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corregada

La Boucle "Au fil du Còrrec de la Corregada" depuis Saint-Estève.

Publié le par gibirando

Ce diaporama est agrémenté de 10 musiques ou chansons du duo irlando-norvégien Secret Garden extraites de leur album "Songs In The Circle Of Time". Elles ont pour titre : "Solace", "Epilogue", "Liberty", "Stepping Up", "Twilight Song", "Cathedral", "Lullaby For Grown-Ups" chantée par Espen Grjotheim , "Renaissance", "Irish Waltz" et "Session". 

La Boucle "Au fil du Còrrec de la Corregada" depuis Sainr Estève.

La Boucle "Au fil du Còrrec de la Corregada" depuis Sainr Estève.

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J’ai longuement hésité à mettre en ligne et comme une vraie randonnée cette balade que j’ai intitulée « La Boucle au fil du Còrrec de La Corregada (*) depuis Saint-Estève ». Non pas qu’elle soit difficile ou compliquée,  mais tout simplement parce que je l’ai démarrée comme un vrai randonneur follement amoureux de la Nature et que je l’ai terminée comme un lanceur d’alerte écologiste amateur (**). Alors, je ne sais pas si vous serez tenté de l’accomplir mais je l’ai fini vraiment dépité et en colère. En colère, au regard de tout ce que j’ai vu d’horribles au fil de ce parcours : ruisseau amplement pollué par la proximité de la zone industrielle de la Mirande, zones écologiques massacrées par des engins à moteur et qui se réduisent comme peau de chagrin à cause d’une bétonisation de grande ampleur de tous côtés et enfin des dépôts sauvages si nombreux qu’ils sont visibles sur les cartes aériennes de Géoportail.  Il faut savoir que cette boucle que l’on peut démarrer de l’étang de Saint-Estève (je l’ai démarré de chez moi mais en passant par l’étang) circule en grande partie au sein d’une Zone Naturelle d'Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF) dénommée « Plaine de Saint-Estève ». Cette dernière est mitoyenne et conjointe d’une autre ZNIEFF dite « Plaine de Torremillla » pour ne citer que la plus proche. Voilà ce que l’on peut lire sur le site Internet de cette dernière zone :  « les nombreux facteurs impliqués dans la présence de ces mares temporaires rendent cet espace naturel très vulnérable. La principale menace qui pèse sur cette ZNIEFF est la pression d'urbanisation avec la proximité de l'aéroport de Perpignan-Rivesaltes et des ZAC de Saint-Estève et de Torremilla. Des projets d'aménagements de grande ampleur sur le site détruiraient irrémédiablement ces habitats et espèces végétales protégées de grande valeur. La reconversion des friches en culture ou vignoble constituerait également une menace. Ce milieu est aussi très vulnérable aux modifications de l'environnement périphérique, notamment sur le plan hydraulique (en amont et en aval du bassin versant). » Si les commentaires sur la ZNIEFF Plaine de Saint-Estève sont rares, on peut lire néanmoins : «  Le périmètre retenu est centré sur une partie de la plaine accueillant un important cortège de plantes rares caractéristiques des milieux temporairement inondables. Sa délimitation s’appuie exclusivement sur des éléments physiques et d’occupation du sol, à savoir des limites de parcelles, des chemins et des cours d’eau (correc de la Corregada au sud, ruisseau de Llavanera au nord) ».   Il paraît donc évident que les menaces qui pèsent sur les deux zones sont identiques. Pourquoi la  ZNIEFF Plaine de Saint-Estève ferait-elle exception alors que les 2 zones sont proches l’une de l’autre, que le ruisseau de la Corregada ; déversoir de l’étang de Saint-Estève, y circule dans une ample zone argileuse définie comme « Gazons méditerranéens aquatiques à Isoètes ». Or, voilà 15 ans que j’y viens régulièrement pour observer la Nature, parfois en VTT, mais le plus souvent à pied, et force est de constater que toutes les inquiétudes exprimées sont en train de se réaliser. Je vois cette zone, où la Nature y était magnifique et bien présente, se réduire comme peau de chagrin. Je la vois changer au fil des ans car largement foulée par des engins à moteur. Une nouvelle zone commerciale et industrielle est en train de s’y installer près du Mas de Torremilla. Idem de l’autre côté de la D.1 mais plus près de l’aéroport où les constructions d’entreprises n’ont de cesse de s’implanter depuis plusieurs années. La garrigue et les friches  disparaîssent et de ce fait la biodiversité a fortement tendance à disparaître elle aussi. Ici, dans les ZNIEFF, quelques plantes rares ont été observées, plantes qui un jour qui sait pourront peut-être devenir médicinales et soigner des maladies.  