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Le Rêve de Sylvain et la Tirounère depuis Prugnanes

Publié le par gibirando

Ce diaporama est agrémenté de 5 musiques interprétées par les guitaristes de jazz Sylvain Luc et Biréli Lagrène extraites de leur album "Duet". Elles ont pour titre "Syracuse", "La Balade Irlandaise" "Time After Time", "Isn't She Lovely" et "Stompin' At The Savoy". Le 17 avril 2012, ayant eu l'occasion d'être présent lors d'un concert donné par ces 2 immenses guitaristes au Théâtre de l'Archipel de Perpignan, au travers de ces musiques, j'ai voulu rendre hommage à Sylvain Luc décédé bien trop jeune  le 13 mars 2024. Il allait avoir 59 ans. 

Le Rêve de Sylvain et la Tirounère depuis Prugnanes
Le Rêve de Sylvain et la Tirounère depuis Prugnanes

Voilà déjà longtemps que je voulais réaliser ce « Rêve de Sylvain », une randonnée bien connue en pays Fenouillèdes et plus spécialement dans les Corbières dites catalanes.  Dire que j’en rêvais ou qu’un rêve allait se réaliser en l’accomplissant seraient sans doute exagéré. Mais à diverses reprises ; Tour du pays Fenouillèdes en 2011 et Le Sentier du Charbonnier plus récemment en 2023,  j’avais côtoyé des panonceaux directionnels mentionnant cette balade pédestre au départ de Prugnanes. Je l’avais donc inscrite sur mes tablettes depuis déjà longtemps. En ce 19 août 2024, Dany étant partie 3 jours en Espagne avec Valentine, notre petite-fille, l’occasion est trop belle pour ne pas tenter de l’accomplir. En effet, sachant que Dany n’aime guère marcher dans des paysages de garrigues, y aller seul me parait une bonne idée. En pleine période estivale, avec une météo caniculaire et une grande sécheresse, moi-même, je me demande ce que je vais réellement trouvé de bien à voir ou à faire sur ce sentier ? J’appréhende sinon le pire au moins l’ennui.  Aussi, en analysant la carte IGN, l’idée ci-après m’est soudain venue : « pourquoi ne pas rallonger le Rêve de Sylvain en allant jusqu’à la Tirounère pour me baigner ? ». Je rappelle que le lieu-dit La Tirounère est la terminaison aval des Gorges de Galamus et donc un secteur rafraichissant à souhaits où la baignade est possible. Là, aussi j’ai déjà eu l’occasion de vous présenter ce superbe endroit dans mon blog : « Le Circuit de La Tirounère depuis Saint-Paul-de-Fenouillet ».  C’est ainsi qu’est née cette balade que je vous présente ici : « Le Rêve de Sylvain et la Tirounère depuis Prugnanes ».   Il n’est pas encore 9h30 quand je laisse ma voiture à l’entrée de Prugnanes. Si le village est désert et sans grand intérêt de prime abord, je note plusieurs croix occitanes accrochés aux maisons. Ici, la Catalogne est déjà très loin et on revendique son occitanité. Je traverse le village en suivant les recommandations du topo-guide que j’ai lu mais que je sors de ma poche et relis : rue de la Fontaine, rue de Bugarach puis celle de Palmières. A une intersection, un panonceau directionnel est là m’indiquant la suite qui part à droite. Très vite, la route bitumée partant vers l’ouest se transforme en un large chemin terreux puis en une piste forestière grisâtre, du style mâchefer. Les dernières maisons du village ont vite disparu et sur ma gauche s’étire une longue colline calcaire imparfaitement végétalisée. Ici le chêne vert est roi mais ses serfs sont légion car on y trouve toutes les plantes habituelles propres à la garrigue méditerranéenne. J’y cherche des fleurs, et si le chemin m’en offre 2 ou 3 encore quelque peu fleuries, celles de la garrigue sont déjà bien fanées. Leurs couleurs paille ou carrément roussâtres en sont les signes formels. D’autres comme certains chardons, les Stéhélines, les Leuzées et les Inules présentent des touffes de poils soyeux que l’on appelle « pappus ».  Sur la carte IGN, cette « serre » bosselée que je longe pour l’instant a pour nom « Capeils », toponyme où la notion de hauteur paraît évidente.  Je connais bien le parcours que j’ai longuement analyser sur la carte IGN et je sais qu’il va me falloir très rapidement grimper cette colline. Comme toujours, j’essaie d’oublier la monotonie de cette large piste en m’intéressant à la Nature présente et visible. Après des moineaux, des étourneaux, un merle et une fauvette très occupés à déguster de merveilleuses figues ; j’en ai fait une belle « ventrée » moi aussi ; c’est au tour de quelques papillons d’avoir les faveurs de mon appareil-photo. Ils sont très présents mais ont constamment la bougeotte à cause d’une « bonne » et par bonheur fraîche tramontane.  Il me faut donc faire preuve de patience et de ténacité pour en immortaliser quelques-uns. Idem pour les cigales qui vont me « casser les oreilles » une belle partie de la journée mais toujours excessivement difficiles à photographier car avec lesquelles l’effet de surprise ne joue que très rarement.  Idem pour les criquets qui eux aussi seront également bien présents à toutes les altitudes et en plus grand nombre encore au Pla de Moulis et plus globalement en altitude. Ce Pla de Moulis ou plateau du Moulin (Moulis de l’occitan « molin », en français « moulin ») que je vais finir par atteindre après une sérieuse mais régulière montée,  parlons-en !   Selon la fameuse légende de cette randonnée où il est dit "qu'à la première lune d'été, les fées de la Fou viennent danser toute la nuit sur le Pla de Moulis, au pied du roc del Nissol", je me demandais si je verrais ces « fameuses » fées de la Fou ? "Quitteraient-elles leur danse nocturne pour venir se baigner avec moi à la Tirounère ?" En effet, le topo-guide de cette balade, que l’on trouve sur le Net, ne précise rien d’autre que cette courte légende. « Qui est Sylvain ? » « A quoi rêve-t-il exactement ? » « Qui est à l’origine de cette légende féerique ? » Je n’ai trouvé aucune réponse à ces 3 principales questions. Dommage ! Seuls les lieux sont connus avec le Pla de Moulis, le Roc del Nissol et la Fou que l'on peut raisonnablement penser être la Clue de la Fou, cluse de l'Agly non loin de St-Paul-de-Fenouillet. Pourtant celui qui a inventé cette balade doit savoir tout cela !  Par contre, si je vous dis que pendant la montée vers le Pla de Moulis, j’ai vu plein de ces fées toutes blanches qui volaient autour de moi, vous allez vous dire « ce type a un pet au casque ! », formule bien adaptée ici puisqu’elle est occitane ! Non, je vous rassure, je ne fume aucune plante, même si comme vous le savez j’adore la botanique ! Eh bien oui, je confirme, elles étaient là, délicates, immaculées, légères, soyeuses, virevoltantes, et ce d’autant qu’une « puissante » tramontane les soulever du sol pour les propager en permanence dans les cieux. Elles avaient simplement pris les traits de ces fameux « pappus » que j’ai déjà évoqué. On les appelle aussi « aigrettes » ou « akènes plumeux ». La plupart des fées étaient là, au sommet d’une Leuzée conifère ou d’une grosse touffe de Stéhélines douteuses, à attendre sagement de violentes rafales qui les détacheraient peu à peu de ce carcan végétal que l’on appelle « pédoncule ». Je me suis assis plusieurs fois pour les regarder s’envoler très haut dans le ciel ; les aidant un peu parfois ; et sans doute profitaient-elles comme moi de ces merveilleux panoramas sur la Vallée de la Boulzane et le Synclinal du Fenouillèdes, même si un ciel laiteux délavait l’horizon? Leur espérance  ? Tomber au bon endroit, germer et procréer une nouvelle fée, une nouvelle fleur, un nouveau bouquet pour que la Nature continue d’être belle.  Il suffit d’y croire et si je continue à être un cartésien dans l’âme, depuis la « Dame blanche d’Urbanya », j’ai moins de certitude à leur sujet et suis plus discursif. Si au Pla de Moulis, les fées continuent à tourbillonner, quelques papillons, de nombreux criquets d’espèces très diverses et donc de toutes tailles, deux fauvettes « taquines » et une ombellifère m’occupent bien trop longuement pour que je m’intéresse à elles au premier chef. En quittant le Pla, je me mets à presser le pas car il est déjà 13h passé et je n’ai toujours pas déjeuné. Dans la descente vers le col du Lenti,  pour mon estomac, manger devient une obsession. Notre but commun ? Arriver à la Tirounère pour d’abord déjeuner au plus vite puis juste après me baigner. Désormais, je connais bien l’endroit et je sais que là-bas la Nature va me réserver de bien belles surprises. Ça va être le cas au-delà de ce que j’ai longuement espéré. Après la moitié d’un gros sandwich au thon appréciablement englouti au bord même de la rivière, je n’hésite pas à me baigner. Après ce premier bain, une part de tarte aux pommes finit de satisfaire mon estomac. A mes pieds, de vairons et d'autres petits alevins sont là à attendre que je leur jette quelques miettes de mon sandwich. Bouts de pain ou de thon, ces reliefs-là leur conviennent. Si d’autres baignades se succèdent, les mi-temps sont toujours consacrées à une quête photographique plus approfondie de la Nature. L’eau de l’Agly est certes fraîche, mais comme je l’aime en été. Froide mais limpide où les incalculables couleurs vertes se bataillent une suprématie à laisser Claude Monet pantois. Il manque juste les nymphéas largement remplacés par les plants de menthe aquatique et les Cirses de Montpellier qui envahissent les parties les moins profondes du lit de la rivière. Leurs fleurs attirent d’innombrables papillons pas toujours faciles à photographiés car plutôt petits et au milieu du ruisseau. Il y a aussi des libellules en grand nombre également très difficiles à immortaliser, car très souvent minuscules comme les agrions. De véritables fées elles aussi, ne tenant pas en place. Après un peu de repos, une autre petite balade m’entraîne vers le lieu-dit Borde Massé. Un champ en jachères m’offre quelques fleurs inédites. Une dernière baignade complète ce bel après-midi. Pour mon plus grand bonheur de nouveaux papillons, des passereaux aimant eux aussi la rivière, des lézards et une couleuvre vipérine sont venus s’enregistrer dans la mémoire de mon appareil-photo.  Puis le temps du retour arrive et il me faut quitter ce lieu si préversé. Autant l’avouer, ce retour est la partie la plus monotone de la journée. Il est vrai qu’après la Nature exceptionnelle et les baignades rafraîchissantes de la Tirounère, je ne peux guère espéré mieux. Je reprends donc en sens inverse le chemin  menant au col du Lenti. Là, après un sentier pas désagréable car peu caillouteux, ce dernier débouche sur une large piste forestière. Ici commence la vraie monotonie même si je reste aux aguets de tout ce qui bouge. D’abord parce que cette piste est large et terreuse, presque rectiligne jusqu’à Prugnanes mais désagréablement bosselée. De surcroît, la tramontane a faibli, il fait très chaud et les parties ombragées sont rares. Au lieu-dit « Borde Alibert » quelques chants d’oiseaux plus puissants m’incitent à emprunter vers la gauche un sentier s’enfonçant dans les bois. J’immortalise un bruant et il y a bien d’autres oiseaux mais ma lassitude est plus forte et surtout ce sentier ne mène nulkle part.  Malgré mon insistance à vouloir photographier la Nature de cette piste, l’arrivée à Prugnanes est une petite délivrance.  Petite, car avant d’en finir totalement, j’ai envie de visiter le village et voir quel est son patrimoine. Autant le dire, il est très réduit avec une petite église toute simple, fermée car en cours de travaux extérieurs ce jour-là. Il y a aussi une jolie fontaine, simple aussi, car faite d’une plaque de marbre gris datée de 1864. Elle est dressée dans ce qui ressemble peut-être à un ancien lavoir joliment modernisé. Un énorme platane dont on ne sait s’il s’agit d’un Arbre de la Liberté lui apporte un bel ombrage. Le tout est situé au centre d’une agréable placette où des bancs très originaux car modernes ont été agencés. A part ça, il y a quelques jolies peintures en trompe-l’œil. Quant aux maisons, elles sont sûrement très vieilles pour la plupart, puisque  la porte d’une d’entre-elles est surmontée d’un fronton daté de 1768 !  Enfin, il y a au bord de la route D.20, un très vieux petit pont en arche, très bien restauré et de style de ceux que l’on connaît du côté de Sournia ou de Puyvalador (la Polideta et les Molines), improprement appelés « romains ». On y trouve aussi un petit étang artificiel, résultat plutôt réussi d’une station d’épuration plantés de roseaux. Les deux ouvrages sont  situés sur un ruisseau dénommé « Ravin de Las Illes » que j’ai découvert avant de démarrer cette journée. Ainsi se termine cette journée sinon « féérique » tout du moins très agréable. Si le cartésien que je suis ne croît pas en l’existence possible des fées, mes rêves, qu’ils soient éveillés ou pas, viennent réparer ce raisonnement, et ça suffit à mon bonheur. Telle qu’expliquée ici, cette balade a été longue de 11,6km. Les montées cumulées de 743m. Le point le plus haut est à 690m au-dessus du Pla de Moulis, le plus bas à 276m à la Tirounère. Cartes IGN 2447OT Tuchan  - Massif des Corbières et 2348ET Prades – Saint-Paul-de-Fenouillet Top 25.

