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Le Pla des Avellans depuis Bolquère-Pyrénées 2000 (Parking Les Estanyols).

Publié le par gibirando

Ce diaporama est agrémenté de 3 chansons interprétées par Elton John. Elles ont pour titre : "Sorry Seems To Be The Hardest Word""Your Song" et "Sacrifice". La fin est une version instrumentale mais très incomplète de "Sacrifice".

Le Pla des Avellans depuis Bolquère-Pyrénées 2000 (Parking Les Estanyols).

Le Pla des Avellans depuis Bolquère-Pyrénées 2000 (Parking Les Estanyols).

Pour agrandir les photos, cliquez dessus. 2 fois pour un plein écran.


 

En ce 21 aout 2023, nous avions décidé de parcourir une boucle en direction du « Pla des Avellans » à partir de Bolquère et plus particulièrement à partir du parking des Estanyols, non loin de la station Pyrénées 2000.  Pour être franc, cette boucle, nous l’avions découverte lors d’une autre balade s’intitulant « Les Berges de la Têt » faite en juillet 2020 et dont le départ était le même. Et pour être totalement honnête encore, ici aussi nous allons longer les berges de la Têt mais dans l’autre sens, c’est-à-dire en remontant son cours et ce, jusqu’à ce fameux Pla des Avellans. Si l’envie de l’accomplir venait à se faire jour, il  vous sera donc possible de profiter pleinement de la Têt qui ici est le plus souvent un fleuve docile et sans aucune profondeur. Il est parfois si tranquille, que vous pourrez même y faire un « plouf », si le cœur vous en dit. Moi qui d’habitude pose mes fesses (et parfois tout le reste) dans la moindre flaque d’eau, là j’avoue que ce jour-là l’eau était bien trop fraîche pour y mettre autre chose que mes pieds. Je me suis donc contenté de courir derrière quelques minuscules truites pour tenter de les photographier le plus correctement possible. Pas facile car assez peu nombreuses et surtout très méfiantes, ce fut un beau challenge qu’avec patience je réussis à gagner. Comme son nom l’indique, le Pla des Avellans est un plateau. Un plateau herbeux, et quelque peu boisé, situé au sein du site classé des Bouillouses. La route D.60 filant vers le célèbre barrage le longe.  Une partie de ce plateau est une zone humide par le fait même qu’il est très plat et que  le fleuve Têt a une forte tendance à s’y égarer de temps à autre, aidé qu’il est dans cette divagation par d’autres minuscules ruisseaux secondaires qui viennent se jeter dans son lit. Parking, arrêt de la navette en période estivale, aire de pique-nique, télésièges vers Font-Romeu et départ de plusieurs randonnées sont les principaux services présents sur le site.  L’hiver, le Domaine des Estanyols et le Pla des Avellans sont des hauts-lieux pour les randonnées en raquettes ou en skis de fond. Voilà ce que l’on peut dire de ce secteur. Il est 10h tapantes quand nous démarrons du parking des Estanyols. Comme toujours désormais, ma curiosité est d’abord attirée par la flore. Je la recense. Ce recensement ne s’arrêtera qu’à l’instant de l’arrivée et de retrouver la voiture. Entre les deux, quelques sujets fauniques, papillons, oiseaux, libellules et truites viendront compléter mon reportage. Je marche pour la Nature et la Nature me fait marcher quand ce n’est pas carrément courir ou me geler les pieds comme ici ! Dany, elle, marche à son rythme mais elle est surtout contemplative des paysages et motivée par le pique-nique, occasion assez souvent d’une petite relâche en observant le ciel ou carrément d’une sieste bienfaitrice. Après une première partie plutôt monotone jusqu’au bord de la Têt, la seconde avec fleuve tranquille et pique-nique sur l’herbe fut bien plus intéressante. Quant à la troisième consistant à revenir vers Les Estanyols par une grande partie du GR.10, il est fort dommage que située en hauteur, elle ne soit pas à même de proposer des vues et des panoramas, même si je peux comprendre que l’on ne va quand même pas couper d’innombrables pins et sapins juste pour ce plaisir-là. Finalement, l’aspect le plus positif est d’avoir marché puis pique-niqué dans un cadre forestier et lacustre où la Nature est omniprésente pour peu que l’on se donne la peine d’y prêter attention et de s’y intéresser. Il faut le plus souvent s’y intéresser de très près car cette Nature est « petite » voire parfois carrément « microscopique ». Si vous faites tout comme nous, vous mettrez comme nous 4h15 pour parcourir ces 11km et des poussières, sinon 2h30 à 3h devrait être largement suffisant car le dénivelé de 140m est modeste, tout comme les montées cumulées de 258m. Point le plus bas à 1.675 m au bord de la Têt au lieu-dit Jasse del Pas et le plus haut à 1.815m à l’approche de Pyrénées 2000. Carte 2249ET Font-Romeu – Capcir Top 25.

 

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Le Sentier des Cariolettes au départ de Bolquère-village

Publié le par gibirando

 Ce diaporama est agrémenté de la musique baroque "Palladio" du compositeur gallois Karl Jenkins. Le premier mouvement court (Allegreto) est interprétée par Camille et Julie Berthollet (violon et violoncelle) accompagnées par l'Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo dirigé par Julien Masmondet. La seconde version complète (Allegreto, Largo, Vivace) est interprétée par The London Philarmonic Strings et The Smith Quartet (violons) dirigés par Karl Jenkins lui-même. 

