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La Passerelle de Mazamet et le hameau d'Hautpoul en boucle

Publié le par gibirando

Ce diaporama est agrémenté de 4 musiques du compositeur allemand Hans Zimmmer interprétées ici par le pianiste et compositeur danois Jacob Ladegaard plus connu sous le pseudonyme "Jacob's piano" et notamment sur YouTube et sur le web en général. Elles ont pour titre : "Gladiator: Now We Are Free & Honor Him", "Time", "A Way of Life" et "Maestro (Synthesia Version)".

La Passerelle de Mazamet et le hameau d'Hautpoul en boucle
La Passerelle de Mazamet et le hameau d'Hautpoul en boucle

Pour agrandir les photos, cliquez dessus.

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Perchée à 70 mètres de hauteur et longue de 140m, « la Passerelle de Mazamet » est devenue une incontournable du département du Tarn au même titre que les célèbres gorges éponymes qui elles sont surtout visibles en Lozère et en Aveyron. Suspendue entre le Roc Saint-Sauveur ; où l’on peut encore voir les ruines d’une ancienne église et d’un castrum médiéval ; et le village pittoresque d’Hautpoul, lui-même moyenâgeux et édifié sur un autre piton rocheux, le Rocher de la Vierge, elle enjambe le vallon où s’écoule la rivière l’Arnette, rivière elle-même parallèle à la D.54. Cette passerelle est accessible par divers sentiers dont notamment les célèbres GR.36 et GR.7. C’est dire si les randonneurs peuvent y trouver leur bonheur de multiples manières. Personnellement, sans GPS et sans carte, nous avons découvert la passerelle et tout le proche secteur au cours d’une petite boucle pédestre au départ du vaste parking dit de la Jamarié qui est mitoyen avec la rue de la Resse (D.54). La parking est proche de l’usine hydroélectrique et on ne peut guère le louper car une immense cheminée en briques rouges peut servir aisément de repère. Il est 11h30 quand nous laissons notre voiture sous un ciel un peu voilé de gris et un soleil qui tente, mais en vain, de percer ce voile. Dans l’immédiat, le chemin vers la passerelle est identique à celui que propose un grand panneau vantant les plaisirs d’une via ferrata. Une première petite passerelle enjambe l’Arnette et juste après il suffit de prendre à gauche la rue du Faubourg du Gua, laquelle, d’emblée s’élève modérément. Très rapidement, le bitume disparaît et diverses solutions de sentiers sont proposés, dont celui filant vers la passerelle. Nous le choisissons. Un sentier « muletier » prend le relais puis un nouveau panneau propose encore 2 possibilités : piste rouge 10mn ou piste bleue 30mn. L’envie de marcher est là et nous optons pour les 30 minutes de la piste bleue. Ce choix est d’autant plus volontaire, que comme toujours, j’en suis depuis le démarrage à tenter de recenser la flore du secteur en évitant si possible d’oublier certaines fleurs. Finalement, la passerelle est vite là, et si vite que nous en oublions les vestiges de Saint-Sauveur. Même en traînant les pieds et en profitant au maximum de cette immense « escarpolette », les 140 mètres sont vite parcourus. Un petit sentier prend un peu le relais grimpant vers le vieux hameau d’Hautpoul. Là, difficile de louper les ruines médiévales car ce sont les premières visibles avant même les habitations du hameau. Dans le hameau, nous y passons un peu moins d’une heure à visiter les ruines, à flâner dans quelques boutiques, à déjeuner de notre pique-nique que nous avions pris soin d’emporter, de se faire plaisir de glaces italiennes et pour Dany d’essayer de retrouver les lieux où notre fille avait fait les superbes photos de son mariage. Nous poursuivons par le « chemin des Passes », étroit et agréable sentier forestier tout en descente, où l’art, l’Histoire du catharisme et celle du châtaignier permettent de marcher sans vraiment s’ennuyer, grâce à bon nombre d’œuvres d’artistes et de panneaux explicatifs. Le châtaignier, lui, nous prépare déjà à découvrir l’arboretum et la Maison du bois et du jouet, dernières vraies découvertes de ce parcours totalement improvisé. Sans GPS et sans carte IGN, et notre seul véritable recours étant le smartphone, nous consultons l’application Visorando afin de trouver la meilleure solution pour retourner au parking du départ. S’il y a bien 5 ou 6 randonnées proposées, la plupart très longues, aucune ne nous satisfait vraiment. On décide de rentrer par la route D.54. Certes ce n’est pas la solution idéale d’un vrai randonneur mais comme d’autres découvertes sont encore au programme de cette journée, c’est pour nous la plus expéditive et donc la plus efficace. Alors bien évidemment, cette fin de balade nécessite de la prudence mais finalement nous trouvons que cette  route n’est pas si passagère que ça. En outre, elle présente l’avantage d’avoir une vue par-dessous et donc incroyablement originale de la passerelle. Ainsi se termine cette boucle pédestre dont j’estime la distance parcourue à environ 3,8 à 4km environ. Vous l’aurez bien compris, si le but initial était de découvrir la passerelle, les autres attraits se sont présentés au fil de notre cheminement d’où finalement cette boucle réalisée de manière improvisée : le hameau d’Hautpoul et ses édifices médiévaux, les panneaux expliquant le catharisme et des œuvres artistiques sur le chemin des Passes, le musée du bois et du jouet, l’arboretum puis le retour vers le parking en longeant l’Arnette et ses vestiges industriels. Voilà tout ce que l’on peut voir d’intéressants et j’en oublie sans doute. Carte IGN 2344ET Montagne Noire (est) – Mazamet – Parc Naturel Régional du Haut-Languedoc top25.

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La News : Les Cascades du Hérisson (Saut Girard -Moulin Jeunet) depuis La Fromagerie (Jura)

Publié le par gibirando

La News vous donne un bref aperçu de la prochaine randonnée qui paraîtra dans la page d'accueil :

La News : Les Cascades du Hérisson (Saut Girard -Moulin Jeunet) depuis La Fromagerie (Jura)

La News :  Les Cascades du Hérisson (Saut Girard -Moulin Jeunet) depuis La Fromagerie (Jura)
La News :  Les Cascades du Hérisson (Saut Girard -Moulin Jeunet) depuis La Fromagerie (Jura)

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Comment avons-nous découvert ces « Cascades du Hérisson » ? Après une magnifique semaine à parcourir le tour de la Suisse en voiture, c’est tout à fait par hasard que nous nous sommes arrêtés dans ce lieu-dit « La Fromagerie » sur la commune de Le Frasnois, située dans le département du Jura. Il est vrai que l’endroit est très touristique et cet arrêt a donc été consécutif au nombre important de visiteurs qu’il y avait en ce 22 juillet 2024. Si l’idée première était de comprendre pourquoi cette affluence, une fois la voiture rangée sur un place de parking difficile à trouver mais finalement devant la boutique la plus visitée, il ne nous fallut que quelques minutes pour obtenir la bonne réponse. En effet, un seul regard vers le nombre de commerces de ce tout petit hameau d’une trentaine d’habitants, en temps normal, a suffi. Ici, on trouve toutes les activités que le tourisme engendre : bars et lieux de restauration, gîtes , boulangerie, vente de produits locaux et de souvenirs, ateliers artisanaux divers et variés, jardin botanique et puis surtout il y a une énorme « boissellerie » dite du Hérisson où l’on trouve tous les objets en bois possibles et imaginables. Dany qui adore ces objets et qui est souvent en quête de pochoirs y a trouvé son bonheur sous les traits d’un grand arbre de vie qu’elle envisageait de peindre. De ce fait, pendant qu’elle visitait trop longuement les différentes boutiques, j’errais dans la hameau. C’est donc au cours de cette errance que je suis tombé sur un panonceau directionnel de randonnée mentionnant ces fameuses « Cascades du Hérisson » distantes de 800m ».  .....je reviens au plus vite...... A bientôt ami(e)s blogueuses et blogueurs.....

 

 

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La Boucle de l'abbaye de Villelongue à Saint-Martin-le-Vieil.

Publié le par gibirando

Ce diaporama est agrémenté de diverses musiques du compositeur Michel Pépé. Se décrivant comme le compositeur du bien-être, elles ont pour titre : "Terra Incognita", "Quinta Essentia", "Fleur de Lys", "La Danse des Elfes", "La Pierre Sacrée", "La Présence" et "Les Ailes de Lumières" extraites de son album "The Wings of Love"

La Boucle de l'abbaye de Villelongue à Saint-Martin-le-Vieil.
La Boucle de l'abbaye de Villelongue à Saint-Martin-le-Vieil.

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Après 2 jours d’intenses visites (*), notre soif de découvrir ces magnifiques régions que sont le Cabardès et la Montagne Noire n’est pas étanchée. Toutefois, l’envie de découvrir sans prendre automatiquement la voiture et faire des kilomètres est une solution qui n’est pas pour nous déplaire, et ce d’autant qu’une météo bien meilleure que les jours précédents est annoncée pour aujourd’hui. Pourquoi ne pas faire une randonnée dans le secteur où nous avons loué, c’est-à-dire « Villelongue », tout près de l'abbaye Sainte-Marie ? (attention à ne pas confondre avec Villelongue d'Aude car ici on est encore sur la commune de Saint-Martin-le-Vieil ) C’est donc grâce à Anne, notre gentille hôte, qui n’est pas avare de dépliants touristiques, que nous trouvons cette randonnée décrite ici : « La Boucle de l’abbaye de Villelongue à Saint-Martin-le-Vieil ». En ce 3 juillet 2024, il est presque 11h30 quand nous rangeons notre voiture sur le parking faisant face à l’abbaye. Un panneau mentionne la randonnée que nous avons choisie mais 2 autres sont possibles dont une intitulée « Les Capitelles ». Si je mentionne déjà ce nom, c’est parce qu’à la sortie de Saint-Martin-le-Vieil nous emprunterons par erreur ce parcours jusqu’au lieu-dit La Frigoule avant de récupérer le bon tracé originel. S’agissant d’une boucle, 2 choix sont possibles mais nous choisissons le sens mentionné sur le panneau. D’emblée, le bon chemin longe la rivière La Vernassonne, où pour mon plus grand bonheur de photographe naturaliste, la Nature se révèle sous de multiples aspects : fleurs sauvages, papillons, petits poissons, corneille noire, demoiselles et une écrevisse. Cette magnifique Nature sera ainsi présente tout au long de cette jolie boucle et un peu plus loin encore en revenant à notre location. Pour l’instant, le chemin bien balisé en jaune est toujours agréable à parcourir car circulant dans des décors variés : sous-bois, clairières, vastes prairies couleur paille, prés verdoyants, collines arrondies et boisées puis carrément une jolie forêt mixte avant l’approche et l’arrivée à Saint-Martin-le-Vieil. Entre les deux, beaucoup de fleurs sauvages et quelques papillons et oiseaux sont venus taquiner mon côté « épieur » de la flore et de la faune. Dans cette forêt, de nombreuses guêpes fouisseuses, pas du tout agressives,  malgré leur nombre important autour de nous, nous ont offert un joli spectacle qu’elles avaient intitulé « Comment creuser un nid dans le sable le plus rapidement possible ». Sans doute des Bembex à rostre (Bembix rostrata), si j’en crois les images et ce que j’ai lu sur Internet à postériori. A Saint-Martin-le-Vieil, nous avons fait l’impasse sur la partie basse du village où circule la D.34. En effet, lors de notre arrivée le premier jour, nous avions eu l’occasion de nous y arrêter car un vide-grenier était organisé ce jour-là. C’est donc par la Tour de l’Horloge, la place de la Mairie et l’église ; malheureusement fermée ; que nous avons commencé notre visite gardant le meilleur pour la fin, à savoir les vestiges moyenâgeux avec le donjon et une tour de l’ancien château fort, ruines mitoyennes avec un joli oratoire dédié à Saint-Roch et avec un jardin décrit comme « d’inspiration médiévale ». Après cette « bonne visite » agrémentée d’un frugal pique-nique, malheureusement sous un ciel momentanément redevenu gris et frais, nous obligeant à réenfiler nos polaires, nous avons repris la boucle. Par bonheur, les quelques nuages avançant plus vite que nous, le soleil et le bleu du ciel dominèrent le plus souvent la grisaille et ce, jusqu’à l’arrivée. A la sortie de Saint-Martin, comment ai-je pu me tromper de parcours alors que parmi mes nombreuses photos figure le bon panonceau directionnel ? Voilà une question qui me taraude encore la tête à l’instant où j’écris ce récit. C’est donc par erreur et par le tracé dit « Les Capitelles » que nous nous éloignons du village. Par le fait même que nous ne voyons qu’une seule « capitelle » dès la sortie de Saint-Martin, prenons-nous confiance ? Un peu sans doute ! Toujours est-il que l’on ne s’inquiète pas trop car sans carte et sans GPS, seul le balisage toujours jaune lui aussi guide nos pas. Normal, tous sont des P.R. Plus loin, Dany marchant assez loin devant moi sur un sentier devenu herbeux, je la rattrape car depuis un bon moment, je ne repère plus les petits traits de peinture jaune des différentes balises. De plus, ayant un peu le sens de l’orientation, je trouve que l’horizon, malgré qu’il soit très lointain, ressemble pas mal à celui que nous percevions lors de notre entrée dans Saint-Martin. C’est-à-dire la plaine du Lauraguais et les Pyrénées droits devant nous. Il ne m’en faut pas plus pour comprendre que nous ne sommes pas dans la bonne direction et ce d’autant qu’ayant retrouvé le balisage, ce dernier se faufile et descend dans un bois assez touffu par un étroit sentier. Nous n'y descendons pas et faisons d'emblée demi-tour. Sans carte IGN et sans GPS, mon seul recours est l’application Visorando à laquelle par chance je suis abonné. Bingo ! En effet, la randonnée au départ envisagée y figure bien (N°987747). Sur la carte, le pointeur nous indique que nous sommes non loin du lieu-dit la Frigoule. Or par chance, non loin de là, et de la route D.64 que nous avons traversé quelques instants plutôt, plusieurs chemins s’entrecoupent dont un très rectiligne, surligné en mauve. Ce dernier file vers le bon parcours que nous aurions dû prendre. Smartphone allumé, il me suffit de suivre le pointeur sur l’écran pour trouver cette longue piste forestière rectiligne, et puis plus loin le bon itinéraire menant vers l’abbaye. Complétement rassuré, je peux reprendre mon recensement floral qu’à vrai dire je n’ai jamais vraiment abandonné car finalememt peu inquiet, les distances parcourues étant plutôt modestes. Après le lieu-dit « La Jambe de l’Homme » et la descente vers l’abbaye, nous retrouvons notre voiture. Je propose à Dany d’aller visiter l’abbaye mais un peu de lassitude couplée au fait que les lieux religieux ne sont pas sa tasse de thé, elle refuse. Je lui propose de rentrer en voiture vers notre location et je pars visiter l’abbaye tout seul. Cette visite ne faisant pas vraiment partie de la randonnée, je ne vais pas m’étendre à son sujet. Toutefois, vous la trouverez très détaillée dans mon diaporama. Perso, ce fut un pur régal car la visite libre s'effectue dans un cadre reposant avec un agréable jardin où des oeuvres d'arts "rigolotes" contrastent avec l'austérité du lieu. Malgré les restaurations régulières et formidables qui sont entrepris par son propriétaire, on peut regretter que l’abbatiale soit encore fortement ruinée. Que lui souhaiter de mieux que de retrouver un jour son lustre d’antan ? Tout inclus, parcours réalisé avec égarement, visites et découvertes et retour à la Tuilerie de Villelongue, j’estime la distance parcourue à 8,5km environ. Ce n’est qu’une estimation et pas du tout une affirmation. De toute façon, la randonnée proprement dite est assez facile et donnée pour une distance de 5,8km sur Visorando. Cartes IGN 2345O Alzonne et 2245E Lézignan-Corbières top25.