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C'est quoi ce pays ?

Publié le par gibirando

C'est quoi ce pays ?

C’est quoi ce pays où lorsque sa capitale gagne « enfin » un match de foot considéré comme « majeur » dans les hautes sphères médiatico-sportivo-politiques ; certaines de ses rues se transforment en une espèce de « guerre civile » qui ne dit pas son nom ? 2 morts avec un garçon de 17 ans tué à coup de couteau et un jeune homme de 23 ans renversé de son scooter, de nombreux blessés un peu partout mais surtout à Paris avec 22 policiers plus ou moins grièvement estropiés dont un dans le coma, 7 pompiers, des urgentistes en action agressés et 192 participants pour ce qui devait être seulement une liesse. 692 incendies dont plus de 200 voitures brûlés, des tirs de mortiers d’artifices contre les force de l’ordre, des centaines de boutiques saccagées puis vandalisées sans compter le mobilier urbain ou pas, des œuvres d’art profanées, des dizaines de véhicules et motos volés et plus globalement un préjudice total se chiffrant à au moins un milliard d’euros malgré les 5.400 policiers et gendarmes qui avaient été déployés. Au-delà de ce triste constat chiffré ; et à l’heure où Bayrou cherche partout 40 milliards (je ne les ai pas !) pour boucler le budget de la France ; il faut noter d’autres aspects essentiels que les médias ont parfois survolés ou carrément oubliés. Le premier aspect est politique avec des drapeaux palestiniens, algériens et plus globalement « non européens », dont on se demande bien quel rapport ils pouvaient avoir avec la victoire du PSG ? Le Qatar peut-être ? Actionnaire du club mais pays conservateur ô combien « fidèle » de la loi islamique ? Pays où la tutelle masculine est en vigueur et donc les droits des femmes sont excessivement  limités. Ces drapeaux ont souvent été accompagné de cris et d’insultes du style « vive le Hamas, » « à bas Israël », « on va tuer des blancs » ou encore « français mécréants ». Un mélange assez hétérogène où pour le second aspect, il était nettement préférable de ne pas être du sexe féminin. Gare à celles qui se sont trouvées sur la route de certains de ces fous de la rue. Pour toutes ces raisons, et bien d’autres qu’il serait trop long de lister ici, la peur était de la partie pour bons nombres de vrais supporters et supportrices du PSG, mais aussi pour le citoyen lambda qui avait la malchance d’être au mauvais endroit au mauvais moment.  Le dernier aspect est bien évidemment la clémence dont une fois encore nos juges ont fait preuve vis-à-vis de ces révoltés, et ce malgré les paroles toujours aussi « rassurantes » de Macron : « La réponse de l’État sera à la hauteur, nous poursuivrons, nous punirons, on sera implacables ». Tu parles……pour ne rien dire….comme trop souvent Président. Comment expliquer que sur plus de 550 interpellations policières dans la seule capitale et la plupart en flagrant délit, les vraies sanctions se résument à une petite vingtaine seulement sans sursis ? Comment faire comprendre à ceux qui mettent la France à feu et à sang que ce chaos est inacceptable si la plupart des sanctions sont assorties de sursis ? Dès lors comment les empêcher d’être multirécidivistes et de se croire au-dessus des lois ? Alors bien sûr, ce n’est pas la première fois que ces émeutes surviennent et malheureusement il est à craindre que ce ne seront pas les dernières. Or, il faut bien admettre que ceux qui aujourd’hui sont en charge de la sécurité de la France et des français n’ont pas de solutions à ces problèmes-là qui se répètent pour des raisons pas toujours les mêmes d’ailleurs. Macron en tête mais aussi Retailleau et Darmanin et tous les autres également sont totalement dépourvus de solution. Combien de gouvernements ont été confrontés à ces émeutes venant des banlieues ? Que faudrait-il changer si ce n’est tout ou presque sur le plan social, sociétal, sécuritaire, juridique, judiciaire et pénal et sans doute même territorial et constitutionnel pour que la France commence à voir le bout du tunnel ? « L'ordre, et l'ordre seul, fait en définitive la liberté. Le désordre fait la servitude. » a dit Charles Péguy. Il y a une paye de cela puisque cet homme visionnaire est mort pour la France en 1914. Signification littéraire du mot « servitude » selon le Larousse : «  État d'un pays qui a perdu son indépendance nationale, d'un peuple privé de la liberté politique ». C’est le cas depuis bien trop longtemps…..et ça devrait tous nous laisser à réfléchir quand prochainement nous irons voter......

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La News : La Boucle de Valdria et le Jardin botanique de Foncaude à Feuilla

Publié le par gibirando

La News vous donne un bref aperçu de la prochaine randonnée qui paraîtra dans la page d'accueil :

La News : La Boucle de Valdria et le Jardin botanique de Foncaude à Feuilla

La News :  La Boucle de Valdria et le Jardin botanique de Foncaude à Feuilla
La News :  La Boucle de Valdria et le Jardin botanique de Foncaude à Feuilla

Pour agrandir les photos cliquez dessus.

En ce dimanche 15 septembre 2024 après-midi, nous avions décidé de partir randonner dans l’Aude autour du village de Feuilla. Pour être plus clair, nous avions jeté notre dévolu sur un modeste circuit pédestre de 5 à 6km environ intitulé « La Boucle de Valdria ». Et enfin, parce qu’il est là sur le tracé, de coupler cette balade avec la visite du « Jardin botanique de Foncaude », d’où le titre complet de ce reportage. Si un grand ciel bleu purgé de tout nuage augure d’une excellente météo, un vent du nord plutôt fort a décidé de nous accompagner. Il sera plus ou moins fort selon la configuration du terrain mais rarement trop désagréable. Ayant conscience des forts risques d’incendies ; il y en a de nombreux qui ont sévi et sévissent encore aussi bien dans l’Aude que dans les Pyrénées-Orientales ; j’ai pris soin de vérifier si les massifs autour de Feuilla ne sont pas interdits aux randonneurs. Ils ne le sont pas.  Il est 12h45 quand nous laissons la voiture pile-poil devant l’église du XIIème siècle dédiée à l’Assomption de la Vierge. Avec ses pierres apparentes, elle est très belle car magnifiquement restaurée, .  .....je reviens au plus vite...... A bientôt ami(e)s blogueuses et blogueurs.....

 

 

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La Boucle des Etangs des Esquits depuis Les Bouillouses

Publié le par gibirando

Ce diaporama est agrémenté de diverses musiques de jazz interprétées par le groupe Paul Moretti Trio composé de Paul Moretti (piano), John Hébert (basse) et Rudy Royston (batterie). Elles ont pour titre "Cheek To Cheek", "You Go To My Head", "Someone to Watch Over Me", "Dear Johanna", "Roses" et "A Cookie For Marie (incompléte)". 

La Boucle des Etangs des Esquits depuis Les Bouillouses
La Boucle des Etangs des Esquits depuis Les Bouillouses

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Samedi 27 juillet 2024, 9h30. Nous voilà tous les quatre au Pla de Barrès à attendre la navette pour Les Bouillouses. Il y a ma sœur Nicole, mon neveu Sylvain, Dany et moi. Ma sœur et mon neveu sont venus nous rendre visite depuis Marseille et comme ils adorent les randonnées, aujourd’hui j’ai donc programmé une « Boucle autour des étangs des Esquits ». Une randonnée plutôt facile. Les Esquits sont des petits lacs de montagne situés au sud du barrage des Bouillouses au sein d’une forêt dénommée « Bosc de Llivia ». Si on ne tient pas compte de ceux qui sont des tourbières à sphaignes très souvent confrontés à une plus ou moins sévère eutrophisation (La Bolloseta, Estany del Raco et zone humide de la rivière d’Angoustrine »,  les vrais lacs sont au nombre de 3 : Estany Llarg (Etang Long), Estany Negre (Etang Noir) et Estany de la Pradella (Pradeilles). Pour les 2 premiers, il est utile de préciser qu’il s’agit des étangs « d’En Bas » puisque l’on retrouve des noms identiques dans les étangs dits « du Carlit » situés plus au nord. Au départ du hameau des Bouillouses où se situe le refuge, on suit la D.60 sur quelques centaines mètres (500 à 600m) (*), puis on traverse la Têt (ici c’est le ruisseau du déversoir du barrage) sur un pont de bois puis la randonnée prévue enchaîne les 3 lacs en contournant les deux premiers sur leur droite et le dernier sur sa gauche. Le long des 2 premiers lacs, les sentiers sont parfois assez scabreux car rocheux par endroits. La dernière partie qui consiste à revenir vers le barrage de manière assez rectiligne sur une large piste est la plus monotone. Comme tout P.R, l’itinéraire est balisé d’une couleur jaune mais il faut marcher assez longtemps pour découvrir le premier panonceau : Estany Llarg-Etang Long. Le lac est là ! Il est donc préférable ; si cela peut éviter des déboires ; de partir avec un GPS avec le tracé déjà enregistré. C’est ce que j’avais fait, même si son utilisation a été très éphémère.  Il est vrai qu’entre suivre le balisage, montrer le parcours et vouloir photographier la Nature est un challenge pas facile à surmonter. Pour les fleurs va encore, même si une mise au point est toujours préférable et donc à privilégier, mais pour la faune ça prend automatiquement toujours plus de temps. C’est d’autant plus vrai que la faune se résume ici à des canards colverts plutôt dociles mais pour le reste ce sont des batraciens « bondisseurs », des papillons virevoltants, des odonates qui ne le sont pas moins, de rares oiseaux difficiles à surprendre et donc à immortaliser. C’est donc très compliqué de faire une randonnée en famille sans être frustré à l’arrivée, parce que l’on est passé à côté de cette Nature, qui est là, à portée du regard, mais qui est d’abord aussi pour moi une passion. Il est donc indispensable de trouver un juste équilibre. De ce fait, il est donc important de marquer plusieurs arrêts et pauses. Ces arrêts  permettent de profiter plus agréablement de ces superbes paysages et décors, avec notamment quelques très belles vues plongeantes sur les lacs, quelques points de vue plus bas mais aussi très beaux, et pour moi de satisfaire au mieux ma passion pour la photo naturaliste. Malgré les difficultés, j'ai été globalement satisfait de toutes mes photos de nature. Au loin, le Carlit, terriblement minéral, dresse ses 2.921m et me rappelle que je ne suis jamais monté plus haut. L'arrivée se termine par un passage sur le barrage, souvenir de plusieurs randonnées d'un jour mais surtout d'un Tour du Capcir mémorable réalisé en 4j avec mon fils et deux de ses amis si sympas en 2013.  Enfin, je garderais un excellent souvenir de cette jolie balade, qui a apparemment plu à tout le monde. La finir de surcroit avec un peu de repos et une boisson bien fraiche à l’auberge du Carlit, dans l’attente de la navette du retour, a été une agréable touche finale.  Je n’ai pris aucune mesure mais cette randonnée est proposée sur le site « DECATHLON OUTDOOR » avec une distance de 6,2km, un dénivelé de 178m pour un temps de 2h15. Arrêts inclus, nous avons mis 2h de plus, c’est dire si nous avons pris le temps, mais c’est très bien car ce lieu à la jonction de la Haute-Cerdagne et du Capcir le mérite. Carte IGN 2249ET Font-Romeu - Capcir top 25. 

