• Ce diaporama est agrémenté de la chanson de Françoise Hardy "La Folie Ordinaire" extraite de son album "Tant de Belles Choses".


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    Une fois de plus, cette belle randonnée s'adressera au plus grand nombre. Relativement facile et parfaitement balisée, la montée vers la Chapelle Santa Engracia, ancien ermitage dont les premières mentions écrites remontent à 1235, permet de nombreuses découvertes ! Un superbe panorama sur notre ligne de départ qu'est Amélie-les-Bains mais aussi sur une grande partie du Vallespir et la très belle vallée du Tech. Mais il y a bien d'autres trouvailles, alors suivez le guide ! Le démarrage s'effectue à droite du parking des célèbres thermes. Délaissez les florifères arbres de Judée avec leur rose intense et montez les quelques marches, elles mènent à un lavoir et vers la gauche aux très belles Gorges du Mondony, malheureusement fermées depuis quelques temps ! Prenez la venelle qui part vers la droite, elle se faufile parmi quelques murettes où croulent les glycines, puis au milieu de quelques vieilles maisons paisibles et de quelques jolis jardinets. Rapidement, vous quittez le parfum entêtant des glycines pour ceux non moins enivrants des sous-bois où se mêlent les odeurs de résine, de terreau et de mousse. Vous dominez déjà Amélie, ses rouges toitures, ses thermes, son église et ses vestiges militaires. Quelques indices sur vos premières trouvailles : la source de Monjolet, toute proche est un lieu frais et reposant sous son petit préau moussu. Très prisée de quelques catalans et de certains curistes, son eau chaude sulfureuse aurait de miraculeuses vertus ! Puis vous trouvez une inscription sculptée et un petit menhir en hommages au bataillon du 25eme Léger, ces célèbres carabiniers napoléoniens. Comme indiqué, vous êtes sur leur chemin !  Vous traversez la D.53 et grâce aux nombreux panneaux indicatifs vous poursuivez sans crainte votre pèlerinage. De temps en autre, quelques branches de chênes ou de frênes esquissent des petites lucarnes sur les crêtes enneigées du Massif du Canigou. Puis, un peu plus haut, le monumental sommet se dévoile enfin dans toute sa splendeur. Au dessus de vous, un autre sommet plus modeste, le Pilon de Belmax (1.290m) et une minuscule croix blanche qui se rapproche et grandit à chacun de vos pas. Bientôt, vous arrivez à la croisée de chemins, Col de Paracolls, Grande Batterie et Arles sur Tech d'un côté et Santa Engracia de l'autre puis à un collet. Vous n'êtes plus très loin maintenant. La croix blanche est à gauche du collet, allez-y car le panorama du Costabonne jusqu'à la mer en passant par l'inévitable Canigou est exceptionnel ! La chapelle, elle, est à droite, à une centaine de mètres, on la devine à travers le faîte des chênes verts. Parfaitement restaurée, elle est blottie dans une petite clairière (photo) près d'un promontoire donnant sur les superbes gorges du Mondony. Ce décor est une incitation au recueillement, à la contemplation ou moins religieusement et grâce à ses barbecues à une bonne grillade !!! Je félicite au passage tous ceux qui participent à la préservation de cet exceptionnel patrimoine. Sans les arrêts, comptez trois bonnes heures pour un aller-retour sur un dénivelé de 420 mètres environ. Carte IGN 2449 OT Ceret-Amélie-les-Bains-Palalda Top 25.

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  • Ce diaporama est agrémenté de la chanson "Nous Nous Reverrons Un Jour Ou l'Autre", paroles de Jacques Plante et musique de Charles Aznavour interprétée ici par Thierry Le Luron (version incomplète)

    Les Villages perdus du Conflent -de Nohèdes à Urbanya

    Les Villages perdus du Conflent -de Nohèdes à Urbanya

    Pour agrandir les photos, cliquez dessus. 2 fois pour un plein écran.

