• Ce diaporama est agrémenté de la chanson "Chill Out (Things Gonna Change
    )"
    interprétée par John Lee Hooker accompagné de Carlos Santana (guitare) et de Chester Thompson (batterie) 


    Pour agrandir les photos. 2 fois pour un plein écran.

    Le Pays de Sault est une région magnifique pour tous les amoureux de nature et de grands espaces. Terre de nombreux contrastes, avec ses hauts sommets (Bentaillole 1.965 m et Ourtiset 1.933 m déjà décrits dans ce blog) ou sa moyenne montagne, ses prairies et ses pâturages, ses torrents et ses ruisseaux, ses gorges, ravins, grottes et défilés, ses splendides forêts domaniales, ses beaux villages et son riche patrimoine historique, tout le monde y trouvera son compte. Les randonneurs bien sûr trouveront à leur disposition de nombreux chemins balisés avec par exemple : le Sentier Cathare, le Chemin des Bonshommes, le GR7 et bien sûr le Tour du Pays de Sault. Tous ces chemins traversent ce remarquable pays sur plusieurs jours, mais ils en existent des plus abordables comme celui que je vous présente aujourd’hui au départ de la belle cité de Belcaire et qui s’intitule « Boucle de la forêt de la Plaine ». Praticable à pied ou en VTT à la bonne saison, il faudra sans doute chausser les skis de fond ou les raquettes pour le réaliser au plus fort de l’hiver. Ce circuit emprunte presque essentiellement de larges pistes forestières sur un peu plus de 18 kilomètres avec un dénivelé de 380 mètres. Il est donc à la portée de tous les sportifs et d’un grand nombre de non sportifs que la distance de 18 kilomètres ne rebute pas. En empruntant ces pistes, vous partirez à la découverte d’une exceptionnelle forêt composée pour l’essentiel de grands sapins (photo) mais aussi de quelques autres essences que je vous laisserai le soin de découvrir en marchant. Epais à souhait, tous ces bois qui composent la belle forêt sont pour un grand nombre d’animaux (mammifères, oiseaux, insectes, papillons, etc.…) le nid écologique parfait ! Au cours de cet itinéraire, peut-être aurez-vous la chance d’observer des spécimens de cette faune aussi nombreuse que disparate.  Le départ se fait donc de Belcaire considéré comme la capitale du Pays de Sault. Juste à l’entrée du village en venant de Quillan, il y a un petit parc ombragé où se trouve une très belle fontaine et le monument aux morts. De là, il faut remonter vers le village en empruntant la D.613 presque jusqu’à sa sortie où un panneau indique un centre de vacances. Prenez cette ruelle qui s’intitule « chemin du Bois de Ferrière » jusqu’à une sente qui monte sur la droite et où se trouvent quelques panonceaux : « Chemin de Traouc », « Forêt de la Plaine - Col de Traouc ». Ce raidillon parfaitement balisé en jaune grimpe au dessus de quelques très beaux chalets, domine rapidement le joli village et sa splendide base nautique. Au retour de notre randonnée, si vous avez bien chaud et si vous avez pensé à prendre un maillot de bain, vous pourrez toujours aller « piquer une tête » rafraîchissante dans les eaux turquoises de ce beau petit lac. Pour l’instant, vous atteignez rapidement le col de Traouc (1.075 m) où il faut prendre immédiatement à droite au panonceau marqué « raccourci ». Attention de ne pas vous laissez entraîner à gauche sur le chemin le plus logique balisé en jaune également! Vous rentrez instantanément dans une sombre forêt d’immenses sapins où le chemin redescend et retrouve assez vite la clarté et une piste terreuse. Vous poursuivez jusqu’à la prochaine jonction de pistes et vous tournez à gauche vers le col de Lancise et le refuge des Artigous. A partir de ce carrefour, le col de Lancise est à 4,5 kilomètres environ et une fois le col franchit, vous reviendrez aux Artigous en accomplissant une longue boucle à la distance sensiblement équivalente. Vous repassez devant le refuge et retrouvez le carrefour et la piste prise à l’aller que vous allez poursuivre à gauche cette fois vers le col de Perrucel. A ce col, la piste quitte enfin les sous-bois et s’ouvre sur des paysages plus vastes composés de magnifiques combes et de pâturages verdoyants et fleuris. Encore plus spacieux, les panoramas sur l’immense plateau de Sault se dévoilent quand on retrouve le bitume et la route qui redescend vers Belcaire. Si vous avez encore un peu de courage, n’hésitez pas à partir découvrir le village, ses jolies ruelles, son imposante église avec son beau retable du 17eme siècle (si l’église est ouverte !) et tout en haut en dessous d’un immense croix d’acier, les ruines de son château « Bellicadum dont est issu le nom Belcaire qui signifie « château de guerre ». Depuis 1252, Bellicadum qui dominait la plaine, était le siège de l'administration royale du Pays de Sault. Le fortin, avec son architecture militaire, résista longtemps aux incursions espagnoles avant d'être incendié par les Huguenots. Comptez environ 4 à 5 heures pour refermer cette grande boucle qui a la forme d’un « 8 » biscornu.  Carte IGN 2148 ET Ax-les-Thermes, 2247 OT Lavelanet-Montségur, 2248 ET Axat-Quérigut-Gorges de l’Aude Top 25.

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  • Ce diaporama est agrémenté de 2 musiques jouées par le guitariste Biréli Lagrène. Elles ont pour titre : "Je suis seul ce soir" et "Lime House Blues". Elles sont extraites de son album "Gypsy Project" auquel ont participé les musiciens suivants : Richard Galliano (accordéon), Holzmano Lagrène et Hono Winterstein (guitares), 
    Florin Niculescu (violon) et Diego Imbert (contrebasse).


    Pour grandir les photos, cliquez dessus. 2 fois pour un plein écran.

