• Ce diaporama est agrémenté de la chanson "Voleur de Mamans" interprétée par Gérard Berliner puis dans une version instrumentale Karaoké

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    En Catalogne Nord, si tout le monde ne connaît pas "Le Sentier des Trabucayres", bien rares sont ceux qui n'ont pas entendu parler des Trabucayres (Trabucaïre ou trabucaire), ces terribles bandits de grands chemins issus des troupes carlistes, partisans de Carlos V de Bourbon infant d'Espagne et prétendant au trône.  Armés de « trabucs » (tromblons en français), ils ont semé la terreur des années 1840 à 1846. En cette dernière année, le procès à Perpignan fut retentissant. Par contre, peu de catalans connaissent l’existence du sentier de randonnée qui leur a été consacré et dont le départ est situé dans le village même où ils avaient installés leur quartier général, c’est à dire le bel hameau de Las Illas (altitude 540 m). Je ne vais pas ici vous relater l’histoire de ces Trabucayres car il existe une multitude d’ouvrages sur le sujet et vous pourrez également en retrouver un court résumé sur l’excellent site Internet suivant : http://culturel.tresvents.fr/fr/trabucayres.php. Toutefois, il faut savoir que ces chemins qui filent à cheval sur la frontière entre la belle région française du Vallespir et le non moins joli comté espagnol de l’Alt Emporda constituent les théâtres même de ces hauts faits historiques. En effet, pour les Trabucayres, le choix de Las Illas n’était pas innocent. La première raison était qu’après la défaite de 1839, de nombreux carlistes avaient trouvé refuge en France mais la principal motif pour « nos Trabucayres » était que ce haut lieu de la contrebande présentait l’avantage d’être tout proche de la crête frontière et au cœur même d’une multitude de montagnes alambiquées et d’épaisses et obscures forêts. Pour ces diverses raisons, cette région recélait un nombre incalculable de planques et de caches et notamment quelques grottes que nos lascars connaissaient à merveille. C’est donc dans ce cadre remarquable entre France et Espagne que nous allons cheminer cet illustre sentier avec des vues sur des sites que nos célèbres brigands ont du inévitablement contempler eux aussi.  A Las Illas, il faut emprunter le petit sentier qui file droit en direction du Col de Lli (715m) et qui démarre derrière la jolie auberge de l’« Hostal des Trabucayres ». Un nom bien choisit pour une excellente publicité me direz-vous ? Non, pas vraiment,  mais plutôt un nom prédestiné puisque c’est dans cette auberge que les Trabucayres se réunissaient pour préparer leurs attaques de diligences en particulier et tous leurs mauvais coups en général. A l’époque, l’auberge appartenait à un certain Vincent Justafré, contrebandier à ses heures et très impliqué lui-même dans le groupe des hors-la-loi. Près de ce gîte, un petit panonceau jaune est là indiquant la boucle. En seulement quelques minutes et moins de 2 kilomètres plus loin, on atteint le col de Lli qui se trouve exactement sur la ligne frontière. Ici, comme souvent en Espagne, le balisage est irréprochable et de nombreux petits panonceaux métalliques indiquent parfaitement la direction à prendre. Pour cette boucle, l’itinéraire qui nous intéresse part à droite sur une large piste balisée de marques rouges et jaunes en direction du « Santuari des Salines ». Sur un bon dénivelé qui monte régulièrement à travers des landes, des forêts de chênes-lièges mais aussi quelques hêtres, quelques châtaigniers, de jolies sapinières et de vertes pinèdes, cette piste mène sans souci le promeneur jusqu’à ce magnifique sanctuaire qu’est l’Ermitage de Notre-Dame des Salines (1.070 m). Au préalable et au passage du col de la Biga (834 m), vous n’aurez pas hésité à vous écarter du chemin pour découvrir les ruines du vieux château de Cabrera (854 m). Situées sur un impressionnant promontoire rocheux, les ruines de cet ancien château du XIeme siècle ne présentent en elles-mêmes rien de prodigieux mais elles sont un superbe et extraordinaire belvédère sur l’Emporda et bien plus loin encore sur une immense partie de la province de Gérone, surtout si le temps est très clair. En dessous, se déploie l’olivâtre toison de la forêt de Maçanet de Cabrenys où contraste quelques prés d’un vert plus clair et surtout le ravissant lac bleuté du barrage de Boadella. Après l’ermitage de Notre-Dame des Salines, le sentier des Trabucayres continuent soit en direction du col du Puits de la Neige, du nom d’un ancien puits à glace (Pou de la Neu), soit il est possible de prendre en face de l’ermitage, un minuscule sentier très escarpé qui monte de manière très abrupte au Pic des Salines. Si vous avez choisi d’aller vers le col du Puits de la neige, tracé conseillé par la carte IGN, à ce col, le vrai sentier des Trabucayres délaisse la piste, bifurque à droite et emprunte une étroite sente qui monte également vers le rocailleux Pic des Salines. L’ascension de ce pic, que j’ai déjà décrit dans ce blog, mais dans le sens contraire, est un itinéraire de toute beauté car depuis son sommet apparaissent des panoramas à 360 ° époustouflants : sur l’Espagne bien sûr, mais aussi sur le Massif du Canigou, sur une ample étendue du Vallespir  et sur un vaste horizon qui s’étend des Corbières jusqu’au proches Albères en passant par la Plaine du Roussillon et les rives de la Méditerranée. Toutefois, si vous jugez cette ascension du Pic des Salines  trop pénible, il faut savoir qu’il existe deux autres itinéraires pour éviter cette grimpette soit en empruntant le célèbre GR.10 qui le contourne par le nord  (non loin de là, il y a la grotte des Trabucayres) soit en prenant directement un petit sentier non tracé sur les cartes qui part derrière l’ermitage de Notre-Dame des Salines et contourne le pic par le sud. Dans tous les cas, les trois itinéraires cités se rejoignent au col dels Cirerers (cerisiers) où l’on retrouve le G.R.10 (balisage blanc et rouge) qui devient commun avec notre sentier. Bien que sinueuse et essentiellement en sous-bois, la descente du G.R.10 vers la départementale D.13f ne présente pas de réelles difficultés. Ce n’est qu’une fois la route asphaltée atteinte près du lieu-dit La Selva où l’on peut découvrir la jolie chapelle Notre-Dame du Remède que commence la partie la plus ennuyeuse de cet agréable circuit. En effet, ce n’est pas moins de 4,5 kilomètres de bitume qu’il faut parcourir pour retrouver Las Illas et le parking de l’Hostal des Trabucayres où l’on a laissé son véhicule. Néanmoins, si vous n’avez pas été détroussé par des bandits de grands chemins, ce que j’ose espérer bien évidemment, vous garderez sans doute un maximum de bons souvenirs de ce sentier des Trabucayres. Bien qu’arrêts non inclus, la boucle soit donnée pour 4h30 à 5h , il sera préférable de consacrer une journée entière à cette superbe balade d’une vingtaine de kilomètres pour un peu moins de 800 mètres de dénivelé de Las Illas (540 m) au Pic des Salines (1.333 m). Bonnes chaussures de marche et équipement complet du parfait randonneur sont vivement conseillés sur ce parcours. Cartes IGN 2449 OT Céret-Amélie-les-Bains-Palalda-Vallée du Tech Top 25.

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  • Pas facile de trouver un titre de chanson avec les mots "cerf" ou "cervidé", alors j'ai choisi "biche". Voilà pourquoi ce diaporama est agrémenté de 3 chansons qui ont pour titre et sont interprétées successivement : "Les Biches" par Jacques Brel, "Le Loup, La Biche et le Chevalier" connue aussi  sous le nom "Une Chanson Douce" par Henri Salvador et enfin "Biche, Ô Ma Biche" par Frank Alamo.

