti lui acheter un cornet de glace. A l’instant même où je remis mes fesses sur la serviette, la jeune femme sortait du bain. Elle marchait droit vers moi et sa merveilleuse silhouette se découpait sur le bleu foncé de la mer. Quel spectacle ! Son burkini lui collait terriblement à la peau, dévoilant l’ensemble de ses superbes formes.  Elle était merveilleusement proportionnée, avec des seins tout ronds, bien droits, ni trop gros ni trop petits. Un ventre ravissant, à peine rebondi, où son nombril apparaissait comme il se doit, tel un minuscule creux naturel plutôt joli. En dessous, le mont de Vénus se révélait renflé au-dessus d’un entrecuisse moulé à la perfection, car ses jambes étaient longues et bien galbées, cuisses et mollets bien harmonieux. C’était un beau tableau ! Tels quels, ventre et entrejambe n’auraient sans doute pas déplu à Gustave Courbet, car il aurait pu imaginer son « Origine du monde » avec cette jeune femme-là comme un excellent modèle. Encore qu’à l’époque, les canons de beauté n’étaient pas les mêmes que de nos jours. J’avais  la certitude qu’elle était bien mieux que le modèle à Courbet, en tous cas plus mince. Quand elle se retourna un instant, je pus constater que son anatomie dorsale était tout aussi fantastique. Son épine dorsale était joliment cambrée ; piquante si j’ose l’expression pour une épine ; avec des fesses superbement rebondies. Elle porta un regard sur moi mais j’ai tourné la tête, ne voulant pas la mettre mal à l’aise. Mais en réalité, elle ne semblait pas l’être du tout. Elle semblait indifférente à ce qui se passait autour d’elle.  Paraissait-elle sûre de sa beauté ou était-ce une simple impression que j’avais ? Elle resta longuement debout, sans doute pour sécher au mieux son vêtement. De temps à autre, elle tirait un peu sur certaines parties du tissu qui lui collaient trop à la peau. En vain, le plus souvent. Je continuais à l’observer comme une belle œuvre d’art me répétant «  quel dommage qu’elle estime nécessaire de se voiler ! ». Tout en la regardant et ayant déjà examiné l’ensemble de ses formes si parfaites, je me disais « pourquoi ce besoin d’essayer de se cacher sous un vêtement aussi intégral en étant si belle ? ».  Alors que j’avais toujours été contre les vêtements « musulmans », éclipsant beaucoup trop les femmes et leur beauté ; quand c’était le cas ;  je m’interrogeais sur celui-ci qui ne cachait rien de plus qu’un simple bikini. Moins peut-être. Au contraire même dans ce cas précis, où l’imagination et donc des fantasmes pouvaient jouer à plein. Ils étaient inévitablement le seul chemin qu’un homme pouvait prendre. Je le prenais. « L’athée que j’étais,  était-il soudain et pour autant devenu un vicieux mécréant ? » Probablement qu’en cette circonstance, l’aurais-je été aux yeux de sa religion et encore plus à celui de son proche entourage masculin. Mais finalement, j’étais satisfait de voir qu’une musulmane était capable, sans crainte, d’exposer sa beauté comme n’importe qu’elle autre femme occidentale. Je pensais à ça et à la place de la femme dans l’islam dont j’avais lu quelques articles dans des magazines ou sur le Net. Je me souvenais de quelques sourates du Coran que j’avais lu démontrant une inégalité vraisemblable, pour ne pas dire évidente, avec les hommes. En rédigeant cette nouvelle, j’en ai retrouvé deux que j’avais lues sur le site suivant :

https://misericordedivine.fr/lislam-et-le-statut-de-la-femme/ :

« Les hommes sont supérieurs aux femmes à cause des qualités par lesquelles Dieu a élevé ceux-ci au-dessus de celles-là »  ou encore « Admonestez celles dont vous craignez l’infidélité ; reléguez-les dans des chambres à part et frappez-les » (4, 34). Partageait-elle le contenu de ces versets ? Certes cette jolie jeune femme était seule sur la plage, mais hormis son voile, elle semblait très éloignée de ces considérations religieuses que j’avais pu lire de-ci delà. Je méditais sur le sujet sans trop trouver de réponses et assez loin des idées que j’avais eu des musulmanes voilées jusqu’à présent. Ma conclusion était qu’elle était un cas à part. Libre mais croyante d’un islam épanoui peut-être ? Après ces longues minutes à rester debout à regarder la mer, elle ouvrit un petit siège pliant en toile et s’assit. Cette scène quelque peu « sensuelle » que je venais de vivre et d’observer avec ravissement prenait fin. Comme le rideau d’un théâtre, un voile venait de tomber. Au loin, les petits « Optimists » semblaient amalgamés. Désormais, ils ressemblaient à un kaléidoscope aux contours incertains. Je n’avais plus rien à observer. Je mis les voiles.

Partager cet article
Repost0

Le Sentier Les Goules et la Combe du Chinois à l'Île Saint-Martin de Gruissan

Publié le par gibirando

Ce diaporama est agrémenté de 4 musiques interprétées par le duo Secret Garden. Elles ont pour titre : "Breathe", "Fionnuala's violin" "Timelessly In Love" et "Evensong". 

Le Sentier Les Goules et la Combe du Chinois à l'Île Saint-Martin de Gruissan
Le Sentier Les Goules et la Combe du Chinois à l'Île Saint-Martin de Gruissan

Pour agrandir les photos, cliquez dessus.