Je constate années après années cette énorme dégradation même si certaines espèces ; mais pas toutes,  ont un pouvoir d’adaptation extraordinaire.  Mes photos de Nature prise un 1er avril ne doivent pas être l’arbre qui cache la forêt du désastre. Au-delà de cette urbanisation galopante, que l’on peut éventuellement, non pas comprendre mais concevoir, parce qu’il faut toujours créer plus d’emplois, plus de logements, plus d’industries, plus de commerces, plus de dispositifs énergétiques, plus de tout, etc…, il faut noter que ce parcours que je propose est amplement pollué de différentes façons. Parlons d’abord de la Corregada. Située à la limite nord de la ZAC de Saint-Estève, on y trouve en son lit toutes sortes de pollutions qui vont des plastiques aux polystyrènes en passant par des panneaux de bois, des palettes, des pneus, des objets hétéroclites allant du ballon d’enfant à la cuvette WC, sans compter des plantes envahissantes venues d’ailleurs qui ont un pouvoir de colonisation parfois très vigoureux. Si le ruisseau est récuré régulièrement, récurage indispensable en prévisions de pluies exceptionnelles, je note qu’il est souvent fait sans tenir compte qu’il est amplement occupé par une faune (avifaune, batraciens, reptiles, poissons, insectes, etc…) qui y nait, qui y vit et qui y meurt, sans nécessité que cette mort survienne à cause d’une pelle mécanique qui décime tout sans réflexion environnementale. Il est fait aussi le plus souvent sans ôter les éléments pollueurs (pneus, plastiques, polystyrènes, palettes, etc…).  Cette pollution, on la retrouve tout au long du parcours du ruisseau. La large zone argileuse ;  où le ruisseau circule et devient bassine naturelle de rétention en cas de pluies diluviennes ; il s’agit d’un lieu de nidification de magnifiques oiseaux que sont les Guêpiers d’Europe, les Coucous-geais et les Huppes fasciées, pour ne citer que les passereaux les plus beaux, mais il y en a bien d’autres. Or, ici,  les moto-cross, buggys, monsters-trucks et autres quads s’adonnent sans vergogne dans les bosses marneuses séculaires mais aussi au sein même du ruisseau comme j’ai pu le constater. Ces ingérences dans les roselières sans aucune retenue mettent à mal une avifaune et une faune qui ne vivent que dans ce biotope très particulier.  Et comme en France, tout est permis, et que l’on ne sait plus rien interdire, ce lieu qui devrait normalement être protégé deviendra peu à peu une zone dénudée et vide de toute vie. Elle en prend le chemin. Les Guêpiers d’Europe qui venaient nombreux nicher dans les falaises d’argile ont grandement quitté les lieux depuis 2 ans. On les voit encore parfois mais la plupart de leurs nids encore visibles sont désertés.  Les rousserolles effarvattes et les coucous-geais dont les vies sont intimement liées ne sont visibles qu’exceptionnellement et sur des périodes de plus en plus courtes. Les autres oiseaux se font rares, les rapaces notamment, mais quelques-uns s’arrêtent néanmoins lors de leur migration car l’endroit encore un peu aquatique de temps à autre, quand il pleut beaucoup, retient quelques insectes, gastéropodes, batraciens et reptiles. Mais le pire reste à découvrir avec tout autour le développement incroyable de parcs photovoltaïques et surtout de décharges sauvages, les deux ne cessant de plus en plus de  conquérir des surfaces qui étaient réservées à la Nature. Passe encore pour les panneaux photovoltaïques, dont certains servent de serres à culture et font sans doute le bonheur de leurs propriétaires terriens, mais les dépôts sauvages sont tels désormais qu’on les voit sans problème sur la vue aérienne de Géoportail. Tout ça pour conclure que toutes ces intrusions et pressions qu’on les considère normales et utiles ou bien anormales car agressives ont un impact énorme sur tous les biotopes du secteur et toute leur biodiversité, que cette dernière soit sédentaire ou de passage. Si on rajoute à tout ça, les trop longues périodes de sécheresse dues au changement climatique et engendrant parfois des incendies (la zone en a connu un en septembre) , il y a lieu de s’inquiéter de cette spirale infernale car peut-être irréversible dont peu de nos élus semblent prendre conscience à une juste mesure. Je peux aisément comprendre que dans cette période récessive où ils sont en manque de dotations de la part de l’Etat, ils soient enclin à trouver des recettes d’où qu’elles viennent mais ne faisons-nous pas partie intégrante de cette biodiversité qui est train de disparaître ?

