• Depuis La Garde Freinet, magnifique et typique  village provençal du Massif des Maures, il  ne vous faudra qu’une paire d’heures pour atteindre la Croix des Maures puis les ruines du Fort Freinet et refermer la boucle que je vous propose. Tout ça en ayant largement le temps de flâner et d’observer tous les beaux paysages qui vous entourent. Vous pourrez bien sûr l’allonger à votre guise en empruntant par exemple le G.R.9 qui passe dans le village et file vers le col de la Court ou bien la Route des Crêtes Marc Robert. Dans ce cas, il sera utile de créer votre propre circuit et de l’accomplir GPS en mains tant les pistes et les sentiers sont nombreux dans ce superbe massif forestier ! Personnellement, j’ai démarré dès l’entrée du village quand on vient de Grimaud. On laisse la voiture au parking, on traverse la D.558 et l’on monte en face une route bitumée (rue du Débat) qui s’élève au milieu de quelques jolies villas blotties dans les pins et les mimosas du quartier Saint-Eloi. Là, dès le départ, vous remarquez sur votre gauche un panonceau qui vous précise que vous êtes sur le G.R.9 en direction de Collobrières distant de 26 kilomètres. Vous n’aurez pas bien sûr, l’obligation de poursuivre si loin car la Croix des Maures, elle, se trouve simplement en surplomb au nord-ouest de La Garde Freinet. D’ailleurs, la rue tourne rapidement à gauche et s’élève déjà au dessus du village que l’on aperçoit en contrebas. Cette route zigzague dans les pinèdes et finit par atteindre un petit collet (440 m) point de rencontre de plusieurs sentiers et chemins. La Croix des Maures que l’on aperçoit de ce col est facile à atteindre grâce à une petite sente évidente à suivre. Depuis l’immense croix dédiée au Christ, qui a été élevée par l’abbé Mathieu en 1900 puis restaurer en 1978, les vues sur le village sont déjà superbes mais pour avoir des panoramas à 360°, il est indispensable de partir vers le Fort Freinet, ancien fort sarrasin.  Le sentier devient plus chaotique mais il ne présente pas de réelles difficultés et il faut simplement redoubler de vigilance et regarder là où l’on met les pieds. C’est ici dans ce qu’il reste d’un vieux fortin que les sarrasins se sont sans doute installés les premiers au IXeme siècle puis plus tard, au Moyen Age, un hameau s’est développé autour avec quelques maisons dont il reste de nombreux vestiges, certaines habitations étant taillées à même la roche. Lieu certainement stratégique entre la vallée de l’Argens et l’accès à la mer du Golfe de Saint-Tropez, le village a conservé dans son nom le fait que ce fort « gardait » le col (de la Garde), lieu sans doute où le frêne (Freinet) était bien présent. Plus tard, les menaces se faisant moins précises et plus espacées, les habitants sont descendus pour s’installer directement sur le col où s’est développé le village d’aujourd’hui. Bien que le frêne soit présent sur le blason du village, ceux sont les chênes-lièges (industrie du bouchon), les marronniers (production de marrons) et les mûriers (vers à soie) qui ont, au 19eme siècle, apporté, la prospérité au village et à la région toute entière. Depuis le fort, les panoramas se dévoilent à 360° sur une immense partie de la Provence en général et du Massif des Maures en particulier, vers les Alpes du Sud que l’on peut apercevoir enneigées en hiver, sur le Rocher de Roquebrune-sur-Argens et même la Méditerranée par temps clair. Le retour commence par quelques marches d’escaliers moyenâgeuses qui  descendent dans la roche et le maquis puis on arrive à une haute et étrange saignée dans la roche qui se termine dans un fossé servant de douves naturelles car elles se remplissent de l'eau des pluies. Là, il suffit de reprendre, un large sentier qui descend à gauche et aboutit sur une piste plus large qui mène au village où une visite inévitable s’impose si vous avez effectué mon circuit. Vieille fontaine, ancien lavoir, pittoresque place du marché, ruelles aux balcons fleuris, avenues ombragées, église et chapelles, boutiques des produits du terroir, etc.…, le promeneur curieux ne peut pas s’ennuyer. Je vous conseille d’aller voir le site officiel de l’Office du tourisme ou celui de la commune ainsi que le lien suivant car il décrit une autre manière d’accéder à la croix et au fort et est bien plus complet sur le plan descriptif et historique que je ne peux l’être moi-même dans ce court résumé :

    http://www.lagardefreinet-tourisme.com/images/guidefortfreinet.pdf

    Carte IGN 3545 OT Saint-Tropez-Sainte-Maxime-Massif des MauresTop 25.