     
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    J’ai longtemps hésité avant de mettre sur mon blog cette randonnée un peu particulière qui consiste à gravir les flancs de La Llabanère (2.052 m) et du Puig d’Escoutou (2.292 m). En effet, et bien que cette balade puisse se suffire à elle-même tant les panoramas sont superbes, l’objectif majeur de ces difficultés sera tout autre si vous décidez de les gravir fin septembre début octobre. Bien sûr, rien de vous empêchera de l’accomplir le reste de l’année, sauf peut-être un fort enneigement en hiver mais dans ce secteur, l’idéal est tout de même de partir à la découverte d’une faune belle et sauvage qu’on a peu l’habitude de voir en restant sur les sentiers battus habituels. Alors c’est vrai, j’ai hésité puis, je me suis dit : « la montagne est à tout le monde et il ne faut pas que ces deux sommets en particulier appartiennent aux seuls chasseurs ». Car, il faut quand même le dire, nous sommes dans une réserve hautement cynégétique et ces sentes qui s’élèvent vers ces deux sommets coincés entre les Garrotxes et les massifs du Madres et du Coronat  sont le plus souvent et presque exclusivement empruntés par des chasseurs dont on dit qu’ils sont aussi les gestionnaires de cette faune sauvage.  J’avoue que parvenir à cette montagne n’est pas chose aisée car les seules routes qui mènent au point de départ sont déjà difficilement accessibles et praticables puis les sentes qui permettront d’aller à la rencontre des cervidés, car c’est bien de ça dont il s’agit, sont de vieilles et minuscules caminoles autrefois empruntées par les bergers et les vachers pour amener leurs troupeaux aux estives. Alors, je me suis décidé à faire une brève description de cette randonnée permettant de partir à la découverte de ces beaux ou grands cervidés que sont les biches, les faons, les cerfs et autres daguets, sans doute visibles toute l’année mais surtout fin septembre, début octobre si vous voulez entendre le fameux brame.... Le départ s’effectue depuis le refuge de la Mouline, en catalan la Molina, du nom d’une ancienne forge à fer qui aurait fonctionné au 14 et 15eme siècle avant d’être  transformée en moulin à bois. Ce petit refuge non gardé se trouve tout en haut de la vallée d’Evol juste avant le col du Portus. Bien qu’il existe d’autres pistes (Nohèdes, Jujols), les deux façons les plus simples sont en partant du joli hameau d’Evol d’atteindre le refuge en empruntant soit le fameux sentier Cami Ramader (déjà décrit dans ce blog) soit en effectuant en voiture la longue et sinueuse route autrefois bitumée qui monte vers le col du Portus. Bien que réalisable par les plus sportifs, il est très difficile sur une seule journée d’enchaîner le Cami Ramader et cette ascension au Puig d’Escoutou, aussi est-il préférable si l’on veut profiter pleinement de cette découverte des cervidés de prendre la piste. Toutefois, il me parait utile de préciser aussi que cette ancienne route asphaltée est très difficile car en fort piteux état. Dans ces conditions, l’utilisation d’un 4x4 ou d’un véhicule avec une caisse assez haute sera fortement conseillée. Une fois arrivés à ce point de départ, on descend derrière le refuge en traversant le petit torrent d’Evol et on emprunte un étroit sentier qui file plein sud en traversant la pinède sylvestre du Bac de Poudens. On ne quitte pas cette sente, ancien chemin pastoral et on arrive en surplomb à la jonction de deux petits ravins : celui du Peyro et celui de la Llabanère dont le ruisseau descend direct du flanc de la montagne du même nom. On traverse ce petit ru et on poursuit tout droit en grimpant le long du ruisseau qui descend de la Font d’Ayguenas. Quelques mètres plus haut, une autre sente repart plein sud vers le Pla de l’Estagnol dans une basse végétation composée essentiellement d’une lande à genêt purgatif et de quelques petits pins chétifs qui recolonisent peu à peu cet espace. Ici dans des temps plus reculés, la forêt a sans doute existé mais a disparu à cause d’écobuages mal maîtrisés et d’une exploitation intensive pour la fabrication du charbon de bois. A ce stade de la randonnée et si vous avez décidé de l’accomplir fin septembre, début octobre, il serait très surprenant que vous n’ayez pas encore aperçu de cervidés et surtout que vous ne les ayez pas entendu bramer. Bien sûr, plus vous monterez haut en direction du Bois d’Escoutou en escaladant les flancs de la Llabanère et du Puig, plus vous aurez des chances d’apercevoir de grandes quantités de cervidés et surtout de les approcher. Après le lieu-dit la Toureille, on bifurque plein nord en direction d’une ancienne cabane de pierres sèches, vestige parmi tant d’autres d’une activité pastorale intense aux siècles précédents. Derrière ce cortal, on poursuit un sentier pas toujours évident à trouver au milieu des genêts et des églantiers mais plus on va monter sur le haut de la crête et plus l’ascension vers le Puig d’Escoutou, il est vrai souvent au jugé, va se simplifier. En effet, la soulane sèche et rocailleuse envahie par cette basse mais foisonnante végétation va peu à peu laisser la place à des pelouses rases plus faciles à cheminer. En fonction des cervidés aperçus, c’est vous qui déciderez de la longueur de cette randonnée mais attention, gardez à l’esprit que les cervidés restent des animaux sauvages et partir à leur découverte ne veut pas dire les déranger de manière déraisonnable. De toute manière, en période de rut même si ces animaux sont moins méfiants, ils seront effrayés par votre présence, alors le silence et la prudence seront, quoi qu’il arrive, de mise. Evitez d’accomplir cette randonnée, le jour où une chasse est organisée dans le secteur, primo ce ne serait pas prudent et secundo, vous aurez fort peu de chance d’approcher un cervidé. Je vous rappelle que la chasse est autorisée de septembre en février et donc en pleine période du brame, il est donc fortement conseillé de se renseigner sur les jours et horaires des chasses en battue ou en postes avant de partir faire cette ludique balade. Le retour s’effectuera par le même chemin mais si vous avez eu le courage de grimper jusqu’au Puig d’Escoutou, vous pourrez, toujours au jugé, redescendre par des raccourcis comme celui qui consiste à emprunter une sente escarpée qui longe le ravin du Peyro. Je précise que le tracé qui agrémente cet article n’est donné qu’à titre purement indicatif. Il s’agit d’un itinéraire que j’ai effectué moi-même en empruntant un sentier parfaitement visible et praticable du Refuge de la Mouline jusqu'au ravin de la Llabanère, puis en poursuivant une autre sente parfois envahie par la végétation jusqu’au sommet de la Llabanère, la suite de l’ascension vers le Puig d’Escoutou et le retour ayant été réalisée souvent au jugé mais surtout à l’aide d’un GPS. Comme je vous le disais au début de cet article, en raison de son objectif un peu spécial et des difficultés pour y accéder, j’ai longtemps hésité à partager sur mon blog cette randonnée un peu particulière, alors ne l’ébruitez pas trop et rappelez-vous que pour approcher des cervidés rien ne vaut le silence. Alors chut….. Carte IGN 2249 ET Font-Romeu- Capcir

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  • En ce 5 janvier 2011, je viens de prendre connaissance d’un article sur le Figaro.fr qui a pour titre « L'islam inspire la crainte en France comme en Allemagne ».  Le journal reprend à son compte un récent sondage effectué par l’Ifop (http://www.ifop.com/media/poll/1365-1-study_file.pdf) pour le compte du journal Le Monde et tente de développer les principales raisons de cette crainte.

    Parmi les motifs de cette crainte de l’islam, le journal, à travers les personnes sondées, cite en premier lieu l’échec des communautés musulmanes à s’intégrer. C’est ainsi que :

    1. 68% des français et 75 % des allemands considèrent que les musulmans ne se sont pas bien intégrés à leur pays d’accueil.
    2. 61% des français et 67 % des allemands considèrent que cet échec est directement  imputable aux intéressés.
    3. 40% des français et 34% des allemands pensent que cet échec est imputable aux différences culturelles.
    4. 40% des français et 42 % des allemands considèrent l’islam comme une menace pour l’identité de leur pays.
    5. 22% des français et 24% des allemands seulement voient plutôt dans l’islam un facteur d’enrichissement culturel.
    6. 1/3 des sondés en France et en Allemagne assimilent l’islam à un rejet des valeurs occidentales et ce chiffre bondit depuis quelques années car il n’était en France que de 17% en 2001.
    7. 18% des français et 15% des allemands imputent cet échec de l’islam à leurs compatriotes qui font preuve de racisme et de manque d’ouverture.
    8. 20% des français et 18% des allemands seulement sont favorables à l’édification de mosquées.
    9. 59% des français et 42% des allemands sont opposés au port du voile et du foulard dans les rues et ces chiffres grimpent à 90% et 70% quand il s’agit de les porter dans les classes des écoles publiques.
    10. 74% des français et 32% des allemands sont hostiles à l’existence de partis politiques ou de syndicats qui se réclameraient de l’islam.

