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pyrenees orientales

Le Circuit minier d'Escaro

Publié le par gibirando

Ce diaporama est agrémenté de 8 musiques de Bobby Cole Music Ltd intitulées "Epic Cinematic Music for Film & Trailers"

Le Circuit minier d'Escaro
Le Circuit minier d'Escaro

Il y a quelques mois, j’avais eu l’occasion de vous présenter un jolie mais courte balade, faite en août 2023,  que j’avais intitulée « Le Circuit découverte Escaro/Aytua depuis Escaro ». A cette occasion, j’avais noté sur le Web que d’autres randonnées étaient possibles tout autour du village et notamment celle que je vous présente ici. Parce que sur le terrain, on la trouve sous le dénomination de « circuit minier », il m’a paru logique de conserver ce nom-là : « Le Circuit minier d’Escaro ». Cela m’est apparu d’autant plus logique que les principaux objectifs à découvrir sont « miniers », même si sur le Web, on peut retrouver ce circuit pédestre sous d’autres appellations. La plupart du temps, elles font référence aux lieux miniers eux-mêmes, Pla de Gante et les Coums notamment ou encore « Circuit des mines ». Précisons que diverses variantes plus longues sont possibles mais que ce circuit bien balisé en jaune « circuit minier » semble être le plus officiel. Etant tombé du lit, il est tout juste 7h30 quand j’entre dans Escaro.  Je laisse ma voiture sur le spacieux parking du Carrer Biron, là où un étrange portail du Grall est ouvert aux quatre vents. Aujourd’hui, c’est le Graal météo car pas de vent et seulement un ciel bleu ciel raturé de-ci-delà de quelques nuages opalins plus ou moins larges mais pas de tout menaçants. Il fait beau.  Je n’ai pas encore fini de lacer mes chaussures et d’harnacher mon sac à dos que déjà la Nature avec un grand « N » offre à mon appareil-photo un joli petit plateau de belles offrandes : moineaux dociles et fauvettes craintives sillonnent le parking en tous sens sans compter des papillons virevoltants sur des fleurs sauvages, le tout comme s’il en pleuvait. Tout autour du parking des panoramas verdoyants et plutôt grandioses.  D’ailleurs, un fléchage propose d’emblée de se rendre sur un promontoire tout proche d’où la vue se dévoile magnifiquement sur la mine à ciel ouvert. Avec ses longs gradins, la mine offre une belle idée du travail colossal qui a été entrepris ici pour extraire puis exploiter la fluorine. Un pupitre en explique plaisamment l’histoire, histoire toutefois peu plaisante pour ceux qui ont bossé ici et ont finalement tout perdu, y compris leur village d’Escaro d’Amont.  Je me décide à démarrer mais garde l’idée d’aller voir la mine de plus près lors du retour. Je quitte le parking direction le village où là mon GPS m’indique de suivre une piste intitulée la Voie de Latet. Énormément de fleurs à photographier dans ses premières foulées et toujours quelques passereaux indociles. Je croise une vieille dame et son chien mais comme un simple bonjour ne lui suffit pas et qu’ elle éprouve le besoin de parler, nous nous arrêtons un bon moment pour papoter. Intriguée par mon appareil-photo autour du cou, elle veut tout savoir de ce que je fais ici. De ce fait, ce papotage se transforme très vite en un tas de questions. Pas vraiment un interrogatoire mais une belle curiosité. Moi le curieux dans l’âme, je ne m’en offusque pas. Je finis par comprendre qu’elle pense que je suis un journaliste et je la rassure à ce propos en lui confirmant que je ne suis qu’un modeste randonneur amoureux de la Nature que j’adore photographier. Semblant satisfaite de toutes mes réponses, nous nous séparons et je reprends aussitôt le chemin et mon recensement floral. Hormis les fleurs très nombreuses, je m’essaie à photographier quelques papillons turbulents et des passereaux qui le sont encore plus. Dans cet agréable cheminement, seule la disparition du village d’Escaro d’Amont justifie dans l’immédiat le nom « circuit minier » de cette balade. Si rien n’est visible de cet effacement, une  pancarte et une petite stèle en rappellent le tragique dénouement survenu en 1973. Il me faut attendre une première intersection et une autre pancarte « Départ du câble aérien A/R 10 minutes » pour découvrir les continuels puis imposants vestiges de l’exploitation minière du Pla de Gante. Pylône, casot de pesée puis surtout les vastes structures bétonnées et métalliques de la trémie et du câble aérien légitiment pleinement l’objectif du jour. Dans le silence « puissant » qui prédomine, j’ai quand même un mal fou à imaginer le bruit assourdissant que toute cette machinerie devait produire au temps où le minerai de spath-fluor était descendu vers Olette. Là aussi, un pupitre raconte ce passé laborieux. Après une longue visite de cette machinerie, je rebrousse chemin. Ce n’est pas l’envie qui me manque d’aller voir  la mine à partir d’ici,  mais rien ne l’indique et de surcroît dans ce secteur, les bois me paraissent bien trop touffus. Je ne veux pas prendre de risque déraisonnable.  Dans ma tête, ce secteur d’Escaro est déjà synonyme de risques insensés depuis 2004. Et ce d’autant que rien de cette découverte n’est enregistré dans mon GPS. Le chemin toujours aussi agréable car verdoyant continue de s’élever et parvient finalement à un vaste plateau herbeux où les panoramas se font plus amples encore. J’y gambade derrière des papillons encore plus capricieux que partout ailleurs. Il faut dire qu’une brise légère s’est levée mais pas vraiment désagréable puisqu’ayant chassé l’ensemble des nuages. Sous un ciel devenu pur, le Massif du Canigou d’un côté et le Mont Coronat, le Puig d’Escoutou, le Pic Pelade et le Madres de l’autre forment une chaîne de souvenirs. Tous ces beaux décors me remémorent plaisamment de bien jolies randonnées. Seul le Pic des Tres Estelles tout proche mais en partie caché pour l’instant continue à me toiser.  S’égarer puis être hélitreuillés sur un de ses flancs n’a jamais été neutre et ce d’autant que c’est ici à Escaro que le PC de nos recherches avait été installé par la Sécurité Civile. Voilà pourquoi, je n’ai pas voulu prendre de risques au Pla de Ganta. Par bonheur, seule la culpabilité  de cet égarement subsiste et plus du tout ses déplaisants aspects psychologiques. La suite toujours bien balisée, je quitte le plateau en suivant une clôture longeant un bois de pins.  Un panonceau « circuit minuit » me propose d’y entrer. Là, un étroit sentier prend le relais et zigzague dans les bois sans grande difficulté. Je m’y arrête pour prendre un en-cas mais surtout parce qu’un couple de grimpereaux des bois semble lancé dans une poursuite prénuptiale et qu’en plus au même moment j’ai aperçu un écureuil. Parce qu’ici les arbres ont énormément souffert de la sécheresse, la chance me sourit, un des deux grimpereaux se juchant sur un arbre très dénudé, je peux l’immortaliser très convenablement. A l’instant où je repars, l’écureuil réapparaît mais sa vitesse à s’éclipser dans les arbres est plus rapide que le déclencheur de mon appareil-photo. Je n’ai de lui qu’une photo partielle. De-ci-cela, des vestiges miniers surgissent du bois comme des fantômes de pierres définitivement oubliés.  De temps à autre, et en contrebas du sentier,  des fenêtres s’entrouvrent sur de vastes  pâturages où paissent des troupeaux de bovins.  Finalement, le sentier débouche sur un grand pré au milieu duquel trône un vieux four à griller le minerai.  C’est le lieu-dit les Coums ou l’Escoums, les deux noms semblant être encore utilisés de nos jours. Ma curiosité m’incitant à entrer dans le four, je me faufile tant bien que mal dans l’étroit ouvreau. Là, je suis vraiment surpris par son magnifique état de conservation.  En effet,  l’ intérieur tout en briques réfractaires que j’aperçois,  et que je photographie, est aussi bien conservé que son aspect extérieur métallique. Après la visite d’une ruine qui supportait le câble aérien filant vers Joncet, je rejoins la piste et la canal de Nyer. Ici se termine le plus gros de la déclivité. 2 vautours fauves qui sont posés sur la piste, s’envolent dans un puissant bruissement d’ailes et passent au-dessus de ma tête, occasion d’une belle frayeur. Je tente une photo au jugé et la chance et avec moi. Je m’arrête longuement d’abord parce que l’endroit est incroyablement beau et verdoyant mais aussi parce que la Nature y est présente et qu’il suffit de l’observer pour voir comment elle est belle : toujours des fleurs ; parfois inconnues ; encore des papillons mais aussi des oiseaux en belle quantité. Dans l’immédiat, ces derniers échapperont tous à mon désir de les immortaliser. Je repars et m’arrête presque aussitôt près d’une grande bâtisse en ruines mais cette fois-ci pour un vrai pique-nique. Il n’est que 11h mais je suis parti tôt et le p’tit déj est déjà bien loin. Assez sur de vieilles pierres de la bâtisse, je déjeune l’œil toujours aux aguets. C’est ainsi qu’un chevreuil sortant de l’épaisse forêt qui se trouve sur ma gauche aura l’honneur de figurer au bestiaire de cette journée. Mais m’étant levé,  il a noté ma présence et de lui aussi, je n’aurai qu’une seule photo. Je repars et quitte la piste par des balisages « circuit minier » ou peinturlurés de jaune toujours aussi parfaits. Le suite et la fin, toujours en descente, restent captivantes pour le naturaliste que je suis. Toutefois moins chargées en vestiges miniers intéressants,  le chemin devient automatiquement plus « roulant ». Seuls quelques bovins et équidés stoppent vraiment mes pas. Voilà presque 5h que j’ai démarré.  Il est 12h30 quand je retrouve les premières maisons d’Escaro bien décider à une longue visite puis à la découverte de son musée de la Mine et de la  mine à ciel ouvert. Si la visite du village n’est pas un problème en soit, le musée lui est fermé en ce 31 mai. Tout comme un couple qui est venu tout exprès et qui attend devant la porte, j’ai malheureusement un jour d’avance et je pourrais presque dire deux malchances : nous sommes un vendredi et le musée est ouvert les week-end et jours fériés et en plus nous sommes le 31 mai et il sera vraiment ouvert à partir du 1er juin m’annonce le site en regardant mon smartphone. Cette double malchance me sera confirmée par la secrétaire de mairie. En désespoir de cause, je continue ma longue visite du village puis décide de filer vers la mine à ciel ouvert du Pla de la Ganta.  J’emprunte un chemin qui y mène passant sous le parking où j’ai laissé ma voiture. Ce dernier descend vers le Correc del Clot de Llivia. Mais pas de chance une fois de plus. Après une centaine de mètres, mon pied droit pivotant sur une pierre, je suis quitte pour une petite entorse stoppant définitivement mon ardeur. Je ne verrais jamais cette mine de près et pas sa géologie non plus. Ah oui, j’allais oublié : j’ai trouvé une pierre blanche et noire qui m’a paru intéressante car sur l’instant j’ai pensé qu’il pouvait s’agir de « fluorine ». Vous la découvrirez à la fin de ma vidéo. L’application de reconnaissance et de comparaison Google Lens propose le plus souvent la Tourmaline comme minerai mais ce n’est qu’une suggestion et pas une certitude. J’ai quand même noté sur le Net que la « tourmaline » et la « fluorine » sont des minerais souvent liés sur le plan métamorphique. Je suis donc preneur si quelqu’un a une révélation concernant cette pierre. Ainsi se termine cette superbe balade.  Je l’ai enregistré dans mon GPS à partir du site VisuGPX pour une distance de 6,8km mais au regard de mes différentes divagations, j’ai dû accomplir un bon kilomètre de mieux et peut-être même un peu plus si je tiens compte de cette misérable fin claudicante. L’altitude la plus haute est située à 1.110m sur la piste juste après le lieu-dit l’Escoums quant au plus bas, il est au village d’Escaro lui-même à 872m, soit un modeste dénivelé de 238m. Carte IGN 2349ET Massif du Canigou top 25.

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La News : Le Circuit minier d'Escaro

Publié le par gibirando

La News vous donne un bref aperçu de la prochaine randonnée qui paraîtra dans la page d'accueil :

La News : Le Circuit minier d'Escaro

La News : Le Circuit minier d'Escaro
  Pour agrandir les photos, cliquez dessus.

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Il y a quelques mois, j’avais eu l’occasion de vous présenter un jolie mais courte balade, faite en août 2023,  que j’avais intitulée « Le Circuit découverte Escaro/Aytua depuis Escaro ». A cette occasion, j’avais noté sur le Web que d’autres randonnées étaient possibles tout autour du village et notamment celle que je vous présente ici. Parce que sur le terrain, on la trouve sous le dénomination de « circuit minier », il m’a paru logique de conserver ce nom-là : « Le Circuit minier d’Escaro ». Cela m’est apparu d’autant plus logique que les principaux objectifs à découvrir sont « miniers », même si sur le Web, on peut retrouver ce circuit pédestre sous d’autres appellations. La plupart du temps, elles font référence aux lieux miniers eux-mêmes, Pla de Gante et les Coums notamment ou encore « Circuit des mines ». Précisons que diverses variantes plus longues sont possibles mais que ce circuit bien balisé en jaune « circuit minier » semble être le plus officiel. Etant tombé du lit, il est tout juste 7h30 quand j’entre dans Escaro.  Je laisse ma voiture sur le spacieux parking du Carrer Biron, là où un étrange portail du Grall est ouvert aux quatre vents. Aujourd’hui, c’est le Graal météo car pas de vent et seulement un ciel bleu ciel raturé deci-delà de quelques nuages opalins plus ou moins larges mais pas de tout menaçants.  .....je reviens au plus vite...... A bientôt ami(e)s blogueuses et blogueurs.....

 

 

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La Boucle "Au fil du Còrrec de la Corregada" depuis Saint-Estève.

Publié le par gibirando

Ce diaporama est agrémenté de 10 musiques ou chansons du duo irlando-norvégien Secret Garden extraites de leur album "Songs In The Circle Of Time". Elles ont pour titre : "Solace", "Epilogue", "Liberty", "Stepping Up", "Twilight Song", "Cathedral", "Lullaby For Grown-Ups" chantée par Espen Grjotheim , "Renaissance", "Irish Waltz" et "Session". 

La Boucle "Au fil du Còrrec de la Corregada" depuis Sainr Estève.

La Boucle "Au fil du Còrrec de la Corregada" depuis Sainr Estève.

Pour agrandir les photos, cliquez dessus. 2 fois pour un plein écran.