(*) Nos intenses visites avant cette balade : Château de Saissac, barrage des Cammazes, découverte de Montolieu, village du livre, visite de Sorèze et de son riche patrimoine et notamment de son abbaye-école où l'on trouve le remarquable musée consacré à l'artiste Dom Robert et à son oeuvre, le musée du verre de Sorèze, les châteaux de Lastours, visite de Conques-sur-Orbiel, le Moulin à papier de Brousses et Villaret, visite et marché de Bram.  

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Les Chemins infréquentables de la politique.

Publié le par gibirando

Les Chemins infréquentables de la politique.

« L’homme politique a une réputation détestable alors que c’est un métier où l'on ne gagne pas beaucoup d'argent». Voilà ce que disait Alain Juppé lors d’une interview sur France Inter en septembre 2023. Avec les récentes condamnations de Nicolas Sarkosy et de Marine Le Pen, cette phrase « conne comme la lune » refait surface. Une telle phrase venant de quelqu’un qui a été soupçonné pour diverses affaires délictueuses, puis carrément condamné judiciairement, mais qui depuis a réussi à vivre essentiellement et très confortablement de la politique en dit long sur les ruptures factuelles existant entre un élu tel que lui et les citoyens lambdas que nous sommes. Proposé en 2019 au Conseil constitutionnel,  par Richard Ferrand, alors président de l’Assemblée Nationale ; lui-même fortement soupçonné dans diverses affaires peu folichonnes ; il est finalement accepté par ses pairs de la députation et devient de ce fait le premier membre de cette haute institution juridictionnelle a avoir été condamné. Comme quoi en politique, l’oligarchie n’est jamais bien loin, quant au casier judiciaire, il ne pèse jamais bien lourd, car comme on le voit ici les condamnations ne sont jamais réellement gravées dans le marbre. Enfin, si son métier d’homme politique ne rend pas riche, comme il le prétend, il faut bien admettre que les quelques 13.300 euros nets mensuels (en 2019) comme membre de ce conseil, auxquels il faut ajouter sa confortable retraite de 27.700 euros/mois (2eme plus haute retraite de tous les hommes politiques encore vivants) ne font pas de lui le pauvret que son discours peut laisser imaginer. Et ce d'autant qu'en sa qualité d'ex-premier ministre, il bénéficie d'avantages en nature tels que bureau, secrétaire et chauffeur, le tout particulier. En tous cas, voilà des sommes et avantages que très peu de français perçoivent, et Juppé, comme bien d’autres hommes politiques, fait partie de cette caste privilégiée représentant 1% des français ayant la chance d’avoir des revenus mensuels supérieurs à 10.000 euros. Au-delà de cette somme, les chiffres n’existant pas dans les pyramides statistiques, il fait sans doute partie des 0,0001% des français gagnant le mieux leur vie. Une fois encore, une fois de plus et donc une fois de trop, voilà notre Juppé national qui a perdu l’occasion de se taire disant à cette occasion une grosse connerie. Ce n’est pas la première. Quant à Nicolas Sarkosy et à Marine Le Pen, je ne pleure pas leurs condamnations respectives, même si je suis conscient que derrière ces sanctions, la politique est encore là bien présente. En politique, les coups ne se terminent jamais par des K.O définitifs. Tel le roseau de la fable, les condamnés plient mais ne rompent pas. Après tout, Juppé, Sarkosy et Marine Le Pen ne sont pas des exceptions. Ils font tout simplement partie de cette liste, longue comme un jour sans pain, de nos élu(e)s et dirigeant(e)s qui ont souvent cru que l’argent public était avant tout le leur. Le taux moyen de condamnations de 37,7% étant quand même très effrayant. Les citer tous équivaudrait à rédiger un gros dictionnaire où tous les partis confondus se retrouveraient sur un même un pied d’égalité. Les tribunaux, voilà enfin un lieu où les divisions partisanes disparaissent. Mais bien évidemment, nous n’avons aucune raison de nous en réjouir, bien au contraire. Quand l’argent coule à flot, il ne faut pas être étonné que parfois ça déborde ! Et comme l’a si bien dit Otto von Bismarck : « En politique, il faut toujours suivre le droit chemin. On est sûr de n'y rencontrer personne. ». De ce fait, nous le peuple, prenons tout droit et évitons les chemins infréquentables, ici ceux de la politique.

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Les Châteaux de Lastours en balade.

Publié le par gibirando

Ce diaporama est agrémenté de diverses musiques interprétées par Les Musiciens de Provence dirigés par Maurice Guis dont voici les titres : "La quinte estampie reale", "La pastouro e lou segnour", "Pastourelle A une ajournee", "Plang", "Chanson à la vierge" et "Estampie et ungaresca". 

Les Châteaux de Lastours en balade.
Les Châteaux de Lastours en balade.

Aller découvrir le Cabardès et la Montagne Noire et ne pas aller visiter Lastours et ses 4 châteaux médiévaux, c’est un peu comme visiter Paris et faire l’impasse sur la Tour Eiffel. Oui, c’est totalement incontournable ! Surtout si l’Histoire de France vous intéresse.  Il faut dire que perchés sur une ligne de crête, eux-mêmes édifiés sur des pitons rocheux, les 4 châteaux sont quand même assez exceptionnels en terme de décor et assez uniques dans le système défensif moyenâgeux. Quertinheux, Surdespine, Régine et Cabaret voilà leur nom, sans oublier le village castral de Cabaret ainsi que les vestiges ruinés d’une séculaire église romane dédiée à Saint-Pierre et à Saint-Paul. Enfin, tout ça pour vous dire qu’il y a de quoi faire et qu’en ce 2 juillet 2024, nous nous sommes régalés. Et si la seule découverte de tout ça ne peut pas être considéré comme une véritable randonnée ; sans doute en raison de sa modeste distance ; n’ayez crainte une randonnée reste possible en se rendant au lieu-dit le Belvédère par des sentiers parfaitement balisés. Ils sont au nombre de deux, car il y a celui dit « du Grésillou » ou bien celui passant par « le hameau de Lacombe ». Plus pratique, car bien plus près de l’accueil des 4 châteaux, nous avons suivi le premier, en profitant au passage pour un recensement photographique des fleurs sauvages du secteur et notamment de celles trouvées au bord de la rivière. Une fois au Belvédère ; espace non payant sur présentation des billets des 4 châteaux ; le lieu accueille agréablement les visiteurs puisqu'il est aménagé avec des bancs, une vaste estrade agrémentée d’une longue balustrade et même d'une longue-vue. De ce fait, il est vrai que le panorama vers les 4 châteaux, les vallons et la confluence des rivières ; Orbiel et Grésillou ; et les collines verdoyantes alentours visibles est assez incroyable. A part ça, et si tout comme moi, l’Histoire riche de ce lieu vous intéresse, de nombreux panneaux jalonnant la visite vous en explique l’essentiel. Et si comme moi aussi, vous êtes curieux de nature et vous voulez en savoir plus, il y a abondance de sites Internet (*) pour ce faire. Je vous propose quelques liens ci-dessous. Ma curiosité m’ayant entraîné à chercher l’origine des divers toponymes (**) Lastours, Quertinheux, Surdespine, Régine et Cabaret, seuls Lastours, Régine et Cabaret on reçu une réponse vraiment fondée, Quertinheux et Surdespine ne pouvant être que des toponymes supposés. Si les distances réalisés n’ont pas été très longues (voir tracé sur carte IGN), nous avons beaucoup flâné sans compter les nombreuses pauses engendrées pour de multiples raisons : visites, boutiques, pique-nique, boissons, lectures des différents pupitres, recensement floral, etc.. .5h en tout. Carte IGN 2345E Carcassonne et 2344ET Montagne Noire Est top 25.

(*) Quelques sites Internet : site audetourisme.com, Wikipédia, Office de tourisme de la Montagne Noire, Les sites Pays cathares, Lastourisme.fr, Office de tourisme de Carcassonne, Villadornel.com, Belcaire.over-blog.com, et bien d'autres encore.....

(**) Toponymies des lieux : Lastours est assez facilement compréhensible car le nom de la commune tire son nom de la présence des 4 tours. En occitan "Las Tors" puis francisé en "Les Tours" puis compacté en "Lastours" mais en conservant le "Las" originel de la langue d'oc. Comme on peut le lire lors de la visite, le nom de Quertinheux apparaît dans les textes peu après l'an 1100 et a trait à un premier édifice érigé sur un piton rocheux. Faut-il donc voir dans le préfixe "Quer", un rapport avec ce piton rocheux ? Probablement, si je me fie à ce que disent les toponymistes occitans à propos de ce dernier qui aurait pour origine la racine pré-indo-européenne "kar" signifiant "rocher". Quand à la terminaison "tinheux", 3 possibilités peuvent être imaginées : le mot "teigneux" qui proviendrait de l'aspect "rude", "escarpé" et donc "difficile" du lieu rocheux, un quelconque rapport avec le nom romain "tennius" signifiant "maître des lieux" ou bien encore une origine avec le mot "tigne" synonyme d'une "forêt". Concernant "Surdespine", dont le nom est mentionné pour la première fois en 1145, on peut également lire que ce lieu a été aussi appelé "Fleur d'Espine". Pas de doute concernant la terminaison "espine" ayant pour origine le latin "espina" et le vieux français "espine" signifiant tout simplement une "épine". Quant au préfixe "Surd", on peut aisément penser qu'il a un quelconque rapport avec le mot français "sourd" puisqu'on retrouve ce même préfixe dans le mot "surd-ité". "Surdespine" serait donc "une sourde épine", dans le sens sournois de "mauvaise épine". Pas de doute "la tour Régine" est la "tour de la reine", du latin "regina". On peut néanmoins apporter une nuance puisque "regina" pouvait être certes une reine mais aussi une "princesse" et plus largement une "noble dame". Enfin et concernant le nom "Cabaret", pas de mystère non plus puisqu'il s'agit d'un nom de famille de chevaliers occitans et co-seigneurs des châteaux de Lastours, le plus connu d'entre-eux étant Pierre-Roger (source Wikipédia). Notons toutefois que le nom "Cabaret" est d'origine néerlandaise désignant une petite auberge puis qui s'est étendu à tout "lieu où l'on se rassemble pour boire et jouer". (Source Généanet). 