    Cette balade, je l'intitule la randonnée des villages perdus du Conflent (*). En effet, les deux hameaux de Nohèdes et d'Urbanya sont des culs de sac. Des culs de sac oui car la route s'arrête là ! Des impasses non ! Car une fois franchie la dernière trace de bitume, la montagne sera à vous !  Et quelle montagne ! Etrange car pleine de découvertes où l'histoire et les légendes se confondent.  Etonnante car parfois luxuriante et boisée parfois aride et déserte. Intéressante avec ses empreintes permanentes d'un pastoralisme passé et présent mais aussi d'autres traces encore plus anciennes car néolithiques comme des dolmens, des roches cupules ou à gravures cruciformes. Mais surtout splendide et sauvage avec des lacs (estany dels ClotsGorg Negre et Estelat), de belles vallées  et des gorges encaissées (Urbanya), des torrents qui y dévalent, des multiples cols,  des hautes falaises (Coronat), des hauts sommets plus ou moins loins et plus ou moins hauts (Madres, Pelade, Coronat, Tour, Gran, roc de Torrelles, Lloset, Moscatosa, Portepas,Jornac) de magnifiques forêts domaniales et des réserves naturelles (Conat, Nohèdes) où vous aurez tout loisir de découvrir une flore somptueuse et peut-être la chance d'aller à la rencontre d'une faune qu'il faut impérativement préserver !  Et enfin pour couronner le tout, cette randonnée s'adaptera à tous ! Vous pourrez aller de Nohèdes à Urbanya en deux heures comme en huit ! Surprenant non ? Si le coeur vous en dit, vous pourrez même y passer 2 jours dans cette fabuleuse montagne ! Suivez-moi !  La randonnée démarre sur la D.26, 500 mètres avant d'entrer dans Nohèdes. Laissez votre véhicule près d'un hangar et suivez la sente mentionnant Urbanya sur un petit panneau de bois. Vous êtes sur le Tour du Coronat. A découvrir dans son intégralité sur mon site perso en cliquant sur ce lienNohèdes s'éloigne (photo), la rampe caillouteuse faite de lauzes s'élève en douceur jusqu'au Col de Marsac que vous atteignez en moins d'une heure. Un large panorama s'entrouvre sur  la plaine du Roussillon jusqu'au Pic du Canigou. A vos pieds, la jonction du profond canyon d'Urbanya et de la verte et sombre vallée de Nohèdes engendre le tranquille vallon du Caillan. Là, au Col de Marsac, comme je vous l'ai dit plus haut, deux solutions s'offriront à vous : soit vous descendrez par la piste forestière indiquant parfaitement Urbanya, dont vous apercevez au loin les premières maisons, soit vous poursuivrez le Tour du Coronat jusqu'au col de Tour. Là vous gambaderez quelques heures dans la merveilleuse et contrastée forêt domaniale de Nohèdes/Urbanya. Au col de Tour, si vous avez choisi de découvrir la montagne sur 2 jours, vous partirez vers le refuge de Callau distant de 5 kilomètres dont vous aurez au préalable réservé le gîte et le couvert. Dans le cas contraire, vous prendrez la direction du Col des Vigues pour ensuite redescendre de manière évidente sur Urbanya. Prenez le temps d'un peu de repos pour visiter ce beau hameau perdu !  Du village, vous repartirez jusqu'au col de Marsac par la piste forestière qui passe devant la jolie église pour un retour vers Nohèdes qui lui aussi mérite le détour ! Très longue, longue ou courte, comment la désirez-vous cette randonnée ? Il ne vous reste plus qu'à faire votre choix ! Oubliés ces deux villages ? Pas si sûr ! Cartes IGN 2348 ET Prades-St-Paul-de-Fenouillet Top 25 (et 2249 ET Font-Romeu-Capcir Top 25 si vous allez au refuge de Callau).

    (*) Un peu de ma propre histoire : En lisant le présent récit, en regardant la présente vidéo et en visionnant la carte IGN, vous serez un peu perdu ; comme ces deux villages que j'évoque ! Il faut savoir que ce petit reportage est un des tout premiers à avoir paru sur mon blog qui venait tout juste de naître. Alors, il faut savoir aussi qu'en 2007, j'avais accompli le Tour du Coronat en 6 jours, m'arrêtant à Nohèdes mais pas à Urbanya, que je ne vis que de très loin. La météo n'était pas très bonne ce jour-là, j'étais atatendu au refuge de Callau (désormais fermé depuis quelques années !) et je ne voulais pas être pris sous l'orage ! C'est beaucoup lors de ce tour que j'ai découvert une belle partie de ce secteur du Haut-Conflent. Je suis tombé sous son charme au point d'avoir envie d'y retourner en diverses occasions. Ce fut le cas, lors de cette petit balade en mars 2008 qui consista à partir du Nohèdes pour aller piqueniquer au col de Marsac (la présente vidéo). Toutefois, et pour avoir accompli le Tour du Coronat quelques mois auparavant (été 2007), je connaissais mais je soupçonnais aussi toutes les possibilités de balades et de randonnées qu'il y avait à y faire. Même si je ne les avais pas encore toutes accomplies, j'ai voulu en parler en les évoquant ici (présent récit et carte IGN). Le charme fut tel qu'en 2010, je fis l'acquisition d'une petite maison à Urbanya et là, je découvris, mais sur le terrain cette fois, toutes ces possibilités que j'avais évoquées et imaginées, la magnificence des lieux mais aussi la beauté et la richesse de sa flore et sa faune. J'avais vu juste. J'étais tombé amoureux de ces vallées et de leurs villages parmi lesquels il ne faut pas oublier Conat. Bien sûr, vous retrouverez toutes ces randonnées dans mon blog soit en tapant "Nohèdes" ou "Urbanya" ou encore "Conat" dans la rubrique "recherche" soit dans la liste des randonnées des Pyrénées-Orientales. Belles balades ! - mai 2022.