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  • Ce diaporama est agrémenté de la chanson "L'Envie d'Aimer" interprétée par Daniel Lévi sur des paroles de Lionel Florence et Patrice Guirao et une musique de Pascal Obispo. La deuxième partie est une version instrumentale karaoké. La chanson est extraite de la comédie musicale d'Élie Chouraqui et Pascal Obispo "Les Dix Commandements"

    Pour agrandir les photos cliquez dessus. 2 fois pour un plein écran. 

    Une fois n’est pas coutume, cette escapade que j'ai intitulée  « L'Abbaye et le massif de Fontfroide » est plutôt faite pour des groupes de randonneurs que pour le marcheur solitaire ou en binôme que je suis souvent. En effet, à Fontfroide, vous pourrez combiner randonnées en boucle dans le massif, visite de l’abbaye cistercienne et pourquoi pas une réservation à l’excellente « Table de Fontfroide ». Les trois plaisirs étant possibles dans une seule journée si vous ne faites pas un circuit trop long. Des circuits, il y en a plusieurs et il existe même un petit guide vendu à la boutique de l’abbaye au prix de 4 euros. Ce guide vous aidera à comprendre les panneaux qui jalonnent les sentiers mais si vous avez préparé un tracé avec carte IGN et GPS, vous pourrez vous en passer aisément. Par contre, même au prix onéreux de 9 euros (7,50 à partir de 20 personnes), la visite guidée d’une heure de l’abbaye s’impose car outre le côté très culturel à découvrir et un vrai aspect ludique, vous ferez une bonne action dans la préservation de ce très beau patrimoine architectural. En effet, il faut savoir que l’abbaye a été sauvée d’extrême justesse par le peintre Gustave Fayet des convoitises de collectionneurs américains qui voulaient la démonter pour la reconstruite à l’identique aux Etats-Unis. Quand à la randonnée, elle-même, elle est d’une grande simplicité car elle part de l’abbaye, file dans le très beau Massif de Fontfroide, le plus souvent sur des pistes carrossables au milieu des petites ravines, des pinèdes, des garrigues aux senteurs enivrantes et des vignes ancestrales. Les dénivelés sont modestes (entre 120 et 290 mètres) dans ce maquis fait de petits chênes verts ou kermès, de genévriers, de pistachiers, d’arbousiers, de buplèvres, de jaunes ajoncs, de bruyères arborescentes blanches, de massifs bleus de globulaires, de thyms et de mauves romarins. Vous finirez la randonnée par l’ascension de la Croix de Fontfroide qui domine magnifiquement le site et l’abbaye de ses 220 mètres d’altitude. Avec des couleurs différentes, vous trouverez sur ma carte plusieurs tracés car il existe moultes randonnées possibles selon le temps que vous voudrez consacré à cette jolie découverte. Personnellement, je pense que Fontfroide mérite qu’on s’y attarde une « bonne » journée. Si vous le pouvez, pensez à repartir avec une bouteille de vin de l’abbaye, il est excellent et une réduction est offerte à tous les visiteurs payants. En même temps, vous ferez une nouvelle bonne action car depuis quelques années, l’abbaye s’efforce de ressusciter les vins exploités autrefois par les frères cisterciens. Alors n’hésitez plus, en groupe, en binôme ou en solitaire, allez à Fontfroide et transformez-vous pour une fois en randonneur bienfaiteur amoureux de la culture et du patrimoine français ! Carte IGN 2546 OT Narbonne Top.25
     

     


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    Ce diaporama est agrémenté de 2 chansons de Nicolas Peyrac qui ont pour titre : "So Far Away From L.A." une fois chantée par l'auteur puis une version instrumentale et "Et mon père" (incomplète).