    A cause de son panorama exceptionnel, de sa flore et sa faune, de la diversité de ses paysages et de ses splendides forêts, monter au Pic de la Souque a toujours été pour moi un vrai bonheur. Autour de ce pic, je connais pratiquement tous les chemins, toutes les pistes et si j’y suis allé des dizaines de fois, ce n’est jamais tout seul car je ne sais pas pourquoi, ce plaisir, j’ai toujours eu envie de le partager !  J’y suis souvent monté pour randonner, mais quelquefois, à cette simple joie de marcher en forêt s’ajoutait la jubilation de trouver quelques gros cèpes sans vraiment les chercher. Parfois j’y monte uniquement pour cueillir des framboises, des myrtilles, des fraises des bois ou des mûres sauvages qui poussent à profusion sur les pentes de ce modeste sommet. Attention quand je dis modeste, je ne dis pas facile mais je précise seulement sa hauteur qui est de 1.635 mètres.  Il vrai qu’il est tellement dominé sur son flanc nord par la longue et haute chaîne du massif du Canigou qu’il peut paraître ridicule au regard de tous ses sommets voisins qui eux culminent à plus de 2.000 mètres d’altitude : Pel de Ca (2.112 m), Gallinasse (2.461 m), Roc Nègre (2.714 m), Très Vents (2.731 m) Roja (2.724 m), Bassibes (2.637 m), Sept Hommes (2.651 m). Pourtant la boucle que je vous propose ici avec un départ depuis le joli hameau de Leca (901 m) n’est pas une simple sinécure : 1.540 mètres de montées sur plus de 15 kilomètres à parcourir. De quoi se dégourdir les jambes et passer une bonne journée en plein air à courir la montagne.  Leca, se trouve après Corsavy, direction Batère. A Leca, il faut traverser le village et laisser sa voiture sur le pré servant de parking. Là, il faut se diriger vers le torrent Riuferrer tout proche, que l’on traverse sur un petit pont métallique et on entre d’emblée dans un agréable sous-bois. Ce fougueux ruisseau, grâce à un balisage jaune bien présent, on va le remonter sur à peu près 2 kilomètres et s’en éloigner progressivement jusqu’à un panonceau jaune indiquant « l’Estagnol ». Alors que l’on amorce une épingle à cheveux à 90° dans ce qui était un joli bois d’épicéas, malheureusement massacré depuis par la tempête Klaus, trois kilomètres plus loin et plus haut, l’Estagnol est un magnifique col herbeux entouré de sombres pins à crochets qu’il va falloir atteindre en suivant le ravin de Cortal. Dans cette longue grimpette, les hauts sommets cités plus haut se dévoilent. Paradis des troupeaux, le col de l’Estagnol est un point de vue remarquable sur le Vallespir et la Vallée du Tech. Sur la droite, un chemin permet d'atteindre la Cabane de la Devese de Vallbonne mais aujourd'hui, nous la garderons pour une autre sortie. Toujours à droite aussi, les GRP Tour du Vallespir et du Canigou sont des invitations à des voyages autrement plus difficiles car à faire en plusieurs jours.  D’ici, le dôme du Pic de la Souque qui apparaît telle une énorme pyramide rocheuse et boisée, semble encore bien loin (photo). Mais ce n’est qu’une impression car la large piste terreuse que l’on va descendre à gauche va nous y emmener en un rien de temps.  Mais attention, 800 mètres après le Pla de Rodes, petit pré herbeux et croisée de chemins, il faut quitter la piste au bénéfice d’une étroite sente qui file à gauche. Mais pas de panique, il faut simplement être attentif car depuis peu un panonceau indiquant clairement « La Souque » a été cloué sur un petit pin.  La sente parfaitement balisée de marques jaunes se faufile d’abord au milieu des prés puis dans un couloir de gros rochers granitiques aux formes insolites. Après un dernier herbage, l’inclinaison déjà rude se fait soudain plus sévère. Nous sommes au pied de la Souque qu’il va falloir gravir dans un décor très rocailleux sur une centaine de mètres. Voilà, un dernier petit effort et encore quelques gros blocs à contourner, nous y sommes ! Gros monticule herbeux, la Souque n’est pas plane comme on pourrait le penser de loin. Avec ses quelques mamelons successifs, le pic ressemble plutôt à une petite « montagne russe ».  Mais la Souque est aussi un merveilleux strapontin à 360° dont il est difficile de décrire les scènes. De la mer aux Pyrénées, c’est tout un pan du Roussillon qui apparaît. D’ailleurs, pour marquer leurs passages et montrer que le lieu est exceptionnel, de nombreux randonneurs n’ont-ils pas accrochés des offrandes à un étrange petit pin qui trône là, seul,  au milieu du pré ? Rubans colorés, breloques, poèmes et objets divers transforment le petit arbre « zen » et solitaire en un insolite sapin de Noël improvisé.  Préservez ce symbole et marquez vous aussi votre venue en ce lieu unique en accrochant votre « gri-gri » à cet arbre des souvenirs ! Au bout du plateau, après l’antenne, la sente continue et descend très abruptement dans la forêt. Pour mon itinéraire, il faut suivre le balisage jaune désormais très présent (ça n’a pas toujours été le cas !) jusqu’à couper un large chemin très herbeux qui file vers la gauche. Poursuivez ce chemin dans les bois pour arriver au croisement de plusieurs pistes au Creu de Leca. Ignorez la première qui part à gauche,  coupez tout droit puis de suite à gauche une piste encore herbeuse ou bien partez à droite en suivant la piste c’est pareil. Les deux vont vous amener sans difficulté au Pla de Coma, autre carrefour de nombreuses pistes. Là, il faut prendre la piste la plus basse à gauche où trône un panneau « Route forestière du Bac de Leca ». Poursuivez cette piste sur deux kilomètres puis quittez là toujours par la gauche en prenant un raccourci balisé en jaune et parfois marqué d’un cairn (ne le ratez pas car depuis la tempête Klaus ce n’est pas évident) qui va vous ramener à Leca par la Source Louis Noguère. Le village et votre véhicule sont là de l’autre côté du Riuferrer. Ce très beau circuit est balisé au 4/5eme, il n'en demeure pas moins qu'il est indispensable de savoir lire une carte IGN et d’avoir le sens de l’orientation. Je conseille enfin de bonnes chaussures de marche, la carte IGN appropriée voire un GPS. Carte IGN 2349 ET Massif du Canigou Top.25.

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    Ce diaporama est agrémenté de la chanson "Là-bas" interprétée par son auteur Jean-Jacques Goldman accompagné de la chanteuse franco-srilankaise Sirima.