 

J’ai longuement hésité à mettre en ligne et comme une vraie randonnée cette balade que j’ai intitulée « La Boucle au fil du Còrrec de La Corregada (*) depuis Saint-Estève ». Non pas qu’elle soit difficile ou compliquée,  mais tout simplement parce que je l’ai démarrée comme un vrai randonneur follement amoureux de la Nature et que je l’ai terminée comme un lanceur d’alerte écologiste amateur (**). Alors, je ne sais pas si vous serez tenté de l’accomplir mais je l’ai fini vraiment dépité et en colère. En colère, au regard de tout ce que j’ai vu d’horribles au fil de ce parcours : ruisseau amplement pollué par la proximité de la zone industrielle de la Mirande, zones écologiques massacrées par des engins à moteur et qui se réduisent comme peau de chagrin à cause d’une bétonisation de grande ampleur de tous côtés et enfin des dépôts sauvages si nombreux qu’ils sont visibles sur les cartes aériennes de Géoportail.  Il faut savoir que cette boucle que l’on peut démarrer de l’étang de Saint-Estève (je l’ai démarré de chez moi mais en passant par l’étang) circule en grande partie au sein d’une Zone Naturelle d'Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF) dénommée « Plaine de Saint-Estève ». Cette dernière est mitoyenne et conjointe d’une autre ZNIEFF dite « Plaine de Torremillla » pour ne citer que la plus proche. Voilà ce que l’on peut lire sur le site Internet de cette dernière zone :  « les nombreux facteurs impliqués dans la présence de ces mares temporaires rendent cet espace naturel très vulnérable. La principale menace qui pèse sur cette ZNIEFF est la pression d'urbanisation avec la proximité de l'aéroport de Perpignan-Rivesaltes et des ZAC de Saint-Estève et de Torremilla. Des projets d'aménagements de grande ampleur sur le site détruiraient irrémédiablement ces habitats et espèces végétales protégées de grande valeur. La reconversion des friches en culture ou vignoble constituerait également une menace. Ce milieu est aussi très vulnérable aux modifications de l'environnement périphérique, notamment sur le plan hydraulique (en amont et en aval du bassin versant). » Si les commentaires sur la ZNIEFF Plaine de Saint-Estève sont rares, on peut lire néanmoins : «  Le périmètre retenu est centré sur une partie de la plaine accueillant un important cortège de plantes rares caractéristiques des milieux temporairement inondables. Sa délimitation s’appuie exclusivement sur des éléments physiques et d’occupation du sol, à savoir des limites de parcelles, des chemins et des cours d’eau (correc de la Corregada au sud, ruisseau de Llavanera au nord) ».   Il paraît donc évident que les menaces qui pèsent sur les deux zones sont identiques. Pourquoi la  ZNIEFF Plaine de Saint-Estève ferait-elle exception alors que les 2 zones sont proches l’une de l’autre, que le ruisseau de la Corregada ; déversoir de l’étang de Saint-Estève, y circule dans une ample zone argileuse définie comme « Gazons méditerranéens aquatiques à Isoètes ». Or, voilà 15 ans que j’y viens régulièrement pour observer la Nature, parfois en VTT, mais le plus souvent à pied, et force est de constater que toutes les inquiétudes exprimées sont en train de se réaliser. Je vois cette zone, où la Nature y était magnifique et bien présente, se réduire comme peau de chagrin. Je la vois changer au fil des ans car largement foulée par des engins à moteur. Une nouvelle zone commerciale et industrielle est en train de s’y installer près du Mas de Torremilla. Idem de l’autre côté de la D.1 mais plus près de l’aéroport où les constructions d’entreprises n’ont de cesse de s’implanter depuis plusieurs années. La garrigue et les friches  disparaîssent et de ce fait la biodiversité a fortement tendance à disparaître elle aussi. Ici, dans les ZNIEFF, quelques plantes rares ont été observées, plantes qui un jour qui sait pourront peut-être devenir médicinales et soigner des maladies.  Je constate années après années cette énorme dégradation même si certaines espèces ; mais pas toutes,  ont un pouvoir d’adaptation extraordinaire.  Mes photos de Nature prise un 1er avril ne doivent pas être l’arbre qui cache la forêt du désastre. Au-delà de cette urbanisation galopante, que l’on peut éventuellement, non pas comprendre mais concevoir, parce qu’il faut toujours créer plus d’emplois, plus de logements, plus d’industries, plus de commerces, plus de dispositifs énergétiques, plus de tout, etc…, il faut noter que ce parcours que je propose est amplement pollué de différentes façons. Parlons d’abord de la Corregada. Située à la limite nord de la ZAC de Saint-Estève, on y trouve en son lit toutes sortes de pollutions qui vont des plastiques aux polystyrènes en passant par des panneaux de bois, des palettes, des pneus, des objets hétéroclites allant du ballon d’enfant à la cuvette WC, sans compter des plantes envahissantes venues d’ailleurs qui ont un pouvoir de colonisation parfois très vigoureux. Si le ruisseau est récuré régulièrement, récurage indispensable en prévisions de pluies exceptionnelles, je note qu’il est souvent fait sans tenir compte qu’il est amplement occupé par une faune (avifaune, batraciens, reptiles, poissons, insectes, etc…) qui y nait, qui y vit et qui y meurt, sans nécessité que cette mort survienne à cause d’une pelle mécanique qui décime tout sans réflexion environnementale. Il est fait aussi le plus souvent sans ôter les éléments pollueurs (pneus, plastiques, polystyrènes, palettes, etc…).  Cette pollution, on la retrouve tout au long du parcours du ruisseau. La large zone argileuse ;  où le ruisseau circule et devient bassine naturelle de rétention en cas de pluies diluviennes ; il s’agit d’un lieu de nidification de magnifiques oiseaux que sont les Guêpiers d’Europe, les Coucous-geais et les Huppes fasciées, pour ne citer que les passereaux les plus beaux, mais il y en a bien d’autres. Or, ici,  les moto-cross, buggys, monsters-trucks et autres quads s’adonnent sans vergogne dans les bosses marneuses séculaires mais aussi au sein même du ruisseau comme j’ai pu le constater. Ces ingérences dans les roselières sans aucune retenue mettent à mal une avifaune et une faune qui ne vivent que dans ce biotope très particulier.  Et comme en France, tout est permis, et que l’on ne sait plus rien interdire, ce lieu qui devrait normalement être protégé deviendra peu à peu une zone dénudée et vide de toute vie. Elle en prend le chemin. Les Guêpiers d’Europe qui venaient nombreux nicher dans les falaises d’argile ont grandement quitté les lieux depuis 2 ans. On les voit encore parfois mais la plupart de leurs nids encore visibles sont désertés.  Les rousserolles effarvattes et les coucous-geais dont les vies sont intimement liées ne sont visibles qu’exceptionnellement et sur des périodes de plus en plus courtes. Les autres oiseaux se font rares, les rapaces notamment, mais quelques-uns s’arrêtent néanmoins lors de leur migration car l’endroit encore un peu aquatique de temps à autre, quand il pleut beaucoup, retient quelques insectes, gastéropodes, batraciens et reptiles. Mais le pire reste à découvrir avec tout autour le développement incroyable de parcs photovoltaïques et surtout de décharges sauvages, les deux ne cessant de plus en plus de  conquérir des surfaces qui étaient réservées à la Nature. Passe encore pour les panneaux photovoltaïques, dont certains servent de serres à culture et font sans doute le bonheur de leurs propriétaires terriens, mais les dépôts sauvages sont tels désormais qu’on les voit sans problème sur la vue aérienne de Géoportail. Tout ça pour conclure que toutes ces intrusions et pressions qu’on les considère normales et utiles ou bien anormales car agressives ont un impact énorme sur tous les biotopes du secteur et toute leur biodiversité, que cette dernière soit sédentaire ou de passage. Si on rajoute à tout ça, les trop longues périodes de sécheresse dues au changement climatique et engendrant parfois des incendies (la zone en a connu un en septembre) , il y a lieu de s’inquiéter de cette spirale infernale car peut-être irréversible dont peu de nos élus semblent prendre conscience à une juste mesure. Je peux aisément comprendre que dans cette période récessive où ils sont en manque de dotations de la part de l’Etat, ils soient enclin à trouver des recettes d’où qu’elles viennent mais ne faisons-nous pas partie intégrante de cette biodiversité qui est train de disparaître ?

Après ce long préambule que j’ai estimé nécessaire, la randonnée elle-même reste à découvrir, si vous ne la connaissez pas, un plan sur carte IGN est joint à mon reportage. Il montre le tracé que j’ai suivi et vous aidera je l’espère si vous envisagez de l’accomplir. La vidéo que je propose vous aidera également. J’y ai découvert une flore bien présente mais pas encore totalement épanouie parfois car nous n’étions que le 1er avril. Papillons, oiseaux, criquets sont les principaux animaux vus et parfois photographiés même si quelques belles surprises comme un hérisson, une perche soleil, une couleuvre vipérine et un crapaud juvénile ont été observés. Cette balade a été longue 8,9km incluant le départ depuis chez moi et divers errements au sein des deux zones au lieu-dit Còrrec del Siure. Carte IGN 2548OT Perpignan – Plages du Roussillon top 25.

(*) Còrrec de La Corregada : La Corregada est un ruisseau qui prend sa source dans l'étang de Saint-Estève. Toutefois, on peut lire sur le livre de Lucette Martinelli-Germa "Sant-Esteve del Monestir au temps passé" (Editions Les Presses Littéraires) "L’étang est dû à une petite source qui s’écoulait sur une zone argileuse recueillant les eaux de pluie. Autrefois en eau seulement en hiver, il hébergeait une plante assez rare l’hysope. Par la volonté des hommes, il est devenu l’Etang, plan d’eau permanent et lieu de promenade apprécié". Il traverse la moitié nord de la commune avant de poursuivre son parcours sur la commune de Perpignan. Le site de l'étang, nommé autrefois le Domaine de Estany, était un de bassin de rétention d'eau naturel qui s'asséchait au printemps. C'est dans les années 80 que fut aménagé le site et ses abords qui s'étend sur près de 12 hectares.  (source Wikipédia). Le capacité découlement de la Corregada ou Courragade en français : 8 m3/s. Avant de passer sous l’A9, la Courragade en crue peut décharger ses eaux dans le bassin de rétention, construit le long de son cours, qui atteindra à terme 1 million de m3. Afin que ce cours d’eau ne rejoigne plus le Canal de Vernet et Pia, un cloisonnement en béton a été construit. Une fois l’A9 franchie, la Courragade devient le Rec d’En Farines. (Source site Internet de la mairie de Perpignan). A Saint-Estève, non loin du ruisseau, une rue porte le nom de "rue de La Courregade". Toponymie : le mot "corregada" est très ancien puisque sur "Google recherche Livres", on le trouve dans le lexique roman au temps des troubadours mais aussi dans un "affarium" (métairie) de 1470 du côté d'Aurillac . En langue romane, il nous est dit qu'une "correjada" ou "corregada" est une petite courroie ou un cordon. On peut donc sans crainte de se tromper dire qu'une corregada est un petit cordon d'eau c'est à dire soit une rigole ou un ruisseau. Cela nous est d'ailleurs confirmé dans "Une revue des langues romanes" de 1939, dans lequel on peut lire "corregada «id» latin "corrugus", «canal de lavage pour minerai». Dans certains livres en catalan, on trouve ce mot comme étant un nom commun. Côté Catalogne espagnole, il peut signifier "torrent". L'Institut d'Estudis Catalans nous confirme que les mots "Còrrec et Corregada" sont de nos jours encore bien utilisés dans la région.

(**) Lanceur d’alerte écologiste amateur : En terminant cette randonnée, et au regard des connaissances environnementales (ZNIEFF) que j’avais de cette zone,  j’étais tellement en colère après tout ce que j’avais vu de négatif que je me suis dit « il faut que tu fasses quelque chose ». J’ai donc longuement regardé la carte aérienne sur le site Géoportail et j’en ai conclu qu’une grande majorité des dépôts sauvages était située sur la commune de Perpignan. Une minorité sur celle de Saint-Estève mais non négligeable quand même ! J’ai donc décidé d’écrire à Monsieur Louis Aliot, maire de Perpignan.  Si je n’ai rien fait concernant ma propre commune, c’est parce qu’il y a quelques années j’avais adressé en vain un grand nombre de photos concernant ces dépôts. Voici ci-dessous la lettre envoyée et la réponse reçue. A l’heure où j’écris cet article, (le 6 novembre 2024) je précise que rien n’a été fait en 7 mois. Au contraire, les dépôts sauvages de toutes sortes n’ont fait qu’empirer. On peut juste noter le passage de quelques ferrailleurs qui ont enlevé tout ce qui était métallique mais d'autres ont été jetés depuis. Un incendie a démarré le 15 septembre 2024 à l’emplacement d’un dépôt sauvage. Selon l’Indépendant, "ce feu a eu le temps de dévorer 5 hectares de broussailles et de garrigue avant d'être fixé par les 40 soldats du feu mobilisés et au terme de 14 largages moyens aériens".  Il faut noter qu’il s’est arrêté à la limite du ruisseau, sa présence ayant sans doute servi à faciliter l’extinction. J’y suis allé voir et j’ai quand même aperçu dans cette zone où tout a brûlé un grand nombre de terriers (lapins, lièvres et renards) dont les entrées ont été touchés par l'incendie. Au regard du nombre de buissons, pins et autres végétaux de la garrigue, il ne fait aucun doute qu’un grand nombre de nids d’oiseaux ont brûlé également même si les animaux calcinés les plus visibles sont les gastéropodes (escargots et limaçons). Ils jonchent le sol sur des surfaces parfois assez impressionnantes. C'est autant de nourriture que d'autres animaux sauvages n'auront pas. Dans cette chaîne alimentaire si importante, n'oubliant pas que l'Homme n'est qu'un simple maillon.....au même titre que l'anchois disent des spécialistes bien informés ! J'avoue que ma vision idéale de notre planète n'est pas de vivre dans un bocal sous-vide ou une boîte de conserves mais ça peu de personnes de nos jours semblent s'en préoccupper et il faut le regretter.

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Courriel de Gilbert JULLIEN : DECHARGES SAUVAGES DE TORREMILA

03/04/24 13:57

Gilbert JULLIEN

à :

monsieur.le.maire@mairie-perpignan.com  

détails

A l’attention de Monsieur Louis Aliot, maire de Perpignan.

Monsieur le Maire,

J’ai 75 ans et je ne suis qu’un citoyen lambda mais amoureux de la France et de la Nature. Par amoureux de la Nature, n’entendez pas « écologiste » au sens politique du terme car en général les idées « contradictoires » pour ne pas dire « paradoxales et absurdes » de ce parti sont plutôt éloignées des miennes, si vous voyez ce que je veux dire.

J’habite Saint-Estève et si je vous écris, c’est parce qu’avant de ce faire, j’ai pris soin de vérifier que le problème que je vous expose n’est pas dans sa plus grande partie situé sur ma commune mais bien sur celle de Perpignan. Encore que dans le cas présent,  personne n'est à l'abri et j’estime qu’il serait bien que tout le monde tire les choses dans le même sens, il en va de l’intérêt de tous.

Voici donc le problème. Passionné de Nature et de randonnées, il m’arrive régulièrement de partir à pied de chez moi pour photographier flore et faune. Or, dans le secteur que l’on appelle plus globalement« Torremilà », je constate au fil des ans de plus en plus de décharges sauvages. Elles sont devenues d’autant plus nombreuses et importantes qu’elles sont même visibles sur les photos aériennes de Géoportail. J’y suis passé encore ce lundi 1er avril et tout ce que j’ai pu voir m’a absolument sidéré et attristé. Je vous adresse donc quelques photos par l'intermédiaire du site suisse GROS FICHIERS afin que vous puissiez constater par vous-même de l’étendue du problème. Il prend de l’ampleur au fil des ans. Par grand vent, plastiques et polystyrènes s’envolent et s’étendent un peu partout dans la garrigue. Quand je pense que ce secteur est classé à juste titre zone naturelle d’intérêts écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF), je me dis que c’est dommage de le voir se dégrader de plus en plus sans que rien ne soit fait (apparemment). C’est d’autant plus dommage que s’agissant également d’une zone géologique et humide (quand il pleut) assez exceptionnelle, elle accueille des espèces fauniques souvent remarquables mais aussi des voitures et des motos qui viennent y faire des gymkhanas et autres moto-cross. Si je suis tolérant et peux comprendre que chacun puisse assouvir sa passion, il y a peut-être des lieux plus adaptés que de venir les accomplir là où viennent nicher les guêpiers d’Europe, les huppes fasciées, les faucons pèlerins, les rousseroles effarvattes, et autres coucous-geais. Voilà quelques espèces que j’ai pu photographier régulièrement depuis des années mais dont les populations diminuent au fil des ans sans doute à cause de la pollution de plus en plus grande et de la gêne occasionnée par des véhicules pétaradants. Des espèces, il y en a bien d’autres sédentaires ou de passage comme le rare Oedicnème criard ou la Fauvette à lunettes que je n'ai plus vu depuis quelques années. Outre les oiseaux, il y a également des lézards, des batraciens, des papillons, des criquets, des sangliers qui viennent boire dans le ruisseau de la Corregada, j’en passe et des meilleurs, etc….