Le Sentier des Cariolettes au départ de Bolquère-village

Le Sentier des Cariolettes au départ de Bolquère-village

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C’est sur un dépliant touristique et donc un peu par hasard que j’ai découvert cette balade intitulée « Le Sentier des Cariolettes (*) au départ de Bolquère-village ». La suite a été relativement simple puisque en effectuant une recherche sur le Net, je n’ai eu aucune peine à trouver une fiche-topo expliquant très bien le détail du tracé. Cette fiche portant le numéro « PR39 » est visible sur le site Internet de la Communauté des Communes Pyrénées Catalanes. Je n’ai eu aucun mal non plus à trouver une tracé enregistrable ;  il y en a un de très bien sur le site « Tourisme.PyrénéesOrientales.com ». Mais il y en a d’autres. Si d’habitude, j’inscrit les nouvelles randonnées trouvées sur un petit calepin, cette fois-ci j’ai dit à Dany « j’ai trouvé une petite rando sympa en Cerdagne ça te dirait d’aller la faire dès demain, il annonce du beau temps ? ». C’est ainsi qu’en ce 27 juillet 2023 au matin, nous avons démarré d’Urbanya où nous étions toujours en vacances, direction Bolquère. Il est 10h quand nous rangeons notre voiture sur un grand parking tout près de l’intersection de la Grand Rue et de la rue de Cerdagne. Apparemment, nous sommes devant une école car en regardant sur un parterre fleuri, j’aperçois de jolis galets décorés en forme de visage stylisé. Sur l’un d’entre eux, je note la mention « CM2 ».  A Bolquère, la salle polyvalente qui est censée être la vraie ligne de départ est un peu plus bas dans la Grand Rue. Rien ne l’indiquant vraiment, nous y sommes passés devant en voiture sans vraiment la remarquer. Je file voir ce qui l’en est pendant que Dany se prépare. Sous un auvent, je trouve effectivement le fameux panonceau signalétique jaune indiquant le « PR39-Sentier des Cariolettes » avec les informations suivantes « 9,8km - +246 m de dénivelé – 3h ». La suite est très simple puisqu’il suffit de remonter la Grand Rue, direction Odeillo, cette dernière rue toujours rectiligne changeant de nom sur les cartes pour se dénommer D.10 ou Cami d’Odeillo. Après avoir suivi cette route et être sorti de Bolquère, le balisage toujours très bon indique la direction de « Vià - 3,5km – 1h05 ». Si la campagne est déjà là, le bitume est toujours là aussi et il faudra dépasser le cimetière et marcher encore un peu avant de trouver un large chemin terreux en espèce de mâchefer. Pour moi, qui dit campagne dit Nature et cette dernière se présente sous la forme de fleurs sauvages et de quelques volatiles. Si les grands corbeaux sont facilement reconnaissables, les quelques rapaces qui zèbrent le ciel en tous sens le sont beaucoup moins. Il est vrai qu’il y en a plusieurs différents. Peu après avoir laissé sur la gauche de grands bâtiments dont le nom « Ferme Rossell » ne laisse aucune équivoque quant à sa destination « agricole », le chemin atteint la voie ferrée du Petit Train Jaune. On poursuit ce chemin vers la gauche vers une petite gare puis à hauteur de celle-ci, on enjambe les rails et l’on continue tout simplement en suivant le balisage toujours aussi précis : « Vià – 2,7km – 0h50 ». Ce panonceau directionnel précise que l’on est sur le « GRP Tour de Cerdagne ». L’itinéraire est parallèle à la voie ferrée et c’est vraiment pas de chance car je vais louper le Petit Train Jaune de quelques mètres seulement. En effet, à cause des nombreux passereaux (des Traquets motteux essentiellement, de quelques papillons et des fleurs sauvages que je photographie, Dany a pris pas mal d’avance et c’est au moment où je tente de la rattraper que le Petit Train Jaune arrive derrière moi. Pas de chance car cela se produit à l’instant même où le sentier descend dans un vallon. Ce vallon, c’est celui où s’écoule un minuscule ruisseau, le Rec de Ricaut. C’est donc par en dessous que je vois passé « le Canari » au-dessus. Si les décors continuent d’avoir une belle couleur « paille », la sécheresse n’étant sans doute pas étrangère à ce coloris doré, le parcours reste néanmoins très agréable. De mon côté, à la faune déjà aperçue viennent se rajouter des lézards et des criquets. Après la visite d’une autre petite gare, bien utile à cause de sa pissotière, l’arrivée à Vià est une étape charmante. On débouche sur l’avenue Maréchal Leclerc ou D.29.  Les maisons sont anciennes mais le village est propre et paraît très bien entretenu. Par la rue des Violettes puis celle des Jonquilles, on atteint l’église romane Sainte-Colombe. Bien que fermée et donc toujours un peu déçu de cet état de fait, elle constitue l’essentiel du patrimoine ancien du village visible sur le parcours. Par bonheur, une pancarte explique son Histoire. On retrouve l’asphalte de la D.29 que l’on poursuit jusqu’à l’entrée d’Odeillo, partie la moins agréable et où l’attention est de mise car la circulation routière y est relativement abondante. Une petite entorse peut facilement vous amener au célèbre four solaire. Nous en faisons l'impasse. Le balisage étant toujours aussi bien présent, suivre le PR.39 est constamment chose aisée : rue du Lavoir puis celle des Izards. Ces rues nous amènent devant l’église Saint-Martin d’Odeillo où cette fois-ci nous avons la chance qu’elle soit ouverte. Pendant que j’entre dans l’église, Dany part visiter un atelier de poterie adjacent. Si la rue de la Liberté a tendance à nous faire ressortir aussi vite du village que l’on en est entré, le bistrot de pays « La Chouette » est là bien à propos pour que l’on s’y arrête afin d’engloutir nos sandwichs accompagnés d’une boisson hautement désaltérante. Après ce frugal déjeuner et un café, on reprend sur quelques mètres la rue de la Liberté puis à gauche le chemin du Rocher. Après quelques zigzags parfaitement indiqués, un chemin herbeux continue sous un lotissement de chalets. Il va en être ainsi pendant quelques temps avant que toute habitation ne disparaisse complétement. Après le chemin du Rocher, 3,9km reste à accomplir nous dit un panonceau.  Pendant que Dany continue de marcher à son rythme peu rapide mais régulier, les fleurs sauvages et autres papillons, passereaux, rapaces, criquets et lézards à photographier vident ma tête et y enlèvent toute idée d’une quelconque lassitude et ce, jusqu’à l’arrivée. Dans cette seconde partie, les panoramas en contrebas sur la plaine cerdane et au-dessus vers les hautes montagnes font en sorte que le plaisir soit intégral. Ainsi se termine ce « Sentier des Cariolettes » dont seul le nom peut nous laisser imaginer que ces champignons sont bien présents dans ce secteur. En effet, j’ai eu beau les chercher en m’éloignant parfois même du sentier mais je n’en ai pas aperçu un seul y compris dans les endroits me paraissant les plus humides. Sans doute que la saison était bien trop avancée et que la sécheresse avait accompli son travail de désagrégation. Or c’est bien connu, tous les champignons ont besoin d’une forte humidité pour pousser, c’est la condition sine qua non pour que le mycélium se gorge d’eau et que se développe les sporophores qui sont leurs appareils reproducteurs. Je n’ai pris aucune mesure au cours de cette randonnée mais je pense que l’on peut faire confiance à la plupart des sites Internet qui donnent une distance d’environ 10km pour des montées cumulées de 240m. Le point le plus bas est Vià à 1.510m d’altitude, le plus haut à 1.655m après Odeillo près du lieu-dit Les Boïgues, la déclivité est donc très modeste. Cartes IGN 2249ET Font-Romeu – Capcir et 2250ET Bourg-Madame – Mont-Louis -Réserve Naturelle de la Vallée d’Eyne Top 25.

