• Diaporama sur la chanson "M'man' d'Eddy Mitchell chantée ici par Alfredo Intillad'Elfe et John Guy Mitchell

    Les Chemins d'Adrienne depuis Fourques

    Les Chemins d'Adrienne depuis Fourques

    Pour agrandir les photos, cliquez dessus. Pour un plein écran, cliquez 2 fois.


     

    Quand j’ai découvert sur le Net cette randonnée intitulée « les Chemins d’Adrienne », à partir du village de Fourques (66), mon sang n’a fait qu’un tour, expression bien connue qui comme chacun sait signifie » « être en colère » « avoir une réaction émotionnelle forte » voire « être bouleversé ». Oui, j’étais ébranlé, car ce prénom c’était celui de ma mère, décédée deux ans auparavant, et bien sûr ma curiosité à aller découvrir ce parcours pédestre n’en était que plus aiguisée. « Qu’y avait-il derrière ce prénom ? » « et pourquoi cet intitulé ? ». Toutefois, qui aurait pu prédire que ce « sang », qui n’avait fait qu’un tour de prime abord, reviendrait en première ligne et dégoulinerait de tout mon corps au cours de cette randonnée quelques semaines plus tard ? Une randonnée somme toute très banale car réalisable essentiellement sur des chemins de garrigue, des champs en friche et des vignobles et donc sans aucune réelle difficulté. Personne, et en tous cas pas moi le premier ! Voilà le récit de cette « aventure » qui aurait pu se terminer en « mésaventure ». Quand j’ai commencé à étudier cette randonnée, j’ai appris bien évidemment que ce prénom était celui d’Adrienne Cazeilles, 90 ans et des brouettes, messagère libre et engagée, institutrice à la retraite, écrivaine à ses heures et ô combien amoureuse de la nature de nos beaux terroirs et de son Aspre en particulier. Un chantre comme je l’ai lu très souvent. Pure coïncidence, quelques mois auparavant j’avais lu son journal « Alors la paix viendra » et au regard du réel bonheur que j’avais éprouvé à lire ce recueil de courtes nouvelles,  je n’étais pas vraiment surpris que cette balade fourcatine lui rende hommage. Je l’étais d’autant moins que j’avais déjà acheté, mais pas encore lu, son best-seller «Quand on avait tant de racines » et que je savais que les Aspres y tiennent une place prépondérante. Par contre, surpris je l’ai été vraiment en regardant la carte I.G.N de Fourques. En effet, de manière assez singulière, cette carte ressemble à un immense puzzle sur lequel il manquerait toutes les pièces et quand on observe une vue aérienne, on a exactement le même sentiment. Je me souviens de ma première réaction qui a été de me dire « dans ce dédale de parcelles ; car concernant ces fameuses pièces manquantes c’est bien de ça qu’il s’agit ; jamais je ne parviendrais à retrouver l’itinéraire si ce dernier n’est pas balisé voire s’il l’est très mal !  », et d’ailleurs n’ayant pas trouvé de tracé enregistrable sur le Net, j’ai éprouvé les pires difficultés pour enregistrer dans mon GPS le seul parcours que j’avais trouvé sur le site de l’Office du Tourisme intercommunal Aspres-Thuir. Le 7 octobre au matin, me voilà à Fourques, bien décidé à accomplir cette balade. Il fait un temps magnifique avec un joli ciel bleu et de longs chapelets épars de petits nuages blancs et ronds. Ils sont superposés les uns sur les autres comme sur un boulier. Peu à peu, ils disparaîtront laissant de grands draps blancs ondoyer dans le ciel. Au fil de la journée, un ciel voilé prendra le relais. La « rue de l’Espérance »  où je gare ma voiture et cette belle météo me laissent présager une journée remplie de jolies promesses.  Or mis une table d’orientation au sommet d’une butte et la découverte de quelques essences de la garrigue sur des pancartes, le dépliant ne mentionne pas de réel objectif. Il est simplement écrit « Laissez-vous transporter dans cette déambulation bucolique…. ». J’y compte bien, mais comme marcher sans but ce n’est pas trop mon truc, j’ai cru bon d’ajouter à cette flânerie solitaire, un dessein supplémentaire : me livrer à ma passion de la photo ornithologique. Je connais très mal les Aspres et en tous cas, je n’y suis jamais venu avec comme principale idée d’y photographier des oiseaux. En général, octobre est un bon mois car dans la garrigue les baies rouges ou noires y sont abondantes, alors j’ai bon espoir d’apercevoir de nombreux passereaux. De ce fait, je ne me suis fixé aucun délai et les révélations en cours de chemin guideront mes pas. Voilà le vrai programme. Au centre du village, j’en suis déjà à chercher une indication mais s’il y a bien un panonceau mentionnant un « Sentier des Histoires », je ne trouve rien des « Chemins d’Adrienne ». Me voilà déjà contraint de sortir de mon sac à dos le fameux dépliant Internet que j’ai pris soin d’imprimer. Les infos que j’y lis sont succinctes mais suffisantes. Je me plante devant la mairie, imagine que le nord doit être derrière le bâtiment et effectivement, après en avoir fais le tour, j’y trouve aisément la Carrer de la Font del Terrer (*) indiquée comme la ligne de départ. Je l’emprunte et commence à suivre la première marque de peinture jaune servant de balisage. Elle m’entraîne à gauche dans la rue Fount del Tarré (*) dont je crois comprendre qu’il s’agit de la même rue que celle de la Font del Terrer mais écrite dans une déclinaison différente. Elle aboutit dans le lit de la rivière de Llauro, heureusement complètement asséché malgré les fortes pluies de la veille. Petit instant d’égarement au milieu du ruisseau car je ne trouve plus de balisage et comme mon G.P.S n’est pas encore suffisamment précis, je ne peux imaginer une seule seconde que la rivière asséchée soit le chemin. Alors je la traverse et emprunte en face un étroit sentier filant au milieu des jardins potagers. Je poursuis sur une centaine de mètres jusqu’à comprendre, grâce à mon G.P.S, que je me suis fourvoyé. Au sein de toutes ces parcelles pour la plupart clôturées, ma crainte de ne pas pouvoir assembler le « fameux puzzle » me revient déjà en mémoire. Seul intérêt à cet égarement, heureusement éphémère, des passereaux déjà très abondants sous les traits d’innombrables étourneaux, de quelques rouge-queues noirs peu craintifs, d’une tourterelle et de jolis chardonnerets apparemment attirés par des champs d’inules visqueuses. J’adore photographier les étourneaux avec leur joli plumage noir luisant et leur poitrail piqueté de petits cœurs blancs car ils se détachent magnifiquement dans le ciel bleu.  Je fais demi-tour et finis par trouver une nouvelle balise jaune sur la partie droite de la rivière, caché par des feuillages, à l’endroit même où des enrochements servent à consolider la berge.  Ici, l’itinéraire et la rivière se confondent et j’en rigole en me disant que par temps de forte crue, les randonneurs doivent inévitablement savoir nager pour parcourir ces « Chemins d’Adrienne ».  Adrienne sait-elle nager aussi ? L’histoire ne le dit pas ! En réalité, le dépliant spécifie bien que la traversée de la rivière est interdite par temps de pluie. Je poursuis au milieu du ruisseau sous la surveillance de quelques mésanges charbonnières qui occupent les arbres les plus hauts. Les bergeronnettes sautillent sur les galets à la recherche d’un peu d’eau, synonyme d’insectes volants voire échoués sur les rives.  Mon œil et celui de mon numérique sont attirés par de gargantuesques potirons dans un petit potager. Peu après, une autre rue aboutit elle aussi dans la rivière puis la traverse sous la forme d’un chemin de terre qui s’élève en face au milieu des vignes. Je délaisse la rivière qui part vers la droite et poursuis sur ce chemin jusqu’à une intersection où enfin un panonceau se présente. Les « Chemins d’Adrienne » sont bien là. La seule vision de ce prénom me fait penser aussitôt à ma mère et je sais déjà que je vais marcher avec elle toute la journée. Inconsciemment, c’est peut-être aussi pour ça que je souhaitais accomplir cette balade : me retrouver avec elle !  La suite est, comme je l’avais imaginée en regardant la carte I.G.N, une longue succession de sinuosités où pistes sableuses, routes asphaltées et petits sentiers vont se succéder en alternant parcelles viticoles, champs incultes et végétation typiquement méditerranéenne, le tout entrecoupé de nombreuses haies, de quelques « correcs » mais surtout de fossés où s’écoulent de minuscules « rius » permettant une irrigation naturelle des paysages. Le balisage jaune est bien présent mais parfois, dans les croisements les plus équivoques, un fléchage au sol vient à la rescousse. Les passereaux semblent y trouver leur bonheur car ils y sont légions, même si les photographier réclame silence, patience et l’acceptation de très nombreux échecs. Parfois, des volées entières décollent du sol et vont se reposer quelques centaines de mètres plus loin, me laissant déçu et ballot. Parfois, pour les approcher au plus près, mes appeaux me viennent en aide mais ce n’est pas toujours la panacée selon les espèces présentes qui ne comprennent pas toujours les quelques chants que je leur propose. Quelques papillons sont encore là et viennent très souvent palier à mes revers ornithologiques. La plupart sont amochés par les violents orages des jours précédents. Pourtant, force est de reconnaître que la « déambulation bucolique » promise se passe au mieux, y compris le pique-nique et la petite sieste d’un quart d’heure en plein soleil, adossé à un talus herbeux. La balade est silencieuse, les cadres reposants et doux et les paysages sont beaux et comme le plus souvent ils sont assez planes, les panoramas lointains s’offrent au regard : Força Real, Montagne de Tauch, Plaine du Roussillon, Albères, montagnes du Vallespir et très souvent en ligne de mire le Massif du Canigou précédé du débonnaire Mont Helena, tous deux gravis récemment et à quelques mois d’intervalle. Après le déjeuner, les décors changent un peu, des pistes ocres s’élèvent dans un environnement où vignes, boqueteaux de pins et garrigues se partagent un peu plus l’espace. Ces paysages me rappellent le Piémont italien où j’avais passé d’agréables vacances, il y a quelques années. Je domine clairement le lit d’une rivière plus conséquente. J’apprendrais plus tard qu’il s’agit du Réart qui n’est encore ici que la Galsèrane. Petit à petit, l’ocre laisse la place au rouge et pas besoin d’être géologue pour comprendre que l’argile est responsable de cette lente métamorphose. D’ailleurs, en de multiples endroits, la piste présente de nombreuses cuvettes rougeâtres après les pluies torrentielles d’hier. Parfois, je sors de la piste pour entrer dans une vigne ou dans la garrigue à la poursuite d’un oiseau ou d’un papillon. Alors que je suis au sommet d’une tertre pour y photographier un paysage et des cheminées de fées, et sans doute bien trop près du bord d’une haute inclinaison,  je sens tout à coup le sol se dérober sous mes pieds. Le talus de conglomérats sans doute trop imbibé par les eaux des orages d’hier n’a pas résisté au poids de mon corps. Trop occupé à prendre une photo et donc les bras en l’air avec l’appareil entre les mains, je ne comprends pas immédiatement ce qui se passe et quand  je réalise, il est déjà trop tard. Je bascule en avant, entraîné par le poids de mon sac à dos. La pente est raide, le tertre très haut et je me mets soudain à courir, prenant très rapidement de la vitesse. Il n’y a quasiment aucun obstacle, aucun rocher, aucun haut buisson devant moi pour m’arrêter et seulement quelques rases et rares graminées que je piétine. En une fraction de secondes, je prends aussitôt conscience que je vais atterrir 20 ou 30 mètres plus bas et sans doute me tuer si je continue à courir ainsi, en prenant de plus en plus de vitesse. Alors, je plonge les bras en avant, effectuant un prodigieux et sévère vol plané de plusieurs mètres de longueur, avant de ressentir sur toute la partie droite de mon corps, les effets ravageurs de la multitude de chocs que je viens de lui faire subir. J’ai rebondi comme une balle de caoutchouc sur la terre et les galets avant de m’immobiliser malgré la sévère inclinaison. Allongé au sol, les bras en avant, je suis complètement groggy. Ma tête a cogné à hauteur de la tempe et de l’arcade sourcilière droite et mon abdomen et ma poitrine ont dégusté aussi. Je reprends peu à peu mes esprits et pour l’instant ça suffit à mon bonheur. Les paumes de mes deux mains sont écorchées, à vif et sanguinolentes tout comme mon avant bras droit où les plaies et les égratignures sont multiples. Mes côtes et mes deux cuisses sont douloureuses mais pour l’instant, je ne vois aucune tache de sang ni sur mon tee-shirt ni sur mon pantalon. Je me relève avec difficulté mais avec la précaution de rester penché en avant, au plus près du sol, afin de ne pas dégringoler de plus belle. Mes jambes répondent tant bien que mal, et plutôt bien que mal.  Par bonheur, mon bâton de marche est resté là à côté de moi. Alors, en m’aidant du bâton et de mes mains, j’arrive peu à peu et avec prudence à me hisser au sommet du tertre où la terre est partie sous mes pieds. Obnubilé par mes blessures, je ne prends pas le temps d’observer ce qui a bien pu se passer et comment ce glissement de terrain a pu survenir. Je m’empresse de sortir un paquet de mouchoirs en papiers de ma poche pour éponger toutes les plaies sanguinolentes sur mes mains et mon bras droit. Si celles des mains sont très profondes celles du bras semblent plus superficielles mais saignent beaucoup plus abondamment. Mon arcade sourcilière et ma tête, elles, ne saignent pas, même si une jolie bosse atteste de la violence de la collision avec le sol. Je tiens bien sur mes deux jambes, je marche sans aucun séquelle apparente et ça me réconforte car j’ai conscience d’avoir éviter le pire. Je me dirige vers une flaque d’eau pour éponger encore un peu mieux mes blessures. En contrebas de la piste et sur la droite, j’aperçois un casot. J’enjambe une clôture grillagée mais déjà profanée car couchée et m’y rends pour reprendre un peu mes esprits, un peu de repos et plus calmement pour faire le point sur ce qu’il y a lieu de faire pour la suite. Ô surprise, mon sang qui habituellement coule des heures s’est très rapidement arrêté et seule subsistent deux plaies plus profondes que les autres, une à la paume droite, celle qui a sans doute receptionné tout le poids de mon corps et l’autre sur mon avant-bras droit. J'y garde des mouchoirs en papier que je serre de toutes mes forces et à tour de rôle. Le sang finira pas s’arrêter un peu plus tard. Le constat que je fais de tout ça et que je peux sans doute terminer la balade sans nécessité d’alerter qui que ce soit. J’en suis satisfait sinon ravi. Je le suis d’autant plus que mon appareil photo que j’avais autour du cou est lui aussi intact. Très poussiéreux mais par miracle intact. J’analyse mon bout de carte I.G.N et j’en déduis que je dois être au lieu-dit les Campanes. A première vue, il doit me rester encore la moitié de la randonnée à accomplir soit 5 à 6 km environ. Je prends un encas, bois une grande gorgée d’eau et me remet en chemin. Peu de temps après, j’atteins l’original belvédère à 360 degrés où plusieurs poteaux métalliques plantés dans le sol et circulairement indiquent les orientations les plus remarquables : Perpignan, la Méditerranée, la tour de la Massane, les pics Néoulous et celui du Canigou, le Mont Hélèna, Força Réal, la tour de Tautavel, autant de jolis objectifs de balades antérieures. La suite n’est pas moins monotone mais le sentiment d’avoir échappé au pire me rend sans doute heureux et optimiste au delà du raisonnable. Parfois, je me retourne pour tenter de retrouver la falaise de loess où j’ai chu, mais sans trop de succès. Je vois par contre d’autres cheminées de fées qui avaient échappé à mon regard. Jusqu’à l’arrivée, je vais continuer comme si de rien n’était mes observations et mes photos de la faune et de la flore. Tout près d’un centre équestre, deux gentils chevaux blancs aux superbes yeux bleus viennent illuminer la fin de cette balade et m’aider à finir mon casse-croûte et quelques gaufrettes. D’autres passereaux clôturent mes prises de vue ornithologiques même si les moineaux, étourneaux et rouge-queues noirs continueront plus tard à me narguer du haut des toitures de Fourques (**). L’église n’est pas en reste et au sommet du clocher, les étourneaux piaillent tellement qu’ils pourraient presque remplacer les carillonneurs. Pour l’instant, je continue d’apprécier les paysages et les panoramas. En rentrant dans Fourques, de jeunes enfants sortant de l’école me disent bonjour à tour de rôle. Je suis heureux de leur répondre et je prends soudain conscience qu’il y a des petits bonheurs tout simples comme cela. Le bonheur d’être vivant et debout sur mes deux jambes.  Je retrouve ma voiture au coin de la rue de l’Espérance. La balade a été belle. J’ai au moins une bonne quinzaine d’oiseaux différents enregistrés dans mon numérique, quelques papillons, une kyrielle de fleurs et plantes saisonnières pour mon herbier virtuel et puis surtout la tête bien remplie de beaux souvenirs d’Adrienne, ma mère…Quand je partais marcher plusieurs jours et qu’en revenant, je lui en faisais le récit, elle était contente et me disait toujours « c’est bien que tu m’aies raconté tout ça car j’ai l’impression d’avoir marché avec toi ». Aujourd’hui, elle a marché sans cesse avec moi. Oui, ces chemins étaient vraiment ceux d’Adrienne. Ma mère et madame Cazeilles. Certaines personnes à qui j’ai raconté mon accident dans le détail m’ont dit que ma mère m’avait sans doute protégée de quelque chose de plus grave. Je ne sais pas. Je ne crois pas à ce genre de fariboles car j’ai la certitude que ma mère n’aurait surtout pas souhaité que je tombe du tout. Non, c’était un accident. Une imprudence de m’être mis trop près du bord peut-être ? La fatalité. Ça devait arriver, voilà tout. Comme l’écrivait si bien Adrienne Cazeilles « Il y a des jours pour recevoir et des jours pour donner. Aussi beaux les uns que les autres. Horreur du donnant-donnant ». Aujourd’hui, j’ai beaucoup reçu et en contrepartie, j’ai donné quelques contusions et quelques égratignures et c’est peut-être un juste retour des choses. Le donnant-donnant a été déséquilibré et de ce fait, cette journée n’a pas été une horreur, loin s’en faut. Cette boucle, telle qu’expliquée ici et présentée sur la carte I.G.N a été longue de 11,6 km. Les montées cumulées sont de 200  mètres environ mais le dénivelé entre le point le plus bas, 124 m au ruisseau de Llauro et le plus haut, 190 m près du Puig Rapiol,  est très modeste : 66 mètres. Le temps que j’ai mis pour l’accomplir ne présentant aucun intérêt, il vaut mieux se fier au topo-guide de l’Office du Tourisme intercommunal Aspres-Thuir qui le donne réalisable en 3 heures. Carte I.G.N 2449 OT Céret – Amélie-les-Bains – Palalda – Vallée du Tech Top 25.