Après ce long préambule que j’ai estimé nécessaire, la randonnée elle-même reste à découvrir, si vous ne la connaissez pas, un plan sur carte IGN est joint à mon reportage. Il montre le tracé que j’ai suivi et vous aidera je l’espère si vous envisagez de l’accomplir. La vidéo que je propose vous aidera également. J’y ai découvert une flore bien présente mais pas encore totalement épanouie parfois car nous n’étions que le 1er avril. Papillons, oiseaux, criquets sont les principaux animaux vus et parfois photographiés même si quelques belles surprises comme un hérisson, une perche soleil, une couleuvre vipérine et un crapaud juvénile ont été observés. Cette balade a été longue 8,9km incluant le départ depuis chez moi et divers errements au sein des deux zones au lieu-dit Còrrec del Siure. Carte IGN 2548OT Perpignan – Plages du Roussillon top 25.

(*) Còrrec de La Corregada : La Corregada est un ruisseau qui prend sa source dans l'étang de Saint-Estève. Toutefois, on peut lire sur le livre de Lucette Martinelli-Germa "Sant-Esteve del Monestir au temps passé" (Editions Les Presses Littéraires) "L’étang est dû à une petite source qui s’écoulait sur une zone argileuse recueillant les eaux de pluie. Autrefois en eau seulement en hiver, il hébergeait une plante assez rare l’hysope. Par la volonté des hommes, il est devenu l’Etang, plan d’eau permanent et lieu de promenade apprécié". Il traverse la moitié nord de la commune avant de poursuivre son parcours sur la commune de Perpignan. Le site de l'étang, nommé autrefois le Domaine de Estany, était un de bassin de rétention d'eau naturel qui s'asséchait au printemps. C'est dans les années 80 que fut aménagé le site et ses abords qui s'étend sur près de 12 hectares.  (source Wikipédia). Le capacité découlement de la Corregada ou Courragade en français : 8 m3/s. Avant de passer sous l’A9, la Courragade en crue peut décharger ses eaux dans le bassin de rétention, construit le long de son cours, qui atteindra à terme 1 million de m3. Afin que ce cours d’eau ne rejoigne plus le Canal de Vernet et Pia, un cloisonnement en béton a été construit. Une fois l’A9 franchie, la Courragade devient le Rec d’En Farines. (Source site Internet de la mairie de Perpignan). A Saint-Estève, non loin du ruisseau, une rue porte le nom de "rue de La Courregade". Toponymie : le mot "corregada" est très ancien puisque sur "Google recherche Livres", on le trouve dans le lexique roman au temps des troubadours mais aussi dans un "affarium" (métairie) de 1470 du côté d'Aurillac . En langue romane, il nous est dit qu'une "correjada" ou "corregada" est une petite courroie ou un cordon. On peut donc sans crainte de se tromper dire qu'une corregada est un petit cordon d'eau c'est à dire soit une rigole ou un ruisseau. Cela nous est d'ailleurs confirmé dans "Une revue des langues romanes" de 1939, dans lequel on peut lire "corregada «id» latin "corrugus", «canal de lavage pour minerai». Dans certains livres en catalan, on trouve ce mot comme étant un nom commun. Côté Catalogne espagnole, il peut signifier "torrent". L'Institut d'Estudis Catalans nous confirme que les mots "Còrrec et Corregada" sont de nos jours encore bien utilisés dans la région.

(**) Lanceur d’alerte écologiste amateur : En terminant cette randonnée, et au regard des connaissances environnementales (ZNIEFF) que j’avais de cette zone,  j’étais tellement en colère après tout ce que j’avais vu de négatif que je me suis dit « il faut que tu fasses quelque chose ». J’ai donc longuement regardé la carte aérienne sur le site Géoportail et j’en ai conclu qu’une grande majorité des dépôts sauvages était située sur la commune de Perpignan. Une minorité sur celle de Saint-Estève mais non négligeable quand même ! J’ai donc décidé d’écrire à Monsieur Louis Aliot, maire de Perpignan.  Si je n’ai rien fait concernant ma propre commune, c’est parce qu’il y a quelques années j’avais adressé en vain un grand nombre de photos concernant ces dépôts. Voici ci-dessous la lettre envoyée et la réponse reçue. A l’heure où j’écris cet article, (le 6 novembre 2024) je précise que rien n’a été fait en 7 mois. Au contraire, les dépôts sauvages de toutes sortes n’ont fait qu’empirer. On peut juste noter le passage de quelques ferrailleurs qui ont enlevé tout ce qui était métallique mais d'autres ont été jetés depuis. Un incendie a démarré le 15 septembre 2024 à l’emplacement d’un dépôt sauvage. Selon l’Indépendant, "ce feu a eu le temps de dévorer 5 hectares de broussailles et de garrigue avant d'être fixé par les 40 soldats du feu mobilisés et au terme de 14 largages moyens aériens".  Il faut noter qu’il s’est arrêté à la limite du ruisseau, sa présence ayant sans doute servi à faciliter l’extinction. J’y suis allé voir et j’ai quand même aperçu dans cette zone où tout a brûlé un grand nombre de terriers (lapins, lièvres et renards) dont les entrées ont été touchés par l'incendie. Au regard du nombre de buissons, pins et autres végétaux de la garrigue, il ne fait aucun doute qu’un grand nombre de nids d’oiseaux ont brûlé également même si les animaux calcinés les plus visibles sont les gastéropodes (escargots et limaçons). Ils jonchent le sol sur des surfaces parfois assez impressionnantes. C'est autant de nourriture que d'autres animaux sauvages n'auront pas. Dans cette chaîne alimentaire si importante, n'oubliant pas que l'Homme n'est qu'un simple maillon.....au même titre que l'anchois disent des spécialistes bien informés ! J'avoue que ma vision idéale de notre planète n'est pas de vivre dans un bocal sous-vide ou une boîte de conserves mais ça peu de personnes de nos jours semblent s'en préoccupper et il faut le regretter.