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  • Ce diaporama est agrémenté de la musique "The Shadow Of Your Smile", chonson écrite par Paul Francis Webster et composée par Johnny Mandel.
    Elle estjouée ici par le saxophoniste Dexter Gordon, extraite de son album "A Day in Copenhagen (Jazz Club)"

    En lisant ce résumé, les esprits connaisseurs mais chagrins se diront : pourquoi parler de ce circuit déjà décrit dans la "bible" du randonneur catalan, le célèbre "100 randos dans les P.O (ancienne version)" de Georges Véron ? Parce que j'ai simplement envie de faire découvrir ce parcours au plus grand nombre car pour moi il est l'un des plus beaux panoramas à 360° qu'il m'est donné de connaître. Tout le Roussillon est là autour de ces crêtes: le seigneur Canigou, bien sûr, jamais aussi proche, le Vallespir et les Albères, la plaine jusqu'à la mer, les Fenouillèdes et les Corbières, le Madres et le Coronat, etc...50 mètres avant d'entrer dans Glorianes, prenez la piste qui va au Mas d'Avall, que vous laissez à votre droite, et descendez jusqu'au ruisseau de Glorianes. Enjambez-le ainsi qu'un second, affluent du premier et descendez un peu la rive gauche. Le chemin s'éloigne du torrent, grimpe quelques rochers puis la sente devient plus régulière. Voilà, il suffit d'escalader ce chemin praticable même si par endroits, il est parfois envahi par la végétation. En montant, vous croisez des mas en  ruines : Cortal del Mig, Mas d'en Molins. Après ce mas, la sente devient parfois incertaine, se faufile entre de hauts genêts et de hautes fougères, mais reste néanmoins visible. Il faut toujours monter jusqu'à atteindre une clôture. Longez là un peu, puis enjambez là pour rejoindre une piste d'exploitation que vous emprunterez en partant sur la gauche et que vous ne quitterez plus jusqu'au tas de ruines de la Chapelle Sainte Anne (18 eme siècle). Attention car vous êtes dans une zone d'estives où quelques vaches errent parfois sur le chemin. A un moment, et avant la dernière ascension, il vous faut enjamber une clôture et vous entrez dans une seconde zone d'estives très souvent occupée celle-ci par des moutons. Il faut suivre cette clôture (photo) jusqu'au pinacle. En gardant à l'esprit que vous devez retourner à Glorianes, vous avez dès le départ de la piste un aperçu panoramique du tour qu'il vous reste à parcourir. Mais la journée est encore devant vous ! Restez sur la crête car les paysages se dévoilent de tous côtés ! Un coup sur le versant ouest, un coup sur celui de l'est ! Après le Sainte Anne (1.347 m), restez en haut près de la clôture, les vues sur les Aspres notamment sont splendides, mais en réalité c'est tout le Roussillon jusqu'à la mer qui se déploie devant vos yeux émerveillés. Le retour se fait pratiquement au jugé en restant d'abord sur la crête puis en empruntant une large piste qui descend hardiment mais sans réelles difficultés vers Glorianes. Avant d'arriver au village et à la hauteur du lieu-dit le Camp de l'Homme Mort sur la carte IGN, n'oubliez pas de vous arrêtez à la superbe roche gravée dite du Roc de l'Amoriador. Une roche aux gravures originales et uniques qui mérite qu'on s'y attarde. Carte IGN 2349 ET Massif du Canigou Top 25.