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Le Château de Saissac et le village.

Publié le par gibirando

Ce diaporama est agrémenté d'une musique style "Enigma" intitulée "Voice of The Earth" du compositeur et musicien "Aleksey Boychenko". Les chants sont interprétés par "Elena Borroni" avec l'aide d'un instrument innovant intitulé "Ethera Gold Atlantis"

Le Château de Saissac et le village.
Le Château de Saissac et le village.

En ce début juillet 2024, nous avions décidé d’aller visiter ces régions du nord de l’Aude que l’on appelle le Lauraguais, le Cabardès, la Montagne Noire et le Haut-Minervois. 6 jours pendant lesquels nous avions loué une sympathique maisonnette dans un lieu-dit « assez central » de tous ces coins-là, intitulé « La Tuilerie de Villelongue ».  Un endroit paisible et verdoyant à l’extrême, géré par Anne, une femme très sympathique car constamment ouverte aux échanges. Un endroit peu évident à trouver sur la carte ; entre St-Martin-le-Vieil et Montolieu (le village du livre) et tout près de l’abbaye de Villelongue ; idéal pour se reposer sauf que nous, « se reposer », on ne sait pas faire. C’est ainsi que dès ce premier jour, le 1er juillet, nous sommes partis vers la commune de Saissac connue pour son château médiéval et devenu cathare pendant quelques années. De nombres sites Internet vous racontent très bien sa riche Histoire que je ne pourrais le faire moi-même. Je joins une liste de ces sites ci-dessous, avec liens inclus, à la fin de ce court récit (*). C’est donc cette matinée de marche et de découvertes que j’ai décidé de mettre sur mon blog « randonnées ». Alors certes, ce n’est pas vraiment une randonnée mais plutôt une longue balade, si l’on y ajoute la visite du village, mais après tout n’ai-je déjà pas mis sur mon blog bien d’autres châteaux ? Peyrepertuse, Aguilar, Quéribus, Padern, Montferrer, des Maures à Caudiès-de-FenouillèdesSalveterra à Opoul, etc….Alors certes comme tous ces châteaux cités ici, on ne découvre que des ruines mais si l’Histoire vous intéresse comme elle m’intéresse personnellement, je vous en conseille la visite et ce d’autant que de nombreux pupitres facilitent cette compréhension. Enfin, certaines salles ont été très bien aménagées et on vous y raconte par exemple le système monétaire médiéval. Et pour cause, puisqu’en 1979 un important trésor de 2.000 deniers a été trouvé dans un champ du village. Il représente le trésor royal moyenâgeux le plus important de tout le Languedoc. Je ne vous en dis pas plus car j’espère que ce modeste reportage vous donnera l’envie de partir à la découverte de Saissac et de son château. L’entrée étant de 5 euros par personne, ça vaut vraiment le coup. Personnellement, quelques fleurs sauvages sont venues enjoliver et égayer cette matinée culturelle enrichissante mais plutôt triste sur le plan « météo , même si par chance la pluie a été absente.  J’estime cette balade à environ 1,5 à 1,8km de distance incluant la visite d’une belle partie du village, l’accès au château puis la découverte de ses intérieurs et extérieurs. Carte IGN 2345O Alzonne top 25.

(*) Sites Internet Château de Saissac et son histoire :

- Le site de la mairie de Saissac et l'Histoire du château 

- Les sites "Pays Cathares".

- Le site de l'Office de la Montagne Noire.

- Le Livret-guide de la visite. 

- Le site "http://lescathares.free.fr/chateau/saissac.html"

- Le site "https://www.cathares.org/saissac-intro.html"

- Le site "http://belcaire.over-blog.com" 1ere partie et 2eme partie

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Trump et Poutine, bonnet noir et noir bonnet ?

Publié le par gibirando

Trump et Poutine, bonnet noir et noir bonnet ?

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Les dernières informations concernant Trump, et notamment après sa récente réception « désastreuse » de Zelenski, montrent que le président américain a les mêmes vues mercantiles et inhumaines que Poutine à propos de l’Ukraine. Les deux sont des prédateurs arrogants, ignobles et prêts à tous les excès, prêts à toutes les trahisons, pour mettre la main sur les richesses de l’Ukraine. Il y a de quoi s’inquiéter pour l’avenir du monde et de l’Europe en particulier. Quand 2 furieux décident de s’approprier le même gâteau, il n’y a que 2 solutions : soit ils se le partagent, mais cela semble une décision trop sage pour leurs obsessions respectives, soit ils en viennent aux mains et là le pire est à craindre de deux pays possédant des bombes atomiques capables de réduire en poussière la planète toute entière. Idem quant à leur vue sur d’autres pays et notamment lorsque Trump veut s’approprier  le Canada, le Groënland et le canal de Panama et que Poutine veut reconstituer autour de la Russie l’ensemble des pays désormais indépendants qui formait l’ancienne U.R.S.S. Où s’arrêteront-ils ? On voit bien que tous ces territoires, par le fait même qu’ils possèdent des richesses inestimables, sont géographiquement dans la même zone d’influence de ces 2 immenses pays. On pourrait même élargir cette zone en y incluant tous les autres pays nordiques en général.

Et l’Europe dans tout ça ? Elle est la famille du Petit Poucet ; ici en l’occurrence l’Ukraine ; souvent désunie et surtout sans argent suffisant pour défendre un pays, certes courageux, mais désormais pris en étau entre un Poutine jusqu’au-boutiste et un Trump convaincu que l’argent achète tout y compris la paix, la liberté et les vies humaines de tout un peuple. Le retard militaire de l’Europe ; et de la France en particulier ; est tel qu’il faudra « x » années pour être crédible et efficace. Sans compter que l’endettement des pays européens est tellement dépendant de prêteurs étrangers et notamment américains et chinois que nos pouvoirs sur ce plan-là sont terriblement réduits. Les Américains ont décidé de fermer leur parapluie protecteur et de rentrer chez eux comme ils l’ont déjà fait en Irak ou en Afghanistan, laissant les emmerdes aux autres et se lavant les mains des situations politiques futures. Or, dans ces deux derniers cas, on voit bien que plus personne n’a été apte à régler la succession et les 2 pays sont entre les mains de pouvoirs religieux excessivement autoritaires. On pourrait dire la même chose de nombreux pays africains qui sont désormais visés par la Chine, la Russie quand ce n’est pas carrément par Daech ou certaines de ses nombreuses ramifications. Si l’Ukraine capitule face à la Russie, il est à craindre qu’elle se retrouve dans la même situation totalitaire que la Russie et la Biélorussie. Une situation inédite et dangereuse pour l’Europe et la planète toute entière même si le principal danger de la France ne vient pas de là aujourd’hui mais plutôt d’Afrique avec une immigration qui n’est plus du tout maîtrisée depuis bien trop longtemps. Par bonheur, et pour l’instant, Trump n’est là que pour 4 ans, mais 4 ans c’est très long quand on doit faire face à des monstres belliqueux et sans foi ni loi, voire carrément sanguinaires parfois. Trump et Poutine, mêmes combats immondes et diaboliques ? Bonnet noir et noir bonnet ? L’avenir nous le dira. Parler de paix, c'est toujours très bien mais on sait aussi que la paix à n'importe quel prix à des limites. Or les limites c'est au peuple ukrainien de les fixer et pas à quelques hommes assis autour d'une table et grandement intéressés par tout autre chose. 

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Le Circuit champêtre de Fosse-Les Cabanes (66)

Publié le par gibirando

Ce diaporama est agrémenté de 4 musiques du compositeur russe Tchaïkovsky. Elles ont pour titres et sont interprétées : "La Valse des Fleurs Op. 71a, TH. 35: III" par l'Orchestre de la Suisse romande dirigé par Ernest Ansermet, "Valse sentimentale Op. 51, N°6" par The London Festival Orchestra avec le violoniste Josef Sakonov, "Pas de deux Op. 71, N°14" par The Mariinsky Orchestra dirigé par Valery Gergiev, "Le lac des cygnes, ballet suite Op. 20a, N°1" par l'Orchestre Budapesti MÁV Szimfonikus Zenekar dirigé par Marc Gorestein.

Le Circuit champêtre de Fosse-Les Cabanes (66)
Le Circuit champêtre de Fosse-Les Cabanes (66)

Quand j’ai préparé ce circuit pédestre de ma composition au départ du village de Fosse en pays Fenouillèdes, il n’avait pas de nom, mais pourtant une fois cette courte balade réalisée ce dernier est venu à moi comme une évidence.  Ici, la verdure, les paysages verdoyants et les aspects campagnards sont partout et il suffit d’ouvrir grand les yeux pour le constater et en être émerveillé. De ce fait, « Le Circuit champêtre de Fosse-Les Cabanes » me semblait totalement approprié. Pourtant lors cette préparation, je me suis souvenu d’une autre randonnée que j’avais intitulée « Le Circuit de Fosse par la Couillade de Ventefarine ». C’était en novembre 2012 soit presque 12 ans. Si les aspects de cette agréable balade consistant à cheminer la colline nord dominant le village étaient encore bien présents à ma mémoire, un autre élément plus sinistre y restait bien ancré également. Cet élément était la disparition inexpliquée de l’ancien maire qu’une plaque de marbre relatait au bord du sentier « Sébastien Pous disparaît ici le 29 mai 2008 ». Alors, j’ai cherché sur le Net si depuis du nouveau avait surgi dans cette triste affaire. Malheureusement non ou alors les informations judiciaires n’ont jamais percé ou ne sont jamais parvenues jusqu’aux médias. Alors bien évidemment sachant ce fait divers, on ne part jamais marché totalement serein dans un secteur où un tel mystère jamais élucidé est survenu. En ce 16 juin 2024, il n’est pas encore 10h quand nous rangeons notre voiture dans une ruelle située derrière l’ancienne cave du quartier Les Cabanes. Surprise de nous voir nous garer là, tout près de chez elle, une gentille anglaise nous adresse son plus beau sourire dès lors qu’on lui dit que nous ne sommes que de simples randonneurs. Le temps de nous harnacher convenablement et me voilà déjà en train de chercher la bonne formule pour démarrer, atteindre et traverser l’autre partie du village situé au pied de la colline de Ventefarine également dénommée la Roque sur la carte IGN. 10 bonnes minutes et plusieurs tergiversations vers la D.9 ou pas sont nécessaires avant de trouver la vraie ligne de départ qu’est la rue principale puis la route Saint-Martin (de Fenouillet). Finalement, la rue du Pujadou toute proche de notre stationnement était la bonne. Alors que le silence régnait dans le village, nos valses-hésitations ont engendré de la part de deux chiens des hurlements à réveiller les morts. Il vrai que chercher et vouloir en même temps photographier la Nature et les paysages magnifiquement verdoyants sont apparemment deux activités incompatibles. Fleurs, oiseaux et papillons, le tout en grand nombre à photographier, sont de freins permanents quand l’idée principale est d’abord de marcher. Dany qui se sent pousser des ailes, a retrouvé ses jambes de 20 ans et me distance en permanence. Par bonheur, elle ne connaît pas l’itinéraire et est contrainte de m’attendre à chaque intersection. Il y en a beaucoup en ce début de parcours et ça m’arrange. Plus difficile est la suite dès lors que le village est traversé et que le G.R.36 devient unique et rectiligne. Par bonheur, l’heure du pique-nique a sonné précocement dans son estomac et je parviens une fois encore à la rattraper. Si nous repartons dans une situation quasi similaire, elle décide de marcher moins vite et de m’attendre plus souvent. Après le col del Mas et la traversée de la D.9, l’itinéraire continue tout droit en s’élevant un peu pour se diriger vers un autre circuit bien connu des randonneurs : « la Source des Verriers au départ de Vira ». Dans cette montée, quelques plus ou moins proches panoramas me ramènent à d’autres innombrables balades faites dans ce joli secteur: « le Pech de Fraissinet, celui des Escarabatets, la Pelade, le ravin de Tulla, le vallon d’Aigues-Bonnes et bien d’autres randonnées autour de Fenouillet et de ses châteaux moyenâgeux. Vers le nord, le Pech de Bugarach redresse bougrement l’horizon. Un peu plus loin sur ce circuit, la longue échine verdâtre de la forêt de Boucheville sera bien heureuse aux souvenirs d’un Tour des Fenouillèdes réalisé en 2011 avec mon fils. Dieu que le temps passe vite me dis-je toujours en ces agréables circonstances. Quelques oiseaux jamais faciles à immortaliser, énormément de fleurs et de papillons, ce modeste et facile circuit est un bout de paradis en miniature. Je ne me lasse pas et ce d’autant que quelques fleurs encore jamais recensées viennent combler cette passion que j’ai pour la botanique. Un seul regret, ne pas avoir vu et donc pas photographié le rare Damier de Godart, également appelé Damier des Knauties (Euphydryas desfontainii), un papillon en voie d’extinction et hautement protégé par un arrêté du 23 avril 2007. Fosse et ses proches environs sont une des rares stations de cette espèce dans notre beau département des P.O. Il suffit d’ailleurs d’observer les plaques signalétiques des rues pour apercevoir ce papillon. Ce parcours est sans réelle difficulté, il faut simplement éviter de se diriger vers Vira, et notamment au bout de la ligne droite que forme le P.R « Source des Verriers », où il faut poursuivre le chemin tournant à gauche. Quand vers 14h45, on retrouve le hameau Les Cabanes, je dis à Dany « dommage, c’est déjà fini ! ». Cette randonnée a été longue de 8,3km. Les montées cumulées de 337m et le dénivelé de 209m entre le point le plus haut à 674m peu après l’intersection avec le parcours « Source des Verriers » et le plus bas à 465m près du pont enjambant le ruisseau de Fosse. Carte IGN 2348ET Prades – Saint-Paul-de-Fenouillet top 25.

