• Ce diaporama est agrémenté de la musique "Take Five" composée par Paul Desmond pour le Dave Brubeck Quartet. Elle est jouée ici par le guitariste George Benson.

    Il y a maintenant plus de deux heures que nous avons démarré du splendide village de Montbolo. Sur l’asphalte jusqu’à Can Quirc soit 2 kilomètres environ, puis par une bonne piste en terre, nous sommes entrés dans la très belle forêt domaniale du Bas-Vallespir. Mais la neige aidant, la terre s’est peu à peu transformée en gadoue puis en patinoire au Coll de la Réducta. Ensuite, la couche neigeuse était si épaisse que les raquettes se sont rapidement avérées indispensables. Mais les paysages sur tout le Vallespir, la vallée du Tech et un étincelant Massif du Canigou sont tels qu’on oublie rapidement tous les obstacles, qui d’ailleurs ne sont pas si terribles que ça, le dénivelé étant continu mais relativement timide ! Nous entrons dans le hameau de Formentere. De ce bourg à faire du fer, (les gisements de tous les alentours du Canigou étaient déjà connus des Romains et furent appréciés pour la fabrication d’aciers spéciaux) il ne reste que des pans de murs, des vestiges, des ruines envahies par les arbres et la végétation ! Est-ce la vision de ce village fantôme, mais nous arrêtons soudain de marcher ! Le crissement des raquettes sur la neige s’interrompt et laisse la place à un prodigieux silence. Assis sur les quelques marches qui grimpent à un cocasse et rudimentaire WC, on s’amuse à imaginer le tintamarre assourdissant de ce village minier qui a fonctionné jusqu’à la fin des années 20. Le fracas du minerai dans les bennes et les trémies se mêle aux éclats métalliques des wagonnets sur les rails et aux grincements des câbles dans les poulies. Le ronflement des fours et des forges s’associe aux roulements des chariots que tirent des mulets hennissants. Les caverneuses explosions dans les toutes proches mines de fer des Manerots se conjuguent à ce tumulte général et aux cris des nombreux ouvriers. Aujourd’hui, dans cette sérénité ambiante et devant des paysages à couper le souffle qui s’enchaînent du Costabonne jusqu’aux rives de la Méditerranée, difficile de concevoir très longtemps un tel vacarme. D’autant que notre paisible et frugal pique-nique est déjà terminé et qu’il nous faut partir visiter le site dans le détail et sur les deux niveaux qui le composent, voire trois puisqu’en premier lieu nous choisissons d’escalader la colline qui surplombe le village. A cet endroit, le GPS indique 1.153 mètres d’altitude. Une heure pour visiter les nombreuses bâtisses, fours, tunnels, puits et autres bâtiments gigantesques. Quand les deux corbeaux, seules créatures vivantes aperçues, s’arrêtent de croasser, tout redevient silencieux, dépeuplé. Mais malgré ce vide absolu, on imagine sans cesse un foudroyant et possible réveil car dans ce milieu abandonné de tous, l’homme reste omniprésent ! Il nous est impossible de cheminer par plaisir sur ces sentiers enneigés sans penser à tous ces forçats qui les ont crées et empruntés par nécessités.

     

    D’ailleurs le poète Alain Taurinya l’écrivait si bien :

     

    Je ne suis jamais seul le long des vieux sentiers,

    Car partout j’y retrouve avec mélancolie

    La trace des anciens qui passèrent leur vie

    A les suivre sans fin, besogneux et altiers.

     

    Pâtres et moissonneurs, vachers et muletiers,

    Mineurs, contrebandiers allant de compagnie,

    Scieurs de long hissant leur gigantesque scie,

    Gais bûcherons et taciturnes charbonniers,

     

    Porteurs de minerai se traînant vers la forge,

    Ramasseuses de bois ployant sous leurs fagots,

    Peuple que le besoin saisissait à la gorge

     

    Mais qui chantait pourtant, en haillons et sabots,

    Rudes et fiers manants, vivez dans ma mémoire

    Et marchez près de moi dans votre obscure gloire ! 