------------------------------------------------------------------------

Si vous êtes amené à parcourir ce « Sentier des Goules » sur l’île Saint-Martin de Gruissan, sans doute ne ferez-vous pas le même parcours que moi ? En effet, suite à plusieurs lectures sur le Net, j’ai beaucoup divagué et notamment dans cette partie qui va de la Combe du Trou jusqu’à la Combe du Chinois d’où l’intitulé de ma balade : « Le Sentier Les Goules et la Combe du Chinois à l’Île Saint-Martin de Gruissan ». Le but de mes divagations ? Découvrir les criques, grottes et mais aussi vestiges du temps de Jules Gimié dit le Chinois, mais aussi la Nature avec un grand « N », c’est-à-dire flore et faune de ce secteur audois si contrasté et donc si sauvage. Il est 13h tapantes quand je laisse ma voiture sur le parking jouxtant le domaine vinicole de Pierre Richard. Le Domaine Bel Evêque. Là, un panonceau directionnel « Les Goules » m’oriente d’emblée. Un bout de route goudronnée et me voilà déjà en bordure de l’étang. Dans l’immédiat, c’est celui de l’Ayrolle et il faudra patienter un peu pour découvrir celui de Campignol. C’est ce goulot d’étranglement entre les deux étangs qui a reçu le nom « Les Goules ». Plusieurs sites Internet le confirment (*). Si en ce début de balade je ne marche pas seul ; quelques promeneurs sont là ; je reste aux aguets de cette Nature que je suis venu découvrir. Multiforme, je la découvre sous les traits d’une flore qui n’est pas seulement maritime, de quelques oiseaux pas seulement aquacoles non plus, mais aussi de quelques criquets et papillons qui ont choisi de vivre au plus près du rivage. Les décors, eux, sont superbes, avec le plus souvent les eaux bleues de l’étang avec des reflets d’argent et de bronze. L’argent tombe du ciel et donc des nuages et le bronze arrive des massifs de salicornes.  Au loin, vers l’est, les blanches Cabanes d’Ayrolle dessinent un proche horizon. J’avais eu l’occasion de les découvrir lors d’une autre magnifique randonnée intitulée « Le Chemin de la Rigole et le Salin de l’île Saint-Martin depuis Gruissan ». Vers l’ouest, le Massif du Canigou domine Les Corbières dominant elles-mêmes l’île de Sainte-Lucie. Autant de lieux que j'ai déjà pris plaisir à découvrir en randonnées. Dessous mais rectiligne, le canal de la Robine cloisonne les étangs. Ce canal me remémore 2014 et mes trois journées de marche merveilleuses sur le Sentier du Golfe Antique. Quant mon cheminement au bord de la berge se termine, le sentier s’élève dans la garrigue. Je suis désormais tout seul, les promeneurs ayant tous fait demi-tour avant même cette portion. Dès que la première petite anse apparaît j’y descends. C’est la Combe du Trou si j’en crois le site Internet « Maclape.com ». A la fois par curiosité mais surtout parce qu’une hirondelle de mer que j’ai réussi à photographier près de la Pointe de la Grève a décidé de jouer à cache-cache avec moi. Elle passera d’une crique à l’autre sans que je ne réussisse jamais un second cliché. Pourtant les  surprises ne manquent avec deux Tarentes qui ont élu domicile dans un tronc échoué sur la grève et un Rougequeue noir qui semble vivre là. J’ai délaissé le sentier Les Goules et marche désormais en surplomb de la Barre de l’Evêque. Avec le mot « marche », ici il faut entendre un peu d’escalade et pas mal d’agilité à passer d’un rocher à un autre en évitant les arbustes cuisants de la garrigue. Finalement, je trouve d’abord une petite grotte servant de chambre à coucher à une chauve-souris. Un Petit Rhinolophe qu’une photo sans flash ne réveillera pas. Quand les eaux de l’étang ne sont pas hautes, elles y pénètrent pour trouver la tranquillité diurne ne sortant qu'à la nuit tombante pour chasser des insectes. Je laisse le chiroptère à sa suspension inversée et quitte la grotte pour un peu d'escalade,  direction l'anse du Chinois. Avant même d’arriver à la plage du Chinois, je tombe sur la Grotte éponyme. Son bâti la protégeant des eaux ne laisse aucun doute quant à son usage d’antan. Un bout de filet accroché à une paroi et un autel cimenté laissent imaginer qu’elle ait pu servir à une activité piscicole passée mais aussi d’entreposage pour du matériel. Un petit tour sur la plage envahie par les algues, la photo d’un chevalier guignette et une visite de la cabane ruinée clôturent mes pérégrinations fortuites tout au long de ces falaises calcaires. En retrouvant le Sentier Les Goules, je retrouve la paisibilité du randonneur solitaire. Tout devient plus simple même si le chemin n’est jamais rectiligne ni plat. Pour trouver un peu de rectitude, il faut atteindre la rive de l’étang de Campignol, rive inaccessible car envahie par une végétation palustre amplement foisonnante. Criquets, papillons, libellules et quelques rares oiseaux viennent compléter mon bestiaire photographique. Plus ou moins loin, les Flamants roses sont en dormance dans les marais. Perchés sur une seule patte et la tête enfouie sous une aile, ils défient constamment les sens de l’équilibre et de la souplesse sans aucune difficulté.  Après un arrêt bienvenu à une table de pique-nique, j’amorce le retour. Ici, je délaisse un autre chemin que j’avais emprunté en sens inverse avec Dany lors d’un « Tour de l’île Saint-Martin ». C’était en janvier 2015 et un très beau souvenir.  Il faut bien avouer qu’en perdant les panoramas vers les étangs et les autres horizons lointains, on perd beaucoup des intérêts de cette boucle. Cette partie entre pinèdes et vignobles devient plus monotone. J’essaie donc de compenser cette monotonie, en cherchant la moindre plante fleurie, le moindre signe de vie. Juste avant l’arrivée au parking du Grand Blond, un azérolier chargé de fruits rouges attirent de nombreux passereaux. Adossé à un muret en pierres sèches, j’ai tout loisir d’en photographier certains. Ainsi se termine cette boucle que j’avais déjà accomplie en famille mais sans le plaisir d’avoir mon appareil-photo avec moi. Cette fois-ci, quelques oiseaux, criquets, papillons, libellules, tarentes ont constitué l'essentiel de la faune photographiée. Telle qu’expliquée ici, difficile de dire combien de distances j’ai parcouru en plus, et ce d’autant que je n’ai rien enregistré dans mon GPS. Sur la plupart des sites y faisant référence, elle est donné pour 4,5km et réalisable en 1h30. J’en ai mis deux de plus. Carte IGN 2546 OT Narbonne Top 25.