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Courriel de Gilbert JULLIEN : DECHARGES SAUVAGES DE TORREMILA

03/04/24 13:57

Gilbert JULLIEN

à :

monsieur.le.maire@mairie-perpignan.com  

détails

A l’attention de Monsieur Louis Aliot, maire de Perpignan.

Monsieur le Maire,

J’ai 75 ans et je ne suis qu’un citoyen lambda mais amoureux de la France et de la Nature. Par amoureux de la Nature, n’entendez pas « écologiste » au sens politique du terme car en général les idées « contradictoires » pour ne pas dire « paradoxales et absurdes » de ce parti sont plutôt éloignées des miennes, si vous voyez ce que je veux dire.

J’habite Saint-Estève et si je vous écris, c’est parce qu’avant de ce faire, j’ai pris soin de vérifier que le problème que je vous expose n’est pas dans sa plus grande partie situé sur ma commune mais bien sur celle de Perpignan. Encore que dans le cas présent,  personne n'est à l'abri et j’estime qu’il serait bien que tout le monde tire les choses dans le même sens, il en va de l’intérêt de tous.

Voici donc le problème. Passionné de Nature et de randonnées, il m’arrive régulièrement de partir à pied de chez moi pour photographier flore et faune. Or, dans le secteur que l’on appelle plus globalement« Torremilà », je constate au fil des ans de plus en plus de décharges sauvages. Elles sont devenues d’autant plus nombreuses et importantes qu’elles sont même visibles sur les photos aériennes de Géoportail. J’y suis passé encore ce lundi 1er avril et tout ce que j’ai pu voir m’a absolument sidéré et attristé. Je vous adresse donc quelques photos par l'intermédiaire du site suisse GROS FICHIERS afin que vous puissiez constater par vous-même de l’étendue du problème. Il prend de l’ampleur au fil des ans. Par grand vent, plastiques et polystyrènes s’envolent et s’étendent un peu partout dans la garrigue. Quand je pense que ce secteur est classé à juste titre zone naturelle d’intérêts écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF), je me dis que c’est dommage de le voir se dégrader de plus en plus sans que rien ne soit fait (apparemment). C’est d’autant plus dommage que s’agissant également d’une zone géologique et humide (quand il pleut) assez exceptionnelle, elle accueille des espèces fauniques souvent remarquables mais aussi des voitures et des motos qui viennent y faire des gymkhanas et autres moto-cross. Si je suis tolérant et peux comprendre que chacun puisse assouvir sa passion, il y a peut-être des lieux plus adaptés que de venir les accomplir là où viennent nicher les guêpiers d’Europe, les huppes fasciées, les faucons pèlerins, les rousseroles effarvattes, et autres coucous-geais. Voilà quelques espèces que j’ai pu photographier régulièrement depuis des années mais dont les populations diminuent au fil des ans sans doute à cause de la pollution de plus en plus grande et de la gêne occasionnée par des véhicules pétaradants. Des espèces, il y en a bien d’autres sédentaires ou de passage comme le rare Oedicnème criard ou la Fauvette à lunettes que je n'ai plus vu depuis quelques années. Outre les oiseaux, il y a également des lézards, des batraciens, des papillons, des criquets, des sangliers qui viennent boire dans le ruisseau de la Corregada, j’en passe et des meilleurs, etc….

Si je n’ai pas la prétention de détenir la totale solution de ce problème, j’ai quand même l’intime conviction que quelques imposants enrochements à l’entrée des principaux chemins du secteur où se trouvent ces décharges sauvages seraient déjà un bon début. Bien sûr, j’ignore si ces lieux sont privés ou sur le domaine communal.

Sachez aussi que si des journées de nettoyage sont prévues, je peux y participer. Il suffira de me le dire. Mon état de santé ne me permet pas de soulever des charges trop lourdes mais pour tout le reste je peux donner un coup de main.