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  • Ce diaporama est agrémenté de la chanson "Heavenly" interprétée par Harry Connick Jr. extraite de son album "France I Wish You Love"

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    Voilà une grande boucle d'une vingtaine de kilomètres que vous pourrez faire en toutes saisons, à pied, en Vtt, en raquettes ou même en skis de fond. Pour ces deux dernières activités, assurez-vous que l'enneigement est suffisant. Avec les hivers doux que nous avons, ce n'est pas toujours le cas! Ce circuit facile, sans gros dénivelé (250 m), part du col de Jau (D.14 par Mosset) et s'effectue uniquement sur de larges pistes forestières. Vous passerez au refuge de Callau où vous serez toujours très bien accueillis (mais fermé en hiver) puis vous monterez vers l'ancienne carrière de talc dont les vestiges sont difficilement visibles car la végétation a amplement repris le dessus. Après le refuge, deux pistes se séparent, une monte à droite vers l'ancienne carrière de talc, une autre descend vers la Jasse de Callau (vous reviendrez par là, à moins que vous décidiez de faire la boucle en sens inverse !) Après, la carrière, vous monterez dans la très belle forêt de la Rouquette en direction de Canrec (1.751 m) et de son torrent que vous enjamberez très facilement. La piste très agréable zigzague au milieu d'une haie formée de jolis petits sapins (photo). Grâce à quelques trouées, de magnifiques panoramas se dévoileront sans cesse (Dourmidou, Bernard Sauvage, Roussillo, Callau, vallée de la Castellane, etc..) Puis vous descendrez en direction du Domaine de Cobazet (*) et vous arriverez au Col de Tour où une pause pique-nique pourra être organisée. Profitez de cette croisée de multiples chemins, pour partir d'une centaine de mètres, un peu à gauche, un peu à droite, un peu vers le centre, pour découvrir le Canigou, la vallon d'Urbanya, la Col de Jau, la vallée de la Castellane, les contreforts du Madres, le tout parfaitement visible par temps clair. Ensuite, vous repartirez par le large chemin adjacent et en dessous de celui par lequel vous êtes arrivés. Il vous ramènera sans peine à Callau puis au Col de Jau. Evidemment, en été ce circuit se réalise très aisément en Vtt ou même en godillots, mais en hiver, en raquettes ou en skis, il vous faudra beaucoup plus de temps pour faire les 20 kilomètres! Aussi soyez prévoyants car les journées sont plus courtes! Ne vous engagez pas trop longtemps si le sol de la piste forestière est gelé et donc souvent impraticable. Cartes IGN 2348 ET Prades-St-Paul-de-Fenouillet et 2249 ET Font-Romeu Capcir Top 25.

    (*) Si l'histoire du Domaine de Cobazet vous intéresse, cliquez ici.


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  • Ce diaporama est agrémenté de la musique "Malaguena Salerosa" jouée par Ramón de Algeciras et Paco de Lucía

    Le Pic des Salines (1.333m) à partir de Fontfrède (Céret)

    Pour agrandir les photos, cliquez dessus. 2 fois pour un plein écran.

    Pour cette boucle d'une quinzaine de kilomètres qui va vous mener jusqu'au Pic des Salines (*) (1.333m), mettez de bonnes chaussures de marche, car vous êtes en Vallespir, c'est-à-dire dans la "vallée âpre" selon les romains où mieux dans la "vallée aux aspérités". Et des aspérités, des rocs et des éboulis, croyez-moi, vous en découvrirez sur le sentier ! Toutefois, cette randonnée qui part du Col de Fontfrède est, avec ses 310 mètres de dénivelé, d'un  niveau plutôt facile ! Pour rejoindre Fontfrède, il vous faudra emprunter la magnifique mais sinueuse D.131 qui part de Céret jusqu'à Las Illas. Tout en roulant, vous aurez déjà un bel aperçu du cadre grandiose dans lequel vous allez évoluer : immenses hêtraies, ravines profondes, hauts sommets aux formes douces et arrondies, magmas rocheux saisissants, etc...A Fontfrède, laissez votre voiture près de la stèle des Evadés dont l'épitaphe est sans équivoque. Ce col était bien pendant la deuxième guerre mondiale, un passage obligé vers la liberté et l'Espagne toute proche : « Par delà cette montagne, les évadés de France rejoignirent l'armée de la libération ». Erigée dès 1946, Wikipédia nous apprend qu'elle est la plus ancienne stèle dédiée aux "Evadés de France". Un  large chemin descend derrière la stèle. Sur votre gauche, et très rapidement, votre regard plonge dans une profonde et verte vallée, vers Las Illas. De splendides panoramas se révèlent vers les Albères et l'Espagne (photo). Débonnaires à première vue, les flans du Pic des Salines sont droits devant vous, mais ne vous y fiez pas, il va falloir néanmoins les escalader ! Au col dels Cireres (Cerises), laissez sur votre droite les traces du GR.10 (vous reviendrez par là au retour !) et continuez sur la sente balisée en jaune. Tout en grimpant, vous coupez une piste et poursuivez toujours tout droit, à travers des genêts et quelques buis, des chênes et quelques bouleaux blancs. Derrière vous, la plaine du Roussillon dessine un immense horizon. Par grand beau temps, le vue porte très loin jusqu'aux plages de Port la Nouvelle et jusqu'aux Corbières avec son sommet principal reconnaissable: le Pech de Bugarach ! Le blanc Canigou se révèle derrière quelques branches de hêtres et apparaît soudain dans toute sa splendeur !  A l'approche du pic, la sente se faufile dans un dédale de genévriers. Vous arrivez enfin devant une espèce de table surmontée d'une lessiveuse ? Non c'est une borne originale indiquant que vous êtes arrivés au Pic des Salines avec ses superbes panoramas à 360° ! Partez sur la droite, un pré propice à un pique-nique vous attend et surtout un belvédère rocheux d'où vous pouvez découvrir une immense partie de la Catalogne versant espagnol ! Le balisage jaune se poursuit dans une descente rocailleuse plutôt abrupte puis sur un plateau jusqu'au col del Pou de la Neu. De ce col, vous pourrez partir vers la gauche pour visiter le magnifique édifice de la « Mare de Deu des Salines » ou bien vers la droite pour rejoindre le Roc de France (Frausa) ou bien encore le GR.10 dont les traces vous ramèneront aisément à Fontfrèdre et à votre voiture. Ici le GR.10 emprunte les traces des anciens Trabucaires, ces fameux brigands contrebandiers, à travers l'épaisse et majestueuse forêt de hêtres de Campans. Par bonheur, il n'y a plus de brigands et leur chemin est devenu un sentier de randonnée : Le Sentier des Trabucayres également décrit dans ce blog. Comptez 5 heures, arrêts non compris,  pour la boucle complète avec retour par le GR.10. Carte IGN 2449 OT Céret - Amélie-les Bains- Palalda Top 25.