    Pour agrandir les photos, cliquez dessus. 2 fois pour un plein écran.

    Voilà comment je me suis retrouvé à faire cette randonnée s'intitulant "Les Boucles de Peyriac-de-Mer". Par un samedi bien ensoleillé, je suis parti vers Port-la-Nouvelle avec l’idée d’aller randonner dans l’île de Sainte-Lucie. Mais quand je suis arrivé près du parking qui jouxte le Canal de la Robine, un panneau indiquait une interdiction de se rendre sur l’île mais sans plus. J’ai donc poussé jusqu’à l’écluse et là, effectivement un panneau un peu plus explicite confirmait par arrêté municipal du 12 mars 2010, cette interdiction de se rendre sur Sainte-Lucie suite aux dégâts causés par la tempête Klaus en janvier 2009 ! Bien que très surpris par cette proscription que je trouvais tardive, il ne me restait plus qu’à trouver un autre objectif pour remplir cette belle journée. C’est donc presque naturellement que je me rendis à Peyriac-de-Mer car j’avais un lointain souvenir d’un joli circuit avec des passerelles de bois autour du site de l’étang de Bages-Sigean et plus particulièrement autour des insolites étangs du Doul et de la Saline. En effet, ce complexe lagunaire disposait de facettes exceptionnelles car j’avais lu dans un article que l’étang du Doul avait une salinité deux à trois fois supérieures à l’eau de mer, ce qui  en faisait une espèce de « Mer Morte » unique sur le littoral méditerranéen. Quant à la Saline, le « Sel Fort », dont l’exploitation du sel avait été stoppée en 1979, le Conservatoire du Littoral en avait fait un habitat protégé pour de nombreux oiseaux sédentaires ou  migrateurs. En arrivant sur le parking en bordure de la Saline, la tramontane s’était quelque peu levée, ce qui augurait un grand ciel bleu et un chaud soleil mais ce vent allait m’obliger  à me transformer en un « Fend-la-bise » dont je ne me doutais pas à quel point ce nom allait me convenir pendant les quelques heures que j’allais passé sur les sentiers. Juste le temps de jeter un coup d’œil au grand panneau indiquant les « Boucles de Peyriac-de-Mer » et me voilà parti avec le vent dans le dos en direction du Mour et de l’étang du Doul. J’enjambe la Saline, par la route goudronnée qui sépare le Sel Fort de l’étang de Peyriac et malgré les bourrasques, je continue tout droit vers le sommet de la presqu’île du Mour (58 m). J’ai choisi ce sentier mais mon choix aurait pu être différent, car ici des boucles de randonnées, il y en a pour faire des perruques !  Des boucles, il y en a, « en veux-tu, en voilà ! » au bord des étangs ou sur des crêtes plus élevées, des courtes et des plus longues. Mais tant qu’à marcher, je me dis que pour voir d’amples et jolis panoramas, il vaut mieux chevaucher les plus hautes crêtes possibles. Après tout les collines de Peyriac-de-Mer, ce ne sont pas les chaînes de l’Himalaya ! Seule entorse à cette envie de marcher toujours plus haut, il faut que je trouve un endroit abrité du vent pour pique-niquer car la tramontane a mis la « surmultipliée ». Pour cela, je suis obligé de quitter le chemin balisé en jaune, direction la plage du Plan pour un repas sur le sable à l’abri des tamaris et surtout des rafales déchaînées. La suite de la randonnée m’amène à la plage du Doul dont les embruns salés fouettent mon visage plus qu’il ne faut. Mes yeux pleurent sous tant de violence mais je poursuis le circuit en montant au Roc de Berrière, qui avec ses 74 mètres d’altitude constitue le point culminant. Face à la tramontane, je vais avoir un mal fou à finir, je marche courbé en avant sur les pontons de bois mais je suis récompensé car à l’arrivée, je suis accueilli par une multitude de jolies foulques macroules et des couples de colverts guère intimidés de ma présence. Comme je vous l’ai dit, vous n’aurez que l’embarras du choix dans les boucles à effectuer, longues ou courtes, hautes ou basses, il y en a pour tout le monde, petits et grands, le but étant de partir à la découverte de ce magnifique site préservé par les scientifiques mais attention, pas par les chasseurs qui planqués dans leurs postes s’adonnent encore à leur sport favori. Pas besoin de GPS, il vous suffira de suivre les balisages et les panneaux ou mieux de marcher selon votre instinct et votre humeur. Je sais qu’on est au pays du vent, mais avant de partir, écoutez la météo et si une forte tramontane est annoncée, un conseil restait chez vous à boire l’apéro ou une bonne bière, vous n’en ressortirez pas plus saoul que moi lors de cette petite excursion ! J’ai baladé un peu plus de 3 heures, arrêts inclus et j’ai fini par une courte visite des ruelles de Peyriac-de-Mer soit un total de 9 kilomètres parcourus. Si le musée archéologique est ouvert, vous pourrez terminer par là et voir ainsi divers objets qui ont été découverts à proximité dans un oppidum. Si vous voulez en savoir un peu plus, je vous conseille l’excellent site Internet : http://capausud.wifeo.com/peyriac-de-mer.php