Voilà ce que je voulais vous dire.

Merci d’avance de l’attention et de l'intérêt que vous porterez à ce message.

Recevez, Monsieur le Maire, mes respectueuses salutations.

Gilbert JULLIEN.

Réponse reçue : 

La Boucle "Au fil du Còrrec de la Corregada" depuis Sainr Estève.

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Le Circuit de l'Eau de Saint-Estève

Publié le par gibirando

Ce diaporama est agrémenté de la musique de Johann Pachelbel, extraite de l'album "Forest Garden"

Le Circuit de l'Eau de Saint-Estève

Le Circuit de l'Eau de Saint-Estève

Pour agrandir les photos, cliquez dessus. 2 fois pour un plein écran.


AVERTISSEMENT : Avant de vous lancer dans ce circuit de ma composition, je vous conseille vivement de lire cet article car des difficultés voire des impossibilités peuvent se présenter au fil du parcours. Il est donc impératif de faire un repérage et notamment au niveau du Correc de la Bola. Il est évident que comme pour toutes mes autres randonnées, je décline toutes responsabilités en cas d'incident ou d'égarement.

Avec ce « Circuit de l’Eau de Saint-Estève », je réalise enfin un de mes desseins. Depuis 1978 que j’habite la commune, j’avais le désir d’inventer une balade pédestre qui réunisse et satisfasse plusieurs de mes centres d’intérêts. Je ne voulais pas tomber dans le travers d’un circuit au sein de la garrigue ou dans les vignes avec comme seuls objectifs suivre des murets en pierres sèches ou observer des paysages ruraux et des panoramas lointains.  Non, je voulais réunir plusieurs de mes passions. Passion pour l’eau et toute la vie naturelle qu’elle est capable d'enfanter, d’attirer et de maintenir. Passion bien sûr pour mes centres d’intérêts que sont la marche, la photo, l’ornithologie et la Nature plus globalement, et enfin passion pour ma commune, son centre historique mais aussi ses alentours que je n’ai eu de cesse d’arpenter à pied ou à vélo. Inutile de préciser que vous ne trouverez ce circuit dans aucun guide de randonnées, qu’il n’est recensé par aucun organisme, office touristique, administration ou collectivité locale, qu’il n’est pas balisé, ni même indiqué et qu’il est strictement personnel. D’ailleurs, je mets en garde le lecteur dans la nécessité que la « Boule » soit à zéro pour accomplir ce circuit tel qu’expliqué ici. La « Boule » ou « Correc de la Bola » sur la carte I.G.N, c’est le principal ruisseau qui sépare les communes de Saint-Estève et de Baho, et quand je dis « à zéro », c’est l’obligation qu’il soit asséché car il nous faudra le traverser à un moment donné. Loin s’en faut, ce « Correc de la Bola » n’est pas le seul cours d’eau que nous cheminerons mais les autres ne poseront pas de problèmes de franchissement. D’ailleurs amusez-vous à regarder une carte I.G.N de cette région roussillonnaise du Ribéral et vous y verrez énormément de « bleus ». Ces lignes bleutées sont des « correcs », des « recs », des béals, des ravins, des « agullas ou agouilles », des canaux, des ruisseaux, des fossés, des buses, des chenaux, j’en passe et des meilleurs. Le meilleur le plus proche étant bien sûr le fleuve « Têt », car toutes les eaux du secteur finissent par y affluer. Tous ces aménagements naturels ou artificiels sont là avec un but principal : « que l’eau s’écoule ». Qu’elle s’écoule surtout de manière satisfaisante et sans causer de dégâts aux populations et à leurs biens. Les autres attraits de l’eau de surface sont l’irrigation et son pouvoir de pénétration à rejoindre les eaux souterraines, celles que l’on consomme chez soi. Avec les dérèglements climatiques et toutes les inondations que l’on voit « fleurir » un peu partout, les communes sont désormais très attentives aux ruissellements et aux déplacements des eaux de surfaces que l’on appelle parfois et assez paradoxalement « eaux superficielles ». Tu parles de superficialité ! Que l’eau présente des signes de débordements et voilà les mairies en état d’alerte. Celle de Saint-Estève ne fait pas exception à la règle et la vigilance est de mise dès que les pluies s’annoncent diluviennes. Paradoxalement, cette balade, que j’ai déjà accomplie à plusieurs reprises, je la démarre devant un lieu où l’eau n’est pas une priorité, sauf à y mettre un peu de Ricard dedans : « le Bar le Concorde » sur la D.616. On traverse la route et on est directement confronté à un petit canal. Ce canal, c’est le « Rec del Vernet de Pià », canal d’irrigation qui récupère diverses eaux sur le territoire du Soler pour terminer sa course à Pià après avoir traversé le quartier perpignanais du Vernet. Long de 18km, c’est  probablement à ces deux derniers lieux qu’il doit son nom. Avec son petit air « moderne » car