(*) Cariolettes : Il semble que le nom « cariolette » soit typiquement pyrénéen voire carrément catalan avec certaines nuances comme « carioulettes », « couriolettes » « coriolette » « carioletta », avec un seul « R » voire parfois avec deux. Si son vrai nom  est « Marasme des Oréades » et en latin scientifique « Marasmius oreades », on ne compte plus le nombre d’autres noms vernaculaires que ce champignon peut avoir. Cela va du « Marasme montagnard » à une floppée de « mousserons » qui peuvent être « petit », « faux », « des près » « de printemps », « d’automne »  voire « mousseron » tout court. Ce nom de "mousseron" n'est pas toujours approprié aux cariolettes puisqu'il est également attribué à d'autres espèces de champignons comme le Tricholome de la Saint-Georges ou bien encore le Clitocybe nébuleux. On les appelle aussi parfois « nymphes des montagnes » eu égard aux Oréades qui étaient dans la mythologie grecque des nymphes vivant dans les montagnes, les forêts ou des grottes. D’autres noms leur sont donnés comme  « boutons de guêtre » mais aussi « pieds durs » en raison de leur pied que l’on néglige le plus souvent car trop ferme quant on les cuisine. Ils ont la réputation de pousser en « ronds de sorcières »  et en touffes. Ce sont d’excellents comestibles et on ne compte plus le nombre de recettes où ils servent d’accompagnement. Cuisinés isolément, ils sont le plus souvent concoctés en de délicieuses omelettes. Comme tous les champignons, attention toutefois à ne pas les confondre avec d’autres très ressemblants comme certains ClitocybesInocybes ou Laccaires nous dit le site Wikipédia.  

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G.R.10 Etape 5 Font-Romeu (1741m) - Pla de Cedelles (1911m)

Publié le par gibirando

L’IVRESSE : L’ivresse venue, nous coucherons sur la montagne nue avec le ciel pour couverture et la terre pour oreiller (Li-Pa – Poète chinois)

5eme JOUR JEUDI 9 AOÛT 2001 -FONT-ROMEU (1741 m) - PLA DE CEDELLES (1911m)

G.R.10 Etape 5 Font-Romeu (1741m) - Pla de Cedelles (1911m)

Campement au Pla de Cédelles

8h15. Nous nous réveillons. La nuit a été bonne et nous sommes en bien meilleure forme. Nous prenons notre petit déjeuner dans la chambre, une douche tiède et nous voilà d'attaque pour poursuivre notre randonnée. Aujourd'hui, nous ne fixons aucun but à notre étape et improviserons en fonction de l'heure et des difficultés rencontrées.

9h15. Après avoir réglé la note d'hôtel, nous repartons par le même raccourci, pris hier matin et qui laisse Super Bolquère un peu plus haut sur la gauche. Le temps est au beau fixe, mais la chape de brume sur la Vallée de la Têt est toujours présente et ne semble pas s'être déplacée. Sur le sentier qui mène à Bolquère et à l'endroit même où la veille, nous avions aperçu le renard, nous remarquons un immense oiseau à la cime d'un grand sapin. A notre arrivée, il s'envole et tourne au-dessus de nous quelques minutes en poussant de grands cris.

Nous traversons Bolquère et le temps d'une brève erreur de parcours, nous continuons la D.10 jusqu'au Col de la Perche. Le G.R.10 suit la petite route d'Eyne, puis tourne à gauche en longeant une ancienne voie romaine. D'abord à travers un bois de jeunes sapins puis au milieu de champs de céréales que quelques moissonneuses sont en train de faucher. Tout en descendant, nous distinguons en contrebas "le petit train jaune" chargé de vacanciers et la charmante commune de la Cabanasse que nous ne tardons pas à atteindre. Tout au-dessus, nous apercevons Mont-Louis et ses fortifications. Dans le village, nous suivons très aisément le balisage et continuons vers Planés.

En cours de route, Dany, qui a opté pour des chaussures de tennis, commence à se plaindre de ses pieds très endoloris. Nous improvisons une halte au bord d'un ruisseau, le temps de refaire les pansements et de reprendre un peu des forces. Pour moi aussi, la froideur de l'eau sur mes pieds est revigorante.

Il est midi quand nous entrons dans Planés. A la fontaine, nous emplissons les gourdes d'eau fraîche puis suivons le traces toujours bien visibles qui se dirigent vers l'étonnante église polygonale. Juste à côté de l'église, nous faisons un arrêt dans une fromagerie et dégustons un excellent fromage de brebis. Nous repartons avec un bon morceau de ce délicieux fromage qui nous a ouvert l'appétit et décidons de poursuivre. Nous empruntons une piste forestière que nous quittons rapidement pour nous engager sur un sentier qui grimpe dans la forêt.

Il est 12h30, pendant que je fais cuire des pâtes sur le réchaud, Dany est redescendue à Planés pour emplir sa deuxième gourde qu'elle avait omis de remplir à la fontaine. A son retour, le déjeuner est prêt et nous mangeons avec entrain. Dany s'est allongée et se repose un peu pendant que j'observe le "va et vient" de grosses fourmis qui s'afférent autour d'une imposante fourmilière encastrée dans un vieux tronc désagrégé.