(*) Sites Internet évoquant ce secteur : maclape.com, labonneententesalloise.fr, magazine Autrefois Gruissan.

 

 

Partager cet article
Repost0

Sauce béarnaise et les dents de la mère.

Publié le par gibirando

Sauce béarnaise et les dents de la mère.

------------------------------------------------------------------------

Autant le reconnaître, dans mon Journal Mensuel, je ne suis pas toujours marrant, surtout quand l’avenir de mon pays me paraît en jeu. Aussi, ce mois-ci, il m’est revenu en tête une anecdote plutôt marrante dont j’ai cru bon de vous faire profiter. En tous cas, à l’époque, nous avions beaucoup ri en famille. Il faut dire que son aspect inattendue et improbable était évident.  Comme il s’agit quand même d’une moquerie concernant des personnes probablement encore en vie, je ne cite aucun nom propre, mais sachez que même si je l’avais voulu, je n’ai rien conservé d’eux hormis le surnom de leur maman que mon fils appelait « Sauce béarnaise ».

A l’école primaire, mon fils avait un copain dont la famille était ce que l’on appelle péjorativement des « cassos ». La maman de ce copain était toujours entiché de vêtements dont le menu de la semaine était nettement visible sur ces derniers. Apparemment, dans cette famille, la propreté était le cadet de leur souci. D’où ce surnom assez blagueur de « sauce béarnaise » car elle avait constamment des habits tachés.  

Je dois reconnaître que mon fils avait une facilité certaine à trouver des surnoms à certains de nos amis ou connaissances. Ainsi, une amie qui avait souvent l’haleine d’ail était devenue « Jet d’Ail », car c’était l’époque des premiers « Stars Wars » au cinéma. Une autre qui était maigrichonne et s’habillait toujours en noir était surnommée « La Fourmi ».  Le père d’un de ses amis qui était très poilu et avait notamment d’énormes sourcils noirs était devenu « Capitaine Caverne » , en référence à la série TV d’animation américaine. A coup sûr, j’en oublie pas mal.

Un jour, alors que nous étions tous en famille à la maison et encore à table de surcroît, la sonnerie de notre porte d’entrée a retenti. C’était madame « sauce béarnaise » et ses enfants qui se présentaient. Cette dernière était en pleurs et avait un mal fou à nous expliquer pourquoi. Il faut dire qu’elle avait de graves problèmes d’élocutions, et pour cause, car bien que plutôt jeune, il était évident qu’elle n’avait plus aucune dent dans sa bouche. Finalement, et après quelques difficultés de compréhension, nous avons compris qu’elle avait perdu son dentier dans un port de la côte d’Améthyste et qu’ayant appris que nous faisions de la plongée sous-marine en apnée, elle comptait sur nous pour aller le retrouver.

Avec masques, tuba et palmes, et avec l’aide de ses enfants, nous voilà tous partis vers le port en question où après de très longues recherches, les dents de la mère restèrent introuvables…..Ne soyez donc pas étonnés si lors d'un prochain bain en Méditerranée vous êtes mordus au pied sans savoir par qui ou par quoi.....Les dents de la mer ne sont pas toujours celles que l'on imagine.

Partager cet article
Repost0

Le Col du Baladou et le Mal Infernet depuis le col de Belle Barbe (St-Raphaël).

Publié le par gibirando

Ce diaporama est agrémenté de 4 musiques interprétées par le compositeur et pianiste italien Giovanni Marradi. Elles ont pour titre : "Nostalgie", "Only You", "The Colors Of Music" et "Anonimo Veneziano"

Le Col du Baladou et le Mal Infernet depuis le col de Belle Barbe (St-Raphaël).
Le Col du Baladou et le Mal Infernet depuis le col de Belle Barbe (St-Raphaël).

Pour agrandir les photos, cliquez dessus.

----------------------------------------------------------

 