Si je n’ai pas la prétention de détenir la totale solution de ce problème, j’ai quand même l’intime conviction que quelques imposants enrochements à l’entrée des principaux chemins du secteur où se trouvent ces décharges sauvages seraient déjà un bon début. Bien sûr, j’ignore si ces lieux sont privés ou sur le domaine communal.

Sachez aussi que si des journées de nettoyage sont prévues, je peux y participer. Il suffira de me le dire. Mon état de santé ne me permet pas de soulever des charges trop lourdes mais pour tout le reste je peux donner un coup de main.

Voilà ce que je voulais vous dire.

Merci d’avance de l’attention et de l'intérêt que vous porterez à ce message.

Recevez, Monsieur le Maire, mes respectueuses salutations.

Gilbert JULLIEN.

Réponse reçue : 

La Boucle "Au fil du Còrrec de la Corregada" depuis Sainr Estève.

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Le Circuit "Les mots du vignoble" au départ de Fourques.

Publié le par gibirando

Ce diaporama est agrémenté de 5 chansons en hommage au chanteur Christophe décédé du Covid-19 en avril 2020. Elles ont pour titre : "La Petite Fille du Soleil" (Didier Barbelivien), "Succès fou", "Les Mots Bleus" (Jean-Michel Jarre), "Aline" et "La Dolce Vita" (Jean-Michel Jarre). 

Le Circuit "Les mots du vignoble" au départ de Fourques.

Le Circuit "Les mots du vignoble" au départ de Fourques.

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Avec ce circuit des « Mots du vignoble », c’est la troisième randonnée que je vous propose au départ de Fourques, c’est dire si la commune des Aspres a fait des efforts dans ce domaine pour faire connaître sa jolie cité et son terroir vinicole remarquable.  Les deux premières avaient pour nom « Le Sentiers des Histoires » et « Les chemins d’Adrienne ». Notons d’ailleurs que le départ de notre balade du jour est identique aux « Chemins d’Adrienne » avec un départ Carrer Font del Terrer jusqu’à quitter la Ribera del Llauro, rivière sablo-caillouteuse que l’on chemine aisément mais à éviter aux périodes excessivement pluvieuses. Cette rue Font del Terrer, plus loin écrite Fount del Tarré est à prendre près de la mairie où il faut emprunter la porte de l’ancien château puis tourner à droite. Vous y tomberez dessus.  Au sortir du ruisseau del Llauro, le tracé des« Chemins d’Adrienne » part à gauche et le nôtre continue tout droit jusqu’à atteindre la D.615 qu’il faut traverser. Notons qu’entre les deux, il faut traverser la rivière Réart. Sur la D.615, petit moment de solitude à l’instant de cette traversée. Absence de balisage ? Panonceau directionnel disparu ? Par bonheur, le tracé enregistré dans mon GPS est là pour nous garantir la suite. Cette dernière longe un vignoble en direction d’une modeste colline argilo-sableuse qu’il faut gravir. On retrouve le balisage jaune bien présent propre à ce P.R. Paysages proches ou lointains, fleurs, oiseaux et papillons sont les principaux clichés que j’enregistre dans mon appareil-photo en prévision du reportage vidéo que j’ai prévu de réaliser. Il en sera ainsi tout au long du parcours avec des photos quasiment inédites comme celle d’un hérisson et d’un oiseau que j’ai rarement vu (une seule fois à Urbanya) à savoir un Gros-bec casse-noyaux. De plus, une superbe Perdrix rouge a échappé à ma sagacité photographique. Côté fleurs, j’aurais aussi de jolies surprises avec une Sauge clandestine, un Ophrys jaune et un Muflier de champs, là aussi rarement observées. A part ça, le parcours est jalonné de 9 pupitres dont les mots et leurs  thèmes n’ont pas été puisés dans le lexique viticole comme on aurait pu l’imaginer. Le panneau de départ nous les présente comme faisant partie « du paysage fourcatin et comme des clés expliquant ce paysage agricole riche de la culture de la vigne et de son Histoire » : Font del Terrer, belvédère, casot, boussole, moulin (del Xandres), chapelle (Saint-Vincent), cave coopérative, voilà les « fameux » mots. On regrettera que la randonnée étant ancienne, la plupart de ces pupitres aient souffert du soleil et des intempéries, certains devenant quasiment illisibles (Le Belvédère,  Le Casot) et d’autres carrément absents (Le Lavoir). Une réfection de ces pupitres seraient donc une excellente initiative, et ce afin de redonner un intérêt primordial à cette jolie boucle pédestre. En conclusion, cette courte randonnée reste agréable car elle est très facile même s’il est sans doute préférable de la faire au printemps ou en automne et ce, afin d’éviter les périodes les plus caniculaires. Je rappelle aussi que le tracé empruntant certaines rivières et ruisseaux, il est fortement déconseillé de l’accomplir dans le cas d’épisodes pluvieux du style « cévenol ». Comme de très nombreux villages de notre beau département, l’Histoire de Fourques mérite qu’on s’y attarde et ce d’autant que son patrimoine est encore souvent là.  Même s’il est parfois ruiné, ce patrimoine nous parle encore et entendre tous « ces mots » nous rappelle qu’ils sont la mémoire de notre pays. Ne pas devenir amnésiques de notre Histoire millénaire est la seule façon de continuer à exister au sein d’une planète où tout a tendance à se dissoudre dans un désordre consumériste mondialisé. Plusieurs sites Internet évoque Fourques et son Histoire (*). Je n’ai pas enregistré de chiffres mais cette randonnée est donnée pour une distance de 8km et un dénivelé de 100m. Le tracé que j’avais réussi à enregistrer était long de 8,3km exactement. Carte I.G.N 2449 OT Céret – Amélie-les-Bains – Palalda – Vallée du Tech Top 25.

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Les Tours à signaux et la carrière de marbre de Badabanys depuis Villefranche-de-Conflent.

Publié le par gibirando

Ce diaporama est agrémenté  de la superbe voix du chanteur italo-brésilien Luke Silva dans 4 chansons en duo. Elles ont pour titre : "I Have Nothing" avec la chanteuse Serka"Skyfall" avec la chanteuse Leire"You Are The Reason" avec la chanteuse Elisa Astrid"Someone Like You" avec le chanteur Sungjoon

Les Tours à signaux et la carrière de marbre de Badabanys depuis Villefranche-de-Conflent.

Les Tours à signaux et la carrière de marbre de Badabanys depuis Villefranche-de-Conflent.

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Quand j’ai décidé de cette randonnée consistant à monter vers « Les Tours de Badabanys depuis Villefranche-de-Conflent », je savais déjà ce qui m’attendait. En effet, lors d’une longue randonnée intitulée « Le Circuit des Minerais », j’avais déjà eu l’occasion de découvrir ces lieux amplement ruinés. Comme le dit si bien l’excellent site Internet consacré à l’Histoire des Pyrénées-Orientales : « Mentionnées dès 1081 et détruites après 1659 sur ordre de Vauban, les tours de Badabanys ne présentent plus aujourd'hui que leurs soubassements. Celui de la "Tour grosse", de dimensions imposantes, est fortement taluté. On distingue les vestiges de la chemise annulaire et du fossé. A la base de la tour, la citerne a contribué à l'appellation erronée de "Citerne de Vauban" que l'on donne à ces ruines, en concurrence avec celle, totalement fantaisiste, de "Camp romain". Un peu plus bas au Nord-Est, la "petite tour", également ruinée, a tiré parti du relief pour être protégée par un profond fossé. En 1346, Pierre IV d'Aragon, qui réorganise le fonctionnement de la grande tour (Elément essentiel à grand rayon d'action) ordonne la mise hors service de la petite tour ( Desserte locale de Villefranche en fond de vallée ) et en fait murer la porte. Le mot "Badabanys" est formé de "Bada" qui signifie "Guet" ou "vigie" et "Banys", "les bains", pour une référence à Vernet-les-Bains. Ces tours étaient donc vues comme les tours de surveillance des bains.». Voilà donc pour l’Histoire résumée et la toponymie de ce lieu où ne subsiste de ces tours à signaux que quelques murets fortement arasés voire carrément avachis et d’anciennes citernes dont seule celle de la grande tour est encore opérationnelle paraît-il. Pour en savoir un peu plus de ces deux tours, il suffit de suivre le lien suivant : https://inventaire.patrimoines.laregion.fr/dossier/IA66003717

Alors certes, il est intéressant de les visiter après en avoir appris l’Histoire mais d’autres attraits sont présents lors de cette randonnée que nous démarrons du lieu-dit Le Faubourg où nous avons trouvé une place pour ranger notre voiture. Il est à peine 10h40 quand nous traversons le pont Saint-André car c’est de l’autre côté de la N.116 que se trouve le panonceau de départ : « Corneilla-de-Conflent-Vernet-les-Bains ». En premier lieu, la longue montée en lacets offre des vues très captivantes. On y aperçoit de belles vues plongeantes sur la cité fortifiée de Villefranche-de-Conflent, mais  aussi vers le fort Libéria, vers Notre-Dame-de-Vie et une fois bien plus haut vers la chapelle Saint-Etienne de Campilles. Autant de sites historiques découverts lors d’autres balades. Une fois le plateau de Badabanys atteint, d’autres vues s’entrouvrent donc celle vers le pic du Canigou tout proche reste le clou du spectacle. Surtout s’il est enneigé. Ce jour-là disons qu’il était saupoudré. Côté Canalettes et vallée du Cady, le panorama vers le plateau d’Ambouilla n’est pas mal non plus. Personnellement, il me ramène à plusieurs superbes randonnées dont celle évoquée en exergue consistant à cheminer le long « Circuit des Minerais ». Puis enfin, comme nous l’avons fait ici, on peut partir découvrir l’ancienne carrière de marbre. Divers noms lui ont été attribués : carrière des Canalettes, de Badabanys voire de Corneilla-de-Conflent ou de la Provençale,  nom de la société l’ayant exploitée quelques années.  Elle est de nos jours abandonnée mais facilement accessible depuis les Tours de Badabanys par divers sentiers. On y aperçoit clairement deux niveaux d’extraction. Il semblerait que la qualité du marbre rouge cristallisé de blanc très fracturé n’ait pas été à la hauteur des espérances et ce d’autant que la couleur du minerai n’est pas homogène car on y trouve des calcaires jaunâtres ou gris-bleu. Cette carrière aurait donc servi presque essentiellement et temporairement à en extraire des granulats et des petits blocs servant à des parements. (sources personnelles Emmanuel Custodero). Sa visite permet de la découvrir sous des angles multiples puisque divers chemins et sentiers l’entourent dans sa globalité. Ainsi se termine les découvertes et il est temps soit d’aller pique-niquer comme nous l’avons fait nous-mêmes soit d’amorcer le retour par le même sentier en lacets. Il est mentionné dans les textes que ce chemin muletier d’une longueur de 1.600 m pour 1 m de large était qualifié de « stratégique » par le génie de sentiers et déclaré d’utilité publique par décret du 6 février 1886 (source inventaire.patrimoines.laregion.fr) . Si notre pique-nique s’est magnifiquement déroulé sur le ciment de la grande citerne Vauban, à l’instant de quitter les lieux, l’hélicoptère de la Sécurité Civile survolant le sentier de Notre-Dame de Vie nous a ramené à de bien pénibles souvenirs. Nous étions aux premières loges de ce sauvetage hélitreuillé en direct.  L’hélitreuillage d’une randonneuse nous a rappelé ceux que Dany et moi avions vécu lors de ce fameux « Cauchemar pour trois étoiles », aux Tres Estelles en 2004. Finalement, nous apprendrons sur l’Indépendant du lendemain qu’il ne s’agissait que d’un malaise vagal souvent plus spectaculaire et donc inquiétant que dangereux (*). J'ose espérer que ce fut le cas.  Ainsi, après cette scène peu réjouissante, le retour vers Villefranche-de-Conflent fut un peu moins agréable que la montée. J’en ai profité pour mettre mon appareil-photo à contribution pour recenser une faune le plus souvent aux abonnés absents et une flore surtout présente le long du canal d’irrigation de Bohère. Ainsi se termina cette courte balade dont seule la déclivité de 342m pourrait freiner ceux qui n’aiment pas les ascensions surtout si elles sont tourmentées. Comme expliquée ici, la distance parcourue a été de 6,5km environ incluant la visite des deux tours, la carrière de marbre et un bout du canal de Bohère. Les montées cumulées enregistrées ont été de 726m. Le point culminant enregistré à 790m est proche de celui figurant sur la carte IGN près de la Tour grosse à 793m. Carte IGN 2349ET Massif du Canigou top 25.

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Le Village des Pêcheurs à Canet-plage (étang de Canet-St-Nazaire)

Publié le par gibirando

Ce diaporama est agrémenté de 4 chansons autour des pêcheurs et des poissons. Elles ont pour titre et interprète : "Le Rêve du Pecheur" par Laurent Voulzy, "Le Pêcheur" par Jean Bertola, paroles de Georges Brassens, "La Cabane du Pêcheur" par Francis Cabrel"Un Petit Poisson, Un Petit Oiseau" par Juliette Gréco, paroles de Gérard Bourgeois / Jean Max Riviere.

Le Village des Pêcheurs à Canet-plage (étang de Canet-St-Nazaire)

Le Village des Pêcheurs à Canet-plage (étang de Canet-St-Nazaire)

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Ne soyez pas surpris si je vous présente « Le Village des Pêcheurs à Canet-Plage » ; commune de Canet-en Roussillon ; comme une randonnée à part entière. Claudiquant encore depuis mes douleurs simultanées aux deux genoux évoquées lors de la dernière randonnée faite le 13 novembre 2023 au « Château de Padern et au prieuré de Molhet depuis Padern », cette courte boucle au bord de l’étang de Canet constituait une tentative de reprise. Si j’emploie volontairement le mot « tentative », c’est parce que les douleurs étaient toujours là et qu’il me faudra encore attendre des infiltrations de gel d’acide hyaluronique. Ces infiltrations interviendront le 15 janvier 2024, c’est-à-dire le lendemain de cette balade  et ce n’est que 10 jours plus tard que j’ai pu enfin retrouver la plénitude de mes moyens physiques. Ce jour-là, nous ne sommes donc que le 14 janvier et quand avec Dany, nous garons la voiture sur le parking du village des Pêcheurs, j’ignore ce dont je vais être capable car certes j’ai un peu moins mal mais je boite encore un peu. L’envie de marcher est là, celle d’aller à la rencontre de la Nature aussi mais je pars dans l’inconnu. Finalement, je n’arriverais pas accomplir la totalité du parcours que j’avais prévu initialement, c’est-à-dire parvenir jusqu’à la limite du camping Mar Estang.  Je me suis donc contenter d’une boucle allant de l’observatoire aux oiseaux de La Dossa jusqu’à l’extrémité de La Muntanya Alta soit 3km environ seulement selon les mesures prises sur Géoportail et les quelques divagations réalisées. Et comme le dit si bien cette expression bien connue « à chaque jour suffit sa peine ». Oui, j’ai été plutôt satisfait et ce d’autant que j’ai fini ce parcours pas plus mal que je l’avais commencé. De surcroît, une jolie petite faune avec pas mal d’oiseaux et quelques fleurs ont été là pour satisfaire ma passion de la photographie naturaliste. Quoi demander de plus quand on sort de plusieurs semaines de privation pédestre et que la marche est devenue si essentielle à mon bien-être ?