    (*) Les Salines : Le toponyme "salines" a quoi qu'il advienne un rapport avec le sel. Si le plus souvent, il s'agit de "marais salants" ou "salins", ici Wikipédia nous dit qu'il s'agit d'un lieu où l'on déposait du sel pour le bétail.

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  • Ce diaporama est enjolivé avec une musique du Rondò Veneziano intitulée "Arlecchino"
    La Chapelle Saint-Guillem (1.270m) depuis le hameau de La Llau (892m).

     

    Pour effectuer cette belle boucle, il faut prendre la D.115 jusqu'au village du Tech. Là, prenez la D.74 jusq'au minuscule hameau de La Llau où, sans gêner le circulation, vous laisserez votre véhicule. La D.74 est une belle route sinueuse qui longe les gorges du torrent de la Coumelade. Le but de cette randonnée est d'atteindre le magnifique site de Saint-Guillem de Combret avec sa très belle chapelle romane du XIeme siècle (photo). Une fois le but atteint, vous serez sur un grand plat herbeux au pied du Canigou au milieu du très boisé Bassin de la Coumelade. Pendant de nombreux siècles, cet ermitage servit de lieu de repos pour les pèlerins qui se rendaient à Saint-Jacques de Compostelle. Aujourd'hui, Saint-Guillem sert souvent de point de départ pour des treks « plus hard » vers le Canigou, le Rougeat ou le Très Vents. Pour vous, elle sera l'occasion d'une randonnée plutôt « soft » et d'un agréable pique-nique dans un cadre magique et chargé d'histoires. A La Llau, traverser le hameau et prendre sur votre droite un petit sentier balisé en jaune qui  monte parallèle au dessus de la route. Il n'y a en qu'un !  Ce sentier suit les méandres du bouillant torrent de la Coumelade. Vous marcherez en surplomb d'admirables et profondes gorges où les isards jouent parfois les équilibristes. Après quelques virages, comme posée au dessus d'une remarquable forêt de grands épicéas, vous ne tarderez pas à apercevoir la chapelle. Vous la garderez quelques temps dans votre ligne de mire puis vous pénétrerez dans cette splendide forêt. Juste avant l'ermitage, vous traverserez un bel arboretum. Vous êtes déjà arrivés aussi prenez votre temps, de petits panonceaux vous indiquent le nom de ces vieux et magnifiques arbres.  Dans notre beau département, vous n'aurez pas si souvent l'occasion d'observer des séquoias géants ! Voilà l'objectif est atteint et avec le respect que nous devons aux gens qui entretiennent ce merveilleux site, vous pourrez flâner autour des nombreux bâtiments parfaitement restaurés. Ne laissez pas vos déchets. Pour repartir, descendez la route forestière (non balisée) qui passe devant le gîte, elle vous permet d'effectuer une boucle avec de beaux panoramas en perspective. Au Col de la Roue, tournez à droite et prenez la route qui descend à La Llau où vous retrouverez votre voiture ! Sans compter les arrêts, il ne faut pas plus de 4 heures pour la boucle complète. Carte IGN 2349 ET Massif du Canigou Top 25.