     (Poème extrait du recueil Ballades Catalanes aux Editions Magellan et Cie)

     La difficile descente s’effectue (de surplus et pour nous sur une sente gelée !) dans la continuité de la rue principale. Le sentier arrive sur le plateau d’un petit mamelon, s’élargit en entrant dans un petit bois de sapins et débouche sur une large piste forestière qui zigzague longuement et retrouve le Coll de la Réducta. Une petite croix blanche et deux stèles en hommage à des montagnards du pays ont été érigées. Au col, prendre à gauche la piste qui descend vers les Calmelles puis vers le Mas Caners. C’est le large chemin qui part à l’opposé de celui venant de Montbolo. Si vous avez un GPS, vous pourrez prendre des raccourcis évitant ainsi de fastidieux lacets. Au Mas Caners, ignorez la route en bitume et prenez vers la droite la sente peu évidente qui surplombe la mas. Elle coupe le Correc dels Gravols, s’enfonce dans un bois et repart vers la gauche. Le sentier balisé et cairné devient plus évident, il rencontre les ruines de Can Valent, coupe le Correc de Clocamina. Là, les paysages vers la mer et les Albères se révèlent. Amélie-les-Bains est à vos pieds quand le chemin devient balcon et file entre Camp Larg et la Calcina. Pavé et tout en descente, il finit par déboucher sur Montbolo où vous retrouvez votre véhicule. Sans les arrêts et pour un dénivelé positif de 600 mètres environ, comptez quatre à cinq heures de marche selon la saison et l’enneigement comme nous avons eu. En hiver, munissez-vous de raquettes s’il a neigé et en toutes saisons de la carte appropriée et/ou d’un GPS car cette boucle n’est pas uniformément balisée ! Carte IGN 2449 OT Ceret-Amélie-les-Bains-Palalda Top 25.

    Enregistrer


    votre commentaire

  • Ce diaporama est enjolivé de la très belle chanson "Clair" interprétée par Gilbert O'Sullivan.

    Le Balcon d'Ille-sur-Têt (664m)- de Saint-Michel-de-Llotes à Casefabre.

    Voir taille réelle

     
    Cette jolie boucle qui part et revient au beau village de Saint-Michel-de-LLotes en passant par le pittoresque mais isolé hameau de Casefabre pourrait s’intituler le « Balcon d’Ille-sur-Têt ». En effet, ce nom se justifie amplement tant les panoramas sur la cité aux célèbres orgues sont omniprésents sur une grande partie de cet itinéraire. D’ailleurs, les orgues avec leurs cheminées de fées, leurs hautes falaises découpées, leurs profondes ravines parfaitement visibles tapissent le plus souvent le fond du décor. Mais bon, il n’y a pas que ça à voir, et au fur et à mesure que l’on monte vers le Coll de la Llosa (558 m) puis vers les crêtes séparant les ravins du Gimenell et du Boulès c’est toute la vallée de la Têt qui défile devant nos yeux. De gauche à droite, c’est d’abord tout au loin, les hauts sommets du Madres et du Coronat, puis parfaitement identifiable c’est la haute muraille bétonnée du barrage de Vinca, à nos pieds il y a le joli village de Bouleternère, au loin sur la colline opposée, on aperçoit Montalba-le-Château, puis c’est Ille, bien sûr avec ses magnifiques orgues, sur notre droite le piton reconnaissable de l’ermitage de Força Réal , puis quant on arrive au pinacle (664 m) de cette belle randonnée, la vue porte très loin jusqu’à la mer et aux Albères.  Là, il suffit de se retourner, et on distingue une immense toison forestière verdâtre mais aussi, le massif du Canigou, le hameau de Casefabre, celui de Monistrol, le  superbe vallon où serpente le Boulès et la sinueuse D.618, le splendide Prieuré de Serrabonne sur l’autre versant mais j’arrête là cet inventaire à la Prévert car vous aurez, je l’espère, le plaisir de découvrir par vous-mêmes encore beaucoup de belles choses et notamment deux ou trois antiques dolmens qui parsèment le parcours ! Mais je suppose que vous en êtes déjà à vous poser cette curieuse question : Comment fait-on pour voir autant de belles choses ? A Saint-Michel-de-Llotes, laissez votre véhicule sur le parking qui jouxte l’école, tournez à gauche et descendez la rue (D.2) qui passe devant la mairie et suit le ruisseau asséché. Quittez par la gauche la D.2 et dirigez-vous vers les Mas Blanc et Soucail (sur la carte). Là, vous trouvez une balisage jaune qui suit un petit canal d’irrigation, traverse quelques vergers,  puis bifurque plein sud vers les premiers contreforts de la colline « les Castellas ». La sente finit par couper une large piste terreuse qui zigzague dans une garrigue typiquement méditerranéenne où prédominent les chênes verts. Sur votre droite, un premier dolmen est mentionné. Il n’est pas vraiment « exceptionnel » mais il présente l’avantage de se situer sur un promontoire avec un panorama remarquable vers divers horizons. Non loin de là, les pierres d’un gros cairn se détachent devant un horizon où le Canigou laisse entrapercevoir son inévitable pic (photo) !  600 mètres après ce premier arrêt, vous remarquez sur la droite, un piquet métallique schématisant un dolmen. Là, vous quittez la large piste pour vous enfoncez dans un sous-bois de chênes verts. Véritable dédale végétal, la sente s’élève jusqu’au Coll de la Llosa où un deuxième dolmen est indiqué. Celui-là mérite un détour, d’ailleurs indispensable ! Après le Coll, le dénivelé s’accentue, forme un balcon, puis s’adoucit sur la crête, les paysages défilent de tous bords, puis la pente s’inverse et le sentier descend sur Casefabre dont on distingue l’église et les ocres toitures. Prenez le temps d’un peu de repos pour visiter le hameau, ses jolies maisons en pierre, ses jardins fleuris, ses curiosités comme cette très jolie boîte aux lettres peinte (photo vidéo) et surtout son originale église préromane. Vous avez largement le temps d’organiser un agréable pique-nique car le retour par la piste qui part plein nord derrière le village est d’une grande simplicité. Elle surplombe longuement la vallée du Boulès croisant quelques « veïnats » en ruines mais révélant de superbes points de vue ! Quant Ille-sur-Têt réapparaît, la piste ne tarde pas à croiser celle empruntée ce matin. Vous la délaissez pour poursuivre tout droit en direction du hameau Vall Torta où vous retrouvez le bitume et enfin la D.2 et Saint-Michel-de-Llotes. Comptez au moins 5 à 6 heures pour cette boucle de 17 kilomètres environ. Carte IGN 2448 OT Thuir Ille-sur-Têt Top 25.