 

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La Serre de Vingrau (576m) en boucle depuis Vingrau (retour par le chemin du Mas Llansou)

Publié le par gibirando

Ce diaporama est agrémenté de plusieurs musiques extraites d'une compilation YouTube intitulée "Nostalgic French Music & Stunning France Travel Scenery Travel"

La Serre de Vingrau (576m) en boucle depuis Vingrau (retour par le chemin du Mas Llansou)
La Serre de Vingrau (576m) en boucle depuis Vingrau (retour par le chemin du Mas Llansou)

En ce 5 juin 2024, j’avais décidé d’aller marcher dans les pas de Charles Flahault, Georges Rouy, Odon Debeaux, Léonce Marty, Julien Foucaud, Gaston Gautier, Edmond-Gustave Camus et Edouard Timbal-Lagrave, des noms qui ne diront rien à la plupart d’entre vous mais qui ont marqué l’Histoire de la botanique française et parfois même mondiale, et bien sûr celle de notre beau département des P.O. En tous cas, tous ces botanistes nés au 19eme siècle sont venus un jour à Vingrau voire au pire dans les Corbières catalanes et ont laissé l’empreinte de leur passage dans leurs bouquins. En une belle journée de printemps, sont-ils montés sur les crêtes de La Serre de Vingrau pour découvrir des fleurs comme je vais le faire moi-même? Certains d'entre eux probablement ! Alors bien sûr, loin de moi l’idée de leur faire la moindre concurrence en botanique, je n’en ai pas les connaissances et encore moins les compétences,  mais j’aime les fleurs et les recenser en les photographiant suffit à mon bonheur. C’est devenu une passion ! Et puis il y a toujours dans cette quête, cette petite idée derrière la tête de se dire que l’on peut tomber sur une fleur ou une plante nouvelle, voire pourquoi pas, carrément rare ou presque inédite. En cette magnifique journée, il est 8h du mat quand je range ma voiture devant la cave vinicole de Vingrau direction la Serre. Sur la façade, une immense inscription semble annoncer ce qui m’attend lors de cette randonnée : « Vingt marches ». Connaissant bien cette Serre de Vingrau pour l’avoir cheminer quelquefois, je sais qu’il y en aura même beaucoup plus.  Ces fameuses 20 marches correspondent à la toponymie de Vingrau ou « Vingt Grades » puis « Vingt Graus ». Je la connais tellement bien que je démarre direction le Pas de l’Escale ou Pas de l’Echelle sans carte et sans GPS, ce dernier dormant dans une poche de mon sac à dos. Il n’est là qu’en cas d’accident car le parcours que j’ai prévu est bien balisé et surtout cairné dans sa partie la plus calcaire et donc la plus difficile. D’emblée, de nombreuses fleurs sauvages se présentent mais sans réelle surprise. Il me faut attendre la montée la plus raide à l’approche du Pas de l’Escale pour découvrir des Lavatères ou Mauves maritimes magnifiquement fleuries, fleurs jamais photographiées jusqu’à présent. Par mon ami, le botaniste Olivier Escuder, j’apprendrais qu’elles sont protégées sur la plan national. Entre le départ et le Pas de l’Escale ,outre des fleurs,  plusieurs papillons, quelques criquets, des oiseaux et un lézard Psammodrome se sont gentiment laissés immortaliser. Après la traversée de la D.9, un vrai sentier se présente et ici commencent « les choses » sérieuses. Choses sérieuses sur tous les plans, car si le sentier est automatiquement plus caillouteux, moins visible parfois, et donc plus difficile, le nombre de fleurs sauvages est tel que j’en oublie presque naturellement les difficultés qui se présentent. Somme toute, j’en oublie presque que je marche sur un terrain qui peut s’avérer accidentel et que ça peut me jouer de mauvais tours. Enfin tout se passe pour le mieux car cette marche pédestre n’est finalement qu’une longue flânerie avec pour but principal de photographier une Nature qui décide ou pas de s’offrir à moi. Je ne m’écarte du sentier qu’avec prudence car les panoramas sont souvent assez exceptionnels. Il en sera ainsi tout au long de la crête sommitale même si le ciel oscille entre un bleu pur vers le nord mais laiteux partout ailleurs, gênant de ce fait les visions des paysages les plus lointains,  Méditerranée et Canigou notamment. Dans cette paisible déambulation, un petit troupeau de chèvres montant direct depuis le Ravin dels Collets m’offre un joli moment de répit et un agréable spectacle. Alors que je les vois monter droit vers moi dans un couloir d’éboulis, quelle n’est pas ma surprise de les voir partir sur la gauche, alors qu’à cet endroit-là, elles n’ont face à elles qu’une falaise des plus abruptes. M’ont-elles aperçu et ont-elles décidé de changer de cap ? J’en suis convaincu. Alors je les observe dans leur cheminement, évitant les obstacles impossibles et se frayant néanmoins un chemin dans des passages malgré tout très vertigineux. Sautillant d’un rocher à un autre, elles grimpent avec une facilité déconcertante et avec une vitesse phénoménale. En un court laps de temps, incroyable pour tout humain, les voilà déjà sur ma gauche au sommet de la crête. Elles m’observent quelques minutes puis disparaissent de ma vue me donnant cette fausse et atroce impression d’un saut dans le vide. Une seule semblant plus juvénile m’observe plus longuement puis elle s’en va elle aussi, la crête retrouvant sa sérénité. Quelques minutes plus tard, me voilà sauf erreur de ma part au point culminant de cette randonnée (576m), à l’endroit même où un vieux pylône rouillé est couché sur son flanc. Je m’y arrête pour un premier pique-nique, remarquant par la même occasion que de très nombreux avions passent au-dessus de ma tête mais à des altitudes bien différentes.  La plupart très haut mais un peu plus loin un autre passera carrément très bas, et même avec le train d’atterrissage sorti, ce qui tend à prouver qu’ils va atterrir à l’aéroport de Perpignan-Rivesaltes. Pas de doute, la Serre de Vingrau est pile-poil sous un couloir aérien. Beaucoup plus bas que les avions, et ici comme nulle part ailleurs jusqu’à présent, des papillons virevoltent en tous sens. Il y a plusieurs espèces bien différentes mais la plupart ayant déjà été photographiées, je me cantonne le plus souvent à les observer dans leurs circonvolutions. Il est vrai qu’ici les fleurs sauvages bien différentes sont légions : Oeillets piquants, linaires à feuilles d’origan, lasers de France, immortelles, centranthes, laitue vivace, choux de montagne, voilà les plus visibles mais il y en a bien d’autres. Je repars et dans la descente croise un couple d’allemands accompagné d’un chien. Ce dernier venant me faire des fêtes, la conversation s’installe. Si je ne parle pas l’allemand, eux se débrouillent plutôt bien en français, alors nous papotons quelques minutes. Je finis par comprendre qu’eux aussi aime la marche pédestre et les fleurs sauvages. Ils marchent depuis longtemps, viennent de l’Aude et aujourd’hui de Tuchan. Pour des marcheurs « au long cours », ils me paraissent peu équipés. Lui a un sac à dos plutôt plat et elle pas de sac du tout. Et si lui est vêtu normalement, en short comme je le suis moi-même,  elle est carrément en maillot de bain pour le haut et mini-short blanc pour le bas.  Quant au chien, la truffe constamment au ras du sol, il zigzague dans la garrigue, effectuant sans doute 100 fois plus de distances que ses maîtres. Alors que nous venons de nous quitter, je note la présence de plusieurs petits plants de Genêt de Lobel mais aucun n’est vraiment fleuri. Or, si je ne suis pas là spécialement pour lui, le trouver fleuri faisait partie de mes desseins les plus escomptés. Je suis donc forcément déçu car cette fleur ne vit qu’ici dans la Serre de Vingrau mais est bien plus présente dans les massifs calcaires provençaux et corses. J’ai beau chercher un Genêt de Lobel fleuri, mais je n’en trouve pas. J’arrive apparemment avec un brin de retard mais comme mon cheminement m’offre parfois de nouvelles fleurs (lamiers, crapaudines, férules, paronyques, etc..) j’oublie assez vite cette déception.  Après de véritables petites « montagnes russes », l’approche vers le Trauc del Cavall se fait plus compliquée. Beaucoup plus rocheux, beaucoup plus de pierriers, le sentier disparaît le plus souvent. Je finis carrément par perdre les cairns et tombe même deux fois à cause de cailloux roulant sous mes chaussures. Heureusement sans trop de gravité et surtout sans plaies profondes et donc sans trop de longs saignements.  Moi qui prends chaque jour des anticoagulants, les saignements sont toujours une hantise, même si j’ai constamment sur moi une pommade hémostatique. Après avoir cherché en vain les Iris de Reichenbach et les Campanules des Corbières photographiées en 2012, fleurs endémiques du secteur, l’arrivée au Trauc del Cavall arrive comme une délivrance. La plaine, les  vignobles dans leurs petits vallons sont là et je sais que les difficultés vont carrément disparaître. D’ailleurs, une fois passé le Mas Llansou, un joli chemin herbeux prend le relais du sentier terreux. Il  ne dure pas. Les fleurs sauvages encore bien présentes ici m’obligent encore à une flânerie non choisie mais appropriée à mon état de forme. Au lieu-dit la Jasse del Didot, deux options se présentent, soit poursuivre le chemin rectiligne dit du Mas Llansou soit descendre dans le Correc de la Millera où un autre chemin est possible. Je choisis la première solution plus aérienne en terme de paysages. Longue de 4km pour parvenir à Vingrau, la fin de cette randonnée pourrait être monotone mais la Nature est encore bien là et je ne m’en lasse pas. Il est 16h tapantes quand je retrouve le village et voilà 8h que je gambade comme un jeune homme sauf que mes jambes me rappellent de plus en plus mon âge. Voilà déjà quelquefois que je viens à Vingrau (*) et je continue de faire des découvertes nouvelles. Si  « la valeur n’attend pas le nombre des années » comme l’a dit Corneille, « les années permettent d’acquérir un nombre de valeurs » et cela me convient. Telle qu’expliquée ici, cette randonnée a été longue de 11 à 12km (tracé GPS 11,7km). Les montées et les descentes cumulées ont été de 638m. Le dénivelé entre le point le plus bas à Vingrau à 147m et le plus haut sur la Serre à 576m est par différence de 429m. Carte 2547OT Durban-Corbières – Leucate – Plages du Roussillon Top25.

(*) Autres balades faites à Vingrau : Le Pas de l’Escale au départ de Vingrau (05/01/2023), Du Moulin de Vingrau aux Gorges de Gouleyrous (26/05/2013), Le Trau del Cavall (Falaises et Contrebandiers-25/05/2012).

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Le Patient français

Publié le par gibirando

Avec ses joues bien gonflées, ce patient souffle-t-il son impatience ou s'étouffe-t-il ?

Avec ses joues bien gonflées, ce patient souffle-t-il son impatience ou s'étouffe-t-il ?

Le patient français.

Sans doute verrez-vous dans le titre de mon article, une parodie du célèbre film, moulte fois oscarisé, « Le patient anglais » du réalisateur britannique Anthony Minghella. Là, s’arrête ce pastiche, encore que l’aspect « aventure » du film n’est jamais exclu de la réalité de mon message.

