La Boucle "Floristique" autour des carrières de Baixas.
Ce diaporama est agrémenté de diverses chansons extraites d'une compilation YouTube intitulée "Les plus belles chansons d'amour françaises". Elles ont pour titre : "Le géant de papier", "Adieu jolie Candy", " Et si tu n'existais pas", "Qui saura", "Tu m'as laissé" et "Hier encore" interprétées par le groupe suisse Alain Morisod & Sweet People et le musicien Daniel Martikz.
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En ce 16 avril 2025, après des jours de météos maussades et des pluies à répétition mais bienvenues dans nos belles mais sèches Pyrénées-Orientales, un magnifique soleil illumine un grand ciel bleu. Avec une brise légère et aucun nuage à l’horizon, il ne m’en faut pas plus pour me lancer dans cette petite randonnée de reprise que je remets depuis bien trop longtemps. A Baixas, je viens de garer ma voiture dans le superbe lotissement de l’Allée de la Part des Anges et j’ai bien l’intention d’effectuer cette courte balade que j’intitule en toute logique « La Boucle floristique autour des carrières de Baixas ». Sur la carte IGN, les carrières ont pour nom « Les Espereres », « Papalauca » ou encore « El Fornàs ». Si tout comme moi, votre curiosité a peu de limites et que vous souhaitez les voir, il vous faudra quelques audaces et passer outre des interdictions pour apercevoir un bout de ces immenses cicatrices présentes ou passées. Enfin, elles ne sont pas vraiment un objectif et rien ne vous obligera à ces bravades défendues. Il est déjà 10h30 quand je me mets en route sur le « Cami de Pèna », ou chemin de Cases-de-Pène bien sûr. D’emblée, et même si je suis venu beaucoup pour ça, le nombre de fleurs sauvages me scotche. Il y en a partout et d’innombrables espèces. Alors sans jamais trop presser le pas, les clichés floraux s’enchaînent. Sur ma gauche, des vignes et leurs fleurs adventices et sur ma droite des champs en jachère, où sur d’immenses surfaces se complaisent les rouges coquelicots et les blancs anacycles tomenteux. Au bord du chemin, toutes les plantes et fleurs rudérales possibles dont la liste serait trop longue à énumérer sont là. Parfois, il y en a tant, que je ne sais plus où donner de le tête dans ce recensement photographique. J’en oublie sans doute et surtout les fleurs les plus petites. Parfois, les décors s’inversent. Vignobles à droite, jachères à gauche ou vice-versa mais la profusion de fleurs sauvages reste identique. Seul derrière moi, le Canigou majestueusement enneigé reste immuable, dominant Baixas qui s’éloigne petit à petit. Je ne me lasse de l’observer mais difficile d’avancer en tournant le dos au sens normal de la marche. Sur ma gauche, de hauts silos blancs et des trémies me rappellent que les carrières ne sont pas loin pas plus que les entreprises qui les exploitent. D’ailleurs comment les oublier alors que le bruit des camions qui vont et qui viennent est quasi incessant. Cet aspect-là m’intéresse moins. Dans ce cheminement tranquille, le plus souvent tourné vers la flore, seuls quelques papillons, criquets, abeilles et autres insectes volants prouvent que la faune n’est pas totalement absente. Pour l’instant, hormis quelques rares passereaux visibles dans les vignes, les volatiles volants sont rares pour ne pas dire quasiment absents. Seuls quelques étourneaux semblent fréquenter les câblages à l’approche de la D.18a. Finalement, et malgré mes arrêts photographiques permanents, j’atteins cette route. Elle file à droite vers Peyrestortes et à gauche vers Cases-de-Pène, mais le bon chemin, lui, parfaitement balisé de jaune, comme tout bon P.R, part à gauche toute. Ici, tout change, car la garrigue s’empare des décors. Qui dit garrigue, dit fleurs nouvelles, bien spécifiques à ce biotope. Espèces nouvelles et changeantes aussi selon l’altitude et l’exposition des versants des combes cheminées : ails roses aux nuances variables allant jusqu’au blanc, bouquets de thym blancs ou roses, ajoncs aux floraisons plus ou moins avancées, sauges, euphorbes différentes de celles de la plaine, minuscules fumanas, scorsonères d’Espagne qu’on appelle aussi salsifis noirs, glaïeuls sauvages à profusion, aphyllanthes de Montpellier dont quelques rares blanches, liserons et muscaris divers, phlomis, paronyques, gesses, hélianthèmes, résédas, iris nains, immortelles, asphodèles et j’en oublie encore pas mal. Rectiligne, le chemin continue de s’élever. Après une première petite carrière accessible sur la gauche, une deuxième plus imposante mais interdite se présente. Je passe aisément sous un fil barbelé pour 2 ou 3 photos toujours réalisées avec la prudence qui s’impose. Si au fond de cette carrière la Nature a quelque peu repris ses droits, les flancs calcaires les plus