    Voilà pour les principaux sondages et l’auteur de cette étude, Jérôme Fourquet, pour ne pas le citer, d’analyser ce durcissement du rejet de l’islam et cette similitude des chiffres en précisant qu’il pense, que malgré, une histoire très différente (passé colonial, immigration, modes d’intégration), les français et les allemands seraient depuis quelques années sous l’influence des discours de leurs hommes politiques qui auraient repris à leurs comptes les aspects négatifs de cette religion (problème d'identité, voile, burqa, prières de rue, etc.…)

    S’il y a sans doute un peu de vrai dans l’analyse de Jérôme Fourquet, personnellement je pense que le principal facteur de ce durcissement vis à vis de l’islam est le nombre sans cesse grandissant des musulmans en Europe occidentale en général et dans notre pays en particulier. Et même s’il est très difficile d’avoir un recensement exact, les analystes (Ministères de l’Intérieur successifs dont Monsieur Sarkosy entr'autres) sont à peu près d’accord sur les chiffres suivants :

    - En 1968 la population française était de 49.700.000 habitants et les musulmans en France étaient 610.000 soit 1,23% de la population.

    - En 1988 la population française était de 56 millions d'habitants et les musulmans en France étaient environ 2 millions soit 3,6% de la population.

    - L’an dernier en 2009, la population française était de 62 millions d'habitants et les musulmans en France étaient environ 6 millions soit 9,7% de la population. En 2005, en sa qualité de ministre de l’Intérieur, notre président Nicolas Sarkosy annonçait qu’il y avait 5 millions de musulmans en France.

    En suivant cette même progression, puisque tous les 20 ans la population musulmane semble se multiplier par 3, il est probable qu’en 2030 la population française sera d’environ 68 millions d'habitants pour 18 millions de musulmans soit 26,5 %. Alors, sans vouloir faire preuve d'un racisme quelconque mais d'une simple constatation et si à ces chiffres, on ajoute les différences culturelles et de coutumes et l'image négative que véhicule l'islam , je crois qu’il ne faut pas chercher plus loin les raisons de cette crainte grandissante.

    Ces chiffres sont loin d’être illogiques quand on sait que le taux de fécondité des femmes d’origines maghrébines est plus de trois fois supérieur (3,25) à celui des françaises de souche.

    Ce qui veut dire que dans 20 ans plus d’un habitant sur quatre sera musulman. Alors quoi de plus normal que cette crainte s’amplifie car rappelons-le, la France n’avait, il n'y a encore qu'un demi siècle, comme la plupart des pays d’Europe occidentale, entre catholicisme, protestantisme et orthodoxie qu’une longue et unique tradition chrétienne. Alors, l'autre, l'étranger, l'inconnu, celui qui est différent fait peur et cette peur est inscrite dans nos gênes et elle nous renvoie à nous-mêmes, car pour faire simple, nous souhaiterions que tous les autres nous ressemblent, qu'ils soient tous à notre image, une image que nous pensons parfaite et qu'en tous cas, nous souhaitons lisse et sans défaut.

    Quand on sait l’importance que représente la religion dans les pays où l’islam est le culte principal et si à ce constat, on ajoute que 33% des musulmans de France se disent croyants et pratiquants contre 16 % des chrétiens seulement, alors faut-il raisonnablement avoir peur de ce nombre sans cesse grandissant de musulmans dans notre pays ?

    A ces quelques simples constats, et sans doute par d'injustes rapprochements, les occidentaux que nous sommes ajoutent l'image négative que véhicule l'islam depuis les attentats aux Etats-Unis en 2001, puis ceux qui ont suivis en Europe (Madrid, Londres, etc...) perpétrés par Al Qaida. Face à un nombre incalculable d'attentats terroristes, à ces prises d'otages et à toutes ces violences qui ne cessent de se déchaîner dans de nombreux pays musulmans (Irak, Pakistan, Liban, Tchétchénie, Afghanistan, Algérie, Niger, etc...), souvent contre des chrétiens comme encore très récemment en Egypte, les regards des Européens, vis à vis de l'islam en général et des musulmans en particulier, ont changé. Par méconnaissance, ces regards nouveaux ne sont pas très objectifs et sans doute est-il raisonnable et souhaitable de ne pas faire d'amalgames entre quelques extrémistes qui terrorisent le monde entier et des millions de braves gens qui ont envie de vivre en paix leur religion.

    Alors faut-il avoir une crainte de l'islam ?

    La question a eu le mérite d’être posée par les analystes de l’Ifop mais je vais avoir 62 ans et une chose est déjà certaine c'est que la France de 2030, que je ne connaîtrais peut-être jamais, ne ressemblera plus à la France de mon enfance. Mais ce changement entrainera-t-il pour autant une perte de notre conscience nationale, c'est à dire une perte définitive de ce sentiment d'appartenir à cette nation qu'est la France ?