Vers 13h30, nous reprenons notre route. La pente est de plus en plus raide, mais heureusement, le sentier court à l'ombre de très jolis sous-bois. De temps à autre, nous grappillons de succulentes framboises sauvages qui poussent à profusion en bordure même du chemin.

Vers 16h, un épais brouillard commence à voiler le ciel. Une demi-heure plus tard, nous atteignons le Pla de Cédelles, vaste croupe herbeuse parsemée de fleurs multicolores et entourée de sapins. Compte tenu de l'heure, des souffrances que Dany endure avec ses pieds, du brouillard et du cadre enchanteur qui nous entoure, nous décidons d'arrêter là pour aujourd'hui. La brume se fait de plus en plus opaque et nous avons du mal à distinguer des randonneurs qui passent à moins de quinze mètres de nous. Le lieu est certainement propice aux bivouacs car nous remarquons les cendres de nombreux feux de camp. Nous profitons de l'aubaine pour allumer le nôtre avec le bois mort, qui en abondance, jonche le sol et quelques bouses bien sèches.

La brume est maintenant très dense, la visibilité est de cinq à six mètres maximum, quelques gouttes de pluie se transforment rapidement en averse. Je parviens malgré tout à maintenir le feu allumé pour le repas du soir. La pluie s'est arrêtée de tomber, mais l'herbe est détrempée et c'est debout autour du feu que nous prenons le repas. Avec cette grisaille, la nuit tombe très vite et nous sommes contraints de réintégrer notre tente, plus tôt que prévu. Dany s'endort rapidement pendant que je bouquine à la lueur de la torche.

Il ne pleut déjà plus. Mais, des rameaux des sapins, quelques gouttelettes continuent de tomber sur la toile. C'est au son de cette entêtante musique que je m'endors à mon tour.

G.R.10 Etape 5 Font-Romeu (1741m) - Pla de Cedelles (1911m)G.R.10 Etape 5 Font-Romeu (1741m) - Pla de Cedelles (1911m)

G.R.10 Etape 5 Font-Romeu (1741m) - Pla de Cedelles (1911m)

G.R.10 Etape 5 Font-Romeu (1741m) - Pla de Cedelles (1911m)

Arrivée au village de la Cabanasse                                             Dany soigne ses pieds meurtris

Dany de corvée d'eau au village de Planés                                Arrivée au Pla de Cédelles

 G.R.10 Etape 5 Font-Romeu (1741m) - Pla de Cedelles (1911m)

G.R.10 Etape 5 Font-Romeu (1741m) - Pla de Cedelles (1911m)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Au départ du Pla de Cedelles, préparatifs.                                      Au départ, vue sur la Vallée de la Ribérole

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G.R.10 Etape 4 Bolquère (1629m) - Font-Romeu (1741m)

Publié le par gibirando

 LA LENTEUR : La lenteur arrive souvent au but, tandis que la précipitation s’empêtre souvent en chemin. (proverbe arabe).

4eme JOUR MERCREDI 8 AOÛT 2001 -BOLQUERE (1629m) - FONT-ROMEU (1741m)

G.R.10 Etape 4 Bolquère (1629m) - Font-Romeu (1741m)

Un peu de toilette à la fontaine du village de Bolquère

8h 15, exténués par les efforts de la veille, nous avons dormi plus qu'à l'accoutumée, mais ce sommeil supplémentaire ne semble pas avoir été très réparateur. Dany se plaint de ses hanches et surtout de ses pieds où des ampoules ont fait leur apparition. Personnellement, j'ai mal aux mollets, aux épaules et la plante de mes pieds est encore bien rouge.

En sortant de la tente, la première chose que je remarque, c'est une immense chape de brume, qui immobile, recouvre la vallée de la Têt et la Cerdagne. Nous la retrouverons deux jours plus tard. Après trois jours d'un ciel immaculé, décidément les nuages s'amoncellent au sens propre et au sens figuré.

La fatigue aidant, nous prenons la décision de nous rendre à Font-Romeu pour nous ravitailler et prendre un peu de repos. Dès le petit déjeuner terminé, nous levons le camp et rangeons nos sacs sous lesquels des dizaines d'araignées ont élu domicile pour se mettre au sec de la rosée du matin.

Nous effectuons en sens inverse le chemin pris la veille et entrons dans Bolquère. Un arrêt à la fontaine pour remplir nos gourdes et nous brosser les dents et nous prenons la direction de Font-Romeu par la D.10. A la sortie de Bolquère, un homme occupé à la réparation de son chalet nous indique qu'il est préférable de prendre un raccourci qui, à travers champs et sapins, file directement sur Font-Romeu que nous apercevons au loin. Dany souffre des pieds. A mi-chemin, elle est contrainte de stopper pour refaire un pansement plus efficace. Pendant ce temps, j'observe aux jumelles un renard qui court au milieu d'un pré. Il s'arrête et assis sur son postérieur, semble nous épier. Nous avons tout loisir de le regarder, car ce n'est qu'après plusieurs minutes, qu'il reprend sa route et disparaît dans des bosquets.

Il est 9H30, nous entrons dans Font-Romeu et nous nous dirigeons vers le centre-ville au milieu d'un flot d'estivants. Nous cherchons rapidement un hôtel, inquiets de ne pas trouver de chambres. Le premier où nous entrons sera le bon. L'hôtel "La Montagne", le bien nommé, trois étoiles NN, un peu cher, mais une chambre doit se libérer entre onze heures et midi. Nous lâchons notre bardas et nos bâtons dans un local à bagages. Nous échangeons nos godillots de marche pour des chaussures de tennis plus légères et plus confortables. Nous vidons nos sacs de notre linge sale pour le porter à un pressing.

Nous ressortons de l'hôtel et redescendons la rue prise quelques instants auparavant. Sur le trottoir, à hauteur d'une pâtisserie, d'ardentes senteurs du pain chaud nous attirent. La pâtisserie fait également salon de thé. Nous nous y arrêtons pour prendre notre premier vrai café depuis notre départ accompagné d'un gros pain au chocolat bien frais et croustillant. Direction le pressing, puis le supermarché où nous faisons nos courses (fruits secs, saucissons, pâtes et riz cuisinés et plats iophilisés, boissons énergétiques, compotes, allumes-barbecues). Nous achetons également le journal pour connaître les dernières informations et quelques cartes postales pour donner des nouvelles à nos proches.