amplement bétonné, on a du mal à imaginer qu’il date du 10eme siècle (l’an 900 selon les archives départementales) et irrigue toute la région depuis ce temps-là. Il a même fait tourner quantités de moulins aujourd’hui disparus. On le suit en passant derrière les premières maisons de la rue Arago puis on le poursuit en restant constamment sur sa rive gauche. Assez souvent, on regrettera les détritus en tous genres qui l’encombrent ou flottent au fil de son lit. L’eau n’a pas de déchets par nature et l’être humain est seul responsable de ce que l’on trouve désormais dans toutes les eaux, que ce soit dans les mers ou dans les rivières. Un travail civique reste encore à faire et les associations responsables des canaux se désolent d’autant d’incivisme et d’irresponsabilité, et ce d’autant qu’elles manquent de moyens et de solutions efficaces. Lotissements de villas sur la droite, jardins potagers sur la gauche, le centre de Saint-Estève s’éloigne mais nous aurons l’occasion d’y revenir au retour. On remarque au passage les quelques vannes qui permettent d’irriguer les jardins maraîchers, les serres et autres vergers. Les décors changent très vite. Sur la droite, le club de tennis et ses terrains et sur la gauche, toujours de vastes champs potagers et des exploitations agricoles. Ces exploitations maraîchères deviennent la règle. Le canal, lui, est encadré d’immenses arbres. Platanes, peupliers et bouleaux multiséculaires offrent un ombrage agréable à ce début de balade. Pour certains, la vie s’est terminée sous la scie de tronçonneuses et leurs souches encore présentes permettent d’évaluer leur âge. Ceux-ci sont morts mais certains font de la résistance et voient leur énorme pied bourgeonner. Pour moi, ce canal, ces grands arbres et ces biotopes bien différents sont synonymes d’une avifaune composite très intéressante. Il serait bien trop long de faire une liste des oiseaux visibles dans ce secteur mais les pigeons, tourterelles, moineaux, merles, pies, mésanges, étourneaux, bergeronnettes et rouges-queues noirs sont de très loin les plus visibles et donc les plus communs. A l’approche du « Correc de la Bola », ce biotope change encore. Les cyprès, ronciers, roseaux, cannes de Provence et autres joncs viennent remplacer les grands feuillus. D’autres oiseaux y trouvent le bonheur : fauvettes, rousserolles et pouillots par exemple. Le canal et le sentier débouchent sur un gué qui enjambe la « Boule ». A la fois pont et aqueduc, un système d’écluse équipée d’une vanne permet une éventuelle dérivation des eaux du canal vers le ruisseau.  Si une passerelle et le canal continuent vers Baho, une autre passerelle offre la possibilité de remonter le cours de la Boule.  C’est cette option qu’il faut choisir même si un aller-retour vers Baho reste toujours possible et parfois très intéressant car ce tronçon étant moins emprunté, les oiseaux aquatiques y trouvent un milieu plus tranquille et donc mieux adapté à leur nidification. Affluent de la Têt, la « Boule » est un petit ruisseau naturel qui a été aménagé avec un haut enrochement permettant la régulation de son cours lors de crues éventuelles. Assez souvent, il est asséché partiellement voire totalement. Il faut remonter le ruisseau, traverser la D.616 et le poursuivre toujours sur sa rive gauche. Après la D.616, un élargissement de la Boule a été opéré très récemment, ce qui permet de le longer assez facilement. Cet élargissement ajouté à la faible profondeur du ruisseau et à la présence de roseaux, joncs et autres cannes de Provence est propice à une avifaune parfois bien différente. C’est ainsi que j’ai eu l’occasion de photographier plusieurs échassiers comme des aigrettes, des hérons ou bien encore de petits limicoles mais aussi de très colorés martins-pêcheurs. Il faut dire que ce ruisseau accueille divers batraciens et insectes dont se régalent de très nombreux oiseaux. Dès lors que les premières maisons apparaissent de l’autre côté du ruisseau, il faut envisager de le traverser. Si le niveau de l’eau ne le permet pas, il n’y aura pas d’autre solution que de rebrousser chemin et d’interrompre la balade car aucun passage piétonnier n’est présent. Si le ruisseau est asséché, il faut utiliser avec prudence les enrochements les plus saillants comme des marches, marches certes rudimentaires mais il n’y a pas d’autre alternative que de grimper par là en s’aidant des mains et des pieds. Si vous n’avez la dextérité suffisante ou si vous ne pouvez pas vous faire aider, renoncez à le faire et n’allez pas plus loin. Si vous y parvenez, vous débouchez sur une allée rectiligne bordant quelques luxueuses villas. C’est une courte portion terminale du Chemin des