A part ça, voilà ce que l’on peut lire à propos de cet endroit si agréable sur le site touristique du Net qui lui est consacré :  Bien visibles sur le bord de l’étang de Canet, les 10 cabanes en bois, cannes de Provence et sanils (roseaux que l’on trouve au bord des étangs) forment “le village de pêcheurs”. Réhabilitées en 1993 et fréquemment restaurées, les cabanes des pêcheurs sont isolées contre la pluie, le vent et les chaleurs de l’été. Elles ne sont plus utilisées comme lieu d’habitation par les pêcheurs mais principalement comme lieu de stockage de matériels de pêche. Le site fait encore vivre une poignée de pêcheurs qui attrapent notamment de l’anguille et des loups (bars)de mer. Depuis 5 ans, le crabe bleu (espèce invasive venue d’Amérique du Nord)  a fait son apparition perturbant l’écosystème de la lagune. Les pêcheurs essayent de réduire sa concentration sur l’étang en le pêchant massivement. Pendant la période estivale, visitez la cabane d’exposition, ouverte au public du 1er juin au 30 septembre du mardi au dimanche de 9h à 19h. Le reste de l’année, profitez de panneaux explicatifs, véritables outils pédagogiques, pour visiter le village. Au fil des saisons, on peut y découvrir plus de 246 espèces végétales et 200 espèces d’oiseaux migrateurs. Parmi elles, on trouve des flamants roses, mais aussi la talève sultane (une jolie poule sauvage car d’un magnifique bleu outremer foncé), le foulque macroule, le butor étoilé ou encore le héron pourpré. De mi-février à mi-août pendant la nidification, on y observe plusieurs espèces venant faire leurs nids. De février à mai et d’août à octobre, on y voit aussi de nombreux oiseaux migrateurs comme le Crabier Chevelu. En période hivernale, la Grande Aigrette et le Martin-pêcheur y sont très présents. Quant à l’étang de Canet – Saint-Nazaire lui-même, voilà l’essentiel de ce que l’on peut lire à son propos sur le site Internet du Conservatoire du Littoral : localisé sur la frange maritime de la plaine du Roussillon dans le département des Pyrénées-Orientales, à 10 km à l’Est de Perpignan et à 25 km au Nord de la frontière espagnole, cette position géographique confère à cet étang une importance écologique mais aussi touristique. Les 1 100 ha appartenant au Conservatoire du littoral, dans la lagune et sur ses berges, font partie du site Natura 2000 « complexe lagunaire de Canet – Saint Nazaire » qui s’étend sur 1 872 ha et quatre communes (Canet-en-Roussillon, Saint-Nazaire, Saint-Cyprien et Alenya).Ce complexe lagunaire est l’élément le plus méridional qui subsiste actuellement en France du grand ensemble lagunaire de la côte du Languedoc-Roussillon. Il est proche du terme de son évolution naturelle, caractérisée par un isolement de plus en plus marqué avec la mer et par la prépondérance des apports d’eau douce venant de son bassin versant s’étendant sur 260km² (Wilke et Boutière, 1997). La surface couverte par l’eau est d’environ 4,8 km² et sa profondeur n’excède pas 1 m. Le complexe lagunaire peut être défini comme une lagune d’origine sédimentaire marine. Il est séparé de la mer par un lido sableux interrompu par un chenal (le grau des Basses) et est alimenté en permanence par de l’eau douce, provenant de plusieurs cours d’eau à régime torrentiel méditerranéen qui drainent son bassin versant. La surface en eau de l'étang a diminué de moitié depuis 1750. Les scénarii les plus pessimistes envisagent un comblement possible en une seule crue du Réart. Aujourd'hui, l'homme essaye de ralentir ce processus grâce à une gestion cohérente à l'échelle du bassin versant. Cette lagune lisse dans laquelle se reflète la silhouette du Canigou est un lieu d’observation de la Nature unique et magique

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Le Sentier du Littoral du Racou à Collioure et retour.

Publié le par gibirando

Ce diaporama est agrémenté de 6 musiques interprétées par l'ensemble musical italien "Rondò Veneziano". Elles ont pour titre : "Accademia", "Allegro Veneziano","Arabesco","Misteriosa Venezia","Arlecchino" et "Capriccio Veneziano".

Le Sentier du Litoral du Racou à Collioure

Le Sentier du Littoral du Racou à Collioure et retour.

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Si dans ce récit, je vous présente le Sentier du Littoral du Racou à Collioure, réalisé le 22 octobre 2023, il faut savoir que cette balade ne constitue qu’un court tronçon d’une randonnée pédestre beaucoup plus longue partant d’Argelès (au choix Mas Larrieu ou le Port) et se terminant à Cerbère, soit une grosse trentaine de kilomètres selon les options choisies comme lignes de départ et d’arrivée. Après Cerbère et si le coeur vous en dit, vous pourrez continuer en Espagne. Ici, dans le cas présent, nous démarrons du parking du Racou jouxtant la plage, direction la Crique de Porteils. De toute manière, dès la sortie du Racou, plusieurs panonceaux indiquent les différentes options possibles (Collioure, Port-Vendres, Banyuls-sur-Mer, Cerbère) avec les distances à parcourir et les temps envisageables. Ne jamais oublier que ce long itinéraire peut être découpé en rondelles comme un « fuet ou fouet catalan » et que les beautés sauvages se suivent et sont à déguster des yeux tout au long du parcours mais toujours avec attention, tant ces sentiers peuvent être scabreux. Si dans notre cas, on note 3,5km et 1h pour Collioure, il faudra bien sûr doubler ces chiffres pour un retour à pied, sans compter le temps que l’on passera à flâner puis à découvrir la « Cité du fauvisme » et son exceptionnel patrimoine. Car c’est bien là que réside le principal objectif de cette randonnée : « DECOUVRIR ! ». Et dieu sait s’il y a des choses à découvrir !  Il est 12h40 quand nous rangeons notre voiture au parking du Racou, avec la ferme intention de marcher une bonne partie de l’après-midi. Avec quelques nuages, un ciel bleu voilé et une température idéale pour marcher, la météo est quelque peu mitigée mais aucun risque de pluie n’est annoncée. Alors nous démarrons l’esprit tranquille. Comme toujours, Dany démarre à un rythme raisonnable me permettant de m’adonner à ma passion pour la photo. Tout m’intéresse, alors tout y passe : flore, oiseaux, papillons, criquet, patrimoine, décors, panoramas, panneaux touristiques explicatifs et curiosités. De quoi largement remplir un reportage vidéo comme je les aime. Dans cette agréable déambulation vers Collioure, ma seule frustration restera l’envie de faire un plouf dans cette belle Méditerranée que j’aime tant. Je n’ai rien prévu à cet effet, et à chaque crique ou plagette, je vais le regretter, et ce d’autant que bon nombre d’endroits me remémore d’exceptionnelles parties de pêche et donc des souvenirs halieutiques :  du bord ; de jour ou  de nuit ; ou bien encore en chasse sous-marine dont j’ai été longtemps un fervent adepte, avant que la double conséquence âge et santé mette un terme à cette passion dévorante alors que j’avais 66 ans. Autre regret ? Il fut un temps où ce trajet pouvait s’effectuer sous la forme d’une boucle avec un aller essentiellement en bord de mer et retour par le trajet actuel, c’est-à-dire mi-falaises et mi-bordure maritime. De nos jours, le sentier en bord de mer a été réduit, alors certes parce qu’il y avait d’évidents dangers lors des tempêtes avec des menaces de grosses vagues et d’éboulements rocheux mais aussi parce que des personnes ont pris des risques insensés dans ces conditions-là. Je crois savoir que certains y ont laissé la vie emportés par des vagues, c’est le cas du sapeur-pompier Joseph Noguès mais lui malheureusement se fut lors d’une courageuse intervention en 1991. A la plage de l’Ouille, une stèle rappelle ce triste et tragique souvenir. Enfin bords de mer ou falaises, il faut être prudent et notamment si les conditions ne se prêtent pas à une balade sereine. L’arrivée à Collioure met fin à ses vieux souvenirs et regrets. Le temps étant devenu lourd et la chaleur plutôt moite ; belles excuses quand on est gourmand ; une grosse glace italienne est notre première priorité. Les cornets engloutis, on peut errer et visiter la cité chère à Matisse à notre guise et donc de long en large pour ne rien manquer d’intéressant. Toujours très colorée, quelle que soit la saison, la campagne anticancer du sein  « Octobre rose » vient rajouter sa belle couleur avec des dizaines et des dizaines de parapluies rosâtres décorant certaines rues. C’est magnifique !  La météo devenant plus menaçante que nous l’avions imaginée au départ, après une visite de plus d’une heure, nous décidons de repartir mais cette idée que beaucoup de jolies ont été vues. Néanmoins, au cours de ce retour, nous n’oublierons pas quelques découvertes patrimoniales que sont le Fort Carré et la Tour de l’Etoile parfois appelé Fort Rodon ou plus simplement Fort Rond. Mais aussi, une jolie table d’orientation dominant Le Racou. Finalement, nous mettrons encore 1h30 pour retrouver notre voiture, non sans avoir encore flâner pour continuer à prendre un maximum de photos naturalistes. Enfin, surtout moi ! Ainsi se termine cette magnifique balade dont les chiffres ; distance et temps ; me paraissent superflus tant l’intérêt ne réside pas là. Je suis certain que tous ceux qui l’accompliront après avoir lu ce récit trouveront leur rythme de croisière comme nous l’avons fait nous-mêmes.  Carte IGN 2549OT Banyuls-sur-Mer – Côte Vermeille – Col du Perthus. Top 25.

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Le Pla des Avellans depuis Bolquère-Pyrénées 2000 (Parking Les Estanyols).

Publié le par gibirando

Ce diaporama est agrémenté de 3 chansons interprétées par Elton John. Elles ont pour titre : "Sorry Seems To Be The Hardest Word""Your Song" et "Sacrifice". La fin est une version instrumentale mais très incomplète de "Sacrifice".

Le Pla des Avellans depuis Bolquère-Pyrénées 2000 (Parking Les Estanyols).

Le Pla des Avellans depuis Bolquère-Pyrénées 2000 (Parking Les Estanyols).

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En ce 21 aout 2023, nous avions décidé de parcourir une boucle en direction du « Pla des Avellans » à partir de Bolquère et plus particulièrement à partir du parking des Estanyols, non loin de la station Pyrénées 2000.  Pour être franc, cette boucle, nous l’avions découverte lors d’une autre balade s’intitulant « Les Berges de la Têt » faite en juillet 2020 et dont le départ était le même. Et pour être totalement honnête encore, ici aussi nous allons longer les berges de la Têt mais dans l’autre sens, c’est-à-dire en remontant son cours et ce, jusqu’à ce fameux Pla des Avellans. Si l’envie de l’accomplir venait à se faire jour, il  vous sera donc possible de profiter pleinement de la Têt qui ici est le plus souvent un fleuve docile et sans aucune profondeur. Il est parfois si tranquille, que vous pourrez même y faire un « plouf », si le cœur vous en dit. Moi qui d’habitude pose mes fesses (et parfois tout le reste) dans la moindre flaque d’eau, là j’avoue que ce jour-là l’eau était bien trop fraîche pour y mettre autre chose que mes pieds. Je me suis donc contenté de courir derrière quelques minuscules truites pour tenter de les photographier le plus correctement possible. Pas facile car assez peu nombreuses et surtout très méfiantes, ce fut un beau challenge qu’avec patience je réussis à gagner. Comme son nom l’indique, le Pla des Avellans est un plateau. Un plateau herbeux, et quelque peu boisé, situé au sein du site classé des Bouillouses. La route D.60 filant vers le célèbre barrage le longe.  Une partie de ce plateau est une zone humide par le fait même qu’il est très plat et que  le fleuve Têt a une forte tendance à s’y égarer de temps à autre, aidé qu’il est dans cette divagation par d’autres minuscules ruisseaux secondaires qui viennent se jeter dans son lit. Parking, arrêt de la navette en période estivale, aire de pique-nique, télésièges vers Font-Romeu et départ de plusieurs randonnées sont les principaux services présents sur le site.  L’hiver, le Domaine des Estanyols et le Pla des Avellans sont des hauts-lieux pour les randonnées en raquettes ou en skis de fond. Voilà ce que l’on peut dire de ce secteur. Il est 10h tapantes quand nous démarrons du parking des Estanyols. Comme toujours désormais, ma curiosité est d’abord attirée par la flore. Je la recense. Ce recensement ne s’arrêtera qu’à l’instant de l’arrivée et de retrouver la voiture. Entre les deux, quelques sujets fauniques, papillons, oiseaux, libellules et truites viendront compléter mon reportage. Je marche pour la Nature et la Nature me fait marcher quand ce n’est pas carrément courir ou me geler les pieds comme ici ! Dany, elle, marche à son rythme mais elle est surtout contemplative des paysages et motivée par le pique-nique, occasion assez souvent d’une petite relâche en observant le ciel ou carrément d’une sieste bienfaitrice. Après une première partie plutôt monotone jusqu’au bord de la Têt, la seconde avec fleuve tranquille et pique-nique sur l’herbe fut bien plus intéressante. Quant à la troisième consistant à revenir vers Les Estanyols par une grande partie du GR.10, il est fort dommage que située en hauteur, elle ne soit pas à même de proposer des vues et des panoramas, même si je peux comprendre que l’on ne va quand même pas couper d’innombrables pins et sapins juste pour ce plaisir-là. Finalement, l’aspect le plus positif est d’avoir marché puis pique-niqué dans un cadre forestier et lacustre où la Nature est omniprésente pour peu que l’on se donne la peine d’y prêter attention et de s’y intéresser. Il faut le plus souvent s’y intéresser de très près car cette Nature est « petite » voire parfois carrément « microscopique ». Si vous faites tout comme nous, vous mettrez comme nous 4h15 pour parcourir ces 11km et des poussières, sinon 2h30 à 3h devrait être largement suffisant car le dénivelé de 140m est modeste, tout comme les montées cumulées de 258m. Point le plus bas à 1.675 m au bord de la Têt au lieu-dit Jasse del Pas et le plus haut à 1.815m à l’approche de Pyrénées 2000. Carte 2249ET Font-Romeu – Capcir Top 25.

 

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La Boucle "Il était une fois d'Urbanya à Nohèdes" ou le Circuit des maisons saison 3.

Publié le par gibirando

Ce diaporama est agrémenté de 6 chansons du groupe "Il était une fois" avec les voix de Joëlle Mogensen et Richard Dewitte, composées par Serge Koolenn et/ou Richard Dewitte. Elles ont pour titre : "Viens Faire Un Tour Sous La Pluie", "Que Fais-Tu Ce Soir Après Dîner ?", "Pomme", "J'Ai Encore Rêvé d'Elle""Rien Qu'un Ciel" et "Elle Aimait Le Sud" suivi pour finir d'une version instrumentale incompléte de "J'Ai Encore Rêvé d'Elle".

 La Boucle "Il était une fois d'Urbanya à Nohèdes" ou le Circuit des maisons saison 3.

La Boucle "Il était une fois d'Urbanya à Nohèdes" ou le Circuit des maisons saison 3.