Il est midi, nous rejoignons l'hôtel. La chambre vient d'être libérée. Elle est spacieuse et possède une grande véranda bien ensoleillée. Mais après quatre jours passés sur les chemins, nous avons surtout hâte de nous laver. L'eau chaude de la douche est bienfaitrice et nous requinque un peu. Il est temps de trouver un restaurant pour continuer notre "remise en forme". Nous optons pour le restaurant de la Poste où une énorme salade pour Dany, et une non moins énorme et délicieuse pizza pour moi, nous sont servies. Vers 14 h, nous retournons à l'hôtel pour une sieste réparatrice. Nous traînons un peu au lit, mots croisés et lecture. Le soleil est encore haut et nous en profitons pour étendre dans la véranda, la tente et notre linge encore humide.

18 heures, il est temps d'aller au pressing récupérer tous nos vêtements. Promenades et shopping dans Font-Romeu, puis retour au restaurant de la Poste où nous dégustons une gigantesque entrecôte agrémentée de frites. C'est là que nous constatons que la viande commençait sérieusement à nous manquer.

G.R.10 Etape 4 Bolquère (1629m) - Font-Romeu (1741m)G.R.10 Etape 4 Bolquère (1629m) - Font-Romeu (1741m) 

Au Lac des Bouillouses
Une eau bienfaitrice aux Bouillouses

 Vers 21 heures, nous sommes déjà au lit. Dany s'endort très vite pendant que je regarde un match de foot à la télé. Après l'éreintante journée d'hier, ce repos aura, je pense, vraiment été utile.

G.R.10 Etape 4 Bolquère (1629m) - Font-Romeu (1741m)

Le petit train jaune que nous apercevions du champ au nous couchions le 3eme jour

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G.R.10 Etape 3 Etang du Lanoux (2220m) - Bolquère (1629m)

Publié le par gibirando

LE REALISME : Qui s’assied au fond d’un puits pour contempler le ciel, le trouvera petit. Han Yu (écrivain chinois).

3eme JOUR MARDI 7 AOÛT 2001 -ETANG DU LANOUX (2220 m) - BOLQUERE (1629m)

G.R.10 Etape 3 Etang du Lanoux (2220m) - Bolquère (1629m)

Le Lac du Lanoux, un véritable écrin                                                        

Sept heures, nous émergeons difficilement de notre tube de toile, le soleil se cache encore derrière le Pic de la Grava. Malgré les difficultés à trouver du bois, je réussis à allumer un feu avec quelques brindilles et des herbes bien sèches. Nous faisons chauffer l'eau pour l'habituel "Cappuccino" du matin accompagné de pains aux chocolats et de brioches. Nous apprécions le silence et la quiétude de l'aube et profitons pleinement des merveilleux panoramas qui nous entourent.

Les crêtes du Portella d'Orlu nous font face. Tout à coup, dans la pénombre, la silhouette d'un isard se détache sur l'arête d'un piton. Un deuxième isard arrive, puis un troisième, puis un quatrième. Au fur et à mesure que le jour pointe, nous avons la chance d'en apercevoir tout un groupe sautant de rochers en rochers. Vite les jumelles ! Ils apparaissent puis disparaissent derrière les cimes que le soleil levant commence à illuminer. Ils réapparaissent un peu plus loin, broutant une herbe certainement rare à cet endroit mais mouillée d'une fraîche rosée. Quel spectacle !

Il est temps de partir pour la plus longue étape de notre voyage. Dany range les sacs et la tente pendant que je m'affaire à la vaisselle au bord d'une minuscule cascade. Un dernier regard pour vérifier si nous n'oublions rien et nous entamons la descente vers le Lanoux. Nous franchissons le petit étang du Lanoset. Quelques photos avec vues sur l'étang, et nous poursuivons notre route. Un panneau nous indique la direction du Portella d'Orlu, mais les traces blanches et rouges, présentes au départ, disparaissent brutalement. Avons-nous perdu le GR10 ? Un anglais qui campe à proximité des marécages nous fait remarquer plusieurs cairns. Est-ce le bon chemin? Pendant que Dany se renseigne auprès d'autres campeurs, je consulte le topo-guide. Pas d'inquiétude, nous sommes dans la bonne direction.

Après ces quelques minutes d'angoisse, nous apercevons la cabane du Rouzet, puis retrouvons le balisage qui s'oriente à l'Est vers une rampe herbeuse au fort dénivelé. La montée est terrible car il fait déjà très chaud et nos sacs ont la fâcheuse tendance à vouloir nous tirer vers le bas. Nous atteignons enfin le Col du Portella de la Grava. Quel soulagement ? De ce col jusqu'à Bolquère, nous savons pertinemment que nous n'aurons plus qu'un terrain plat et des descentes.

Par une pente terreuse très abrupte, nous filons vers l'Etang de l'Estanyol que nous apercevons tout en bas, grand comme un bassin. En sens inverse, quelques randonneurs peinent dans leur progression. A notre arrivée sur le plat, nous faisons une pose pour contempler de magnifiques chevaux de Mérens qui s'ébattent dans l'eau limpide de l'étang. Massifs, avec de grandes et belles crinières, ils semblent nous observer pendant que nous faisons notre toilette. Le temps d'une photo et nous repartons dans la grandiose et interminable vallée de la Grava, véritable paradis pour les vaches et les chevaux.

Il est midi, les pieds échauffés par les multiples descentes, nous décidons de nous arrêter à l'ombre de quelques pins pour déjeuner.

Les Bouillouses sont encore à plus d'une heure de marche. Sur notre mini réchaud, un riz cantonnais en train de cuire sera le bienvenu dans nos estomacs affamés. Une compote et quelques fruits secs viennent terminer ce frugal repas. Les pieds dans la fraîche et revigorante eau de la Grava, je fais la vaisselle pendant que Dany, allongée sur l'herbe tente de trouver un sommeil réparateur. Malheureusement, la route est encore longue et la sieste, il ne peut pas en être question aujourd'hui. Nous repartons et après une heure et demi de marche, nous arrivons au magnifique Lac des Bouillouses bordés de toute part d'une flore explosive où se côtoient pins, sapins, genêts, genévriers, roseaux et bouleaux.

