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circuit minier

Le Circuit minier d'Escaro

Publié le par gibirando

Ce diaporama est agrémenté de 8 musiques de Bobby Cole Music Ltd intitulées "Epic Cinematic Music for Film & Trailers"

Le Circuit minier d'Escaro
Le Circuit minier d'Escaro

Il y a quelques mois, j’avais eu l’occasion de vous présenter un jolie mais courte balade, faite en août 2023,  que j’avais intitulée « Le Circuit découverte Escaro/Aytua depuis Escaro ». A cette occasion, j’avais noté sur le Web que d’autres randonnées étaient possibles tout autour du village et notamment celle que je vous présente ici. Parce que sur le terrain, on la trouve sous le dénomination de « circuit minier », il m’a paru logique de conserver ce nom-là : « Le Circuit minier d’Escaro ». Cela m’est apparu d’autant plus logique que les principaux objectifs à découvrir sont « miniers », même si sur le Web, on peut retrouver ce circuit pédestre sous d’autres appellations. La plupart du temps, elles font référence aux lieux miniers eux-mêmes, Pla de Gante et les Coums notamment ou encore « Circuit des mines ». Précisons que diverses variantes plus longues sont possibles mais que ce circuit bien balisé en jaune « circuit minier » semble être le plus officiel. Etant tombé du lit, il est tout juste 7h30 quand j’entre dans Escaro.  Je laisse ma voiture sur le spacieux parking du Carrer Biron, là où un étrange portail du Grall est ouvert aux quatre vents. Aujourd’hui, c’est le Graal météo car pas de vent et seulement un ciel bleu ciel raturé de-ci-delà de quelques nuages opalins plus ou moins larges mais pas de tout menaçants. Il fait beau.  Je n’ai pas encore fini de lacer mes chaussures et d’harnacher mon sac à dos que déjà la Nature avec un grand « N » offre à mon appareil-photo un joli petit plateau de belles offrandes : moineaux dociles et fauvettes craintives sillonnent le parking en tous sens sans compter des papillons virevoltants sur des fleurs sauvages, le tout comme s’il en pleuvait. Tout autour du parking des panoramas verdoyants et plutôt grandioses.  D’ailleurs, un fléchage propose d’emblée de se rendre sur un promontoire tout proche d’où la vue se dévoile magnifiquement sur la mine à ciel ouvert. Avec ses longs gradins, la mine offre une belle idée du travail colossal qui a été entrepris ici pour extraire puis exploiter la fluorine. Un pupitre en explique plaisamment l’histoire, histoire toutefois peu plaisante pour ceux qui ont bossé ici et ont finalement tout perdu, y compris leur village d’Escaro d’Amont.  Je me décide à démarrer mais garde l’idée d’aller voir la mine de plus près lors du retour. Je quitte le parking direction le village où là mon GPS m’indique de suivre une piste intitulée la Voie de Latet. Énormément de fleurs à photographier dans ses premières foulées et toujours quelques passereaux indociles. Je croise une vieille dame et son chien mais comme un simple bonjour ne lui suffit pas et qu’ elle éprouve le besoin de parler, nous nous arrêtons un bon moment pour papoter. Intriguée par mon appareil-photo autour du cou, elle veut tout savoir de ce que je fais ici. De ce fait, ce papotage se transforme très vite en un tas de questions. Pas vraiment un interrogatoire mais une belle curiosité. Moi le curieux dans l’âme, je ne m’en offusque pas. Je finis par comprendre qu’elle pense que je suis un journaliste et je la rassure à ce propos en lui confirmant que je ne suis qu’un modeste randonneur amoureux de la Nature que j’adore photographier. Semblant satisfaite de toutes mes réponses, nous nous séparons et je reprends aussitôt le chemin et mon recensement floral. Hormis les fleurs très nombreuses, je m’essaie à photographier quelques papillons turbulents et des passereaux qui le sont encore plus. Dans cet agréable cheminement, seule la disparition du village d’Escaro d’Amont justifie dans l’immédiat le nom « circuit minier » de cette balade. Si rien n’est visible de cet effacement, une  pancarte et une petite stèle en rappellent le tragique dénouement survenu en 1973. Il me faut attendre une première intersection et une autre pancarte « Départ du câble aérien A/R 10 minutes » pour découvrir les continuels puis imposants vestiges de l’exploitation minière du Pla de Gante. Pylône, casot de pesée puis surtout les vastes structures bétonnées et métalliques de la trémie et du câble aérien légitiment pleinement l’objectif du jour. Dans le silence « puissant » qui prédomine, j’ai quand même un mal fou à imaginer le bruit assourdissant que toute cette machinerie devait produire au temps où le minerai de spath-fluor était descendu vers Olette. Là aussi, un pupitre raconte ce passé laborieux. Après une longue visite de cette machinerie, je rebrousse chemin. Ce n’est pas l’envie qui me manque d’aller voir  la mine à partir d’ici,  mais rien ne l’indique et de surcroît dans ce secteur, les bois me paraissent bien trop touffus. Je ne veux pas prendre de risque déraisonnable.  Dans ma tête, ce secteur d’Escaro est déjà synonyme de risques insensés depuis 2004. Et ce d’autant que rien de cette découverte n’est enregistré dans mon GPS. Le chemin toujours aussi agréable car verdoyant continue de s’élever et parvient finalement à un vaste plateau herbeux où les panoramas se font plus amples encore. J’y gambade derrière des papillons encore plus capricieux que partout ailleurs. Il faut dire qu’une brise légère s’est levée mais pas vraiment désagréable puisqu’ayant chassé l’ensemble des nuages. Sous un ciel devenu pur, le Massif du Canigou d’un côté et le Mont Coronat, le Puig d’Escoutou, le Pic Pelade et le Madres de l’autre forment une chaîne de souvenirs. Tous ces beaux décors me remémorent plaisamment de bien jolies randonnées. Seul le Pic des Tres Estelles tout proche mais en partie caché pour l’instant continue à me toiser.  