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    Quand il m'a fallu écrire le récit de cette randonnée que j'ai intitulée « Notre-Dame de Coral par le col de Malrems depuis Lamanère », je me suis retrouvé plongé dans des pensées bien antérieures à la création de mon blog. En effet, j'avais pas mal randonné dans ce secteur mais ce circuit-là, qui nous avait été proposé par un ami de mon club, je ne le connaissais pas. Depuis le col de Malrems, j'avais marché tout au long de la Baga de la Bordellat mais dans notre  beau département des Pyrénées-Orientales, quand on rapproche les mots « Lamanère » et « randonnée », inévitablement on pense surtout aux « Tours de Cabrens ». En effet, cette balade aux trois célèbres tours à signaux avec départ de Lamanère est de loin la plus connue des catalans. J’aurai donc l’occasion d’y revenir pour vous la présenter dans ce blog mais comme le village est aussi le départ d’un grand nombre d’autres randonnées (il y passe le Tour du Vallespir notamment effectué en 2009), aujourd’hui je vous emmène à l’ermitage Notre-Dame de Coral par le col de Malrems, dont selon les historiens la première pierre aurait été édifiée en 811 pour construire un simple oratoire voire une minuscule chapelle ! Depuis la chapelle a été agrandie et mérite vraiment d’être visitée, d’autant qu’elle s’inscrit dans un cadre enchanteur et dépaysant. Lors de cette jolie randonnée et comme s’il ne suffisait pas que Lamanère soit la localité la plus méridionale de l’hexagone (Eh oui !), nous allons partir encore un peu plus au sud, vers le Col de Malrems, sur la crête frontalière avec l’Espagne que nous chevaucherons sur quelques kilomètres. Pour rejoindre le point de départ, il faut d’abord traverser Lamanère (mot dérivé de La Menera, en français La Mine) et laisser sa voiture sur le parking qui fait face au village juste après l’aire de pique-nique. On continue une partie de la route bitumée à pied, on enjambe le pont où coule la rivière Lamanère et l’on retrouve une piste avec des panneaux signalétiques où est parfaitement indiqué le Col de Malrems. Attention, il faut partir bien à gauche vers le col et non pas à droite même si un panneau est déjà là pour vous indiquer Notre-Dame de Coral ! Ce n’est pas bien grave mais vous feriez seulement ma randonnée dans le sens contraire de celui indiqué ! Mais comme le chantait si bien Nino Ferrer partons plutôt vers le Sud. Mais ici, même si comme le dit la chanson « Le temps dure longtemps,  et la vie sûrement,  plus d'un million d'années, etc… » cela ne ressemble ni à la Louisiane ni à l’Italie (hum et encore !) mais c’est jolie tout de même !  En effet, la marche s’effectue dans une végétation luxuriante. D’abord dans une forêt de feuillus aux verts tendres où prédominent les châtaigniers, les hêtres et les chênes mais où cohabitent aussi de nombreuses autres essences. Puis la pente s’accentue et ce sont les  buis luisants et les sombres conifères qui prennent le relais au fil de la grimpette.  Rapidement on aperçoit les contreforts boisés de la Baga de Bordellat sur la gauche et devant et tout en haut, la jolie courbe ondulée du col de Malrems. Parfois, le sentier taille sa voie dans d’étranges roches dont le rouge tranche avec le vert omniprésent de cette splendide flore. Mais en arrivant au col, c’est toujours le vert qui prédomine avec une magnifique prairie qui apparaît au sortir de la forêt. De cette crête frontière (borne 521), de splendides paysages se dévoilent sur les deux versants espagnol et français. De là, on distingue parfaitement les tours de Cabrens. Au col, il faut prendre à droite une petite sente, pas évidente à voir dans les hautes herbes mais que l’on suit aisément grâce à un balisage parfois jaune puis rouge et bleu assez présent. Cette sente au bon dénivelé suit plus ou moins la frontière passant d’un pays à l’autre au gré de ses méandres. Malgré les bons raidillons qui se succèdent, les arrêts sur les beaux panoramas d’Espagne sont si fréquents qu’ils permettent aisément d’oublier tous les efforts consentis. Le sentier finit par atteindre une clôture et un enclos où paissent quelques vaches à la bonne saison. On enjambe la clôture que l’on va longer sur son côté droit dans une longue montée jusqu’au Pla de la Barraca. De cette haute butte, les paysages sont très beaux, tant du côté espagnol que du côté français avec notamment des vues superbes sur une grande partie du Haut-Vallespir mais aussi sur le Massif du Canigou. Puis on amorce une descente vers la Collade de Bernadeille (borne 520) où l’on retrouve une piste qui file à droite. Cette piste se dirige vers les hameaux miniatures de Case d’Amont et de Cal Poubill. Avant la ferme de Cal Poubill, on aperçoit en contrebas l’ermitage de Notre-Dame de Coral que l’on atteint aisément par la piste que l’on peut raccourcir en coupant à travers prés. Coral viendrait peut-être de Corail comme la couleur rouge des pierres que j’ai évoqué un plus haut dans mon récit. Transformé en gîte, le lieu est accueillant et respire la sérénité et le bien-être. Dommage qu’après cette brève visite, il faille déjà repartir. Le chemin qui passe ici et qui part à gauche de la chapelle est celui du Tour du Vallespir. Il file vers Lamanère que l’on atteint après une heure de marche. Prévoyez de partir pour la journée avec le pique-nique et de bonnes chaussures de randos ! Carte IGN 2349 ET Massif du Canigou Top.25.

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  • Ce diaporama est agrémenté de la musique "Suite espanola, Op. 47: No. 5 Asturias (Leyenda) · Orquesta Sinfónica de Sevilla · Isaac Albeniz. Guitare et arrangements : John Williams.

    Comme le dit le site Internet de la mairie : Sainte-Colombe de la Commanderie est le « balcon des Aspres ». Un minuscule balcon certes mais que l’on peut agrandir à sa guise en partant marcher, par exemple, vers les splendides villages que sont Castelnou et Camélas. Alors, sur ces chemins lourdement chargés d’Histoire, suivez le guide ! De la préhistoire, à cause de nombreux dolmens aux alentours, en passant par l’antiquité, époque où ligures, celtes et romains occupèrent cette région, c’est surtout pendant le Moyen-âge et même un peu plus tard, que ces trois villages connurent leurs apogée. En effet, l’instauration du système féodal engendra la construction de nombreux châteaux et son déclin, celle de nombreuses églises. Certains bâtiments disparurent au fil des guerres et des siècles mais d’autres plus solides ou superbement restaurés résistèrent à l’Histoire et au temps comme le magnifique château de Castelnou. Mais comme cette modeste rubrique n’est pas conçue pour dresser un inventaire des édifices militaires ou religieux, je vous laisserai le soin de découvrir quelques-uns de ces trésors au cours de cette belle randonnée. Le départ s’effectue du très beau hameau de Sainte-Colombe de la Commanderie sur la Carrer del Canigo. La rue traverse le village que l’on quitte très rapidement par une large piste en terre qui monte dans le Causse en contournant le Serrat del Pou. Eh oui, il n’y a pas que dans le Massif Central qu’il y a des causses, il y a aussi un causse en Roussillon !  Et comme le mot « causse » signifie « plateau calcaire », il est inutile que je vous dise qu’à cet endroit la marche s’effectue dans un décor aride et plutôt dépouillé ! D’ailleurs du calcaire il y en a tellement ici que les hommes ont décidés d’en extraire un peu.  En effet, après une longue ligne droite pas vraiment ombragée, on arrive à une immense carrière à ciel ouvert que l’on va longer sur un kilomètre environ. On quitte la carrière pour un chemin caillouteux qui s’élève dans une vaste garrigue rase et chétive. Plus on s’élève plus le terme « balcon » prend son sens. Les panoramas déjà entraperçus au départ s’élargissent et la vue porte de tous côtés : Au loin et sur la droite, les Corbières et la Méditerranée, plus près, la Plaine du Roussillon et Perpignan,  derrière nous, la longue chaîne des Albères, sur le côté gauche, les Aspres bien sûr, le Canigou resplendissant et enfin devant nous le Madres et les prémices de nos belles Pyrénées enneigées. On arrive très vite au Roc de Majorque (443 m) où l’on peut observer des vestiges, paraît-il d’un camp romain. A lui seul, ce roc peut justifier cette balade tant le panorama sur Castelnou est unique ! Mais bon, puisque le village fortifié est à nos pieds autant y descendre ! La pente qui rejoint le plus promptement Castelnou est très raide mais on peut aussi choisir la route bitumée puis la D.48. Au même titre que Mosset, Eus, Villefranche de Conflent et Evol, Castelnou est classé parmi les plus beaux villages de France. Alors autant partir à sa découverte ! Puis, si vous voulez prolonger vos pérégrinations, Camélas est là tout proche. Devant l’entrée principale de Castelnou, il suffit de descendre par une étroite sente balisée en jaune. Elle passe sous la belle église Sainte-Marie de Mercadal, enjambe le ruisseau Font de Paris et rejoint une large piste sableuse qui file directement à Camélas. Par sa beauté et sa richesse architecturale historique, Camélas mériterait aussi d’être classé car il y a beaucoup de jolies choses à voir dans la cité et tout autour. Mais pas d’inquiétude, j’aurai certainement l’occasion d’y revenir pour d’autres randonnées. Après un bon pique-nique à Camélas, il est temps de penser au retour. Alors pourquoi ne pas prendre des chemins différents ? Ici les « chemins de traverses » ne manquent pas et ils nous raménent sans grande difficulté à la Commanderie de Sainte-Colombe, le regard posé sur d’autres paysages. Mais après cette longue boucle de 23 kilomètres qui a rempli toute notre journée, est-ce la fatigue mais j’ai fait un rêve ? : « J’avais devant moi un groupe de chevaliers, de Templiers, de commandeurs quoi ! Et vous savez ce qu’ils faisaient ? Ils me passaient commande ! Quoi de plus normal me direz-vous  pour des commandeurs ! Mais ils me commandaient une randonnée comme on commande une pizza et je ne savais pas que faire ». Voilà, elle est désormais livrée !!! Carte IGN 2448 OT Thuir Ille-sur-Têt Top 25.