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  • Arrêts inclus et en flânant, il faut moins de trois heures pour effectuer cette jolie petite balade intitulée « le Chemin de Saint-Martin » que vous pouvez également retrouver dans le guide intitulé 34 randonnées en Agly-Verdouble. Elle démarre du pittoresque et historique village de  Latour-de-France et sur un itinéraire parfaitement balisé et agencé de nombreux panonceaux, elle file vers la séculaire chapelle dédiée à Saint-Martin. Par endroit malheureusement bitumé, un large chemin ancestral court rectiligne au milieu des vignes et des prairies souvent clôturées de longs murets de pierres sèches. D’ailleurs, dans ce décor de garrigues plutôt aride, balayé de surcroît une grande partie de l’année par la tramontane, les hommes au fil des siècles ont défrichés et labourés les terres à tour de bras créant ainsi des amoncellements de pierres en tout genre. Décombres de nombreux cortals isolés ou ruines de minuscules hameaux oubliés, longues murettes servant à délimiter les parcelles, puits et canaux, beaux orris et jolies capitelles, vestiges de castells ou de chapelles, toutes ces pierres prouvent ô combien les activités agricoles, pastorales, martiales et religieuses ont été intenses au cours des siècles précédents. Les historiens savent peu de choses de ce vaste plateau granitique et de ce petit ravin des Canorgues qui domine la belle vallée de l’Agly, si ce n’est qu’ils ont été très longtemps occupés par des chanoines qui y cultivaient des vignes bien sûr, mais aussi des vergers et des champs de céréales.  Ces mêmes chanoines ou peut-être d’autres écclésiastiques seraient sans doute les bâtisseurs et les premiers occupants de cette chapelle romane Saint-Martin qui daterait du 12 ou 13eme siècle. Jouxtant la chapelle, qui aurait longtemps servie d’habitation, subsiste encore une grande porte fortifiée et quelques ruines d’une très vieille enceinte laissant supposer qu’il s’agit des vestiges d’un ancien château féodal. Le départ s’effectue depuis l’aire de pique-nique de Latour-de-France où se trouve un panonceau indiquant la marche à suivre. Le village s’est longtemps appelé Triniac en référence à une tour de surveillance qui protégeait la cité et la frontière avant le traité des Pyrénées. Au 18eme siècle, la nouvelle graphie La Tour de France se met en place en souvenir de cette tour et par le fait même que  le village ait été pendant très longtemps un ultime bastion de la France juste avant la frontière avec l’Espagne. Comme dans de nombreuses communes, la contraction de La Tour en Latour venant plus tard et tout naturellement par l’écriture. On quitte l’aire de pique-nique en franchissant le pont sur l’Agly et en remontant vers le village. Au panneau signalétique « Latour-de-France », on tourne à droite, on emprunte le « chemin Le Cros » puis à la fourche, on poursuit tout droit en délaissant sur la droite le « chemin de Sainte Eulalie » par lequel on terminera notre balade. Tout en montant, on laisse sur la gauche, un bâtiment ayant la forme d’un fortin mais il s’agit, semble-t-il, d’un réservoir d’eau. Puis le chemin rocailleux continuant à s’élever en longeant une longue murette de pierres sèches, il laisse entrevoir de beaux panoramas sur la commune mais aussi sur l’ample et longue vallée de l’Agly, les collines de Força Réal et celles de la Tour del Far. L’itinéraire quasi rectiligne jusqu’à la chapelle Saint-Martin alterne la souplesse d’un chemin herbeux, la dureté et le tranchant des gravillons et des cailloux et enfin pour finir les ornières d’une route qui fut en son temps goudronnée. Avec une signalétique parfaite à un carrefour de sentiers qu’on prend soin de lire, on atteint aisément la chapelle puis après cette visite, on revient sur ces pas jusqu’à ce croisement pour descendre par la gauche en direction de Planèzes que l’on aperçoit sur l’autre rive de l’Agly. On descend sur cette route asphaltée en prêtant attention qu’il faudra prendre un peu plus bas, un étroit sentier balisé en jaune qui file à main droite dans le ravin des Canorgues. On enjambe ce maigre ruisseau par un petit pont de bois et on poursuit ce tracé où l’on découvre deux superbes orris dont un se dresse légèrement à l’écart du sentier. Tout en descente avec de jolies vues sur le vallon, on finit par atteindre un canal d’irrigation qui file parallèle au sentier et rejoint quelques mètres plus loin une piste qui n’est autre que le chemin de Sainte Eulalie aperçu au départ. Ce large chemin se faufile au sein de rudimentaires cabanons où vignes, vergers, jardins potagers et pelouses resplendissent, sans doute irrigués par ce vieux canal d’arrosage. Si à notre époque, on autorise ces quelques prélèvements, il n’en a pas toujours été ainsi et il fut un temps où les rois faisaient valoir leurs droits de propriété sur les eaux ainsi canalisées. Ici dans ce terroir aux versants si arides, la gestion de l’eau a donc, de tout temps, revêtu une importance capitale et, de nos jours, elle est même devenu un enjeu économique crucial. Mais si l’eau est essentielle à la vie de Latour-de-France, le vin l’est tout autant. Alors je vous conseille de l’eau au départ de cette jolie randonnée et du vin à l’arrivée car il y en a de très bons ! Après 7 à 8 kilomètres de cette belle flânerie, on retrouve le « chemin Le Cros », Latour-de-France et le vaste parking de l’aire de pique-nique où l’on a laissé son véhicule. Bien que ne l’ayant jamais réalisé, sachez que l’on peut rallonger ce circuit par un détour au très beau château de Cuxous dont j’ignore si une visite est encore possible ayant lu sur Internet qu’il était destiné à être transformé en luxueuses chambres d’hôtes. Carte IGN 2448 OT Thuir - Ille-sur-Têt Top 25.

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  • Ce diaporama est enjolivé de 4 chansons interprétées par Johnny Mathis. elles ont pour titre : "The Windmills Of Your Mind", "Feelings""Misty" et "Maria".

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    Voilà déjà quelques années que je n’étais plus monté à la Tour de Goa à partir de Vernet-les-Bains. 7, 8 ans, 10 ans, je ne sais plus exactement. Les fois précédentes, j’y étais sans doute monté au printemps ou en été car je ne me souviens pas de ces magnifiques teintes jaunes orangées que  prennent en automne les chênaies environnantes et de ces  splendides vues plongeantes que l’on a sur la belle cité thermale en montant dans la forêt. Il est vrai que cette fois, je n’ai pas pris le départ le plus simple qui démarre en principe de l’établissement thermal, passe devant le Casino et monte directement dans la forêt. Non, cette fois-ci, j’ai pris un chemin plus tortueux, mais néanmoins balisé en jaune, qui part aussi des Thermes, passe derrière l’ancienne « Laiterie », s’élève au dessus d’un minuscule étang, tourne en épingle à cheveux puis monte sur un dénivelé tout en douceur au dessus de Vernet en passant devant deux grottes dont une est aménagée d’un banc en pierres. Ici, on est sur le sentier d’un tout petit circuit pédestre qui s’intitule « la Belle Epoque ». Ce circuit est appelé ainsi, car au début du siècle précèdent, la cité, très fréquentée par de nombreuses personnalités, bénéficiait d’une fastueuse renommée.  Le plus connu d’entre eux était le célèbre et génial écrivain britannique Rudyard Kipling qui aimait venir marcher dans ce secteur bordant le torrent du Cady. Cette petite boucle, qui n’est qu’une simple promenade, présente l’avantage de rejoindre le tracé de la Tour de Goa après quelques jolis belvédères sur la commune chère au Prix Nobel de littérature.  Il suffit pour cela d’éviter de redescendre sur la cité en prenant à main gauche un chemin barré d’une croix jaune et on rejoint aisément  le bon itinéraire à un premier panonceau indiquant : « Pic de la Péna – 0h30 ».  Ce P.R. toujours balisé en jaune et qui s’élève très sèchement, on ne va plus le quitter jusqu’à la vieille tour à signaux. Paradoxalement, si la partie la plus difficile est cette ascension zigzagante de la Péu (Pied) de la Péna, tant qu’on ne voit pas le pic lui-même, on monte régulièrement en forêt sans crainte et ce n’est qu’au moment où l’on aperçoit ce sommet au dessus de soi alors que l’on atteint un premier collet rocheux, que l’on appréhende la suite tant le pic de la Péna semble à l’aplomb, escarpé et encore très haut. En réalité, on va atteindre très facilement ce premier sommet qui culmine à 1.062 m en le contournant par la droite.  Bien qu’au collet précèdent, on aura déjà eu droit à un joli aperçu du flanc ouest du Canigou, sans doute le plus beau, et du vallon de Casteil, les panoramas à 360 ° qui s’entrouvrent depuis le Pic de la Péna sont sublimes : Toujours le Canigou bien sûr, mais aussi d’autres pics comme celui des Sept Hommes, des Tres Estelles ou du Mont Coronat pour n’évoquer que les principales montagnes, mais en réalité, c’est une immense partie du département qui se dévoile dans toute sa splendeur. A partir d’ici, c’est une longue crête à cheval entre les vallées de la Rotja et celle du Cady que l’on va chevaucher toujours à découvert avec de magnifiques vues de tous côtés. Véritables montagnes russes où les pics, versants et ravins aux jolis noms se succèdent pour le plaisir des yeux : Puig de la Falguerosa (1.126 m), Artigue de Monet, Pic de la Riudère (1.192 m), Ravin des Vignes, Goa, la Solane, on finit par atteindre la Tour de Goa (1.268 m) après plus de 600 mètres de dénivelé positif et plus de 1.140 mètres de montées cumulées depuis le départ. Les historiens semblent savoir peu de chose de cette vieille tour à signaux construite sans doute pendant l’éphémère règne où les rois de Majorque (13eme ou 14eme siècle) ont administré les comtés du Roussillon et de Cerdagne. Comme toutes les nombreuses tours du département chargées sans doute de prévenir la venue d’un éventuel agresseur par des signaux de fumées, la Tour de Goa était en liaison avec certains châteaux du royaume et d’autres tours à signaux plus ou moins lointaines (Massane, Madeloc, Far, etc.…). En raison de sa forme cylindrique et des nombreuses meurtrières fortifiées par d’impressionnantes pierres de taille dont certaines en marbre blanc, les historiens supposent qu’il s’agissait d’une tour à vocation plutôt défensive. Perchée sur ce point de vue exceptionnel du Haut-Conflent, aujourd’hui cette tour est très belle car elle a été restaurée en 1990 par une poignée de courageux bénévoles comme l’indique une plaque commémorative. Elle est située sur la commune de Sahorre que l’on peut aisément apercevoir au fond du vallon de la Rotja depuis cette terrasse naturelle où une superbe table d’orientation a été élevée au bout du terre-plein. Grâce, à cette table d’orientation combinée à une rose des vents, chacun peut mettre un nom à toutes les merveilleuses découvertes qui défilent à 360° autour de ce promontoire remarquable, point géodésique de surcroît. On poursuit notre boucle, en empruntant un large chemin qui descend plein sud vers le col de Jou (1.125 m). C’est drôle mais chaque fois que je parviens à ce col, je ne peux m’empêcher de repenser avec amusement et tendresse  à mes défunts beaux-parents et à une anecdote cocasse vieille de plus de 30 ans qui me revient à l’esprit systématiquement : Alors qu’en famille, nous venions de pique-niquer au col, mon beau-père avait ôté son dentier et l’avait soigneusement enveloppé dans un mouchoir en papier. Au moment de quitter les lieux, ma belle-mère apercevant ce mouchoir sur le banc l’avait tout naturellement jeté dans la poubelle la plus proche. Ce n’est que plusieurs heures plus tard après être rentrés à la maison que mon beau-père s’est inquiété de son dentier qu’il ne retrouvait plus. Après maints questionnements, j’ai fini par en déduire que le dentier de mon beau-père était resté dans le Haut-Conflent ! Alors, nous voilà repartis, mon fils et moi, pour une nouvelle balade nocturne au Col de Jou, espèce d’étrange chasse aux trésors, où lampe de poche électrique en mains, mon fils finit par retrouver avec bonheur les « miraculeuses » dents de son grand-père maternel au fond d’une poubelle. Voilà pour la désopilante anecdote du col de Jou dont on a ri bien souvent en famille chaque fois qu’elle revenait en souvenir à quelqu’un ! (voir le poème que j'ai écrit sur le lien suivant : http://craquades.kazeo.com/3-Poemes-vrais-et-amusants/Le-dentier-du-beau-pere-Fran-ois,a2117219.htmlAu col de Jou, il faut prendre à gauche, un sentier qui démarre en ouvrant un petit portail sur lequel est indiqué « Direction Casteil ». Ce sentier descend dans un épais sous-bois et un kilomètre plus bas, il coupe la D.116 et continue tout droit en longeant un maigre ruisseau boueux. Il se faufile au milieu de quelques jolis vergers et jardins potagers avant de rejoindre le parc animalier de Casteil puis le village que l’on traverse par le boulevard de Saint-Martin du Canigou. A la sortie du village, on retrouve la D.116 que l’on quitte pour de courts raccourcis mais que l’on reprend définitivement pour rejoindre Vernet-les-Bains. Arrêts inclus, j’ai mis 5h30 pour réaliser cette boucle que l’on peut, bien sûr, effectuer dans le sens contraire où elle est bien plus facile. Il existe également d’autres itinéraires pour atteindre la Tour de Goa, à partir de Sahorre ou de Fuilla par exemple. A partir de Vernet-les-Bains, il y a aussi des variantes à ce circuit avec par exemple une boucle qui passe par le Pic de l’Alzina et la superbe abbaye de Saint-Martin du Canigou. Personnellement, je préfère consacrer une journée à la découverte de ce lieu historique, joyau de l’art roman que j’aurais sans doute l’occasion de vous présenter dans ce blog au cours d’une autre très belle balade autour de Casteil et de Vernet-les-Bains. Carte IGN 2349 ET Massif du Canigou Top 25.