En ce 4 octobre 2024, il est 14h quand nous rangeons notre voiture au Col de Belle-Barbe, col situé dans le Massif de l’Esterel et donc faisant partie de la commune de Saint-Raphaël dans le département du Var. Voilà déjà quelques jours que Dany et moi sillonnons le Var et notamment les Gorges du Verdon que nous avons découvert dans leur intégralité et de tous côtés. Grandiose !  Aujourd’hui, nous sommes 5 au départ d’une courte boucle pédestre que Jérôme, mon fils, a programmé. Si lui est chargé de mener la petite troupe, il y a aussi Isabelle sa compagne, Jean-Marie un de leurs amis très gentil et Dany et moi bien sûr. Ce circuit que j’ai intitulé « La Boucle du Col du Baladou et le Mal Infernet (*) » consiste à suivre tout d’abord le ravin du Gratadis jusqu’au col Aubert, là de rejoindre le col du Baladou situé plein nord puis de redescendre dans cette zone que l’on trouve sur la carte IGN sous la dénomination « Réserve biologique du Mal Infernet ». Là, on poursuit vers le sud la piste longeant le ravin jusqu’à emprunter sur la droite une passerelle métallique enjambant l’Agay (**), ici simple ruisseau mais petit fleuve néanmoins. Le chemin s’élève régulièrement offrant des vues sur le vallon et des panoramas plus lointains sur une belle partie du massif. Peu après cette grimpette, on retrouve le col Aubert et l’on poursuit le chemin le plus direct retournant vers le col de Belle-Barbe. Ce dernier laisse sur la gauche les 160m d’altitude du Pic du Baladou. Notez qu’au cours de cette boucle, nous avons découvert le lac d’Aubert souvent appelé lac aux Nénuphars, petit étang sur le ravin du Granadis bourré de nénuphars roses et blancs et qu’au col du Baladou, nous avons grimpé à un sommet le dominant et ce, afin de profiter des panoramas qui s’entrouvrent à 360° malgré une altitude très modeste de 212m. Il ne s'agit pas du pic du Baladou, ce dernier se trouvant plus bas à 160m d'altitude. Comme souvent, quand on est amené comme je le suis à marcher dans le calcaire blanchâtre de nos habituelles collines ; Corbières notamment ;  ici ce qui frappe le visiteur, c’est cet aspect rosâtre de la géologie  partageant l’espace avec les verts bien différents d’une végétation très souvent foisonnante. Cette couleur rose est due aux rhyolites et porphyres, roches volcaniques et donc magmatiques composant l’essentiel du massif. Bien évidemment, j’ai tenté tant bien que mal de recenser la flore et la faune comme je le fais désormais dans chacune de mes sorties mais la marche en groupe toujours plus rapide que la mienne ne facilite jamais un inventaire photographique demandant observation, patience, chance et mise au point des clichés. Si la partie floristique a été plutôt correcte au regard de ces conditions compliquées, la faune s’est résumée à quelques papillons, criquets et libellules et à trois passereaux. Par contre, le petit lac aux nénuphars m'a réservé de bien belles surprises car apparemment les odonates et grenouilles vertes y vivent en grand nombre quant à la découverte la plus exceptionnelle a été une tortue d'eau plutôt rare que l'on appelle "Graptémyde". Moi même, j'ai été surpris de découvrir cette photo que j'avais prise au jugé et sans trop savoir qu'elle était l'origine des ronds que j'apercevais à la surface de l'eau. N'étant pas arrivée là par hasard, il faut espèrer que cette tortue originaire des Amériques survivra à des conditions qui ne sont pas vraiment les siennes. Finalement je ne peux pas être déçu de la faune photographiée au regard de la vitesse à laquelle notre groupe a marché. Cette vitesse est d’autant plus dommage que l’on sent bien que cette forêt domaniale de l’Esterel est très riche sur le plan naturaliste et cet aspect est d’ailleurs confirmé par les sites Internet que l’on trouve aisément à son propos. Telle qu’expliquée ici, cette randonnée a été longue de 7,4km pour des montées cumulées de 324m. Le dénivelé est de 175m entre le point le plus bas à 37m au ravin du Mal Infernet et le plus haut à 212m au sommet dominant le col du Baladou. Carte IGN 3544ET Fréjus – Saint-Raphaël – Corniche de l’Esterel top 25.

(*) Toponymie Baladou et Mal Infernet : Les raisons du toponyme Baladou sont incertaines car de 3 sortes : "lieu où l'on danse", "petit fossé" si je me fie au site Wikipédia à propos de la commune Baladou (Lot), ces derniers  étant confirmés par le site https://vousvoyezletopo.home.blog/2022/08/. Quant au site de généalogie Geneanet et Baladou étant un nom propre peu répandu, il pourrait avoir un rapport avec "une basilique" mais aussi être une "hauteur" ou un "escarpement". Le nom propre "Infernet" ayant pour origine le provençal semble ne poser aucun problème si j'en crois la page Wikipédia qui lui est dédiée : "Lieu aride exposé au vent ou d'accès difficile" ou "lieu situé dans un fond étroit". Quant au toponyme "Mal",  il peut aussi bien signifier "mauvais" que "petit". (Les noms de lieux en France - Glossaire de termes dialectaux). Vous trouverez d'autres explications jamais dénuées d'humour sur le site Toponymie de l'Esterel

(**) Cours d’eau l’Agay : Même si sur la carte IGN, on ne le trouve qu’à proximité de la station balnéaire éponyme faisant partie de la commune de Saint-Raphaël, le fleuve côtier Agay est bien long de 11km englobant les divers ravins que sont le Grenouillet, le Mal Infernet, de la Couche d’Âne et des Grues. Outre ce parcours, il reçoit les eaux d’une quinzaine d’affluents. (Source Wikipédia).

 

Partager cet article
Repost0

La Boucle des Murs tordus au départ de Peyrestortes.

Publié le par gibirando

Ce diaporama est agrémenté de 5 chansons de The Beatles et 1 de John Lennon. Pour des motifs de droits d'auteurs, elles sont interprétées par l'excellent groupe néerlandais The Analogues et ont pour titre : "Got To Get You Into My Life", "Let It Be", "Here Comes The Sun", "Imagine", "She'Leaving Home", "A Day In The Life" et "Because".

La Boucle des Murs tordus au départ de Peyrestortes.
La Boucle des Murs tordus au départ de Peyrestortes.

Pour agrandir les images, cliquez dessus.