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  • Ce diaporama est agrémenté de la chanson "Si Seulement Je Pouvais Lui Manquer" interprétée par Calogero.

    Avec cette randonnée que j'ai intitulée "L'Etang de Laurenti et le Roc Blanc", une fois n’est pas coutume, j’ai délaissé mes départements de prédilection de randonnées que sont les Pyrénées-Orientales et l’Aude pour partir marcher juste un peu plus loin en Ariège et plus spécialement dans le Donezan. Je conseille vivement la découverte de ce petit mais superbe territoire des Pyrénées tant les paysages sont extraordinaires. De plus, cette randonnée en deux parties s’adresse au plus grand nombre. Et quand je dis au plus grand nombre, croyez-moi ce n’est pas exagéré ! En effet, cet aller-retour est aussi bien fait pour de simples flâneurs, en tous cas pour ceux qui, nonchalamment, se contenteront d’aller à l’étang de Laurenti que pour des excursionnistes plus chevronnés et non sujets au vertige qui eux se lanceront dans la courte mais sévère ascension du Roc Blanc (2.542m). Le départ pédestre s’effectue à partir du refuge forestier du Laurenti qu’il faut atteindre en empruntant une longue piste forestière qui démarre sur la D.16 entre le village de Quérigut et le hameau Le Pla. Au démarrage, un large sentier caillouteux grimpe dans la magnifique forêt de Bragues, absolument merveilleuse en automne grâce à sa variété de couleurs. Le chemin suit de manière parallèle l’impétueux torrent Boutadiol et se rétrécie à l’approche du lac. Le splendide étang de Laurenti n’est qu’à 3 kilomètres du refuge mais avec 430 mètres de montées, il faut, même d’un bon pas, presque une heure pour l’atteindre. Mais sous un ciel d’azur, quel spectacle ! Dans ce cirque majestueux entouré de forêts et hérissé de hautes crêtes rocheuses, le lac est un véritable miroir dont la surface hésite entre plusieurs tons de bleus allant du saphir profond au bleu nuit en passant par un fascinant bleu acier. Bordé de hauts et sombres sapins et de vertes tourbières, les abords ombragés sont des lieux propices à un royal pique-nique et à une impériale sieste ! Profitez bien de la sieste mais n’abusez pas trop des bonnes choses car si vous avez réservé l’après-midi pour faire l’ascension du Roc Blanc, croyez-moi ce n’est pas qu’une partie de plaisir. Pour tout dire, avec à partir du lac, 700 mètres de dénivelé pour une distance à parcourir de 3.300 mètres environ, le Roc Blanc se mérite. Comme je le dis plus haut, ce tronçon, essentiellement rocailleux, est réservé aux marcheurs les plus aguerris, qui n’ont pas peur du vide et qui ont le pied sûr. Certaines portions qu’il faut escalader en s’aidant de ses mains nécessitent une bonne maîtrise de soi. Vous pourrez marcher jusqu’au pied du Roc Blanc mais ne vous aventurez pas dans cette ascension, si vous n’avez les dispositions et les qualités requises. Pour ceux qui comme moi (mais j’étais limite au niveau du vertige à certains endroits) arriverons au sommet, c’est au-delà de la performance sportive, un pur bonheur !  La vue sur le lac est grandiose mais celle à 180° sur toute la chaîne pyrénéenne est vraiment magistrale ! Attention la descente avec quelques raidillons en éboulis et pierriers est aussi difficile que la montée. Alors restez prudent et vigilant !  Lancez-vous dans l’ascension du Roc Blanc essentiellement si le beau temps est présent et bien installé pour plusieurs heures. Depuis le lac, j’ai mis deux heures pour parvenir au sommet, et après une pause d’une demi-heure au pinacle encore une heure et demi pour redescendre jusqu’à l’étang. Mais ces chiffres ne doivent en aucun cas servir de références !  En effet, sur un parcours aussi escarpé et avec un tel dénivelé, aucun individu n’appréhende les difficultés de la même manière et les rythmes d’escalade sont donc automatiquement différents.  Si le grand beau temps est là, alors je vous conseille de consacrer une journée entière à cette magnifique découverte que sont le lac de Laurenti et le Roc Blanc. D’en bas comme d’en haut, vous verrez, vous prendrez du plaisir ! De bonnes chaussures de marche sont très recommandées. Carte IGN 2448 ET Axat-Quérigut-Gorges de l’Aude et 2249 ET Font-Romeu-Capcir.


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  • Ce diaporama est agrémenté de la chanson "Le Coeur Grenadine" interprétée par Laurent Voulzy sur sa musique et des paroles d'Alain Souchon.