    (*) Font del Terrer et la Fount del Tarré : il s'agit apparemment d'une seule et même source "la fontaine ou source du Terrier" mais écrite sous des déclinaisons différentes.

    (**)Toponymie de Fourques : Tous les toponymistes sont d'accord pour affirmer que l'appellation "Fourques"  a pour origine le mot "fourche" c'est à dire un croisement de routes, de chemins voire peut être de rivières. Sur le site de la commune, on peut lire que la nom de la commune proviendrait d'une villa romaine du nom de "Forcas". L'historien Jean Tosti confirme cette thèse mais nous en dit un peu plus en rajoutant : "la première mention en 844, sous la forme Furchas. Le nom signifie en latin "fourches". Il a pu éventuellement désigner des fourches patibulaires, mais cette interprétation est peu probable. En fait, il s'agit d'un lieu où les chemins se croisent (penser au nom bifurcation), toponyme assez répandu dans toute la France méridionale". Alors effectivement, on trouve d'autres communes portant ce nom dans le Gard, dans le Lot et Garonne ainsi qu'une vieille commune de la Somme qui a changé de nom depuis la révolution. Une demi-douzaine d'autres communes disposent d'un nom "Fourques" dans leur nom quand aux lieux-dits, il serait bien trop long d'en faire la liste.

     

     

     

     


    votre commentaire

  • Diaporama sur la musique "Concerto d'Aranjuez" de Jaaquin Rodrigo jouée par le célèbre guitariste Narciso Yepes.

    Le Pic des Mauroux (2.137 m) depuis la Mollera dels Clots (Font-Romeu)

    Le Pic des Mauroux (2.137 m) depuis la Mollera dels Clots (Font-Romeu)

    Cliquez sur les photos pour les agrandir-2 fois pour un plein écran.


     

    En ce 1er septembre 2016, nous avions décidé de partir à la découverte du Pic des Mauroux que l’on trouve très souvent écrit « Moros » et notamment sur la carte I.G.N. « Pic dels Moros » peut-on lire sur la carte, à l’ouest de la commune de Font-Romeu. Point géodésique de ce même Institut Géographique National, son sommet est situé à l’altitude de 2.137 mètres. Sa traduction est assez simple, puisque ici, il s’agit du pic des « Maures (*) », ce nom pouvant appartenir à une palette très large de populations arabo-musulmanes selon l’époque dans laquelle on les inscrit.  Voilà pour la toponymie simplifiée et pour plus de détail, je vous renvoie à la fin de cet article (*). Le départ de la balade s’effectue à proximité du lieu-dit « Mollera dels Clots », à l’endroit même où se trouve le stade de biathlon de Font-Romeu. Le parking et les panonceaux de départ sont situés un peu avant d’y arriver en bordure gauche de la route. Au préalable et pour parvenir jusqu’ici, il vous aura fallu prendre la route de Font-Romeu, puis emprunter la départementale D.10f jusqu’aux Airelles et enfin délaisser cette route au profit de celle qui file vers la station de ski du Roc de la Calme. Quand on sait que l’altitude sur la ligne de départ est de 2.030 mètres, on imagine aisément que monter au pic des Mauroux ce n’est pas comme gravir l’Everest. A peine plus d’une centaine de mètres de dénivelé nous attendent. La randonnée est donc très facile. Une large piste part vers l’ouest, tourne à gauche et vous êtes désormais sur le « Sentier du Pic des Mauroux » indiqué très paradoxalement comme difficile sur le premier panonceau aperçu. Sans doute que cette boucle numérotée P.R.12 n’est-elle pas la même que celle que j’ai programmée. En tous cas, toutes les caractéristiques mentionnées, distance, dénivelé et temps ne correspondent en rien au circuit que j’ai pu lire dans le topo-guide « les Sentiers d’Emilie en Cerdagne et Capcir ». D’ailleurs, il suffit de lever la tête pour apercevoir le débonnaire sommet dans la ligne de mire. Il n’a rien d’impressionnant. L’itinéraire est plus qu’évident et en plus, les panonceaux directionnels indiquant le pic sont suffisamment nombreux pour ne pas s’égarer. Il suffit de marcher sur quelques centaines de mètres seulement pour comprendre que cette contrée du nom de « Coma de Mollet » mais qu’on appelle plus globalement « la Calme » est une vaste zone d’estives. Nous sommes fin août, c'est-à-dire au summum de la période d’estivage et chevaux et bovins déambulent en grand nombre un peu partout. Pour nous, cette animation n’est pas sans nous rappeler la dernière balade effectuée au pic Dourmidou voilà 15 jours. Des animaux, on en voit dans les bois, les clairières et les prairies mais aussi, au bord même du chemin où notre présence ne semble pas les perturber le moins du monde. Cette vie pastorale se confirme avec la présence de nombreux enclos et d’une cabane en pierres sèches entourée de pelouses au sommet d’une butte rocheuse. Ici, je remarque de nombreux passereaux et la proximité d’un petit ruisseau, le Rec dels Clots, n’est sans doute pas étrangère à cette présence ornithologique. Il y a quelques rouges-queues noirs mais surtout d’innombrables traquets motteux dont les déplacements se résument à se déplacer d’un point haut à un autre avec des vols très courts, essentiellement axés sur leur quête à se saisir de petits insectes volants. Chaque rocher ou presque présente un traquet à son sommet.  Les panonceaux toujours bien présents continuent de mentionner la direction à prendre, mais à chaque intersection je sors de ma poche et par précaution mon bout de carte I.G.N pour vérifier où l’on se trouve. Le tout premier panonceau aperçu au départ indiquant une randonnée difficile n’est pas étranger à cette défiance. Après deux virages et s’être un peu élevé, le large chemin devient plus rectiligne. Le pic des Mauroux est désormais sur notre gauche. Derrière lui, les panoramas lointains ne sont constitués que d’une longue ligne de montagnes bleutées. Elles sont coiffées de gros nuages gris empêchant ainsi des visions encore plus lointaines. Sur notre droite, une épaisse forêt de pins à crochets longe la piste continuellement. J’y photographie un faucon crécerelle et si de temps à autres, j’y aperçois des mésanges et des becs croisés, les  fixer dans mon numérique est « une autre paire de manches ». Sachant qu’à la côte 2086, il nous faudra quitter la piste et partir vers le sud, je marche désormais avec dans une main, mon G.P.S allumé et dans l’autre mon bout de carte où figure le tracé. L’intersection finit par se présenter. Un panonceau indique le pic à 2,5 km. Nous sommes sur la piste DFCI N°4. Elle démarre toujours aussi terreuse mais peu à peu un itinéraire plus herbeux prend le relais. Le chemin devient plus agréable car moins monotone que sur la piste malgré des ornières creusées par des véhicules tout terrain. Les bovins toujours aussi nonchalants nous regardent passer et quand il s’agit d’un énorme taureau, force est de reconnaître que les rôles s’inversent. C’est nous qui le regardons, sans doute avec la crainte qu’il nous prenne pour des toreros. Mais non, il paraît dormir debout. Les décors, constitués d’un éparpillement de blocs granitiques, sont moins boisés et la végétation se résume à une steppe rase et à quelques pins épars.  Des pins et des rochers les plus hauts, les becs-croisés des sapins et quelques pinsons des arbres en ont fait leurs minarets respectifs. Leurs chants sont des prières à se rassembler pour une longue migration.  Le chemin s’élève en douceur car l’itinéraire file désormais sur le flanc nord du pic des Mauroux puis il s’en écarte sur la droite laissant entrevoir de superbes paysages sur l’ouest de la Cerdagne. A notre approche, de grandes troupes de grives s’envolent puis se posent quelques mètres plus loin. Le pic n’est plus qu’à quelques encablures maintenant. Dany fait le choix de continuer sur la piste menant vers le sommet alors que je prends un raccourci et me lance à la poursuite de mésanges dans un petit bois de pins ; mésanges huppées et mésanges noires essentiellement. Il y en a tellement et paraissent si occupées à se poursuivre que planqué au ras du sol, je finis par en immortaliser une de chaque dans mon numérique. Avec Dany, on se rejoint à proximité du sommet qui est occupé par une modeste station météo agrémentée de deux panneaux solaires et d’un anémomètre. Il y a également un abri de berger très rudimentaire puisqu’il s’agit d’une simple alvéole en pierres entourée d’autres pierres.  Force est de reconnaître que les cailloux ici ce n’est pas ça qui manque, au pinacle il n’y a que ça mais en contrepartie une fois juché dessus, on embrasse de grandioses panoramas vers le sud. J’en suis même à me demander si ce tumulus est naturel et n’aurait pas un rapport avec ces fameux « Moros » dont le pic a reçu le nom ? Une sépulture mauresque oubliée n’aurait rien de surprenant puisque de nombreux lieux catalans ont reçu la dénomination de « Cimetière des Maures ». En tous cas, perché sur ce pinacle, la vue aérienne de Targassonne y est remarquable. Vers le nord, et au dessus d’autres hautes montagnes, le Carlit joue les prétentieux en dévoilant sa pyramidale apogée. Par grand beau temps, on imagine que le spectacle doit être encore plus beau. Sur la partie la plus plane du Mauroux, il y a d’autres vestiges, plus récents, car en béton, mais je n’y trouve aucun indice me permettant d’en apprécier leurs fonctions originelles. Au l’instant même où nous nous installons pour la pause pique-nique, un vautour fauve solitaire vient planer en rase-mottes au dessus du sommet. L’heure du déjeuner aurait-elle sonné pour lui aussi ? Après quelques passages circulaires, il file vers l’ouest puis disparaît dans la vallée d’Angoustrine. Décidement, à chaque sortie où presque, ces gros volatiles aux envergures impressionnantes doivent se donner le mot pour tenter de nous apeurer. Après cette scène toujours un peu angoissante il est vrai, je profite de la pause pique-nique pour étudier le retour. Pour être franc, je n’ai guère envie de refaire le même itinéraire que celui pris à l’aller. Le temps est clair et les observations aériennes que je fais du terrain et de leurs transpositions sur la carte I.G.N me permettent d’imaginer une boucle. D’ici, en effet, on distingue au loin mais très nettement une ou deux pistes et surtout la « fameuse » cabane en pierres sèches aperçue au sommet de la butte et toujours le troupeau de bovins qui l’entoure. Le pique-nique et la visite complète du Mauroux terminées, il est temps d’envisager ce retour improvisé.  On se lance dans une descente qui vers l’est consiste à suivre une longue clôture. Si d’en haut, je pensais que cette clôture se terminerait sur une piste, la réalité est tout autre sur le terrain, car en définitive, nous allons suivre la sente la plus évidente, c'est-à-dire celle que d’autres randonneurs ont le plus empruntée. D’ailleurs, dans une végétation de genévriers et de mouillères, nous allons toujours faire le choix de la sente la plus piétinée. Au premier petit bois de pins, elle part à gauche, se faufile au milieu d’une zone à tourbières, asséchées à cette époque de l’année. Ensuite elle contourne un enclos circulaire, s’élève sur un modeste mamelon, file vers le nord et finit par croiser la route d’un bon sentier un peu plus large. Ce dernier traverse une sombre pinède puis par une petite passerelle de bois, il enjambe un étroit ruisseau d’un mètre cinquante de large tout au plus. Il s’agit du Rec de Ribals. Sur la droite, la piste aperçue depuis le Mauroux est là à 50 mètres. Il suffit de la rejoindre. Une intersection se présente avec des panonceaux indicatifs : vers la droite, le refuge de Llobins et les Airelles et grâce à mon bout de carte et par déduction, j’en conclus qu’il faut partir vers la gauche pour faire la jonction avec  l’itinéraire pris à l’aller. En mon for intérieur, je suis assez satisfait car je n’aurais pas imaginé cette boucle « aventureuse » aussi simple et surtout si praticable, mais à bien y réfléchir, je suppose que la saison estivale et la sécheresse qui prévalent facilitent-elles les choses ? Nous ne sommes qu’au tout début de septembre et les mouillères sont encore très asséchées.  Peut-être faudra-t-il être plus prudent en période pluvieuse ? La suite et la fin de cette balade ne sont que la copie conforme du chemin pris à l’aller. Quelques oiseaux craintifs, de rares papillons toujours les mêmes ; essentiellement des Moirés ; des animaux à l’estive et comme seule originalité par rapport à l’aller, une truite juvénile dans le trou d’eau d’un ruisseau occupent mon retour. Dany, elle, ne m’a pas attendu et dès la piste retrouvée, elle a repris allégrement son rythme coutumier un peu speed. Un réflexe chez elle dont je ne sais s’il est « de Moro » ou pas. En tous cas, avec elle, je constate que « moro » rime avec « allegro ». Telle qu’expliquée ici, cette randonnée a été longue de 11 km. Les montées cumulées de 420 mètres. De l’endroit où nous avons démarré, la déclivité est modeste. Je le précise car je sais que d’autres balades vers le pic des Mauroux démarrent de Targassonne ou d’Egat et bien évidemment le dénivelé sera plus conséquent. Carte I.G.N 2249 ET Font-Romeu – Capcir Top 25.