Quand vous entamerez la lecture de ce reportage sans doute vous poserez-vous des questions à propos du titre que j’ai donné à cette randonnée : « La Boucle des Murs tordus au départ de Peyrestortes ». Vous vous les poserez d’autant mieux si « la toponymie » est pour vous une belle inconnue. Il est fort probable que ces questions s’amplifieront si l’envie d’accomplir cette boucle vous a pris avant même de lire ce récit. Alors je pense qu’il est préférable de couper court à toutes les supputations et d’expliquer pourquoi ce titre. Finalement, je pourrais presque dire qu’il s’agit de vieilles péripéties liées à l’Histoire de Peyrestortes et à l’origine de son nom. Péripéties car liées à l’évolution des langues et très vieilles car datant des Romains et donc anciennes de plus de 2000 ans. A Peyrestortes, cet aspect « romain » a d’ailleurs été confirmé puisque des fragments de poteries ont été trouvés au lieu-dit « Les Sedes » dont de nombreux ornés de graffitis antiques, ce qui leur confèrent un intérêt encore plus grand.  Ces poteries dateraient du 1er siècle, c’est-à-dire d’une période où la Gaule est occupée par les Romains et où les empereurs se nomment Tibère, Caligula, Claude ou Néron. Et pour étayer ce préambule, voici ce que nous dit le site Internet de France Bleu à propos de cette toponymie : « Au Xe siècle, en 925 exactement, le nom de « Paredstortes » apparaît pour la première fois dans un texte. Il vient du latin « paries », « le mur », et « tortu » qui veut dire « tordu, boiteux ». « Paretstortes » en catalan. Les voilà les murs tordus. Ensuite, ce toponyme a été déformé d’abord sous l’influence d’un mot proche : « pera » qui signifie « pierre », en vieux catalan (remarquez qu’on reste dans le même ordre d’idée puisqu’il faut bien des pierres pour construire un mur) puis de l’occitan « peyra » qui veut dire la même chose et qu’on retrouve sous la forme francisée « peyre » dans Peyrehorade ou Peyrelevade ou encore Peyrefitte-du-Razès … Je pourrais citer ainsi 3 à 4 dizaines de communes ou hameaux commençant par « peyr.. ». A présent vous savez d’où vient le « Y »…. de Peyrestortes, et vous avez l’explication totale de mon titre. Une deuxième question peut survenir en suivant, c’est celle de se demander où sont passés ces « fameux » murs tordus ? Pour l’essentiel, ils ont disparu pour diverses raisons liées à leur ancienneté : obsolescence, dépréciation, destructions, intérêts pour des matériaux plus modernes, conflits divers et variés, etc….. D’ailleurs, si l’histoire régionale a pour vous un minimum d’intérêts, vous savez certainement qu’une illustre bataille a eu lieu ici même le 17 septembre 1793 entre les troupes françaises et espagnoles engendrant 800 morts (Source Wikipédia). Alors certes, vous trouverez des « murs tordus » de-ci delà au cours de ce parcours, et notamment d’assez nombreux liés à l’épierrement de nombreuses parcelles mais rien ne dit que ces derniers aient contribué à la toponymie et à son évolution au fil du temps. Finalement, c’est parce que j’aime l’Histoire et la toponymie que j’ai bien aimé ce titre même s’il n’est pas vraiment en corrélation avec la réalité constante du terrain. Mais autant l’avouer, là n’était pas l’objectif majeur de cette randonnée, car comme toujours désormais c’était surtout la Nature que je voulais approcher. Oui, partir marcher pour découvrir et pour mon bien-être, là étaient mes desseins. En ce 23 septembre 2024, il est 9h quand je range ma voiture au centre de Peyrestortes et plus précisément sur le parking de la résidence Les Avens. Auparavant, j’ai pris soin de ne pas occuper un emplacement réservé à un occupant des immeubles. Je démarre en me dirigeant vers un parc arboré parallèle et à droite de  la route principale D.614. Peu après, direction le chemin de Cornet. J’enjambe le ruisseau des Avencs et me voilà aussitôt dans la campagne. Ici pas de murs tordus mais de hautes clôtures grillagées comme remparts autour de vastes vergers. Je me dirige vers le lieu-dit « Les Sedes » avec l’espoir d’y découvrir un quelconque hommage aux graffitis romains qui ont été découverts dans ce secteur mais je ne trouve rien qui les évoque et je fais vite demi-tour. GPS allumé avec tracé enregistré, je continue ma marche solitaire avec ce désir constant d’être aux aguets de tout ce que la Nature peut offrir à mon appareil-photo. Dans l’immédiat, ça se résume à pas mal de fleurs, à de rares papillons et criquets et à quelques oiseaux dont la sédentarité auprès des hommes est une belle évidence. Ces volatiles ont pour nom « moineaux », « pies », « étourneaux », « tourterelles », « hirondelles » et « pigeons ». Il me faudra attendre un peu plus longtemps pour immortaliser mon premier vrai volatile vraiment sauvage. Dans l’immédiat, je ne me sens pas seul sur ce chemin asphalté. Des vendangeurs sont à pied d’œuvre dans certains vignobles. Je croise aussi quelques randonneurs qui eux reviennent déjà de leur balade matinale mais plus j’avance et plus la solitude va s’installer puis devenir totale.  