(*) Attention une autre possibilité est de démarrer derrière le refuge du Club Alpin Français où un panonceau mentionne le vrai départ et le chemin à suivre. La suite reste identique. 

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Les Cascades du Hérisson (Saut Girard-Moulin Jeunet) depuis La Fromagerie (Le Frasnois/Jura)

Publié le par gibirando

Ce diaporama est agrémenté de 2 chansons interprétées par Lara Fabian accompagné du violoncelliste croate Stjepan Hauser et du Royal Philharmonic Orchestra dirigé par Robert Ziegler, chansons extraites d'un concert "live" au Royal Albert Hall de Londres. Elles ont pour titre "Caruso" de Lucio Dalla et "l'Adagio" de Remo Gaziotto, tiré de l'oeuvre baroque de Tomaso Albinoni plus communément appelée "L'Adagio d'Albinoni". Cette dernière chanson est ici incomplète. 

Les Cascades du Hérisson (Saut Girard-Moulin Jeunet) depuis La Fromagerie (Le Frasnois/Jura)
Les Cascades du Hérisson (Saut Girard-Moulin Jeunet) depuis La Fromagerie (Le Frasnois/Jura)

Pour agrandir les photos, cliquez dessus.

Comment avons-nous découvert ces « Cascades du Hérisson » (*) ? Après une magnifique semaine à parcourir le tour de la Suisse en voiture, c’est tout à fait par hasard que nous nous sommes arrêtés dans ce lieu-dit « La Fromagerie » sur la commune de Le Frasnois, située dans le département du Jura. Il est vrai que l’endroit est très touristique et cet arrêt a donc été consécutif au nombre important de visiteurs qu’il y avait en ce 22 juillet 2024. Si l’idée première était de comprendre pourquoi cette affluence, une fois la voiture rangée sur un place de parking difficile à trouver, mais finalement devant la boutique la plus visitée, il ne nous fallut que quelques minutes pour obtenir la bonne réponse. En effet, un seul regard vers le nombre de commerces de ce tout petit hameau d’une trentaine d’habitants en temps normal, mais beaucoup plus l’été, a suffi. Ici, on trouve toutes les activités que le tourisme engendre : bars et lieux de restauration, gîtes , boulangerie, vente de produits locaux et de souvenirs, ateliers artisanaux divers et variés, jardin botanique et puis surtout il y a une énorme « Boissellerie » dite du Hérisson où l’on trouve tous les objets en bois possibles et imaginables. Dany qui adore ces objets et qui est souvent en quête de pochoirs y a trouvé son bonheur sous les traits d’un grand arbre de vie qu’elle envisageait de peindre. De ce fait, pendant qu’elle visitait « trop » longuement les différentes boutiques, j’errais dans la hameau. C’est donc au cours de cette errance que je suis tombé sur un panonceau directionnel de randonnée mentionnant ces fameuses « Cascades du Hérisson » distantes de 800m », nom de la rivière qui les alimente. En plus de toutes les autres raisons déjà citées,  celle-ci venait s’ajouter à cette abondance constatée de touristes. Après avoir averti Dany de mon désir d’aller voir ces cascades, elle m’a dit « je finis les boutiques et je te rejoins là-bas ». Me voilà donc parti vers ces cascades très souvent arrêté par une multitude de fleurs sauvages, quelques papillons et de rares oiseaux. Le large chemin étant amplement emprunté dans les deux sens par un nombre important de randonneurs, je ne prends même pas le soin de savoir si un balisage est présent ou pas. Je suis d’office confiant. Il s’agit du G.R. 559A, mais je ne le verrais que plus tard en consultant une carte IGN. Au bout d’un quart d’heures de flânerie la cascade dite du Saut Girard se présente. Ici l’affluence y est encore très conséquente et prendre une photo du site sans personne dessus paraît presque impossible. Je suis donc obligé de zoomer pour supprimer tout ce beau monde. En attendant Dany, je continue mon recensement floral et tente tant bien que mal de photographier quelques libellules colorées. Finalement, et par le fait même que j’ai beaucoup flâné, Dany arrive bien plus vite que je ne l’attendais. Après le Saut Girard et après quelques renseignements pris auprès d’autres randonneurs, nous continuons vers le Moulin des Fées (chambres d'hôtes) pour revenir vers La Fromagerie par le Moulin Jeunet et sa jolie cascade. Là, entre les trois lieux-dits, je suis encore arrêté par une incroyable flore et quelques nouveaux papillons.  Mais le temps passe et nous sommes attendus à l’hôtel Le Chalet à Lamoura vers 17h, soit une cinquantaine de kilomètres restant à parcourir sur les petites routes du Haut-Jura.  Routes si jolies et avec de telles surprises que parfois les arrêts s’enchaînent. Ici ça sera le cas avec un seul long arrêt dans la Fruitière du pays Grandvallier à Saint-Laurent-en-Grandvaux où fromages et vins du Jura viendront s’ajouter à une large sacoche déjà bien remplie de chocolats et de vins suisses.  Par le fait même que le temps passe bien trop vite, nous sommes contraints de presser le pas et je rationne mon nombre de photos. Malgré ça, ces Cascades du Hérisson resteront un très agréable petit intermède de notre voyage en Suisse et dans ce merveilleux Haut-Jura. Haut-Jura que nous avions tant apprécié à l’été 2003 au cours d’une randonnée découverte de 6 jours qui se voulait d’abord « gastronomique ». « Saveurs des Hautes-Combes », c’était son nom. S’il n’y avait eu rien à redire à cet aspect culinaire , et donc totalement justifié tant cette cuisine du terroir avait été parfaite, comme titre de mon reportage photos et écrits,  j’y avais préféré « Dans les pas des moines défricheurs », plus en adéquation avec les lieux traversés, les étapes réalisées et surtout l’Histoire de ce magnifique territoire. C’est donc logiquement à Lamoura, commune de notre dernière halte en 2003 que nous voulions impérativement revenir. Même si en 21 ans, beaucoup de choses ont changé au sein du village, les paysages alentours sont toujours aussi beaux, quant aux habiles et précis lapidaires, ils continuent à avoir pignon sur rue et désormais leur musée. Ayant fini cette journée par une délicieuse fondue jurassienne ; fondue que nous n’avions jamais pu déguster en Suisse ; voilà un voyage qui restera longtemps dans nos mémoires. Quant aux Cascades du Hérisson décrites ici, ce reportage n’est qu’un infime petit bout de ce qu’il y a à découvrir dans ce site naturel classé et protégé. Jugez plutôt : le sentier de toutes les cascades, au nombre de 7 cataractes principales mais de 31 chutes au total, fait 7km aller et retour pour un dénivelé de 300m et peut s’effectuer en un temps moyen de 3h. Ce parcours est classé comme « difficile ». Il est donc recommandé de s’informer sur les conditions météo et notamment celles hydrométriques. En hiver, les lieux peuvent être gelés voire carrément glacés. D’autres randonnées plus longues peuvent être imaginées avec un Tour des Cascades du Hérisson dont la distance est de 12,5km ou bien encore les 54km à faire en 3 jours avec la découverte du plateau des 8 lacs et des 7 cascades du Hérisson, hauts-lieux de cette merveilleuse Terre d’Emeraude. Ici, mon modeste reportage n’a donc que la simple petite prétention de faire connaître ces cascades et éventuellement cette région qui les entoure si superbe. N’ayant ni GPS ni carte, je n’ai pris aucune mesure. Mais si j’en crois un site trouvé sur le Net, cette randonnée réalisée et expliquée ici est longue de 2,4km pour un dénivelé de 60m. Elle est facile. Carte IGN 3326ET Champagnole – Lac de Chalain et Pic de l’Aigle Top 25.

https://randoadmin.parc-haut-jura.fr/api/fr/treks/330451/le-moulin-jeunet.pdf?portal=6

(*)Toponymie : Non, ce ne sont pas les hérissons qui ont donné ce nom si particulier aux cascades ! « Hérisson » viendrait plutôt de « Yrisson », qui signifiait « eau sacrée ». C'était en 1388 nous dit la page Facebook consacrée aux cascadesAu fil du temps et des déformations, le nom a évolué en passant par Uraisson (1413), Uresson(1434), Huresson (1553), Hurisson (1788) et enfin "HÉRISSON" a partir de 1833.

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Stop aux guerres larvées des religions.

Publié le par gibirando

Stop aux guerres larvées des religions.

Après l’horrible assassinat de ce jeune musulman dans une mosquée du Gard, force est d’admettre qu’il y a en France, une guerre larvée des religions. Au sommet de l’Etat et dans les médias de connivence, personne ne les appelle vraiment ainsi, mais mises bout à bout elles deviennent une multitude de faits divers, et parfois carrément d'attentats, dont je ne vois pas quel autre nom que « guerre » nous pourrions leur donner. Actes anti-juifs, anti-musulmans ou anti-chrétiens, nos gouvernants sont devenus des statisticiens qui ne sont là que pour compter des points. 300% de hausse pour les premiers, 30 % de baisse entre 2023 et 2024 pour les seconds mais finalement les chrétiens restent toujours les premiers selon les décomptes avec 857 faits anti-chrétiens, 589 faits antisémites et 213 faits anti-musulmans, chiffres du renseignement territorial de 2021. Depuis tous ces chiffres se sont amplement démultipliés. On les trouve assez aisément sur le Net. Notons tout de même que les actes anti-chrétiens sont surtout des atteintes aux biens (églises et cimetières) plutôt qu’aux personnes, mais ce n’est pas pour autant qu’il faut s’en satisfaire et ce d’autant que les attentats du Père Hamel et celui de la basilique Notre-Dame de Nice sont encore bien ancrés dans nos esprits.  Bien aidés par des médias de plus en plus politisés, et donc de moins en moins objectifs et impartiaux, les phénomènes anti-religieux progressent dans notre société française. Audimat et croyances sont trop souvent les mêmes combats. Les partis politiques ne sont pas en reste. De plus en plus nombreux, divisés, et « radicalisés » eux-aussi, ils vont chercher leurs voix dans les différents cultes. Certains les trouvent, d’autres un peu moins. L’isoloir électoral devient confessionnal, et peut-être même vice-versa. Les bulletins de vote deviennent signes ostentatoires. Comment en est-on arrivé là et à tant d'abominations ? Voilà la question à laquelle nos gouvernants devraient répondre, mais jamais elle n’est réellement posée aussi sèchement, faute à la laïcité derrière laquelle ils se retranchent constamment. Tout est dit. Si rester neutre est bien une prérogative de l’Etat, résoudre en essayant de stopper les meurtres, les violences, les incivilités et tous les actes délictueux en est une autre qui serait bien préférable. Or les actes anti-religieux, mais pas que,  ne cessent de se démultiplier, souvent engendrés par des actualités internationales où l’Etat français ne reste que trop rarement assez distant. Si dans ces « compétitions inter-religieuses » pour une suprématie planétaire, la France n’est pas une exception, notons que les spectateurs que nous sommes ne retiennent jamais les scores et seulement les résultats ; « victoires » ou « défaites ». Or, les défaites se succèdent pour nos gouvernements successifs. Les solutions semblent inatteignables et les chiffres augmentent constamment. Nos dirigeants passés et encore présents ont toujours fait l’erreur de penser, que des êtres humains avec des religions différentes, mais que beaucoup de choses opposent aussi dans leur culture, leur façon d’être, d’agir, de penser, d’appréhender la société, étaient possibles. Dans la bouche de nos élus , il y a une phrase qui revient souvent : « je fais la différence entre un musulman et un islamiste ». Sauf que les deux sont des fidèles du prophète et que la différence n’est qu’une question de pensées idéologiques. Or, décoder l’activité cérébrale d’un être humain est illusoire. Alors comment fait-il le citoyen lambda pour éviter les chevauchements ? De plus, il suffit d’observer la Nature pour se rendre compte que si le nombre d’envahisseurs est trop élevé, le vivre ensemble devient impossible. C’est la cas de la France aujourd’hui où accueillir correctement des personnes venus d’ailleurs n’est plus possible. Une assimilation ou une intégration parfaite non plus, tout autant que l’arrivant le veuille bien. Notre Histoire,  la plus ancienne notamment, est truffée de ces envahisseurs, barbares ou pas, venus d’ailleurs. Ceux les plus nombreux se sont implantés à jamais comme les Celtes, les Romains et les Germains prenant la place des tribus endogènes déjà présentes, les autres Vandales, Quades et Alains en nombre insuffisant pour s’imposer sont repartis. Sur notre planète, la répartition des êtres vivants n’a jamais été le fruit du hasard. Leur répartition dans un environnement donné est souvent liée aux caractéristiques physiques de ce milieu. Ce milieu parfait pour une espèce endogène ne l’est pas automatiquement pour l’espèce exogène qui arrive. Or, il est largement et scientifiquement prouvé, qu’une espèce vivante qui se retrouve en grand nombre dans un espace qui n'est pas ou plus le sien, soit elle ne résiste pas à la pression, soit elle devient envahissante, violente et très souvent meurtrière pour les espèces locales avec lesquelles elle se retrouve confrontée. Les cas d’adaptation harmonieux arrivent parfois, mais ils sont rares et interviennent sous la condition que chacun trouve un intérêt vital à la présence de l’autre et le plus souvent pour des espèces différentes pas grandement majoritaires les unes vis-à-vis des autres. Dans tous les autres cas, les compétitions sont inéluctables car de nombreux intérêts de toutes sortes entrent en jeu. De plus, n’étant pas confrontée à ces ennemis naturels et donc habituels, le développement de l’espèce exogène s’amplifie. Il y a pléthore d’exemples tant dans le règne animal que végétal. Or l’être humain fait partie de ce système naturel au même titre que toutes les autres espèces. La Nature étant sacrée, elle est aussi une religion. C’est en tous cas la mienne. Ceux qui y adhérent sont en général tolérants et de ce fait peuvent être croyants très sagement d'une autre religion. Ce n'est pas incompatible. Mais là, trop c’est trop. Alors arrêtons tout. Les arrivées massives venues d’ailleurs, non souhaitables et non souhaitées,  mais aussi les statistiques stériles. L’athée et l’agnostique de culture chrétienne que je suis ne veut plus de toutes ces violences, qu’elles soient guidées ou pas par des aspects religieux. Il ne demande qu’une chose : vivre dans un pays paisible, qui est d’abord le sien.  