    Enregistrer


    votre commentaire
  •  

    Ce diaporama est agrémenté de la musique "Il Mio Nome è Nessuno" de Ennio Morricone, bande originale du film de Tonino Valerii sur un scénario de Sergio Leone dont le titre en français est "Mon Nom Est Personne"


    Avant que l'hiver ne s'installe définitivement, j'avais envie de faire une belle randonnée et si possible en altitude. Par chance, en ce dernier samedi d'octobre, la météo annonce une splendide journée et mon choix se porte sur le Madres (2.469 m) depuis le col de Sansa (1.775 m). Depuis longtemps, plusieurs amis randonneurs me parlent de ce beau parcours et si je connais très bien le Madres depuis le col de Jau  et le vallon de la Balmette pour l'avoir réalisé à plusieurs reprises, cette boucle et ce secteur en général me sont totalement inconnus. Seul inconvénient, je me retrouve tout seul mais l'occasion est trop belle ! Direction le Capcir, et plus particulièrement Formiguères puis les hameaux de Vilanova et du Réal où une bonne piste monte jusqu'au point de départ. Tout en montant, un soleil de plomb illumine déjà le splendide lac de Puyvalador. 10 heures, voilà le col de Sansa, je laisse la voiture, harnache mon sac à dos, fourre mon petit appareil photo numérique dans une poche et analyse encore une fois ma carte IGN et mon GPS. La piste est là qui file droit direction nord-nord-est. Au bout d'un moment je délaisse la large piste et emprunte désormais une sente plus étroite mais toujours balisée en jaune et rouge. C'est un tronçon du Tour du Capcir. Tout en grimpant, elle zigzague dans la forêt et suit le torrent de la Coume de Ponteils. Le balisage est correctement visible mais je garde mon GPS allumé qui pour l'instant suit parfaitement le tracé que j'ai enregistré. Je quitte la forêt pour un plat herbeux. Le Madres est désormais en permanence dans mon champ de vision. De là, il apparaît écrasé (photo), mais si vous devez faire cette randonnée, ne vous y fiez pas, le dénivelé continue sans cesse, s'accentue après le refuge ONF de la Coume de Ponteils et le point culminant est encore très loin. Dans un dédale de sentes laissées par les animaux, je finis par perdre le balisage qui se dirige au refuge de la Font de la Perdrix et je prends l'option d'aller tout droit vers le Clot Rodon. Passée cette tracasserie, je reste, au bord de cette large crête, subjugué par la beauté des panoramas à 360° (plaine du Roussillon jusqu'à la mer, Canigou et tout cet enchaînement de sommets des Pyrénées- Orientales jusqu'à l'Ariège) et des paysages plus proches (gorgs, Coronat, pic Pelade, Garrotxes, tourbières du Madres). Il est midi, voilà deux heures que je marche et il est l'heure de manger. La magnificence des gorgs Estelat et Blau me laisse tellement pantois qu'aucun autre site ne me paraît plus approprié à la pause d'un copieux casse-croûte. C'est donc les pieds ballants au bord de ce sublime précipice que je déjeune d'un bel appétit. Une heure plus tard, c'est le sac plus léger mais le ventre plus lourd que j'attaque la rude montée vers le Roc Nègre. La végétation a définitivement laissé place aux rochers. Seules quelques rases graminées réussissent à pousser dans ce milieu minéral. Après un passage très difficile voire périlleux, j'atteins le sommet du Madres et son identifiable orri. Le temps de quelques photos sur des paysages splendides de tous côtés et me voilà déjà au col des Gavaches pour une longue descente vers le col de Sansa par la Serrat de l'Ours et le chemin Ramader. Simple car il suffit de longer la crête, ce chemin est peu et mal balisé (quelques rares cairns) et je conseille vivement l'utilisation d'un tracé GPS qui peut s'avérer très utile par temps de brouillard. Dans une brume vaporeuse, les eaux du lac de Puyvalador scintillent de plus en plus, preuve que le lac se rapproche et signe que le col de Sansa n'est plus très loin ! 16h30, j'arrive dans un pré et vision enchanteresse, je surprends un petit groupe de mouflons occupés à brouter. A ma vue, ils détalent et je n'ai pas le temps de les figer sur mon numérique ! 17 heures, je retrouve ma voiture après une quinzaine de kilomètres parcourus pour un dénivelé de 700 mètres environ. Ce circuit est destiné aux bons marcheurs sachant s'orienter en toutes circonstances. Carte IGN 2249 ET Font-Romeu-Capcir Top 25.