 

Ma sœur Nicole étant venue nous voir à Urbanya où nous étions toujours en villégiature, en ce 9 août 2023, nous avions décidé d’aller déjeuner à pied au restaurant Cal Guillem de Nohèdes. Une balade que j’ai voulu intituler « La Boucle "Il était une fois" d’Urbanya à Nohèdes ». Lisez la suite et la fin et vous comprendrez pourquoi. Après la courte randonnée de la veille à Escaro (Le Circuit découverte Escaro-Aytua), nous étions de nouveau partant pour accomplir environ 8 à 9 km, peut-être plus selon les formes physiques. Avec Dany, cette agréable balade, nous commencions à bien la connaître et nous avions envie d’en faire profiter Nicole.  Nous la connaissions d’autant mieux que  j’avais déjà eu l’occasion de vous la présenter sur mon blog sous diverses versions et intitulées  « Le Circuit des Maisons » ou encore « La Boucle Minutes-Papillons ».  Par précaution, ce matin-là, j’avais téléphoné au restaurant pour m’assurer qu’il était bien ouvert et pour réserver nos 3 places. Il est 9h45 quand nous quittons la maison, direction la piste DFCI C60 démarrant sous l’église d’Urbanya. La flânerie est de mise car j’ai calculé que même en musardant beaucoup, nous devrions être à Nohèdes à l’heure indiquée à notre hôte, c’est-à-dire vers 12h. Comme à mon habitude, je peux donc me livrer à ma passion pour la photo naturaliste sans la crainte d’ennuyer mes acolytes de marche. Fleurs en grand nombre, papillons, criquets et passereaux viendront compléter le reportage de cette boucle champêtre et montagnarde. Si je connais parfaitement le tracé passant par La Devesa, le vallon de la Coma, et le col de Marsac, je ne m’attendais pas à trouver, au lieu-dit Les Llebreres, une forêt totalement dévastée. Que s’est-il passé ? Je ne verrais l’étendue du désastre que le lendemain en retournant dans la montagne. Cette forêt de La Matte si belle, si diversifiée en essences et si épaisse et que j’aimais tant pour l’avoir arpenter un nombre incalculable de fois, a été totalement saccagée sous la forme de grandes cicatrices. En terme forestier, on appelle ça des layons. Des plus grands arbres au plus vieux et des moyens jusqu’aux plus jeunes, aucun n’a réchappé à cette machine de bucheronnage dévastatrice que l’on appelle « une abatteuse/ébrancheuse  de déforestation ».  Elle coupe tout, puis avec de grandes pinces, elle amène le tronc dans une mâchoire à ébrancher.  Après ce travail, le grume ressort taillé tel un simple crayon d’écolier. Il ne reste plus qu’à aligner les troncs ainsi écimés et ébranchés sous forme d’empilements dans l’attente de leur transport vers des scieries. J’ai ouï dire que c’était l’ONF qui avait orchestré ce massacre forestier. Pourquoi ? N’y entendant rien en exploitation forestière, je ne sais pas répondre à cette question sauf que je sais que la Nature ; faune et flore sans exception ; a forcément souffert de ce cataclysme écologique. Toujours est-il qu’aujourd’hui, le sentier balisé en jaune que je connaissais si bien a complétement disparu et a été remplacé par un large layon où plus aucun végétal n’a survécu. Ce layon est d’ailleurs amplement encombré de branchages de toutes sortes mais aussi de gros morceaux d’écorces ainsi que d’un fatras de buissons secs de toutes sortes car rien n’a échappé à cet engin de mise à mort de la forêt. Dans ce malheur, je garde un espoir : que ce layon qui s’élève dans la colline puisse nous amener au col de Marsac, puis de là jusqu’à Nohèdes. Par bonheur, il va en être ainsi et il est 12h quand nous nous présentons au restaurant Cal Guillem. Comme à chaque fois, nous sommes accueillis sans chichi mais avec une prévenance bien sympathique. Et cette année, pour nous faire plaisir, nous avons eu droit à un remarquable tournedos de magret puis comme dessert soit à des profiteroles « maison »  soit à un café gourmand. De quoi reprendre le chemin vers Urbanya le ventre pas vraiment tendu mais pas vide non plus. Un juste milieu que nous apprécierons d’autant mieux qu’un bon dénivelé nous attend sous un cagnard de plomb. Ce dénivelé, par les hauts de Nohèdes, nous amène vers le col et le pic de la Serra à 1.221m d’altitude soit presque 300m plus haut que le village. Là, au col de la Serra, nous prendrons ensuite l’ancien tracé du Tour du Coronat ; si cher à mes souvenirs;  avec néanmoins une variante consistant à raccourcir le parcours prévu initialement. Eh oui que voulez-vous ? Après 2 jours de marche et un bon resto, n’était-il pas normal « d’en avoir un peu plein les pattes » au point de vouloir raccourcir ce parcours ? Ainsi se termina cette boucle que j’ai intitulée « Il était une fois d’Urbanya à Nohèdes ». Et vous savez pourquoi ? Parce quelques mois plus tard, en décembre 2023 exactement, nous avons vendu notre maison d’Urbanya que nous avions tant aimée. Pendant 10 années, nous l’avions restaurée avec amour et nous en avions amplement profité mais tout devenait trop compliqué. L’ambiance au village avait quelque peu changé, nous nous sentions quelque peu esseulés. Depuis le décès de son amie, notre gentille voisine Alix venait moins souvent.  Idem pour nos amis anglais Julie et Jamal depuis le Brexit et quelques problèmes familiaux. Idem pour les West, nos autres amis anglais. Avec la sécheresse, les débroussaillages et les élagages étaient devenus plus récurrents.  La grande tranquillité et le silence que nous étions venus chercher ici et que nous avions tant apprécié les premières années avaient quelque peu disparus sous le bruit des moteurs des tronçonneuses et autres débroussailleuses. Plus possible de tenir un jardin potager car il ne pleuvait pas suffisamment et l’eau dans la commune était devenue une denrée rare à n’utiliser qu’avec parcimonie. Sans compter les sangliers, les chevreuils et quelques minuscules coléoptères qui très souvent attendaient de se régaler des premières pousses de nos salades, pommes de terre ou haricots verts. Tout cela devenait décourageant. Les oiseaux que j’aimais tant photographier passaient de moins en moins, et en tous cas ils se raréfiaient grandement années après années. Même nos nichoirs restaient sans plus aucun volatile alors qu'ils avaient toujours été bien occupés par les mésanges, moineaux et autres rougequeues noirs. En 2021, nous avions eu droit à un loir dans un nichoir et à plusieurs renards affamés mais dociles venant manger les croquettes de nos chats. Un jour, un d'entre eux s'était endormi à même mon potager. Toute cette merveilleuse Nature qui avait constamment tenu tous nos sens en éveil semblait avoir disparu en cette année 2023. La forêt de La Matte où j’allais me promener presque quotidiennement avait été amplement décimée au cours de l'été. Relation de cause à effet ? Je l'ai pensé ! Et puis surtout, nous prenions de la bouteille pour entretenir 2 maisons. Oui, nous avons mûrement réfléchi cette décision. Cela veut-il dire que n’irons plus jamais randonner à Urbanya ? Difficile à dire. Alors imitons Napoléon III et disons « qu’il ne faut jamais dire jamais ! ». Parce que je la connaissais parfaitement, je n’ai pris ni GPS ni mesures lors de ce parcours. Toutefois, étant sensiblement identique à « La Boucle Minutes papillons ou le Circuit des Maisons saison 2 », on peut l’estimer à environ 8,6km. Seules différences, le layon rectiligne arraché à la forêt gravi avant le col de Marsac (au lieu de l’ancien sentier balisé en jaune non retrouvé) et  aussi un peu moins d’errements dans Nohèdes.  Pour le reste, tout est à peu près identique. Le dénivelé est de 352 m entre le point le plus haut à 1.221 m au-dessus du col de la Serra et le plus bas à 869 m près de  l’église d’Urbanya. Carte IGN 2348ET Prades – Saint-Paul-de-Fenouillet Top 25.

 

Peintures de l'église d'Urbanya figurant dans ma vidéo :  

A propos des peintures intérieures de l'église d'Urbanya, voici quelques explications que mon ami Olivier Escuder m'a soumises. 

Selon lui, elles concernant les différentes étapes de la Passion :

1 : les dés que les soldats romains ont utilisés pour savoir qui aurait les vêtements du Christ
2 : la lance utilisée pour perforer le flanc du Christ, afin de savoir s'il était mort ou encore vivant
3 : l'éponge imbibée de vinaigre tendue au Christ qui réclamait à boire
4 : probablement la bourse (avec les trente pièces d'argent) donnée à Judas pour le récompenser d'avoir désigné le Christ aux grands prêtres.
5 : l'échelle ayant servi à descendre le corps du Christ
6 : le marteau ayant servi à enfoncer les clous dans le corps du Christ
7 : une tenaille, ayant probablement servi à retirer les clous du corps du Christ.
 
Autrefois, lorsque les gens ne savaient ni lire ni écrire, ces peintures servaient d'illustration aux prêtres pour faire leur catéchisme.
Ces choses peintes sont aussi très souvent représentées sur les calvaires, surtout en Espagne (donc chez nous, en Pays catalan), et sont appelés les "Instruments de la Passion".  On les retrouve sur le site Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Croix_de_la_Passion
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Le Circuit découverte Escaro/Aytua depuis Escaro.

Publié le par gibirando

Ce diaporama est agrémenté de 4 chansons interprétées par le chanteur et musicien anglais Chris Rea. Elles ont pout titre : "Fool If You Think Its Over", "Looking for the Summer ""Josephine" et "The Road to Hell (incomplète)"

Le Circuit découverte Escaro/Aytua depuis Escaro.

Le Circuit découverte Escaro/Aytua depuis Escaro.


 

Parce que depuis Marseille ma sœur Nicole venait nous rendre visite et qu’elle voulait aller randonner, j’avais prévu ce parcours pédestre que j’ai intitulé « Le Circuit découverte d’Escaro-Aytua ». En effet, cette boucle plutôt courte permet une visite des deux villages (Escaro et Aytua) assez éloignés l’un de l’autre (3,2km à pied « source Mappy ») mais dont le destin administratif est très étroitement lié depuis le 20 mars 1822. Cette fusion est consécutive à une ordonnance royale liée à des concessions pour exploiter convenablement le minerai de fer très présent dans tout ce secteur du Conflent. Voilà pour la petite histoire de ce rattachement. Concernant ce circuit, soyons franc, il est la version réduite d’un circuit plus long de 17km intitulé « Le Circuit de Bailloubère » et si je l’ai réduit, je l’ai fait totalement sciemment. En effet, le lendemain, j’avais prévu une autre randonnée « gastronomique », cette fois-ci entre Urbanya et Nohèdes, aller et retour, en boucle également. Si vous suivez mon blog, vous connaissez bien ce parcours consistant à partir de ma maison pour aller déjeuner au restaurant Cal Guillem de Nohèdes. Je l’ai déjà mis en ligne deux fois avec les intitulés suivants : « Le Circuit des Maisons » en 2021  et « La Boucle Minute-papillons » en 2023. Cette prochaine version 2023 sera la troisième avec une petite variante mais sans doute la dernière. Mais revenons à ce « Circuit découverte d’Escaro-Aytua ». Si le départ habituel est au Musée de la Mine, nous faisons le choix de démarrer du camping « Le P’tit Bonheur » où nous laissons notre voiture dans le virage de la route. Il est 9h15. Finalement, nous reprenons la voiture direction le village car la bouteille d’eau de ma sœur s’est totalement vidée dans son sac à dos. Nous partons à la recherche d’une fontaine d’eau potable au mieux d’une âme généreuse pouvant nous offrir une bouteille d’eau fraiche. C’est la première solution que nous trouverons, non sans mal dans un grand lavoir où s’écoule l’eau fraîche tant espérée. Nous sommes au centre du village et j’en profite pour proposer une petite visite « patrimoniale ». En effet, le seul souvenir que je garde d’Escaro est tellement négatif que je voudrais bien un jour du positif. En effet, c’était là en 2004 que le P.C de recherches s’était installé quand Dany et moi nous étions égarés pendant 2 jours dans le Massif des Tres Estelles et que deux gendarmes du PGHM d’Osséja nous avaient retrouvé. Canyoning dans un torrent, hélitreuillage, cette triste, rocambolesque et inoubliable expérience était devenue un récit que j’avais intitulé « Un Cauchemar pour trois étoiles ». Voilà le souvenir que je garde d’Escaro. Après cette courte visite, nous repartons en voiture vers le « Le P’tit Bonheur » où nous démarrons cette randonnée. Nous remontons la route jusqu’au cimetière car c’est là juste après que débute notre balade. Un balisage peint sur un rocher est présent. D’emblée, un sérieux raidillon nous coupe les jambes et le souffle et nous met à la peine. Au bout de 100m ça va déjà mieux. Sur cette portion toute en montée au milieu de résineux, hormis deux ou trois fleurs et autant de papillons, il n’y a pas grand-chose à mettre dans mon appareil-photo. Il faut attendre d’arriver au vieux site minier du Clot des Manès pour trouver enfin des choses intéressantes à découvrir. Après la vieille mine, les feuillus prennent plus de place et tout change avec plus de papillons, de fleurs et quelques passereaux. Il va en être ainsi jusqu’au lieu-dit « Les Costes » puis peu après au « Col de Fins » où une aire de pique-nique nous propose agréablement ses tables et ses bancs pour un déjeuner forestier. Avoir faim au col de Fins est finalement bienvenu. Le souvenir du « Sentier du Baron », réalisé en août 2022, revient à notre mémoire car c’était déjà là que nous avions piqueniqué Dany et moi. Presque une heure plus tard nous repartons. Si les femmes ont amplement profité de ce repos pour papoter, j’ai passé l’essentiel de mon temps à courir derrière la Nature. Elle prenait les traits aussi divers et variés que ceux de quelques vaches en train de paître dans un pré adjacent au col, de lézards peu craintifs, de plusieurs papillons, de criquets ou passereaux pas toujours faciles à immortaliser car ayant la bougeotte. On se remet en route en suivant un panonceau « Serdinya 1h30» et un balisage blanc et jaune. Le sentier bien tracé file au milieu des conifères et parvient jusqu’à un pylône Free Mobile. Dans ce secteur, des passereaux remontant en migration des vallons alentours sont plutôt nombreux. J’immortalise une mésange à longue queue. Peu après le pylône, j’allume mon GPS car je sais que c’est par là qu’il nous faut faire demi-tour à gauche pour aller vers Aytua. Finalement, tout se passe formidablement bien et moins d’un quart plus tard nous entrons dans le hameau. Vieux lavoir et abreuvoir, pupitre contant l’Histoire, chapelle Sainte-Christine et Pont des chômeurs sont autant de jalons patrimoniaux à découvrir. La suite vers l’arrivée est toujours aussi simple car parfaitement balisée. Elle s’effectue presque essentiellement en sous-bois.  Cette jolie boucle se referme où nous l’avions commencée, c’est-à-dire devant l’enseigne du camping "Le P’tit Bonheur", un nom idéal pour définir cette courte mais agréable balade. Comme expliquée ici, elle a été longue de 7,8km. Les montées cumulées s’élèvent à 611m. Le dénivelé est de 242 m entre le point le plus haut à 1.031m près du lieu-dit Les Creus et le plus bas à 789m à Aytua. Carte IGN 2349ET Massif du Canigou Top 25.

 

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Le Sentier des Cariolettes au départ de Bolquère-village

Publié le par gibirando

 Ce diaporama est agrémenté de la musique baroque "Palladio" du compositeur gallois Karl Jenkins. Le premier mouvement court (Allegreto) est interprétée par Camille et Julie Berthollet (violon et violoncelle) accompagnées par l'Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo dirigé par Julien Masmondet. La seconde version complète (Allegreto, Largo, Vivace) est interprétée par The London Philarmonic Strings et The Smith Quartet (violons) dirigés par Karl Jenkins lui-même. 

