• L'Estany del Clot (1.682 m) depuis Nohèdes (960 m).

     
    Ce diaporama est agrémenté de la musique de Gabriel Fauré "Pavane op.50" jouée ici par le London Chamber Orchestra dirigé par Christopher Warren-Green.
     


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    J’ai déjà évoqué Nohèdes dans ce blog comme point de départ de deux randonnées qui filaient vers le hameau d’Urbanya et que j’avais d’ailleurs intitulé « le Balcon d’Urbanya » pour une et « les villages perdus du Conflent - Nohèdes-Urbanya » pour l’autre. Dans cette dernière balade, j’avais d’ailleurs précisé que si ces deux villages constituaient des « culs de sac » car les routes goudronnées D.26 et D.26b ne vont pas plus loin, ce ne sont pas pour autant des impasses pour les amoureux de nature en général et de randonnées pédestres en particulier. Aujourd’hui avec cette petite jolie escapade qui part de Nohèdes en direction de « l’Estany del Clot », je vous en apporte une nouvelle fois la preuve. « L’Estany del Clot » que vous pourrez aussi trouver sous les dénominations d’étang de Soucarrades ou du Clemens et notamment sur le site Internet www.lacsdespyrenees.com/ est une petite retenue peu profonde qui reçoit les eaux de deux ou trois petits torrents de montagne. Ces torrents plus ou moins longs descendent soit des proches contreforts du Massif du Madres soit du Gorg Estelat ou lac de Nohèdes dont la rivière des Camps Réals. L’étang qui est situé à la diffluence de ces quelques ruisseaux voit ensuite ses eaux en partie captées et acheminées par une conduite qui sert à faire fonctionner la turbine d’une centrale électrique située 5 kilomètres plus bas à Nohèdes au lieu-dit La Farga. Le surplus se jette dans la rivière de l’Homme Mort, elle-même affluente comme le rivière des Camps Réals de la rivière de Nohèdes qui elle même se confond avec le Caillan. L’Estany del Clot est bien connu des pêcheurs de truites pour ses énormes « fario » qui se gavent des nombreux vairons qui pullulent dans ses eaux. Le départ vers l’Estany del Clot s’effectue de Nohèdes, village qui mérite bien qu’on s’y attarde et qu’on flâne dans ces jolies et vieilles ruelles. Vous pourrez y visiter la Maison de la Réserve Naturellel’église dédiée à Saint-Martin et un dernier conseil, arrêtez-vous à l’ancien presbytère transformé depuis plusieurs années en chambres d’hôtes, car je pense, que vous y serez parfaitement reçu comme j’ai pu l’être moi-même en 2007 lors de mon Tour du Coronat que j’ai eu maintes et maintes fois l’occasion d’évoquer ici dans ce blog. D’ailleurs, pour se rendre à notre objectif du jour, il faut emprunter l’itinéraire du Tour du Coronat. Le Coronat est cette longue montagne oblongue et très boisée qui se trouve sur votre gauche et que vous avez inévitablement suivie tout au long de la route depuis Ria pour parvenir jusqu’à Nohèdes. Le Mont Coronat est le sommet de ce massif qui culmine à 2.172 mètres et dont les impressionnantes falaises, que vous apercevez en montant vers l’Estany del Clot, recèlent une « merveilleuse » fleur que l’on appelle l’Alysson des Pyrénées (Alyssum Pyrenaicum) et que l’on ne trouve nulle part ailleurs. On passe devant la centrale électrique et on poursuit par la piste. Au lieu-dit « Cortals » sur la carte IGN et après un virage en épingle à cheveux tout près de Montailla, on délaisse la piste au profit d’un sentier balisé en jaune qui monte à gauche dans la forêt. Si la piste fait la part belle à de multiples essences et notamment aux chênes, le sentier, lui, grimpe essentiellement dans une belle et sombre hêtraie. Ce sentier, on ne va plus le quitter jusqu’à retrouver la piste près du lieu-dit sur la carte « Font de la Péga ». Là, la végétation change et les hêtres laissent la place à des conifères et principalement aux pins à crochets. Quelques raccourcis permettent d’éviter les sinuosités de la piste et on finit par arriver à un croisement. A cet embranchement on délaisse définitivement le Tour du Coronat, dont l’itinéraire part à gauche vers le Col de Portus comme l’indique un explicite panonceau. On tourne donc à droite en direction du Gorg Estelat et 300 mètres plus loin, près d’un enclos, un autre panonceau mentionne l’Estany del Clot. Il suffit de descendre à droite, on passe devant un petit refuge, on longe quelques clôtures et notre but du jour est enfin atteint. Petit lac verdâtre au premier abord, il change de couleurs et son miroir peut aller du vert glauque à un gris acier presque noir en passant par différentes nuances de bleus selon les angles que l’on porte sur lui et surtout, si on se donne la peine d’en faire le tour. Entouré de pins à crochets sur sa berge sud, il resplendit dans un espace grandiose et verdoyant au pied du majestueux et ténébreux Mont Coronat qui se réfléchit dans ses eaux tranquilles. Ses flancs sont composés de « jasses » où paissent très souvent vaches et moutons. Ne s’agissant pas d’une boucle, le retour s’effectue par les mêmes chemins. Les esprits chagrins me diront : « Pourquoi ne pas poursuivre vers les autres lacs à savoir le Gorg Estelat ou lac de Nohèdes, le Gorg Blau ou lac Bleu et enfin le Gorg Nègre ou lac d’Evol ? » Si je ne peux pas leur donner tort, j’estime qu’avec ses 18 kilomètres aller-retour et plus de 700 mètres de dénivelé depuis Nohèdes, cette randonnée à l’Estany del Clot se suffit à elle-même même si je garde les autres lacs en réserve pour une sortie ô combien plus sportive que celle décrite aujourd’hui. En outre, j’ai déjà décrit ces autres lacs à partir de Jujols que les lecteurs intéressés pourront retrouver dans mon Tour du Coronat :

    http://pagesperso-orange.fr/gilbert.jullien/DES_MERVEILLES0.htm.

    Ici, au cours de cette randonnée et selon les saisons, tous les amateurs de nature et pas seulement les randonneurs, y trouveront leurs comptes. Les « taquineurs » de truites bien sûr, mais aussi les amateurs de champignons ou encore ceux qui ne craignent pas de voir leurs doigts rougis par les mûres, myrtilles, framboises ou autres fraises des bois que l'on trouve dans ce secteur pour peu qu'on veuille s'en donner la peine. Je ne parle pas des chasseurs qui sont très nombreux dans cette zone à traquer sangliers, cerfs, isards et autres chevreuils mais eux n’ont pas vraiment de mérite car ils montent en général en 4x4 jusqu’au col du Portus par Evol. L’idéal est de consacrer une pleine journée à cette belle balade avec soit un simple pique-nique ou mieux quelques bonnes viandes que vous pourrez faire griller sur les foyers aménagés à cet effet au bord de ce charmant petit lac de montagne. Ce lac qui a su conserver un côté sauvage qui ne laisse personne indifférent. Cartes IGN 2348 ET Prades-St-Paul-de-Fenouillet puis 2249 ET Font-Romeu-Capcir Top 25.

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