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    Si au travers de ce reportage, j'ai voulu faire un condensé de plusieurs balades réalisées dans ce secteur, c'est parce qu'il y a ici entre Aude et Pyrénées-Orientales énormément de jolies choses à voir et bien sûr de nombreux sentiers pour y parvenir et les contempler. Et si je l'ai intitulé "Le Pech d'Auroux et les Gorges de Galamus", c'est parce que ces deux lieux représentent les éléments essentiels de cette pierre angulaire. Ce sont les clous du spectacle ! Et de surcroît, ils sont intégrés à une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF). Alors bien évidemment, si les sentiers sont indispensables, ici on a presque l'embarras du choix : Tour du FenouillèdesSentier Cathare mais aussi le GR.36 et de nombreux chemins de petites randonnées ou chemins de pays (PR) le plus souvent bien entretenus sont à disposition. Pour grimper au Pech d’Auroux (940m) puis découvrir les fabuleuses Gorges de Galamus que je vous propose dans ce descriptif, on ne déroge donc pas à cette règle car il y a de nombreux sentiers pour y parvenir. Bien sûr, le circuit que je vous propose (en noir sur ma carte) est le plus long mais il permet de tout apprécier sur une seule journée. Mais comme il existe bien d’autres possibilités, on peut aller au  Pech d’Auroux sans visiter les Gorges de Galamus et vice-versa !  Sur ma carte, j’ai donc volontairement dessiné plusieurs tracés offrant ainsi une large palette de randonnées avec des variantes plus ou moins longues : le tracé bleu permet de revenir à la voiture après avoir escalader le Pech d’Auroux sans aller voir les gorges mais pris dans le sens inverse, il permet de surplomber les Gorges de Galamus et de partir à leur rencontre en évitant l’ascension du Pech d’Auroux. Quand au tracé en rouge, il permet une descente plus rapide vers les gorges (mais aussi plus scabreuse) que celle qui va vers le Moulin de Cubières. De toute manière, vous pourrez revenir randonner plusieurs fois sur ce site et quelque soit la saison, je suis prêt à vous garantir de belles découvertes panoramiques, floristiques, faunistiques et géologiques ! Pour le parcours principal, à Saint-Paul-de-Fenouillet prendre la D.7 en direction des gorges sur un peu moins de 3 kilomètres pour parvenir à un large virage où un chemin file à droite. A gauche de la route, des panonceaux indiquent qu’on est à la fois sur le GR.36, le Tour du Fenouillèdes et le Sentier Cathare. D’ailleurs, dès le départ, un grand panneau de bois balisé de marques blanches et rouges indique clairement la direction de « Peyrepertuse », fameuse forteresse cathare.  Après avoir laissé sur votre droite la carcasse d’une voiture bleue au fond d’un fossé et sur votre gauche une petite vigne, la sente s’élève immédiatement dans une végétation typiquement méridionale. Au bout d’un quart heure, vous atteignez le col de Corbasse (419m) où les vues sont splendides sur la Vallée de l’AglySaint-Paul de Fenouillet et la Massif du Canigou. Excepté dans le sous-bois qui le précède, vous aurez peu d’ombre sur les 3,5 kilomètres et les 340 mètres de dénivelé qui mène au Pla de Brézou (665 m). Aussi quand vous l’aurez atteint, vous en apprécierez la fraîcheur et la sérénité qui s’en dégage. Traversez-le dans sa longueur pour aller découvrir les beaux paysages vers la vallée du Verdouble et Peyrepertuse. En effet, c’est de cette extrémité où paissent souvent quelques vaches paisibles, qu’il vous faudra repartir en sens inverse et suivre une sente qui file à droite du pla (panneau avec variante du GR, balisage rose également). Profitez aussi de cette belle prairie entourée de petits bois ombragés pour vous reposer et éventuellement vous restaurer un peu. Vous risquez d’en avoir besoin car si le « Pla de Brézou » se termine, un autre plat vous attend, un plat de résistance qui s’appelle le Pech d’Auroux (940 m) et que vous avez certainement remarqué sur votre droite en arrivant. Un grand dôme triangulaire boisé dominé d’une haute paroi rocheuse (photo). Pour y parvenir, la sente va rapidement se transformer en un court mais très escarpé raidillon de 275 mètres de dénivelé, où pour se hisser, vos mains seront parfois aussi utiles que vos pieds ! Le Pech d’Auroux est un merveilleux mirador à 360 degrés sur une grande partie des Pyrénées Catalanes et Ariégeoises, du Fenouillèdes et des Corbières. La suite est une longue descente avec souvent le Pech de Bugarach et les crêtes des hautes falaises de Galamus en ligne de mire. Tout cela jusqu’à une croisée de deux chemins : d’un côté la D.7 à 45 minutes (tracé en bleu), de l’autre Cubières et Galamus (tracé principal en noir). En prenant, cette dernière option, la sente se remet un peu à monter, redescend et rencontre une nouvelle intersection au Col das Souls. D’un côté et à gauche, la « descente rapide » vers les gorges (le tracé rouge sur ma carte) par une forte pente pas toujours évidente et se transformant en véritable toboggan après les pluies et tout droit « Cubières par le moulin », descente plus facile car plus praticable mais sur laquelle un peu plus bas il ne faut pas se laisser entraîner vers un large chemin qui file à droite. Dans les deux cas, vous partez découvrir les remarquables Gorges de Galamus. Sinueuses à l’excès, elles empruntent le limpide cours de l’Agly, sont dominées par la D.7, périlleuse ici car bordée d’un bas parapet, pas trop impressionnantes au début, elles se creusent au fur et à mesure puis se transforment en un véritable canyon quant on approche du séculaire ermitage Saint-Antoine. On accède à ce véritable nid d’aigle accroché à la paroi rocheuse et construit dans une grotte par un mince boyau creusé dans la roche. Ici les gorges deviennent abyssales et finissent par devenir si étroites et si profondes que le lit écumeux de l’Agly reste le plus souvent invisible. Paradis des canyonneurs ou des randonneurs en eau vive selon le débit de la rivière, les gorges sont très fréquentées à la bonne saison. Classé monument historique en 1927, l’ermitage mérite une ample visite, gratuite de surcroît. Le sentier le traverse et retrouve un peu plus loin son parking et la D.7. Encore un dernier petit effort, votre véhicule n’est plus très loin ! Pour cette boucle longue d’environ 19 kilomètres, comptez 6 à 7 heures de marche. Chaussez-vous convenablement et par une chaude journée, emportez beaucoup d’eau ! Carte IGN 2447 OT Tuchan Top 25.