Le Sentier des Cariolettes au départ de Bolquère-village

Le Sentier des Cariolettes au départ de Bolquère-village

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C’est sur un dépliant touristique et donc un peu par hasard que j’ai découvert cette balade intitulée « Le Sentier des Cariolettes (*) au départ de Bolquère-village ». La suite a été relativement simple puisque en effectuant une recherche sur le Net, je n’ai eu aucune peine à trouver une fiche-topo expliquant très bien le détail du tracé. Cette fiche portant le numéro « PR39 » est visible sur le site Internet de la Communauté des Communes Pyrénées Catalanes. Je n’ai eu aucun mal non plus à trouver une tracé enregistrable ;  il y en a un de très bien sur le site « Tourisme.PyrénéesOrientales.com ». Mais il y en a d’autres. Si d’habitude, j’inscrit les nouvelles randonnées trouvées sur un petit calepin, cette fois-ci j’ai dit à Dany « j’ai trouvé une petite rando sympa en Cerdagne ça te dirait d’aller la faire dès demain, il annonce du beau temps ? ». C’est ainsi qu’en ce 27 juillet 2023 au matin, nous avons démarré d’Urbanya où nous étions toujours en vacances, direction Bolquère. Il est 10h quand nous rangeons notre voiture sur un grand parking tout près de l’intersection de la Grand Rue et de la rue de Cerdagne. Apparemment, nous sommes devant une école car en regardant sur un parterre fleuri, j’aperçois de jolis galets décorés en forme de visage stylisé. Sur l’un d’entre eux, je note la mention « CM2 ».  A Bolquère, la salle polyvalente qui est censée être la vraie ligne de départ est un peu plus bas dans la Grand Rue. Rien ne l’indiquant vraiment, nous y sommes passés devant en voiture sans vraiment la remarquer. Je file voir ce qui l’en est pendant que Dany se prépare. Sous un auvent, je trouve effectivement le fameux panonceau signalétique jaune indiquant le « PR39-Sentier des Cariolettes » avec les informations suivantes « 9,8km - +246 m de dénivelé – 3h ». La suite est très simple puisqu’il suffit de remonter la Grand Rue, direction Odeillo, cette dernière rue toujours rectiligne changeant de nom sur les cartes pour se dénommer D.10 ou Cami d’Odeillo. Après avoir suivi cette route et être sorti de Bolquère, le balisage toujours très bon indique la direction de « Vià - 3,5km – 1h05 ». Si la campagne est déjà là, le bitume est toujours là aussi et il faudra dépasser le cimetière et marcher encore un peu avant de trouver un large chemin terreux en espèce de mâchefer. Pour moi, qui dit campagne dit Nature et cette dernière se présente sous la forme de fleurs sauvages et de quelques volatiles. Si les grands corbeaux sont facilement reconnaissables, les quelques rapaces qui zèbrent le ciel en tous sens le sont beaucoup moins. Il est vrai qu’il y en a plusieurs différents. Peu après avoir laissé sur la gauche de grands bâtiments dont le nom « Ferme Rossell » ne laisse aucune équivoque quant à sa destination « agricole », le chemin atteint la voie ferrée du Petit Train Jaune. On poursuit ce chemin vers la gauche vers une petite gare puis à hauteur de celle-ci, on enjambe les rails et l’on continue tout simplement en suivant le balisage toujours aussi précis : « Vià – 2,7km – 0h50 ». Ce panonceau directionnel précise que l’on est sur le « GRP Tour de Cerdagne ». L’itinéraire est parallèle à la voie ferrée et c’est vraiment pas de chance car je vais louper le Petit Train Jaune de quelques mètres seulement. En effet, à cause des nombreux passereaux (des Traquets motteux essentiellement, de quelques papillons et des fleurs sauvages que je photographie, Dany a pris pas mal d’avance et c’est au moment où je tente de la rattraper que le Petit Train Jaune arrive derrière moi. Pas de chance car cela se produit à l’instant même où le sentier descend dans un vallon. Ce vallon, c’est celui où s’écoule un minuscule ruisseau, le Rec de Ricaut. C’est donc par en dessous que je vois passé « le Canari » au-dessus. Si les décors continuent d’avoir une belle couleur « paille », la sécheresse n’étant sans doute pas étrangère à ce coloris doré, le parcours reste néanmoins très agréable. De mon côté, à la faune déjà aperçue viennent se rajouter des lézards et des criquets. Après la visite d’une autre petite gare, bien utile à cause de sa pissotière, l’arrivée à Vià est une étape charmante. On débouche sur l’avenue Maréchal Leclerc ou D.29.  Les maisons sont anciennes mais le village est propre et paraît très bien entretenu. Par la rue des Violettes puis celle des Jonquilles, on atteint l’église romane Sainte-Colombe. Bien que fermée et donc toujours un peu déçu de cet état de fait, elle constitue l’essentiel du patrimoine ancien du village visible sur le parcours. Par bonheur, une pancarte explique son Histoire. On retrouve l’asphalte de la D.29 que l’on poursuit jusqu’à l’entrée d’Odeillo, partie la moins agréable et où l’attention est de mise car la circulation routière y est relativement abondante. Une petite entorse peut facilement vous amener au célèbre four solaire. Nous en faisons l'impasse. Le balisage étant toujours aussi bien présent, suivre le PR.39 est constamment chose aisée : rue du Lavoir puis celle des Izards. Ces rues nous amènent devant l’église Saint-Martin d’Odeillo où cette fois-ci nous avons la chance qu’elle soit ouverte. Pendant que j’entre dans l’église, Dany part visiter un atelier de poterie adjacent. Si la rue de la Liberté a tendance à nous faire ressortir aussi vite du village que l’on en est entré, le bistrot de pays « La Chouette » est là bien à propos pour que l’on s’y arrête afin d’engloutir nos sandwichs accompagnés d’une boisson hautement désaltérante. Après ce frugal déjeuner et un café, on reprend sur quelques mètres la rue de la Liberté puis à gauche le chemin du Rocher. Après quelques zigzags parfaitement indiqués, un chemin herbeux continue sous un lotissement de chalets. Il va en être ainsi pendant quelques temps avant que toute habitation ne disparaisse complétement. Après le chemin du Rocher, 3,9km reste à accomplir nous dit un panonceau.  Pendant que Dany continue de marcher à son rythme peu rapide mais régulier, les fleurs sauvages et autres papillons, passereaux, rapaces, criquets et lézards à photographier vident ma tête et y enlèvent toute idée d’une quelconque lassitude et ce, jusqu’à l’arrivée. Dans cette seconde partie, les panoramas en contrebas sur la plaine cerdane et au-dessus vers les hautes montagnes font en sorte que le plaisir soit intégral. Ainsi se termine ce « Sentier des Cariolettes » dont seul le nom peut nous laisser imaginer que ces champignons sont bien présents dans ce secteur. En effet, j’ai eu beau les chercher en m’éloignant parfois même du sentier mais je n’en ai pas aperçu un seul y compris dans les endroits me paraissant les plus humides. Sans doute que la saison était bien trop avancée et que la sécheresse avait accompli son travail de désagrégation. Or c’est bien connu, tous les champignons ont besoin d’une forte humidité pour pousser, c’est la condition sine qua non pour que le mycélium se gorge d’eau et que se développe les sporophores qui sont leurs appareils reproducteurs. Je n’ai pris aucune mesure au cours de cette randonnée mais je pense que l’on peut faire confiance à la plupart des sites Internet qui donnent une distance d’environ 10km pour des montées cumulées de 240m. Le point le plus bas est Vià à 1.510m d’altitude, le plus haut à 1.655m après Odeillo près du lieu-dit Les Boïgues, la déclivité est donc très modeste. Cartes IGN 2249ET Font-Romeu – Capcir et 2250ET Bourg-Madame – Mont-Louis -Réserve Naturelle de la Vallée d’Eyne Top 25.

(*) Cariolettes : Il semble que le nom « cariolette » soit typiquement pyrénéen voire carrément catalan avec certaines nuances comme « carioulettes », « couriolettes » « coriolette » « carioletta », avec un seul « R » voire parfois avec deux. Si son vrai nom  est « Marasme des Oréades » et en latin scientifique « Marasmius oreades », on ne compte plus le nombre d’autres noms vernaculaires que ce champignon peut avoir. Cela va du « Marasme montagnard » à une floppée de « mousserons » qui peuvent être « petit », « faux », « des près » « de printemps », « d’automne »  voire « mousseron » tout court. Ce nom de "mousseron" n'est pas toujours approprié aux cariolettes puisqu'il est également attribué à d'autres espèces de champignons comme le Tricholome de la Saint-Georges ou bien encore le Clitocybe nébuleux. On les appelle aussi parfois « nymphes des montagnes » eu égard aux Oréades qui étaient dans la mythologie grecque des nymphes vivant dans les montagnes, les forêts ou des grottes. D’autres noms leur sont donnés comme  « boutons de guêtre » mais aussi « pieds durs » en raison de leur pied que l’on néglige le plus souvent car trop ferme quant on les cuisine. Ils ont la réputation de pousser en « ronds de sorcières »  et en touffes. Ce sont d’excellents comestibles et on ne compte plus le nombre de recettes où ils servent d’accompagnement. Cuisinés isolément, ils sont le plus souvent concoctés en de délicieuses omelettes. Comme tous les champignons, attention toutefois à ne pas les confondre avec d’autres très ressemblants comme certains ClitocybesInocybes ou Laccaires nous dit le site Wikipédia.  

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Le Circuit de Vallserra par l'Iglesieta depuis Les Angles (66).

Publié le par gibirando

Ce diaporama est agrémenté de 6 chansons interprétées par Frank Sinatra. Elles ont pour titre : "Love's Been Good To Me", "My Way", "Summer Wind", "Moon River", "The Girl From Ipanema" et "Fly Me To The Moon".

Le Circuit de Vallserra par l'Iglesieta depuis Les Angles (66).

Le Circuit de Vallserra par l'Iglesieta depuis Les Angles (66).

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Cette randonnée que j’ai intitulée « Le Circuit de Vallserra par l’Iglesieta depuis Les Angles », vous la trouverez sans doute sur le Net sous d’autres dénominations et probablement aussi avec d’autres variantes, tant les pistes, chemins et autres sentiers sont nombreux dans ce secteur du Capcir. Est-ce la raison qui la fait être ignorée de la plupart des guides de randonnées ? Je ne sais pas ! Pourtant, ce circuit pédestre, que je présente ici, possède tous les ingrédients et atouts qui normalement devraient faire d’elle une randonnée « incontournable ». Jugez plutôt : un parcours bien balisé et plutôt simple même si un tracé enregistré dans un GPS et un topo descriptif  à lire ne sont jamais superflus, une distance moyenne de 11km environ (un peu plus en faisant le tour du lac) et donc accessible à de nombreux marcheurs, une dénivellation et des montées cumulées plutôt modestes, de jolis chemins très variés traversant des forêts, des prés d’estives, des pelouses, des tourbières et des clairières,  un superbe lac naturel (celui de Vallserra ou Balcère), lieu aquatique certes mais aussi géologique ô combien accueillant à tous points de vue, avec un restaurant sympathique et bien achalandé, une rafraichissante rivière éponyme, un patrimoine certes en ruines mais très intéressant avec le village médiéval de l’Iglesieta  et son église et puis enfin si vous êtes comme moi curieux de « Nature », une flore et une faune qu’il suffit d’observer pour constater combien elle peut être extraordinaire. Oui, ce circuit mérite d’être mieux connu. En ce 9 juillet 2023, il est 10h quand nous rangeons notre voiture sans aucune difficulté sur le parking d’une résidence mitoyenne au chemin du Soula, lieu du départ aux Angles. Cette résidence, c’est celle dénommée « L’Or Blanc » car le parking est quasiment vide mais des résidences il y en a bien d’autres. Il faut néanmoins pensé que s’agissant d’un circuit, il faudra revenir ici, alors il n’est peut-être pas utile d’avancer de trop sur ce chemin du Soula. Longuement rectiligne jusqu’au Serrat del Frare, ce chemin du Soula est bitumé au départ puis le terre prend le relais plus loin. Parfaitement balisé, il faut suivre les panneaux directionnels indiquant l’Iglesieta qui est le premier jalon avant le lac de Balcère qui est le second. Préférez un jour de grand beau temps et prévoyez un pique-nique car les lieux aptes à vous accueillir sont excessivement nombreux. Les panoramas sont pas mal non plus. Certaines vues vers le Puig del Pam ou le Mont Llaret m’ont rappelé à de merveilleux souvenirs. Souvenirs d’autres balades bien sûr ! Si vous aimez flâner et observer la Nature vous serez sans doute comblé tant la flore et la faune sont constamment bien présentes. Concernant la faune, les prairies autour de l’Iglesieta servent d’estives pour de nombreux bovins. S’agissant d’animaux en totale liberté, ils s’égayent un peu partout et bien sûr sur les chemins. Il faut donc faire preuve de prudence et ne pas hésiter à les contourner si nécessaire. C’est ce que nous avons fait à diverses reprises tant certains bestiaux avaient une fâcheuse tendance à vouloir nous suivre de trop près. A nous encorner ? Peut-être !  Certains semblaient agressifs dans leur comportement. Après nous être arrêtés à la buvette du lac pour boire un coup et manger une glace, je suis parti faire le tour du lac pendant que Dany m’ attendu. Là, encore, il suffit d’être un peu observateur pour constater que le lac retient une faune hyper variée. Oiseaux, lézards, poissons, libellules, papillons font partie de ceux que j’ai réussi à photographier. Mais il y en a bien d’autres si l’on y consacre un peu plus de temps. Pour nous, l’heure de refermer cette boucle était arrivée et comme l’arrivée au chemin du Soula est encore assez lointaine, on s’est remis en marche en continuant à prendre notre temps. Longs arrêts inclus, nous sommes restés 6h40 sur les chemins de ce circuit pédestre. En conclusion, autant vous dire que l’on a bien profité de cette journée à Vallserra. J’ai déjà prévu d’y revenir l’an prochain pour réaliser le Sentier thématique pastoral de Gagnade. Pour réaliser ce circuit de Vallserra, j’avais enregistré dans mon GPS un tracé trouvé sur le site Visorando. Il porte le N°1696348. Le voici en cliquant sur ce lien. Les informations chiffrées que j’en ai tirées sont : distance 10,88km, montées cumulées 349m et dénivelé de 178m entre le point le plus bas au départ (1.656m) et le plus haut, rue de la Piste verte  (1.834m) où l’on amorce la descente vers le bas de la commune. Carte IGN 2249 ET Font-Romeu - Capcir Top 25.

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Le Circuit de la Devesa et de la Coma depuis Urbanya

Publié le par gibirando

Ce diaporama est agrémenté de 6 musiques interprétées par le violoncelliste croate Stjepan Hauser. Elles ont pour titre : "La Califfa", "Deborah's Theme", "Malena", "Cinema Paradiso", "The Ecstasy Of Gold" et "Cavalleria rusticana/Intermezzo". Les 5 premières ont été composées par Ennio Morricone et la sicième par Pietro Mascagni

Le Circuit de la Devesa et de la Coma depuis Urbanya

Le Circuit de la Devesa et de la Coma depuis Urbanya

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 AVERTISSEMENT

Cette randonnée que je vous propose ici a été réalisée le 4 juillet 2023. Toutefois, il me paraît nécessaire de préciser que cette partie de la montagne que l'on trouve plus globalement sous le nom de "La Mata" sur la carte IGN a été amplement déboisée au cours de tout l'été 2023. Personnellement, j'ai constaté cette importante (et désastreuse) déforestation (apparemment orchestrée par l'O.N.F) qu'un mois plus tard. Je ne peux donc vous garantir que le tracé effectué et notamment la partie "hors sentier" cheminée ici soit encore praticable. Le 9 août, non loin de là, quelques layons plus ou moins larges formaient d'horribles cicatrices au sein de cette forêt que j'avais trouvée si belle antérieurement. 