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  • Suite à quelques récents problèmes (mais ce n’étaient pas les premiers !) que je viens de rencontrer avec ce qu’il me reste de ma belle-famille, je voulais rendre hommage à mes beaux-parents que j’ai beaucoup aimé au point que lorsque mon père est décédé en 1980, j’ai considéré mon beau-père comme mon propre « paternel » tant nous étions proches l’un de l’autre. Il faut dire qu’il me le rendait bien, puisqu’en société, il n’hésitait pas lui-même à crier sur tous les toits qu’il me considérait comme son propre fils. Pendant les nombreuses années où je les ai connus, je ne me souviens pas avoir eu une seule altercation avec eux. Mes beaux-parents étaient ce que l’on appelle des « braves gens », travailleurs, sans histoire et sans problème, respectueux des autres et honnêtes. Ils avaient des principes qu’ils tenaient de l’éducation qu’ils avaient reçus mais c’étaient de bons principes. Par exemple, ils n’aimaient pas devoir de l’argent et d’ailleurs, j’ai souvenir que mon beau-père avait une « sainte » horreur des crédits qu’il évitait de faire dès qu’il le pouvait. Mes beaux-parents, je peux le dire, étaient irréprochables à tous points de vue et  si je devais donner une couleur pour décrire leurs façons d’être et de se comporter, je dirais qu’ils étaient « blancs ». Sans tache. Blancs comme neige.

    Mes beaux-parents sont enterrés au cimetière sud de Perpignan et même si c’est un lieu où je ne vais pas spécialement avec « enthousiasme », j’y vais en tous cas avec tendresse, sans appréhension et sans mauvaise image du passé. Cela n’a pas toujours été le cas car ma belle-mère est morte dans mes bras en 1987 d’une crise cardiaque et j’ai longtemps été obsédé et surtout désarçonné par les images de cette mort aussi pénible et rapide qu’inattendue. En outre, elle n'avait que 71 ans et je trouvais ce départ injuste tant je pensais qu’elle était heureuse chez nous auprès de nos enfants et de sa fille. Quand à mon beau-père, il est parti un an avant, en 1986, il avait 75 ans et ce sont les cigarettes qu’il fumait trop excessivement qui l’ont sans doute tué. Mais quand je revois sa photo sur la pierre tombale, je ne me souviens que des très bons souvenirs que nous avons partagés ensemble au cours des nombreuses parties de pêche dont nous étions de fervents adeptes ou bien lorsqu’il me donnait vaillamment la main à parfaire la maison que ma femme et moi venions d’acheter.

    Je n’ai donc aucune crainte à aller rendre visite à mes beaux-parents et pour moi ce n’est pas une corvée bien au contraire, c’est un retour vers le passé que ne m’est ni désagréable ni contraignant d’autant qu’en me rendant sur leur tombe, je passe inévitablement devant ce gant blanc de Marcel Cerdan. Un gant aussi blanc que pouvaient l’être mes beaux parents. Voilà un sportif que j’aurais bien aimé connaître mais il est parti bien trop tôt pour cela et j’avais seulement 6 mois quand l’avion qui l’amenait prendre sa revanche contre Jake LaMotta s’est écrasé sur l’archipel des Açores le 28 octobre 1949. C’est bizarre car malgré qu’il fût mort, j’ai, pendant mon enfance et ma jeunesse, toujours entendu parlé de lui comme quelqu’un qui semblait là, encore bien réel, bien actuel, bien vivant. Il n’existait pas seulement dans le cœur des gens qui l’aimaient ou qui parlaient de lui, non, il était là, bien présent, comme si un prochain match allait être programmé. Enfant, pendant très longtemps, j’ai attendu ce matche dont j’étais déjà certain que le « bombardier marocain » sortirait vainqueur. Je pense qu’il devait en être de même pour beaucoup d’enfants de ma génération. Pour moi, enfant des rues de Marseille,  Marcel Cerdan était l’image du sportif parfait qui s’était pleinement accompli dans un sport d’une extrême rudesse mais où la « triche » ne peut pas exister : Champion de France, champion d’Europe puis champion du monde en 1948 contre Tony Zale qu’on appelait pourtant le « roi du K.O ».

    C’est bizarre quand je vais voir mes beaux-parents et que je passe devant ce gros gant blanc et le tombeau de Marcel Cerdan, je ne peux m’empêcher de me dire que la vie est parfois mal faite et en tous cas injuste. En tous cas, mourir à 33 ans, à la force de l’âge comme est parti Marcel Cerdan, c’est insupportable. Moi, je n’y vois pas de manifestation divine mais certains croyants y verront un signe, puisque c’est l’âge où Jésus a assurément été crucifié. Marcel était né en 1916 comme ma belle-mère. Marcel avait vécu toute sa jeunesse à Casablanca dans la ville même où mes beaux-parents avaient mené l’essentiel de leur existence avant de venir en France tout comme Marcel.