S’égarer puis être hélitreuillés sur un de ses flancs n’a jamais été neutre et ce d’autant que c’est ici à Escaro que le PC de nos recherches avait été installé par la Sécurité Civile. Voilà pourquoi, je n’ai pas voulu prendre de risques au Pla de Ganta. Par bonheur, seule la culpabilité  de cet égarement subsiste et plus du tout ses déplaisants aspects psychologiques. La suite toujours bien balisée, je quitte le plateau en suivant une clôture longeant un bois de pins.  Un panonceau « circuit minuit » me propose d’y entrer. Là, un étroit sentier prend le relais et zigzague dans les bois sans grande difficulté. Je m’y arrête pour prendre un en-cas mais surtout parce qu’un couple de grimpereaux des bois semble lancé dans une poursuite prénuptiale et qu’en plus au même moment j’ai aperçu un écureuil. Parce qu’ici les arbres ont énormément souffert de la sécheresse, la chance me sourit, un des deux grimpereaux se juchant sur un arbre très dénudé, je peux l’immortaliser très convenablement. A l’instant où je repars, l’écureuil réapparaît mais sa vitesse à s’éclipser dans les arbres est plus rapide que le déclencheur de mon appareil-photo. Je n’ai de lui qu’une photo partielle. De-ci-cela, des vestiges miniers surgissent du bois comme des fantômes de pierres définitivement oubliés.  De temps à autre, et en contrebas du sentier,  des fenêtres s’entrouvrent sur de vastes  pâturages où paissent des troupeaux de bovins.  Finalement, le sentier débouche sur un grand pré au milieu duquel trône un vieux four à griller le minerai.  C’est le lieu-dit les Coums ou l’Escoums, les deux noms semblant être encore utilisés de nos jours. Ma curiosité m’incitant à entrer dans le four, je me faufile tant bien que mal dans l’étroit ouvreau. Là, je suis vraiment surpris par son magnifique état de conservation.  En effet,  l’ intérieur tout en briques réfractaires que j’aperçois,  et que je photographie, est aussi bien conservé que son aspect extérieur métallique. Après la visite d’une ruine qui supportait le câble aérien filant vers Joncet, je rejoins la piste et la canal de Nyer. Ici se termine le plus gros de la déclivité. 2 vautours fauves qui sont posés sur la piste, s’envolent dans un puissant bruissement d’ailes et passent au-dessus de ma tête, occasion d’une belle frayeur. Je tente une photo au jugé et la chance et avec moi. Je m’arrête longuement d’abord parce que l’endroit est incroyablement beau et verdoyant mais aussi parce que la Nature y est présente et qu’il suffit de l’observer pour voir comment elle est belle : toujours des fleurs ; parfois inconnues ; encore des papillons mais aussi des oiseaux en belle quantité. Dans l’immédiat, ces derniers échapperont tous à mon désir de les immortaliser. Je repars et m’arrête presque aussitôt près d’une grande bâtisse en ruines mais cette fois-ci pour un vrai pique-nique. Il n’est que 11h mais je suis parti tôt et le p’tit déj est déjà bien loin. Assez sur de vieilles pierres de la bâtisse, je déjeune l’œil toujours aux aguets. C’est ainsi qu’un chevreuil sortant de l’épaisse forêt qui se trouve sur ma gauche aura l’honneur de figurer au bestiaire de cette journée. Mais m’étant levé,  il a noté ma présence et de lui aussi, je n’aurai qu’une seule photo. Je repars et quitte la piste par des balisages « circuit minier » ou peinturlurés de jaune toujours aussi parfaits. Le suite et la fin, toujours en descente, restent captivantes pour le naturaliste que je suis. Toutefois moins chargées en vestiges miniers intéressants,  le chemin devient automatiquement plus « roulant ». Seuls quelques bovins et équidés stoppent vraiment mes pas. Voilà presque 5h que j’ai démarré.  Il est 12h30 quand je retrouve les premières maisons d’Escaro bien décider à une longue visite puis à la découverte de son musée de la Mine et de la  mine à ciel ouvert. Si la visite du village n’est pas un problème en soit, le musée lui est fermé en ce 31 mai. Tout comme un couple qui est venu tout exprès et qui attend devant la porte, j’ai malheureusement un jour d’avance et je pourrais presque dire deux malchances : nous sommes un vendredi et le musée est ouvert les week-end et jours fériés et en plus nous sommes le 31 mai et il sera vraiment ouvert à partir du 1er juin m’annonce le site en regardant mon smartphone. Cette double malchance me sera confirmée par la secrétaire de mairie. En désespoir de cause, je continue ma longue visite du village puis décide de filer vers la mine à ciel ouvert du Pla de la Ganta.  J’emprunte un chemin qui y mène passant sous le parking où j’ai laissé ma voiture. Ce dernier descend vers le Correc del Clot de Llivia. Mais pas de chance une fois de plus. Après une centaine de mètres, mon pied droit pivotant sur une pierre, je suis quitte pour une petite entorse stoppant définitivement mon ardeur. Je ne verrais jamais cette mine de près et pas sa géologie non plus. Ah oui, j’allais oublié : j’ai trouvé une pierre blanche et noire qui m’a paru intéressante car sur l’instant j’ai pensé qu’il pouvait s’agir de « fluorine ». Vous la découvrirez à la fin de ma vidéo. L’application de reconnaissance et de comparaison Google Lens propose le plus souvent la Tourmaline comme minerai mais ce n’est qu’une suggestion et pas une certitude. J’ai quand même noté sur le Net que la « tourmaline » et la « fluorine » sont des minerais souvent liés sur le plan métamorphique. Je suis donc preneur si quelqu’un a une révélation concernant cette pierre. Ainsi se termine cette superbe balade.  Je l’ai enregistré dans mon GPS à partir du site VisuGPX pour une distance de 6,8km mais au regard de mes différentes divagations, j’ai dû accomplir un bon kilomètre de mieux et peut-être même un peu plus si je tiens compte de cette misérable fin claudicante. L’altitude la plus haute est située à 1.110m sur la piste juste après le lieu-dit l’Escoums quant au plus bas, il est au village d’Escaro lui-même à 872m, soit un modeste dénivelé de 238m. Carte IGN 2349ET Massif du Canigou top 25.