Comme dans le film, ici le patient c’est un « malade », un être humain qui attend que l’on lui vienne en aide et parfois au pire un « être très souffreteux » qu’il faut diagnostiquer dans l’urgence. Pour cela, il compte sur des intervenants professionnels que l’on peut appeler de diverses manières : les docteurs, les médecins, les spécialistes ou plus globalement la médecine, la thérapie, le corps médical ou les services de santé. Alors ce malade, c’est vous, c’est moi, finalement cela peut être n’importe lequel d’entre-nous car personne n’est jamais à l’abri d’être un jour « patient ». Or, il faut bien admettre que dans ce système médical français qui s’est dégradé à la vitesse grand « V », la patience est devenue une vertu obligatoire et surtout incontournable. On parle souvent à juste titre de « désert médical ». Le fameux « Sahara » du film « Le patient anglais » est désormais devant toutes nos portes.  Être malade et le rester parfois sans trouver de soutien médical est devenu une banalité inévitable. Oui, le mot « patient » qui n’avait jusqu’alors qu’une seule consonnance, celle de « malade » en a pris une toute autre, celle de « résigné ». Eh oui, comme me l’a dit très récemment mon médecin-traitant alors que je n’arrivais pas à obtenir un rendez-vous chez un pneumologue, et pour mon épouse chez un dermato, « Résignez-vous à ne pas trouver de docteur ! ». Tout est dit.  Lui ne semble pas concerné par tout ce qui suit car j'ai le sentiment qu'il a une clientèle surdimensionnée et quand je passe parfois vers 20h devant son cabinet, ce dernier est souvent allumé. Il bosse donc !

Alors le but de cet article, n’est pas de proposer des solutions. D’abord personne ne m’écouterait,  mais en plus je ne m’en sens pas les compétences et prétendre le contraire serait présomptueux. Non, je veux simplement faire le constat de ce qui ne fonctionne pas avec l’espoir qu’un jour ça change et que ce jour arrive au plus vite. Pour cela, je vais carrément lister quelques difficultés que mon épouse et moi avons rencontrées en quelques mois seulement et ce, pour étayer mon article et lancer une alerte supplémentaire. Si je dis « supplémentaire », c’est parce que bien évidemment je constate que nous sommes très nombreux à faire ce même et triste constat.

  • Il y a un peu plus d’un an, il m’est arrivé très soudainement de souffrir assez terriblement des deux genoux en même temps. Nous étions en août et la guérison est intervenue en janvier soit 6 mois de souffrance et l’impossibilité d’être actif. Entre les deux, il y a eu une visite à un service d’urgence, une autre chez mon médecin traitant puis lettre de recommandation en main et ordonnance pour passer une radio,  la principale attente a été pour passer cette fameuse radio. La clinique la plus proche de chez moi me fixait un rendez-vous dans plus de 2 mois. Face à cette contrainte, ma fille a réussi à m’obtenir un rendez-vous plus rapide à l’hôpital de Lézignan soit 200 km aller et retour. Là, radios en main, il m’a fallu un nouveau rendez-vous chez mon médecin-traitant puis deux autres chez un rhumato pour bénéficier de 2 injections de gel hyaluronique. Les 6 mois étaient passés mais j’étais soulagé.
  • De retour d’un voyage en Dalmatie, le mois de mai 2024 a été terrible pour moi. Ce « joli » mois de mai a commencé par une très méchante Covid ramenée du voyage et ressemblant à une laryngotrachéite virale (larynx, nez et bronches). Là, impossible de joindre mon médecin-traitant, lequel apparemment était en vacances et sans remplaçant pouvant se déplacer. Alors que la maladie empirait ; violents maux de tête, courbatures et ne pouvant plus rien avaler ; on crut bon d’appeler les urgences mais au regard de la situation présente, le coordinateur ne pensait pas nécessaire une intervention immédiate, les services étant déjà totalement débordés par des cas, semble-t-il, plus graves que le mien. Je voulais bien le croire mais quand on souffre, on a en général une vision égoïste des choses ! C’était mon cas. Il préconisait la prise de paracétamol. Sans amélioration, ce n’est que 3 jours plus tard que ce coordinateur décida de m’envoyer SOS Médecins, lequel médecin me recommanda des inhalations d’huiles essentielles. 7 jours s’étaient écoulés depuis le test positif au Covid-19 et 4 jours furent encore nécessaires pour un rétablissement à peu près convenable.
  • Ce rétablissement fut de courte durée, puisqu’une semaine plus tard, une espèce de grippe intestinale pris le relais de la Covid, elle-même suivie d’un autre vilain virus jamais identifié. Car là-aussi, cette éprouvante période se passa sans qu’aucun médecin ne soit en mesure d’intervenir à mon domicile, tous les services étant une fois encore dépassés car saturés par le nombre d’interventions. N’étant pas apte à me déplacer, dans les 2 cas, j’ai attendu que ça passe. Et par bonheur, c’est passé !
  • Quant à mon épouse, voilà maintenant plusieurs mois, qu’elle cherche en vain à obtenir un rendez-vous chez un dermatologue, le nôtre ayant pris la retraite, puis étant tristement décédé peu après.  Rien ne fonctionne sur le Net pour obtenir un rendez-vous avec la dermatologue de notre village, quant au secrétariat, comme cela est préconisé, il n’est joignable que le dernier vendredi de chaque mois à midi et malheureusement ça ne répond jamais car le système bien évidemment se retrouve saturé (sic). On a bien essayé tous les villages alentours mais aucun dermatologue ne répond au téléphone. Alors pas de pot pour la peau de mon épouse, elle attendra !
  • Idem pour une radio, un IRM ou un scanner pour des douleurs aux hanches et au bassin qu’elle a depuis plusieurs mois, où obtenir un rendez-vous est devenu désespérant et parfois d’une lourdeur décourageante.
  • Sans compter que tous ces rendez-vous à rallonge et une fois les résultats obtenus, tout cela nécessite des allers-retours vers le médecin-traitant, lui-même apparemment surbooké et avec des rendez-vous de plus en plus lointains et donc espacés.
  • Ce dernier cas s’étant produit très récemment pour un simple renouvellement d’ordonnance, j’ai été contraint de demander à ma pharmacie habituelle des avances pour certains médicaments qui me sont indispensables quotidiennement.  C’était la première fois que cela se produisait, d’où cet article.

Oui, obtenir un rendez-vous, un simple soin, un diagnostic est devenu un vrai parcours du « con battant ». Les cons qui battent de l’air c’est nous, puisque les docteurs généralistes, eux, ont vu assez paradoxalement leur consultation passer de 26,50 à 30 euros courant décembre. Une autre revalorisation est prévue en juillet 2025. Idem pour certains spécialistes. Sans compter les dépassements d'honoraires, toujours plus nombreux et rarement remboursés par les mutuelles sauf à payer des cotisations folles. Selon nos dirigeants, l'objectif des ces haussses est de rendre la médecine de ville plus attractive pour les généralistes et ces spécialistes et ainsi redynamiser l'installation de cabinets, un maillon de proximité essentiel pour le système de santé et pour un suivi de qualité, dans la durée, de la population (source L'Assurance maladie). Si je dis « paradoxalement », c’est parce que dans un pays gigantesquement endetté et qui est à la recherche de toujours plus de milliards pour boucher tous les déficits ; y compris ceux de la Sécu ;  il y a quand même quelques « favorisés ». Cela permettra-t-il à la médecine de ville ou autre d’aller mieux ? Laissez-moi en douter. J'espère que nos élites ont bien calculé leur coup ?

Depuis que j’ai appris qu’un médecin coordinateur effectuant un remplacement au pied levé est capable de gagner en un week-end plusieurs milliers d’euros (on évoque de 2 à 4.000 euros pour un jour ou en un seul week-end), je me dis que le serment d’Hippocrate est devenu celui des « hypocrites ». Idem quand je vois que ma commune a pris la « sage » décision de créer une maison de santé multidisciplinaire et qu’elle a un mal fou à le mettre en place, par absence de médecins disposés à adhérer à cette offre. Enfin, certaines choses vont dans le bon sens et il faut s’en réjouir mais quand elles tardent à aboutir, il devient indispensable de tout revoir de A à Z. Mais gros problème, peu d’intéressés sont ouverts à cette idée. La solidarité a disparu.

Oui, notre pays a bien changé. La médecine aussi. Elle a fait des progrès indéniables et ce n’est donc pas sur ce plan-là que je formulerais des critiques n’ayant jamais eu à me plaindre et étant le premier à reconnaître que la compétence n’est pas en cause. Mais comment ne pas regretter le docteur de mon enfance ? Quelque soit l’heure du jour ou de la nuit, il était là, toujours présent et souriant, avec constamment des petits mots de réconforts et de soutiens qui guérissaient bien mieux les maux que n’importe quel remède chimique. On l’appelait respectueusement « docteur », mais son vrai nom était « Sild » et il méritait ce respect. Il avait le serment d’Hippocrate chevillé au corps. De nos jours, et même s’il ne faut jamais généraliser, la plupart des médecins ayant des accointances avec les labos et plus sournoisement les autorités de santé aussi, les seules chevilles opérationnelles sont les conflits d’intérêts et donc le fric. Oui, dans ce système potentiellement sous influence de l’argent, le « patient français » devra continuer à faire preuve de patience voire de résignation et ce n’est pas nos gouvernants « médiatiquement » corrects mais « activement » incompétents qui vont changer le cours des choses. Il faut le regretter. Mais bon, rien n’est perdu si je me fie à ces célèbres citations « la patience est amère, mais son fruit est doux ! » ou encore « la patience est la clé du succès ».

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Le Circuit minier d'Escaro

Publié le par gibirando

Ce diaporama est agrémenté de 8 musiques de Bobby Cole Music Ltd intitulées "Epic Cinematic Music for Film & Trailers"