    Enregistrer


    votre commentaire


  •  
    Voir taille réelle 


    Deux jolies curiosités à découvrir pour le prix d’une seule randonnée, qui plus est sans réelle complexité. Au menu, environ trois à quatre cent  mètres de dénivelé pour trois à quatre heures de marche effective sur un bon sentier balisé ou sur un large piste forestière, voilà le décor est planté !  A Maureillas, laissez votre voiture sur le grand parking qui jouxte l’aire de loisirs, direction Céret. Enjambez le pont de la rivière Maureillas et traversez vers la gauche le pré adjacent. Très rapidement vous trouvez le balisage jaune que vous ne quittez plus. Le sentier se faufile à travers les lotissements Mas d’en Bac et d’en Bruno, puis il commence à prendre de la hauteur, s’enfonce dans un bois, longe la clôture d’un camping puis débouche sur un vaste pré où les premiers panoramas sur les Aspres s’entrouvrent.  Le sentier continue de s’élever à travers une généreuse végétation faite de hautes bruyères arborescentes, d’amples genêts parfumés, de buis aux petites feuilles luisantes, de pins maigrichons mais surtout de chênes-lièges,  maîtres incontestés de cette verte toison ! Ce chêne règne ici depuis plus de 8.000 ans et a eu ses beaux jours avec une économie jadis florissante celle des bouchonniers.  D’ailleurs, n’est-ce pas non loin de là à Reynes que se trouve le chêne-liège le plus remarquable du monde avec ses 300 ans, ses 5,60 m de circonférence pour une hauteur de plus de 20 m ? Dans un virage, on vous indique d’aller voir une tour : C’est celle de Bel Œil ou Torre Bel Ull sur certaines cartes.  Gardez cette trouvaille pour le retour ou bien allez-y tout de suite car cette tour à signaux en partie en ruines mérite ce petit détour ! Vers le nord les panoramas sur le Roussillon en général  et sur le Bas-Vallespir et les Albères en particulier sont splendides !  Vers le sud, c’est un enchaînement de croupes verdoyantes qui ondulent vers la crête frontière. Dans cet océan de collines, seule la D.13 qui serpente vers Las Illas se révèle.  La minuscule route ressemble à un long reptile grisâtre qui aurait toutes les peines du monde à se frayer un chemin dans cette gangue verdâtre. Celui de notre randonnée est plus facile, poursuivez tout droit vers les luxueuses villas des Hauts de Céret que vous commencez à entrevoir.  Vous laissez les maisons sur votre droite et atteignez une large piste d’exploitation qu’il vous faut monter sur quelques centaines de mètres. Là, sur votre gauche, vous tomberez sur le Dolmen de la Siuréda. Il s’agit d’un dolmen composé d’une dalle horizontale posée sur trois dalles verticales (photo), le tout dressé sur un tumulus circulaire parfaitement visible. Les fouilles entreprises sur le site ont permis la découverte d’éléments funéraires préhistoriques prouvant qu’il s’agissait bien d’un caveau mortuaire. Mais bon, ne gambergez pas trop, nous étions tout un groupe à déjeuner sur le tumulus et aucun « esprit malin » n’est venu troubler cet excellent pique-nique et notre digestion ! Le retour peut se faire par le même chemin mais consultez la carte car il existe aussi des solutions pour transformer en une boucle plus longue cette belle petite randonnée ! Carte IGN 2449 OT Céret-Amélie-les-Bains-Palalda Top 25.