     

    Maures, Moros, Mauroux : De nos jours, le mot "Maures" définit  « un ensemble de populations du Sahara occidental » (Encyclopédie Universalis). En France, ce toponyme est ancien et plutôt courant même s’il n’est apparu que très tard dans les textes, au 10eme siècle semble-t-il. Il a sans doute comme origine le latin « mauri » et le grec « moros » signifiant « noir ». Parfois, le terme de « sarrasins » ou « sarrazins » est également employé et c’est celui que l’on retrouve un peu plus tôt dans les textes du Moyen-Âge. Si j’en crois les historiens, la forte évocation du terme « moro » en France serait consécutive à la présence d’envahisseurs arabo-musulmans à partir du début du 8eme siècle alors que venant du Nord-Est, les Germains ont eux aussi et au même moment des convoitises sur le pays des Gaules.  A vrai dire, les populations que l’on définit comme « maures » aujourd’hui n’ont que peu de rapport avec les envahisseurs qui déferlèrent à l’époque, d’abord sur la Gaule puis sur le royaume devenu celui des Francs. Ils étaient principalement originaires d’une vaste partie nord de l’Afrique mais également du Moyen-Orient et de la Turquie selon les époques. Ils se sont installés en Espagne mais ont toujours essayé d’étendre leur domaine plus au nord et notamment en Gaule où leurs razzias sont tristement gravées dans les mémoires.  Les deux peuples guerroyèrent et si les Maures sont restés dans l’Histoire et dans la géographie, c’est d’abord grâce aux Francs qui n’eurent de cesse de les chasser hors de leurs royaumes : par Charles Martel (732)Pépin le Bref (759) et Charlemagne (778).  En réalité, deux religions, deux civilisations s’affrontaient : les arabo-musulmans d’un côté, les chrétiens de l’autre. Ces Maures, on les retrouvent par exemple sur les drapeaux de la Corse et de la Sardaigne et quand on sait que ces têtes de Maures sont en réalité des têtes coupées et donc des « têtes de morts », on imagine aisément les rivalités et les haines que ces conflits ont engendrées un peu partout. Les légendes et notamment celles autour du célèbre Roland de Roncevaux (778) combattant sans relâche les Maures sont venues rajouter à cette popularité.  Dans son livre « Lieux et légendes du Roussillon et des Pyrénées Catalanes », l’archéologue Jean Abelanet consacre un chapitre entier à ces légendes, aux Maures et aux différents toponymes régionaux autour de ces derniers. Voilà ce qu’il écrit du Pic des Mauroux : « A Font-Romeu, un puig dels Moros dominant Targasona porte un pseudo-dolmen, simple effet de chaos granitique ; par contre, au nord, sur le plateau, on remarque une longue enceinte rectangulaire en pierre sèche (enclos de berger ?), incluant un possible dolmen éboulé ».  Le nom « Mauroux », lui,  serait une francisation du mot occitan « mauro » mis au pluriel et d’ailleurs, on trouve des noms de communes portant ce nom dans le Gers, le Lot ainsi qu’un hameau en Tarn et Garonne. Les étymologies du nom « maure » ont été très détaillées par l’anthropologue Adolphe Bloch et vous pouvez en prendre connaissance en cliquant sur ce lien suivant : http://www.persee.fr/doc/bmsap_0037-8984_1903_num_4_1_7671

     

    Enregistrer


    1 commentaire
  • Céline du site Internet BlogNomade.com vous propose :

     

    Le plaisir de la randonnée pédestre au Sri Lanka

    Monuments historiques, nature verdoyante, paysages pittoresques formés de montagnes, ce sont ce qui attire les voyageurs venus au Sri Lanka. Un circuit dans ce pays peut débuter à Nuwara Eliya. Située au sud du territoire, cette ville est connue pour la culture du thé. Elle sert de point de départ pour l’ascension du pic d’Adam. Ce dernier est considéré par la population sri-lankaise comme un lieu saint. Afin de l’atteindre, il faut parcourir plusieurs milliers de marches. Durant leur montée, les randonneurs apercevront de magnifiques plaines parsemées de plantations de théiers et pourront rencontrer quelques pèlerins venus se recueillir au pic d’Adam. Arrivés au sommet, ils découvriront une cavité d’environ 2 m creusée dans la roche. Selon les hindous, cette formation géologique est une marque du passage de Vishnu ou de Çiva. Les musulmans l’attribuent au pied d’Adam lorsqu’il est tombé sur terre à la suite de son exclusion du jardin d’Éden. D’autres religions stipulent qu’il s’agit de l’empreinte de Bouddha, de Shiva ou de Saint Thomas.

    Le plaisir de la randonnée pédestre au Sri Lanka

    Découverte du parc national de Horton Plains

    Près de la ville de Nuwara Eliya se trouve le parc national de Horton Plains. Cette aire protégée couvre une superficie de 3 160 ha. Elle est constituée de prairies et de forêts de nuages. Les visiteurs peuvent découvrir toute son étendue en effectuant de la randonnée. Ils apercevront sur leur chemin un magnifique paysage parsemé de « Patana », une sorte de steppes ainsi que des forêts subtropicales sempervirentes. Ces verdures servent de refuge à quelques mammifères tels que le Cerf Sambar, la panthère du Sri Lanka, le macaque à toque et l’écureuil géant de Ceylan. La réserve naturelle abrite également 15 espèces d'amphibiens et 6 espèces de reptiles endémiques, pour ne citer que le Rhino Horn Lizard et le Rat serpent. En outre, la falaise de World's End fait partie des grandes attractions du parc. Elle offre une vue panoramique sur les plaines et les montagnes de Horton Plains. Il y a aussi Baker'sFalls, une cascade de 20 m de hauteur.

    Explorer Kandy et les Knuckles Range

    Pour terminer leur circuit au Sri Lanka, les randonneurs iront à Kandy. Cette ville est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO grâce à ses sites dignes d’intérêt tels que le Palais royal et le « Temple de la Dent ». Ce dernier renferme une relique d’une dent de Bouddha symbolisant la puissance et ceux qui la possèdent détiennent le pouvoir sur le pays. À part cela, Kandy abrite l’un des plus beaux jardins botaniques du globe, celui de Peradeniya présentant une importante palette d’orchidées. En outre, les Knuckles Range font partie des attractions touristiques des lieux. Ces massifs montagneux sont situés à 40 km de la ville et constituent une destination de choix pour faire du trekking. Ils sont composés de plusieurs pics, dont certains ressemblent aux doigts de la main. Parcourir cette merveille naturelle permet de découvrir un paysage époustouflant entre sommets, vallées, rivières, cascades, etc. Il est aussi possible d’y rencontrer des habitants locaux qui vivent uniquement de l’agriculture comme au village de Meemure.


    votre commentaire
  • Présidentielle, pestilentielle.....


     

    L’élection présidentielle approche à grand pas dans une confusion inégalée. La présidentielle s’annonce pestilentielle. A ce jour, on ignore encore quels seront les candidats à être sur la ligne de départ, certains parce qu’ils n’ont pas encore rempli les conditions de leur parrainage et d’autres parce que planent sur leur tête des risques de mises en examen et donc de lâchage éventuel (et souhaitable) de leur parti ou de leurs électeurs. Quelques-uns n’ont pas ces problèmes-là et en principe ne devraient pas trouver d’obstacles à leur candidature, mais pour ceux-là, une autre question s’impose : ont-ils la stature de présidentiable ? Enfin, et comme souvent, il y a une quatrième catégorie de prétendants, « les petits candidats », dont une grande majorité de l’opinion publique se demande quelques sont leurs réelles motivations à vouloir se présenter et ce d’autant que les médias ne leur donnent jamais la parole le reste du temps. Parmi ces nombreuses interrogations et dans ce climat indécis et puant, il y en a une autre qui m’intéresse au premier chef, c’est la mienne d’interrogation : pour qui vais-je voter ? Et là, force est de reconnaître que cette question me renvoie à celle que je m’étais déjà posée le 18 avril 2012, c'est-à-dire 4 jours avant le premier tour de la précédente présidentielle. Cette question, j’en avais fait un article que j’avais intitulé « Comme les dix doigts de mains…mutilées », les « dix doigts » étant les dix candidats retenus et « mutilées » parce que m’étant amusé à prendre la première résolution du projet ou du programme de chacun d’entre-eux, force est de constater que je n’y avais trouvé que d’excellentes promesses et orientations. Petit problème, toutes ces personnes allaient s’opposer sans aucun regrets ni remords et finalement c’est Hollande qui avait gagné. On appelle ça la démocratie mais on connaît la suite. Sauf qu’en y regardant de plus près 5 ans plus tard, les mutilations demeurent et elles se sont même amplifiées. Grâce à la facilité d’un copier/coller, voici la liste de ces engagements telle que je l’avais rédigée à l’époque :

     

    • Mettre fin au chômage et garantir le pouvoir d’achat selon Nathalie Arthaud.
    • Redresser le pays et nos finances publiques selon François Bayrou.
    • Combattre toutes les oligarchies quelles soient politiques, commerciales ou financières et redonner du pouvoir aux peuples comme le préconise Jacques Cheminade.
    • Consulter les français par référendum sur les sujets majeurs comme l’avance Nicolas Dupont-Aignan.
    • Une santé accessible à tous les français selon François Hollande.
    • Protéger la planète et ses ressources naturelles comme le demande Eva Joly.
    • Restaurer l’autorité de l’Etat propose Marine Le Pen.
    • Partager plus équitablement les richesses et abolir l’insécurité sociale comme le promet Jean-Luc Mélenchon.
    • Faire face à la crise en luttant contre cette économie capitaliste qui menace le monde et fait chaque jour de plus en plus de pauvres comme le préconise Philippe Poutou.
    • Et enfin, mais on est en droit de se demander pourquoi Nicolas Sarkosy n’ a pas déjà instaurées ces idées-là : redonner la parole aux Français, réduire le nombre de parlementaires et faire en sorte que tous les courants politiques soient plus justement représentés au parlement.

    Résultats 5 ans plus tard : Tous les sujets sont encore d'actualité ou devraient l'être. Le chômage a continué d’augmenter, tout comme notre endettement et pas qu’un peu. L’oligarchie n’a fait que s’amplifier et toutes les affaires politico-financières (Cahuzac, Bygmalion, Pénélope Fillon),  pour ne retenir que les plus célèbres et les plus médiatiques, en sont de parfaits exemples. L’avis des français ? Apparemment nos politiques s’en foutent et aucun référendum n’a jamais été proposé au cours du quinquennat d’Hollande. Pourtant, il y aurait eu de quoi faire !  La santé plus facilement accessible d’Hollande ? Parlons-en ! Et je vous renvoie à mon récent article « Il y a urgence…..la médecine est malade ! ». La planète et ses ressources ont-elles été mieux protégées ? Il y a eu la COP21 qui a fait beaucoup parler d’elle, mais n’est-ce pas une simple utopie, une « bulle politique » quand on voit que de nombreuses associations environnementales attendent des actes et du concret et que de grands pays remettent déjà en cause les financements prévus voire leurs engagements ?  L’autorité de l’Etat français ? Elle est constamment bafouée et les nombreux attentats, le ras-le-bol des policiers qui descendent dans les rues, les casseurs des banlieues, les gauchos qui manifestent violemment pour un oui ou pour un non sont autant d’exemples concrets d’un pays partant à la dérive. Partager plus équitablement les richesses et réduire la pauvreté et les inégalités sociales, lutter contre l’économie capitaliste ? C’est un doux euphémisme que de dire que les choses n’ont fait qu’empirer en 5 ans ! Oui, les riches sont devenus plus riches et les pauvres plus pauvres et plus nombreux. Il suffit de regarder notre pouvoir d’achat aussi et les files devant les Restos du Cœur ! Réduire le nombre de politiciens, rendre les élections plus justes, plus équitables, plus représentatives des opinions et convictions des français, qu’a-t-on attendu pour le faire ?

     

    Oui, en 5 ans, la France n’a pas avancé et elle a même reculé dans bien des domaines. Trop de domaines, au point qu’Hollande n’était pas en capacité de briguer un second mandat.  Aucune promesse parmi les 10 citées n’a été tenue ou a progressé. Alors pourquoi faudrait-il croire de nouveau à toutes celles que l’on nous fait aujourd’hui ? A chaque émission de télé, tous les débatteurs nous en balancent des tonnes….mais pour quel résultat concret ?

     

    Il y a trop d’hypocrisie dans la politique. Trop d’argent, trop facilement gagné. Trop de querelles de clocher. Trop de conflits d’intérêts, Trop d’arrangements et de compromissions. Trop d’insécurité. Tout ça, ça pue à 10 lieux à la ronde y compris au sein même des campagnes que certains candidats mènent dans des conditions déplorables. J’ai perdu toute confiance en nos hommes politiques, perdu confiance en ce système qui me paraît vicié et prendre l’eau de toutes parts. Non, je n’ai pas encore fait mon choix et d’ailleurs je ne sais pas si j’en ferais un.

     

    Le 23 avril et le 7 mai prochain, histoire de marquer le coup, j’ai l’intention de me rendre à mon bureau de vote avec un masque anti-pollution et anti-odeurs sur le nez ……car la seule certitude que j’ai acquise c’est que cette « présidentielle sera pestilentielle…. ». Pas étonnant, ça pue déjà !

     

     

     


    1 commentaire
  • Diaporama sur la musique "Longtime" de Reman

    Le Pic Dourmidou en été (1.843 m) depuis le col de Jau (1.506 m)

    Le Pic Dourmidou en été (1.843 m) depuis le col de Jau (1.506 m)

    Cliquez sur les photos pour les agrandir. 2 fois pour un plein écran.


     