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  • Ce diaporama est agrémenté de la chanson "Sensualité" interprétée par Axelle Red.
     Le Sentier forestier des cinq sens et la forêt de Mosset (1.539 m)

    Le Sentier forestier des cinq sens et la forêt de Mosset (1.539 m)

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    Avant d’emprunter ce "Sentier de découverte des 5 sens" et de les mettre en éveil ; vos cinq sens ; il vous faudra impérativement en avoir un sixième, celui d’avoir le « bon sens » d’acheter le petit guide intitulé « Mosset-Sentier forestier des cinq sens » réalisé par l’Office National des Forêts (voir sa couverture à la fin de ce récit). Pour cela, il vous en coûtera 3 euros auprès de la Tour des Parfums à Mosset mais sans cette brochure vous marcherez certes dans la très belle forêt de Mosset mais sans comprendre en aucune manière la signification des douze bornes qui jalonnent le chemin. Les cinq sens (vue, odorat, ouïe, goût, toucher) seront d’autant mieux sollicités que le beau temps sera de la partie. C’est pour cette raison que je conseille fortement de faire cette courte mais superbe balade du printemps à l’automne mais dans tous les cas et de préférence sous un soleil radieux et un ciel d'azur. Par grand beau temps, les paysages sont toujours plus colorés, la forêt est magnifiquement verte, odorante à souhait, délicieusement sonore du gazouillis des oiseaux, du bourdonnement des insectes ou du ruissellement des « correcs ». A la bonne saison, vos doigts rougiront sous l’agréable cueillette des fraises et des framboises sauvages, des mûres ou bien des myrtilles. Le soir en rentrant à la maison, vos omelettes n’attendront pas bien longtemps les cèpes, morilles et autres lactaires qui poussent dans cette épaisse forêt. Comme je vous l’ai dit cette randonnée est plutôt courte et en 2 où 3 heures au maximum vous aurez accompli le sentier d’interprétation. C’est la raison pour laquelle, j’ai agrémenté le circuit initial d’une longue course vers la métairie de Cobazet (*) (photo) et le col de Tour à la fois pour les sublimes perspectives à découvrir mais aussi pour mieux remplir une journée et rendre cette sortie plus sportive. Ma boucle présente donc l’avantage d’inscrire, sans que cela soit une obligation, le « Sentier de découverte des cinq sens » dans un itinéraire où la connaissance de la forêt de Mosset sera plus complète et plus grandiose, car on monte dans d’autres étages et de ce fait les panoramas se font bien plus nombreux de toutes parts ! Au départ, vous aurez le choix entre laisser votre voiture au bord de la D.14 qui va de Mosset au col de Jau ou bien emprunter sur 2 kilomètres la piste jusqu’au parking du « Sentier de découverte des cinq sens ». De toute façon,  au départ et sur la gauche de la D.14 un grand panneau vert indique clairement la direction à suivre. Si vous décidez de marcher, vous coupez un premier torrent le riu de Las Bottes puis un deuxième qui n’est autre que la Castellane, rivière fondatrice au fil des siècles de cette merveilleuse vallée. Plus haut, au parking, la borne N°1 est déjà là et un petit panneau « vers N°2 » indique la marche à suivre. Après le premier virage, le sentier monte à droite dans la forêt en longeant le fougueux correc de Canrec. En poursuivant, vous rencontrez les autres bornes 2 et 3. Puis vous basculez sur l’autre rive que vous redescendez pour tomber sur les bornes 4 et 5.  Le sentier continue de descendre vers le parking mais juste avant d'y arriver un panneau « sentier de découverte » vous incite à monter vers la gauche. Ici deux solutions sont possibles selon que vous aurez opté pour le « Sentier de découverte des cinq sens » uniquement ou pour ma longue course. Si vous choisissez le sentier, il suffit de suivre le panneau indicateur. Mais si vous préférez mon itinéraire, vous redescendez au parking et reprenez une deuxième fois la piste vers la borne N°2. Cette piste qui file vers l’est, vous ne la quitterez plus jusqu’à la ferme de Cobazet (Covaset sur les cartes). Ignorez tous les autres chemins, toutes les autres pistes. De toute façon, quelques panneaux « Domaine de Cobazet » signalent parfaitement la direction. Cobazet est une grande et magnifique combe verdoyante au pied du pic de Tour (del Torn) entourée d’une très belle et sombre forêt de résineux. Sur la droite du chemin, une imposante bâtisse domine la verte prairie. C'est la métairie. Le cadre est somptueux et par temps clair on voit jusqu’à la Méditerranée. (Si son Histoire vous intéresse, rendez-vous à la fin de ce récit car vous y trouverez un lien) Passez devant la ferme et continuez le large chemin qui monte puis  tourne à droite vers les ruines qui datent de l’époque où l’on exploitait la carrière de talc de Callau. Vous êtes sur le Tour du Coronat (voir mon site perso : http://pagesperso-orange.fr/gilbert.jullien/DES_MERVEILLES5.htm) dont je garde d'inoubliables souvenirs pour l'avoir parcouru en 2007. Vous arrivez au col de Tour (del Torn) par un chemin tout en balcon sur la prodigieuse forêt, sur la verte vallée de la Castellane et les plus hauts sommets environnants (Serra d’Escales, Dourmidou, Madres). Au col de Tour, il faut prendre la première piste à main droite (si vous continuez tout droit vers Nohèdes ou Urbanya, 100 mètres plus loin, un très beau panorama sur le Canigou se dévoile). La piste à prendre (1.539 m) va vers Callau et son illustre refuge. Mais vous n’aurez pas besoin d’aller jusqu’à Callau car quant vous couperez à nouveau le torrent Canrec qui inonde la piste, il vous faudra enjamber le ruisseau, poursuivre la piste sur une trentaine de mètres puis la quitter pour un chemin qui descend à droite dans la forêt. Attention car au niveau de la piste, ce chemin n’est pas bien visible, il faut descendre, sauter une clôture et l'on y tombe dessus. En descendant, cette large sente en sous-bois, vous arrivez sans difficulté à la borne N°5 et c’est ainsi que vous pourrez terminer le « Sentier de découverte des cinq sens » jusqu’à la borne N°12. Cette borne 12 se trouve sur la piste qui vous ramènera sans problème à votre véhicule. La boucle complète est longue de 21 kilomètres pour une dénivelé de 380 mètres mais avec 2.062 m de montées en cumulé. Comptez 6 heures pour l’accomplir. Cartes IGN 2249 ET Font-Romeu Capcir et 2348 ET Prades Saint-Paul de Fenouillet Top 25.
     

    Le Sentier forestier des cinq sens et la forêt de Mosset (1.539 m)

    Livret à se procurer au préalable.

    3 euros à la Tour des Parfums de Mosset.

     
    (*) Si l'histoire du Domaine de Cobazet vous intéresse, cliquez ici.