    Enregistrer


    1 commentaire

  • Ce diaporama est agrémenté de la chanson "Marinette (J'avais l'air d'un c...)" chantée par Georges Brassens 

    La Tour del Far (498 m) depuis Cases-de-Pène.

    Dans son livre « Voyage avec un âne dans les Cévennes », et en parlant de la marche, Robert Louis Stevenson disait : « j’aime sentir sous mes pieds le granit terrestre et les silex épars avec leurs coupants ». Je peux vous dire que s’il était venu faire cette petite randonnée qui va du village de Cases-de-Pène à la Tour del Far (498 m), il l’aurait certainement adorée ! En effet, si au départ, le chemin longe sans difficulté la D.59 puis bifurque sur une bonne piste forestière à la Coume d’En Roc, ensuite et très rapidement vos semelles vont être maltraitées par une succession de sentes aux caillasses plus tranchantes les unes que les autres. Au sein d’une flore typiquement méditerranéenne mais chétive faite de cistes, de romarins, de quelques petits buis et de maigres genévriers, vous emprunterez le lit du ru « Coma d’en Finestre » qui, selon moi, n’a plus vu aucun filet d’eau depuis l’ « Aiguat » de 1940 ! Vous ne sortirez de ce lit inconfortable et rocailleux que pour vous tordre les chevilles dans l’escalade ininterrompue jusqu’à la tour, de pierriers calcaires mais fleuris de thyms, de jolis asphodèles, de gros pieds de fenouils et de jolis bouquets d’œillets sauvages (photo). Pour le retour, et quand vous en aurez fini avec cette magnifique scène tournante sur un Roussillon à 360 degrés, vous pourrez faire une boucle et vous aurez le choix grâce à plusieurs sentes qui serpentent au pied de la tour. Oui, il y a de belles choses à découvrir du sommet de cette "Tour du Feu" (far voulant dire feu) et pour cause : Elle faisait partie d’un système de communication et d’alerte de tours à signaux construites par les Rois de Majorque pour surveiller l’ensemble de la région. Ils en existent de nombreuses en Roussillon : Massane, Madeloc, Mir, Goa, Batère, Força Réal, j’en passe et des meilleures et qui sont toutes ou presque un excellent prétexte à une belle randonnée ! Alors pour la « Torre del Far », chaussez de bons godillots car vous êtes partis pour un dénivelé de 450 m dans un univers presque exclusivement minéral sur une dizaine de kilomètres environ. Certaines cartes IGN la présente sous la dénomination "Tour de Tautavel " et c'est vrai qu'elle est également accessible à partir de ce village.Toutefois, si vous ne voulez pas que l'on vous retrouve dans le même état que l’Homme célèbre découvert ici, emportez beaucoup d’eau ou évitez de faire cette randonnée en été ! Carte IGN 2548OT Perpignan et 2448OT Thuir-Ille-sur-Têt Top 25.