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    Ce diaporama est agrémenté de la musique "Daughters Of Erin" du groupe Secret Garden, extraite de leur album "EarthSongs"

    Le Tour du Très Estelles jusqu'à Py (1.023m).

    Pour agrandir les photos, cliquez dessus. 2 fois pour un plein écran.

    Pour s'y être égarés et avoir été hélitreuillés en 2004, Dany et moi gardons un souvenir inoubliable du Massif des Très Estelles et de son pic. Voir le lien vers mon site perso : Un Cauchemar pour Trois Etoiles, dans lequel je raconte avec force détails notre terrible cauchemar ! Mais bon autant le dire tout de suite, cette randonnée aller-retour jusqu'au superbe village de Py (1.023 m), par ce magnifique chemin que l'on appelle le « Tour du Très Estelles » ne devrait vous laisser que de bons souvenirs. Après Sahorre, vous prenez la D.27 en direction d'Escaro et vous laissez votre voiture au Col de Fins (897 m).  Vous êtes partis pour la journée. Prenez la piste forestière qui part sur la gauche de la route et monte dans une forêt de pins.  Sans le savoir, vous pénétrez dans une zone qui pendant des siècles a fortement été exploitée pour son sous-sol  très riche en minerai de fer. De nombreuses galeries subsistent dans ce secteur et en montant cette piste vous remarquerez un étrange panneau : «  Tambour de Sahorre » ! Non, vous n'aurez pas besoin de baguettes car il ne s'agit pas d'un instrument de musique à percussion mais d'un grand cylindre de bois dans lequel s'enroulait un câble d'acier permettant de tracter les wagonnets chargés de minerai de fer !  Il n'est pas très loin,  partez donc le visiter ! La piste zigzague vers la gauche, monte légèrement jusqu'à un replat où les panoramas commencent à se dévoiler (Canigou, Coronat, MadresVallée de la Têt et de la Rotja). La piste grimpe sur la droite jusqu'à un nouveau replat au bout duquel trône un gros piton rocheux. Belvédère naturel, de nouveaux paysages se révèlent à votre regard. Le massif des Très Estelles est là devant vous,  fascinante montagne se dressant au sein de sa très belle et sombre forêt domaniale. A la gauche du piton rocheux, vous laisserez un étroit couloir qui descend dans une ravine (il  mène au Pic à 2.099 m, mais c'est une autre randonnée ! ) et vous préférerez prendre la sente à l'opposé indiquant sur un petit panneau de bois : « Tour du Très Estelles - Py 2h30 ». Voilà, vous êtes sur un des plus beaux balcons qu'il m'est donné de connaître ! A chaque virage, un point de vue différent, mais avec un olympien Canigou plus que jamais omniprésent ! Le sentier n'est pas dangereux mais soyez néanmoins prudents, certains passages sont étroits, caillouteux avec des lauzes lisses qui peuvent parfois s'avérer glissantes ! Certains tronçons avec des à-pics très abrupts (photo) pourront impressionner les enfants ou les randonneurs sujets au vertige. Après quelques heures de marche, les « mirettes » pleines de belles images, vous arriverez au pittoresque village de Py, blotti au sein de sa belle et vaste réserve naturelle où au milieu coule la Rotja. Vous prendrez certainement le temps de découvrir cette  bourgade et son remarquable patrimoine et si vous avez été prévoyants, comme nous l'avons été nous-mêmes, vous aurez réservé une bonne table sur la terrasse ensoleillée du restaurant La Fontaine. Il y a aussi l'Auberge de Py. Peut-être aurez-vous la chance de déguster une excellente viande du terroir accompagnée de petits haricots fins ou de bonnes pommes de terre du pays ? Le tout arrosé d'un Côtes du Roussillon-Villages bien frais. Mais n'abusez pas trop des bonnes choses car il vous faut déjà penser au retour ! Carte IGN 2349 ET Massif du Canigou Top 25.