Aloès. Il faut l’emprunter en partant à gauche. Quelques mètres plus loin, il faut prendre à droite et monter une autre allée. Dès son début, elle est barrée de deux rambardes. Cette allée clôture la dernière maison et s’élève vers le lieu-dit « Cau de la Guilla ». Elle débouche sur un large chemin rectiligne, avec sur la droite une haie de cyprès et un profond fossé très souvent asséché, et sur la gauche des champs en jachères et des vignobles. Il faut marcher jusqu’à la terminaison de ces vignobles puis en arrivant sur une route bitumée, il faut tourner à droite direction La Pinède. Le fossé se poursuit à gauche dans la pinède jusqu’au cimetière sud. Le fossé se termine et se perd dans une buse de ciment mais on le retrouve à droite face à l’entrée du cimetière. Ici, on a le choix entre marcher au sein de la pinède ou bien longer la large piste contiguë au fossé, les deux itinéraires étant parallèles et séparés par une nouvelle haie de très hauts cyprès. C’est cette dernière option que je choisis en général car les cyprès sont très souvent favorables à l’hébergement de pinsons, serins et autres chardonnerets, quand au maquis qui se trouve côté « Mas de la Garrigue », il est susceptible d’accueillir une avifaune encore plus diversifiée : petits rapaces, coucous-geai, pies et tous les petits passereaux aimant se retrouver dans les landes broussailleuses. C’est ici que j’ai aperçu la très rare Fauvette à lunettes sans jamais réussir à la photographier correctement. La pinède, elle, a très longtemps abrité une quantité incroyable d’écureuils roux mais un peu moins depuis quelques temps.  Ce circuit se prolonge par le parcours sportif puis rejoint la D.45 et enfin l’étang. Lieu de fraîcheur festif,  de loisirs,  sportif et de détente, on y trouve le « Théâtre de l’Etang » et le complexe médical de la Pinède. Pour moi, l’étang est surtout synonyme d’avifaune certes mais de faune tout court. La plupart d’entre vous n’y verront que des moineaux, colverts, cormorans et autres mouettes rieuses mais quand on s’intéresse à la Nature stéphanoise en général comme je le fais depuis plusieurs années, on peut y distinguer une incroyable quantité d’espèces bien différentes. Cela va du très visible ragondin au discret Martin-pêcheur en passant par bien d’autres passereaux, poissons, écrevisses, serpents et autres tortues. Certaines espèces ne sont pas là innocemment et ont été introduites par des aquariophiles irresponsables et insouciants qui voulaient se séparer d’un animal devenu trop encombrant. C’est le cas de l’écrevisse de Louisiane visible sur les grèves de sable ou bien de la tortue de Floride que l’on peut voir sur les rochers les jours de fortes chaleurs. Les deux belles américaines sont invasives et donc nuisibles pour les autres espèces. L’eau de l’étang se déverse dans le « Correc de la Corregada » et c’est ce ruisseau qu’il nous faut suivre désormais. Ce correc marque la limite actuelle de la zone industrielle de la Mirande et un sentier le longe parallèlement sur la droite. Pour moi, ce tronçon est probablement l’endroit où j’ai photographié le plus grand nombre d’oiseaux migrateurs bien différents. Il serait bien trop long de tous les lister ici mais ça va de la Gallinule poule-d’eau à la Grive musicienne en passant par des coucous-geai et une variété incroyable de rapaces et de passereaux très originaux. Originaux car assez souvent, on ne s’attend pas à les trouver ici. Il est probable que ce lieu entre Torremilla et La Mirande soit un lieu de passage propice à la migration car les d’oiseaux s’y distinguent parfois en de très grands rassemblements. En tous cas, cette « Plaine de Torremilla » est inscrite à l’Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN) comme une Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF). Assez sauvage, on y rencontre de nombreux papillons et j’y ai même aperçu ce qui m’a semblé être une loutre et plus sûrement un lièvre, des lapins de garenne et deux magnifiques faisans. Il est vrai que ce jour-là, jour de chasse, j’entendais les détonations toutes proches des fusils et que je n’ai pas donné cher du plumage de ces deux superbes volatiles. Après les derniers bâtiments industriels et les dernières villas, il faut continuer à longer la « Corregada ». Le ruisseau devient plus tortueux mais le sentier qui le longe existe toujours mais devient plus incertain car la plupart du temps embroussaillé. Il se faufile dans une steppe de graminées, de fenouil et hauts genêts.  