    A l'instant où je quittais Peyriac-de-Mer, j'ignorais que 4 ans plus tard, j'allais repassé ici au cours d'un merveilleux et mémorable "Sentier du Golfe Antique" réalisé en 3 jours. Carte IGN 2546 OT Narbonne Top.25


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  • En ce début de printemps et parmi le flot des informations qui arrivent, celles concernant les affaires de pédophilie dans l’église catholique m’ont interpellées. En ma qualité de non-croyant ce n’est pas qu’ils s’agissent d’actes de bestialité dans une église en particulier, celle là n’est assurément ni pire ni meilleure que les autres, mais tout simplement parce que ces horreurs touchent des enfants dont les vertus premières en allant à l’église étaient l’insouciance et la confiance en l’homme.  Cet amour en l’homme que les parents de ces enfants leur avaient certainement inculqué et que l’église catholique est si prompte à mettre en avant comme si elle en avait l’exclusivité. Je ne parle pas de l’effroi et de la colère de ces mêmes parents, en apprenant les agissements de ces prêtres, eux, qui pensaient sans aucun doute en envoyant leurs enfants à l’église, les mettre entre les meilleures « mains » du monde. Ce qui m’interpelle, c’est que ces affaires sont récurrentes sur le devant de la scène médiatique, on en parle quelque temps, on demande au pape de rendre des comptes, très souvent les comptes ne sont pas rendus ou trop timidement. En ce lundi de Pâques et évoquant ce sujet, je lis « l’église a serré les rangs autour du pape » puis l’actualité passe à autre chose et on reste sur notre faim quand aux aboutissements de toutes ces affaires. Pour dire vrai, dans l’opinion publique et la mienne en  particulier, on a un vague sentiment d’impunité intolérable. Alors, si un homme reste un homme avec ses forces et ses faiblesses, il faut que la justice s’applique à ces prêtres comme aux communs des mortels. Alors je le dis dans des affaires comme celles-là, l’église ne doit pas serrer les rangs autour du pape mais elle devrait serrer les rangs autour des enfants et de toutes les personnes qui ont souffert des horribles agissements de leur représentants.


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  • Le Vallespir, vous connaissez ? Non ! Alors suivez-moi sur les magnifiques sentiers de cette belle région montagneuse des Pyrénées-Orientales à laquelle les Romains avaient donné le nom de "Vallis Asperi" ce qui voulait dire "vallée âpre". Au fil du temps, la contraction de ces mots romains ont fini par donner le nom Vallespir. Et si vous lisez le récit de cette aventure que j'ai vécue en août 2009, vous constaterez que l'âpreté de ces superbes montagnes et de cette splendide région toute entière n'est pas usurpée. Alors n'hésitez plus et venez marcher sur "les hauteurs de cette vallée âpre" et comme moi vous ferez le plein de découvertes ! Cliquez sur le le lien suivant pour démarrer.

    http://pagesperso-orange.fr/gilbert.jullien/tour%20du%20vallespir%200.htm


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  • Ce diaporama est agrémenté de 3 chansons et musiques de Joyce Cooling. Elles ont pour titre : "On The Run", "After Hours" et "Say You Will", extraites de l'album "Playing It Cool"