Si les premières foulées sur le bitume sont assez astreignantes, les grands espaces qui se présentent devant moi me font vite oublier ce macadam pas toujours idéal quant on randonne. Finalement au lieu-dit « El Cornet » sur la carte IGN, le goudron disparaît totalement. Dans ces décors plutôt planes, Espira-de-l’Agly devient visible sur ma droite grâce au clocher crénelé de son église romane Sainte-Marie et à celui carrément pointu de Notre-Dame des Anges. Droit devant moi, les modestes collines dominant Baixas avec son point culminant le Roc Redoun forment l’horizon. C’est vers là-bas que je vais mais je ferais demi-tour bien avant. Dans l’immédiat, je continue mon recensement floral et mes prélèvements photographiques d’une petite faune bien présente. Après avoir traversé la route D.18, je m’élève sur une butte dont le nom « Els Forns », « Les Fours », ne manquent pas de m’interroger. Ont-ils un rapport avec les poteries romaines trouvées au lieu-dit « Les Sedes » ? Rien de tout ce que j’ai lu à leur sujet ne l’ indique.  Outre les petites mines à ciel ouvert, transformées de nos jours en pistes de gymkhana, j’y découvre d’étranges billots d’un arbre qui devait sans doute être multi-centenaire. Etranges billots au regard de leur taille et de leur circonférence et qui donnent une belle idée de cet arbre qui devait être remarquable car  énorme et donc très vieux. C’était quoi cet arbre ? Que faisait-il là ? Pourquoi a-t-il été tronçonné ? Pour être brûlé dans des fours aujourd’hui disparus ? Autant de questions dont je n’aurais jamais la réponse sans doute.  De nos jours, les billots les plus creux servent de tanières à une quantité impressionnante de Tarentes de Maurétanie. Autre surprise dans ce décor de garrigues, j’y découvre sur la crête, un SDF qui vit là dans une voiture avec comme seuls équipements, quelques panneaux photovoltaïques posés à terre alimentant ce qui ressemblent à un frigo et à une guirlande électrique. A quelques mètres du chemin seulement, il ne semble pas surpris de me voir passer alors qu’il semble afférer à allumer un réchaud. Je le salue et il me salue comme si nous étions place de la Loge à Perpignan. Je me dis qu’il est courageux de vivre là, d’abord dans ce coin dénué de tout, car beaucoup perdu il faut bien le dire, mais aussi car quelques mètres plus loin, un incendie a récemment dévasté une petite partie de la végétation. Incendie vite maîtrisé apparemment d’où émerge un petit menhir. Ancienne borne des temps jadis ? Une « pedra dreta » en catalan, ou « pierre droite », multiséculaire de surcroît, qui selon Gérard Bile, ancien maire d’Espira-de-l’Agly et historien local à ses heures était censée délimiter des pâturages au Moyen-Âge. Il y aurait plusieurs monolithes de ce type dans ce secteur. Ici, les premiers amoncellements de pierres sèches apparaissent. Ils forment le plus souvent des murets formant eux-mêmes ce qui ressemblent à des parcelles. Les fameuses « peyres » « stortes » ? Pierres ou murs tordus ? Je m’y arrête au plus haut de la crête pour entamer mon sandwich avec vue sur le vallon en contrebas et les carrières situées en face. Ici, dans tout ce secteur entre Baixas et Cases-de-Pène, les carrières en activité ou pas sont nombreuses. Par bonheur, des vignobles y trouvent aussi leur place.  En redémarrant, je descends immédiatement vers l’une d’entre-elles, abandonnée mais dont les cicatrices dans le calcaire ne laissent planer aucun doute. Puis je traverse la route D.18a et là une méchante grimpette au-dessus du lieu-dit « Oratori de Perdigós » m’amène vers une autre carrière plus vaste. Si le vallon est bien occupé par les vignobles, ici tout est maquis de chênes kermès sauf les parties éventrées par les mines à ciel ouvert. Une fois, la partie la plus haute atteinte, le chemin n’est plus que descente.  Ici, le balisage jaune apparaît et nous amène vers Baixas par le « Cami de Peña » où les grands espaces bien plats refont surface dès les retrouvailles avec la D.18a. Chaque biotope ayant sa flore et sa petite faune qui lui sont propres, je ne m’ennuie jamais « photographiquement » parlant. Pourquoi des libellules à cet endroit et pas ailleurs ? Pourquoi les hirondelles se reposent-elles sur ce câble-là et pas sur tels autres ? De telles interrogations, je pourrais m’en poser des dizaines mais les photos restent et les questions s’évaporent.   A Baixas, je quitte le quartier « La Part des Anges » d’abord par la route D.18 puis par un chemin rural mal bitumé traversant le vignoble direction les lieux-dits « El Ginestar » et « Les Arenes », parcours déjà emprunté lors d'un autre circuit que j'avais intitulé « le Chemin des Amandiers sauvages ». Chemin le plus court pour refermer cette boucle, j’atteins la Voie Verte et de nouveau la D.18a. Si Peyrestortes n’est plus très loin, je fais en sorte d’éviter l’asphalte au maximum. Pour cela, et juste après la pile d’un pont, j’emprunte à droite un sentier montant dans le maquis dans le but de rejoindre le lieu-dit « Costa Rossa ». Le bon sentier est là,  se faufilant et longeant le lotissement éponyme.  Plus proche de la Nature, c’est ainsi que je finis cette randonnée de ma composition. Ceux qui ne marchent que pour le plaisir de la marche voire pour l’aspect sportif y trouveront une « bonne »  distance et deux déclivités peu difficiles mais différemment escarpés. Bonnes chaussures de marche sont toutefois conseillées car la rocaille est bien présente. Comme expliquée ici, cette balade a été longue de 11,4km incluant quelques « sorties de route » inévitables pour moi dans ma quête photographique. Les montées cumulées s’élèvent à 201m. Le dénivelé modeste est de 129m entre le point le plus bas à 37m sur la ligne de départ à Peyrestortes et le plus haut à 166m au-dessus du lieu-dit « Oratori de Perdigós ». Carte IGN 2548OT Perpignan – Plages du Roussillon top 25.