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  • Ce diaporama est agrémenté de la musique "Canon" de Johann Pachelbel jouée ici par le Berliner Philharmoniker dirigé par Herbert von Karajan avec le pianiste Frank Maus


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    Ce « Chemin des Canons » est une route historique prénommée ainsi car c’est par là que le général Luc Dagobert de Fontenille, commandant en chef des armées des Pyrénées achemina son artillerie pour vaincre et repoussé les Espagnols au col de la Perche à Mont Louis le 28 août 1793. Quelques jours plus tard, le 4 septembre, il livre une autre bataille au dessus de Canaveilles pour déloger et vaincre les troupes du général La Pena. Il libère Villefranche-de-Conflent. Outre son aspect historique encore souvent visible car parfois dallé et souvent encadré de hauts murets de pierres sèches, ce chemin est vraiment « canon » pour ses paysages traversés. Il est « canon » sauf au niveau de son balisage jusqu’à la Font de l’Ours. Un balisage jaune trop rare parfois inexistant, en tous cas, trop souvent espacé pour être suivi sans difficulté. Il est d’autant plus difficile à suivre qu’il coupe de nombreuses pistes forestières vers lesquelles on peut être irrémédiablement attiré. Je conseille donc de marcher avec un GPS sur lequel on aura au préalable enregistré le tracé. J’ai procédé ainsi et malgré ça le chemin ne m’a pas paru évident à trouver. Dommage car cette boucle, qui va du village de Canaveilles jusqu’au hameau de Llar en passant par la forêt domaniale des Llançades et retour, est sur les cartes IGN parfaitement indiquée et tracée en rouge. Le retour de Llar à Canaveilles, extraordinaire balcon sur la Vallée de la Têt est lui parfaitement balisé et ne présente aucune difficulté. Il y a bien sur la place de Canaveilles un panonceau indiquant « Sur la Route des Canons-3h45mn-10kms-dénivelé +670m » qui incite à prendre la boucle que je propose en sens inverse mais je le déconseille car par grand beau temps, il est préférable de grimper à travers les prairies, les bois et les forêts plutôt qu’au sein de cette « solana » étouffante. En outre, le problème reste entier pour le retour de la Font de l’Ours à Canaveilles ! Après avoir laisser votre véhicule devant l’église, montez la ruelle qui est en face du parking. Un balisage jaune est présent sur un mur et incite à grimper vers un large chemin que l’on aperçoit au dessus du village. Il file d’abord nord-ouest, puis plein nord. Il se rétrécie, monte vers Rocateilles et passe devant un chalet. Les vues sur la Vallée de la Têt et les différents pics qui l’entourent sont magnifiques. Plus loin, le Canigou laisse entrevoir ses derniers névés. On rejoint une piste qu’il faut emprunté à main gauche mais que l’on quitte aussitôt dans le virage au profit d’un sentier bordé de pierres sèches. Il part longuement plein ouest. On ne le quitte plus malgré les pistes que l’on coupe mais pour se rassurer on surveille néanmoins la présence des marques jaunes et de quelques cairns parfois présents. Le sentier zigzague d’abord dans des prés, au milieu de petits bosquets qui se transforment en bois où se cachent quelques cortals en ruines ou parfois restaurés. Dans cette montée, les panoramas sur le Massif du Coronat, le Col du Portus et le Pic Pelade sont exceptionnels ! On longe la clôture d’une ferme, on coupe une nouvelle piste pour entrer dans la forêt. Le « chemin des Canons » suit de manière quasi-parallèle la piste d’exploitation au milieu des immenses pins sylvestres. On tombe sur la carcasse d’une ancestrale caravane et l’on continue toujours tout droit et vers l’ouest jusqu’au Poul de la Creu. Là on rejoint une nouvelle piste forestière avec des vues extraordinaires sur le Massif du Madres et les Garrotxes. Mais cette piste, on la quitte très rapidement pour un chemin parallèle peu évident à trouver qui file sud-ouest. L’altitude aidant on quitte les forêts de pins pour celles des sapins et des myrtilles. On finit par arriver au croisement de la Font de l’Ours où un panonceau incite à partir à l’opposé en indiquant « Chemin Vauban-Balcons de la Têt-Llar 1,5 kms-Thuès entre Valls 5,7 kms ». Parfaitement balisé d’un trait orange tout devient plus évident. On bascule sur l’autre versant de la montagne. Avant d’entamer la descente, on ne peut éviter de s’allonger sur un pré bien vert entouré de genêts (photo) qui  s’avance en surplomb sur la longiligne Vallée de la Têt. De ce belvédère naturel, les vues sur les plus hauts sommets pyrénéens (Pic de la Vache, Gallinas, Noufonts, Géant, Cambre d’Aze, etc..) et sur les gorges de la Carança juste en face sont extraordinaires. Une sente rocailleuse descend sur le joli  hameau de Llar que l’on ne tarde pas à entrevoir à travers une végétation qui hésite encore entre rester montagnarde ou devenir méditerranéenne. Il faut prendre le temps de traverser le hameau qui paraît suspendu au dessus du précipice puis on le quitte par la route bitumée. La suite est une simple formalité car on quitte l’asphalte au panonceau fléché « Chemin Vauban-Canaveilles ». Sur cet itinéraire tout en balcon, et avant d’arriver à Canaveilles, notre regard balancera entre la profonde vallée où s’étire la N.116 et la ligne du Petit Train Jaune avec le splendide viaduc Séjourné et les innombrables fleurs et papillons du sentier. Pour ce circuit, long de 12 kilomètres (mais vous aurez l’impression d’en avoir fait 20 !) avec 683 mètres de dénivelé, comptez 5 à 6 heures de marche mais munissez vous d’un GPS avec de préférence le tracé préenregistré.  Carte IGN 2249 ET Font-Romeu-Capcir Top 25.

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  • Ce diaporama est agrémenté de la chanson "A Pocketful Of Stones" du chanteur et guitariste David Gilmour, extraite de l'album "On An Island"