    Deux sorties et bien sûr deux reportages photos, il m’aura fallu pour inscrire dans mon blog cette belle randonnée à la Baraque du Faig à partir du hameau de Leca.  Faig signifiant « hêtre », des hêtres y compris séculaires vous aurez l’occasion d’en voir beaucoup et de tous côtés au cours de ce circuit. La première sortie avec un temps superbe fût malheureusement interrompue à cause des congères de neige que le vent avait accumulé juste avant le col d’En Cé. Il faut avouer qu’il y avait un risque certain à partir randonner dans ce secteur seulement 8 jours après la terrible tempête de neige du 8 mars qui s’était abattue sur notre beau département des P.O et sur tout le midi de la France. Quand à la deuxième sortie, la météo m’ayant promis un magnifique soleil pour toute la matinée, je me suis mis en route très tôt le matin afin d’en bénéficier mais il n’y avait pas 5 minutes que j’avais démarré que déjà les nuages s’amoncelaient, au sens propre, sur ce magnifique cirque du Faig et au sens figuré, sur mon reportage et mes photos qui, de toute évidence, allaient manquer de luminosité. Pour bien faire et donner une idée précise de la beauté de cette jolie balade et de ses sites, une troisième sortie par grand beau temps aurait sans doute été nécessaire mais j’ose espérer que cet article donnera néanmoins l’envie au plus grand nombre de randonneurs de se rendre à la Baraque du Faig. Sauf à vouloir y passer une nuit car il s’agit d’un refuge de montagne non gardé, sur les tours du Canigou et du Vallespir, la Baraque du Faig ne constitue pas en soit un objectif essentiel mais plutôt un prétexte pour aller découvrir ce splendide vallon du Riuferrer (la rivière du fer) mais surtout ce magnifique cirque du Faig situé au pied des très hauts sommets que sont les pics Galinasse (2.461m), del Roc Nègre (2.714 m) et du Tres Vents (2.731 m). La balade part de Leca (901m), hameau à partir duquel nous étions déjà montés au Pic de la Souque (balade inscrite dans ce blog). Nous laissons la voiture sur le parking près du Riuferrer et retournons vers le hameau pour prendre la piste qui va nous mener, par le Col d’En Cé (1.236m) au pied du cirque du Faig. Cette longue piste (10 km) alterne portions terreuses ou sableuses et lambeaux d’asphalte car elle a été autrefois bitumée. Au départ, elle zigzague entre quelques mas (Can Robert, la Casasse, Mas de Leca, Tourre d’en Glas) pour ensuite s’élever en douceur dans une admirable forêt au dessus du vallon du Riuferrer. Parfois, au détour d’un virage, les sommets enneigés du cirque du Faig apparaissent déjà mais ce n’est qu’après le col d’En Cé (feu, encens) qui vous profitez pleinement de ces extraordinaires paysages. Avant le col, les vues portent très loin des hauts sommets du Vallespir jusqu’à la Méditerranée en passant par les Albères et la plaine du Roussillon. A vos pieds, le magnifique vallon du Riuferrer, à votre gauche, Batère avec sa tour et son immense refuge blanc, à droite, le boisé Pic de la Souque et les belles forêts du Bac de Leca et de la Devèse de Vallbonne. Au col d’En Cé, vous retrouvez le balisage jaune et rouge des tours du Vallespir et du Canigou qu’il vous faut suivre pendant quelques temps. Attention poursuivre la piste et ne pas suivre le panneau le Faig 5,2 km qui monte par les Canals de Leca, sentier ô combien plus costaud qui a lui seul peut constituer l’idée d’une autre randonnée et donc d’une autre sortie. Depuis Leca, comptez environ deux heures pour atteindre le pied du cirque du Faig et un quart d’heure supplémentaire pour monter à la baraque que vous atteindrez après avoir enjamber la passerelle en bois du Riuferrer. Ici il faudra suivre vers la droite le balisage toujours jaune et rouge qui monte en longeant la rive gauche du Riuferrer. Avant le refuge, vous arrivez à un très bel orri, espèce de maison des Schtroumpfs magnifiquement construite avec les roches plates des pierriers du coin  et surmontée d’une toiture faite de mottes de terre herbeuses. Après la visite symbolique de la « Petitoune », gentil patronyme donné au refuge , il faut, pour retourner à Leca, redescendre par le même sentier et poursuivre le balisage jaune et rouge sur la rive droite du Riuferrer. Au Bac de la Cova dels Porcs (textuellement l’Ubac de la grotte des sangliers), vous délaissez le sentier du Tour du Canigou qui monte à droite et poursuivez en descente et tout droit. La suite n’est qu’une formalité car vous êtes sur le P.R.7 balisé en jaune qui rejoint Leca. Arrêts inclus comptez environ 6 à 6h30 heures pour refermer cette superbe boucle d’environ 17 kilomètres que je préconise à faire dans ce sens. La piste présente l’avantage de marcher le matin sur le versant ensoleillé mais sachez que rien n’interdit bien sûr de faire cette boucle en sens inverse. Carte IGN 2349 ET Massif du Canigou Top.25.