Partager cet article
Repost0

Un "serpent de mer" prénommé "CUMCUM".

Publié le par gibirando

Un "serpent de mer" prénommé "CUMCUM".

Vous connaissez tous l’expression « on ne prête qu’aux riches ». Dans cet article que je propose ici, il faudrait carrément dire « on ne donne qu’aux riches »,  tant ce sujet des « CumCum » revenant régulièrement sur la table est abject. Un vrai « serpent de mer » mondial certes mais auquel nos gouvernants français n’ont jamais réellement voulu s’attaquer. Abject au regard du déficit abyssal et donc hyper dangereux auquel la France est désormais confronté. Disons-le, et ce n’est pas moi qui le dit,  mais le président même de la Cour des Comptes, notre pays n’est plus très loin d’une faillite qui serait historique et donc dramatique pour la population toute entière. Abject car à l’heure où le gouvernement Bayrou cherche des milliards partout pour boucler un budget un tant soit peu réaliste, nous sommes ici devant une fraude crapuleuse orchestrée par des actionnaires riches à milliards et à millions avec la complaisance intentionnelle car consciente et délibérée de banques françaises mais aussi mondiales. Abject car dans cette quête à trouver des milliards, nous sommes en tant que citoyens lambdas, les premiers constamment visés. On parle d’impôts supplémentaires, de geler les retraites, de TVA sociale mais s’attaquer aux plus riches qui trichent, ça jamais !  Abject, car en bons citoyens et « couillons » que nous sommes, nous payons toujours plus et sans jamais rechigner, contrairement à tous ces milliardaires qui ont toujours un coup d’avance sur l’Etat pour optimiser de plus en plus leurs évasions fiscales. D’ailleurs, ne sommes-nous pas désormais contraints de passer par « une retenue à la source » de nos impôts et de nos contributions de toutes sortes, sans compter le nombre de taxes qui augmentent et se démultiplient sur nos autres dépenses contraintes. Abject quand je vois ma propre banque augmenter mes frais à coup de 8 à 12% annuellement.  Oui, il y en a marre de toute cette sphère cupide et de nos politiciens inactifs, impuissants et parfois carrément véreux. Je pense que nous sommes nombreux à attendre que les plus riches des Français payent leurs impôts à la hauteur de leurs revenus réels et de leur patrimoine financier, ce qui est loin d’être le cas depuis bien trop longtemps.

Plutôt que de vous expliquer moi-même ce système « Cumcum », je vous propose quelques liens plus ou moins récents sur ce sujet qui revient régulièrement sur la table mais toujours en vain. Tout est bien mieux disserté et analysé que je ne pourrais le faire moi-même :

Article du Huffpost du 29 juin 2025

Article du journal Le Monde du 18 octobre 2018.

Article du site Novethic

Article du site Observatoire de la justice fiscale du 28 octobre 2021.

Article du site OptionFinance du 10 mai 2024.

Article du site LexBase Freemium du 27 octobre 2021.

Article de site Wikipédia : Arbitrage de dividendes.

Je pense que ce petit choix d’articles vous permettra de mieux appréhender le sujet. Il est, je pense, suffisamment diversifié pour tenter d’être le plus objectif possible. Sur Internet, vous trouverez bien d’autres articles sur le sujet dont on voit bien qu’il n’est pas récent et n’a jamais été résolu malgré le fossé financier impressionnant et inquiétant où est plongé la France : 3.345,8 milliards d’euros au 26 juin 2025 soit 40,5 milliards de plus comparé à fin 2024. Où irons-nous si les plus riches des français se planquent constamment dans leurs devoirs qui devraient être de redresser le pays ?

Publié dans cumcum, cum cum, fraude, fiscale, riches

Partager cet article
Repost0

La Boucle de Valdria et le Jardin botanique de Foncaude à Feuilla

Publié le par gibirando

Ce diaporama est agrémenté de 2 musiques composées et interprétées par le DJ Azimov. Leurs titres : "Glow" et "Autumn Fairy Tale"

La Boucle de Valdria et le Jardin botanique de Foncaude à Feuilla
La Boucle de Valdria et le Jardin botanique de Foncaude à Feuilla

Pour agrandir les photos, cliquez dessus.