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La Passerelle de Mazamet et le hameau d'Hautpoul en boucle

Publié le par gibirando

Ce diaporama est agrémenté de 4 musiques du compositeur allemand Hans Zimmmer interprétées ici par le pianiste et compositeur danois Jacob Ladegaard plus connu sous le pseudonyme "Jacob's piano" et notamment sur YouTube et sur le web en général. Elles ont pour titre : "Gladiator: Now We Are Free & Honor Him", "Time", "A Way of Life" et "Maestro (Synthesia Version)".

La Passerelle de Mazamet et le hameau d'Hautpoul en boucle
La Passerelle de Mazamet et le hameau d'Hautpoul en boucle

Pour agrandir les photos, cliquez dessus.

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Perchée à 70 mètres de hauteur et longue de 140m, « la Passerelle de Mazamet » est devenue une incontournable du département du Tarn au même titre que les célèbres gorges éponymes qui elles sont surtout visibles en Lozère et en Aveyron. Suspendue entre le Roc Saint-Sauveur ; où l’on peut encore voir les ruines d’une ancienne église et d’un castrum médiéval ; et le village pittoresque d’Hautpoul, lui-même moyenâgeux et édifié sur un autre piton rocheux, le Rocher de la Vierge, elle enjambe le vallon où s’écoule la rivière l’Arnette, rivière elle-même parallèle à la D.54. Cette passerelle est accessible par divers sentiers dont notamment les célèbres GR.36 et GR.7. C’est dire si les randonneurs peuvent y trouver leur bonheur de multiples manières. Personnellement, sans GPS et sans carte, nous avons découvert la passerelle et tout le proche secteur au cours d’une petite boucle pédestre au départ du vaste parking dit de la Jamarié qui est mitoyen avec la rue de la Resse (D.54). La parking est proche de l’usine hydroélectrique et on ne peut guère le louper car une immense cheminée en briques rouges peut servir aisément de repère. Il est 11h30 quand nous laissons notre voiture sous un ciel un peu voilé de gris et un soleil qui tente, mais en vain, de percer ce voile. Dans l’immédiat, le chemin vers la passerelle est identique à celui que propose un grand panneau vantant les plaisirs d’une via ferrata. Une première petite passerelle enjambe l’Arnette et juste après il suffit de prendre à gauche la rue du Faubourg du Gua, laquelle, d’emblée s’élève modérément. Très rapidement, le bitume disparaît et diverses solutions de sentiers sont proposés, dont celui filant vers la passerelle. Nous le choisissons. Un sentier « muletier » prend le relais puis un nouveau panneau propose encore 2 possibilités : piste rouge 10mn ou piste bleue 30mn. L’envie de marcher est là et nous optons pour les 30 minutes de la piste bleue. Ce choix est d’autant plus volontaire, que comme toujours, j’en suis depuis le démarrage à tenter de recenser la flore du secteur en évitant si possible d’oublier certaines fleurs. Finalement, la passerelle est vite là, et si vite que nous en oublions les vestiges de Saint-Sauveur. Même en traînant les pieds et en profitant au maximum de cette immense « escarpolette », les 140 mètres sont vite parcourus. Un petit sentier prend un peu le relais grimpant vers le vieux hameau d’Hautpoul. Là, difficile de louper les ruines médiévales car ce sont les premières visibles avant même les habitations du hameau. Dans le hameau, nous y passons un peu moins d’une heure à visiter les ruines, à flâner dans quelques boutiques, à déjeuner de notre pique-nique que nous avions pris soin d’emporter, de se faire plaisir de glaces italiennes et pour Dany d’essayer de retrouver les lieux où notre fille avait fait les superbes photos de son mariage. Nous poursuivons par le « chemin des Passes », étroit et agréable sentier forestier tout en descente, où l’art, l’Histoire du catharisme et celle du châtaignier permettent de marcher sans vraiment s’ennuyer, grâce à bon nombre d’œuvres d’artistes et de panneaux explicatifs. Le châtaignier, lui, nous prépare déjà à découvrir l’arboretum et la Maison du bois et du jouet, dernières vraies découvertes de ce parcours totalement improvisé. Sans GPS et sans carte IGN, et notre seul véritable recours étant le smartphone, nous consultons l’application Visorando afin de trouver la meilleure solution pour retourner au parking du départ. S’il y a bien 5 ou 6 randonnées proposées, la plupart très longues, aucune ne nous satisfait vraiment. On décide de rentrer par la route D.54. Certes ce n’est pas la solution idéale d’un vrai randonneur mais comme d’autres découvertes sont encore au programme de cette journée, c’est pour nous la plus expéditive et donc la plus efficace. Alors bien évidemment, cette fin de balade nécessite de la prudence mais finalement nous trouvons que cette  route n’est pas si passagère que ça. En outre, elle présente l’avantage d’avoir une vue par-dessous et donc incroyablement originale de la passerelle. Ainsi se termine cette boucle pédestre dont j’estime la distance parcourue à environ 3,8 à 4km environ. Vous l’aurez bien compris, si le but initial était de découvrir la passerelle, les autres attraits se sont présentés au fil de notre cheminement d’où finalement cette boucle réalisée de manière improvisée : le hameau d’Hautpoul et ses édifices médiévaux, les panneaux expliquant le catharisme et des œuvres artistiques sur le chemin des Passes, le musée du bois et du jouet, l’arboretum puis le retour vers le parking en longeant l’Arnette et ses vestiges industriels. Voilà tout ce que l’on peut voir d’intéressants et j’en oublie sans doute. Carte IGN 2344ET Montagne Noire (est) – Mazamet – Parc Naturel Régional du Haut-Languedoc top25.

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La Boucle de l'abbaye de Villelongue à Saint-Martin-le-Vieil.

Publié le par gibirando

Ce diaporama est agrémenté de diverses musiques du compositeur Michel Pépé. Se décrivant comme le compositeur du bien-être, elles ont pour titre : "Terra Incognita", "Quinta Essentia", "Fleur de Lys", "La Danse des Elfes", "La Pierre Sacrée", "La Présence" et "Les Ailes de Lumières" extraites de son album "The Wings of Love"

La Boucle de l'abbaye de Villelongue à Saint-Martin-le-Vieil.
La Boucle de l'abbaye de Villelongue à Saint-Martin-le-Vieil.