    Enregistrer


    votre commentaire



  • Le lac de Caudiès-de-Conflent (1.750 m) est plus un prétexte à un bon pique-nique qu’une vraie randonnée. Accessible à tous petits et grands, jeunes et vieux, cette courte balade rafraîchissante, à faire évidemment en été, est aussi un bon motif pour partir à la découverte d’une contrée méconnue, celle des Garroxtes. Il faut dire que l’accès à cette vallée est difficile car la route qui y serpente à flancs de précipices est incroyablement spectaculaire voire périlleuse ! Les « Sébastien Loeb » du dimanche sont donc priés de rester chez eux quant aux conducteurs sujets au vertige, ils préféreront passer par Mont-Louis puis La Llagonne plutôt que de prendre cette vertigineuse route qui va d’Olette à Railleu ou à Ayguatébia. A Caudiès, beau petit hameau de montagne où vieilles bâtisses retapées et chalets plus modernes se côtoient dans une parfaite harmonie, vous saisirez aisément ce que les mots « tranquillité et silence » veulent dire. Quand à la randonnée pour se rendre au lac, elle est parfaitement mentionnée sur un panonceau au centre du village (Lac de Caudiès : 3 km-60 m de dénivelé-1h30 difficulté : facile). Il vous suffira donc de suivre le balisage jaune bien apparent et les panneaux indicateurs bien présents pour parvenir très rapidement dans ce havre de fraîcheur qu’est le lac de Caudiès-de-Conflent (photo). Tables, bancs, barbecues dans un cadre bucolique et boisé, comme je vous l’ai dit en préambule, tous les aménagements pour un excellent pique-nique sont réunis ! Pour le retour, vous pourrez soit reprendre le même sentier, soit prendre la large piste forestière qui file et monte à gauche du lac. Après la barrière, vous marcherez quelques centaines de mètres pour déboucher sans difficulté sur la petite D.4 qu’il vous faudra prendre par la gauche pour rejoindre votre véhicule et le village. D’ailleurs, tout en redescendant la petite route, le village est souvent bien perceptible quant aux panoramas sur les forêts, le Pic Pelade et plus loin le Madres et le Coronat, ils sont tout simplement formidables. Alors n’hésitez plus, partez visiter les Garroxtes et leurs magnifiques hameaux !  Carte IGN 2249 ET Font-Romeu-Capcir Top 25. 

    Enregistrer


    votre commentaire

  • Ce diaporama est agrémenté avec la chanson du groupe apatride "Il Divo" intitulée "Regresa A Mi", en anglais "Unbreak My Heart".

    Le Pic des Sept Hommes (2.651 m) depuis le refuge de Mariailles

    Pour agrandir les photos, cliquez dessus. 2 fois pour un plein écran.


    Avec l’été et les premières grosses chaleurs, les névés les plus coriaces fondent à vue d’œil et laissent la voie libre aux plus hauts sommets des Pyrénées-Orientales. En tous cas pour moi qui n'aime pas trop marcher dans la neige. Aux plus prestigieux d'entre eux bien sûr (Canigou, Carlit, Madres, etc.…) mais également à des pics moins connus comme ce Pic des Sept Hommes (*) (2.651 m) que je vous propose de conquérir après une longue balade dans des décors aussi grandioses que variés. Le démarrage s’effectue depuis Mariailles (1.710 m), célèbre lieu de départ vers sa majesté « le Canigou ». Vous emprunterez la large piste qui suit le ravin de la Llipodère, d’ailleurs un panneau indique clairement la direction : « Croix de la Llipodère 3,5Km-Pla Guillem 5Km ». Et c’est bien au Pla Guillem que vous devrez aller et même un peu plus loin au Col des Boucacers (2.281 m). Le Pic des Sept Hommes est cet énorme mamelon pierreux sur votre gauche de l’autre côté du ravin. Avant d’y grimper, vous allez longuement le contourner et le découvrir sous différents aspects. Ses versants sont parfois blancs car recouverts d’éboulis, parfois verts et boisés, parfois jaunis par d’innombrables genêts. Vous ne quitterez plus la piste, sauf le cas échéant pour prendre quelques rudes raccourcis balisés de gros cairns mais dans un environnement ô combien agréable, contrasté et coloré de roses rhododendrons et d’ocres genêts. Au col de la Roquette (2.083 m), vous poursuivrez la piste qui continue à gauche de la Croix de la Llipodère. De cet endroit (photo), le Col de Boucacers est parfaitement visible devant vous légèrement à droite ; quant au pic, il parait écrasé mais ne vous y fiez pas, le bon dénivelé à travers caillasses et pierriers ne sera pas une partie de plaisir. Pour atteindre le col des Boucacers, vous quitterez la piste au moment où elle amorce une épingle à cheveux vers la droite et couperez à travers champs où plutôt à travers pelouses pour atteindre une clôture que vous devrez impérativement longé jusqu’au pied du pic. Voilà, vous êtes au pied des vrais difficultés avec 370 mètres d’une sérieuse grimpette à accomplir dans une imprécise sente faite d’un balisage effacé et de cairns parfois imperceptibles dans ce décor rocailleux. Mais après tant d’efforts fournis, quelle joie vous éprouverez une fois arrivés sur la longue crête des Sept Hommes ! Celle de la prouesse accomplie peut-être ? Mais surtout la joie de découvrir de merveilleux paysages à 360° avec une vue rarissime mais prodigieuse du mythique sommet du Canigou ! Les plus courageux pousseront jusqu’au Puig Roja (2.724 m) un peu plus loin sur la crête. Pour le retour, je vous conseille de redescendre par la sente empruntée à l'aller, puis de rejoindre le refuge du Pla Guillem et de prendre à proximité le sentier qui contourne par la gauche le Pic de la Roquette (2.273 m). Après ce sentier tout en descente, qui est un merveilleux balcon panoramique sur les Esquerdes de Rotja, les Très Estelles et plus loin les hauts sommets de Cerdagne et du Capcir, vous retrouverez le Col de la Roquette pour un retour facile et évident. Attention ce parcours plutôt difficile est conseillé aux marcheurs aguerris mais le Pla Guillem qui est accessible au plus grand nombre vaut à lui seul le détour ! Carte IGN 2349 ET Massif du Canigou Top 25.