    Savez-vous qu’en allant gravir le pic Dourmidou (*) vous montez dans un dortoir ? Original non ? Et pourtant c’est la vérité, sauf que les puristes de la toponymie rajouteront qu’il s’agit d’un «  dortoir pour animaux ». Eh oui ! « Dourmidou » en occitan et « Dormidor » en catalan signifie « dortoir » et on peut étendre la traduction à tous les lieux destinés au sommeil : chambre à coucher, chambrée, chambrette. En ce 18 août 2016, c’est le modeste challenge que Dany et moi nous sommes fixés : grimper au Dourmidou. Sans tente et donc sans l’idée d’aller y dormir, encore que par grand beau temps et sans vent, l’idée ne doit pas être si saugrenue que ça.  Ce n’est pas le cas en ce moment. Depuis Urbanya, nous sommes descendus sur Prades puis nous avons pris le route de Mosset et filons vers le col de Jau avec un seul but : partir gambader en montagne. Notre choix c’est porté sur le pic Dourmidou, à cause de sa proximité depuis Urbanya et du peu de temps que nous voulons consacrer à la marche aujourd’hui car en ce moment la météo est capricieuse. Le Dourmidou est une montagne très arrondie et à la végétation rase que les anciens appelaient « Tuc ». Rien à voir avec le gâteau d’apéritif bien connu, ce mot gascon, et donc occitan, présentant l’avantage de définir en une seule syllabe une hauteur arrondie dans un paysage plat.  Une bosse tout simplement. « Tuc de Dourmidou » disait-on ou écrivait-on alors au 19eme siècle. La veille, il y a eu de très violents orages et après Mosset, quelle n’est pas notre surprise de constater que le bitume de la route devient de plus en plus vert, un peu comme si l’on avait passé une tondeuse sans ramasser l’herbe coupée.  En réalité et y regarder de plus près, il s’agit d’innombrables feuilles que la violence d’une pluie de grêlons a mâchouillé et mis à terre.  Quelques virages plus tard, l’étonnement s’amplifie encore d’un cran, car dans les endroits les plus ombragés il y a d’épais névés. Notre arrivée au Col de Jau confirme ce que nous pensons : « ce n’est pas de la neige, mais d’énormes grêlons que le vent a amoncelé sous forme de petites congères ». Sur les pelouses, toutes les ornières ombragées sont remplies de ces amas de glace. Malgré la quinzaine d’heures qui s’est écoulée depuis et un soleil bien présent, certains grêlons ont encore la taille d’une balle de ping-pong. Nous nous mettons en route, non pas par le chemin classique et un peu barbant consistant à suivre la clôture rectiligne se terminant au sommet du Dourmidou mais en tentant de refaire le même itinéraire que nous avions emprunté lors de notre dernière ascension. C’était il y 10 ans. En mars 2006 exactement. Nous avions entrepris de monter en raquettes au sommet en effectuant une boucle pour profiter au maximum d’une neige immaculée.  Nous ouvrons un portail donnant sur un enclos dans lequel quelques chevaux nonchalants se serrent les uns aux autres. Ils paraissent tenir un conciliabule à moins qu’ils ne dorment debout car aucun ne se retourne malgré notre présence. Un seul se tient à l’écart des autres dans une attitude très étonnante et cocasse. Il se roule par terre les quatre fers en l’air comme quelqu’un qui est « mort de rire ». Une photo de ce moment « rare » et on laisse le « dada gaga » à ses délires en empruntant la piste herbeuse qui file vers l’ouest. Elle est parallèle à la D.84 et file vers le lieu-dit la Devèse sur la carte où elle se termine. Je suis assez surpris car les fleurs sont rares mais les papillons plutôt nombreux, sans doute grâce à la clémence de la météo aujourd'hui. Le secteur du Dourmidou est très prisé des botanistes pourtant les fleurs se résument à quelques chardons et carlines et aux roses callunes, de loin les plus nombreuses. Sans doute, la saison est-elle déjà trop avancée. La plupart des papillons qui volètent ont clairement soufferts eux aussi des orages de grêle. Leurs ailes sont meurtries et leurs couleurs sont devenues ternes. La plupart, les ailes déchiquetées ne méritent pas une photo. Je sélectionne. Le chemin entre assez vite dans un bois de grands conifères, se met à tourner vers le nord avant de se terminer dans un fatras de gadoue et de branches cassées. Il y a un ru boueux qui s’écoule au milieu de tout ça. Je ne reconnais plus le parcours pris il y a 10 ans en raquettes. Nous enjambons le monceau de branchages et continuons sur un sentier plutôt évident qui finalement sort très rapidement du bois. Devant nous, il y a une lande assez pentue mais à la végétation rase et après un coup d’œil sur mon bout de carte IGN, je prends la décision de la traverser en diagonale mais tout en montant sur la butte qui se trouve sur notre droite. Un chevreuil qui devait dormir dans des genêts se lève brusquement et s’enfuit en direction de  la forêt qui se trouve en contrebas. Au vol, je réussis à le photographier avant qu’il ne l’atteigne. C’est marrant car à cet instant, je me mets à penser au « dortoir pour animaux » et je me demande si d’autres chevreuils y dorment encore à  cet instant. Au milieu des callunes fleuries, des ras genévriers et myrtilliers, la marche est néanmoins peu aisée et en tous cas, elle l’est beaucoup moins qu’avec la neige et les raquettes. Le paysage qu’on pense pelé et facilement praticable de loin est trompeur quand on a les pieds dans cette végétation compacte. Un vautour fauve vient aux nouvelles mais poursuit son chemin vers des carcasses moins animées que les nôtres. Au fur et à mesure que l’on s’élève, les vues s’entrouvrent sur un large vallon descendant des premiers flancs du Dourmidou. Au plus haut de la butte, nous tombons sur une sente clairement tracée par les nombreux troupeaux qui fréquentent les lieux. On les appelle parfois « caminoles ». Dans les endroits glaiseux et encore humides, on y distingue clairement les empreintes de nombreux sabots mais ceux aussi de quelques pas humains. C’est encourageant. Sur une belle distance, le cheminement devient aussitôt plus facile mais à force de rencontrer d’autres sentes aussi étroites les unes que les autres, on ne sait plus laquelle il faut emprunter. Dany décide de continuer l’ascension, c'est-à-dire vers l’est,  alors que je suis plutôt partisan de partir vers le nord. Je sais qu’en partant plein est, nous retrouverons très vite et inévitablement les clôtures que j’ai voulu éviter au départ. De plus, et au regard de la configuration du terrain, en partant vers le nord, je sais que d’autres panoramas sur l’Aude se dévoileront bien plus vite et plus amplement sur les plus proches d’entre eux. On se sépare, mais je garde toujours un œil sur elle, montant doucement mais sûrement en diagonale. Je vois que peu à peu elle fait de même et finalement à force d’avancer plutôt à l’oblique, nous nous retrouvons un peu plus haut sur un chemin bien plus large. Compte tenu des profondes ornières, nous n’avons aucune peine à imaginer que des véhicules à moteur l’ont empruntée avant nous. Sans doute des tracteurs ou des véhicules tout terrain. Nous passons au pied d’une zone rocheuse occupée par des passereaux. Je me mets aussitôt en quête de les photographier et la première tentative est la bonne car apparemment les roches et les quelques genévriers qui y poussent à proximité constituent leur habitat. Ils ne semblent pas vouloir s’en éloigner. Ce sont tous des Tariers.  Le terrain s’aplanit enfin et on choisit une fois encore la sente la plus évidente. Elle tourne vers l’est, continue sur le plat puis descend un peu avant de s’élever nord-est et très clairement le plus directement possible vers le sommet qui est droit devant nous. Ici, la montagne est une mer mauve colorée par les innombrables callunes. Quelques animaux blancs, groupés en troupeau, s’y détachent au loin, pas plus grands que des têtes d’épingles. Pourtant, dans cette flore qu’on pourrait penser essentiellement violine et rose, j’y découvre un plant de callunes blanches (**), variété jamais observée jusqu’à ce jour. On s’engage dans cet océan végétal sur des caminoles qui partent en tous sens mais c’est trop vite oublier que les flancs de cette montagne,  que nous avions gravi en raquettes sans qu’aucune végétation ou presque nous gêne,  sont coupés de quelques ruisseaux et donc jonchés de tourbières voire de zones carrément marécageuses. Pour avancer, ça devient parfois une vraie galère. Un parcours du combattant dans le pire des cas. Des chevaux, eux, y gambadent pourtant sans aucune difficulté. A force de marcher dans la flotte et la boue, d’enjamber de petits ruisseaux, de contourner des sources ou de simples résurgences que les pluies d’hier ont engendrées, de se fourvoyer dans les fondrières et les mottes de laîches, nous déviions peu à peu de l’itinéraire le plus direct. Finalement, à moins d’un kilomètre du but ultime qu’est le sommet du Dourmidou, la fameuse clôture, à laquelle par entêtement j’ai voulu échapper, est là à quelques mètres seulement. Nous l’enjambons et la suivons désormais mais Dany en a « plein les pattes » et décide que l’heure du déjeuner a sonné. Pour elle, elle est d’autant plus arrivée que le ciel s’est obscurci de gros nuages gris. Ils arrivent du Massif du Madres et de celui du Coronat poussés par un modeste carcanet. Au loin, quelques nuages en panache s’échappent du pic du Canigou, un peu comme si un Indien procédait à des signaux de fumée. Au dessus de nous et dans un ciel coupé en deux ; azur vers le Dourmidou et gris vers le col de Jau, des rapaces tournoient dans le ciel en poussant des cris aigus. Il y en a clairement de deux espèces différentes. Une buse variable sans doute car d’un brun plutôt sombre et l’autre probablement un milan royal car bigarrée de marron et de blanc. Les deux font des vols stationnaires à peu de distance l’un de l’autre et c’est le meilleur moment pour les photographier avec des clichés rapprochés et en rafales, en croisant les doigts qu'il y en est quelques uns de bons.Tout en mangeant, Dany m’avoue qu’elle n’ira pas plus loin. Un peu par crainte d’un « rouchat » et beaucoup par fatigue. Je n’insiste pas. Je lui demande de m’attendre, de garder mon sac à dos et je pars pour un rapide aller retour vers le sommet. Là-haut, à 1.843 m d’altitude, je découvre le gros cairn matérialisant le pinacle. Je ne lambine pas. Le temps de jeter un coup d’œil à 360° et de prendre deux ou trois photos et je redescends à tout berzingue sous un ciel qui se gâte de plus en plus avec de gros nuages gris qui se rapprochent. J’ai quand même pris le temps d’observer bon nombre de lieux déjà cheminés : Pech de Bugarach, des Escarabatets, de Fraissinet, Pelade, Sarrat Naout, Pic Roussillo, pour ne citer que les plus remarquablement visibles sur les flancs nord-est. Je retrouve Dany. Nous amorçons la descente en suivant « l'interminable » clôture et sans pratiquement s’arrêter. Je ne met le frein que pour quelques photos : fleurs, papillons, oiseaux, bovins et paysages en pensant qu’ils seront toujours les bienvenus dans mon futur diaporama. Sur le parking du col de Jau, pendant que Dany s’emploie à son activité préférée qu’est la conversation, ici avec un couple de touristes, je pars pratiquer une des miennes, la photo.  Fleurs, stèle, croix pattée sur une roche et encore et toujours des papillons que la menace d’orage ne semblent pas effrayer. Alors, j’ai envie de leur crier « partez, sinon vous ne résisterez pas à un autre orage de grêlons ! » mais ils sont trop occupés à butiner. Alors nous laissons les papillons à leur aventureux butinage et quittons le col de Jau, direction Urbanya où nous passons les vacances. Sans doute, savent-ils déjà que la grêle ne retombera pas de sitôt !  N’ayant pas d’informatique à Urbanya, je n’ai pas pu réaliser de tracé G.P.S, l’itinéraire proposé sur la carte I.G.N n’est donc qu’approximatif. Je précise toutefois avoir fait en sorte qu’il soit le plus proche de la vérité en visionnant des vues aériennes sur Géoportail et en réalisant le tracé à partir de ces observations. Je considère que le parcours réalisé est long d’environ 8 à 9 km pour un dénivelé de 337 mètres (1.506/1.843). Les montées cumulées sont estimées à 540 mètres. Cartes I.G.N 2248 ET Axat – Quérigut – Gorges de l’Aude – 2348 ET Prades – St-Paul-de-Fenouillet et 2249 ET Font-Romeu – Capcir Top 25.

     

    (*) Le « Dourmidou » ou « Dourmido » c’est également le « Dormidor » , dénomination que l’on retrouve du côté de Matemale avec le pic et le col del Dormidor à respectivement 2.042 m et 1.939 m d’altitude. Tous sont des déverbatifs du verbe « dormir » signifiant un « dortoir » et ça quelque soit les langues,  ici catalanes ou occitanes en l’occurrence. L’explication retenue pour ce sommet est qu’il s’agirait d’un dortoir pour animaux. « C’est le sommet où se repose le bétail en estive. Là- haut, des clôtures frontières contiennent en pâturage les bovins qui ont tendance, sous le soleil, à se regrouper sous les rares végétations » peut-on lire dans le numéro 61 du Journal des Mossétans (toponymie du nom « jau » dans ce même numéro) que l’on trouve sur le Net. Il faut savoir que le Dourmidou constituait aussi un lieu de passage et donc de repos pour les troupeaux qui se rendaient en estive vers le Massif du Madres, vers la Jasse de Callau ou vers Cobazet peut-on lire dans un autre vieux texte. C’est encore le cas de nos jours au regard de ce que j’ai pu lire.

    (**) Callune blanche (Calluna vulgaris) : Si j’en crois le site Tela botanica, le réseau de la botanique francophone et bible des botanistes internautes, la callune blanche n’est pas censé exister à l’état sauvage. Pourtant de nombreux plants ont déjà été observés un peu partout en France. Le plus souvent, ces quelques pieds sont aperçus au milieu d’une population mauve ou rose et de ce fait, les avis sont partagés entre albinisme, accident génétique et mutation spontanée. En tous cas, pas de doute, le pic Dourmidou recèle cette jolie rareté. Il faut simplement espérer que les nombreux animaux domestiques ou sauvages qui fréquentent cette montagne ne les dévoreront pas car la callune est un fourrage naturel.


    1 commentaire

  • Diaporama sur la merveilleuse musique "Etude en E Mineur" de Francisco Tárrega jouée successivement par les guitaristes suivants :

    Jurgen Schenk, Bernard Piris, Evgeniya Alaeva Kirilyuk, Manuela Grabsch, Miguel Mota Pinto, Peter Notfall, Samatha Muir,

    la fin étant un mixage de ces différentes musiques toutes extraites du site "You Tube".

    Le Circuit des Garrotxes (1.915 m) depuis Sansa (1.410 m)

    Le Circuit des Garrotxes (1.915 m) depuis Sansa (1.410 m)

    Pour agrandir les photos, cliquez dessus. 2 fois pour un plein écran.


     

    Les personnes qui dans les topo-guides donnent des noms à des randonnées n’imaginent pas toujours l’importance que peut revêtir un simple intitulé. Exemple ici, pour cette randonnée, que j’ai intitulé «  le Circuit des Hautes Garrotxes (*) ». Il faut prononcer "garrotches". Elle existe, depuis très longtemps déjà, dans un petit fascicule intitulé « 32 randonnées pédestres en Capcir et Haut-Conflent » sous la dénomination « Du col de Sansa au col de Creu », et autant l’avouer cette désignation n’avait jamais aiguisé mon intérêt pour elle. De ce fait, je n’étais jamais allé plus loin que la simple lecture de son intitulé.  Pourquoi me direz-vous ? D’abord parce que je connaissais bien ces deux cols. Le premier pour y être passé à de nombreuses reprises lors de balades vers les sommets du Madres ou du pic de la Pelade puis encore lors d’un mémorable Tour du Capcir. Le second, je ne le connaissais que comme col routier, mais je l’avais toujours vu très fréquenté comme lieu de pique-nique dès les premiers beaux jours. Alors, j’avais imaginé cette randonnée comme une simple liaison de ces deux cols et de surcroît comme une rébarbatif aller et retour par des pistes forestières.  Rien de folichon en perspective. Force est de reconnaître que je me trompais sur toute la ligne ! Entre Haut-Conflent et Capcir, cette confidentielle et enclavée région des Hautes Garrotxes est un magnifique écrin naturel et ce « circuit » au départ de Sansa est un bijou de randonnée et voilà la raison pour laquelle, j’ai préféré lui donner un nom un peu plus attractif.  Enfin j’espère ? Tous les étages montagnards sont passés en revue et ce malgré des altitudes plutôt modestes oscillant entre 1.400 et 2.000 mètres. On y trouve bien évidemment tous les écosystèmes qui vont avec. Une couverture végétale et une biodiversité très variées et bien évidemment des paysages et des décors bien différents selon l’exposition au soleil. Et comme l’itinéraire passe d’un paysage à l’autre, d’un versant à l’autre, parfois au plus haut de la montagne, les panoramas y sont tout bonnement exceptionnels. Qui dit « confidentiel » dit « quiétude » et « solitude » et je vous garantis que sur ce parcours, ce n’est jamais la cohue. Comme déjà mentionné plus haut, le départ s’effectue du hameau de Sansa, direction le col éponyme par le Pla de l’Orri et les Estagnols. Le vallon qu’il faut remonter, c’est celui de la rivière de Cabrils,  alimentée ici par deux ruisseaux plus modestes que sont les recs de l’Oratori et des Manès. En réalité, sa vraie source s’écoule depuis le lieu-dit « Passeduc », à 2.284 m d’altitude, sur le flanc nord-ouest du pic de la Pelade et s’intitule le Rec de Pinouseil. Il rencontre un peu plus bas un bras du torrent « Coume de Ponteils ». Tous ses lieux, je les connais par cœur et font partie d’itinéraires vers le Massif du Madres ou le Pla des Gourgs., déjà expliqués dans mon blog. La rivière de Cabrils finit sa course dans la Têt à Olette. Au départ du hameau, deux alternatives se présentent : soit on emprunte immédiatement la piste qui monte vers le col de Sansa, soit on choisit le chemin qui se trouve sur la gauche en contrebas et qui est l’itinéraire proposé par le topo-guide évoqué plus haut. Nous avons fait ce dernier choix et malheureusement, nous nous sommes empêtrés dans les hautes herbes à la confluence des rivières évoquées plus haut. En me fiant à mon tracé G.P.S, nous sommes passés outre les hautes herbes et finalement nous avons atteint un premier panonceau mentionnant la bonne direction : « Col de Sansa 4,3 km – Pla de l’Orri 1,5 km ». Un coup d’œil sur la carte I.G.N pour constater qu’en prenant la piste, nous serions arrivés au même résultat sans galérer et sans détremper nos godillots. Désormais le chemin est bon et agréable car herbeux et fleuri à souhaits. Il s’élève tout doucement dans un décor étonnant où vieilles terrasses abandonnées se partagent l’espace avec de gros blocs de granite aux formes arrondies. Ici, le mot « garrotxe (*)» signifiant « terre rocailleuse et difficile » prend tout son sens (**). Le Pla de l’Orri est atteint et l’on y découvre l’étonnant cortal connu sous le nom de Delcasso et dont l’Histoire est contée dans l’encyclopédie Wikipédia au mot « cortal ». Ici, on peut poursuivre la piste directement vers le col de Sansa mais si vous ne connaissez pas le site des Estagnols, quel dommage d’y passer à côté sans apprécier ce petit endroit tellement charmant et blotti dans une clairière. Il est à 1,2 km seulement. Il faut suivre le panonceau directionnel et le chemin s’élève très vite en forêt. C’est le Bois de la Sourde. Une clairière plus vaste se présente et les Estagnols sont déjà là. Au loin, le Madres fait son cirque. Comme l’indique le patronyme « estagnols », il s’agit de deux petits étangs aux eaux bleutées. Un minuscule refuge les domine. On y trouve aussi un tipi où les enfants peuvent jouer aux Indiens. Pour y passer une nuit, il faut récupérer les clés à la Maison du Capcir à la Llagonne. Après cette jolie découverte, il faut rejoindre la piste commune avec la Tour pédestre du Capcir. On prend à gauche et le col de Sansa est à moins de 2 km. Les panoramas s’entrouvrent. Ils sont aériens sur le Vallon de Cabrils et si l’on se retourne, on peut découvrir le pic de la Pelade et ô combien sa  dénomination est si appropriée. Un vrai mont pelé !  Sa pelade serait assez ancienne car due à des coupes trop intensives des arbres pour la fabrication du charbon de bois. Mais le plus beau reste à venir. Au col de Sansa, on choisit la direction « Col de Creu 3,6 km – col des Agrellons 1,2 km » et même si elle est très bien mentionnée, attention aux étourderies car il y a tout de même six directions bien distinctes. La large piste forestière s’élève en deux lacets passant de l’ubac de Cabrils à l’adret de l’Aude, sans pour autant qu’une différence arbustive s’entrevoit. Ici, on chemine la belle et grandiose forêt domaniale de Cami Ramader surtout composée de pins à crochets, pins sylvestres et sapins mais aussi de quelques épicéas et mélèzes et de nombreux feuillus sur d’autres versants selon l’altitude, l’exposition et l’hygrométrie. Quand la piste devient plus rectiligne, il faut profiter des panoramas extraordinaires sur la Vallée de l’Aude et le Capcir. Ils sont très aériens et par temps clair, suffisamment lointains pour être époustouflants. Les bois, les prairies, les prés et les champs, ces derniers si renommés pour leurs patates, celles de Matemale, forment un patchwork chamarré. Le lac de Matemale apporte une touche de bleu dans toutes ces nuances olivâtres, rousses ou couleur paille. Les quelques villages ressemblent à des maquettes en modèles réduits et pour les plus petits d’entre-eux à des crèches.  Pour moi, de très nombreuses vues sont synonymes d’autres randonnées ou de lieux cheminés lors d’un Tour du Capcir, effectué en 2013 et en 4 jours. A hauteur du col des Agrellons (1.870 m) les panoramas disparaissent mais comme le chemin bascule très vite sur le versant opposé, on embrasse de nouveaux décors. C’est de nouveau le Vallon de Cabrils et les montagnes qui l’entourent mais sous d’autres angles, et beaucoup plus loin, ce sont les arides Garrotxes méridionales où les contrées creusées de multiples ravines forment l’essentiel du paysage. Encore plus loin, c’est le Massif du Canigou et les premiers hauts pics pyrénéens avec leurs têtes dépouillées et en dessous un long ruban de forêts émeraudes. Une fois encore, il faut profiter de ces vues incroyables car malheureusement, les fenêtres se referment très vite et l’itinéraire se dirigeant vers le col de Creu est essentiellement forestier. Comme les papillons sont légions, j’en profite pour prendre un peu plus de temps à les photographier. L’arrivée au Col de Creu (1.708 m) me confirme ce que je connaissais de lui : beaucoup de voitures et donc beaucoup de visiteurs. La plupart pique-niquent mais je suppose que ce n’est que la partie visible des activités pratiquées dans ce secteur. Rien de spécial ne nous retient alors on poursuit la boucle prévue. Elle file vers l’est en empruntant le D.4 sur 400 à 500 mètres puis à hauteur d’une table d’orientation et d’une croix, il faut quitter le bitume au profit d’un sentier qui longe un enclos se trouvant sur la gauche. Il s’agit de la piste DFCI C073. Ce chemin herbeux est très agréable car il nous change des pistes terreuses arpentées jusqu’à présent. Il l’est d’autant plus qu’il est souvent très bon, large et contrasté alternant des milieux bien différents, tout en offrant de jolies vues sur le Vallon du Rec de Railleu. Pour moi, cette portion du chemin présente un autre avantage qui est celui d’y maintenir une flore et une faune beaucoup plus concentrée que celles aperçues jusqu’à présent. A l’approche du col du Dragon, le chemin devient plus étroit et comme il se faufile au sein de hauts genêts et de quelques magmas rocheux, l’itinéraire devient plus alambiqué. Il reste praticable. Il faut prêter attention au balisage jaune encore présent mais pas toujours facile à repérer. Une échelle permet d’enjamber une clôture et peu de temps après le col du Dragon est atteint. Nous l’avions déjà découvert lors d’une autre balade intitulée « A la rencontre des cervidés ». Ici pas de dragon ni de cervidés mais la belle surprise d’y surprendre un sanglier solitaire. Une laie sans doute à cause de sa taille peu massive et de son groin très allongé presque similaire à celle d’un tapir, avec lequel j’y trouve une certaine ressemblance. Bien occupée à fouir la terre de son butoir, j’ai la quasi certitude qu’elle ne nous a pas vu et de ce fait, j’ai largement le temps de prendre plusieurs photos avant qu’enfin, elle devine notre présence et détale. Après le col, de superbes vues se dévoilent sur Sansa, magnifiquement dominé par la pic de la Pelade et le Puig d’Escoutou. On y distingue ses deux églises, étrange particularité pour un hameau qui n’a toujours compté qu’un nombre réduit d’habitants. La fin de la randonnée tout en sous bois et en descente nous paraît un peu longue et ce n’est qu’en atteignant la rivière de Cabrils que nous prenons conscience d’une arrivée imminente. Deux pancartes agrémentées de plans et incitant à se lancer à la recherche d’un passé évoquent la Molina Serradora, ingénieuse « scierie battante de Sansa » datant de 1826 et dont la fonction consistait à transformer en planches les arbres des Garrotxes. Il est presque 17h et le temps nous manque pour partir à la chasse aux trésors. On entre dans le village. Il nous semble désert. Alors on flâne dans ses ruelles pour en découvrir tous ces recoins, tous ses mystères jusqu’à tomber sur un vieux monsieur bien occupé à son jardin fleuri. La conversation porte sur ses magnifiques roses trémières aux couleurs si vives. Il nous invite à rentrer chez lui, histoire de nous offrir quelques graines des fameuses roses. Apparemment, il a envie de parler alors il enchaîne sur tous les travaux qu’il a été amené à réaliser dans sa maison, nous faisant visiter au passage l’ensemble des pièces.  De sa chambre à coucher jusqu’au salon, en passant par la cuisine, les toilettes et la salle de bains nous allons de manière assez surprenante entrer d’un côté de la maison et sortir de l’autre. Son épouse assise à la table du salon, bien occupée à « flécher des mots », ne semble pas plus surprise que ça de nous voir descendre tous les trois de la chambre à coucher. Son époux doit être coutumier du fait. Etrange, éphémère et si plaisante rencontre. Nous sommes entrés dans leur vie pendant quelques minutes et nous en sortons comme si nous nous étions toujours connus alors que l’on ne s’était jamais vu auparavant. Pourtant tout aurait pu être différent car Sansa est leur résidence secondaire et ô surprise, ils habitent la même commune que nous : Saint-Estève ! On se quitte en se promettant de se retrouver un jour ou l’autre en haut ou en bas de nos belles Pyrénées-Orientales. Le monde est petit mais les Hautes Garrotxes ont été grandes, suffisamment grandes pour que l’on ait pris plaisir à les cheminer tout au long de la journée. Suffisamment grandes pour qu’on ait envie d’y revenir pour une autre balade. Telle qu’expliquée ici, cette randonnée est longue de 14,5.km. Le dénivelé est de 507  mètres et les montées cumulées sont longues de 1.300 mètres environ. Carte I.G.N 2249 ET Font-Romeu – Capcir Top 25.