Le Circuit minier d'Escaro
Le Circuit minier d'Escaro

Il y a quelques mois, j’avais eu l’occasion de vous présenter un jolie mais courte balade, faite en août 2023,  que j’avais intitulée « Le Circuit découverte Escaro/Aytua depuis Escaro ». A cette occasion, j’avais noté sur le Web que d’autres randonnées étaient possibles tout autour du village et notamment celle que je vous présente ici. Parce que sur le terrain, on la trouve sous le dénomination de « circuit minier », il m’a paru logique de conserver ce nom-là : « Le Circuit minier d’Escaro ». Cela m’est apparu d’autant plus logique que les principaux objectifs à découvrir sont « miniers », même si sur le Web, on peut retrouver ce circuit pédestre sous d’autres appellations. La plupart du temps, elles font référence aux lieux miniers eux-mêmes, Pla de Gante et les Coums notamment ou encore « Circuit des mines ». Précisons que diverses variantes plus longues sont possibles mais que ce circuit bien balisé en jaune « circuit minier » semble être le plus officiel. Etant tombé du lit, il est tout juste 7h30 quand j’entre dans Escaro.  Je laisse ma voiture sur le spacieux parking du Carrer Biron, là où un étrange portail du Grall est ouvert aux quatre vents. Aujourd’hui, c’est le Graal météo car pas de vent et seulement un ciel bleu ciel raturé de-ci-delà de quelques nuages opalins plus ou moins larges mais pas de tout menaçants. Il fait beau.  Je n’ai pas encore fini de lacer mes chaussures et d’harnacher mon sac à dos que déjà la Nature avec un grand « N » offre à mon appareil-photo un joli petit plateau de belles offrandes : moineaux dociles et fauvettes craintives sillonnent le parking en tous sens sans compter des papillons virevoltants sur des fleurs sauvages, le tout comme s’il en pleuvait. Tout autour du parking des panoramas verdoyants et plutôt grandioses.  D’ailleurs, un fléchage propose d’emblée de se rendre sur un promontoire tout proche d’où la vue se dévoile magnifiquement sur la mine à ciel ouvert. Avec ses longs gradins, la mine offre une belle idée du travail colossal qui a été entrepris ici pour extraire puis exploiter la fluorine. Un pupitre en explique plaisamment l’histoire, histoire toutefois peu plaisante pour ceux qui ont bossé ici et ont finalement tout perdu, y compris leur village d’Escaro d’Amont.  Je me décide à démarrer mais garde l’idée d’aller voir la mine de plus près lors du retour. Je quitte le parking direction le village où là mon GPS m’indique de suivre une piste intitulée la Voie de Latet. Énormément de fleurs à photographier dans ses premières foulées et toujours quelques passereaux indociles. Je croise une vieille dame et son chien mais comme un simple bonjour ne lui suffit pas et qu’ elle éprouve le besoin de parler, nous nous arrêtons un bon moment pour papoter. Intriguée par mon appareil-photo autour du cou, elle veut tout savoir de ce que je fais ici. De ce fait, ce papotage se transforme très vite en un tas de questions. Pas vraiment un interrogatoire mais une belle curiosité. Moi le curieux dans l’âme, je ne m’en offusque pas. Je finis par comprendre qu’elle pense que je suis un journaliste et je la rassure à ce propos en lui confirmant que je ne suis qu’un modeste randonneur amoureux de la Nature que j’adore photographier. Semblant satisfaite de toutes mes réponses, nous nous séparons et je reprends aussitôt le chemin et mon recensement floral. Hormis les fleurs très nombreuses, je m’essaie à photographier quelques papillons turbulents et des passereaux qui le sont encore plus. Dans cet agréable cheminement, seule la disparition du village d’Escaro d’Amont justifie dans l’immédiat le nom « circuit minier » de cette balade. Si rien n’est visible de cet effacement, une  pancarte et une petite stèle en rappellent le tragique dénouement survenu en 1973. Il me faut attendre une première intersection et une autre pancarte « Départ du câble aérien A/R 10 minutes » pour découvrir les continuels puis imposants vestiges de l’exploitation minière du Pla de Gante. Pylône, casot de pesée puis surtout les vastes structures bétonnées et métalliques de la trémie et du câble aérien légitiment pleinement l’objectif du jour. Dans le silence « puissant » qui prédomine, j’ai quand même un mal fou à imaginer le bruit assourdissant que toute cette machinerie devait produire au temps où le minerai de spath-fluor était descendu vers Olette. Là aussi, un pupitre raconte ce passé laborieux. Après une longue visite de cette machinerie, je rebrousse chemin. Ce n’est pas l’envie qui me manque d’aller voir  la mine à partir d’ici,  mais rien ne l’indique et de surcroît dans ce secteur, les bois me paraissent bien trop touffus. Je ne veux pas prendre de risque déraisonnable.  Dans ma tête, ce secteur d’Escaro est déjà synonyme de risques insensés depuis 2004. Et ce d’autant que rien de cette découverte n’est enregistré dans mon GPS. Le chemin toujours aussi agréable car verdoyant continue de s’élever et parvient finalement à un vaste plateau herbeux où les panoramas se font plus amples encore. J’y gambade derrière des papillons encore plus capricieux que partout ailleurs. Il faut dire qu’une brise légère s’est levée mais pas vraiment désagréable puisqu’ayant chassé l’ensemble des nuages. Sous un ciel devenu pur, le Massif du Canigou d’un côté et le Mont Coronat, le Puig d’Escoutou, le Pic Pelade et le Madres de l’autre forment une chaîne de souvenirs. Tous ces beaux décors me remémorent plaisamment de bien jolies randonnées. Seul le Pic des Tres Estelles tout proche mais en partie caché pour l’instant continue à me toiser.  S’égarer puis être hélitreuillés sur un de ses flancs n’a jamais été neutre et ce d’autant que c’est ici à Escaro que le PC de nos recherches avait été installé par la Sécurité Civile. Voilà pourquoi, je n’ai pas voulu prendre de risques au Pla de Ganta. Par bonheur, seule la culpabilité  de cet égarement subsiste et plus du tout ses déplaisants aspects psychologiques. La suite toujours bien balisée, je quitte le plateau en suivant une clôture longeant un bois de pins.  Un panonceau « circuit minuit » me propose d’y entrer. Là, un étroit sentier prend le relais et zigzague dans les bois sans grande difficulté. Je m’y arrête pour prendre un en-cas mais surtout parce qu’un couple de grimpereaux des bois semble lancé dans une poursuite prénuptiale et qu’en plus au même moment j’ai aperçu un écureuil. Parce qu’ici les arbres ont énormément souffert de la sécheresse, la chance me sourit, un des deux grimpereaux se juchant sur un arbre très dénudé, je peux l’immortaliser très convenablement. A l’instant où je repars, l’écureuil réapparaît mais sa vitesse à s’éclipser dans les arbres est plus rapide que le déclencheur de mon appareil-photo. Je n’ai de lui qu’une photo partielle. De-ci-cela, des vestiges miniers surgissent du bois comme des fantômes de pierres définitivement oubliés.  De temps à autre, et en contrebas du sentier,  des fenêtres s’entrouvrent sur de vastes  pâturages où paissent des troupeaux de bovins.  Finalement, le sentier débouche sur un grand pré au milieu duquel trône un vieux four à griller le minerai.  C’est le lieu-dit les Coums ou l’Escoums, les deux noms semblant être encore utilisés de nos jours. Ma curiosité m’incitant à entrer dans le four, je me faufile tant bien que mal dans l’étroit ouvreau. Là, je suis vraiment surpris par son magnifique état de conservation.  En effet,  l’ intérieur tout en briques réfractaires que j’aperçois,  et que je photographie, est aussi bien conservé que son aspect extérieur métallique. Après la visite d’une ruine qui supportait le câble aérien filant vers Joncet, je rejoins la piste et la canal de Nyer. Ici se termine le plus gros de la déclivité. 2 vautours fauves qui sont posés sur la piste, s’envolent dans un puissant bruissement d’ailes et passent au-dessus de ma tête, occasion d’une belle frayeur. Je tente une photo au jugé et la chance et avec moi. Je m’arrête longuement d’abord parce que l’endroit est incroyablement beau et verdoyant mais aussi parce que la Nature y est présente et qu’il suffit de l’observer pour voir comment elle est belle : toujours des fleurs ; parfois inconnues ; encore des papillons mais aussi des oiseaux en belle quantité. Dans l’immédiat, ces derniers échapperont tous à mon désir de les immortaliser. Je repars et m’arrête presque aussitôt près d’une grande bâtisse en ruines mais cette fois-ci pour un vrai pique-nique. Il n’est que 11h mais je suis parti tôt et le p’tit déj est déjà bien loin. Assis sur de vieilles pierres de la bâtisse, je déjeune l’œil toujours aux aguets. C’est ainsi qu’un chevreuil sortant de l’épaisse forêt qui se trouve sur ma gauche aura l’honneur de figurer au bestiaire de cette journée. Mais m’étant levé,  il a noté ma présence et de lui aussi, je n’aurai qu’une seule photo. Je repars et quitte la piste par des balisages « circuit minier » ou peinturlurés de jaune toujours aussi parfaits. Le suite et la fin, toujours en descente, restent captivantes pour le naturaliste que je suis. Toutefois moins chargées en vestiges miniers intéressants,  le chemin devient automatiquement plus « roulant ». Seuls quelques bovins et équidés stoppent vraiment mes pas. Voilà presque 5h que j’ai démarré.  Il est 12h30 quand je retrouve les premières maisons d’Escaro bien décider à une longue visite puis à la découverte de son musée de la Mine et de la  mine à ciel ouvert. Si la visite du village n’est pas un problème en soit, le musée lui est fermé en ce 31 mai. Tout comme un couple qui est venu tout exprès et qui attend devant la porte, j’ai malheureusement un jour d’avance et je pourrais presque dire deux malchances : nous sommes un vendredi et le musée est ouvert les week-end et jours fériés et en plus nous sommes le 31 mai et il sera vraiment ouvert à partir du 1er juin m’annonce le site en regardant mon smartphone. Cette double malchance me sera confirmée par la secrétaire de mairie. En désespoir de cause, je continue ma longue visite du village puis décide de filer vers la mine à ciel ouvert du Pla de la Ganta.  J’emprunte un chemin qui y mène passant sous le parking où j’ai laissé ma voiture. Ce dernier descend vers le Correc del Clot de Llivia. Mais pas de chance une fois de plus. Après une centaine de mètres, mon pied droit pivotant sur une pierre, je suis quitte pour une petite entorse stoppant définitivement mon ardeur. Je ne verrais jamais cette mine de près et pas sa géologie non plus. Ah oui, j’allais oublié : j’ai trouvé une pierre blanche et noire qui m’a paru intéressante car sur l’instant j’ai pensé qu’il pouvait s’agir de « fluorine ». Vous la découvrirez à la fin de ma vidéo. L’application de reconnaissance et de comparaison Google Lens propose le plus souvent la Tourmaline comme minerai mais ce n’est qu’une suggestion et pas une certitude. J’ai quand même noté sur le Net que la « tourmaline » et la « fluorine » sont des minerais souvent liés sur le plan métamorphique. Je suis donc preneur si quelqu’un a une révélation concernant cette pierre. Ainsi se termine cette superbe balade.  Je l’ai enregistré dans mon GPS à partir du site VisuGPX pour une distance de 6,8km mais au regard de mes différentes divagations, j’ai dû accomplir un bon kilomètre de mieux et peut-être même un peu plus si je tiens compte de cette misérable fin claudicante. L’altitude la plus haute est située à 1.110m sur la piste juste après le lieu-dit l’Escoums quant au plus bas, il est au village d’Escaro lui-même à 872m, soit un modeste dénivelé de 238m. Carte IGN 2349ET Massif du Canigou top 25.

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Nous sommes tous "charpie".

Publié le par gibirando

Nous sommes tous "charpie".

Nous sommes tous charpie !

- Charpie selon le Larousse : Ancien français « charpir », mettre en pièces. Pansement qui était constitué par des débris de tissus obtenus par effilage. Expressions : En charpie, en menus morceaux, déchiqueté, effiloché. Mettre en charpie, malmener, maltraiter, écharper quelqu'un, déchiqueter quelque chose.

Même si l’on est en droit,  à juste titre, de penser que l’actualité de ce mois de janvier 2025 a été foisonnante, il y a une journée qui m’a horripilé, c’est celle du 7 janvier, jour où France 2 avait décidé de programmer une journée exceptionnelle dédiée à l’anniversaire des 10 ans des attaques terroristes du 10 janvier 2015 (Charlie Hebdo, Hypercacher, Montrouge). Comme souvent en pareil cas, France 2 en a fait des tonnes pour tenter de nous faire croire le contraire de la réalité, à savoir que notre Liberté avec un grand « L » serait identique à celle antérieure à ces tragiques événements ou au pire au moins équivalente. Le titre de l’émission de la soirée consacrée à l’attentat de Charlie Hebdo est d’ailleurs évocateur  « Charlie envers et contre tout ».

« Envers et contre tout » oui, mais à quel prix ? Attention, que je sois bien clair. Que l’Etat rende hommage à des citoyens innocents qu’elle n’avait pas su protéger, je trouve cela plus que normal ? Mais qu’un média en rajoute des kilos dans le but de tenter de nous faire croire que tout ce qui s’est passé a évolué favorablement depuis, voire au pire est resté en l’état, cela s’appelle des fake-news voire carrément des mensonges. Où alors cette émission était bien inutile car il suffit de regarder et d’écouter les infos quotidiennes pour savoir où en est la France sur le plan sécuritaire !