Quel changement ! Après avoir marché deux jours sans rencontrer presque personne, nous sommes obligés, pour avancer, de slalomer entre des centaines de touristes qui déambulent en bordure du lac. Nous arrivons à proximité du barrage et faisons une halte pour tremper nos pieds endoloris dans l'eau fraîche d'une petite plage. Nous hésitons. Devons-nous repartir ou bien nous installer par-là ? Dans notre tente ou bien au refuge des Bonnes Hores ? La promiscuité de cette foule grouillante nous incite à partir. Nous traversons le barrage puis descendons sur quelques centaines de mètres la D.60.

Le GR10 oblique à droite, puis à travers des près et des bois, nous rejoignons le sentier qui longe l'étang de la Pradella. Nous croisons de gros chevaux et quelques poulains qui gambadent à travers cette généreuse végétation. Devons-nous camper par-là ? A cet endroit encore, l'abondance de touristes représente trop la société que nous voulions quitter en choisissant de faire cette randonnée. Une fois de plus, nous hésitons. Devons-nous prendre le télésiège tout proche qui va vers Font-Romeu ? Selon les renseignements recueillis, Bolquère est malgré tout à deux heures et demi de marche. Il est seize heures trente, le temps d'une pause café et notre décision est prise. Nous irons à Bolquère.

A la fin d'un interminable sentier forestier, tout en descente, nous rejoignons la D.10. Il est 19 heures, voilà onze heures que nous avons démarré du Lanoux. Par quelques raccourcis, nous entrons éreintés dans Bolquère pour nous diriger vers les deux auberges du village. Il est 20 heures, et il n'y a plus aucune chambre de disponible. Dany demande à un paysan si nous pouvons dresser notre tente dans son champ. Il lui répond d'une manière assez bourrue et elle essuie un refus. Un homme occupé dans son jardin potager nous conseille de sortir du village où dit-il, nous n'aurons aucune peine à trouver un pré où nous installer.

G.R.10 Etape 3 Etang du Lanoux (2220m) - Bolquère (1629m)G.R.10 Etape 3 Etang du Lanoux (2220m) - Bolquère (1629m)

 Campement au dessus du Lanoux, au loin le Carlit                         Arrivée au Col du Portella de la Grava

Nous sortons par la route goudronnée. Dans un virage, un chemin de terre semble se faufiler à travers champs. Nous l'empruntons. Il s'agit du sentier qui suit le parcours du "Petit Train Jaune" que nous ne tardons pas à apercevoir, une cinquantaine de mètres en contrebas. Nous remarquons un champ qui vient d'être fraîchement fauché. Quelques haies et trois meules de foin. Voilà l'endroit idéal où nous abriter ! Il était temps de nous arrêter. Nos pieds sont chauds et meurtris par tant d'heures de marche.

Les bretelles de nos sacs entament nos épaules. La tente est rapidement dressée. La nuit tombe et il n'est plus question de sortir le réchaud. Nous avalons hâtivement une salade de thon en conserves et une compote.

Le temps de regarder un dernier "Petit Train Jaune" redescendre à vide et nous sommes déjà blottis dans nos sacs de couchage. La journée a été terrible, douze heures sur les chemins ! Mais, nous n'y pensons déjà plus. Seules les images des magnifiques sites traversés demeurent dans nos têtes. Courbaturés, mais heureux c'est ainsi que nous nous endormons. Comme le dit une célèbre expression "demain sera un autre jour !".

 

G.R.10 Etape 3 Etang du Lanoux (2220m) - Bolquère (1629m)G.R.10 Etape 3 Etang du Lanoux (2220m) - Bolquère (1629m)

Au dessus du petit lac d'Estanyol

 Chevaux sauvages au lac d'Estanyol

 G.R.10 Etape 3 Etang du Lanoux (2220m) - Bolquère (1629m)G.R.10 Etape 3 Etang du Lanoux (2220m) - Bolquère (1629m)

La Vallée de la Grava, paradis des chevaux

 Déjeuner au bord de la Grava

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La Boucle pédestre de l'étang du Ticou depuis Pyrénées 2000.

Publié le par gibirando

Afin de rendre hommage à Jean-Paul Belmondo qui vient de nous quitter, j'ai agrémenté cette vidéo avec la musique d'Ennio Morricone dont plusieurs variations sont extraites du film "Le Professionnel" de Georges Lautner.  En français, elle s'intitule "Le Vent, le Cri" et en italien "Chi mai".

La Boucle pédestre de l'étang du Ticou depuis Pyrénées 2000.

La Boucle pédestre de l'étang du Ticou depuis Pyrénées 2000.

Pour agrandir les photos cliquez dessus. 2 fois pour un plein écran.


 