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  • Le diaporama est agrémenté de la chanson "Honky Tonk Women' interprétée par The Rolling Stones

    Avec ses 2921 m, le Carlit est le plus haut mont des P.O mais pas le plus fréquenté, car les Catalans lui préfèrent le mythique Canigou. Mais il est sans hésiter le pic du département où les panoramas sont les plus insolites. De bas en haut, de droite à gauche, le chemin est une constellation de lacs dans une galaxie granitique. Le premier, le plus grand, est celui des Bouillouses (2000 m), enjambez-le pour trouver la sente qui part près des Bones Hores. Les traces jaunes qui signalent le "puig" sont faciles à trouver. En plus, partez sans crainte, à partir du printemps et selon l'enneigement, il y a peu de chance que vous soyez seul à grimper! Le sentier file au nord puis monte vite vers l'ouest en se faufilant dans un vallon. Il zigzague au milieu des "estanys" Nègre, del Viver, Sec, de la Commassa.  A 2200 m, vous atteignez un dôme et le Carlit se dévoile enfin, pas vraiment impressionnant d'ici. Par un petit pont, vous coupez un ru qui fait le lien entre les étangs de las Dugues et de Vallell au nord et Llong et Llat au sud. La sente est plus raide et contourne par la droite un piton rocheux. Vous atteignez un collet, d'autres lacs, et enfin un replat où vous pouvez souffler. A l'ombre du Tossal Colomer (2673 m), la rampe jonchée d'éboulis s'accentue encore. A 2598m, près d'un torrent, vous prenez conscience du chemin parcouru, de la beauté des paysages mais aussi du raidillon à escalader pour vaincre l'objectif. Ménagez vos efforts, grimpez en douceur, marquez bien vos appuis, tentez d'analyser les dangers potentiels (chutes de pierres, névés, etc...) cette dernière portion est plus technique mais ne nécessite pas un savoir-faire spécial. Soyez néanmoins prudents, j'ai vu des marcheurs chevronnés redescendrent sanguinolents! Bien sûr, il faut parfois vous aider autant de vos mains que de vos pieds mais le bonheur d'un spectacle grandiose est là tout près. Arrêts inclus, prévoyez la journée. Carte IGN 2249ET Font-Romeu Capcir Top 25.

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  • Ce diaporama est agrémenté de la chanson "Le Sud" de Nino Ferrer mais interprétée ici par Michel Delpech.

    Voilà une belle boucle de moyenne montagne que vous pourrez  accomplir en toutes saisons, sauf bien sûr dans le cas d'un fort enneigement où les raquettes ne seront pas toujours suffisantes. En automne, les couleurs y sont particulièrement chatoyantes. A Vinça, prendre la direction de Baillestavy et de Valmanya. C'est la D.13 qui vous mènera à ces superbes hameaux par une belle petite route sinueuse qui longe les Gorges de la Lentilla. Après Valmanya, haut lieu de la résistance catalane contre les  envahisseurs nazis, continuez jusqu'à Los Masos et à son parking terminal. Garez votre véhicule car la randonnée commence ici !  Deux solutions vous sont proposées mais pour le circuit à accomplir, c'est du pareil au même ! Personnellement, je conseille de partir vers l'Abri du Pinatell en suivant le balisage jaune plutôt que le GR.36 vers le Prat Cabrera et le GR.10 par le Bois de Patriques. Le dénivelé est plus « soft » et donc accessible au plus grand nombre !  Un large chemin se faufile au milieu des bouleaux blancs puis dans une hêtraie. Il est parallèle à la Lentilla qui n'est ici qu'un étroit torrent mais déjà bien impétueux. Rapidement, vous coupez ce torrent par un confortable pont de bois récemment refait à neuf. Puis vous arrivez à un nouveau panneau indiquant Le Pinatell à 3h15. Ne vous fiez pas à cet horaire, même en lambinant vous atteindrez l'Abri du Pinatell en moins de 2 heures. La rampe qui part complètement à gauche est plutôt bonne et agréable sauf lorsqu'à plusieurs reprises vous couperez de larges éboulis « tord-chevilles et casse-gueules ». Dans ces pierriers, prenez garde aux blocs qui ne sont pas toujours stabilisés ! Après une série de méandres au doux dénivelé qui vous laisseront entrevoir de splendides panoramas de tous côtés et jusqu'à la mer, vous arriverez à l'Abri du Pinatell et au GR.10. C'est ce tronçon là qu'il vous faut prendre sur la droite en direction d'« Els Cortalets » et que l'on appelle à juste titre le « Balcon du Canigou ». Le balisage est désormais blanc et rouge. Le Canigou est là devant vous et si le temps est clair, vous aurez tout le loisir de le contempler à travers les grands résineux. Vous ne quitterez plus ce magnifique chemin qui se faufile à travers des forêts de grands sapins, de rhododendrons et de quelques feuillus encore présents aux couleurs automnales éclatantes. Comme cela m'est arrivé souvent, vous aurez peut-être la chance d'apercevoir un ou plusieurs isards, d'entendre siffler la marmotte ou bien de trouvez de gros cèpes ou de succulents bolets. Après Le Clôt de Baix (photo) et La Carnisserie et leurs torrents descendant des ravines, vous attendrez les bas flancs du Barbet et une partie plus sèche car plus ensoleillée. Malgré cette aridité, jusqu'au Ras del Prat Cabrera, point culminant de la boucle à 1.739 m, les paysages demeurent grandioses ! Là vous retrouverez un petit panneau jaune indiquant Valmanya à 1h30. Suivez le balisage blanc et rouge du GR.36 ou mieux longez la clôture et la crête. Vous ne pourrez pas vous tromper et la sente finit par descendre dans le Bois de Patriques. Cette descente est plutôt scabreuse. Les feuilles des hêtres et de chênes s'y ramassent à la pelle mais à moins de vouloir faire un herbier gigantesque, vous serez surtout attentifs à ne pas tomber sur les pierres glissantes enfouies sous ce tapis automnal. Vous quitterez le bois pour un maquis de fougères et de genêts et les quelques maisons de Los Masos seront à vos pieds. Ce parcours a la particularité de cheminer une portion  de 3 beaux chemins que sont le G.R.10, le G.R.36 et le Tour du Canigou. Comptez cinq  heures de marche effective avec de bonnes chaussures adaptées. Carte IGN 2349 ET Massif du Canigou Top 25.