Qui ne sait pas que l’immeuble de la rédaction de Charlie Hebdo est devenu une forteresse ? Qui ne sait pas que les journalistes et dessinateurs du journal satirique se déplacent constamment encadrés de multiples gardes-du-corps et agents de protection ? Ils ne sont pas les seuls. Qui ne sait pas qu’il n’est plus question de caricaturer n’importe qui ? Si je veux m’avancer à faire un peu d’humour comme ils en font eux-mêmes, je dirais qu’il aurait été sans doute préférable qu’ils délocalisent leur journal en Afghanistan, il y aurait trouvé plus de sérénité et de liberté qu’en région parisienne. Qui ne sait pas que de plus en plus de juifs quittent la France, donnant assez paradoxalement une nette préférence à Israël, pays pourtant entouré d’ennemis et en permanence en guerre. La France serait-elle en guerre, elle aussi  ? Non, mais pas vraiment, car aucun pays ne s’est déclaré comme ennemi du nôtre au point de l’attaquer. Mais si la paix est un terme plus vaste, alors la France n’est plus un pays paisible ! Il faut dire que contrairement à Israël, Etat-nation et pays indépendant et souverain, la France a perdu depuis longtemps ces 2 derniers qualificatifs. Quant au mot « nationalisme » ; sentiment national moralisateur patriotique ; il ne faut surtout pas le prononcer car c’est devenu un « gros mot ». Difficile d’avancer dans ces conditions, quand nos gouvernants ont perdu le sens de l’essentiel et que les valeurs fondamentales et historiques disparaissent les unes après les autres des programmes scolaires. Certes, en France, des progrès policiers ont sans doute été faits pour prévoir et anticiper les risques terroristes mais pour tout le reste rien n’a vraiment changé bien au contraire. La Liberté a même régressé. Les freins sont nombreux, et si certains viennent directement de l’Europe, d’autres sont bien franco-français, et pire encore viennent de nos propres lois, quand ce n’est pas carrément de notre Conseil Constitutionnel qui est devenu un « entraveur » aux désidératas d’une majorité de Français. Les neuf « Sages » sont devenus des décideurs de tout et aller très souvent à l’encontre du peuple ne les dérangent pas le moins du monde. Il est vrai que quoi qu’ils disent et fassent, ils perçoivent les mêmes colossaux émoluments à la fin du mois. Avec l'Europe, ceux sont eux les vrais souverains et non plus le peuple français. Il faut dire que le peuple est lui aussi très divisé politiquement parlant.  Comme les Sages et l’Europe, nombreux sont nos dirigeants qui n’ont pas encore compris que la démocratie ne s’adresse qu’à ceux qui y adhérent. Les autres n’en ont que faire. Idem pour les Droits de l’Homme qui ne sont des droits que pour ceux qui ont de « l’Humanité », c’est-à-dire de « l’Humain » dans leurs têtes. On ne peut donc pas traiter des personnes qui détestent la démocratie et les Droits de l’Homme comme de simples citoyens passibles de faits de droit commun. Or, c’est ce que nous faisons constamment. Oui, cette liberté que l’on avait tant aspirée, espérée, escomptée, souhaitée en 2015 s’est effilochée au fil des ans. Elle a été mise en charpie. Quant à liberté d’expression, elle est devenue comme une casserole de lait sur une plaque chauffante. On met constamment le lait sur « feu doux » en espérant que la plaque chauffante ne dysfonctionne pas et ne se mette pas à tout faire bouillir puis à faire déborder le lait de tous côtés. En 10 ans, ce fut malheureusement le cas bien trop souvent. Et quand le lait déborde, ça continue parfois à coûter des vies, mais une chose est sûre, ça coûte toujours des milliards et c’est les Français qui casquent ! Désormais, la plaque est constamment en surchauffe. On pourrait même y rajouter le pluriel : des plaques !  Les informations médiatiques quotidiennes en attestent.  La liste des attentats et des manifestations violentes depuis janvier 2015 est si longue qu’elle peut servir aisément de preuve. Oui, de ces manifestations des 10 et 11 janvier 2015 et de ces banderoles pleines d’espérances « Nous sommes tous Charlie » que restent-ils au juste ? Pas grand-chose. Rien même. La France part en charpie et il y a du boulot sur la planche si on veut commencer à la rapiécer. Alors certes, on peut encore être Charlie individuellement mais « l’effervescence collective », comme l’écrivait à l’ époque un journaliste, a totalement disparu. Je fais le souhait que 2025 soit le début d’un rafistolage. C’est loin d’être gagné au regard des divisions et de l’instabilité politique que nous vivons depuis des lustres et qui ne fait que s’aggraver au fil des années. Une fois encore je suis pessimiste mais Dame Nature est là et c’est la meilleure des psychologues. 

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Bonne Année 2025 à toutes et à tous !

Publié le par gibirando

A tou(te)s mes ami(e)s de mon blog et aux autres aussi, une merveilleuse année 2025 avec du bonheur, de la santé, de le réussite et des passions. Je vous la souhaite au plus près de la Nature, ce seul remède que je connais guérissant beaucoup de maux sans effet secondaire.

Bonne Année 2025 à toutes et à tous !
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Le Circuit "floristique " du Grès depuis Rouffiac-des-Corbières

Publié le par gibirando

Ce diaporama est agrémenté de diverses musiques composées par Bruno Coulais et tirées de la bande originale du film "Les Saisons". Dans l'ordre de passage, elles ont pour titre : "The Magic Wood", "La Part Sauvage du Monde", "Les Territoires inaccessibles", "La Chasse à Courre", "Le Temps et le Froid", "L'Exode", "Un Monde Disparaît", "La Ronde des Saisons", "Le Printemps", "Au Loin", "Le Survol", "La Toile", "Aquatiques", "La Forêt n'est plus" et "Armures".

Le Circuit "floristique " du Grès depuis Rouffiac-des-Corbières
Le Circuit "floristique " du Grès depuis Rouffiac-des-Corbières

Cliquez sur les images pour les agrandir

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Quand il m’a fallu donner un nom à cette petite boucle pédestre de ma composition, c’est en observant le carte IGN que l’intitulé  « Circuit ‘floristique’ du Grès depuis Rouffiac-des-Corbières » est venu à moi comme une évidence. Alors certes, la géologie du secteur est constituée de grès (*) ; et je l’ai vérifiée ; mais cette vérification était-elle bien utile alors que ce proche secteur situé à l’aplomb nord du château de Peyrepertuse enregistre un lieu-dit Le Grès, une Serre du Grès, un ruisseau du Grès, un col du Grès et une bergerie du Grès ? Oui, elle l’était puisque la géologie la plus visible est quand même le calcaire. Voilà pour l’intitulé principal, mais sans doute serez-vous étonné par l’adjectif « floristique » ? En effet, si la géologie ne me laisse pas indifférent, et si la faune photographiable a été magnifiquement présente elle aussi, le but de cette randonnée était en priorité « floristique » c’est-à-dire tourné vers la flore. Dans ce secteur et à cette époque de l’année, je la soupçonnais « florilège », » floribonde » et « florissante », au sens de « nombreuse et « d’épanouie » ! Bingo si j’ose dire tant il y eut des fleurs diverses, variées et parfois même imprévues à recenser tout au long de ce parcours pas toujours bien fléché mais ô combien génial car toujours au plus près de la Nature. « Voilà déjà longtemps que ma fleur de l’âge a fané alors comme un triste constat que je n’accepte sans doute pas, je pars chercher des fleurs dans la force de mon âge déjà bien avancé ». Voilà désormais ma motivation à partir sur les chemins. Découvrir, observer, apprendre et toujours ce leitmotiv « de ne pas marcher idiot ! » quoi qu’il advienne. Il est 9h15 quand je range ma voiture sur un parking au centre de Rouffiac-des-Corbières, derrière un imposant lavoir. Le village paraît vide, seuls deux ouvriers perchés sur un échafaudage s’affairent contre une façade. Suivi par un chien sorti de nulle part, je démarre sans réfléchir car je connais le début du parcours pour l’avoir déjà emprunté lors d’une longue randonnée dont les objectifs principaux avaient été le château de Peyrepertuse et la Fontaine de la Jacquette au départ de Duilhac. C’était en octobre 2017. Le temps a passé depuis, pas trop bien passé parfois, et faire des distances de 14km est devenue compliqué , et ce d’autant que je sors d’une longue période d’inactivité pour cause d’un genou gauche trop récalcitrant et plus récemment encore d’un très méchant Covid. C’était il y a 15 jours seulement ! Mais l’envie de marcher et le désir de m’aérer sont là alors j’ai inventé ce circuit de 6 ou 7 km avec comme objectif premier de photographier un maximum de fleurs différentes ! En ce printemps plutôt pluvieux, je ne voyais pas de plus beau dessein et ce, d’autant que la journée était annoncée très clémente. Le chien m’a accompagné un peu puis il m’a abandonné. Je me retrouve seul et ça me convient. Après quelques jardins potagers, sur la gauche, un premier champ garni de fleurs sauvages m’oblige à aller voir de plus prés. Grandes marguerites, Trèfles étoilés et Sérapias sont les premières fleurs sauvages à être recenser. Photographiquement bien sûr. Ces premières fleurs attirent quantité de papillons mais ces derniers demandent plus de temps pour être immortaliser. Il va en être ainsi en ce début de parcours jusqu’à ce que le bitume disparaisse et laisse la place à un chemin terreux. Là, or mis deux chevaux qui viennent vers moi se faire cajoler et déguster quelques biscuits plus rien ne m’arrête dans un tourbillon floral. Seuls quelques papillons et passereaux chanteurs ont encore ce pouvoir. Parmi ces oiseaux, un couple de Huppes fasciées que j’entends chanter depuis un bon moment et pour lesquels je réussis avec bonheur à en photographier au moins un. Il est vrai qu’il est perché au sommet d’un grand pin.  Je dis avec « bonheur », tant ces oiseaux sont magnifiques. Puis dès lors qu’ils s’envolent, je reviens vers les fleurs. Il y en a tellement de différentes au bord du chemin que je ne sais plus où donner de la tête. J’en oublie sans doute. Les plus minuscules notamment que j’aperçois bien sûr mais pour lesquelles il faudrait que je m’installe par terre et que j’y passe un temps infini pour les photographier en macros. J’en fais parfois l’impasse. Cette folie s’estompe petit à petit dès lors que le chemin quitte la campagne au profit de la forêt. Un chemin en sous-bois prend le relais. Plus le bois devient touffu est plus les fleurs se font rares. Elles se résument désormais à 4 ou 5 espèces toujours les mêmes. Après avoir cheminé au pied du Sigle de La Rabazole, le chemin rétrécit et devient sentier au pied des Carbonnières. Ce tronçon devient plus monotone, même si dans le silence des sous-bois, plusieurs sangliers que je ne vois pas mais entends seulement me font sursauter. Plus loin, c’est un énorme essaim sauvage d’abeilles qui ralentit mes pas. Leur nid est carrément accroché à un chêne vert au bord du sentier. Si le bourdonnement qu’elles produisent est assez impressionnant, aucune abeille ne m’agresse sans doute sont-elles trop occupées à créer leur colonie.  Après plusieurs photos, je me vois contraint de m’éloigner de l’essaim car quelques-unes se montrent un peu belliqueuses mais sans jamais me piquer.  Dès lors que sur ma gauche, j’entends la rivière Verdouble, je sais que j’en ai fini avec cette partie très boisée. A hauteur d’un petit pont de pierres sur le Verdouble, je retrouve l’asphalte d’une route. Quelques panneaux relatifs aux trails Cathares survenus le week-end précédent sont encore là accrochés à une balustrade. Je suis d’autant bien informé que mon gendre à participer aux 52km, c’est-à-dire au trail des Seigneurs au départ de Cucugnan. 11 heures à courir le gaillard m’a dit ma fille !  Je m’arrête là sur le pont pour manger un peu. Un peu de sandwich puis 2 tranches de cakes aux fruits confits. En contrebas, quelques petits poissons cabotent lentement dans la rivière. Sans doute des chevesnes. Quelques petits morceaux du pain, de thon ou de cake que je jette dans le courant ne semblent pas les intéresser. Dans les arbres, un couple de mésanges semble s’être lancé dans une chevauchée poursuite où l’accouplement paraît être le but final.  Cette course prénuptiale étant entrecoupée de pauses, je réussis quelques jolies photos. Je redémarre sachant que je vais peut-être affronter la partie la plus délicate de la boucle que j’ai prévue. En effet, au niveau de la Bergerie du Grès, je compte sur un chemin en pointillés noirs sur la carte IGN pour rejoindre Rouffiac. Les fameux « chemins noirs », chers à l’écrivain aventurier Sylvain Tesson. Finalement et malgré mon insistance, je ne vais pas trouver le bon sentier. Autour d’une pelouse arborée tout est embroussaillé. Il y a bien en contrebas de la propriété le ruisseau du Grès mais lui aussi paraît impraticable car les broussailles l'envahissent.   Respectueux de la propriété privée, je me vois contraint à chercher une autre voie. Au pire, ça sera la route D.14 si je ne peux pas faire autrement. Je reprends la route initiale sur 100m environ et là j’aperçois sur la droite un sentier filant vers un poste de chasse. Je laisse un puits puis le poste de chasse sur ma droite et l’étroit sentier se poursuit dans une garrigue très verdoyante clairsemée de divers boqueteaux buissonneux. Là, aussi étonné que moi, j’y surprends un beau sanglier solitaire. Une seule photo et il détale. Qu’elle chance il a eu le bougre que je ne sois qu’un chasseur d’images !  Bien que zigzaguant au milieu de ces buissons, je continue à avancer et ça m’encourage. Je reprends mon inventaire floral. Je fais seulement attention à ne pas me frotter aux genêts épineux et autres buissons plutôt hauts car je crains soit de me piquer soit d’attraper des tiques. Au cours de mon cheminement, le bruit des voitures et des motos qui passent tout près sur la D.14 me rassure. Je la considère comme un éventuel échappatoire au cas, je ne pourrais plus avancer là où je suis. Plusieurs casots ruinés envahis par la végétation m’encouragent aussi car ils sont la preuve que ce secteur rural a été jadis occupé par des hommes, ce qui explique probablement que la garrigue ne s’est pas pleinement réinstallée. Au-dessus d’une vieille étable, quelques arbres où chantent divers passereaux m’incitent à m’arrêter plus longuement pour tenter de les photographier. Je sors mes différents appeaux et il ne me faut que 10 minutes pour immortaliser le premier. Un joli serin-cini bien jaune. Puis c’est autour d’une alouette lulu à être immortaliser. En 45 minutes, pendant laquelle j’ai grignoté fruits secs et biscuits, plusieurs autres oiseaux sont venus mais une seule mésange est entrée dans la carte mémoire de mon appareil-photo. Je repars jusqu’à une ruine plus imposante que je vois au loin légèrement sur ma droite. Sur mon bout de carte IGN, le nom d’un lieu-dit « Les Birats » est mentionné mais j’ignore si c’est bien là. Au regard du temps qui a passé, car il est presque 13 heures,  je m'assieds sur une citerne pour terminer mon sandwich et ce, toujours dans la crainte d’attraper des tiques. Dans la ruine, il y a des orchidées que l’on appelle « Orchis homme pendu » à cause de leurs fleurs ressemblant à un petit bonhomme et à leurs labelles à des membres pendants.  Une fauvette peu craintive s'approche de la ruine et  je réussis à la photographier de très près. A-elle son nid dans la ruine ? Probablement. Puis je me remets en route sur un large chemin herbeux en longeant une clôture. Il m’amène direct vers un très long layon où plusieurs poteaux électriques ont été installés.  Le layon descend la colline puis la remonte sur l’autre versant coupant en deux la Serre du Grès, elle-même coupée transversalement par le ruisseau éponyme. Je reconnais immédiatement ce layon, car avant de venir, je l’ai bien remarqué sur la carte aérienne de Géoportail. Plusieurs empreintes de chaussures sur la glaise m’indiquent que ce layon est pratiqué comme chemin. Je me mets à le descendre sans trop de problème mais avec la prudence que le terrain glaiseux exige. Là, de nombreuses fleurs nouvelles non encore aperçues m’arrêtent constamment. Les fleurs, plus quelques papillons nouveaux, deux oiseaux sur les fils électriques, une cabane de berger, je mets presque une heure pour cheminer ce layon. Il est vrai qu’en ayant observé la vue aérienne, je sais qu’une fois atteint le sommet du layon, le plus dur est derrière moi. Je peux me permettre de flâner. Un fois le sommet atteint, une bifurcation se présente devant moi. Je fais le choix opportun de partir à gauche car j’ai l’intime conviction que ce chemin va m’amener au col de Grès. A ce col, la suite est assez simple et de surcroit la fin du circuit étant enregistrée dans mon GPS, ma flânerie peut continuer. Un fois encore, elle est de rigueur jusqu’à Rouffiac. Encore quelques fleurs, d’autres papillons puis dans les ruelles du village, des hirondelles des fenêtres qui s’affairent dans des ornières boueuses afin de construire leur nid. Tout de cette Nature que j’aime est prétexte à m’arrêter. La visite de village clôture cette merveilleuse journée de marche. Et tout ça sous la surveillance ombreuse de la « citadelle du vertige », à savoir l’incroyable et grandiose château de Peyrepertuse.  Je ne sais pas si vous vous lancerez dans cette modeste balade mais personnellement j’y ai pris beaucoup de plaisir, et ce d’autant que tous mes objectifs ont été complétement comblés : recenser et photographier des fleurs, marcher et m’aérer dans la Nature que je n’ai eu de cesse d’observer.  Oui, je peux dire que je suis gré d’avoir accompli ce circuit « floristique » du Grès. Telle qu’expliquée ici et selon le tracé sur carte IGN joint à ce récit, j’estime la distance réalisée à environ 7km. Je l'avoue, je ne l'ai pas mesurée. Carte IGN 2447OT Tuchan – Massif des Corbières top 25.