    Etranges trajectoires,  car de Casablanca, leurs trois destins les ont amenés à venir se reposer pour l’éternité au cimetière sud de Perpignan.

    Les tombeaux sont à quelques mètres l’un de l’autre et les voilà désormais réunis tous les trois près de ce gant blanc, symbole pour moi, de bons souvenirs, de joies, de bonheurs que ces trois personnes m’ont donné au cours de mon enfance, de ma jeunesse et de ma vie mais inévitablement empreints de nostalgie et de mélancolie.

    Oui, mais avant tout cela, ce gant blanc est synonyme des grandes qualités de cœur que mes beaux-parents et Marcel Cerdan possédaient. Trois destinées à la fois bien différentes et si ressemblantes à bien des égards. Trois destinées, blanches comme ce gant de boxe.


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  • Ce diaporama est agrémenté de la chanson "Footprints In The Snow" chantée par Bill Monroe & The Bluegrass Boys.

    Pour agrandir les photos, cliquez dessus. 2 fois pour un plein écran.

    La neige est tombée sur le Haut-Conflent du côté de Mantet, mais après ce temps de saison, le grand soleil tant attendu a fait sa réapparition dans un incroyable ciel bleu azur absolument purgé de tout nuage. C'est l'occasion rêvée d'aller pratiquer son activité favorite qu'est la randonnée en raquettes. Ici, au Pla Ségala (*), au dessus du col de Mantet, à quelques kilomètres seulement de Perpignan, sur cet immense plateau dénudé, une bonne couche de poudreuse immaculée attend les raquetteurs. Si la neige vient juste de tomber, c’est dans un vaste espace vierge et quasiment sans aucune autre trace d'un quelconque passage humain que l’on pourra sans nulle retenue se livrer à sa passion ou à son loisir préféré que sont la randonnée en général et les raquettes en particulier. Avec des panoramas époustouflants quasiment à 360 degrés, et dans une quiétude quasi religieuse où seuls les craquements des raquettes sur la neige se font entendre, on passera une magnifique journée dans un monde inhabituel et assourdissant de « silences ». Le départ s’effectue du col de Mantet à 1.760 mètres d’altitude que l’on atteint par la D.6 qui est parallèle à la superbe vallée de la Rotja puis à la sinueuse ravine de la rivière Campeilles. Depuis Perpignan et pour arriver au col, après Prades, il vous aura fallu traverser les jolies communes de Ria, Villefranche-de-Conflent, FuillaSahorre et Py, sachant que le village perdu de Mantet se situe, lui, de l’autre côté du col. D’ailleurs, depuis le col, on l’aperçoit à l’aplomb et si le hameau est accessible en voiture depuis 1964 seulement, on peut également l’atteindre par le célèbre G.R.10 en quelques minutes seulement. J’ai un faible pour l’incomparable beauté qui se dégage de cette vallée verdoyante et pour ce village de Mantet que j’ai découvert en 2001, à l’occasion d’un périple sur le G.R.10 entre Mérens-les-Vals et Mantetles Conquérants de l'agréable ). Le col de Mantet, lui, est à la jonction des trois immenses réserves naturelles de NyerMantet et Py. Autant dire que dès le départ vers le Pla Ségala, on va cheminer dans un décor exceptionnel où le désir de protéger et de gérer la nature n’est pas un vain mot. Tout en profitant de ces lieux uniques, gardez à l’esprit cette notion et dites vous que l’on est des privilégiés et que si les responsables des parcs sont aussi là pour sensibiliser le public, c’est à chacun d’entre nous de respecter ces sites précieux pour les laisser dans le meilleur état possible aux futures générations. (Si dans cet article de mon blog, j’insiste sur cet aspect écologique, c’est parce qu’à la fonte des neiges, il m’est arrivé, à ma grande consternation et à de multiples reprises, de trouver des restes (sacs plastiques, bouteilles, gobelets, boîtes de conserves, etc..) de déjeuners et autres pique-niques sur des prairies situées dans cette réserve naturelle). Avec un peu plus de 3 kilomètres pour un dénivelé de 430 mètres environ, la montée en raquettes vers le Pla Ségala s’avère relativement sportive. Essentiellement en sous-bois de pins et sapins, le sentier, tout en montant, laisse néanmoins la possibilité d’ouvertures sur de très beaux paysages et des vues splendides sur la vallée de l’Alémany et les hautes montagnes environnantes. Un fois, le Pla Ségala atteint, c’est un immense terrain de jeu que l’on a devant soi et même s’il est conseillé de suivre les quelques panonceaux du balisage, on a que l’embarras du choix dans l’orientation à prendre pour satisfaire notre envie d’avaler de « grands espaces ». Du Pla Ségala et si le temps est clair et propice, les panoramas se dévoilent sur une grande partie du Conflent, mais aussi sur les tout proches massifs du Canigou et des Tres Estelles. Le Pla Ségala étant une vaste étendue quasi rase et désertique d’environ trois kilomètres de long depuis la Font de Mouscaillou jusqu’au pied de la cime de Pomarole, on peut l’arpenter à sa guise surtout par grand beau comme on a eu cette chance lors de notre dernière sortie. Mais attention le temps peut changer, le brouillard ou le vent se lever et dés lors, il faudra faire preuve de prudence et de sagesse, suivre le balisage et le cas échéant, rebrousser chemin si nécessaire. A la bonne saison, le Pla Ségala est un passage possible vers le Vallespir et un passage obligé vers de très hauts pics du département comme le Roc Colom (2.507 m), le Mort de l’Escoula (2.463 m) voire vers le pic de Costabonne (2.465 m) mais aussi vers tous les autres hauts sommets du HRP des Pyrénées-Orientales sur la crête frontière avec l’Espagne. Alors, en toutes saisons, le Pla Ségala peut être un terrain de prédilection pour se consacrer à notre plaisir qu’est la randonnée pédestre. Comme tout bon randonneur, on écoutera la météo avant de partir et on partira bien équipés surtout en hiver ! Carte IGN 2349 ET Massif du Canigou Top 25.

    Toponymie du nom Ségala : En occitan, le nom signifie "terre à seigle". Il est fort probable que le Pla Ségala ait été appelé ainsi car jadis on devait y cultiver du "seigle" à la bonne saison. Ce nom a été également donné à deux autres régions de France, une qui se trouve à cheval entre le Tarn et l'Aveyron et l'autre dans le Lot. Ces régions du Massif Central étant intimement liées et partageant les mêmes terres siliceuses.  (Sources Wikipédia)

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  • Ce diaporama est agrémenté de 2 musiques de Georg Friedrich Haendel  : 1) "Sarabande", thème principal du film "Barry Lyndon" de Stanley Kubrick joué par The City of Prague Philharmonic Orchestra dirigé par Nic Raine puis 2) "Lascia ch'io pianga" extrait de l'opéra Rinaldo, HWV 7 plus connu sous le nom de "La Liberta" chantée par Ewa Mallas-Godlewska et Derek Lee Ragin pour le film "Farinelli" 