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  • Ce diaporama est agrémenté de la chanson "Put Your Head On My Shoulders" interprétée par Paul Anka accompagné par Don Costa et son orchestre.

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    Ce chemin que l'on a baptisé le « Cami Ramader » démarre du magnifique village d'Evol ou plutôt du hameau de Thuir d'Evol et se hisse jusqu'au refuge de la Mouline. Avec sa traduction, nous pourrions pensé qu'il  a été nommé ainsi  arbitrairement ! Pas de problème pour  le terme « Cami » le mot signifie bien chemin mais « ramade » signifiant troupeau de moutons et « ramader »  transhumance, nous devons reconnaître que des chemins de transhumance dans les Pyrénées, il y en a beaucoup d'autres ! Mais bon, tout le monde l'appelle ainsi y compris l'Institut National Géographique sur ses cartes ! En tous cas, si cette désignation  de « Cami Ramader » peut être attribué à de nombreux autres sentiers, ici cette dénomination n'est vraiment pas usurpée. En effet,  les signes d'un pastoralisme sont évidents à chaque détour du chemin. Le Cami Ramader est très souvent dallé de lauzes et les constructions de pierres sèches sont nombreuses et visibles (capitelles, orris, terrasses). Le plus souvent en ruines, on pourrait assimiler ces édifices à des vestiges d'une époque révolue, mais il n'en est rien car quelques cortals ont été restaurées et servent encore de bergeries. Certes les bergers et les troupeaux d'ovins ne sont pas aussi nombreux qu'aux siècles précédents mais lors d'une récente randonnée, j'ai pu constater par moi-même que dans cette splendide vallée, le pastoralisme n'était pas mort ! A cette description, le lecteur pourrait croire que le chemin est austère et les paysages arides ! Rien de tout cela, le Cami Ramader est certes pierreux par endroits mais il s'élève le plus souvent dans un cadre boisé et rafraîchissant. Il longe l'ardent torrent d'Evol qui descend du Gorg Nègre et c'est au « glouglou » harmonieux  de ses petites cascades que vous accomplirez les 700 mètres de dénivelé. En arrivant à la Mouline, les paysages changent encore : d'immenses conifères se dressent dans le ciel, les près verdoyants remplacent les garrigues méditerranéennes. Vous profiterez de ce cadre bucolique pour un agréable pique-nique et quand le temps de redescendre sera venu, vous aurez le choix entre le Cami Ramader ou une boucle par la route (photo) en asphalte (pour ce qu'il en reste !) qui monte au Col du Portus. Au printemps et en été quand les journées sont plus longues, vous serez tentés d'aller découvrir les merveilleux Gorgs (Nègre, Estelat, Blau, Estany del Clot). Alors n'hésitez plus, venez marcher dans les traces de nos pasteurs, ils sont nos ancêtres depuis plus de 2000 ans et c'est certainement un peu grâce à eux que nous prenons plaisir à randonner ! Carte IGN 2249 ET Font-Romeu-Capcir Top 25.

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