 

Le Grès :  Comme expliqué dans mon récit, le nom propre « Grès », donnée à ma balade, est venu à moi comme une évidence et ce parce que sur la carte IGN plusieurs lieux-dits où j’ai marché portaient ce nom : Serre, col, zone topographique, bergerie, ruisseau. Mais ces appellations ne sont pas tombées des nues et le grès, nom commun d’une roche en est grandement à l’origine car dans le passé des mines de grès étaient présentes dans ce secteur de Rouffiac en particulier et de l’Aude en général. Alors ce grès, c’est quoi au juste ?    « Le grès est une roche sédimentaire détritique, issue de l’agrégation de grains de taille majoritairement sableuse (0,063 mm à 2 mm) et consolidé lors de la diagenèse. Les grains qui constituent le grès sont généralement issus de l'érosion de roches préexistantes, qui déterminent en grande partie sa composition, principalement constituée de quartz et feldspath. Selon le degré de cimentation et sa composition, il peut former une roche très friable ou cohérente. Le grès se rencontre dans une grande variété de milieux de dépôt, depuis le domaine continental (rivière, plage) jusqu'au domaine marin (turbidites). Son équivalent non consolidé est généralement appelé sable.», voilà comment Wikipédia nous présente cette roche utilisait comme matériau de construction depuis la nuit des temps. On l’appelle aussi « molasse ». Ici, dans l’Aude, qu’on l’appelle « Grès de Carcassonne » ou bien « Grès d’Alet », ce matériau a toujours été à l’honneur, les plus beaux exemples étant la cité médiévale de Carcassonne avec ses célèbres remparts et sa magnifique basilique Saint-Nazaire-et-Saint-Celse mais aussi les abbayes Sainte-Marie de Lagrasse ou de Fontfroide. Cette courte liste n’est pas exhaustive car on pourrait citer des centaines de monuments ainsi élever avec du grès. Quant à la plupart des communes, toutes ont leurs propres patrimoines construits en grès : habitations, églises, mairies, ponts, oratoires, fontaines, lavoirs, puits, fours à pain, moulins et leurs meules, cheminées, pavages, la liste est aussi longue que les possibilités du grès….car la pierre peut être tendre, moyenne ou dure s’adaptant ainsi à de nombreux usages, et conférant de ce fait une remarquable unité à l’architecture d’un lieu. Concassé, le grès est aussi utilisé dans des structures routières.  Sa capacité à être facilement taillé et sa résistance au gel ont permis aussi la création de nombreuses œuvres d’art de par le monde. Quant à la nuit des temps, en France et ailleurs,  les exemples d’abris sous roche taillés dans des falaises de grès ou bien de dolmens et autres menhirs élevés avec des blocs de grès sont légions y compris dans l’Aude : dolmen de Trillol également appelé Cabane des Maures à Rouffiac-des-Corbières, menhir de Counezeil appelé aussi menhir de Paza, lui aussi situé à Rouffiac-des-Corbières, dolmen de la Madeleine d'Albesse  à Monze, allée couverte de Saint Eugène à Laure-Minervois, dolmens de Bize-Minervois mais on pourrait en citer bien d’ autres. De plus, les formations rocheuses constituées principalement de grès permettent généralement la percolation de l'eau et sont suffisamment poreuses pour stocker de grandes quantités, ce qui en fait des aquifères précieux (source site https://www.futura-sciences.com/). Dans le secteur de Rouffiac-des-Corbières et dans la commune même, plusieurs forages ont été réalisés offrant ici à plusieurs communes une ressource en eau quasiment inépuisable. Ici à Rouffiac-des-Corbières, un forage profond de 110m a recoupé des venues d’eau estimées à 50 m3/h dans les grès fracturés du Turonien (source Calcaires, grès et marnes crétacés et paléocènes du synclinal de Couiza et des synclinaux de Rennes les Bains, Sougraigne, Fourtou, Soulatgé et des anticlinaux de Puivert – Cardou et de Fontaine Salée/Agence de l’eau/BRGM). Sans entrer dans des détails « géologiquement » trop complexes, mes lectures (car je ne suis qu’amateur captivé !) m’ont appris qu’ici à Rouffiac, les grès étaient des grès deltaïques carbonatés supérieurs ou inferieurs du Turonien. Pour une compréhension minimale ; il est donc indispensable de traduire chaque mot :

 

Deltaïque: Le grès formé dans les environnements deltaïques (en rapport avec un delta, soit un type d'embouchure fluviale caractérisé par un fort alluvionnement)  est appelé grès deltaïque. Ces roches ont généralement une texture mal triée et contiennent un mélange de tailles de grains de sédiments, notamment du sable, du limon et de l'argile.

Roche carbonatée : Les roches carbonatées sont des roches sédimentaires résultant de la compaction de sédiments carbonatés et composés d'au moins 50 % de carbonates. Il s'agit essentiellement de la calcite et de la dolomite.

Les qualificatifs inférieur, moyen ou supérieur sont en géologie un moyen de découper une époque et de la définir plus précisément. Exemple : jurassique inférieur.

Turonien : Le Turonien est le deuxième étage stratigraphique du Crétacé supérieur. On le situe entre -93,9 et -89,8 ± 0,3 Ma (million d’années)  après le Cénomanien et avant le Coniacien. Ces derniers constituant d’autres étages géologiques.

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Lettres d'amour à ma mère

Publié le par gibirando

 

Ma mère en 2001. Aimer les enfants était sa vie. Ici avec son arrière-petite-fille Valentine.

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Je ne sais pas vous, mais moi je trouve que les mots « amour », les locutions « je t’aime », « je vous aime » ne sont pas suffisamment exprimées auprès des personnes qui sont concernées pas nos sentiments, aussi forts soient-ils . L’inverse est vrai aussi. Ainsi, quand j’y repense, pour les raisons que j’invoque plus loin, je ne me souviens pas avoir dit « je t’aime » à ma mère ou à mon père après cette période que l’on appelle « la plus tendre enfance ». Ainsi en grandissant, la locution « je t’aime » a disparu de mon vocabulaire et je ne l’ai retrouvée que lorsque j’ai connu ma fiancée devenue ensuite mon épouse. À elle, je continue de le lui dire régulièrement. Si je dis que l’inverse est vrai, c’est parce que mes enfants ont les mêmes retenues vis-à-vis de moi, de nous, leurs parents. Ceci est vrai entre enfants et parents, mais plus globalement envers toutes les personnes que l’on aime. Or, si les sentiments sont présents voire évidents, si les marques d’affection aussi, les mots, eux, restent souvent aux abonnés absents.

Pourquoi ? La crainte que cet amour ne soit pas toujours partagé ? Pas toujours ! Une gêne ? Une impression de honte ? Un blocage ? La crainte de trop se dévoiler ? Une incompatibilité entre l'autorité et l'amour ? Ou plus simplement l’idée que ce n’est pas ou plus nécessaire ? Un peu de tout ça sans doute, selon notre vécu !

Toutes ces questions ont surgi il y a quelques jours quand j’ai retrouvé des lettres d’amour adressées à ma mère. Par qui ? Par une enfant qui s’appelait Aurélia (*) et que ma mère a gardé pendant plusieurs années. Les enveloppes de 3 lettres retrouvées sur 4 sont datées de l’année 1998 et de l’année 2001. Une lettre n’a pas d’enveloppe. Ainsi, en grandissant, cette enfant a continué à dire à ma mère « je t’aime » de toutes les manières et sans aucune économie. Ces lettres que je présente ici, sous forme de photos qu’il faut agrandir pour les lire, sont les preuves formelles de cet amour si tendre et si puissant unissant ces deux personnes. Si cet amour de ma mère pour cette enfant n’est pas pour me surprendre ; l’inverse s’il n’est pas étonnant non plus  ;  l’est dans les formulations assez sidérantes sur le plan épistolaire et sémantique compte tenu de l’âge de cet enfant, qui avait certes grandi, mais dont l’amour et la manière de le dire n’ont jamais changé. Ce n’est plus seulement de l’amour mais ce dernier est doublé d’une admiration presque sans borne, exprimée de surcroît avec lyrisme. Ainsi, si j’ai aimé ma mère comme jamais personne d’autre, amour que j’ai évoqué plusieurs fois dans Mon Journal Mensuel (**), ces lettres d’Aurélia m’ont apporté la preuve que ma mère méritait tout cet amour que j’ai eu pour elle. Je n’en ai jamais douté, mais ça m’a fait un bien fou de relire toutes ces correspondances. Ô combien je regrette aujourd’hui de ne pas lui avoir dit plus souvent « je t’aime » de vive voix ! En vieillissant à mon tour, je me dis qu’elle ne devait attendre que ça. C’est à mon tour d’attendre.

Je rajoute à ce billet, un poème de Sylvain, arrière-petit-fils que ma mère a également gardé très longtemps. Je me souviens avoir vu ma mère garder ces 2 enfants Aurélia et Sylvain en même temps.

(*) Les enveloppes précisent qu’Aurélia s’appelle Diné et qu’elle a habité à Cap-Veyre-Marseilleveyre (Marseille 8eme) et à Aix-en-Provence. Si je précise tout cela c’est parce que je considère que ma mère étant décédée en 2014, ces lettres lui appartiennent et que je n’en suis que le dépositaire. Ce billet , reflet de ma sensibilité est aussi une bouteille à la mer.

(**) Principaux articles dédiés à ma mère dans Mon Journal Mensuel 

  1. Fin d'une vie......hommage à ma mère.
  2. Elle, Adrienne, ma mère.
  3. Ma mère et les prélèvements sociaux, CSG, RDS, CASA et tutti quanti........
  4. Ma mère est un numéro ?

 

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Poème de Sylvain

Poème de Sylvain

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