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La News : Le Circuit minier d'Escaro

Publié le par gibirando

La News vous donne un bref aperçu de la prochaine randonnée qui paraîtra dans la page d'accueil :

La News : Le Circuit minier d'Escaro

La News : Le Circuit minier d'Escaro
  Pour agrandir les photos, cliquez dessus.

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Il y a quelques mois, j’avais eu l’occasion de vous présenter un jolie mais courte balade, faite en août 2023,  que j’avais intitulée « Le Circuit découverte Escaro/Aytua depuis Escaro ». A cette occasion, j’avais noté sur le Web que d’autres randonnées étaient possibles tout autour du village et notamment celle que je vous présente ici. Parce que sur le terrain, on la trouve sous le dénomination de « circuit minier », il m’a paru logique de conserver ce nom-là : « Le Circuit minier d’Escaro ». Cela m’est apparu d’autant plus logique que les principaux objectifs à découvrir sont « miniers », même si sur le Web, on peut retrouver ce circuit pédestre sous d’autres appellations. La plupart du temps, elles font référence aux lieux miniers eux-mêmes, Pla de Gante et les Coums notamment ou encore « Circuit des mines ». Précisons que diverses variantes plus longues sont possibles mais que ce circuit bien balisé en jaune « circuit minier » semble être le plus officiel. Etant tombé du lit, il est tout juste 7h30 quand j’entre dans Escaro.  Je laisse ma voiture sur le spacieux parking du Carrer Biron, là où un étrange portail du Grall est ouvert aux quatre vents. Aujourd’hui, c’est le Graal météo car pas de vent et seulement un ciel bleu ciel raturé deci-delà de quelques nuages opalins plus ou moins larges mais pas de tout menaçants.  .....je reviens au plus vite...... A bientôt ami(e)s blogueuses et blogueurs.....

 

 

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