abrupts restent comme autant de balafres totalement éternelles. Rien ou presque n’y pousse. Entre pinèdes et vignobles, au loin Espira-de-l’Agly apparaît. Un peu après, mais plus loin, la Tour del Far me remémore d’autres balades. A son pied, Cases-de-Pène déroule une multitude de toitures rouges. Sur sa droite, les prémices des Corbières sont entaillés de quelques plaies blanches. Il s’agit d’autres carrières de carbonate de calcium plus communément appelé calcaire. Au lieu-dit « Cami Ral », 178m, plusieurs panonceaux directionnels se présentent et force est d’admettre que des efforts conséquents pour créer et orienter des chemins de randonnées ont été faits ici. Satisfaire les randonneurs, voilà une initiative qui n’est pas pour me déplaire. Il en sera ainsi jusqu’à l’arrivée. Dans l’immédiat, je continue toujours tout droit au sein d’une garrigue quelque peu changeante car devenant plus basse et plus broussailleuse et donc moins diversifiée en nombre d’espèces. Ici, le chêne kermès règne en maître et dans l’immédiat, ce ne sont pas les chênes verts qui leur font ombrage. Après le lieu-dit « Papalauca », 195 m, où d’autres panneaux directionnels sont nombreux, je continue encore tout droit jusqu’au lieu-dit « Coma Pregon », 200m. Sur ma gauche, la carrière que je soupçonnais immense le devient dès lors que je franchis un grand portail qui finalement ne peut arrêter que d’éventuels véhicules, le passage d’un homme étant très aisé. Quelques photos encore de cette immense carrière encore très active et je reprends le cours de ma balade languissant déjà un arrêt « pique-nique ». Il faut dire que j’ai beaucoup flâné et photographié et qu’il est déjà plus de 13h. A « Coma Pregon », ayant pris la piste DFCI F.150 menant à la chapelle Sainte-Catherine, je trouve le lieu presque idéal pour déjeuner au niveau d’un bois au niveau du lieu-dit « El Fornàs », 180m. Ici, sur la droite du chemin, pins, cyprès et chênes verts se partagent l’espace. Ma curiosité m’entrainant bien plus loin que les pinèdes où je suis entré, je constate que les arbres disparaissent très vite laissant la place à une immense zone qu’occupent les caillasses et un maquis excessivement bas. Je suis néanmoins surpris d’y trouver de nombreux pieds de grands mufliers joliment fleuris ainsi que quelques passereaux appréciant apparemment ce lieu sauvage aux décors quasi-désertiques. Après avoir vu assez peu d’oiseaux, ici pinsons, rougegorges et chardonnerets semblent se complaire. Au sein d’une combe asséchée, s’écoule la Coma Pregon, un ruisseau non pérenne et eaux très aléatoires mais apparemment suffisantes pour retenir une avifaune devenant elle aussi trop rarissime à mon goût. Depuis 15 ans que je photographie des oiseaux, ce constat est sans appel : les oiseaux de nos campagne disparaissent. Après avoir couru derrière quelques-uns de ces rares volatiles pour seulement 2 photos réussies, avoir avalé un gros sandwich et pris un peu de repos sur un tapis d’aiguilles, me voilà de retour sur la piste DFCI. Très vite, elle m’entraîne vers le Pla de la Vila, 175m, suivi presque aussitôt de l’ancienne carrière de marbre où je m’arrête plus longuement pour y observer cette incroyable et superbe géologie que l’on peut retrouver dans la Plaine du Roussillon dans maints et maints bâtiments anciens qu’ils soient militaires, civils ou religieux. Ici, tout s’est arrêté depuis longtemps mais les grands blocs de marbre coupés comme au couteau et d’autres burinés sont légions. Je repars et la chapelle Sainte-Catherine est vite là. Je la connais déjà pas mal pour y être passé plusieurs fois (*) et je ne m’y arrête que pour quelques photos et manger un dessert car de toute manière sa porte est cadenassée. Dommage ! Après cet arrêt, la rectitude du chemin filant vers Baixas est annonciatrice de fin de balade. Tout est donc bon pour freiner mes pas : fleurs jamais vues, rares passereaux et animaux fermiers s’ajoutent à mes autres nombreuses photos. S’il me reste à trouver le chemin le plus facile pour retourner à la voiture, au lieu-dit « Els Estorills », 88m, tout devient très simple en suivant la direction indiquée « Cases-de-Pène ». Un peu plus loin, un sentier sur la droite coupe un champs en jachères et m’amène très facilement au quartier « la Part des Anges ». Ma voiture est là. Cette balade se termine. Telle qu’expliquée, ici, cette randonnée a été longue de 7,3km environ incluant diverses « sorties de route » (carrières, Coma Pregon, Sainte-Catherine) pour des modestes montées cumulées de 178m et un dénivelé de 133m entre le point le plus bas (76m) au départ et le plus haut (209m) au lieu-dit Coma Pregon. Carte IGN 2548OT Perpignan – Plages du Roussillon top 25.
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