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Après 2 jours d’intenses visites (*), notre soif de découvrir ces magnifiques régions que sont le Cabardès et la Montagne Noire n’est pas étanchée. Toutefois, l’envie de découvrir sans prendre automatiquement la voiture et faire des kilomètres est une solution qui n’est pas pour nous déplaire, et ce d’autant qu’une météo bien meilleure que les jours précédents est annoncée pour aujourd’hui. Pourquoi ne pas faire une randonnée dans le secteur où nous avons loué, c’est-à-dire « Villelongue », tout près de l'abbaye Sainte-Marie ? (attention à ne pas confondre avec Villelongue d'Aude car ici on est encore sur la commune de Saint-Martin-le-Vieil ) C’est donc grâce à Anne, notre gentille hôte, qui n’est pas avare de dépliants touristiques, que nous trouvons cette randonnée décrite ici : « La Boucle de l’abbaye de Villelongue à Saint-Martin-le-Vieil ». En ce 3 juillet 2024, il est presque 11h30 quand nous rangeons notre voiture sur le parking faisant face à l’abbaye. Un panneau mentionne la randonnée que nous avons choisie mais 2 autres sont possibles dont une intitulée « Les Capitelles ». Si je mentionne déjà ce nom, c’est parce qu’à la sortie de Saint-Martin-le-Vieil nous emprunterons par erreur ce parcours jusqu’au lieu-dit La Frigoule avant de récupérer le bon tracé originel. S’agissant d’une boucle, 2 choix sont possibles mais nous choisissons le sens mentionné sur le panneau. D’emblée, le bon chemin longe la rivière La Vernassonne, où pour mon plus grand bonheur de photographe naturaliste, la Nature se révèle sous de multiples aspects : fleurs sauvages, papillons, petits poissons, corneille noire, demoiselles et une écrevisse. Cette magnifique Nature sera ainsi présente tout au long de cette jolie boucle et un peu plus loin encore en revenant à notre location. Pour l’instant, le chemin bien balisé en jaune est toujours agréable à parcourir car circulant dans des décors variés : sous-bois, clairières, vastes prairies couleur paille, prés verdoyants, collines arrondies et boisées puis carrément une jolie forêt mixte avant l’approche et l’arrivée à Saint-Martin-le-Vieil. Entre les deux, beaucoup de fleurs sauvages et quelques papillons et oiseaux sont venus taquiner mon côté « épieur » de la flore et de la faune. Dans cette forêt, de nombreuses guêpes fouisseuses, pas du tout agressives,  malgré leur nombre important autour de nous, nous ont offert un joli spectacle qu’elles avaient intitulé « Comment creuser un nid dans le sable le plus rapidement possible ». Sans doute des Bembex à rostre (Bembix rostrata), si j’en crois les images et ce que j’ai lu sur Internet à postériori. A Saint-Martin-le-Vieil, nous avons fait l’impasse sur la partie basse du village où circule la D.34. En effet, lors de notre arrivée le premier jour, nous avions eu l’occasion de nous y arrêter car un vide-grenier était organisé ce jour-là. C’est donc par la Tour de l’Horloge, la place de la Mairie et l’église ; malheureusement fermée ; que nous avons commencé notre visite gardant le meilleur pour la fin, à savoir les vestiges moyenâgeux avec le donjon et une tour de l’ancien château fort, ruines mitoyennes avec un joli oratoire dédié à Saint-Roch et avec un jardin décrit comme « d’inspiration médiévale ». Après cette « bonne visite » agrémentée d’un frugal pique-nique, malheureusement sous un ciel momentanément redevenu gris et frais, nous obligeant à réenfiler nos polaires, nous avons repris la boucle. Par bonheur, les quelques nuages avançant plus vite que nous, le soleil et le bleu du ciel dominèrent le plus souvent la grisaille et ce, jusqu’à l’arrivée. A la sortie de Saint-Martin, comment ai-je pu me tromper de parcours alors que parmi mes nombreuses photos figure le bon panonceau directionnel ? Voilà une question qui me taraude encore la tête à l’instant où j’écris ce récit. C’est donc par erreur et par le tracé dit « Les Capitelles » que nous nous éloignons du village. Par le fait même que nous ne voyons qu’une seule « capitelle » dès la sortie de Saint-Martin, prenons-nous confiance ? Un peu sans doute ! Toujours est-il que l’on ne s’inquiète pas trop car sans carte et sans GPS, seul le balisage toujours jaune lui aussi guide nos pas. Normal, tous sont des P.R. Plus loin, Dany marchant assez loin devant moi sur un sentier devenu herbeux, je la rattrape car depuis un bon moment, je ne repère plus les petits traits de peinture jaune des différentes balises. De plus, ayant un peu le sens de l’orientation, je trouve que l’horizon, malgré qu’il soit très lointain, ressemble pas mal à celui que nous percevions lors de notre entrée dans Saint-Martin. C’est-à-dire la plaine du Lauraguais et les Pyrénées droits devant nous. Il ne m’en faut pas plus pour comprendre que nous ne sommes pas dans la bonne direction et ce d’autant qu’ayant retrouvé le balisage, ce dernier se faufile et descend dans un bois assez touffu par un étroit sentier. Nous n'y descendons pas et faisons d'emblée demi-tour. Sans carte IGN et sans GPS, mon seul recours est l’application Visorando à laquelle par chance je suis abonné. Bingo ! En effet, la randonnée au départ envisagée y figure bien (N°987747). Sur la carte, le pointeur nous indique que nous sommes non loin du lieu-dit la Frigoule. Or par chance, non loin de là, et de la route D.64 que nous avons traversé quelques instants plutôt, plusieurs chemins s’entrecoupent dont un très rectiligne, surligné en mauve. Ce dernier file vers le bon parcours que nous aurions dû prendre. Smartphone allumé, il me suffit de suivre le pointeur sur l’écran pour trouver cette longue piste forestière rectiligne, et puis plus loin le bon itinéraire menant vers l’abbaye. Complétement rassuré, je peux reprendre mon recensement floral qu’à vrai dire je n’ai jamais vraiment abandonné car finalememt peu inquiet, les distances parcourues étant plutôt modestes. Après le lieu-dit « La Jambe de l’Homme » et la descente vers l’abbaye, nous retrouvons notre voiture. Je propose à Dany d’aller visiter l’abbaye mais un peu de lassitude couplée au fait que les lieux religieux ne sont pas sa tasse de thé, elle refuse. Je lui propose de rentrer en voiture vers notre location et je pars visiter l’abbaye tout seul. Cette visite ne faisant pas vraiment partie de la randonnée, je ne vais pas m’étendre à son sujet. Toutefois, vous la trouverez très détaillée dans mon diaporama. Perso, ce fut un pur régal car la visite libre s'effectue dans un cadre reposant avec un agréable jardin où des oeuvres d'arts "rigolotes" contrastent avec l'austérité du lieu. Malgré les restaurations régulières et formidables qui sont entrepris par son propriétaire, on peut regretter que l’abbatiale soit encore fortement ruinée. Que lui souhaiter de mieux que de retrouver un jour son lustre d’antan ? Tout inclus, parcours réalisé avec égarement, visites et découvertes et retour à la Tuilerie de Villelongue, j’estime la distance parcourue à 8,5km environ. Ce n’est qu’une estimation et pas du tout une affirmation. De toute façon, la randonnée proprement dite est assez facile et donnée pour une distance de 5,8km sur Visorando. Cartes IGN 2345O Alzonne et 2245E Lézignan-Corbières top25.

(*) Nos intenses visites avant cette balade : Château de Saissac, barrage des Cammazes, découverte de Montolieu, village du livre, visite de Sorèze et de son riche patrimoine et notamment de son abbaye-école où l'on trouve le remarquable musée consacré à l'artiste Dom Robert et à son oeuvre, le musée du verre de Sorèze, les châteaux de Lastours, visite de Conques-sur-Orbiel, le Moulin à papier de Brousses et Villaret, visite et marché de Bram.  

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Les Chemins infréquentables de la politique.

Publié le par gibirando

Les Chemins infréquentables de la politique.

« L’homme politique a une réputation détestable alors que c’est un métier où l'on ne gagne pas beaucoup d'argent». Voilà ce que disait Alain Juppé lors d’une interview sur France Inter en septembre 2023. Avec les récentes condamnations de Nicolas Sarkosy et de Marine Le Pen, cette phrase « conne comme la lune » refait surface. Une telle phrase venant de quelqu’un qui a été soupçonné pour diverses affaires délictueuses, puis carrément condamné judiciairement, mais qui depuis a réussi à vivre essentiellement et très confortablement de la politique en dit long sur les ruptures factuelles existant entre un élu tel que lui et les citoyens lambdas que nous sommes. Proposé en 2019 au Conseil constitutionnel,  par Richard Ferrand, alors président de l’Assemblée Nationale ; lui-même fortement soupçonné dans diverses affaires peu folichonnes ; il est finalement accepté par ses pairs de la députation et devient de ce fait le premier membre de cette haute institution juridictionnelle a avoir été condamné. Comme quoi en politique, l’oligarchie n’est jamais bien loin, quant au casier judiciaire, il ne pèse jamais bien lourd, car comme on le voit ici les condamnations ne sont jamais réellement gravées dans le marbre. Enfin, si son métier d’homme politique ne rend pas riche, comme il le prétend, il faut bien admettre que les quelques 13.300 euros nets mensuels (en 2019) comme membre de ce conseil, auxquels il faut ajouter sa confortable retraite de 27.700 euros/mois (2eme plus haute retraite de tous les hommes politiques encore vivants) ne font pas de lui le pauvret que son discours peut laisser imaginer. Et ce d'autant qu'en sa qualité d'ex-premier ministre, il bénéficie d'avantages en nature tels que bureau, secrétaire et chauffeur, le tout particulier. En tous cas, voilà des sommes et avantages que très peu de français perçoivent, et Juppé, comme bien d’autres hommes politiques, fait partie de cette caste privilégiée représentant 1% des français ayant la chance d’avoir des revenus mensuels supérieurs à 10.000 euros. Au-delà de cette somme, les chiffres n’existant pas dans les pyramides statistiques, il fait sans doute partie des 0,0001% des français gagnant le mieux leur vie. Une fois encore, une fois de plus et donc une fois de trop, voilà notre Juppé national qui a perdu l’occasion de se taire disant à cette occasion une grosse connerie. Ce n’est pas la première. Quant à Nicolas Sarkosy et à Marine Le Pen, je ne pleure pas leurs condamnations respectives, même si je suis conscient que derrière ces sanctions, la politique est encore là bien présente. En politique, les coups ne se terminent jamais par des K.O définitifs. Tel le roseau de la fable, les condamnés plient mais ne rompent pas. Après tout, Juppé, Sarkosy et Marine Le Pen ne sont pas des exceptions. Ils font tout simplement partie de cette liste, longue comme un jour sans pain, de nos élu(e)s et dirigeant(e)s qui ont souvent cru que l’argent public était avant tout le leur. Le taux moyen de condamnations de 37,7% étant quand même très effrayant. Les citer tous équivaudrait à rédiger un gros dictionnaire où tous les partis confondus se retrouveraient sur un même un pied d’égalité. Les tribunaux, voilà enfin un lieu où les divisions partisanes disparaissent. Mais bien évidemment, nous n’avons aucune raison de nous en réjouir, bien au contraire. Quand l’argent coule à flot, il ne faut pas être étonné que parfois ça déborde ! Et comme l’a si bien dit Otto von Bismarck : « En politique, il faut toujours suivre le droit chemin. On est sûr de n'y rencontrer personne. ». De ce fait, nous le peuple, prenons tout droit et évitons les chemins infréquentables, ici ceux de la politique.

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Les Châteaux de Lastours en balade.

Publié le par gibirando

Ce diaporama est agrémenté de diverses musiques interprétées par Les Musiciens de Provence dirigés par Maurice Guis dont voici les titres : "La quinte estampie reale", "La pastouro e lou segnour", "Pastourelle A une ajournee", "Plang", "Chanson à la vierge" et "Estampie et ungaresca". 

Les Châteaux de Lastours en balade.
Les Châteaux de Lastours en balade.

Aller découvrir le Cabardès et la Montagne Noire et ne pas aller visiter Lastours et ses 4 châteaux médiévaux, c’est un peu comme visiter Paris et faire l’impasse sur la Tour Eiffel. Oui, c’est totalement incontournable ! Surtout si l’Histoire de France vous intéresse.  Il faut dire que perchés sur une ligne de crête, eux-mêmes édifiés sur des pitons rocheux, les 4 châteaux sont quand même assez exceptionnels en terme de décor et assez uniques dans le système défensif moyenâgeux. Quertinheux, Surdespine, Régine et Cabaret voilà leur nom, sans oublier le village castral de Cabaret ainsi que les vestiges ruinés d’une séculaire église romane dédiée à Saint-Pierre et à Saint-Paul. Enfin, tout ça pour vous dire qu’il y a de quoi faire et qu’en ce 2 juillet 2024, nous nous sommes régalés. Et si la seule découverte de tout ça ne peut pas être considéré comme une véritable randonnée ; sans doute en raison de sa modeste distance ; n’ayez crainte une randonnée reste possible en se rendant au lieu-dit le Belvédère par des sentiers parfaitement balisés. Ils sont au nombre de deux, car il y a celui dit « du Grésillou » ou bien celui passant par « le hameau de Lacombe ». Plus pratique, car bien plus près de l’accueil des 4 châteaux, nous avons suivi le premier, en profitant au passage pour un recensement photographique des fleurs sauvages du secteur et notamment de celles trouvées au bord de la rivière. Une fois au Belvédère ; espace non payant sur présentation des billets des 4 châteaux ; le lieu accueille agréablement les visiteurs puisqu'il est aménagé avec des bancs, une vaste estrade agrémentée d’une longue balustrade et même d'une longue-vue. De ce fait, il est vrai que le panorama vers les 4 châteaux, les vallons et la confluence des rivières ; Orbiel et Grésillou ; et les collines verdoyantes alentours visibles est assez incroyable. A part ça, et si tout comme moi, l’Histoire riche de ce lieu vous intéresse, de nombreux panneaux jalonnant la visite vous en explique l’essentiel. Et si comme moi aussi, vous êtes curieux de nature et vous voulez en savoir plus, il y a abondance de sites Internet (*) pour ce faire. Je vous propose quelques liens ci-dessous. Ma curiosité m’ayant entraîné à chercher l’origine des divers toponymes (**) Lastours, Quertinheux, Surdespine, Régine et Cabaret, seuls Lastours, Régine et Cabaret on reçu une réponse vraiment fondée, Quertinheux et Surdespine ne pouvant être que des toponymes supposés. Si les distances réalisés n’ont pas été très longues (voir tracé sur carte IGN), nous avons beaucoup flâné sans compter les nombreuses pauses engendrées pour de multiples raisons : visites, boutiques, pique-nique, boissons, lectures des différents pupitres, recensement floral, etc.. .5h en tout. Carte IGN 2345E Carcassonne et 2344ET Montagne Noire Est top 25.

(*) Quelques sites Internet : site audetourisme.com, Wikipédia, Office de tourisme de la Montagne Noire, Les sites Pays cathares, Lastourisme.fr, Office de tourisme de Carcassonne, Villadornel.com, Belcaire.over-blog.com, et bien d'autres encore.....