    (*) Toponymie et légende extraites du site Wikipédia et du livre du célèbre archéologue Jean Abelanet "Lieux et légendes du Roussillon et des Pyrénées catalanes" : Selon la légende, la crête des Sept Hommes devrait son nom à sept géants qui s'y seraient réfugiés pour y ourdir un complot afin de devenir maîtres du monde. Pour parvenir à leurs fins, ils devaient se servir de treize vents afin de détrôner Dieu. À proximité du pic des Sept Hommes se trouve un pic dels Tres Vents (« pic des Trois Vents », qui serait une déformation de l'expression catalane signifiant « pic des Treize Vents »). Dieu, les ayant démasqués, les aurait pétrifiés.

    Une autre version indique que les sept géants en question étaient Roland, le neveu de Charlemagne, qui, aidé des six autres géants, aurait libéré la Catalogne des Maures. Après leurs victoires, les sept hommes se seraient réunis au sommet de cette montagne pour se partager la Catalogne. Trouvant ce pays magnifique, ils ne purent se mettre d'accord, se disputèrent violemment et Dieu, pour les punir de leur égoïsme, les pétrifia.

    Enregistrer


    votre commentaire

  •  Ce diaporama est enjolivé avec 2 grands succès de Gilbert O'Sullivan que sont les chansons "Clair" et "Alone Again (Naturally)"