    (*) Les Garrotxes, qu’il faut prononcer « garrotches », est une contrée très enclavée faisant partie de la région du Conflent. On peut dire qu’elle correspond en grande partie à la dépression géographique creusée par la rivière de Cabrils. En "Sciences de la Terre", on appelle cela un bassin versant. Comme toutes les vallées, elle est entourée de sommets plus ou moins hauts et de ravines secondaires séparées par des cols. Ses principales frontières naturelles sont d’autres vallées : au nord-ouest, la vallée de l’Aude dans la région du Capcir, à l’est, la vallée de la rivière d’Evol et au sud, la vallée de la Têt. 5 villages seulement y sont présents : Sansa, Railleu, Caudiès-de-ConflentAyguatébia-Talau et Oreilla. Les toponymistes semblent d’accord pour dire que le mot est formé  de la racine « gar » ou « car » signifiant « pierre » ou « rocher » et du suffixe « otxa » lequel ici doit être traduit en « terre ». Dans de très nombreuses langues ou dialectes et notamment pyrénéens, on retrouve ces suffixes (otx, otxa, ozt, ost, oust, os, oussa, osa, ossa, ousse, osse en français) qui ont sans doute une même origine et peuvent signifier au sens large, un « domaine »,  un « lieu », une « région » ou une « terre ». On les retrouve également comme suffixe dans des noms de familles mais c’est normal car très souvent aux temps anciens, on désignait une personne ou une fratrie par le nom du lieu où elle résidait. On note qu’en français, on trouve le verbe « garrocher » signifiant « jeter une pierre », lequel bien évidemment à sensiblement la même étymologie. Alors tous les toponymistes et géographes sont d’accord pour affirmer que "les « Garrotxes » désignent une terre rude, pauvre et rocailleuse, escarpée et difficile d’accès" (Joan Bécat 1984). «Les Garroches, chaos de pierrailles où l’on trébuche sur les galets granitiques, où l’on se coupe les pieds aux éclats de schiste : on ne peut rendre l’expression d’horreur avec laquelle ce nom est prononcé dans le haut Conflent » écrivait le géographe Maximilien Sorre dans « Les Pyrénées méditerranéennes ; étude de géographie biologique » en 1913. Je tiens également à préciser que c'est avec un grand intérêt et beaucoup de plaisir que j'ai lu le mémoire de Lenny Pol consacré aux Garrotxes, sans doute le document le plus complet consacré à cette superbe région sur le Net. Je l'en remercie.


    votre commentaire

  • Diaporama sur la divine musique de Jerry Goldsmith : "Love Theme from Forever Young"

    Le Sentier Forestier des Rhododendrons (1.890m) depuis Rieutort (1.517 m)

    Le Sentier Forestier des Rhododendrons (1.890m) depuis Rieutort (1.517 m)


     

    C’est en septembre 2013 et dans le joli petit hameau de Rieutort que j’ai découvert ce « Sentier Forestier des Rhododendrons ». Enfin, j’avais surtout découvert des panonceaux évoquant cette randonnée et comme je le fais la plupart du temps, j’en avais pris une photo, histoire qu’elle reste plus facilement dans un coin de mes souvenirs. Dans le cas présent, cette photo n’a jamais été bien utile car ma mémoire ne m’a jamais fait défaut. En effet, comme aurais-je pu oublier ce Tour du Capcir effectué en 4 jours et resté pour moi si mémorable ? Rieutort et son remarquable gîte Le Moulin constituaient le terme de la deuxième étape. Oublier ces panonceaux équivalait à oublier beaucoup de choses : Oublier ce merveilleux tour effectué avec mon fils et ses amis ?  Oublier cette étape si belle passant par le Massif du Madres où nous avions aperçu des cervidés à profusion ? Oublier cette après-midi et cette formidable soirée que nous avions passée au gîte, chez les chaleureux Sia et Alexandre ? Pour bien d’autres raisons, dont certaines remontant à mon enfance, ce Tour du Capcir est toujours resté bien présent dans ma tête et avec lui « les Rhododendrons ». Le récit de ce tour est encore en cours d’écriture et j’ai bon espoir de le publier sur mon blog d’ici quelques temps. Mais revenons à ce 2 août 2016, jour où nous avions décidé de partir découvrir ce « Sentier des Rhododendrons ».  Il est déjà 11 h quand nous garons notre voiture sur la place de Rieutort. Un ciel bleu d’une incroyable pureté nous accueille. Ça piaille de tous les côtés. Il y a les inévitables moineaux bien sûr, en grand nombre ici, mais surtout deux rapaces dont les cris nous font lever la tête. Ce sont deux circaètes Jean-le-Blanc planant dans de amples circonvolutions qui ont fait de ce firmament si bleu leur terrain de jeu. Un couple en quête de sentiments amoureux sans doute ? Sur le petit pont qui enjambe le ruisseau, les panonceaux déjà vus voilà 3 ans sont toujours là : « BOUCLE P.R.31 – Riutort – Les Rhododendrons – 7 km – +373 m de dénivelé – 2h30 – difficulté moyenne » et balisage jaune apparemment.  Un autre petit panonceau nous laisse plus perplexe et demande réflexion : « Les Rhododendrons – 2,5 km – P.R.31 » et dessous « Station de ski – 1,5 km –P.R.31 ».  Je crois comprendre que l’on peut démarrer d’ici mais que le vrai départ de la boucle les « Rhododendrons » se situerait un kilomètre plus loin que le station de ski. Cette station, c’est celle de Puyvalador comme le précise le bout de carte I.G.N que j’ai cru bon de prendre en sus d’un tracé G.P.S. Nous empruntons le pont où s’écoule le Rec del Cirerol, passons devant le gîte et démarrons non sans quelques hésitations, car peu après, deux itinéraires s’offrent aux randonneurs. Un chemin herbeux part à gauche et la route asphaltée continue et l’on n’aperçoit pas de balisage. Le G.P.S entre déjà action et nous comprenons bien vite qu’il faut emprunter la rue du Bac puis l’allée éponyme qui se transforme naturellement en un chemin herbeux. Deux grands panneaux de la Communauté des communes du Capcir Haut-Conflent aident les randonneurs de passage et apportent quelques précisions quand à la balade des « Rhododendrons ». On lit toutes ces précisions et les quelques recommandations qui les accompagnent puis l’on poursuit désormais sur un large chemin encadré d’une végétation luxuriante. Les insectes et notamment les papillons y sont légions et semblent trouver leur bonheur dans cet écosystème alliant soleil et fraîcheur. Les oiseaux aussi. Mon appareil photo qui n’avait pourtant pas chômé jusque là s’en donne déjà à cœur joie. Je flâne mais aujourd’hui Dany semble vouloir adopter le même rythme et ça me convient parfaitement car la balade est plutôt courte. D’ailleurs, elle estime très vite que l’heure du pique-nique a déjà sonné car je la vois déposer son sac à dos et s’installer sur l’herbe sans aucune hésitation. Soleil au zénith, ciel azur, absence de vent, sérénité, bruits de la nature, jolis décors verdoyants, beaux panoramas, tout est réuni pour mettre à profit ce que nous aimons en randonnée : relaxation, méditation et contemplation. Une heure plus tard, nous repartons. Aucun rhododendron dans l’immédiat mais la végétation est toujours omniprésente même si parfois elle est bien différente car alternant bois de conifères, boqueteaux de feuillus,  clairières et prairies. Une flore variée y est ubiquiste et je fige de nombreuses fleurs dans mon numérique. On continue de flâner car rien ne presse. Le chemin devenu sentier aboutit sur une piste forestière. Un nouveau panonceau nous conforte dans cette idée que rien ne sert de courir : « les Rhododendrons -0,9 km » et « Station de ski – 0,2 km ». La station de ski de Puyvalador ne serait plus qu’à 200 mètres et même si je doute assez fortement de l’exactitude de cette information, il est vrai qu’elle n’est plus très loin car on commence à en distinguer les premiers chalets. D’ailleurs, quelques minutes plus tard, nous coupons puis empruntons la route asphaltée qui y mène. A l’entrée du village, nous ne trouvons pas de nouvelles indications ni aucun balisage alors je choisis de faire confiance à mon tracé G.P.S qui est très incertain et que j’ai réalisé à partir d’un vieux topo-guide de 2002 « Les Sentiers d’Emilie en Cerdagne et Capcir ». Il nous indique d’emprunter le bitume de la route principale puis celui de la rue des Ecureuils et je lui fais confiance car c’est bien les indications que j’ai lu dans le topo-guide. Je sais d’avance qu’il nous mènera jusqu’au « Sentier des Rhododendrons ». En haut de la rue, un nouveau panonceau se présente nous indiquant les « Rhododendrons » à 200 m et devant ce dernier, je comprends soudain qu’il y a bien désormais un autre itinéraire. Le sentier est là, à droite, dans la forêt et en contrebas. Je note déjà que le retour vers Rieutort s’effectuera par là.  La suite s’élève derrière les derniers chalets de la station et nous voilà enfin sur la ligne de départ. Un sentier parfaitement balisé avec un grand panneau directionnel nous invite à rentrer dans une sombre forêt de grands conifères. Le vrai « Sentier Forestier des Rhododendrons » commence ici et toute la démarche depuis Rieutort ne serait que subsidiaire. Subsidiaire mais pas accessoire et évidemment complémentaire quand comme nous, on a envie de marcher un peu plus que les 2,2 km qui composent cette petite boucle. D’ailleurs, un autre panneau mentionne bien qu’il s’agit d’un « Chemin d’Emilie » avec un aller/retour d’1h15 et c’est dire si cette petite balade est modeste et s’adresse au plu grand nombre. Nous rentrons dans la forêt en suivant les marques de peinture jaune sur les arbres et des panonceaux indiquant la « Route forestière du Pla del Bosc » toujours agrémentés de la mention P.R.31. Ce P.R.31 est semble t-il le fil conducteur. Le balisage est bien présent et la marche s’effectue sans difficulté et sans nécessité de garder le G.P.S allumé. Le chemin s’élève prestement mais c’est normal si je me fie à mon bout de carte car nous cheminons le Serrat de la Cornera. Le chemin alterne les sous-bois forestiers, quelques clairières et de rares passages au milieu de gros rocs de granit. Les ouvertures sont quasiment absentes et de ce fait, les seuls arrêts que je m’octroie sont réservés aux photos de quelques fleurs. Si les rhododendrons sont bien présents, ici c’est par miracle que j’en trouve un encore un peu fleuri. Ça sera le seul malgré l’attention que je porte à tenter d’en découvrir d’autres. Ne me demander pas pourquoi, mais je pense que début août c’est déjà bien trop tard.  Après une dernière montée au milieu de grands résineux semblant avoir soufferts d’une vieille tempête, quelques vues s’entrouvrent sur quelques hauts magmas rocheux. En contrebas, on entend chanter un petit torrent. C’est toujours le Rec del Cirerol, celui là même que nous avons enjambé au départ de Rieutort. Le chemin finit par déboucher sur  la « Route forestière du Pla del Bosc » à 1.890 m d’altitude. C’est le point culminant matérialisé ici par un magnifique petit plan d’eau aux eaux cristallines et dont le tour offre quelques panoramas lointains sur le Capcir et vers la Cerdagne. On s’y repose une bonne demi-heure et si à la première vision de cette mare limpide, j’ai aussitôt eu dans la tête l’envie d’y piquer une tête voire plus simplement de m’y rafraîchir, les panneaux d’interdiction conjugués à la présence d’un agent de l’O.N.F m’en ont rapidement dissuadé. A l’extrémité du plan d’eau, côté est, un panonceau propose le retour vers Rieutort : « Riutort – 3,4 km – P.R.31 ». Il suffit de suivre cette direction et de ne plus quitter le sentier le plus évident. Balisé également en jaune, il s’élève au milieu des pins à crochets presque au plus haut de la crête, coupe une petite clairière herbeuse, s’enfonce à nouveau en forêt, file en balcon offrant quelques vues sublimes sur la Vallée de l’Aude et les belles forêts du Capcir et retrouve l’itinéraire pris à l’aller. Nous aurons le bonheur d’y surprendre un jeune chevreuil et la chance incroyable qu’il figure sur une photo que j’ai prise à la volée dans un sombre sous-bois. On retrouve les chalets du haut de la rue des Ecureuils puis le fameux sentier qui descend rudement dans la forêt. Il atterrit sur une piste forestière où se dévoilent les plus beaux panoramas de la journée : vue plongeante vers Rieutort et ses vertes prairies, vue lointaine sur le lac de Puyvalador, le Massif du Madres et le pic de la Pelade, autant de beaux et bons souvenirs d’autres merveilleuses randonnées. Au bout de cette piste, on retrouve la route menant à la station de ski et le parcours pris à l’aller. Il nous amène tout doux à Rieutort en 40 minutes. J’aurais bien voulu saluer Sia et Alexandre mais apparemment ils n’étaient pas au gîte, alors nous nous sommes « vengés » en allant cueillir quelques grosses framboises bien mûres. Elles étaient légions tout au long du Cirerol. Est-ce logique ou pas ? Je ne sais pas car je me suis laissé dire que les « cirerols » seraient des petits fruits ronds et rouges ressemblant à des cerises. Peut-être le fruit du merisier. A vérifier !  Carte IGN 3540 OT Top 25. Variante : si à partir du plan d'eau, vous ne souhaitez pas revenir par le Serrat de la Cornera et la station de Puyvalador, il y a la possibilité d'emprunter la piste forestière qui se trouve en contrebas. Elle fait une large boucle autour de la station de ski puis retourne à Rieutort par le Bac Extremer.