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    Tous ceux qui connaissent parfaitement la vallée d’Eyne seront peut-être  étonnés de la trouver dans mon blog « mes belles randonnées expliquées » car ils se diront certainement : Qu’y-a-t-il à expliquer ? En effet, mondialement connue des naturalistes pour la diversité de sa flore et son exceptionnelle faune, cette randonnée reste une excursion rectiligne d’une grande simplicité. Ici le terme « simplicité » ne doit pas être confondu avec « facilité » car l’aller-retour d’une vingtaine de kilomètres de la Maison de la Réserve jusqu’au col de Nuria avec un dénivelé constant (1.100 m) n’est jamais une simple balade digestive. D’ailleurs, selon l’enneigement, ce parcours deviendra carrément très compliqué et ne pourra pas être mené à son terme sans un équipement absolument adapté. En ce mois de mai plutôt morose, nous venons d’en faire la triste expérience car il nous a été impossible, sans raquettes ou crampons, de franchir les nombreux névés (photo) pour accéder au Pla de la Béguda. En plein hiver, la vallée sera le plus souvent interdite pour risque très sérieux d’avalanches. Mais à part le côté sportif, il n’y a pas grand intérêt à cheminer cette vallée en plein hiver car l’essentiel des découvertes réside dans sa remarquable flore et dans sa faune extraordinaire que nous avons eu la chance d’observer en ce début de printemps ! Après le départ de parking qui se trouve sur la D.33 peu après Eyne en direction de Llo, la vallée qui s’entrouvre est déjà parfaitement visible.  Le Cami de Nuria qui, sur ce tronçon, suit le HRP (Hautes Randonnées Pyrénéennes) est parfaitement renseigné au départ grâce à de multiples panneaux. Puis, bizarrement il est peu ou pas balisé ensuite. Le chemin se hisse d’abord dans un sous-bois en longeant l’impétueux et rugissant torrent puis, au bout d’une heure de marche, l’espace s’amplifie, la vallée devient plus vaste, longuement boisée sur la droite grâce au Bosc del Quer. Sur la gauche, les premiers contreforts du Cambre d’Aze encore un peu boisés au début deviennent franchement dénudés au fil du temps qui passe. Emportez des jumelles car, comme moi, vous aurez peut- être la chance d’apercevoir  mouflons, isards ou autres chevreuils. Ils sont souvent nombreux à jouer les équilibristes sur ces escarpements rocheux et ces pierriers ! Quand aux marmottes, elles sont légions à gambader entre pelouses et rocailles et vous n’aurez aucune difficulté à les voir et parfois même à les approcher car certains terriers jouxtent le sentier. Mais restez bien sur le chemin. Vous éviterez à la fois de trop les déranger et de piétiner ainsi de jolies fleurs préservant ce site remarquable, classé Réserve Naturelle depuis 1993. Bien sûr, je n’évoque ici que les animaux les moins craintifs où les plus susceptibles d’être vus, mais il y a en bien d’autres qui résident dans cette magnifique vallée : mammifères, papillons, insectes, etc... Les oiseaux aussi escorteront votre itinéraire, certains passereaux par leurs chants mélodieux viendront atténuer le vacarme du torrent, ou bien plus haut dans le ciel, des corbeaux et souvent de grands rapaces avec leurs circonvolutions répétées à faire frémir Hitchcock lui-même !  Quand aux plantes et aux fleurs, je me suis contenté de les regarder et d’en photographier quelques unes mais je laisserai le soin aux vrais spécialistes d’en dresser un difficile et incalculable inventaire. D’ailleurs, la vallée reste plus ou moins fleurie tout au long de l’année. Le col de Nuria atteint, il ne vous restera qu’à faire demi-tour à moins que vous souhaitiez continuer votre pèlerinage vers le célèbre sanctuaire espagnol du même nom. Pour cela compter une heure et demi de plus mais ce n’est plus la vallée d’Eyne ! Par temps clair, le retour tout en descente sera bien agréable avec des panoramas splendides sur les campagnes de Cerdagne, Font-Romeu et le massif du Carlit. Comptez 7 à 8 heures pour un aller-retour simple jusqu’au col de Nuria ! Bonnes chaussures et équipements du parfait randonneur sont indispensables ! Carte  IGN 2250 ET Bourg-Madame Mont-Louis Top 25.

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  • Mon beauf Dominique, on l’appelle « Tonton Pastaga ».  Et bien sûr, quand il veut me faire connaître un GR (chemin de grande randonnée), devinez lequel c’est : le 51 évidemment ! Mais bon, loin de moi l’idée de me plaindre et quand il me fait découvrir cette tranquille mais superbe randonnée au Lac de l’Ecureuil, j’ai un mal fou à croire où nous sommes ! Au col de Belle Barbe, sur la ligne de départ, nous sommes à vol d’oiseau à moins de quatre kilomètres de la mer et à 45 mètres au dessus du niveau de celle-ci et pourtant nous avons l’impression d’être dans le piémont pyrénéen à plus de 1000 mètres d’altitude ! Un premier plan d’eau, celui du Grenouillet, d’épaisses forêts de résineux et de chênes verts, une flore luxuriante, des papillons et des fleurs de toutes les couleurs, de profonds vallons où les torrents coulent à flots, où les flots tournent dans les marmites, un large chemin de randonnée puis un GR, le 51 qui se dirige vers un joli petit lac où des colverts se laissent glisser sur un miroir glauque. Seules les hautes falaises de rhyolites rougeâtres qui surplombent le Ravin du Mal Infernet, nous rappellent que nous sommes dans le Massif de l’Estérel non loin des plages de la Côte d’Azur. En effet, quelques minutes suffisent pour y parvenir car de Saint-Raphaël, il faut partir vers Agay pour prendre la D.100 que l’on quitte rapidement au bénéfice d’une petite route qui va à la maison forestière du Gratadis puis au col de Belle Barbe. Là, sur le parking il y a de nombreux panneaux directionnels et au bord de la route, une stèle a été érigée en mémoire à un B.52 de l’US Air Force abattu en 1944 par la DCA allemande. Parmi tous ces panonceaux, pas de problème, il y en a un qui précise la direction à prendre pour se rendre au lac de l’Ecureuil. On surplombe d’abord le ravin du Grenouillet jusqu’à un passage à gué que l’on traverse pour continuer tout droit. A cet endroit, les torrents se rejoignent. Il y a celui du ravin des Lentisques et celui du Mal Infernet, canyon beaucoup plus encaissé que l’on va côtoyer jusqu’à l’arrivée. Le nom Mal Infernet vient du vieux français pour rappeler qu’au Moyen-âge étaient jetés au fond de ce ravin les malheureux malades de la peste. Dans des décors somptueux,  le large chemin s’étire à droite du torrent jusqu’à couper une autre sente. C’est le GR.51. On va le poursuivre jusqu’à enjamber le torrent sur un autre passage à gué. Le débit s’étant progressivement ralenti, c’est un modeste ruisseau que l’on peut vraiment traverser sans risques. D’ailleurs, prenez garde car de nombreux vététistes le franchissent à fond de cale et sans ralentir.  On reste sur le GR.51 qu’on ne va plus quitter jusqu’au lac de l’Ecureuil, objectif de cette agréable balade. Une modeste digue de terre fait office de barrage. En partie ouverte, la digue laisse passer un filet d’eau et c’est malheureusement un lac en grande partie asséché qui se dévoile à nous. Plusieurs sentiers dont le GR.51 continuent de grimper dans les collines environnantes mais les alentours du lac  sont bucoliques à souhait et comme les coins ombragés pour pique-niquer ne manquent pas, il n’est pas vraiment utile d’aller plus loin. En flânant, comptez environ 3 heures pour faire les 10 kilomètres aller et retour. Cette randonnée ne présente aucune difficulté et s’adresse à tout le monde, petits et grands, jeunes et moins jeunes.  En été, et par forte canicule, il vaut mieux éviter le 51 !  Le GR bien sûr, car le pastis lui est recommandé mais avec modération !  Carte IGN 3544ET Fréjus-St-Raphael Top 25.

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