En villégiature dans notre maison d’Urbanya depuis un mois, en ce 4 juillet, et 2 jours après avoir visiter Notre-Dame de Vie à Villefranche-de-Conflent, Dany et moi avions décidé de refaire une vraie randonnée. Certes courte une fois encore mais vraie, c’est-à-dire avec l’objectif de marcher et de découvrir un maximum de choses de la Nature mais aussi de piqueniquer dans un coin agréable. Si je précise tout cela, c’est parce qu’à Urbanya, ils nous arrivent parfois de partir marcher sans but réel et avec seulement à l’esprit l’idée de se dégourdir un peu les jambes. Là, j’avais décidé que notre lieu de pique-nique serait La Devesa (pour la toponymie cliquez sur ce lien), vallon peu éloigné du village mais très verdoyant où s’écoule un petit ruisseau au joli nom de « Correc de la Coma ». En français « le ruisseau de la Combe », mais nom assez commun en catalan puisqu'on le retrouve dans d'autres secteurs des Pyrénées-Orientales. C’est donc pour cette raison que ce parcours que j’avais déjà eu l’occasion de vous présenter sous des versions quelque peu différentes mais souvent sur des pistes identiques pour l’essentiel, je l’ai intitulé le « Circuit de la Devesa et de la Coma à Urbanya ». La partie consistant à remonter le ruisseau n’est pas balisée, elle est donc hors sentier, hors chemin, hors piste et donc un peu sauvage autant l’avouer. Pour le reste du parcours, c’est du déjà-vu. La météo n’est pas très top mais l’envie de marcher est bien là et il est déjà midi quand nous démarrons. Dany marche à son rythme et moi comme toujours je flâne derrière elle, occupé que je suis à m’arrêter pour photographier tout et n’importe quoi. Tout, ce sont les fleurs, les papillons, les lézards, les éventuels mammifères forestiers et les oiseaux ; bien que ces derniers semblent plutôt rares cette année, et n’importe quoi, ça va de l’imprévu aux criquets, aux diptères, aux coléoptères en passant par toutes sortes d’insectes intéressants s’offrant à mon regard. Après la descente du chemin de Sarrat et la traversée rapide du chemin de l’Eglise, nous voilà déjà sur la piste DFCI C060. Cette piste terreuse nous la connaissons si bien que nous pourrions l’arpenter les yeux fermés. Nous l’avons emprunté si souvent soit pour aller au Col de Marsac et au pire jusqu’à Nohèdes et bien sûr « x » fois aussi au cours de boucles que vous trouverez aisément sur mon blog. Comme je l’avais imaginé, la Nature « toujours printanière » est bien au rendez-vous de ce début d’été. Beaucoup de jolies fleurs sauvages très diversifiées et colorées et de multiples papillons en quête de leur nectar sucré. Certes, il y a quelques oiseaux qui chantent mais bien moins que les années précédentes et je crains déjà que cette année 2023 soit à marquer d’une pierre noire en terme de déclin. Si je dis ça, c’est parce que les années précédentes, nous étions réveillés par le chant des oiseaux et que depuis que nous sommes là, c’est soit le silence le plus total soit le bruit des moteurs des débroussailleuses ou autres tronçonneuses qui nous réveillent en premier. J’y vois d’autant plus un signe qu’étant constamment aux aguets de tous les volatiles, je n’en vois que très peu depuis que nous sommes arrivés. En contrepartie, il y a énormément d’insectes et notamment des sauterelles et criquets vraiment en grand nombre. En arrivant dans le virage en épingles à cheveux au-dessus du lieu-dit La Devesa (La Devèze ou Devèse), alors que Dany s’apprête à continuer, je la rappelle et l’invite à descendre dans le vallon du Correc de la Coma. C’est là que j’ai prévu le pique-nique car le cadre est verdoyant et on y trouve facilement de l’ombrage, même si aujourd’hui, avec quelques nuages au-dessus de nos têtes, nous ne le recherchons pas spécialement. C’est donc adossés à une murette effondrée que nous trouvons le lieu idéal où poser nos fesses, d'autres pierres nous servant de sièges. Malheureusement quelques gouttes de pluie, nous incitent à raccourcir cet agréable déjeuner champêtre.  Nous repartons en suivant le lit du minuscule ruisseau, délaissant à cette occasion le chemin qui sur la gauche entre dans la pessière, lequel chemin balisé en jaune nous entraîne habituellement vers le Col de Marsac. Aujourd’hui, il s’agit d’une variante presque improvisée, car faite une seule fois il y a longtemps, mais que néanmoins j’ai pris soin d’analyser sur Géoportail à l’aide de vues aériennes. Par bonheur, la pluie s’est vite arrêtée.  Finalement, hormis quelques hautes herbes et des branchages qu’il nous faut enjamber de-ci de-là,  tout se passe pour le mieux et nous parvenons à un large layon qui rejoint la piste menant au col de Marsac. Là, nous tournons à droite et retrouvons le tracé habituel passant sous La Matte et le pic de la Serra et nous ramenant vers Urbanya selon plusieurs possibilités.  Si la partie forestière de la Devesa et du ruisseau de la Coma a été la moins florale, la Nature m’a constamment offert quelque chose à photographier, avec des libellules, des papillons, un crapaud et deux cervidés trop effarouchés pour être immortalisés correctement.  Plus loin, il en sera de même avec des sangliers. Fleurs, papillons et quelques oiseaux nous accompagnerons jusqu’à l’arrivée.  Cette randonnée étant déjà plutôt courte, nous optons pour la variante la plus longue consistant à redescendre par le ferme à Philippe (ex-Philippe, puisque d’autres personnes ont pris nouvellement la gérance). Ainsi se termine ce parcours que j’ai imaginé et qui de ce fait n’est pratiquement pas balisé mais qui emprunte en grande partie des pistes DFCI. Dany a pris plaisir à marcher et à déjeuner en plein air, n’ayant de cesse de me répéter que ça valait n’importe quel restaurant malgré quelques gouttes de pluie. Quant à moi le nombre de photos contenu dans la mémoire de mon appareil-photo est tel et si inversement proportionnel à la distance parcourue que j’en suis le premier étonné. Je me dis qu’il y aura matière à faire un joli reportage vidéo avec comme toujours une immense part consacrée à cette Nature que j’aime tant. Cette randonnée a été longue de 4,6km pour des montées cumulées de 390m et un dénivelé de 212m, le point culminant étant à 1.084m sur la piste près du col de Marsac. Carte IGN 2348 ET Prades – Saint-Paul-de-Fenouillet Top 25.

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La Chapelle Notre-Dame de Vie et sa grotte à Villefranche-de-Conflent

Publié le par gibirando

Ce diaporama est agrémenté de 3 musiques d'une playlist YouTube "Dragontense Music" qui ont pour titre et sont interprétées : "Baroque Violins | Improved Acoustics Remix" par Oleg Semenov (début et fin de la vidéo), "Classic Violins with Synth and Guitars" par Oleg Semenov"Classical Inspiration Strings" par ArtArea Studio

La Chapelle Notre-Dame de Vie et sa grotte à Villefranche-de-Conflent

La Chapelle Notre-Dame de Vie et sa grotte à Villefranche-de-Conflent

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Voilà déjà bien longtemps que l’on envisageait d’aller découvrir cette chapelle « Nostra Senyora de Vida », hautement perchée dans cette colline du nom de Saint-Pierre dominant la cité fortifiée de Villefranche-de-Conflent. En français « Notre Dame de Vie ». J'avais lu son Histoire (*) sur le Net et celà avait décuplé mon envie d'aller à sa rencontre. En réalité, il n’était pas rare qu’en redescendant de la Cerdagne ou du Capcir et dès lors que nous y prêtions attention, nous évoquions cette possibilité. Encore faut-il la remarquer car si nous en avions entendu parler, pour le visiteur de passage cette vision est toujours plus aléatoire. En voiture et depuis la N.116, il faut lever la tête au bon endroit et du regard avoir la chance d’y tomber dessus car cet ermitage du vertige a le don de se confondre avec les falaises qui l’entourent. Ce pouvoir est d’autant plus hypothétique qu’il change aussi selon l’ensoleillement et les heures de la journée, car la couleur des roches fluctue elle-aussi, pouvant passer de l’ocre au rose puis à un rouge plus corail voire carrément carmin dès lors que la vallée de la Têt passe dans l’ombre. Il est vrai que ce secteur du Conflent est bien connu pour sa complexité géologique. Les temps anciens n’en ont fait qu’à leur tête, et pour s’en convaincre, je vous conseille la lecture fort intéressante de « Géologie et Art roman : pierres romanes du Conflent » de Bernard et Alexandre Laumonier, livre  accessible sur le Net avec ce lien.  Mais revenons à notre chapelle. Une fois qu’on l’a aperçue, les premières questions venant à l’esprit sont : « comment l’atteindre ? », « comment y monter ? », « facile ou pas facile ? ». Ces quelques questions auxquelles nous n’avons pas immédiatement de réponses font qu’on la remet constamment à plus tard ? Enfin, pour nous c’est ainsi que ça s’est passé !  En ce 2 juillet 2023, voilà déjà pas mal de temps que nous n’avons plus accompli une vraie balade et c’est sur elle que nous avons jeté notre dévolu. Autant avouer que la courte distance qui mène à la chapelle est pour beaucoup dans ce choix pour une reprise. D’ailleurs, la distance est si courte depuis la N.116, que le plus souvent les randonneurs internautes qui l’évoquent sur le Net, oublient la distance et ne mentionnent que le temps ou le dénivelé. Rien de tout cela ne m’a intéressé et je n’ai fait que jeter un coup d’œil sur la carte IGN de Géoportail mais sachez néanmoins que le site IGNRANDO fournit les informations suivantes : Distance 2,1km, temps 1h30, dénivelé 235m, difficulté « facile ». D’autres annoncent d’autres chiffres un peu plus importants mais ça reste néanmoins dans du très raisonnable. Je les mentionne à la fin de ce récit. Non, pour Dany et moi nos motivations étaient toutes autres : c’était tout d’abord de passer un agréable moment à marcher avec une météo merveilleuse, d’aller découvrir ce lieu qui nous faisait envie depuis longtemps puis d’aller y pique-niquer. Quant à moi, et comme toujours, observer la flore et éventuellement la faune visible puis tenter de les photographier au mieux pour démontrer combien elles sont belles. En effet, j’ai toujours espoir que montrer que la Nature n’est que beauté soit le meilleur moyen de la protéger. Certes la chapelle était fermée (elle a été profanée et sa cloche volée) mais par bonheur, nous avons eu la chance que tout se passe comme nous l’avions envisagé. Si nous avons piqueniquer devant la chapelle, une fois le déjeuner terminé, nous sommes monté à l’immense grotte que la surplombe. Depuis son entrée, un autel de fortune, amplement griffonné,  donne à la caverne un aspect religieux et sacré. Une chapelle bis en quelque sorte. Moi, j’étais aux anges car des Hirondelles des rochers (Ptyonoprogne rupestris) avaient élu domicile dans les anfractuosités de la caverne, certaines en couple, d’autres isolées et quelques-unes encore juvéniles au regard de leurs commissures blanches de leur bec. Elles entraient et sortaient, ne semblant guère dérangées de notre présence. Il est vrai qu’à leur vue, nous avons fait en sorte de les déranger le moins possible, marchant lentement et en silence pour finalement nous asseoir et ne plus bouger. Une fois près de l’autel, j’ai eu comme l’étrange sentiment d’être dans la gueule d’un monstre. Un monstre qui n’osait pas fermé la bouche pour nous faire profiter au mieux de la superbe vue sur la vallée qui s’offrait à nous. Pendant quelques instants, les hirondelles disparurent et j’en ai profité pour observer le travail que l’eau avait eu sur certaines parois de la grotte. Rien de vraiment impressionnant comme on peut en voir beaucoup dans les grottes touristiques du secteur mais il y a quand même menues draperies. Le retour s’est effectué par le même chemin sous les cris de trois corbeaux que nous avions apparemment dérangés. Aussi bien à la montée qu’à la descente, quelques fleurs, papillons et criquets vinrent remplir la mémoire de mon appareil-photo pour mon plus grand plaisir. Une fois encore, je n’ai pris aucune mesure au cours de cette balade. Alors faisons confiance à celles et ceux qui grosso-modo donnent 2h30 pour un aller et retour pour un dénivelé de 310m( ?) et une distance de 3km et qui souvent la déclarent de difficulté moyenne. Personnellement, tout inclus, cette balade nous a occupé 3h.  Précisons que sur Internet, certains randonneurs proposent un passage à l’ermitage et à la grotte dans des versions en boucle hautement plus difficiles et avec des variantes plus ou moins longues mais vous n’aurez aucune difficulté à comprendre que l’on n’est plus du tout dans la même approche de ce joli édifice religieux puisque parfois ce n'est plus un édifice mais trois avec en plus Saint-Etienne de Campilles et Saint-André du Belloc. Du déjà vu sur mon blog mais au départ de Conat ou de Villefranche-de-Conflent ! Carte IGN 2349ET Massif du Canigou Top25.

(*) Histoire de Notre-Dame de Vie : Avec force détails , vous trouverez cette Histoire sur le remarquable site consacré aux Pyrénées-Orientales.

Voici le lien ci-dessous :

 https://www.les-pyrenees-orientales.com/Patrimoine/ErmitageNotreDameDeVieDeVillefranche.php

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Le Sentier du Charbonnier depuis La Tirounère (St-Paul-de-Fenouillet)

Publié le par gibirando

Afin de rendre hommage à l'immense compositeur américain Burt Bacharach décédé en février dernier (sans oublié le parolier Hal David), j'ai agréménté ce diaporama de six de ses chansons. Elles ont pour titres et interprétes : "Raindrops Keep Fallin' On My Head"/B. J. Thomas, "This Guy's In Love With You"/Herb Alpert & The Tijuana Brass, "Arthur's Theme (Best That You Can Do)"/Christopher Cross, "What The World Needs Now Is Love"/Jackie DeShannon, "Alfie"/Vanessa Williams, "A House Is Not a Home"/Luther Vandross (version incomplète). 