Cette petite « Boucle pédestre de l’Etang du Ticou » à partir de l’Office du Tourisme de Pyrénées 2000 a quatre atouts principaux. Marcher, piqueniquer et être accessible au plus grand nombre sur un petit périmètre.  Le tout dans des décors montagnards incroyablement sympathiques. Personnellement, j’y rajoute une flore et une faune omniprésentes et donc « photographiables » pour le passionné de Nature et de photos que je suis. J’y adjoins aussi la découverte d’une partie de la commune que nous n'avons pas pour habitude de visiter,  car en hiver nous sommes trop attirés et obnubilés par les pistes de ski. Choisissez de préférence une belle journée pré-estivale voire estivale et votre satisfaction sera probablement complète. Comme indiqué, le départ s’effectue depuis l’Office du Tourisme situé avenue du Serrat de l’Ours. Un panonceau vous présente les grandes lignes de cette boucle : « PR61 – Dénivelé +75m – 4,2km – 1h20 – Très facile ».  Pour la bonne direction, il suffit de traverser l’avenue et un deuxième panonceau indique d’ores et déjà la suite : « Etang du Ticou -1,9 km- PR 61 ». Vous laissez sur votre droite un boulodrome et une aire de jeux et poursuivez tout droit sur un sentier bien marqué en direction d’un bois. Sur cette courte distance, moi j’en suis déjà à photographier des oiseaux et des fleurs. Les premiers se présentent sous les traits de moineaux, de rougequeues noirs, d’un merle et d’une bergeronnette. Les secondes sont des lupins aux couleurs bigarrées et en grand nombre puis une flore sauvage et diversifiée au fil de nos pas. De temps à autres, des passerelles permettent d’enjamber un étroit ruisseau. C’est le Ruisseau de Bolquère, lequel ici amène fraicheur et végétation exubérante mais remplit plus loin l’étang du Ticou. Peu de temps après, vous arrivez au lieu-dit Pla del Termenal où un vaste complexe sportif affiche ses structures et notamment ses terrains de tennis. On contourne ces terrains et on poursuit par un chemin toujours très évident. De toute façon, le balisage « Etang du Ticou »  est suffisamment bon pour ne pas s’égarer. La D.618 est à traverser et bien évidemment on le fait avec prudence et encore bien plus si l’on randonne avec des enfants. Ici, et au regard de certains appareils de gymnastique, la suite nous démontre que le sentier se confond parfois avec un « parcours santé ». Le petit lac est là avec quelques bancs pour s’ y reposer et quelques tables de pique-nique. Nous n’avons aucun mal à trouver la nôtre car il n’est pas encore 11h et il y a peu de monde à cette heure-ci. Plus tard, vers midi, les places assises seront un peu « plus chères », même si aujourd’hui ce ne sera jamais la cohue. De toute manière, un pique-nique sur l’herbe a aussi son charme, à condition d’avoir prévu un plaid à la taille des fessiers de tous les pique-niqueurs. Avec sa sapinière tout autour, le Ticou a un petit air « canadien » et bien sûr les pêcheurs à la ligne y trouvent un endroit bien agréable où « mouiller leurs asticots ». Après le déjeuner, rien ne presse. Dany a décidé que le banc sera son lit de camp quant à moi la Nature m’attend. Finalement, pour Dany l'herbe s'avérera plus confortable. Quant à moi, la Nature je l’entends dans les grands sapins m’appeler en s’égosillant et semble reconnaître le chant de très nombreux pinsons. Je quitte la table et « le Petit Poucet » que je suis n’a besoin de personne pour partir se perdre dans la forêt. Si les fleurs sont plutôt faciles à immortaliser ; sauf les minuscules ; les papillons m’entraînent bien plus loin que je ne l’aurais imaginé. Par chance, mon  sens de l’orientation me ramène dans le droit chemin et par bonheur c'est celui du Ticou. Finalement, c’est en faisant des tours du lac que je prends le plus de plaisir à la photo naturaliste. Il est vrai que photographier des libellules, des oiseaux et des truites dans l’eau est un exercice où la persévérance est mise constamment à rude épreuve.  « La difficulté est un obstacle qui se surmonte par la persévérance » dit un proverbe oriental.  Finalement le résultat global est plutôt satisfaisant. Il est temps de partir car Dany dans sa grande bonté a laissé la table de pique-nique à des visiteurs qui n’attendaient que ça ! Nous quittons le lac, direction son parking puis l’avenue des Lupins. Voilà une avenue qui porte bien son nom car ici les lupins poussent comme le riz en Chine du sud. En réalité, nous allons en découvrir de toutes sortes et de toutes beautés dans toutes les rues que nous allons arpenter pour revenir à l’Office de Tourisme : rue des Chanterelles, rue des Myrtilles, rues des Sorbiers, avenue des Erables, rue des Noisetiers et avenue des Lilas. Oui, ici quelque soit le nom du végétal attribué à une rue, les lupins sont légions et maîtres des lieux. Si je ne peux pas vous garantir que toutes ces rues correspondent au PR.61 suivi initialement, je peux vous assurer que nous avons refermé cette « Boucle pédestre de l’étang du Ticou » très correctement et sans problème. Il est vrai que de très nombreux panonceaux « Liaison Bolquère/Pyrénées 2000 » étaient là pour nous y aider. Tel que décrit ici ; mais sans mes errances naturalistes ; ce circuit est long de 4,1 km pour un dénivelé de 74 m et des montées cumulées de 90 m, c'est dire si elle est plutôt facile. Cartes 2249 ET Font-Romeu - Capcir et 2250 ET Bourg-Madame - Mont-Louis- Col de la Perche - Top 25.

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Les Berges de la Têt (Au bord de la Têt) depuis Les Estanyols (Bolquère)

Publié le par gibirando

Ce diaporama est agrémenté de 5 musiques interprétées par le célèbre groupe anglais des années 60 "The Shadows". Elles ont pour titre "Telstar", "Cavatina", "Driftin'", "Apache" et "Shadoogie".

Les Berges de la Têt (Au bord de la Têt) depuis Les Estanyols (Bolquère)

Les Berges de la Têt depuis Les Estanyols (Bolquère)