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    Ce diaporama est agrémenté de la chanson "Mais quelle est bleue" du groupe marseillais Massilia Sound System suivi de la musique "Sormiou (incomplète)" d'Alex Altain jouée par le groupe marseillais d'electro jazz Lakasha


    Pour agrandir les photos, cliquez dessus. 2 fois pour un plein écran.

    Sormiou !!! Dans ma tête, ce nom revient comme un écho. Un écho sans fin, que se renverraient les hautes falaises blanches de cette magnifique calanque. Un écho sans fin fait de quelques mots qui ont bercés toute ma vie : vacances en famille, cousins et cousine, amour, enfance et jeunesse, mer, port, plage, parties de pêche, souvenirs, plaisirs, insouciance, copines et copains, cigales, ânes et ânesses, flirts, bon temps, pains de glace, tinette, belote, parties de bouchon, pétanque, sieste, volley-ball, ping-pong, chasse sous-marine, balades, crêtes et éboulis, farniente, girelles, paniers de chuscles et gros sarans, gobies, pataclets et roucaous, sars, youyous, bettes, pointus, le Château, Chez Sylvie, Cousteau, Falco, Beuchat,  j’en passe et des meilleurs, etc.… D'autres personnes très célèbres comme Jean-Pierre Soisson, ex-ministre à plusieurs reprises, Jean-Pierre Foucault, célèbre animateur sans oublier bien sûr Jean-Claude Gaudin, maire de Marseille pendant plus de 25 ans y ont parfois passé leurs vacances ! Et comme je vais, à coup sûr, oublier des noms et des mots qui ne me viennent pas à l’esprit au moment où j’écris cet article, ce qui ne veut pas dire pour autant qu’ils ne sont pas importants pour une tranche de ma vie, j’arrête là cet inventaire à la Prévert. La Calanque de Sormiou, j’y suis pratiquement né et pour moi, ça reste l’endroit le plus beau du monde ! J'ai même toujours soupçonné mes parents de m'avoir conçu dans la cabanon que notre famille occupait au dessus du port. En lisant cet article, certains se diront, il n’est pas marseillais pour rien, il est chauvin et il exagère. Il y a certainement un peu de vérité dans vos réflexions, mais depuis ma plus tendre enfance, je viens dans ce petit paradis. Au départ, j’étais embusqué au fond de mon couffin et c’était mon père ou parfois ma mère qui me trimballait par le Col de Sormiou ou celui des Escourtines en passant par des sentiers qu’à l’origine seuls les muletiers avaient osé emprunter. Ce sentier, on l’appelait les « treize contours », tout un programme. D’ailleurs, enfant, avant de commencer à jouer à la pétanque, j’avais entendu l’expression « treize reste raide » et j’ai longtemps cru que le dicton venait de ce sentier tant il était raide !  Puis quand j’ai été en âge de marcher, toujours par ces mêmes cols et ces mêmes chemins et avant même qu’il y ait la route goudronnée, j’ai crapahuté depuis Mazargues et la Vieille-Chapelle pour y venir. Vous comprenez maintenant d’où me vient ce goût immodéré pour la marche à pied. Puis la route a été construite et nous avons continué à y venir à pied par la Cayolle, chargés comme des ânes que certains possédaient mais pas nous. Puis j’y suis venu en moto avec mon père et je serrai les fesses dans la descente et les virages car j’avais une « trouille bleue »,  aussi bleue que l’eau de la calanque. Puis j’y suis venu en vélo puis en Solex mais monter le très « costaud » col de Sormiou à grands coups de pédales ou avec une « pétrolette » ce n’était pas une sinécure et