    Enregistrer

    Enregistrer

    Enregistrer

    Enregistrer


    1 commentaire
  • Deniers publics détournés et citoyens derniers informés !


     

    A quelques mois de la présidentielle, François Fillon, l’heureux élu de la primaire de droite est pris dans la tourmente médiatique et policière. Pour être franc, et bien que n’ayant pas les mêmes penchants politiques que les siens, voilà un homme dont j’avais toujours pensé qu’il était honnête et de ce fait, j’avais toujours imaginé qu’il serait au dessus du moindre soupçon d’une quelconque magouille. Avec son côté un peu timide, un peu réservé, enfant de choeur, il le criait si haut et si fort et parfois même il s'en gargarisait, reprochant à Sarkosy ou à Copé de ne pas être comme lui. Et puis d’un coup patatras ! Tout s’écroule autour de lui ! Les affaires s’accumulent autant que les soupçons ! Elles s’amplifient de manière tentaculaire. Les conséquences de « l’affaire Pénélope » se répercutent sur tous les élus de tous bords dont on dit qu’ils sont très nombreux à être en pareil cas : faire travailler leur épouse ou un proche aux frais des contribuables que nous sommes. Il est vrai que 6.000 euros par mois, peu de français les gagnent et même nombre d’entre eux qui travaillent beaucoup n’arrivent pas à les gagner, loin s’en faut. Oui c’est choquant ! A l’heure où l’on nous demande de serrer la ceinture, où la France connaît une dette publique record inégalée, où la pauvreté gagne du terrain d’année en année, où le chômage ne cesse de croître, où les écarts entre riches et pauvres se creusent, où les retraites sont gelées, où le pouvoir d'achat baisse sans cesse, c’est très scandaleux et dissonant d’apprendre que nos élus peuvent profiter des deniers publics en toute légalité. Faites de même dans une association où vous êtes bénévole ou salarié et vous vous attirerez inévitablement les foudres de la justice, en cas de contrôle.

     

    L’enquête Pénélope Fillon doit être menée à bien mais déjà les premières révélations m’ont choquées comme elles ont choquées bons nombres de français : Argent public détourné voire gagné trop facilement ? Avantages et profits personnels ? Emplois fictifs ? Accointances avec certains médias et des groupes de pression ? Conflits d’intérêts ? Des mots, toujours les mêmes, qui reviennent comme des boomerangs et raisonnent sans cesse dans la sphère politique ! Comment faire confiance ?  A qui faire confiance ? Pourquoi, ce qui n’existe pas ou plus dans les autres pays, se pratique-t-il encore en France ? Voilà les interrogations !

     

    Il n’y a pas de fumée sans feu et je fais confiance à ces journalistes, du Canard Enchaîné, de Médiapart, qui dénoncent, sont des lanceurs d’alertes, même si rien n’est jamais complètement neutre et gratuit derrière tout ça. Rappelons-nous l’affaire Cahuzac, lui aussi criait haut et fort qu’il n’avait jamais détenu de compte bancaire en Suisse. On connaît la suite.

     

    Au-delà des déboires franco-français du sieur Fillon, il y a d’autres pratiques bien plus choquantes encore et pourtant aucun média n’en parle. Pourtant, elles aussi, ont libre cours en toute légalité et au sein du Parlement européen, dont on dit qu’il serait en crise. Apparemment cette crise n’est pas pour tout le monde et seulement pour nous, peuples d’Europe.

     

    Deniers publics détournés et citoyens derniers informés ! Voilà comme on nous traite !

     

    Je veux parler des émoluments et avantages de nos députés européens que l’association « Les Contribuables Associés » vient de dénoncer très récemment. C’était le 17 janvier. En avez-vous entendu parler ? Non !

     

    Pour résumer cet article, on y apprend qu’un député européen :

     

    • Gagne 8.804 euros par mois soit 6.611 euros nets après impôts.
    • Qu’il bénéficie d’une indemnité pour frais généraux de 4.320 euros par mois, sans réel contrôle quand à leur réelle et complète utilisation mensuelle.
    • De frais de transports intégralement remboursés pour les voyages entre leur pays et les instances européennes
    • D’un forfait de 4.264 euros annuels pour leurs frais de voyages à l’étranger.
    • Et enfin, ô sublime privilège, d’une prime quotidienne et « surréaliste » de présence de 306 euros !

     

    Imaginez, vous partez bosser et vous savez déjà que la machine à sous va afficher sinon le jackpot au moins un gain régulier chaque jour ! Chaque matin, vous ne partez plus en entreprise mais au Casino !  Vous ne pouvez pas être là ? Qu’à cela ne tienne, faites-vous émarger et le résultat est le même ! Le jackpot tombe quand même.

     

    Vous pensez que c’est fini et bien non, vous êtes un élu et donc vous avez nécessairement besoin d’assistants parlementaires et donc droit à une enveloppe supplémentaire de 23.392 euros et à des remboursements pour vos dépenses somptuaires. Merde vous êtes un élu, vous n’êtes pas n’importe qui ! Nous si apparemment !

     

    Vous pensez que c’est fini et bien non lisez l’article des « Contribuables Associés » jusqu’au bout et vous comprendrez pourquoi ils sont aussi nombreux à prétendre à être député européen et à se battre pour l’être !!! Une bande de "feignasses" . Voici le lien en cliquant ici.

     

    Vous connaissez un job aussi bien payé sans la contrainte d’être présent au boulot ?

     

    Moi non !

     

    Les « Contribuables Associés » dévoilent tout ! Aidons-les !

    Savez-vous que c'est grâce à eux que les députés viennent d'adopter ce mercredi 1er février le principe d'un casier judiciaire vierge pour être candidat à une élection ?

     

    A côté de ces démesures qui se chiffrent en plusieurs centaines de milliards d'euros, François Fillon, avec ses tripatouillages perso, ressemble à un enfant de chœur. Alors, je pose la question ? Un enfant de choeur peut-il gouverner la France et dans ce monde si terrible et si cosmopolite, peut-on espérer qu'il soit à la hauteur ?

     

     

     

     

     


    votre commentaire
  • Comme les cailloux du Petit Poucet GR.30 Tour des lacs d'Auvergne : Préambule

    Nos 7 jours sur le G.R.30 Tour des Lacs d'Auvergne

    Comme les cailloux du Petit Poucet GR.30 Tour des lacs d'Auvergne : Préambule La p

    (La plupart des photos peuvent être agrandies en cliquant dessus. Certains liens vers d'autres sites étant anciens peuvent ne plus fonctionner)

    Etape 1 : La Cassière - Olloix 17 kms

    Etape 2 : Olloix -Lac Chambon 18 kms

    Etape 3 : Lac Chambon - Besse-en-Chandesse 17 kms

    Etape 4 : Besse-en-Chandesse - Compains 20 kms

    Etape 5 : Compains - Egliseneuve d'Entraigues 20 kms

    Etape 6 : Egliseneuve d'Entraigues - St Genès-Champespe 21 kms

    Etape 7 : St Genès-Champespe - Picherande 22 Kms

    Comme les cailloux du Petit Poucet GR.30 Tour des lacs d'Auvergne : Préambule

    Ma Bohême (Fantaisie)

     

    Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées;

    Mon paletot soudain devenait idéal;

    J'allais sous le ciel, Muse, et j'étais ton féal;

    Oh! là là ! que d'amours splendides j'ai rêvées!

    Mon unique culotte avait un large trou.

    Petit-Poucet rêveur, j'égrenais dans ma course

    Des rimes. Mon auberge était à la Grande-Ourse.

    Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou

    Et je les écoutais, assis au bord des routes,

    Ces bons soirs de septembre où je sentais des gouttes

    De rosée à mon front, comme un vin de vigueur;

    Où, rimant au milieu des ombres fantastiques,

    Comme des lyres, je tirais les élastiques

    De mes souliers blessés, un pied près de mon coeur !

     

    Arthur Rimbaud (1854-1891)

     

     Préambule

    Il faut que l'idée naisse de la vision comme l'étincelle du caillou.

    (Charles-Ferdinand Ramuz-Ecrivain suisse-1878-1947)

    Dimanche 30 juillet 2006 : Vulcania et La Cassière

     

    CONCEPTION DU PROJET :

    Une fois de plus, et comme en 2004, nous avions délaissé les Pyrénées Ariégeoises et cette randonnée sur le Gr.10, entre Aulus-les-Bains et Mérens-les-Vals, pourtant programmée et organisée de longue date.

    En ce printemps 2006, les poussées répétitives et plus vives que jamais de la polyarthrite rhumatoïde de Dany avaient fini par me convaincre de laisser tomber ce projet sur le Gr.10. Même, s'il est reconnu que l'activité sportive en général et la randonnée en particulier ne sont pas des facteurs d'aggravation de cette maladie, pour Dany, il n'était pas raisonnable de vouloir se confronter pendant huit jours, aux forts dénivelés du GR.10 ariégeois, aux conditions précaires d'hébergement en refuges de montagne, aux ravitaillements parfois difficiles, aux impératifs horaires dans l'accomplissement de certaines étapes ; le tout avec des sacs à dos de plus de 15 kilos.

    En ce début d'année 2006, les ours, pyrénéens et slovènes, qui dans ce secteur-là, n'en finissaient plus de faire parler d'eux (attaques d'ovins, dommages sur des ruches, visites des villages traversés) avaient irrémédiablement fait pencher la balance en faveur d'un parcours moins difficile sous d'autres cieux moins aventureux. A un moment, j'avais même émis l'idée d'abandonner tout projet de randonnée, mais Dany insistait pour se prouver à elle-même qu'elle était capable de surmonter ses douleurs. Mais, je sais, que c'était avant tout pour me faire plaisir.

    J'ai donc cherché un trajet plus facile. C'est alors que m'est venu l'idée de terminer le GR.30 Tour des puys et lacs d'Auvergne que nous avions commencé en 2002 et dont j'avais fait le récit dans " DES PUYS POUR DEUX FOUS ". Le tronçon de La Bourboule jusqu'à La Cassière ayant déjà été accompli, nous avions eu l'occasion de découvrir les magnifiques lacs de Guéry (1) et de Servières (2). Même, si nous avions gardé en nous, les images splendides de ces lacs de montagnes, nos souvenirs nous rappelaient aussi que cette randonnée n'avait pas été qu'une simple partie de plaisir. En effet, à l'époque, nous avions du transporter tente et bardas (20 kg) pendant 5 jours sur de bons dénivelés et de longues étapes. Cette fois, j'envisageai la suite plus commodément. Mais est-ce possible ?

    (1) Le Lac de Guéry : C'est un lac de montagne d'origine volcanique situé à une altitude de 1.244 m, il est le plus haut des lacs d'Auvergne. Ce lac de 25 ha est dû à une coulée de lave qui a barré le cours d'un torrent venu du Puy Gros. Il est de forme presque parfaitement ovale et peu profond puisque sa profondeur maximum est 16 mètres. Complètement gelé en hiver, il permet de commencer à pêcher début mars, en creusant un trou dans la glace. La pratique de cette technique est quasiment unique en France. Pour se faire la glace doit atteindre au minimum 15 cm d'épaisseur pour pouvoir s'y aventurer en sécurité. La pêche y est ouverte du début mars au 15 novembre. On peut pêcher des truites arc-en-ciel, des truites fario, des saumons de fontaine, des ombles chevalier, des perches, des brochets et des carpes.

    (2) Le Lac de Servières : c'est un lac d'origine volcanique situé dans la chaîne des Monts Dore sur la commune d'Orcival. Situé à une altitude de 1.202 m, il s'est formé dans le cratère d'un ancien volcan c'est ce que l'on appelle un maar. Il est d'une profondeur de 26 mètres et d'une superficie de 15 ha. On peut y pêcher la truite, et l'omble chevalier. Il est en grande partie entouré de forêts où l'on trouve en été des myrtilles, et des framboises sauvages. Sur les estives qui le bordent, de mystérieux trous sont alignés. Ce sont des vestiges d'habitations, datant peut-être des invasions barbares.

    PREPARATION DU PROJET :

    J'ai donc commencé à organiser ce voyage en démarrant le GR.30 où nous l'avions réellement abandonné en 2002, à savoir, au bord du lac de la Cassière et plus exactement à l'hôtel restaurant l'Abc du Gourmet. Ensuite, il suffisait de réserver des gîtes et des hôtels en prenant, autant que possible, la précaution d'éviter des étapes trop longues. Des distances de 15 et 20 kilomètres me paraissaient convenables, quelques-unes dépassaient les 20 bornes mais c'était " jouable " et cela permettait de boucler la distance restante jusqu'au Puy de Sancy en sept jours voire huit si nous décidions de grimper le Sancy et de pousser jusqu'à Mont-Dore.

    Pour le reste, les préparatifs étaient simples, car ne trouvant aucun tour-opérateur susceptible d'organiser le portage des bagages, il suffisait de prévoir le nécessaire (vêtements, matériels de rando habituels, trousse à pharmacie, appareil photo, jumelles, Gps, etc.…) pour une randonnée de huit jours en s'allégeant autant que possible. La lecture du topo-guide de la FFRP et l'analyse des cartes IGN étaient indispensables pour parfaire cette préparation.

    En regardant les cartes, le parcours m'apparut d'une grande simplicité. Il suffisait de suivre des lacs ! Ces derniers semblaient disséminés tout au long du GR.30 comme les cailloux qu'un Petit Poucet aurait abandonnés pour éviter que l'on s'égare. Sur la carte, ces petits cailloux bleus, s'appelaient lac de la Cassière, lac d'Aydat, lac Chambon, lac Pavin, lac du Montcineyre, lacs de La Godivelle, lac du Taurons, lac de La Crégut, lac du Tact, lac de la Landie et lac Chauvet, pour ne citer que ceux vraiment côtoyés. Mais, il y en avait quelques autres pour le randonneur disposé à prendre quelques variantes et à sortir des sentiers battus : Lac de Bourdouze, lac de Chaumiane, lac des Bordes, lac de l'Esclauze, lac de Laspialade et lac de Lastioulles.

    Grâce à Internet, quinze jours après la prise de décision, la randonnée était organisée, les gîtes et les hôtels réservés, les arrhes versés, le topo-guide étudié et les cartes analysées.