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Si dans « Google recherche », vous tapez « les Berges de la Têt », il est peu probable que dans les premiers choix proposés, vous trouviez une randonnée pédestre. Et pour cause ! Il vous faudra rajouter Bolquère voire Les Estanyols, car c’est bien sur cette commune-là et de ce domaine skiable que démarre cette « Boucle Au bord de la Têt ». En venant de Mont-Louis, direction Font-Romeu, les Estanyols est le nom d’un petit lieu-dit marécageux situé à gauche de la D.618, à environ un kilomètre avant l’entrée de Bolquère. Notre ligne de départ, elle,  est à droite. Il y a un vaste parking, mais surtout un domaine forestier tout spécialement réservé aux sports de plein air que sont  la randonnée pédestre, le ski nordique et les raquettes, et ce même si en été on y rencontre bien sûr des trailers et des vététistes. Quand au crottin de cheval que l’on trouve régulièrement sur les pistes, il me laisse imaginer que l’équitation est également pratiquée, et ce malgré les quelques chevaux errants que j’ai pu apercevoir dans la forêt au cours de cette boucle.  Dès le départ, les renseignements, la direction  et le ton sont donnés : Boucle PR. 63 - Au bord de la Têt – 10 km - +220 m de dénivelé – 3 h – difficulté facile. La piste à emprunter est évidente et conjointe avec une autre boucle plus courte intitulée « le Sentier de la Transhumance ». Il y a également sur la carte une variante à cet itinéraire avec un tronçon intitulé le « Cami dels Capcinesos ». Il s’agit de l’ancien « Chemin des Capcinois », dont l’histoire de la Cerdagne nos apprend qu’il partait d’Eyne et remontait la Vallée de la Têt, portait au Moyen-Âge les noms de Strata Francisca Superior ou Via Redesa ou voie du Razès (*), mais j’avoue ne pas avoir emprunté ce tronçon, préférant la piste. C’est avec un autre groupe de randonneurs plutôt bruyants que nous démarrons cette jolie balade forestière. Nos godillots sur la piste terreuse mais surtout cette cacophonie font s’envoler une belle volée de pinsons picorant au milieu du chemin. Ils disparaissent dans les sapins mais quelques-uns restent photographiables. Cet arrêt photo a eu un double avantage : j’ai réussi de belles photos de plusieurs volatiles et nous avons été largué par le groupe « tapageur » et marchons désormais dans le silence de cette forêt communale de Bolquère. Quelques fleurs, de nombreux papillons pas toujours faciles à photographier à cause d’une petite brise, la suite du parcours vers la Têt est « naturellement » passionnante pour moi. Les carrefours de pistes et le balisage « Berges de le Têt » n’étant pas toujours bien présents, voilà  les seules gênes à cette flânerie plutôt paisible. Je résous ces problèmes avec l’application « IphiGénie » que j’ai récemment téléchargée sur mon smartphone. Moyennant un petit abonnement forfaitaire annuel, cette application situe instantanément votre position sur la carte IGN appropriée. Il suffit de savoir lire une carte et se diriger devient un jeu d’enfants. Après avoir traversé plusieurs jolies clairières, celle de la Cabane de la Jaca del Pas se présente. A cet endroit, quelques petits marécages et des tourbières sont les premiers signes lacustres de la Têt toute proche. Quand le fleuve se dévoile, il s’agit ici d’une modeste rivière d’une dizaine de mètres de large, d’une profondeur de quelques centimètres seulement où l’inclinaison du terrain et le débit de son courant engendrent une petit frise de surface. Il va en être ainsi jusqu’au Pla de Barrès et seuls les derniers paramètres ; pente et courant ;  modifient la vision que l’on a du fleuve, parfois miroir, parfois torrent. Le sentier longe constamment la rive droite. Il est donc facile à suivre et si des panonceaux sont encore là, seules les distances sont intéressantes : « Pla de Barrès par les Berges de la Têt -3,2 km – 0h50 ». Une rivière paisible ou pas, de nombreuses fleurs, des oiseaux constamment bien présents, toujours des papillons, quelques libellules en plus, une belle métairie perchée au sommet d’une butte rocailleuse sur la rive gauche ; du nom de la Borda sur la carte IGN ; un décor de sombres forêts autour de prairies, aucune déclivité,  tout est en place pour prendre beaucoup de plaisir à flâner mais aussi à s’arrêter très souvent pour observer cette Nature parfois indolente parfois plus sauvage. On s’arrête aussi quand une prairie nous offre de nombreux animaux ; chevaux et bovins ; entrain de pâturer, de ruminer ou de gambader.  Car si la forêt est omniprésente, il suffit de jeter un coup d’œil sur la carte IGN pour s’apercevoir que l’élevage et le pastoralisme ont toujours été très présents dans ce secteur et à commencer par cette vaste zone où l’on va tourner autour et qui s’appelle El Rasteller, c'est-à-dire Le Râtelier. Râtelier à animaux certainement ! Sinon on trouve aussi  El Corral (le Coral),  Els Abeuradors (les Abreuvoirs), la Prada (la Prairie), la Jaça del Pas (la Jasse du Passage), la Pleta Vella (la Bergerie Vieille), le Clot Fondo (l’Enclos Fondo).  A l’approche du Pla de Barrès, les touristes et baladeurs se font plus nombreux. Certains s’égayent dans la fraîche rivière, d’autres font « bronzette » sur ses berges. Dans tous les cas, et y compris pour nous, la Têt est la cible de tous les regards, de toutes les distractions et de toutes les activités. Parmi ces dernières, et au regard du nombre de personnes qui le pratiquent, le pique-nique semble faire partie des préférées. L’heure s’y prête. L’arrivée au Pla de Barrès et à son camping est synonyme de retour à la civilisation. Elle se présente sous les traits de nombreux campeurs où tous les moyens de campements se côtoient : tentes de toutes tailles, caravanes, vans mais surtout camping-cars en grand nombre. Par bonheur, l’itinéraire s’en éloigne, longe encore un peu la rivière puis un nouveau panonceau indiquant « Parking des Estanyols – 2,4 km -0h55 » met fin définitivement à cette superbe déambulation fluviale. Automatiquement et en quittant la Têt, cette fin de boucle devient essentiellement forestière et un peu plus monotone. Avec moins de flore et moins de faune, nos foulées se font naturellement plus rapides. De ce fait, le parking des Estanyols arrive bien plus vite que je ne le voudrais, car je finis toujours mes balades avec ce sentiment d’être passé à côté de quelque chose d’important. Ce sentiment est consécutif au fait que la photographie naturaliste comme je la pratique ; c’est-à-dire au jugé, et parfois même « à l’emporte-pièce » ; est souvent sujette à de nombreux ratés. Cette balade a été longue de 8,2 km pour des montées cumulées de 126 m et un très modeste dénivelé de 85 m. Le point le plus haut étant peu après la ligne de départ à 1.734 m et le point le plus bas à 1.649 m au bord de la Têt. Il faut rajouter qu'en hiver cette superbe balade peut s'effectuer en raquettes. Cartes  IGN 2249 ET Font-Romeu – Capcir et 2250 ET Bourg-Madame – Mont-Louis – Col de la Perche Top 25.

(*) Cami dels Capcinesos : extrait du livre d’Henry Aragon « Petite Histoire des Stations thermales et climatiques de la Cerdagne », paragraphe consacré à SuperBolquère pages 65 et 66. Voici le lien.

 

 

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