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    Longue de 23 kilomètres, la rivière Rotjà qui signifie « rivière rouge » est, à son origine, un petit cours d’eau qui descend vers le village de Py des flancs abrupts du  Pic de  la Mort de l’Escoula (2.463 m) où il prend sa source.  D’ailleurs le mot « Rotjà » ou « Roja », mais en catalan on prononce phonétiquement le « t »,  on le retrouve dans bons nombres d’autres endroits proches de Py sans doute, en tous cas je suppose, à cause de la couleur rouge de certains minerais riches en oxyde ferrique : les Conques de Rotjà, les Esquerdes de Rotjà, le Porteille de Rotjà, le Pas de Rotjà, la Soula de Rotjà. D’ailleurs, l’histoire de Py fait mention d’une mouline à fer dès l’an 1127 et on y trouve également un lieu-dit dénommé la Farga (la forge). Dans sa sévère descente vers Py qui en fait une rivière à risques lors de fortes précipitations, la Rotjà récupère les eaux de multiples petits ruisseaux pour devenir un vrai torrent impétueux en arrivant près du village. Heureusement l’essentiel du village de Py a été construit en amont de la Rotjà et reste à l’abri du gros des débordements.  Il fut si fougueux au fil des siècles, qu’il a fini  par former un large et profond vallon. Quelques inondations et coulées de boue récentes sont encore dans les mémoires comme celles de 1992, 1999 et 2009. Après Sahorre, le lit du torrent jusque là accidenté et tourmenté, se calme un peu dans sa partie la plus plane puis il s’apaise vraiment en arrivant à Fuilla dans la section la plus large de sa jolie vallée. La Rotjà traverse ces quelques localités puis trouve sa confluence avec la Têt près de Villefranche-de-Conflent, la belle cité fortifiée par Vauban  et inscrite au patrimoine de l’Unesco depuis 2008. Tous ces beaux petits villages méritent qu’on s’y attarde, autant pour la beauté des lieux où ils s’inscrivent, que pour la richesse de leur patrimoine historique et la diversité de leurs atouts économiques. En effet, dans ce vallon, on y cultive le safran, la micro algue fortifiante qu’on appelle spiruline, les pommes pour la vente mais aussi pour faire d’exceptionnels jus de fruits naturels et de très bonnes pâtes de fruits, on y élève des chèvres et des brebis pour fabriquer de remarquables fromages de pays, la rosée et le vedell (veau un peu plus âgé) des Pyrénées et l’agneau catalan pour l’excellence de leurs viandes,  la charcuterie du coin a franchi allégrement les versants de la vallée et pour terminer, la pisciculture  y est également présente à Sahorre pour le plus grand bonheur des amateurs de pêche à la truite. Enfin, je ne peux pas finir cette courte description de la vallée de la Rotjà sans dire que sa partie la plus haute est située au sein dans la merveilleuse réserve naturelle de Py qui, avec ses 3.930 hectares, est une des plus vastes de France. L’essentiel de la surface de cette réserve naturelle est occupé par une splendide forêt avec une flore et une faune exceptionnelles mais dont il faut avoir conscience qu’elles restent fragiles. C’est donc une bonne partie de cette extraordinaire vallée que nous allons dominer dans cette belle randonnée que j’ai intitulée,  ( mais comment faire autrement ? ) :  « Balcon sur la Rotjà ».  Une fois n’est pas coutume, nous n’allons pas démarrer par le bas mais par le haut, puisque le départ est donné au col de Jou à 1.125m d’altitude où il faudra bien sûr revenir, mais le but premier est d’abord d’atteindre le petit village de Py situé lui à seulement 1.020 mètres du niveau de la mer. Le col de Jou,  on l’atteint par la D.116 après avoir traversé les communes de Vernet-les-Bains et de Casteil. Là, on laisse sa voiture au parking et on emprunte la piste qui monte vers le refuge de Mariailles. On tourne le dos à la Tour de Goa perchée sur son éminence et on marche pendant 450 mètres sur cette piste qui file plein sud.  Dès le premier virage atteint, on délaisse la piste au profit d’un large chemin qui, toujours tout droit, se dirige vers le col de la Mandre. Après le lieu-dit Marquirol sur la carte IGN, le sentier bifurque plein ouest sur des paysages qui dominent déjà la vallée de la Rotjà avec de profondes vues sur Sahorre. Chemin en balcon sur le vallon de la Rotjà et les villages de Py et Sahorre, vue sur le Massif du Tres Estelles, grottes, vestiges de l’exploitation des carrières de marbre blanc, cortals,  vestiges pastoraux et agraires et arbres aux feuillages multicolores dans cet automne déjà bien entamé, on ne s’ennuie pas sur cet itinéraire au modeste dénivelé ( 188 m) où l’on rejoint le beau village de Py en deux heures de temps. Il suffit de suivre les panonceaux indiquant le village et le balisage jaune qui traverse d’abord la Sola puis le Bac de Tonnet pour descendre très sèchement dans un étroit sentier tout en sous-bois dans les Cortals del Bosc. On débouche au village de Py entre les lieux-dits la Farga et les Mollères puis on remonte la rivière sur sa rive gauche jusqu’à rencontrer la D.6. On poursuite en traversant le pont et le centre du  village de Py est là à gauche à moins d’un kilomètre. Je vous recommande vivement la visite du village et de sa belle église romane consacrée en 1022 et dédiée à Saint-Paul ainsi que la découverte de la Maison de la Réserve aux périodes, bien sûr, où celle-ci est ouverte.  Après un agréable pique-nique ou un délicieux repas pris à l’excellent café-restaurant La Fontaine, le retour s’effectue par le célèbre G.R.10. Il suffit de reprendre la D.6 en direction des Mollères, d’enjamber la Rotjà par le pont et de suivre le traditionnel balisage blanc et rouge sur un étroit sentier qui va s’élever parallèle à la vallée. Un fois encore, mais de manière bien plus proche cette fois, ce sentier va être un véritable balcon sur la Rotjà. Ici, le chemin est quasiment le pendant de celui que j’avais décrit dans ce blog, qui s’appelle le Tour du Tres Estelles et que l’on aperçoit d’ailleurs de l’autre côté du vallon. L’essentiel du dénivelé va se situer sur cette portion du chemin mais avec 183 mètres jusqu’au col de Jou, la déclivité reste néanmoins très modérée et seule la traversée de quelques gros éboulis peut s’avérer contraignante pour les marcheurs les moins expérimentés. Vous pourrez terminer cette boucle par une courte ascension à la Tour de Goa, mais un autre circuit plus attrayant au départ de Vernet-les-Bains permet de découvrir cette belle tour à signaux qui a été restaurée et que je vous décrirais sans doute très prochainement dans ce blog. Arrêts et pique-nique  inclus, notre groupe de randonneurs du Club « Rando Marche Stéphanoise » de Saint-Estève avons mis 6 heures pour effectuer ce circuit. Comptez donc 4h30 à 5 heures de marche effective pour une quinzaine de kilomètres environ sans compter la visite de Py. Quelque soit la saison, je recommande de bonnes chaussures de marche et l’équipement complet du parfait randonneur n’est pas superflu sur ce circuit aux sentiers et terrains très disparates. Carte IGN 2349 ET Massif du Canigou Top 25.

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    LE PARC ORNITHOLOGIQUE DU TEICH par jullie68


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    Vous aimez la marche et vous aimez les oiseaux ! Alors, le Parc Ornithologique du Teich est fait pour vous ! Bien sur, il vous en coûtera quelques euros (7,20 € par adulte lors de ma récente visite en septembre, un peu moins si vous venez en groupe) mais, vous verrez, vous ne les regretterez pas. Le sentier à parcourir est long de 6,4 km ou plutôt les sentiers, si vous réalisez celui de l’Oie (4 km) puis si vous enchaînez avec ceux de la Cigogne (2 km) et du Rouge-Gorge (400 m) plutôt dédiés aux enfants. Le parc avec ses 120 hectares de lagunes, dunes, marais, roselières, prés salés et chenaux est agrémenté de 4 points d’observation et de 20 cabanes dans lesquelles vous pourrez à votre guise, y découvrir, selon les saisons, des milliers d’oiseaux sauvages de multiples espèces. 260 espèces différentes y ont été recensées et 80 y nichent sur place. La plupart du temps, ces points et ces cabanes sont enrichis de panonceaux très ludiques sur les richesses faunistiques et naturelles du parc et de planches iconographiques présentant tous les oiseaux visibles sur le parc et souvent devant la cabane même où vous vous trouvez. Ainsi, vous pouvez plus aisément les reconnaître et mettre un nom sur les oiseaux que vous avez devant les yeux. Ici, pas de dénivelé et donc pas d’effort important dans votre flânerie car vous êtes au niveau de la mer et au bord du Bassin d’Arcachon, qui est une étape incontournable pour des millions de volatiles sur un des plus importants passages migratoires. Ces peuples migrateurs mais pas seulement car il y a aussi des oiseaux sédentaires, trouvent là, la tranquillité,  le gîte et le couvert grâce aux ressources de ces milieux naturels et sauvages. Situé sur la rive du bassin dans sa partie la plus préservée, à la lisière des immenses forêts des Landes de Gascogne et en bordure du Delta de l’Eyre, le Parc Ornithologique du Teich est un spectacle sans cesse renouvelé tout au long des quatre saisons d’où l’intérêt si vous n’êtes pas trop loin du parc d’y venir plusieurs fois dans l’année.  Le présent article, enjolivé comme d’habitude d’un diaporama, n’a aucunement la prétention de vous faire découvrir le parc dans son intégralité. Non !  Son but est de vous donner l’envie de vous y rendre car vous y passerez quelques heures agréables à déambuler, à visiter un lieu unique, et surtout à observer des milliers d’oiseaux dans un espace naturel formidablement sauvegardé. D’ailleurs, le parc présente de nombreux autres attraits que vous n’allez pas découvrir dans mon blog : Boutique de l’Oiseau, salle multimédia, Brasserie, Maison de la Nature, dont vous pouvez dans un premier temps avoir un bel aperçu sur le site Internet du Parc en cliquant sur le lien  http://www.parc-ornithologique-du-teich.com/N’oubliez pas d’apporter des jumelles, votre appareil photo ou votre caméscope pour graver à jamais dans votre tête ou dans vos appareils « cet instant sauvage ». « L’Instant Sauvage », c’est l’argument commercial du dépliant du parc mais ne vous y trompez pas, c’est surtout la réalité ! Carte IGN 1337 ET Bassin d’Arcachon Top 25.


