Ce blog est destiné à faire aimer la marche et les randonnées au plus grand nombre. Il y a de nombreuses randonnées ou balades expliquées pour les départements des Pyrénées-Orientales et de l'Aude en particulier mais il y en aura aussi sur d'autre
Ce diaporama est agrémenté de la musique baroque "Palladio" du compositeur gallois Karl Jenkins. Le premier mouvement court (Allegreto) est interprétée par Camille et Julie Berthollet (violon et violoncelle) accompagnées par l'Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo dirigé par Julien Masmondet. La seconde version complète (Allegreto, Largo, Vivace) est interprétée par The London Philarmonic Strings et The Smith Quartet (violons) dirigés par Karl Jenkins lui-même.
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C’est sur un dépliant touristique et donc un peu par hasard que j’ai découvert cette balade intitulée « Le Sentier des Cariolettes (*) au départ de Bolquère-village ». La suite a été relativement simple puisque en effectuant une recherche sur le Net, je n’ai eu aucune peine à trouver une fiche-topo expliquant très bien le détail du tracé. Cette fiche portant le numéro « PR39 » est visible sur le site Internet de la Communauté des Communes Pyrénées Catalanes. Je n’ai eu aucun mal non plus à trouver une tracé enregistrable ; il y en a un de très bien sur le site « Tourisme.PyrénéesOrientales.com ». Mais il y en a d’autres. Si d’habitude, j’inscrit les nouvelles randonnées trouvées sur un petit calepin, cette fois-ci j’ai dit à Dany « j’ai trouvé une petite rando sympa en Cerdagne ça te dirait d’aller la faire dès demain, il annonce du beau temps ? ». C’est ainsi qu’en ce 27 juillet 2023 au matin, nous avons démarré d’Urbanya où nous étions toujours en vacances, direction Bolquère. Il est 10h quand nous rangeons notre voiture sur un grand parking tout près de l’intersection de la Grand Rue et de la rue de Cerdagne. Apparemment, nous sommes devant une école car en regardant sur un parterre fleuri, j’aperçois de jolis galets décorés en forme de visage stylisé. Sur l’un d’entre eux, je note la mention « CM2 ». A Bolquère, la salle polyvalente qui est censée être la vraie ligne de départ est un peu plus bas dans la Grand Rue. Rien ne l’indiquant vraiment, nous y sommes passés devant en voiture sans vraiment la remarquer. Je file voir ce qui l’en est pendant que Dany se prépare. Sous un auvent, je trouve effectivement le fameux panonceau signalétique jaune indiquant le « PR39-Sentier des Cariolettes » avec les informations suivantes « 9,8km - +246 m de dénivelé – 3h ». La suite est très simple puisqu’il suffit de remonter la Grand Rue, direction Odeillo, cette dernière rue toujours rectiligne changeant de nom sur les cartes pour se dénommer D.10 ou Cami d’Odeillo. Après avoir suivi cette route et être sorti de Bolquère, le balisage toujours très bon indique la direction de « Vià - 3,5km – 1h05 ». Si la campagne est déjà là, le bitume est toujours là aussi et il faudra dépasser le cimetière et marcher encore un peu avant de trouver un large chemin terreux en espèce de mâchefer. Pour moi, qui dit campagne dit Nature et cette dernière se présente sous la forme de fleurs sauvages et de quelques volatiles. Si les grands corbeaux sont facilement reconnaissables, les quelques rapaces qui zèbrent le ciel en tous sens le sont beaucoup moins. Il est vrai qu’il y en a plusieurs différents. Peu après avoir laissé sur la gauche de grands bâtiments dont le nom « Ferme Rossell » ne laisse aucune équivoque quant à sa destination « agricole », le chemin atteint la voie ferrée du Petit Train Jaune. On poursuit ce chemin vers la gauche vers une petite gare puis à hauteur de celle-ci, on enjambe les rails et l’on continue tout simplement en suivant le balisage toujours aussi précis : « Vià – 2,7km – 0h50 ». Ce panonceau directionnel précise que l’on est sur le « GRP Tour de Cerdagne ». L’itinéraire est parallèle à la voie ferrée et c’est vraiment pas de chance car je vais louper le Petit Train Jaune de quelques mètres seulement. En effet, à cause des nombreux passereaux (des Traquets motteux essentiellement, de quelques papillons et des fleurs sauvages que je photographie, Dany a pris pas mal d’avance et c’est au moment où je tente de la rattraper que le Petit Train Jaune arrive derrière moi. Pas de chance car cela se produit à l’instant même où le sentier descend dans un vallon. Ce vallon, c’est celui où s’écoule un minuscule ruisseau, le Rec de Ricaut. C’est donc par en dessous que je vois passé « le Canari » au-dessus. Si les décors continuent d’avoir une belle couleur « paille », la sécheresse n’étant sans doute pas étrangère à ce coloris doré, le parcours reste néanmoins très agréable. De mon côté, à la faune déjà aperçue viennent se rajouter des lézards et des criquets. Après la visite d’une autre petite gare, bien utile à cause de sa pissotière, l’arrivée à Vià est une étape