D’ailleurs, le correc disparaît lui aussi dans une végétation exubérante où les joncacées, buissons, boqueteaux et grands arbres se partagent l’espace. Une fois encore, une extraordinaire avifaune y trouve un environnement favorable et ce malgré l’aspect « dépotoir » que le ruisseau présente parfois tout au long de son parcours. Plus loin, le sentier se transforme en un large chemin. Sur la gauche, un étrange paysage ocre de dépressions, de tertres et de falaises d’argiles se dessine. Ces zones temporairement mouillées accueillent une faune et une flore remarquables et parfois très difficiles à distinguer, en raison même de cet aspect humide passager et parfois très éphémère. C’est le cas de l’ Oedicnème criard, un oiseau rare et désormais très menacé d’extinction. C’est le cas aussi d’une étonnante et minuscule crevette au doux nom de Tanymastix stagnalis, étonnante car si elle vit dans l’eau, elle doit son existence à la sécheresse ambiante où ses œufs sont capables de survivre très longtemps et au repos dans l'attente d'une pluie bienfaitrice. Ici, et de ce fait, on regrettera que des fans de VTT, moto-cross, quads et autres buggies y trouvent des terrains de jeux à la hauteur de leur passion pour la vitesse et les montagnes russes. Cet endroit est pourtant le lieu de nidification du plus beau de nos oiseaux de France, le sublime et fragile Guêpier d’Europe. La femelle coucou-geai y niche aussi mais a pour habitude de parasiter le nid d’une pie bavarde afin de lui confier ses œufs, la pie devenant ainsi et involontairement une mère adoptive malgré elle. Ce lieu mériterait donc qu’on le protège et qu’on en réglemente l’accès à tous ces fous du guidon et du volant, et ce d’autant que ce lieu sert trop souvent aussi de décharge sauvage à ciel ouvert. Sur la droite et droit devant, les décors sont bien différents avec de grands espaces consacrés à des panneaux photovoltaïques, à des serres agricoles, à des oliveraies et à des vergers. Dès lors que l’on aperçoit les voies routières de l’autoroute La Catalane et de la Nationale 9, il est temps de penser à revenir vers Saint-Estève en empruntant le Chemin dit d’Estagel et du Vernet. Devant le Mas éponyme, on délaisse définitivement la Corregada qui part se perdre dans Perpignan tout proche. La boucle se referme pour ces eaux-là mais pour nous le chemin est encore long jusqu’au « Bar le Concorde ». Première longue ligne droite jusqu’au lieu-dit Mas Romeu. Malgré l’asphalte de cette route, l’eau n’est pas perdue pour autant. Il y a toujours des fossés d’évacuation des eaux pluviales. En outre, le Mas Romeu est un vaste domaine agricole entouré et traversé d’eaux grâce à un système d’irrigation. On tourne à gauche en direction de l’entrée de Saint-Estève et de son carrefour sur la D.616, le but étant de rejoindre la ligne de départ en retrouvant le « canal del Vernet à Pià ». Le canal traversant diverses propriétés privées, on n’a pas d’autre choix que d’entrer dans Saint-Estève en longeant la D.616 et Saint-Mamet puis on emprunte le rue François Mitterrand afin de le retrouver plus loin.  Au passage de Saint-Mamet, rien n’interdit de faire un petit détour pour partir à la découverte de la belle chapelle éponyme. Elle date de 1750 mais a été remarquablement restaurée. Au bout de la rue Mitterand, le canal est à nouveau là, sur la droite. Ponts en briques rouges et barrages à vannes jalonnent son parcours.  Sous l’ombrage des platanes et des palmiers, le centre-ville arrive vite, avec sa belle mairie, récemment rénovée et avec son clocher civil rococo et couleur jaune d’œuf. Il y a un centre ancien avec de jolies ruelles et de vieilles portes en arcades mais c’est surtout l’église paroissiale Saint-Etienne qui mérite un détour. Elle le mérite d’autant plus qu’elle est le seul vestige encore en bon état de l’ancienne abbaye fondée au IXeme siècle mais aujourd’hui disparue. Ancienne abbatiale, elle a subi de profondes transformations au fil des siècles et notamment son clocher et sa façade. C’est bien ici qu’il faut chercher l’origine de son nom catalan et médiéval de « Sant Esteve del Monestir » c’est à dire « Saint-Etienne du Monastère ».  L’église n’est pas très loin de la rue Arago et donc de la ligne d’arrivée. Cette balade telle qu’expliquée ici a été longue de 13 km environ. Moi, dans ce reportage, et pour découvrir un autre itinéraire, je me suis retrouvé dans une propriété privée. Alors bien sûr, ne le faites pas ! Si vous avez trouvé cette balade bien trop longue et qu’une petite soif se présente à l’arrivée, vous avez toujours la possibilité d’aller vous désaltérer au « Bar le Concorde ». Vous y trouverez moyennant finances bien d’autres boissons bien plus rafraîchissantes que les eaux de ce circuit, pourtant très agréable !  Carte I.G.N 2548 OT Perpignan – Plages du Roussillon Top 25.

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