En ce dimanche 15 septembre 2024 après-midi, nous avions décidé de partir randonner dans l’Aude autour du village de Feuilla. Pour être plus clair, nous avions jeté notre dévolu sur un modeste circuit pédestre de 5km environ intitulé « La Boucle de Valdria ». Et enfin, parce qu’il est là sur le tracé, de coupler cette balade avec la visite du « Jardin botanique de Foncaude », d’où le titre complet de ce reportage : « La Boucle de Valdria et le Jardin botanique de Foncaude à Feuilla ».  Si un grand ciel bleu purgé de tout nuage augure d’une excellente météo, un vent du nord plutôt vigoureux a décidé de nous accompagner. Il sera plus ou moins fort selon la configuration du terrain mais rarement trop désagréable. Ayant conscience des forts risques d’incendies ; il y en a de nombreux qui ont sévi et sévissent encore aussi bien dans l’Aude que dans les Pyrénées-Orientales ; j’ai pris soin de vérifier si les massifs autour de Feuilla ne sont pas interdits aux randonneurs. Ils ne le sont pas.  Il est 12h45 quand nous laissons la voiture pile-poil devant l’église Notre-Dame. Du XIIème siècle et dédiée à l’Assomption de la Vierge, elle est très belle avec ses pierres apparentes car magnifiquement restaurée. Mais parce j’essaie de pousser sa porte en vain, je déchante vite qu’elle soit fermée. Ici pas de doute, la chrétienté semble encore très présente, car outre l’église, il y a de l’autre côté de la route principale, un oratoire dédiée à la Vierge à l’enfant. A côté de l’église, le Christ cloué à un grand calvaire observe de ses yeux exsangues, mais que j’espère miséricordieux, notre démarrage. Alors que nous cherchons la rue du Barry ; comme l’indique le topo-guide trouvé sur le Net ; une autre très belle croix en fer forgé se présente sur une maison où le propriétaire ne cache pas son nom « Chez Barber », à moins qu’il ne s’agisse de la maison d’un ancien « barbier » ? Peu après, une vieille porte en arche au sein de ce qui ressemble à un restant de fortifications nous invite à entrer dans la rue de « la Croix rousse ». Oui, les croix sont omniprésentes ! Parce que j’ai observé des vues aériennes avant de venir, j’ai presque la certitude que cette rue de la Croix rousse conduit dans ce qui était probablement une ancienne mais minuscule « cellera » moyenâgeuse, c'est-à-dire un ancien cellier. Peu après et parce que les panonceaux directionnels sont parfaits,  nous quittons le village grâce à  un chemin partant à gauche. Ce dernier traverse un vaste parking ou terre-plein puis le sentier s’élève aussitôt vers une colline intitulée "le Sarrat de la Bruyère". Il va en être ainsi pendant un bon bout de temps mais de façon régulière et jamais trop pénible car peu raide. Décors de garrigues et pinèdes se partagent l’espace. Tout autour les panoramas nous offrent des collines calcaires plus ou moins abruptes ou arrondies où la végétation s’est installée de manière disparate. J’y reconnais le pic du Pied de Poul (596m) gravi en 2013 mais aussi le Montolier de Périllos (707m) et son radôme météo atteint en 2015. Droit devant le col de Feuilla, objectif d’une autre randonnée apparaît un peu plus tard.  Moi qui suis constamment en quête d’une Nature afin de la photographier, je ne m’ennuie pas. En effet, il y a de très  nombreux criquets, quelques papillons mais plus rares sont les oiseaux; les trois espèces jamais faciles à immortaliser ayant en plus une terrible bougeotte à cause du vent. Finalement ma récolte faunique sera malgré tout satisfaisante. Il est vrai qu’une incroyable sécheresse sévit depuis bientôt deux ans nous dira avec tristesse et angoisse le patron du jardin botanique. De ce fait, en cette chaude et sèche fin d’été, la plupart des fleurs ont « rendu les armes » et il me faudra une belle abnégation pour que mon reportage soit quelque peu fleuri. A part ça, les plus beaux tronçons restent ceux dominant le ruisseau de Gauja puis la piste éponyme dominant cette fois-ci la Combe de la Font Couverte. Le premier grâce à ses incroyables amoncellements de pierres sèches formant le plus souvent des parcelles et ressemblant à s’y méprendre à ceux aperçus au « Cimetière des Maures » près d’Estagel. On y aperçoit quelques capitelles et orris dont certains en partie effondrés et qu’il faut donc éviter de pénétrer.  Le second tronçon parce qu’il offre d’incroyables vues du massif de la Serre du Pied de Poul; d’où descend la petite Combe de Valdria qui a donné son nom à cette courte randonnée ; mais aussi sur la Combe de la Font Couverte où plusieurs fermes ont élu domicile dans ce lieu quasiment perdu. Elles y élèvent avec courage et ténacité des bestiaux en tout genre : chevaux, bovins, ovins, caprins mais aussi porcins. Si je dis courage, c’est parce que nous avons appris que l’eau et l’électricité n’arrivaient toujours pas dans ce secteur, ce qui n’est pas le cas du téléphone et d’Internet par la fibre. Etonnant non ? Assez étonnant pour l’électricité quand on voit dans les proches alentours le nombre d’éoliennes qu’il y peut y avoir ! Quant à l’eau, il y a un nombre incalculable de ruisseaux dans ce secteur mais tous asséchés ou presque. Etonnant aussi quand on sait que les ressources en eaux souterraines dans les Corbières Orientales avaient été chiffrées en millions de mètres cubes, il y a quelques années. Sans doute trop profondes pour être captées puis commercialisées ? La visite du jardin botanique est une belle parenthèse même s’il est évident que le manque d’eau met en péril le travail remarquable car vaillant et ambitieux effectué à partir de 1991 par son concepteur Dominique Jalabert. Décédé en février 2024, c’est désormais sa compagne et son fils Jérémy ; tous les deux très sympathiques au demeurant ; qui ont pris sa relève.  Pour un tarif de 5 euros, nous avons eu la clé du portail et toute latitude pour visiter ce jardin où plantes grasses et exotiques se partagent l’espace. Il est évident que chaque entrée est une aide pour les Jalabert dans leur quête à maintenir coûte que coûte ce jardin remarquable et insolite pas mal éloigné de tout.  Malheureusement, tout ce qui a été planté jadis souffre d’une évidente absence d’eau que ce soit les arbres, les arbustes, les cactées, les palmiers ou bien encore les bambous. Il y a déjà des arbres qui sont morts, et assez bizarrement les plus nombreux, car sans doute bien visibles, sont des grands pins. Le retour vers la commune de Feuilla, distante d’1,5km, est assez monotone mais par chance, un peu à l’abri du vent et longeant le petit ruisseau de Feuilla, lequel par endroit bénéficie encore de quelques poches d’eau, toutes stagnantes dont certaines remplies de lentilles d’eau. De ce fait, j’ai pu y photographier quelques plantes encore en fleurs et plusieurs papillons et oiseaux attirés par cette hydrologie totalement absente ailleurs. Une limnée aussi, minuscule gastéropode appréciant ces eaux-là. Ainsi se termina cette après-midi plutôt venteuse mais finalement pas désagréable car sous un beau ciel bleu et avec un soleil pas très chaud pour randonner. Telle que réalisée ici, cette randonnée a été longue d’environ 5 à 6km, incluant l’aller et le retour au jardin botanique ainsi que sa visite en suivant son fléchage bleu. Terminer cette boucle en allant voir le Moulin de Calé est une possibilité pour laquelle nous n’avons pas opté, cette visite ayant été faite en voiture.  Carte IGN 2547 OT Durban -Corbières – Leucate – Plages du Roussillon Top 25. 

Partager cet article
Repost0

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20 30 40 50 > >>