(**) Toponymies des lieux : Lastours est assez facilement compréhensible car le nom de la commune tire son nom de la présence des 4 tours. En occitan "Las Tors" puis francisé en "Les Tours" puis compacté en "Lastours" mais en conservant le "Las" originel de la langue d'oc. Comme on peut le lire lors de la visite, le nom de Quertinheux apparaît dans les textes peu après l'an 1100 et a trait à un premier édifice érigé sur un piton rocheux. Faut-il donc voir dans le préfixe "Quer", un rapport avec ce piton rocheux ? Probablement, si je me fie à ce que disent les toponymistes occitans à propos de ce dernier qui aurait pour origine la racine pré-indo-européenne "kar" signifiant "rocher". Quand à la terminaison "tinheux", 3 possibilités peuvent être imaginées : le mot "teigneux" qui proviendrait de l'aspect "rude", "escarpé" et donc "difficile" du lieu rocheux, un quelconque rapport avec le nom romain "tennius" signifiant "maître des lieux" ou bien encore une origine avec le mot "tigne" synonyme d'une "forêt". Concernant "Surdespine", dont le nom est mentionné pour la première fois en 1145, on peut également lire que ce lieu a été aussi appelé "Fleur d'Espine". Pas de doute concernant la terminaison "espine" ayant pour origine le latin "espina" et le vieux français "espine" signifiant tout simplement une "épine". Quant au préfixe "Surd", on peut aisément penser qu'il a un quelconque rapport avec le mot français "sourd" puisqu'on retrouve ce même préfixe dans le mot "surd-ité". "Surdespine" serait donc "une sourde épine", dans le sens sournois de "mauvaise épine". Pas de doute "la tour Régine" est la "tour de la reine", du latin "regina". On peut néanmoins apporter une nuance puisque "regina" pouvait être certes une reine mais aussi une "princesse" et plus largement une "noble dame". Enfin et concernant le nom "Cabaret", pas de mystère non plus puisqu'il s'agit d'un nom de famille de chevaliers occitans et co-seigneurs des châteaux de Lastours, le plus connu d'entre-eux étant Pierre-Roger (source Wikipédia). Notons toutefois que le nom "Cabaret" est d'origine néerlandaise désignant une petite auberge puis qui s'est étendu à tout "lieu où l'on se rassemble pour boire et jouer". (Source Généanet). 

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Le Château de Saissac et le village.

Publié le par gibirando

Ce diaporama est agrémenté d'une musique style "Enigma" intitulée "Voice of The Earth" du compositeur et musicien "Aleksey Boychenko". Les chants sont interprétés par "Elena Borroni" avec l'aide d'un instrument innovant intitulé "Ethera Gold Atlantis"

Le Château de Saissac et le village.
Le Château de Saissac et le village.

En ce début juillet 2024, nous avions décidé d’aller visiter ces régions du nord de l’Aude que l’on appelle le Lauraguais, le Cabardès, la Montagne Noire et le Haut-Minervois. 6 jours pendant lesquels nous avions loué une sympathique maisonnette dans un lieu-dit « assez central » de tous ces coins-là, intitulé « La Tuilerie de Villelongue ».  Un endroit paisible et verdoyant à l’extrême, géré par Anne, une femme très sympathique car constamment ouverte aux échanges. Un endroit peu évident à trouver sur la carte ; entre St-Martin-le-Vieil et Montolieu (le village du livre) et tout près de l’abbaye de Villelongue ; idéal pour se reposer sauf que nous, « se reposer », on ne sait pas faire. C’est ainsi que dès ce premier jour, le 1er juillet, nous sommes partis vers la commune de Saissac connue pour son château médiéval et devenu cathare pendant quelques années. De nombres sites Internet vous racontent très bien sa riche Histoire que je ne pourrais le faire moi-même. Je joins une liste de ces sites ci-dessous, avec liens inclus, à la fin de ce court récit (*). C’est donc cette matinée de marche et de découvertes que j’ai décidé de mettre sur mon blog « randonnées ». Alors certes, ce n’est pas vraiment une randonnée mais plutôt une longue balade, si l’on y ajoute la visite du village, mais après tout n’ai-je déjà pas mis sur mon blog bien d’autres châteaux ? Peyrepertuse, Aguilar, Quéribus, Padern, Montferrer, des Maures à Caudiès-de-FenouillèdesSalveterra à Opoul, etc….Alors certes comme tous ces châteaux cités ici, on ne découvre que des ruines mais si l’Histoire vous intéresse comme elle m’intéresse personnellement, je vous en conseille la visite et ce d’autant que de nombreux pupitres facilitent cette compréhension. Enfin, certaines salles ont été très bien aménagées et on vous y raconte par exemple le système monétaire médiéval. Et pour cause, puisqu’en 1979 un important trésor de 2.000 deniers a été trouvé dans un champ du village. Il représente le trésor royal moyenâgeux le plus important de tout le Languedoc. Je ne vous en dis pas plus car j’espère que ce modeste reportage vous donnera l’envie de partir à la découverte de Saissac et de son château. L’entrée étant de 5 euros par personne, ça vaut vraiment le coup. Personnellement, quelques fleurs sauvages sont venues enjoliver et égayer cette matinée culturelle enrichissante mais plutôt triste sur le plan « météo , même si par chance la pluie a été absente.  J’estime cette balade à environ 1,5 à 1,8km de distance incluant la visite d’une belle partie du village, l’accès au château puis la découverte de ses intérieurs et extérieurs. Carte IGN 2345O Alzonne top 25.

(*) Sites Internet Château de Saissac et son histoire :

- Le site de la mairie de Saissac et l'Histoire du château 

- Les sites "Pays Cathares".

- Le site de l'Office de la Montagne Noire.

- Le Livret-guide de la visite. 

- Le site "http://lescathares.free.fr/chateau/saissac.html"

- Le site "https://www.cathares.org/saissac-intro.html"

- Le site "http://belcaire.over-blog.com" 1ere partie et 2eme partie

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Trump et Poutine, bonnet noir et noir bonnet ?

Publié le par gibirando

Trump et Poutine, bonnet noir et noir bonnet ?

Cliquez sur la photo pour l'agrandir.

Les dernières informations concernant Trump, et notamment après sa récente réception « désastreuse » de Zelenski, montrent que le président américain a les mêmes vues mercantiles et inhumaines que Poutine à propos de l’Ukraine. Les deux sont des prédateurs arrogants, ignobles et prêts à tous les excès, prêts à toutes les trahisons, pour mettre la main sur les richesses de l’Ukraine. Il y a de quoi s’inquiéter pour l’avenir du monde et de l’Europe en particulier. Quand 2 furieux décident de s’approprier le même gâteau, il n’y a que 2 solutions : soit ils se le partagent, mais cela semble une décision trop sage pour leurs obsessions respectives, soit ils en viennent aux mains et là le pire est à craindre de deux pays possédant des bombes atomiques capables de réduire en poussière la planète toute entière. Idem quant à leur vue sur d’autres pays et notamment lorsque Trump veut s’approprier  le Canada, le Groënland et le canal de Panama et que Poutine veut reconstituer autour de la Russie l’ensemble des pays désormais indépendants qui formait l’ancienne U.R.S.S. Où s’arrêteront-ils ? On voit bien que tous ces territoires, par le fait même qu’ils possèdent des richesses inestimables, sont géographiquement dans la même zone d’influence de ces 2 immenses pays. On pourrait même élargir cette zone en y incluant tous les autres pays nordiques en général.

Et l’Europe dans tout ça ? Elle est la famille du Petit Poucet ; ici en l’occurrence l’Ukraine ; souvent désunie et surtout sans argent suffisant pour défendre un pays, certes courageux, mais désormais pris en étau entre un Poutine jusqu’au-boutiste et un Trump convaincu que l’argent achète tout y compris la paix, la liberté et les vies humaines de tout un peuple. Le retard militaire de l’Europe ; et de la France en particulier ; est tel qu’il faudra « x » années pour être crédible et efficace. Sans compter que l’endettement des pays européens est tellement dépendant de prêteurs étrangers et notamment américains et chinois que nos pouvoirs sur ce plan-là sont terriblement réduits. Les Américains ont décidé de fermer leur parapluie protecteur et de rentrer chez eux comme ils l’ont déjà fait en Irak ou en Afghanistan, laissant les emmerdes aux autres et se lavant les mains des situations politiques futures. Or, dans ces deux derniers cas, on voit bien que plus personne n’a été apte à régler la succession et les 2 pays sont entre les mains de pouvoirs religieux excessivement autoritaires. On pourrait dire la même chose de nombreux pays africains qui sont désormais visés par la Chine, la Russie quand ce n’est pas carrément par Daech ou certaines de ses nombreuses ramifications. Si l’Ukraine capitule face à la Russie, il est à craindre qu’elle se retrouve dans la même situation totalitaire que la Russie et la Biélorussie. Une situation inédite et dangereuse pour l’Europe et la planète toute entière même si le principal danger de la France ne vient pas de là aujourd’hui mais plutôt d’Afrique avec une immigration qui n’est plus du tout maîtrisée depuis bien trop longtemps. Par bonheur, et pour l’instant, Trump n’est là que pour 4 ans, mais 4 ans c’est très long quand on doit faire face à des monstres belliqueux et sans foi ni loi, voire carrément sanguinaires parfois. Trump et Poutine, mêmes combats immondes et diaboliques ? Bonnet noir et noir bonnet ? L’avenir nous le dira. Parler de paix, c'est toujours très bien mais on sait aussi que la paix à n'importe quel prix à des limites. Or les limites c'est au peuple ukrainien de les fixer et pas à quelques hommes assis autour d'une table et grandement intéressés par tout autre chose. 

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Le Circuit champêtre de Fosse-Les Cabanes (66)

Publié le par gibirando

Ce diaporama est agrémenté de 4 musiques du compositeur russe Tchaïkovsky. Elles ont pour titres et sont interprétées : "La Valse des Fleurs Op. 71a, TH. 35: III" par l'Orchestre de la Suisse romande dirigé par Ernest Ansermet, "Valse sentimentale Op. 51, N°6" par The London Festival Orchestra avec le violoniste Josef Sakonov, "Pas de deux Op. 71, N°14" par The Mariinsky Orchestra dirigé par Valery Gergiev, "Le lac des cygnes, ballet suite Op. 20a, N°1" par l'Orchestre Budapesti MÁV Szimfonikus Zenekar dirigé par Marc Gorestein.

Le Circuit champêtre de Fosse-Les Cabanes (66)
Le Circuit champêtre de Fosse-Les Cabanes (66)