comme on dit : « il fallait en avoir dans les gambettes ! » Heureusement, arriva l’âge où je pus me payer une 4 L et alors quel bonheur ce fût de venir à Sormiou sans avoir à se coltiner de gros baluchons sur des kilomètres ! Alors, après toutes ces galères, vous comprenez mieux pourquoi, je l’aime cette calanque. Fallait-il l’aimer pour y venir dans ces conditions difficiles et accepter en arrivant qu’il n’y ait pas d’eau (on se transformait en Shadoks et on pompait, on pompait et on pompe encore aujourd’hui !) et pas d’électricité (encore aujourd’hui !) Et si après tout ça, vous n’êtes pas convaincus que ce ne peut-être que beau alors regardez le diaporama que je vous ai préparé : il s’agit de deux petites balades toutes simples qui partent de mon cabanon situé sur le chemin entre le plage et le port, direction le port pour la première et la plage pour la deuxième. La première balade passe au dessus du port, emprunte le balisage blanc et rouge du GR.98-51. Il continue au dessus de la petite plage de galets, dite plage Jourdan, direction la crique de la Palée qui est la dernière anse accessible à pied en longeant le bord de mer. Après le cabanon de Blanc, celui là même qu’habitait Alain Delon dans la série télévisée Fabio Montale et qui a permis (je dirais presque malheureusement !) à toute l’Europe de découvrir notre merveilleuse calanque, on quitte le balisage du G.R. pour une balisage noir qui va nous mener à la Palée par un sentier rocailleux et d’éboulis. Les belles anses aux eaux le plus souvent transparentes ou d’un bleu profond se succèdent : Cabesailles, la Payolle, Blanc, la Baume (grotte) d’ou Lumé, le Calanquais, Calanque Longue et enfin la Palée. Le retour se fait par le même chemin. La deuxième balade passe par le parking ou la plage de sable fin, monte à droite du restaurant le Lunch, passe au dessus de la bâtisse du Docteur. Vous poursuivez le sentier qui s’élève au dessus de l’anse du Petit Soldat à travers les pistachiers lentisques et les chèvrefeuilles. Attention quelques passages sont un peu difficiles ou parfois embroussaillés ! La sente balisée de marques de peinture noire grimpe vers les crêtes dites de Sormiou et on finit par atteindre le Col de Luï d’Aï. Ici la vue porte sur les magnifiques îles de l’archipel de Riou, sur le cap de Morgiou, devenu célèbre avec sa grotte Cosquer et la calanque bien sûr. Moi, désormais je m’arrête au col mais les plus téméraires et les non sujets au vertige pourront poursuivre vers le Bec de Sormiou ou redescendre vers l’anse des Capelans. Quand j’étais plus jeune, je connaissais par cœur ces chemins mais avec le pied moins sûr, il faut être prudent car certaines portions ne sont pas simples. Le retour se fait aussi par le même chemin, mais si vous avez très chaud, vous éprouverez un mal fou pour ne pas être attiré par  les criques limpides aux eaux turquoises qui sont des invitations à un bain le plus souvent très rafraîchissant. Ces deux balades ne vous prendront que quelques heures et après en avoir terminé, vous vous direz ! « C’est vrai, Sormiou, c’est le plus beau coin du monde ! » Dommage que les fortes pressions, contraintes et le tourisme à outrance consécutif à la création du parc national des calanques l'aient tué m'obligeant en m'en éloigner à partir de 2015. Mais la calanque reste là à jamais dans mon coeur !  Carte IGN 3145 ET Marseille-Les Calanques Top 25.