Le Sentier du Charbonnier depuis La Tirounère (St-Paul-de-Fenouillet)

Le Sentier du Charbonnier depuis La Tirounère (St-Paul-de-Fenouillet)

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C’est en 2020 et au cours d’une balade que j’avais intitulée « Le Circuit de la Tirounère depuis St-Paul-de-Fenouillet » que j’avais découvert le départ de ce « Sentier du Charbonnier » et par là-même cette randonnée. Alors bien évidemment, je m’étais empressé d’aller voir sur le Net ce que l’on disait d’elle. Là, de prime abord, 2 éléments me rendirent quelque peu circonspect et je m’interrogeais quant à l’opportunité de la réaliser un jour. Le 1er élément était que de nombreuses personnes qui l’avaient faite l’avaient jugée difficile. De ce fait, à 71 ans, j’étais assez songeur même si la distance de 9 à 12 km ; selon les différentes versions ; ne m’inquiétait pas trop. En observant la carte IGN et la vue  aérienne correspondant au tracé, , ce que je craignais c’était toutes ces formations calcaires très découpées qu’il y avait à l’ouest des Gorges de Galamus. Si celles situées à l’est ne m’étaient pas inconnues, les ayant déjà approchées à diverses reprises lors de randonnées (*), celles-ci entaillées par la Coume de Tiols et son ruisseau restaient à découvrir.  Un petit tronçon muni d’une corde servant de garde-fou était souvent évoqué ajoutant un supplément de crainte car j’avais conscience que mes pieds n’avaient plus l’assurance de leurs 20 ans.  Le 2eme élément concernait la randonnée elle-même et le titre de « Sentier du charbonnier » qui lui avait été octroyé dont personne ne disait jamais rien. C’était d’autant plus troublant que même la Communauté des communes Agly-Fenouillèdes qui avait produit une fiche-rando N°26 restait totalement muette à ce sujet, évoquant brièvement "des sommets des Marches d'Espagne" et les Hautes-Corbières ? « Pourquoi du charbonnier ? » (**), cette question semblait n’intéresser personne ? De ce fait, ma crainte était qu’on ait créé un circuit de randonnée sans grand intérêt, seulement pour attirer les touristes et qu’un fonctionnaire en manque d’idées lui ait donné un nom totalement futile. Or « marcher idiot » et seulement pour l’aspect sportif n’était plus depuis longtemps le ressort de mes différentes sorties. Il me fallait bien d’autres arguments. Au regard de ces travers, je me suis mis en quête de chercher ce que l’on disait de ce sentier dans les nombreux topo-guides que je détenais dans ma bibliothèque. Et là ô surprise, aucun ne l’évoquait parmi les 60 ouvrages que je possédais. Pourtant ils étaient nombreux à évoquer ce secteur du pays Fenouillèdes et le Sentier Cathare, mais ce « Sentier du Charbonnier » était totalement oublié. Pourquoi ? C’était un frein de plus assez inattendu surtout quand on sait que de nombreux ouvrages reprennent assez souvent les mêmes randonnées. Pourquoi celle-ci était totalement absente ? Je ne trouvais pas de réponse ! Finalement, il m’a fallu 3 années supplémentaires pour qu’une gentille amie sur Facebook, prénommée Marie-Noëlle,  arrive à me convaincre que cette balade pouvait être intéressante. En décrivant succinctement la beauté des décors et en amoindrissant les difficultés, j’étais désormais convaincu que je pouvais la faire. En tous cas, malgré mes 74 ans, je  me sentais prêt. Il est vrai qu’une jolie nouvelle que je venais de lire évoquant un peu les lieux et  s’intitulant « Le sauvage en personne » de l’ethnologue et anthropologue Daniel Fabre avait fini de me convaincre.  De surcroît, la botanique, la Nature et l’Histoire y tenaient une place persuasive.  J’avais donc décidé d’attendre le printemps afin d’avoir entre les mains tous les atouts que la Nature des Corbières pourrait m’offrir. Météo France annonçant un anticyclone, le jour « J » est fixé au 17 avril,  et bien sûr en solitaire car quoi qu’il en soit, le terrain aux reliefs calcaires accidentés et la distance ne sont pas compatibles avec les tendons trop souvent douloureux des hanches de Dany. Il est 9h quand je laisse ma voiture sur la route à proximité de La Tirounère. Je démarre avec une "foi de charbonnier". Je connais désormais parfaitement les lieux. D’emblée, et avant même quelques pas vers la ligne de départ, des fleurs freinent mes bonnes intentions. A la Tirounère, je suis surpris de voir qu’une nouvelle passerelle a été installée permettant le passage sans problème de l’Agly. Voilà déjà longtemps que le projet était dans les cartons depuis que la précédente avait été emportée par une crue en 2014. Je m’y arrête quelques instants et constate que les poissons sont bien plus nombreux qu’en 2020 où je m’étais baigné lors de ce fameux  « Circuit de la Tirounère ». Sans passerelle, j’étais facilement passé à gué avec de l’eau aux genoux. Après quelques photos, je  me décide à démarrer me promettant d’y revenir au retour.  D’emblée, la pente raide de l’étroit sentier met mon palpitant à l’épreuve. Par bonheur, les fleurs printanières sont nombreuses et les photographier est une excellente raison de reprendre mon souffle. Mon cœur s’assagit au même rythme que le parcours qui peu à peu devient beaucoup moins incliné même si la calcaire reste constamment omniprésent. Alors que je grimpe vers La Balme, pensant être tout seul, un gilet pendu à une branche ne manque pas de me surprendre. Finalement, ce n’est que 100m plus loin, et un peu plus haut, qu’un homme accompagné d’un chien se présente devant moi. Il redescend et je monte. Après le bonjour d’usage, je lui demande « le gilet accroché à la branche est à vous ? ». Il me répond « oui », rajoutant qu’il trouve qu’il fait excessivement chaud. J’acquiesce. Sur le ton de la plaisanterie, je lui dis, « vous avez de la chance, il me plaisait bien et j’ai failli vous le piquer ! ». Il rigole de ma blague.  Je crois comprendre qu’il essaie de trouver des asperges sauvages mais que ce n’est pas génial. Après quelques brefs échanges sur nos activités du jour, il me souhaite bon courage et lui rend la pareille. Quelques mètres plus haut, en voyant les beaux panoramas qui s’entrouvrent, je prends déjà conscience avec satisfaction de la déclivité déjà accomplie. Dans le creux du ravin, au pied d’une falaise, l’ermitage Saint-Paul de Galamus apparait. Au-dessus, ce sont les contreforts du  Pech d’Auroux que j'ai eu l'occasion de gravir à plusieurs reprises. En bas,  là où j’ai laissé la voiture,  la route parallèle au  vallon où coule l’Agly ressemble à un vermicelle. Malgré tout le calcaire environnant, la végétation est dense et de n’importe quel côté où l’on regarde tout est très verdoyant. Je ne connais pas la suite mais suis très heureux d’être déjà là. Quand la bifurcation « Paradet » et « Camps » se présente, je sais déjà que c’est la seconde qu’il faut emprunter. Ici l’élévation supplémentaire accomplie offre une belle  vue vers Saint-Paul-de-Fenouillet et les  plaines alentours. Le sentier redescend un peu puis parvient à cette portion agrémentée d’une corde que j’appréhendais beaucoup mais que Marie-Noëlle avait à juste titre minimisée. Finalement si la corde peut s’avérer utile en terme de sécurité, je constate que je m’en faisais tout un monde sans vraie raison apparente. Il est vrai qu’en vieillissant, je suis désormais sujet au vertige. Certes, la roche est assez pentue à cet endroit-là mais je me souviens en avoir arpentées maintes et maintes fois dès bien plus compliquées que ça et notamment dans les calanques marseillaises au temps de ma jeunesse. Je passe donc assez facilement même si mon attention est de mise car je sais qu’à mon âge je n’ai plus la dextérité et l’assurance de mes jeunes années. Pour avoir plusieurs fois regardé la carte IGN administrative, je sais que la frontière P.O/Aude est juste là. Pourtant rien ne change et ne le laisse imaginer. Moralité : je comprends mieux pourquoi l'administration semble parfois insaisissable.  Peu après,  et par je ne sais quel miracle, si ce n’est la belle présence de jasmins jaunes, de cistes et de coronilles, de nombres papillons s’égayent dans ce secteur. Si la plupart sont assez communs et visibles quelques mois dans l’année car univoltins, les jolies et rares  Proserpines n’ont pas cette chance. Elles sont univoltines, c’est-à-dire qu’elles n’ont droit qu’à une seule génération annuelle.  Des papillons seront visibles jusqu’à la fin mais des Proserpines, je n’en verrais que deux. Le sentier atteint le ruisseau de la Coume de Tiols bien plus vite que je l’avais imaginé. Encombré assez souvent de gros blocs, le ruisseau devient chemin. Par bonheur, quelques tronçons sont parfois plus praticables grâce à de hauts buis faisant office de boucliers. De manière assez surprenante, quelqu’un a installé un livre d’or à même le sentier. J’y laisse une courte bafouille de mon passage. De temps à autre, le sentier sort du ruisseau et permet ainsi d’avoir une meilleure idée des paysages environnants. Les fleurs et les papillons continuent de m’arrêter. Les oiseaux sont bien là aussi,  comme le prouvent leur chant mais les voir est déjà une gageure quant à les photographier c’est carrément une loterie avec peu de chances de gagner tant les frondaisons qui les abritent sont touffues ! Il me faudra attendre de sortir de là, d’avoir un peu de chance, de me mettre quelquefois à guet pour réussir quelques photos d’oiseaux. C’est ainsi que bien trop absorbé à mes photos, je sursaute à l’arrivée soudaine dans mon dos d’un jeune homme en train de courir.  Lancé dans son trail, le temps d’échanger un bonjour, et telle une fauvette furtive,  il a déjà disparu dans ce dédale de roches et de végétation. Dès lors que le vallon se fait plus ample et moins encaissé, le sentier change de sol devenant plus herbeux. Là, je comprends que j’en ai vraiment fini avec le calcaire et le ruisseau. D’ailleurs, les fleurs à photographier changent aussi avec de nouvelles espèces fréquentant les pelouses : pâquerettes, pissenlits, potentilles, hélianthèmes, orchis, anémones, narcisses.  Il y a aussi beaucoup d’arbres à fleurs blanches. De très nombreux poiriers à feuilles d’amandier mais aussi quelques cerisiers de Sainte-Lucie et bien sûr des prunelliers.  A hauteur d’une cabane en tôles ondulées, je me décide à tourner à droite pour partir vers le col d’En Calve. Un large chemin monte vers ce col. Ceci n’est pas une entorse au parcours initial mais un supplément qui selon de nombreux témoignages méritent le détour.  C’est ainsi que j’ai atteint un large col herbeux puis qu’à l’aide de mon GPS et du tracé que j’y avais enregistré, j’ai facilement trouvé le sentier qui sur la droite m’a entraîné vers le lieu-dit « Frigoula ». Le lieu-dit consiste en plusieurs petites collines quelque peu escarpées mais accessibles où des vues grandioses se font jour presque de tous côtés : Massif du Canigou, Pech de Bugarach, Gorges de Galamus, Roc Serret,  Pech d’Auroux, La Quille, Vallon de Tiols, Roc del Nissol,  Forêt du RialsesseCubières et son joli moulin où nous avions fêté les 60 printemps de Dany. Pour être franc, j’aurais pu monter légèrement plus haut mais les altitudes les plus élevées étaient aussi les plus végétalisées. J’ai donc trouvé un bon compromis où j’ai choisi de pique-niquer avec vue vers le Canigou, la Vallée de la Boulzane et Saint-Paul-de-Fenouillet avant de refaire le chemin en sens inverse soit un aller et retour de 4km environ. Là, tout devint plus simple et la chance fut enfin avec moi car je réussis à photographier quelques volatiles plutôt nombreux dans cette portion jusqu’au Pla de Lagal. D’abord plus simple,  parce que le parcours est plus praticable et donc plus facile à cheminer au moins jusqu’à atteindre le Pla de Moulis mais aussi parce que j’en connaissais une belle partie. Là, on retrouve encore beaucoup de calcaire mais les chemins et sentiers sont plus « roulants »  Ce tronçon a  été d’autant plus facile pour moi que je l’avais déjà accompli en 2011 lors d’un mémorable Tour du Fenouillèdes en 5 jours avec mon fils. J’ai marqué un long arrêt à hauteur du calvaire en hommage à l’instituteur Moulins Artene car l’histoire du décès de cet homme que j’avais lue sur Internet m’avait vraiment marqué.  Il paraît qu’il serait mort de froid au cours d’une tempête de neige pour être allé chercher du secours à Saint-Paul de Fenouillet pour venir en aide à  un enfant malade de Camps-sur-Agly. Il est donc mort lors d’un acte d’héroïsme qui plus est pour sauver la vie d’un enfant. Si la fin de cette balade fut moins « géniale » sur le plan météo, le ciel devenant excessivement laiteux, grâce à une Nature encore très présente, elle demeura bien agréable pour moi. Une fois encore, cette randonnée m’a offert ce que j’étais venu chercher : la Nature avec un grand « N » ! Force est de reconnaître que j’avais des idées « noires » à propos de ce « Sentier du Charbonnier » et ma crainte de le réaliser était de revenir « noir » !  Mais finalement, je l’ai terminé « débordant » de couleurs, comme quoi le philosophe Gaston Bachelard avait raison quand il a dit que « le noir est le refuge de la couleur ». La distance parcourue a été de 11,8km. Les montées cumulées de 747m. Quant au dénivelé, il a été de 449m entre le point le plus élevé à 727m non loin du Roc del Nissol et le plus bas à 278m à la Tirounère.  Carte IGN Tuchan – Massif des Corbières top 25.

(*) Mes autres balades dans le secteur : 

 

(**) Les charbonniers en Fenouillèdes et Pyrénées : Comme indiqué dans le récit de ma balade, personne ne dit rien à propos du nom donné à ce sentier. Pourquoi du « charbonnier » ? Cette question restera un  mystère. En tous cas or mis un tout petit casot en tôle ondulée pas suffisamment ancien et un semblant de mur en pierres, je n’ai rien vu au cours de ce parcours qui pourrait ressembler de près ou de loin à une ancienne charbonnière voire à une vieille marmite en métal comme on en trouve encore dans la Nature en Fenouillèdes et plus généralement dans nos belles Pyrénées. Ces charbonnières ou ces marmites servaient à la fabrication du charbon de bois, combustible connu pour diverses utilisations depuis l’Antiquité mais qui connut son heure de gloire à partir du 17eme siècle dès lors que le procédé technologique des forges dites « catalanes » prit son envol industriel dans toutes nos montagnes. Car si ici on évoque les Pyrénées, le procédé a aussi été utilisé dans les autres montagnes françaises. A cette époque, du 17eme au 19eme siècle, la  fabrication du charbon de bois, et par là-même sa consommation ; furent si gigantesques que nombres de nos forêts finirent amplement décimées. Au fil du temps,  les  déboisements étaient tels qu’aucune essence ne résistait à cette frénésie. Pour les charbonniers, tout était bon à brûler, des sapins aux bruyères en passant par les chênes, les hêtres, les buis et même les arbres fruitiers dès lors que la pénurie a commencé à se faire sentir. Même si rien n’est dit à propos des charbonniers, ni à  Saint-Paul-de-Fenouillet ni dans ses proches alentours ; le bourg étant plus connu pour ses croquants, ses objets en buis et ses pièges à loup que l’on fabriquait dans des forges ; il est évident que les collines autour de Galamus n’ont pas échappé à ce déchainement à fabriquer coûte que coûte du charbon du bois. Dans ce secteur, un seul toponyme peut nous laisser penser à d’éventuels « charbonniers », c’est le Pas de la Fumado (la Fumée), en aval du Moulin du Cubières-sur-Cinoble.  Malgré cette carence de noms,  l’on apprend sur certains sites Internet ; Fenouillèdes et Caudiès notamment et donc sans partir trop loin de Saint-Paul ;  que les charbonnières ont bien évidemment existé dans tous ces secteurs. Leurs vestiges sont encore visibles parfois, et à titre personnel,  il m’est arrivé plusieurs fois d’en découvrir au cours d’autres randonnées. Je me souviens par exemple d’une vieille marmite en métal vue non loin du col de Tulla. Il m’est arrivé aussi de tomber sur d’anciennes plateformes de brûlis plutôt nombreuses dans la forêt de Boucheville et dans les autres bois des proches alentours. Entre le 17eme et 20eme siècle, les charbonniers n’ont pas été les seuls à fréquenter nos collines et nos montagnes. Selon les lieux, on pouvait aussi  y voir des mineurs, des forgerons, des bucherons, des chaufourniers dont le travail à fabriquer le chaux était souvent lié à ceux des charbonniers. Tous ce travailleurs étaient assez souvent des migrants.  Les charbonniers étaient nombreux à venir d’Italie et paraît-il de la région de Bergame. Ils étaient saisonniers et nomades, le plus souvent plutôt pauvres, se déplaçant très souvent d’un employeur à un autre changeant de forêt comme il ne changeait pas de veste, le travail étant bien sûr très salissant. Si la veste dite du « charbonnier » continue d’être la mode, les charbonniers ont très longtemps marqué l’imaginaire. Ils étaient des hommes « noirs », se jouant du feu tels des diables et vivants dans leur forêt comme de véritables « sauvages », ce qui n’était pas tout à fait faux. Pourtant,  le savoir-faire était tel que l’on évoque parfois « l’art du charbonnier ». C’est ce qu’on fait Henri Louis Duhamel de Montceau dans un livre de 1761 mais aussi plus récemment Véronique Izard, chercheuse au CNRS dans un article de la Société Botanique de France, article que je vous conseille de lire si vous souhaitez en savoir plus sur l’Histoire des charbonniers des Pyrénées et leur métier. 

Le Sentier du Charbonnier depuis La Tirounère (St-Paul-de-Fenouillet)

Marmite de charbonnier près du col de Tulla.

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