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  • Ce diaporama est agrémenté de la musique "Adagio Un Poco Mosso" (Concerto Pour Piano N° 5 En E Majeur, Op. 73 “L’ Empereur” de Ludwig Van Beethoven) interprétée ici par le Buffalo Philarmonic Orchestra dirigé par Josef Krips avec Glenn Gould au piano.


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    Parfois les randonnées se suivent et se ressemblent ! Après une très jolie balade automnale dans le Haut-Conflent à la découverte de l’Estany del Clot ou Etang des Clots, en voilà une autre, bien plus hivernale et même un peu tardive dans la saison vers un autre étang, celui de la Balmette, à quelques kilomètres à l’ouest des Angles. Quand, je dis que les deux randonnées se ressemblent, c’est à cause du mot « étang », car pour le reste, il n’y a rien de vraiment identique ni les univers dans lesquels on évolue, ni les panoramas que l’on admire et pas même les étangs eux-mêmes. Quand au fait que j’estime que cette randonnée est un peu trop tardive, c’est parce qu’il avait déjà neigé dans ce secteur des Angles, pas suffisamment pour faire des raquettes mais assez pour que le sentier soit déjà périlleux. Dans les parties ombragées, qui sont très nombreuses sur ce tracé, cette neige n’avait pas encore fondue rendant ainsi presque impraticable le sentier déjà caillouteux et en sus verglacé cette fois dans sa partie la plus élevée. De ce fait, on fut contraint de s’arrêter à l’étang et de raccourcir cet aller-retour que l’on avait initialement prévu un peu plus long et au moins jusqu’à la Serra dels Arabs. Pour le seul étang de la Balmette, je ne saurais donc trop conseiller d’effectuer cette jolie balade toute simple dés lors que la neige a vraiment fondu, c'est-à-dire sur une période qui va de mai à septembre. Très facile, elle pourra ainsi constituer une jolie sortie ludique où les enfants pourront aisément être de la partie. Pour rejoindre, le point de départ, il faut aux Angles rejoindre ce que l’on appelle la Serra, c'est-à-dire cette ligne de crête qui domine le Bac de Balcère sur son versant nord et où s’aligne les chalets au dessus du village sur son versant sud. Pour cela, il faut devant l’Office de Tourisme prendre la direction de l’Etang de Balcère. Tout en haut, on ignore le panneau indiquant l’étang et on tourne à gauche pour emprunter la rue des Sorbiers puis celle de la Piste Verte qui mène jusqu’à un parking où on laisse son véhicule près de plusieurs locaux techniques de la station de ski. Aucun panonceau ne signale l’étang de la Balmette mais un panneau indique le Refuge des Camporeils et ses lacs bien sûr et un autre celui d’un itinéraire raquettes de « Font Grosse ». Vous y êtes et il suffit de suivre cette large piste forestière plane et balisée en jaune qui file au milieu des pins et des sapins. Sur votre gauche, les flancs du Roc d’Aude et du Mont Llaret, droit devant le Roc de Peborni et sur votre droite le Puig del Pam se dévoilent dans une composition naturelle et sauvage à la fois très boisée mais par moment rocailleuse ou rase sur ses crêtes les plus hautes. Autant de lieux que l'on peut atteindre lors de jolies balades. Au bout de quelques minutes, depuis la piste, on domine sur la droite le lac de Balcère, petit étang rond et glauque enfoui dans la végétation. Après moins de 3 km, au lieu-dit Font Grosse, la piste se termine devant un puissant jet d’eau qui sort d’une grosse canalisation. On passe devant le local de cette source captée et on poursuit le sentier pierreux qui monte d’abord dans une clairière puis très rapidement au milieu d’une haie de sapinettes. Ici, on surveille le balisage jaune car on quitte le large chemin au profit d’une étroite sente qui suit d’abord un ru bourbeux puis un ruisseau plus large qui descend directement de l’étang de la Balmette. A la fois tourbières et prairie herbeuse et boisée, dans ce vallon dominée par les cimes enneigées du Puig del Palm, on prend garde à rester sur le sentier dont le dénivelé s’accentue soudainement dès lors qu’on s’éloigne du petit cours d’eau. Tout en montant sur le flanc gauche de ce joli vallon, les panoramas s’entrouvrent derrière nous sur le Bac de Balcère et plus loin sur une grande partie du Capcir et du Haut-Conflent. Madres, Pelade, Canigou, on reconnaît pas mal de sommets déjà évoqués dans ce blog. A force de grimper, on atteint finalement un collet à 2.047 mètres où l’étang se dévoile enfin. Petite langue bleutée longue et étroite aux eaux limpides, le lac est alimenté par les eaux qui ruissellent et dévalent les contreforts du Puig del Pam. Traversé par un vent glacial, on a découvert un étang à moitié gelé mais on a pu néanmoins y trouver sur sa rive gauche un coin abrité et ensoleillé où pique-niquer. Comme je l’ai dit plus haut, sur un chemin bien trop verglacé, nous n’avons pas voulu prendre le risque de nous casser une jambe ou de se rompre le cou et nous n’avons pas poursuivi le suite de l’itinéraire prévu qui mène jusqu'à la Cabane de la Balmette où passe le Tour du Capcir. Là à ce lieu-dit dénommé la Serra dels Arabs (la crête des Arabes), des vues superbes sur les deux pics Péric et sur le barrage des Bouillouses sont visibles. On s’est donc contenté d’observer de loin, la reconnaissable pyramide du Pic Péric qui surgit au bout de l’étang. Dommage ! Mais ce n’est que partie remise, puisqu’une autre randonnée menant jusqu’au Puig del Pam et empruntant le même itinéraire est prévue pour l’an prochain dans ce blog. S’agissant d’un aller-retour, nous sommes revenus à la voiture par le même chemin mais il faut savoir qu’outre les Camporeils et les deux Péric, ce sentier rejoint celui du Tour du Capcir ainsi que le célèbre G.R.10 et le Tour du Carlit. De quoi donner des idées aux randonneurs les plus endurants. Dans des conditions normales, cette balade d’un peu plus de 10 kilomètres ne prend pas plus de trois heures aller et retour, mais au plus chaud de l’été et dans ce cadre idyllique et rafraîchissant à souhait, elle peut être le motif à une agréable journée au bon air où les plus téméraires pourront faire trempette dans les eaux cristallines de ce très bel étang. Avant de repartir, n’hésitez pas à vous diriger vers la piste verte qui démarre juste après les locaux techniques, les vues sur l’étang de Matemale sont splendides. Bonnes chaussures de marche sont fortement conseillées sur cet itinéraire. Carte  IGN 2249 ET Font-Romeu-Capcir Top 25.

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