Quand j’ai préparé ce circuit pédestre de ma composition au départ du village de Fosse en pays Fenouillèdes, il n’avait pas de nom, mais pourtant une fois cette courte balade réalisée ce dernier est venu à moi comme une évidence.  Ici, la verdure, les paysages verdoyants et les aspects campagnards sont partout et il suffit d’ouvrir grand les yeux pour le constater et en être émerveillé. De ce fait, « Le Circuit champêtre de Fosse-Les Cabanes » me semblait totalement approprié. Pourtant lors cette préparation, je me suis souvenu d’une autre randonnée que j’avais intitulée « Le Circuit de Fosse par la Couillade de Ventefarine ». C’était en novembre 2012 soit presque 12 ans. Si les aspects de cette agréable balade consistant à cheminer la colline nord dominant le village étaient encore bien présents à ma mémoire, un autre élément plus sinistre y restait bien ancré également. Cet élément était la disparition inexpliquée de l’ancien maire qu’une plaque de marbre relatait au bord du sentier « Sébastien Pous disparaît ici le 29 mai 2008 ». Alors, j’ai cherché sur le Net si depuis du nouveau avait surgi dans cette triste affaire. Malheureusement non ou alors les informations judiciaires n’ont jamais percé ou ne sont jamais parvenues jusqu’aux médias. Alors bien évidemment sachant ce fait divers, on ne part jamais marché totalement serein dans un secteur où un tel mystère jamais élucidé est survenu. En ce 16 juin 2024, il n’est pas encore 10h quand nous rangeons notre voiture dans une ruelle située derrière l’ancienne cave du quartier Les Cabanes. Surprise de nous voir nous garer là, tout près de chez elle, une gentille anglaise nous adresse son plus beau sourire dès lors qu’on lui dit que nous ne sommes que de simples randonneurs. Le temps de nous harnacher convenablement et me voilà déjà en train de chercher la bonne formule pour démarrer, atteindre et traverser l’autre partie du village situé au pied de la colline de Ventefarine également dénommée la Roque sur la carte IGN. 10 bonnes minutes et plusieurs tergiversations vers la D.9 ou pas sont nécessaires avant de trouver la vraie ligne de départ qu’est la rue principale puis la route Saint-Martin (de Fenouillet). Finalement, la rue du Pujadou toute proche de notre stationnement était la bonne. Alors que le silence régnait dans le village, nos valses-hésitations ont engendré de la part de deux chiens des hurlements à réveiller les morts. Il vrai que chercher et vouloir en même temps photographier la Nature et les paysages magnifiquement verdoyants sont apparemment deux activités incompatibles. Fleurs, oiseaux et papillons, le tout en grand nombre à photographier, sont de freins permanents quand l’idée principale est d’abord de marcher. Dany qui se sent pousser des ailes, a retrouvé ses jambes de 20 ans et me distance en permanence. Par bonheur, elle ne connaît pas l’itinéraire et est contrainte de m’attendre à chaque intersection. Il y en a beaucoup en ce début de parcours et ça m’arrange. Plus difficile est la suite dès lors que le village est traversé et que le G.R.36 devient unique et rectiligne. Par bonheur, l’heure du pique-nique a sonné précocement dans son estomac et je parviens une fois encore à la rattraper. Si nous repartons dans une situation quasi similaire, elle décide de marcher moins vite et de m’attendre plus souvent. Après le col del Mas et la traversée de la D.9, l’itinéraire continue tout droit en s’élevant un peu pour se diriger vers un autre circuit bien connu des randonneurs : « la Source des Verriers au départ de Vira ». Dans cette montée, quelques plus ou moins proches panoramas me ramènent à d’autres innombrables balades faites dans ce joli secteur: « le Pech de Fraissinet, celui des Escarabatets, la Pelade, le ravin de Tulla, le vallon d’Aigues-Bonnes et bien d’autres randonnées autour de Fenouillet et de ses châteaux moyenâgeux. Vers le nord, le Pech de Bugarach redresse bougrement l’horizon. Un peu plus loin sur ce circuit, la longue échine verdâtre de la forêt de Boucheville sera bien heureuse aux souvenirs d’un Tour des Fenouillèdes réalisé en 2011 avec mon fils. Dieu que le temps passe vite me dis-je toujours en ces agréables circonstances. Quelques oiseaux jamais faciles à immortaliser, énormément de fleurs et de papillons, ce modeste et facile circuit est un bout de paradis en miniature. Je ne me lasse pas et ce d’autant que quelques fleurs encore jamais recensées viennent combler cette passion que j’ai pour la botanique. Un seul regret, ne pas avoir vu et donc pas photographié le rare Damier de Godart, également appelé Damier des Knauties (Euphydryas desfontainii), un papillon en voie d’extinction et hautement protégé par un arrêté du 23 avril 2007. Fosse et ses proches environs sont une des rares stations de cette espèce dans notre beau département des P.O. Il suffit d’ailleurs d’observer les plaques signalétiques des rues pour apercevoir ce papillon. Ce parcours est sans réelle difficulté, il faut simplement éviter de se diriger vers Vira, et notamment au bout de la ligne droite que forme le P.R « Source des Verriers », où il faut poursuivre le chemin tournant à gauche. Quand vers 14h45, on retrouve le hameau Les Cabanes, je dis à Dany « dommage, c’est déjà fini ! ». Cette randonnée a été longue de 8,3km. Les montées cumulées de 337m et le dénivelé de 209m entre le point le plus haut à 674m peu après l’intersection avec le parcours « Source des Verriers » et le plus bas à 465m près du pont enjambant le ruisseau de Fosse. Carte IGN 2348ET Prades – Saint-Paul-de-Fenouillet top 25.

 

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La Serre de Vingrau (576m) en boucle depuis Vingrau (retour par le chemin du Mas Llansou)

Publié le par gibirando

Ce diaporama est agrémenté de plusieurs musiques extraites d'une compilation YouTube intitulée "Nostalgic French Music & Stunning France Travel Scenery Travel"

La Serre de Vingrau (576m) en boucle depuis Vingrau (retour par le chemin du Mas Llansou)
La Serre de Vingrau (576m) en boucle depuis Vingrau (retour par le chemin du Mas Llansou)

En ce 5 juin 2024, j’avais décidé d’aller marcher dans les pas de Charles Flahault, Georges Rouy, Odon Debeaux, Léonce Marty, Julien Foucaud, Gaston Gautier, Edmond-Gustave Camus et Edouard Timbal-Lagrave, des noms qui ne diront rien à la plupart d’entre vous mais qui ont marqué l’Histoire de la botanique française et parfois même mondiale, et bien sûr celle de notre beau département des P.O. En tous cas, tous ces botanistes nés au 19eme siècle sont venus un jour à Vingrau voire au pire dans les Corbières catalanes et ont laissé l’empreinte de leur passage dans leurs bouquins. En une belle journée de printemps, sont-ils montés sur les crêtes de La Serre de Vingrau pour découvrir des fleurs comme je vais le faire moi-même? Certains d'entre eux probablement ! Alors bien sûr, loin de moi l’idée de leur faire la moindre concurrence en botanique, je n’en ai pas les connaissances et encore moins les compétences,  mais j’aime les fleurs et les recenser en les photographiant suffit à mon bonheur. C’est devenu une passion ! Et puis il y a toujours dans cette quête, cette petite idée derrière la tête de se dire que l’on peut tomber sur une fleur ou une plante nouvelle, voire pourquoi pas, carrément rare ou presque inédite. En cette magnifique journée, il est 8h du mat quand je range ma voiture devant la cave vinicole de Vingrau direction la Serre. Sur la façade, une immense inscription semble annoncer ce qui m’attend lors de cette randonnée : « Vingt marches ». Connaissant bien cette Serre de Vingrau pour l’avoir cheminer quelquefois, je sais qu’il y en aura même beaucoup plus.  Ces fameuses 20 marches correspondent à la toponymie de Vingrau ou « Vingt Grades » puis « Vingt Graus ». Je la connais tellement bien que je démarre direction le Pas de l’Escale ou Pas de l’Echelle sans carte et sans GPS, ce dernier dormant dans une poche de mon sac à dos. Il n’est là qu’en cas d’accident car le parcours que j’ai prévu est bien balisé et surtout cairné dans sa partie la plus calcaire et donc la plus difficile. D’emblée, de nombreuses fleurs sauvages se présentent mais sans réelle surprise. Il me faut attendre la montée la plus raide à l’approche du Pas de l’Escale pour découvrir des Lavatères ou Mauves maritimes magnifiquement fleuries, fleurs jamais photographiées jusqu’à présent. Par mon ami, le botaniste Olivier Escuder, j’apprendrais qu’elles sont protégées sur la plan national. Entre le départ et le Pas de l’Escale ,outre des fleurs,  plusieurs papillons, quelques criquets, des oiseaux et un lézard Psammodrome se sont gentiment laissés immortaliser. Après la traversée de la D.9, un vrai sentier se présente et ici commencent « les choses » sérieuses. Choses sérieuses sur tous les plans, car si le sentier est automatiquement plus caillouteux, moins visible parfois, et donc plus difficile, le nombre de fleurs sauvages est tel que j’en oublie presque naturellement les difficultés qui se présentent. Somme toute, j’en oublie presque que je marche sur un terrain qui peut s’avérer accidentel et que ça peut me jouer de mauvais tours. Enfin tout se passe pour le mieux car cette marche pédestre n’est finalement qu’une longue flânerie avec pour but principal de photographier une Nature qui décide ou pas de s’offrir à moi. Je ne m’écarte du sentier qu’avec prudence car les panoramas sont souvent assez exceptionnels. Il en sera ainsi tout au long de la crête sommitale même si le ciel oscille entre un bleu pur vers le nord mais laiteux partout ailleurs, gênant de ce fait les visions des paysages les plus lointains,  Méditerranée et Canigou notamment. Dans cette paisible déambulation, un petit troupeau de chèvres montant direct depuis le Ravin dels Collets m’offre un joli moment de répit et un agréable spectacle. Alors que je les vois monter droit vers moi dans un couloir d’éboulis, quelle n’est pas ma surprise de les voir partir sur la gauche, alors qu’à cet endroit-là, elles n’ont face à elles qu’une falaise des plus abruptes. M’ont-elles aperçu et ont-elles décidé de changer de cap ? J’en suis convaincu. Alors je les observe dans leur cheminement, évitant les obstacles impossibles et se frayant néanmoins un chemin dans des passages malgré tout très vertigineux. Sautillant d’un rocher à un autre, elles grimpent avec une facilité déconcertante et avec une vitesse phénoménale. En un court laps de temps, incroyable pour tout humain, les voilà déjà sur ma gauche au sommet de la crête. Elles m’observent quelques minutes puis disparaissent de ma vue me donnant cette fausse et atroce impression d’un saut dans le vide. Une seule semblant plus juvénile m’observe plus longuement puis elle s’en va elle aussi, la crête retrouvant sa sérénité. Quelques minutes plus tard, me voilà sauf erreur de ma part au point culminant de cette randonnée (576m), à l’endroit même où un vieux pylône rouillé est couché sur son flanc. Je m’y arrête pour un premier pique-nique, remarquant par la même occasion que de très nombreux avions passent au-dessus de ma tête mais à des altitudes bien différentes.  La plupart très haut mais un peu plus loin un autre passera carrément très bas, et même avec le train d’atterrissage sorti, ce qui tend à prouver qu’ils va atterrir à l’aéroport de Perpignan-Rivesaltes. Pas de doute, la Serre de Vingrau est pile-poil sous un couloir aérien. Beaucoup plus bas que les avions, et ici comme nulle part ailleurs jusqu’à présent, des papillons virevoltent en tous sens. Il y a plusieurs espèces bien différentes mais la plupart ayant déjà été photographiées, je me cantonne le plus souvent à les observer dans leurs circonvolutions. Il est vrai qu’ici les fleurs sauvages bien différentes sont légions : Oeillets piquants, linaires à feuilles d’origan, lasers de France, immortelles, centranthes, laitue vivace, choux de montagne, voilà les plus visibles mais il y en a bien d’autres. Je repars et dans la descente croise un couple d’allemands accompagné d’un chien. Ce dernier venant me faire des fêtes, la conversation s’installe. Si je ne parle pas l’allemand, eux se débrouillent plutôt bien en français, alors nous papotons quelques minutes. Je finis par comprendre qu’eux aussi aime la marche pédestre et les fleurs sauvages. Ils marchent depuis longtemps, viennent de l’Aude et aujourd’hui de Tuchan. Pour des marcheurs « au long cours », ils me paraissent peu équipés. Lui a un sac à dos plutôt plat et elle pas de sac du tout. Et si lui est vêtu normalement, en short comme je le suis moi-même,  elle est carrément en maillot de bain pour le haut et mini-short blanc pour le bas.  Quant au chien, la truffe constamment au ras du sol, il zigzague dans la garrigue, effectuant sans doute 100 fois plus de distances que ses maîtres. Alors que nous venons de nous quitter, je note la présence de plusieurs petits plants de Genêt de Lobel mais aucun n’est vraiment fleuri. Or, si je ne suis pas là spécialement pour lui, le trouver fleuri faisait partie de mes desseins les plus escomptés. Je suis donc forcément déçu car cette fleur ne vit qu’ici dans la Serre de Vingrau mais est bien plus présente dans les massifs calcaires provençaux et corses. J’ai beau chercher un Genêt de Lobel fleuri, mais je n’en trouve pas. J’arrive apparemment avec un brin de retard mais comme mon cheminement m’offre parfois de nouvelles fleurs (lamiers, crapaudines, férules, paronyques, etc..) j’oublie assez vite cette déception.  Après de véritables petites « montagnes russes », l’approche vers le Trauc del Cavall se fait plus compliquée. Beaucoup plus rocheux, beaucoup plus de pierriers, le sentier disparaît le plus souvent. Je finis carrément par perdre les cairns et tombe même deux fois à cause de cailloux roulant sous mes chaussures. Heureusement sans trop de gravité et surtout sans plaies profondes et donc sans trop de longs saignements.  Moi qui prends chaque jour des anticoagulants, les saignements sont toujours une hantise, même si j’ai constamment sur moi une pommade hémostatique. Après avoir cherché en vain les Iris de Reichenbach et les Campanules des Corbières photographiées en 2012, fleurs endémiques du secteur, l’arrivée au Trauc del Cavall arrive comme une délivrance. La plaine, les  vignobles dans leurs petits vallons sont là et je sais que les difficultés vont carrément disparaître. D’ailleurs, une fois passé le Mas Llansou, un joli chemin herbeux prend le relais du sentier terreux. Il  ne dure pas. Les fleurs sauvages encore bien présentes ici m’obligent encore à une flânerie non choisie mais appropriée à mon état de forme. Au lieu-dit la Jasse del Didot, deux options se présentent, soit poursuivre le chemin rectiligne dit du Mas Llansou soit descendre dans le Correc de la Millera où un autre chemin est possible. Je choisis la première solution plus aérienne en terme de paysages. Longue de 4km pour parvenir à Vingrau, la fin de cette randonnée pourrait être monotone mais la Nature est encore bien là et je ne m’en lasse pas. Il est 16h tapantes quand je retrouve le village et voilà 8h que je gambade comme un jeune homme sauf que mes jambes me rappellent de plus en plus mon âge. Voilà déjà quelquefois que je viens à Vingrau (*) et je continue de faire des découvertes nouvelles. Si  « la valeur n’attend pas le nombre des années » comme l’a dit Corneille, « les années permettent d’acquérir un nombre de valeurs » et cela me convient. Telle qu’expliquée ici, cette randonnée a été longue de 11 à 12km (tracé GPS 11,7km). Les montées et les descentes cumulées ont été de 638m. Le dénivelé entre le point le plus bas à Vingrau à 147m et le plus haut sur la Serre à 576m est par différence de 429m. Carte 2547OT Durban-Corbières – Leucate – Plages du Roussillon Top25.