    REALISATION DU PROJET :

    Le dimanche 30 juillet 2006 au matin, nos sacs respectifs sont bouclés : le sac de 60 litres de Dany pèse huit kilos et le mien dix kilos pour 70 litres. A ce lest, il sera nécessaire de rajouter le pique-nique du midi et environ 2 litres d'eau pour une journée normale de marche sans canicule. En conclusion, nous devrons nous " trimbaler " entre 10 et 13 kilos pendant 7 à 8 jours de marche sur environ 135 à 160 kilomètres selon l'option finale choisie ! Comment Dany relèverait-elle ce challenge ? Les vacances se rapprochant, elle allait beaucoup mieux depuis quelques semaines. Mais est-ce l'envie de partir au grand air ou le désir de vacances qui prenaient le pas sur la souffrance ? Cette question me turlupinait !

    Comme les cailloux du Petit Poucet GR.30 Tour des lacs d'Auvergne : Préambule oComme les cailloux du Petit Poucet GR.30 Tour des lacs d'Auvergne : Préambule

    Au parc scientifique Vulcania

    Mais avant d'admirer les lacs d'Auvergne, nous avions décidé de consacrer ce premier dimanche après-midi de vacances à découvrir Vulcania, le parc scientifique cher à Valéry Giscard d'Estaing. Avouons-le, à la sortie, nous serons quelque peu déçus du rapport qualité/prix et des animations et projections quelquefois décevantes. Il est vrai, que la présentation du parc sur Internet, où des slogans comme " Vibrez, Tremblez, Frissonnez " sont mis en avant, peuvent laisser croire que les sensations " corporelles " sont d'une tout autre dimension.

    Il n'en est rien et nous avons eu le tort de penser que nous trouverions des émotions magiques comme on peut en avoir dans les attractions d'Eurodisney, sur les montagnes russes de Port Aventura ou dans les cinémas dynamiques du Futuroscope.

    Le parc reste néanmoins un lieu ludique pour la jeunesse et instructif pour tous ceux qui s'intéresse à la Terre en général et à la volcanologie en particulier.

    Comme les cailloux du Petit Poucet GR.30 Tour des lacs d'Auvergne : Préambule oComme les cailloux du Petit Poucet GR.30 Tour des lacs d'Auvergne : Préambule

    Nous passons notre première journée de vacances à Vulcania.

    Passé cette petite déception, heureusement comme souvent lors du prologue à notre randonnée, cette première journée se termina par un succulent repas. Ce dernier avait été préparé par le très sympathique Georges Roth, le chef de cuisine de l'Abc du Gourmet et servit par son agréable et éloquente épouse.

    Nous étions heureux d'être là et quoi qu'on en dise, revenir quatre années en arrière, ça nous rajeunissait ! Enfin et à l'inverse à notre première venue, nous prenions le temps, sous le soleil cette fois, de découvrir le village et le lac de La Cassière (3). Le premier petit caillou avait été trouvé, maintenant il suffisait de marcher pour découvrir les autres !

    (3) Le lac de la Cassière : Il s'agit d'un lac de barrage volcanique de 14 ha situé à 815 mètres d'altitude. Des coulées de lave en provenance des puys de la Vache et de Lassolas ont fermée la vallée de la Veyre et ont formé ce lac de faible profondeur (5 mètres à son maximum). Mais il reste sujet à de fortes variations de son niveau, passant certaines années de la sécheresse totale à l'inondation de ses berges. La pêche y est très pratiquée.

    Comme les cailloux du Petit Poucet GR.30 Tour des lacs d'Auvergne : Préambule

    Dany au bord du lac de La Cassière

    J'étais décidé à me métamorphoser en Lancelot du Lac et Dany, en fée Viviane (4) ! Nous étions fins prêts à conquérir l'Auvergne et à " pénétrer " ses lacs.

    (4) Lancelot du Lac : Selon la légende, la fée Viviane que l'on nomme " La Dame du Lac " avait enlevé, alors qu'il n'était qu'un enfant, Lancelot à sa mère et avait plongé avec lui au fond du lac où elle vivait. Elle l'avait ensuite élevé pour faire de lui un parfait chevalier qu'elle présenta au roi Arthur. A la cour d'Angleterre, Lancelot devint le plus brave, le plus vaillant, le plus fidèle des chevaliers de la Table Ronde.

    Comme les cailloux du Petit Poucet GR.30 Tour des lacs d'Auvergne : Préambule

    Cette fois, nous prenons le temps de découvrir le lac de La Cassière

    Comme les cailloux du Petit Poucet GR.30 Tour des lacs d'Auvergne : Préambule oComme les cailloux du Petit Poucet GR.30 Tour des lacs d'Auvergne : Préambule oComme les cailloux du Petit Poucet GR.30 Tour des lacs d'Auvergne : Préambule

    Comme les cailloux du Petit Poucet GR.30 Tour des lacs d'Auvergne : Préambule oComme les cailloux du Petit Poucet GR.30 Tour des lacs d'Auvergne : Préambule oComme les cailloux du Petit Poucet GR.30 Tour des lacs d'Auvergne : Préambule

    Comme les cailloux du Petit Poucet GR.30 Tour des lacs d'Auvergne : Préambule oComme les cailloux du Petit Poucet GR.30 Tour des lacs d'Auvergne : Préambule oComme les cailloux du Petit Poucet GR.30 Tour des lacs d'Auvergne : Préambule

    Comme les cailloux du Petit Poucet GR.30 Tour des lacs d'Auvergne : Préambule oComme les cailloux du Petit Poucet GR.30 Tour des lacs d'Auvergne : Préambule oComme les cailloux du Petit Poucet GR.30 Tour des lacs d'Auvergne : Préambule

    Quelques photos de notre découverte de Vulcania

    Comme les cailloux du Petit Poucet GR.30 Tour des lacs d'Auvergne : Préambule

    Vue sur le lac de La Cassière de notre chambre à l'ABC du Gourmet

    Comme les cailloux du Petit Poucet GR.30 Tour des lacs d'Auvergne : Préambule

    Cliquez sur la carte ci-dessus pour passer à l'étape suivante


    votre commentaire
  •  

    Comme les cailloux du Petit Poucet GR.30 Tour des lacs d'Auvergne : Etape 1 La Cassière (896m) - Olloix (870 m) 17 Kms.ETAPE 1Comme les cailloux du Petit Poucet GR.30 Tour des lacs d'Auvergne : Etape 1 La Cassière (896m) - Olloix (870 m) 17 Kms.

    Il faudrait que les mots soient les cailloux blancs du Petit Poucet. Ils sont trop souvent ses miettes de pain.

    (Louis Scutenaire-Ecrivain et poète surréaliste belge 1905-1987)

    Lundi 31 juillet 2006

    La Cassière (896m) - Olloix (870 m) 17 Kms.

    (La plupart des photos peuvent être agrandies en cliquant dessus. Certains liens vers d'autres sites étant anciens peuvent ne plus fonctionner)

    A la fin de son roman " Les Grands Chemins ", Jean Giono écrit : " Le soleil n'est jamais si beau qu'un jour où l'on se met en route ". C'est certainement vrai, mais ce matin-là à La Cassière, le soleil joue à cache-cache derrière un long chapelet de nuages gris. Mais qu'importe, il ne pleut pas, et tout en rangeant dans le coffre de la voiture, les dernières affaires que nous n'emporterons pas dans notre périple, j'ai en moi, comme à chaque départ de longues randonnées, ce sentiment absolu de liberté. J'ai comme l'impression que je vais m'évader, cette sensation de ne plus avoir aucune entrave, aucune obligation. Pour ceux qui n'aiment pas la randonnée, la pire contrainte serait celle d'avoir à marcher et d'atteindre un objectif. A l'inverse, il faut que je démarre car j'ai au fond de moi ce désir de cheminer, de découvrir qui déborde de mes poumons comme de l'air pur.

    Comme les cailloux du Petit Poucet GR.30 Tour des lacs d'Auvergne : Etape 1 La Cassière (896m) - Olloix (870 m) 17 Kms.

    Petit déjeuner à l'ABC du Gourmet avant le grand départ.

    Il est neuf heures, en quittant La Cassière, j'abandonne " un autre monde ", je suis comme un bagnard qui sort d'une prison. Atteindre notre but, c'est-à-dire le village d'Olloix distant de 17 kilomètres, c'est partir vers une terre inconnue, une espèce de croisade de la découverte ou de pèlerinage comme en faisaient les chevaliers au Moyen Age. Je vous l'ai déjà dit : " je deviens le Lancelot du Lac de la randonnée pédestre" !

    Je ne pense plus à rien et surtout pas à l'idée qu'un incident, qu'un accident puisse freiner ou arrêter mon envie de marcher. Compte tenu de sa bonne humeur, j'ai, ce matin là, l'impression que Dany est dans le même état d'esprit.

    Mais dès le démarrage, cet air pur qui débordait de mes poumons me manque déjà. Est-ce le sac à dos de 12 kilos ou bien cette montée sur un sentier bourbeux qui est pénible pendant les premières minutes ? Les deux certainement ! Heureusement, peu à peu le souffle revient, les muscles s'échauffent et très rapidement, nous ne pensons plus à ce fardeau et la joie de marcher et de découvrir se substitue au tourment.

    Comme les cailloux du Petit Poucet GR.30 Tour des lacs d'Auvergne : Etape 1 La Cassière (896m) - Olloix (870 m) 17 Kms.

    Après La Cassière, le GR.30, un sentier rouge de pouzzolanes.

    Le sentier rouge de pouzzolanes grimpe régulièrement dans une forêt de feuillus puis arrive sur un plateau qui domine le Lac de la Cassière. De minuscules grenouilles ; les mêmes que celles aperçues au bord du Lac de Servières, il y a quatre ans ; sautillent et traversent le chemin. Nous scrutons en permanence le sentier pour éviter de les piétiner de nos gros godillots.

    Comme les cailloux du Petit Poucet GR.30 Tour des lacs d'Auvergne : Etape 1 La Cassière (896m) - Olloix (870 m) 17 Kms.

    Sur le plateau au lieu-dit Moulebas.

    Comme les cailloux du Petit Poucet GR.30 Tour des lacs d'Auvergne : Etape 1 La Cassière (896m) - Olloix (870 m) 17 Kms.

    De minuscules grenouilles que nous évitons de piétiner de nos gros godillots.

    En ce début de matinée, des kyrielles de mouches et de moustiques ont décidé de marcher avec nous, ou sur nous plus exactement. Nos têtes, nos bras et nos cuisses sont sérieusement convoités par des escadrilles d'insectes volants. Il n'est pas facile de regarder le paysage et en même temps, de marcher tête basse avec des nuées de bestioles au dessus de nous ! Pour les chasser, je prends ma casquette et l'a fait tournoyer au dessus de nos têtes comme les pales d'un hélicoptère. Les diptères disparaissent quelques secondes et reviennent à l'attaque encore plus nombreux. Cette agitation et ces tournoiements finissent par me fatiguer les bras. Pour un randonneur, ce serait vraiment un comble d'avoir mal aux bras avant d'avoir mal aux jambes ! Heureusement, quand nous arrivons sur le plateau au lieu-dit Moulebas, le soleil fait son apparition et les horribles " volatiles " disparaissent comme par magie. Giono avait raison : " c'est mieux sous le soleil ! "

    Comme les cailloux du Petit Poucet GR.30 Tour des lacs d'Auvergne : Etape 1 La Cassière (896m) - Olloix (870 m) 17 Kms.oComme les cailloux du Petit Poucet GR.30 Tour des lacs d'Auvergne : Etape 1 La Cassière (896m) - Olloix (870 m) 17 Kms.oComme les cailloux du Petit Poucet GR.30 Tour des lacs d'Auvergne : Etape 1 La Cassière (896m) - Olloix (870 m) 17 Kms.

    Les chevaux et les vaches, seules créatures vivantes sur ce plateau herbeux.

    Comme les cailloux du Petit Poucet GR.30 Tour des lacs d'Auvergne : Etape 1 La Cassière (896m) - Olloix (870 m) 17 Kms.oComme les cailloux du Petit Poucet GR.30 Tour des lacs d'Auvergne : Etape 1 La Cassière (896m) - Olloix (870 m) 17 Kms.oComme les cailloux du Petit Poucet GR.30 Tour des lacs d'Auvergne : Etape 1 La Cassière (896m) - Olloix (870 m) 17 Kms.

    Quelques jolis panoramas sur la chaîne des Puys et sur le lac de La Cassière restent visibles malgré une météo maussade.

    Le chemin est agréable mais dommage, la vue est bouchée par cette brume grisâtre et la visibilité sur la chaîne des Puys est restreinte. En supplément, des lignes à haute tension barrent le panorama.

    Enfermés dans leur enclos, des chevaux viennent vers nous chercher pitance, pendant qu'avec leurs mines hébétées, nos " premières vaches " nous regardent passer. Il faut dire qu'avec ces animaux, nous sommes les seules créatures vivantes à arpenter ce plateau boisé et herbeux.

    Nous amorçons la descente, le chemin devient bitume et transperce quelques résidences très fleuries. Nous coupons la D.213 et longeons le Bois du Lot à Rouillat-Bas. Pendant quelques instants, nous hésitons à nous ravitailler à Rouillat car il y a encore le bourg d'Aydat dont nous savons qu'il est plus important, même s'il est situé hors du Gr.30. L'heure tourne mais celle du pique-nique est encore suffisamment éloignée et peut attendre. Il n'est pas utile de se charger d'un poids supplémentaire trop rapidement ! Nous continuons sur une large piste, entrons dans la forêt, coupons le Pont de l'Arche, puis par une sérieuse dénivellation, grimpons sur un plateau qui domine le splendide Lac d'Aydat (1).

    Le " deuxième caillou " s'étend déjà devant nous, luisant de beauté. Un lac lisse comme un miroir gris bleu où les puys glauques environnants viennent se refléter. Le sillage de quelques dériveurs aux voiles blanches vient par endroit rayer le vernis de ce tableau parfait.

    (1) Le lac d'Aydat : Avec ses 65 hectares, le lac d'Aydat situé à 837 mètres d'altitude est le plus grand lac naturel d'Auvergne. Il s'agit d'un lac de barrage volcanique d'une profondeur maximum de 15 mètres. L'émergence de la coulée de lave (la cheyre) des puys de la Vache et de Lassolas a verrouillé la rivière de la Veyre, bloquant le cheminement des eaux et créant ainsi une retenue naturelle. L'île située près de la rive nord s'appelle Saint Sidoine, en souvenir de l'Évêque Sidoine Apollinaire qui possédait une villa romaine au bord du lac. Situé dans un remarquable cadre boisé, l'environnement du lac est propice à d'agréables promenades et à la pratique du footing, le tour du lac faisant 5,5 km. Les activités nautiques y sont largement pratiqués : baignade, dériveurs, planche à voile, pédalos, canoë - kayak et bien sur la pêche qui est réglementée. Les pêches de nuit en barque y sont même possibles. Les poissons les plus fréquemment pêchés sont la truite, la perche arc-en-ciel, la sandre, l'omble, le brochet, la carpe, la tanche, le gardon et le vairon.

    Malheureusement, le lac subit depuis quelques années, ce que l'on appelle le phénomène d'eutrophisation. Il s'agit d'une asphyxie des eaux d'un lac ou d'une rivière par un apport excessif de substances nutritives - notamment de phosphore et d'azote- qui augmente la production d'algues et de plantes aquatiques. La décomposition des algues qui meurent, consomme beaucoup de l'oxygène dissous dans l'eau : plus il y a d'algues, moins il y a d'oxygène, ceci est particulièrement important pour les eaux profondes. En dessous d'un certain seuil d'oxygène la vie devient difficile, voire impossible, pour la faune et la flore et il y a un dégagement de mauvaises odeurs. Une dégradation de la qualité des eaux de la Veyre serait en partie à l'origine de cette eutrophisation.

    Comme les cailloux du Petit Poucet GR.30 Tour des lacs d'Auvergne : Etape 1 La Cassière (896m) - Olloix (870 m) 17 Kms.

     Le lac d'Aydat, un miroir où les puys glauques environnants viennent se refléter.

    Nous quittons le plateau par un étroit chemin qui descend, puis débouche sur une minuscule plage où quelques canards batifolent et se jettent à l'eau à notre vue. De cet endroit, le lac paraît encore plus beau, plus moiré. Seuls les canards et quelques poissons qui mouchent en surface parviennent à le rider.

    Dans notre dos, à flanc de coteau, des vaches dodues, noires et blanches paissent une herbe bien verte et bien épaisse. En moi-même, je me dis : " Voilà, l'Auvergne que nous voulions découvrir ! " Une Auvergne apaisante composée de faune, de flore et de paysages.