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  • J’aime le football en tant que sport collectif mais je n’aime pas ses dérives, ses excès d’argent et de violence, ses soi-disant supporters qui envahissent les stades pour crier des insanités aux équipes adverses,  ses soi-disant supporters qui ne supportent leur équipe que lorsqu’elle gagne, ses soi-disant supporters qui ne supportent qu’eux et que plus personne ne supporte, ses soi-disant supporters qui se servent des stades comme un exutoire à leur racisme, à leur barbarie, à leur férocité et à leur inhumanité, ses médias douteux qui se régalent tels des charognes de toute cette indignité et de cette ignominie.

    En ce 1er mars 2010, alors que je regardais la rediffusion du match de Premier League, Stoke City contre Arsenal sur Canal Plus, plusieurs images m’ont interpellé, troublé et pourquoi ne pas le dire, ému même : Deux joueurs des deux équipes couraient rapidement en direction du ballon et dans un mouvement identique et quasiment coordonné taclèrent ce dernier avec un engagement certain et une puissance évidente, mais, à priori, sans l’intention de faire mal. Les gestes des deux joueurs en eux-mêmes ne me choquèrent pas car ayant moi-même joué très longtemps, je sais que le football est un sport de contacts comme le sont de nombreux autres sports individuels ou collectifs. Ce geste ne me scandalisa pas car on en voit très souvent sur tous les terrains et pratiquement à chaque matches.  Mais une fois cette phase de jeu terminée, un joueur se releva en l’occurrence celui de Stoke City, Ryan Shawcross et celui d’Arsenal, Aaron Ramsey resta à terre en se tordant de douleur. Le choc, et sans doute le bruit qui va avec, furent tels que tous les autres joueurs et l’arbitre comprirent immédiatement que Ramsey venait d'être victime d’une terrible fracture. L’arbitre arrêta, comme il se doit, le match, appela les soigneurs et dans un deuxième temps, expulsa Shawcross. Jusque là, rien de bien extraordinaire me direz-vous !

    Mais ce sont les images qui suivirent qui m’ont interpellé et touché : Peu de joueurs d’Arsenal montrèrent leur colère ou si peu envers Ryan Shawcross. Ce dernier qui venait de recevoir le carton rouge, partit en direction de Ramsey, le réconforta d’une tape amicale et prenant certainement conscience de la gravité de son geste et de l’accident de son alter ego, sortit en pleurs du terrain. Les autres images s’attardèrent sur les joueurs des deux équipes où l’on pouvait lire sur le visage de tous, une vraie compassion, une amère détresse et une immense tristesse pour ce qui venait d’arriver à leur camarade Ramsey.

    Pour moi, et malgré cette fatalité regrettable, j’ai trouvé dans ces quelques images, beaucoup d’humanité, de réconfort et des raisons d’espérer dans un football meilleur.

    Pourquoi ne pas le dire, cette fracture de la jambe de Ramsey, c’était devenu pour moi une fracture d'espoir pour un football plus moral !

    PS : J’espère que les deux joueurs se remettront rapidement de cette épreuve : physiquement pour Ramsey qui a 19 ans seulement et moralement pour Shawcross qui vient, à 22 ans, d’être appelé pour la première fois en équipe d’Angleterre par Fabio Capello.


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  • Vous voulez marcher en solitaire dans une montagne des Pyrénées-Orientales pleine de merveilles et de mystéres alors suivez moi sur le Tour du Coronat. Le Massif du Coronat et son mont sont uniques, alors partez avec moi à leur découverte :

    http://pagesperso-orange.fr/gilbert.jullien/DES_MERVEILLES0.htm


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  • Vous voulez faire des raquettes dans un cadre unique et merveilleux, alors partez au coeur du Cantal dans la village de Laveissière. A l'hôtel Bellevue, Luc vous guidera dans des circuits magnifiquement enneigés et vous servira un vin chaud après une journée mémorable. Eliane, derrière ses fourneaux, vous préparera de bons petits plats qui vous remonteront le moral et le physique pour une prochaine journée dans la belle forêt domaniale de Murat ou pour une grimpette souvenir au Plomb du Cantal :

    http://pagesperso-orange.fr/gilbert.jullien/Laveissiere.htm


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