charmante. On débouche sur l’avenue Maréchal Leclerc ou D.29. Les maisons sont anciennes mais le village est propre et paraît très bien entretenu. Par la rue des Violettes puis celle des Jonquilles, on atteint l’église romane Sainte-Colombe. Bien que fermée et donc toujours un peu déçu de cet état de fait, elle constitue l’essentiel du patrimoine ancien du village visible sur le parcours. Par bonheur, une pancarte explique son Histoire. On retrouve l’asphalte de la D.29 que l’on poursuit jusqu’à l’entrée d’Odeillo, partie la moins agréable et où l’attention est de mise car la circulation routière y est relativement abondante. Une petite entorse peut facilement vous amener au célèbre four solaire. Nous en faisons l'impasse. Le balisage étant toujours aussi bien présent, suivre le PR.39 est constamment chose aisée : rue du Lavoir puis celle des Izards. Ces rues nous amènent devant l’église Saint-Martin d’Odeillo où cette fois-ci nous avons la chance qu’elle soit ouverte. Pendant que j’entre dans l’église, Dany part visiter un atelier de poterie adjacent. Si la rue de la Liberté a tendance à nous faire ressortir aussi vite du village que l’on en est entré, le bistrot de pays « La Chouette » est là bien à propos pour que l’on s’y arrête afin d’engloutir nos sandwichs accompagnés d’une boisson hautement désaltérante. Après ce frugal déjeuner et un café, on reprend sur quelques mètres la rue de la Liberté puis à gauche le chemin du Rocher. Après quelques zigzags parfaitement indiqués, un chemin herbeux continue sous un lotissement de chalets. Il va en être ainsi pendant quelques temps avant que toute habitation ne disparaisse complétement. Après le chemin du Rocher, 3,9km reste à accomplir nous dit un panonceau. Pendant que Dany continue de marcher à son rythme peu rapide mais régulier, les fleurs sauvages et autres papillons, passereaux, rapaces, criquets et lézards à photographier vident ma tête et y enlèvent toute idée d’une quelconque lassitude et ce, jusqu’à l’arrivée. Dans cette seconde partie, les panoramas en contrebas sur la plaine cerdane et au-dessus vers les hautes montagnes font en sorte que le plaisir soit intégral. Ainsi se termine ce « Sentier des Cariolettes » dont seul le nom peut nous laisser imaginer que ces champignons sont bien présents dans ce secteur. En effet, j’ai eu beau les chercher en m’éloignant parfois même du sentier mais je n’en ai pas aperçu un seul y compris dans les endroits me paraissant les plus humides. Sans doute que la saison était bien trop avancée et que la sécheresse avait accompli son travail de désagrégation. Or c’est bien connu, tous les champignons ont besoin d’une forte humidité pour pousser, c’est la condition sine qua non pour que le mycélium se gorge d’eau et que se développe les sporophores qui sont leurs appareils reproducteurs. Je n’ai pris aucune mesure au cours de cette randonnée mais je pense que l’on peut faire confiance à la plupart des sites Internet qui donnent une distance d’environ 10km pour des montées cumulées de 240m. Le point le plus bas est Vià à 1.510m d’altitude, le plus haut à 1.655m après Odeillo près du lieu-dit Les Boïgues, la déclivité est donc très modeste. Cartes IGN 2249ET Font-Romeu – Capcir et 2250ET Bourg-Madame – Mont-Louis -Réserve Naturelle de la Vallée d’Eyne Top 25.
(*) Cariolettes : Il semble que le nom « cariolette » soit typiquement pyrénéen voire carrément catalan avec certaines nuances comme « carioulettes », « couriolettes » « coriolette » « carioletta », avec un seul « R » voire parfois avec deux. Si son vrai nom est « Marasme des Oréades » et en latin scientifique « Marasmius oreades », on ne compte plus le nombre d’autres noms vernaculaires que ce champignon peut avoir. Cela va du « Marasme montagnard » à une floppée de « mousserons » qui peuvent être « petit », « faux », « des près » « de printemps », « d’automne » voire « mousseron » tout court. Ce nom de "mousseron" n'est pas toujours approprié aux cariolettes puisqu'il est également attribué à d'autres espèces de champignons comme le Tricholome de la Saint-Georges ou bien encore le Clitocybe nébuleux. On les appelle aussi parfois « nymphes des montagnes » eu égard aux Oréades qui étaient dans la mythologie grecque des nymphes vivant dans les montagnes, les forêts ou des grottes. D’autres noms leur sont donnés comme « boutons de guêtre » mais aussi « pieds durs » en raison de leur pied que l’on néglige le plus souvent car trop ferme quant on les cuisine. Ils ont la réputation de pousser en « ronds de sorcières » et en touffes. Ce sont d’excellents comestibles et on ne compte plus le nombre de recettes où ils servent d’accompagnement. Cuisinés isolément, ils sont le plus souvent concoctés en de délicieuses omelettes. Comme tous les champignons, attention toutefois à ne pas les confondre avec d’autres très ressemblants comme certains Clitocybes, Inocybes ou Laccaires nous dit le site Wikipédia.