    Le Gr.30 remonte dans un bois cerné par de larges pâturages d'un vert intense. Ici, les promeneurs, les randonneurs et les coureurs qui effectuent le tour du lac sont plus nombreux. Nous retrouvons la route goudronnée à Poudure et là au lieu de prendre à gauche pour continuer le GR, nous continuons tout droit en direction d'Aydat que nous gagnons très rapidement. Les commerces sont tous là, au bout de la route : boulangerie, épicerie, pharmacie, presse. Il y a même une très jolie église et un bureau de Poste où nous pouvons acheter des timbres pour affranchir des cartes postales.

    Une demi-heure a été suffisante pour nous approvisionner et après une brève visite de l'église, c'est avec un bon kilo supplémentaire que nous reprenons la courte montée vers Poudure. Nous retrouvons le GR.30 qui traverse le village où se dissimulent de superbes villas arborées.

    Comme les cailloux du Petit Poucet GR.30 Tour des lacs d'Auvergne : Etape 1 La Cassière (896m) - Olloix (870 m) 17 Kms.oComme les cailloux du Petit Poucet GR.30 Tour des lacs d'Auvergne : Etape 1 La Cassière (896m) - Olloix (870 m) 17 Kms.

    Comme les cailloux du Petit Poucet GR.30 Tour des lacs d'Auvergne : Etape 1 La Cassière (896m) - Olloix (870 m) 17 Kms.oComme les cailloux du Petit Poucet GR.30 Tour des lacs d'Auvergne : Etape 1 La Cassière (896m) - Olloix (870 m) 17 Kms.

     Au lac d'Aydat, des images de l'Auvergne paisible que nous voulions découvrir !

    Nous regardons une dernière fois le lac qui finit par disparaître et après une rude montée, nous dénichons à la sortie du hameau, près d'une belle croix en fer forgé, un champ idéal pour déjeuner.

    Salades, charcuterie du pays, Cantal, Bleu d'Auvergne et fruits sont au menu de ce premier pique-nique champêtre sous un ciel bas et gris. Mais par bonheur, aucune goutte de pluie ne vient contrarier cet instant de répit. Après le repas, pendant que Dany fait une petite sieste, j'observe avec ravissement plusieurs jeunes pinsons écervelés qui jouent à se poursuivre. Sans craindre ma présence, ils sautent de branches en branches, ils descendent des noisetiers et viennent se vautrer dans l'herbe, à quelques pas de moi comme pour me narguer. Puis ils repartent dans un tourbillon de folie, s'enfoncent au milieu des genêts d'où ils ressurgissent quelques dizaines de mètres plus loin pour monter comme des flèches dans le ciel. Cette chorégraphie se renouvelle plusieurs fois et assis près de la croix de fer, je suis aux premières loges d'un spectacle naturel étonnant ; une espèce de " Patrouille de France " en miniature.

    Mais il est déjà l'heure de repartir, car la route est encore longue. D'ailleurs, en quittant le champ, nous la voyons se dessiner devant nous, comme un serpent qui descend le talus, puis remonte à travers les champs, se faufile jusqu'aux collines toutes proches. A la fin, elle disparaît au faîte d'un vallonnement, horizon souvent fugitif car caché quelquefois par la brume.

    Comme les cailloux du Petit Poucet GR.30 Tour des lacs d'Auvergne : Etape 1 La Cassière (896m) - Olloix (870 m) 17 Kms.

     Dany lors de notre arrivée à Aydat

    Le Gr.30 évite le petit village de Phialex et ondule entre de petits puys dont certains ont des noms curieux : Mont Amant, Suc Brûlé, Fourchat. Quand les nuages se dissipent, ils laissent entrevoir dans le lointain des puys plus importants où prédomine le Puy de Dôme. Pendant plusieurs jours, et tout en s'éloignant, nous l'apercevrons souvent dans le paysage, mais notre point de mire restera le Sancy que nous devons gagner.

    Comme les cailloux du Petit Poucet GR.30 Tour des lacs d'Auvergne : Etape 1 La Cassière (896m) - Olloix (870 m) 17 Kms.

    Après Aydat, un pré idéal pour pique-niquer.

    Comme les cailloux du Petit Poucet GR.30 Tour des lacs d'Auvergne : Etape 1 La Cassière (896m) - Olloix (870 m) 17 Kms.

     Pique-nique puis repos mérité dans un pré après le village d'Aydat.

    Nous coupons la D.145 et dans un décor plus chaotique où le chemin se glisse entre des murets de pierres sèches, nous finissons par atteindre avec satisfaction le hameau " Le Mas ". Nos gorges et nos gourdes sont aussi sèches que les pierres du sentier mais la seule fontaine du lieu n'a pas d'eau potable. Le village composé de quelques maisons semble désert, seul un chat dort sur le rebord d'une fenêtre. Nous arpentons chaque ruelle à la recherche d'un breuvage, mais il n'y a ni bistrot ni épicerie. Heureusement, devant une très belle demeure, un jeune homme apparaît et il accepte avec beaucoup de gentillesse de remplir nos gourdes. A son accent, je comprends immédiatement qu'il est espagnol, même s'il parle un excellent français. Il dit être un pilote de montgolfière travaillant pour une organisation qui propose des vols libres au dessus de la chaîne des Puys mais aussi près de Barcelone. Nous n'avons aucune raison de ne pas le croire, puisque cette affirmation est inscrite sous la forme d'un bandeau publicitaire sur la carrosserie de son 4x4 garé devant la bâtisse.

    Par son récit, nous tentons d'imaginer la beauté des paysages d'Auvergne depuis un ballon. Ce doit être un sacré spectacle ! Nous le remercions encore une fois pour l'eau et c'est avec des rêves plein la tête et le prix du vol à 220 € par personne dans la " cabeza " que nous retournons voir ce spectacle. Spectacle que nous apprécions même au ras des pâquerettes !

    Le G.R. longe de grands champs cultivés de céréales puis coupe la D.788. Mais, nous ne traversons pas immédiatement car un long et sinistre défilé de voitures suit un corbillard pendant qu'au loin l'église de Cournols sonne le glas sans interruption. Pour qui sonne le glas ? Tout en marchant, nous dissertons de l'importance du défunt. Elu du village ou homme politique plus important ont notre faveur. Compte tenu du nombre colossal de voitures que l'on aperçoit dans le village en contrebas, il ne fait aucun de doute, il s'agit d'un notable. Nous zigzaguons dans les près qui dominent Cournols mais sans jamais l'atteindre. Seul un immense dolmen appelé " Dolmen de la Grotta " retient notre attention. Plus surprenant encore, ce dolmen siège au milieu d'un terrain de football improvisé avec des cages de part et d'autre. Il est vrai qu'il n'y a pas de risque qu'un ballon de foot fasse tomber une de ces dalles ancestrales !

    Comme les cailloux du Petit Poucet GR.30 Tour des lacs d'Auvergne : Etape 1 La Cassière (896m) - Olloix (870 m) 17 Kms.oComme les cailloux du Petit Poucet GR.30 Tour des lacs d'Auvergne : Etape 1 La Cassière (896m) - Olloix (870 m) 17 Kms.

     Paysages verdoyants et vue sur la chaîne des puys après Aydat.

    Comme les cailloux du Petit Poucet GR.30 Tour des lacs d'Auvergne : Etape 1 La Cassière (896m) - Olloix (870 m) 17 Kms.oComme les cailloux du Petit Poucet GR.30 Tour des lacs d'Auvergne : Etape 1 La Cassière (896m) - Olloix (870 m) 17 Kms. 

    Arrivée au hameau Le Mas et dolmen de la Grotta à Cournols

    Comme les cailloux du Petit Poucet GR.30 Tour des lacs d'Auvergne : Etape 1 La Cassière (896m) - Olloix (870 m) 17 Kms.oComme les cailloux du Petit Poucet GR.30 Tour des lacs d'Auvergne : Etape 1 La Cassière (896m) - Olloix (870 m) 17 Kms.

       A Cournols, l'étrange dolmen de la Grotta siège au milieu d'un terrain de foot !

    Derrière nous, Cournols s'éloigne et maintenant des puys boisés plus importants et plus hauts nous font face. On se dirige droit sur eux et sur la carte IGN, je constate qu'il s'agit au premier plan du puy d'Ozenne (914 m) et derrière, il y a surtout celui d'Olloix (1.002 m). Il est 4h15 et j'ai le sentiment de ne plus être très loin de l'arrivée. Mais la suite me prouve le contraire et il nous faut encore plus d'une heure de marche pour rejoindre le terme de notre étape.

    Il est vrai que le chemin devient difficile. Il est très caillouteux et très raviné dans la descente vers les Gorges de la Monne, puis après une brève détente et un bain de pieds revigorant au Pont de Riberolles, il se hisse sans discontinuer sur le flanc opposé pratiquement jusqu'à Olloix.

    Heureusement, la grimpette la plus difficile s'effectue dans un sombre sous-bois très frais où gisent les ruines du vieux hameau de Riberolles (2). Dans cette " jungle " inextricable de lierres, de lianes, de mousse et de branches, nous avons du mal à imaginer, qu'il y a encore un siècle, une activité rurale ait pu exister. Au bout de la rude montée, le sentier longe encore les ruines de quelques moulins puis débouche sur un vaste plateau à vocation agricole parsemé de gros blocs granitiques fissurés. Il s'agit de diaclases (3) d'origine volcanique sur laquelle l'érosion a fait son œuvre. Le rebord de ce plateau fait office de belvédère au dessus du site classé des Gorges de la Monne dont on imagine seulement les contours dissimulés dans une épaisse végétation.

    (2) Riberolles : Ce hameau ruiné que l'on peut voir au dessus du pont de Riberolles fut abandonné au 19ème siècle. Au recensement de 1841 il comptait 33 habitants répartis dans 6 maisons, en 1886 il ne restait qu'une famille de 5 membres et 1891 il n'y avait plus personne. Le site de ce hameau autrefois très ensoleillé est maintenant envahi par la forêt.

    (3) Diaclase : du grec dia signifiant en deux et klasis désignant une fracture, une rupture. On parle de diaclase lorsqu'une roche se fend sans que les parties disjointes s'éloignent l'une de l'autre. Une diaclase peut apparaître du fait des pressions auxquelles est soumise la roche.

    Comme les cailloux du Petit Poucet GR.30 Tour des lacs d'Auvergne : Etape 1 La Cassière (896m) - Olloix (870 m) 17 Kms.

     En direction des Gorges de la Monne, on aperçoit les Puys d'Ozenne et d'Olloix

    17h15, nous entrons dans Olloix et au bout du dernier tronçon du G.R., nous sommes face à notre gîte " La Maison de la Monne ". Dès notre arrivée, nous sommes " aux anges ", car cette grande bâtisse, aux volets couleur pastel avec son vaste jardin gazonné et fleuri et ses terrasses accueillantes, distille le bien-être, le calme et la douceur de vivre. Notre chambre n'est pas très grande mais moderne, bien aménagée et silencieuse. L'accueil y est simple, calfeutré mais agréable bien à l'image de l'endroit.

    Après une douche réparatrice, nous partons visiter le village. Comme souvent, seule l'église semble présenter un intérêt culturel. Dans cette église Saint-Jean Baptiste trône une imposante statue couché dont j'apprends l'essentiel à la lecture d'un petit livret. Il s'agit du gisant d'Odon de Montaigu, dit St Gouérand, commandeur des Hospitaliers, grand Prieur d'Auvergne jusqu'en 1323, mort vers 1345. A côté de l'église, il y a bien les vestiges d'une ancienne commanderie des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem mais le site est en travaux et interdit au public. Dany, elle, compulse le livre d'or de l'église et est choquée par les messages parfois abjects et grossiers qu'elle y trouve.

    Comme les cailloux du Petit Poucet GR.30 Tour des lacs d'Auvergne : Etape 1 La Cassière (896m) - Olloix (870 m) 17 Kms.

    Dany dans la descente caillouteuse vers les Gorges de la Monne

    De retour au gîte, pendant que Dany part se reposer dans la chambre, je l'abandonne et muni de mon appareil photo, je m'en vais escalader le Puy de Marquerole (Mercurol sur les cartes) qui domine le village. Sur un pan de ce puy, il y a encore la présence d'orgues basaltiques qui ont résistées à l'érosion du temps. Du sommet, la vue à 360 degrés est, compte tenu du temps maussade, toujours aussi limitée. Mais grâce à un table d'orientation, j'aperçois quelques lieux indiqués et j'arrive à deviner au loin la plaine de Limagne, les Monts du Forez, les Monts du Cézallier et toujours le Puy de Dôme qui excelle à l'horizon. Très étonnamment, un nuage en panache s'échappe de son sommet comme s'il s'agissait d'un volcan encore en activité.

    Il 20h20. Le souper est servi à 20h30 et content de mes quelques photos, je redescends en courant les flancs de ce petit monticule et me dépêche sur le Pré de la Barre en direction de la Maison de la Monne. Seul, un petit chat qui ressemble étrangement à notre petite Milie me freine dans ma précipitation pour aller dîner. Mais, je ne peux l'approcher car il est aussi craintif que notre chatte et disparaît derrière une haie de feuillus.

    Comme les cailloux du Petit Poucet GR.30 Tour des lacs d'Auvergne : Etape 1 La Cassière (896m) - Olloix (870 m) 17 Kms.oComme les cailloux du Petit Poucet GR.30 Tour des lacs d'Auvergne : Etape 1 La Cassière (896m) - Olloix (870 m) 17 Kms.

      Au Pont de Riberolles, dans la rafraîchissante rivière de la Monne

    Comme les cailloux du Petit Poucet GR.30 Tour des lacs d'Auvergne : Etape 1 La Cassière (896m) - Olloix (870 m) 17 Kms.

    Avant Olloix, une pause bienfaitrice sur le plateau au dessus du site classé des Gorges de la Monne.

    Comme les cailloux du Petit Poucet GR.30 Tour des lacs d'Auvergne : Etape 1 La Cassière (896m) - Olloix (870 m) 17 Kms.

     Arrivée à Olloix sur le G.R.30

    Dany m'attend impatiemment car le pique-nique de midi est déjà très loin et son estomac crie famine. Nous trouvons tout de même le temps de prendre un apéritif sur la terrasse et de converser avec une dame très sympathique qui voyage seule et que nous avons aperçue sur le G.R.30 au Pont de Riberolles.

    Comme les cailloux du Petit Poucet GR.30 Tour des lacs d'Auvergne : Etape 1 La Cassière (896m) - Olloix (870 m) 17 Kms.

     Dany dans l'agréable jardin du gîte " La Maison de la Monne "

    Comme les cailloux du Petit Poucet GR.30 Tour des lacs d'Auvergne : Etape 1 La Cassière (896m) - Olloix (870 m) 17 Kms.oComme les cailloux du Petit Poucet GR.30 Tour des lacs d'Auvergne : Etape 1 La Cassière (896m) - Olloix (870 m) 17 Kms.

     Nous visitons Olloix et ses proches alentours. Le gisant d'Odon de Montaigu à l'église Saint-Jean Baptiste d'Olloix.

    Comme les cailloux du Petit Poucet GR.30 Tour des lacs d'Auvergne : Etape 1 La Cassière (896m) - Olloix (870 m) 17 Kms.

     Eglise Saint-Jean Baptiste d'Olloix

    21 heures, il est temps de rejoindre la salle du restaurant où nous attends une belle surprise : La " Monnette " qui est la grande spécialité de la maison. Un Saint-Nectaire étêté et fumant dont la pâte continue à fondre dans sa croûte sur un chauffe-plat. Le fromage est accompagné d'une grande assiette remplie de salade et de larges tranches de jambons crus. Le tout se mange comme une fondue. Le meilleur reste la fin quand la croûte devient gratinée. Accompagné d'un excellent Saint-Pourçain rosé, c'est un vrai régal !

    Mais manger ainsi, est-ce bien raisonnable ? Cette " Monnette " ne risque-t-elle pas de peser dans nos ventres lors de l'étape qui s'annonce demain ? Une étape, Olloix- Saint-Nectaire - Murol - Lac Chambon longue de 18 kilomètres ! Enfin, on verra ! Michel Déon n'écrivait-il pas : Pour bien aimer un pays, il faut le manger, le boire et l'entendre chanter !

    Comme les cailloux du Petit Poucet GR.30 Tour des lacs d'Auvergne : Etape 1 La Cassière (896m) - Olloix (870 m) 17 Kms.oComme les cailloux du Petit Poucet GR.30 Tour des lacs d'Auvergne : Etape 1 La Cassière (896m) - Olloix (870 m) 17 Kms.

      Panoramas sur Olloix et ses alentours depuis le puy de Marquerole

    Comme les cailloux du Petit Poucet GR.30 Tour des lacs d'Auvergne : Etape 1 La Cassière (896m) - Olloix (870 m) 17 Kms.

     Cliquez sur la carte ci-dessus pour passer à l'étape suivante


    votre commentaire