(*) Autres balades faites à Vingrau : Le Pas de l’Escale au départ de Vingrau (05/01/2023), Du Moulin de Vingrau aux Gorges de Gouleyrous (26/05/2013), Le Trau del Cavall (Falaises et Contrebandiers-25/05/2012).

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Le Patient français

Publié le par gibirando

Avec ses joues bien gonflées, ce patient souffle-t-il son impatience ou s'étouffe-t-il ?

Avec ses joues bien gonflées, ce patient souffle-t-il son impatience ou s'étouffe-t-il ?

Le patient français.

Sans doute verrez-vous dans le titre de mon article, une parodie du célèbre film, moulte fois oscarisé, « Le patient anglais » du réalisateur britannique Anthony Minghella. Là, s’arrête ce pastiche, encore que l’aspect « aventure » du film n’est jamais exclu de la réalité de mon message.

Comme dans le film, ici le patient c’est un « malade », un être humain qui attend que l’on lui vienne en aide et parfois au pire un « être très souffreteux » qu’il faut diagnostiquer dans l’urgence. Pour cela, il compte sur des intervenants professionnels que l’on peut appeler de diverses manières : les docteurs, les médecins, les spécialistes ou plus globalement la médecine, la thérapie, le corps médical ou les services de santé. Alors ce malade, c’est vous, c’est moi, finalement cela peut être n’importe lequel d’entre-nous car personne n’est jamais à l’abri d’être un jour « patient ». Or, il faut bien admettre que dans ce système médical français qui s’est dégradé à la vitesse grand « V », la patience est devenue une vertu obligatoire et surtout incontournable. On parle souvent à juste titre de « désert médical ». Le fameux « Sahara » du film « Le patient anglais » est désormais devant toutes nos portes.  Être malade et le rester parfois sans trouver de soutien médical est devenu une banalité inévitable. Oui, le mot « patient » qui n’avait jusqu’alors qu’une seule consonnance, celle de « malade » en a pris une toute autre, celle de « résigné ». Eh oui, comme me l’a dit très récemment mon médecin-traitant alors que je n’arrivais pas à obtenir un rendez-vous chez un pneumologue, et pour mon épouse chez un dermato, « Résignez-vous à ne pas trouver de docteur ! ». Tout est dit.  Lui ne semble pas concerné par tout ce qui suit car j'ai le sentiment qu'il a une clientèle surdimensionnée et quand je passe parfois vers 20h devant son cabinet, ce dernier est souvent allumé. Il bosse donc !

Alors le but de cet article, n’est pas de proposer des solutions. D’abord personne ne m’écouterait,  mais en plus je ne m’en sens pas les compétences et prétendre le contraire serait présomptueux. Non, je veux simplement faire le constat de ce qui ne fonctionne pas avec l’espoir qu’un jour ça change et que ce jour arrive au plus vite. Pour cela, je vais carrément lister quelques difficultés que mon épouse et moi avons rencontrées en quelques mois seulement et ce, pour étayer mon article et lancer une alerte supplémentaire. Si je dis « supplémentaire », c’est parce que bien évidemment je constate que nous sommes très nombreux à faire ce même et triste constat.

  • Il y a un peu plus d’un an, il m’est arrivé très soudainement de souffrir assez terriblement des deux genoux en même temps. Nous étions en août et la guérison est intervenue en janvier soit 6 mois de souffrance et l’impossibilité d’être actif. Entre les deux, il y a eu une visite à un service d’urgence, une autre chez mon médecin traitant puis lettre de recommandation en main et ordonnance pour passer une radio,  la principale attente a été pour passer cette fameuse radio. La clinique la plus proche de chez moi me fixait un rendez-vous dans plus de 2 mois. Face à cette contrainte, ma fille a réussi à m’obtenir un rendez-vous plus rapide à l’hôpital de Lézignan soit 200 km aller et retour. Là, radios en main, il m’a fallu un nouveau rendez-vous chez mon médecin-traitant puis deux autres chez un rhumato pour bénéficier de 2 injections de gel hyaluronique. Les 6 mois étaient passés mais j’étais soulagé.
  • De retour d’un voyage en Dalmatie, le mois de mai 2024 a été terrible pour moi. Ce « joli » mois de mai a commencé par une très méchante Covid ramenée du voyage et ressemblant à une laryngotrachéite virale (larynx, nez et bronches). Là, impossible de joindre mon médecin-traitant, lequel apparemment était en vacances et sans remplaçant pouvant se déplacer. Alors que la maladie empirait ; violents maux de tête, courbatures et ne pouvant plus rien avaler ; on crut bon d’appeler les urgences mais au regard de la situation présente, le coordinateur ne pensait pas nécessaire une intervention immédiate, les services étant déjà totalement débordés par des cas, semble-t-il, plus graves que le mien. Je voulais bien le croire mais quand on souffre, on a en général une vision égoïste des choses ! C’était mon cas. Il préconisait la prise de paracétamol. Sans amélioration, ce n’est que 3 jours plus tard que ce coordinateur décida de m’envoyer SOS Médecins, lequel médecin me recommanda des inhalations d’huiles essentielles. 7 jours s’étaient écoulés depuis le test positif au Covid-19 et 4 jours furent encore nécessaires pour un rétablissement à peu près convenable.
  • Ce rétablissement fut de courte durée, puisqu’une semaine plus tard, une espèce de grippe intestinale pris le relais de la Covid, elle-même suivie d’un autre vilain virus jamais identifié. Car là-aussi, cette éprouvante période se passa sans qu’aucun médecin ne soit en mesure d’intervenir à mon domicile, tous les services étant une fois encore dépassés car saturés par le nombre d’interventions. N’étant pas apte à me déplacer, dans les 2 cas, j’ai attendu que ça passe. Et par bonheur, c’est passé !
  • Quant à mon épouse, voilà maintenant plusieurs mois, qu’elle cherche en vain à obtenir un rendez-vous chez un dermatologue, le nôtre ayant pris la retraite, puis étant tristement décédé peu après.  Rien ne fonctionne sur le Net pour obtenir un rendez-vous avec la dermatologue de notre village, quant au secrétariat, comme cela est préconisé, il n’est joignable que le dernier vendredi de chaque mois à midi et malheureusement ça ne répond jamais car le système bien évidemment se retrouve saturé (sic). On a bien essayé tous les villages alentours mais aucun dermatologue ne répond au téléphone. Alors pas de pot pour la peau de mon épouse, elle attendra !
  • Idem pour une radio, un IRM ou un scanner pour des douleurs aux hanches et au bassin qu’elle a depuis plusieurs mois, où obtenir un rendez-vous est devenu désespérant et parfois d’une lourdeur décourageante.
  • Sans compter que tous ces rendez-vous à rallonge et une fois les résultats obtenus, tout cela nécessite des allers-retours vers le médecin-traitant, lui-même apparemment surbooké et avec des rendez-vous de plus en plus lointains et donc espacés.
  • Ce dernier cas s’étant produit très récemment pour un simple renouvellement d’ordonnance, j’ai été contraint de demander à ma pharmacie habituelle des avances pour certains médicaments qui me sont indispensables quotidiennement.  C’était la première fois que cela se produisait, d’où cet article.

Oui, obtenir un rendez-vous, un simple soin, un diagnostic est devenu un vrai parcours du « con battant ». Les cons qui battent de l’air c’est nous, puisque les docteurs généralistes, eux, ont vu assez paradoxalement leur consultation passer de 26,50 à 30 euros courant décembre. Une autre revalorisation est prévue en juillet 2025. Idem pour certains spécialistes. Sans compter les dépassements d'honoraires, toujours plus nombreux et rarement remboursés par les mutuelles sauf à payer des cotisations folles. Selon nos dirigeants, l'objectif des ces haussses est de rendre la médecine de ville plus attractive pour les généralistes et ces spécialistes et ainsi redynamiser l'installation de cabinets, un maillon de proximité essentiel pour le système de santé et pour un suivi de qualité, dans la durée, de la population (source L'Assurance maladie). Si je dis « paradoxalement », c’est parce que dans un pays gigantesquement endetté et qui est à la recherche de toujours plus de milliards pour boucher tous les déficits ; y compris ceux de la Sécu ;  il y a quand même quelques « favorisés ». Cela permettra-t-il à la médecine de ville ou autre d’aller mieux ? Laissez-moi en douter. J'espère que nos élites ont bien calculé leur coup ?

Depuis que j’ai appris qu’un médecin coordinateur effectuant un remplacement au pied levé est capable de gagner en un week-end plusieurs milliers d’euros (on évoque de 2 à 4.000 euros pour un jour ou en un seul week-end), je me dis que le serment d’Hippocrate est devenu celui des « hypocrites ». Idem quand je vois que ma commune a pris la « sage » décision de créer une maison de santé multidisciplinaire et qu’elle a un mal fou à le mettre en place, par absence de médecins disposés à adhérer à cette offre. Enfin, certaines choses vont dans le bon sens et il faut s’en réjouir mais quand elles tardent à aboutir, il devient indispensable de tout revoir de A à Z. Mais gros problème, peu d’intéressés sont ouverts à cette idée. La solidarité a disparu.

Oui, notre pays a bien changé. La médecine aussi. Elle a fait des progrès indéniables et ce n’est donc pas sur ce plan-là que je formulerais des critiques n’ayant jamais eu à me plaindre et étant le premier à reconnaître que la compétence n’est pas en cause. Mais comment ne pas regretter le docteur de mon enfance ? Quelque soit l’heure du jour ou de la nuit, il était là, toujours présent et souriant, avec constamment des petits mots de réconforts et de soutiens qui guérissaient bien mieux les maux que n’importe quel remède chimique. On l’appelait respectueusement « docteur », mais son vrai nom était « Sild » et il méritait ce respect. Il avait le serment d’Hippocrate chevillé au corps. De nos jours, et même s’il ne faut jamais généraliser, la plupart des médecins ayant des accointances avec les labos et plus sournoisement les autorités de santé aussi, les seules chevilles opérationnelles sont les conflits d’intérêts et donc le fric. Oui, dans ce système potentiellement sous influence de l’argent, le « patient français » devra continuer à faire preuve de patience voire de résignation et ce n’est pas nos gouvernants « médiatiquement » corrects mais « activement » incompétents qui vont changer le cours des choses. Il faut le regretter. Mais bon, rien n’est perdu si je me fie à ces célèbres citations « la patience est amère, mais son fruit est doux ! » ou encore « la patience est la clé du succès ».

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