    Voir taille réelle

    Voilà une jolie boucle, toute simple mais à faire avec la carte IGN appropriée. Je l'ai raccourcie délibérément car elle est connue dans une version plus longue sous le titre de « Circuit de Sournia » dans le célèbre « 100 randonnées dans les P.O » de Georges Véron. Ici, ce secteur des crêtes que l'on va cheminer, on l'appelle les "Terres Noires" à cause de certaines portions du terrain très sombres faites de marnes schisteuses noirâtres que l'itinéraire emprunte. Dès que vous entrez dans Sournia (alt.500 m) en venant de Perpignan ou plutôt d'Ille-sur-Têt, le départ s'effectue 40 mètres à droite après la gendarmerie. Vous montez une petite sente balisée en rouge et blanc car vous êtes sur le GR.36. Elle s'élève rapidement dans la garrigue, longe quelques « feixes » moussues, ces vieilles terrasses de pierres sèches, entre dans un bois et finit par déboucher près d'une ferme et dans une zone d'estive. Par précaution, prenez garde à fermer les barrières et à ne pas trop déranger le troupeau. Vous arrivez sur une petite route asphaltée et des paysages disparates se dévoilent de tous côtés : les Corbières, les magnifiques forêts des Fenouillèdes, la Vallée de l'Agly, les toits rouges de Prats de Sournia et de Sournia, son vallon de la Désix, les collines du Bas-Conflent, avec derrière elles l'inévitable dôme enneigé du Canigou. Prenez cette route par la gauche et poursuivez sur le GR.36. La route se transforme en un chemin carrossable toujours goudronné. Sur votre droite, un bel orri, sur votre gauche l'éclatant Canigou et le début de la chaîne pyrénéenne. Au col boisé de Benta Fride (960 m) vous enjambez une barrière et quittez le bitume pour emprunter une piste forestière. Vous êtes dans la très belle forêt communale du Vivier, connue pour son hêtre remarquable le Fajàs d'en Baillette : plus de 500 ans, plus de 5 mètres de diamètre et plus de 30 mètres de hauteur. Il n'est pas très loin, n'hésitez pas à faire l'aller-retour pour aller le découvrir ! A la côte 992, il vous faut par la gauche quitter la piste et grimper un court dénivelé vers la crête. Vous arrivez à un gros cairn et il vous faut désormais longer une rudimentaire clôture faite de fils barbelés et de gros piquets. Sur votre gauche et devant vous, les panoramas s'entrouvrent toujours plus beaux. La crête devient montagnes russes mais à la côte 963, le GR.36 tourne à droite et vous, vous ouvrez une barrière et tournez à gauche dans une nouvelle zone d'estive sauf si vous souhaitez voir l'hêtre remarquable ce en quoi il vous faut descendre et prendre une autre piste qui part d'abord nord-est, tourne à gauche pour filer plein nord. En la suivant, vous arriverez sans problème a cet arbre exceptionnel et le retour à la côte 963 ce fait par le même chemin. Pour le circuit de Véron, à la côte 963 il faut continuer tout droit vers le Col de l'Espinas (1.005m) mais c'est une autre rando ! Une petite sente coupe des près puis entre dans un bois dit de la Pépinière (photo). Au début du printemps, les sous-bois sont tapissés de très jolies violettes et de jonquilles sauvages. La sente devient piste et descend jusqu'à la D.2. Sournia est sur votre gauche à un peu moins de 4 kilomètres. Grâce à de multiples raccourcis balisés en jaune, vous éviterez une marche forcée sur l'asphalte et vous rejoindrez ainsi plus rapidement le village. Pour clore cette agréable boucle qui vous aura occupé au moins 4 heures, prenez le temps d'une visite de Sournia. Sa belle chapelle St Michel du Xeme siècle, sa pittoresque fontaine du Pou, son église et ses jolies ruelles le méritent bien ! Carte IGN 2348 ET Prades-Saint Paul de Fenouillet Top 25.

    Enregistrer


    votre commentaire

  • Ce diaporama est agrémenté de la musique d'Ennio Morricone, bande originale et générique du film "Le Casse" d'Henri Verneuil avec Jean-Paul Belmondo. En français, la chanson "Pas vu, Pas pris" a été chantée par Mireille Mathieu.

    Le Tour du Coucouroucouil (1.996 m) à partir de Prats-Balaguer (1.309 m)

    Pour agrandir les photos, cliquez dessus. 2 fois pour un plein écran.

    Coucouroucouil ! Non ce n'est pas un « gros mot » mais le nom d'un pic du Haut-Conflent culminant à  plus de 2.000 mètres d'altitude, peu connu, sauf des vrais randonneurs et des gens du cru ! Je vous propose non pas d'y monter, mais plutôt d'en faire le tour car de tous côtés les panoramas sont splendides et même grandioses parfois ! Le départ de ce "Tour du Coucouroucouil" s'effectue du joli hameau de Prats Balaguer (1.309 m). Pour l'atteindre, à Fontpédrouse, vous aurez au préalable quitté la N.116 qui va vers Font-Romeu pour prendre l'étroite D.28 qui se dirige vers les réputés Bains chauds de Saint-Thomas.  Mais pour le bain, attendez ce soir d'avoir fini ma balade, vous verrez quant on est parfois « cassé » par six à sept heures de marche sur de bons dénivelés, c'est encore plus réconfortant !  Traversez le village en suivant les indications puis montez à travers les prés en longeant des murets de pierres sèches en direction du Castell. A ce château en ruines, vous tombez sur une piste qui longe les gorges de la Riberola. Poursuivez pendant 450 mètres et prenez à votre gauche une sente qui s'élève. Parfois glissante car dallée de roches, parfois agréable car gazonnée, elle vous hisse rapidement vers des points de vue merveilleux. Les bouleaux blancs sur votre droite, les sombres sapins sur votre gauche encadrent le chemin et  tracent une haie d'honneur au dessus de  laquelle se dévoile  toute une chaîne de très hauts sommets enneigés :  Pic de l'Orri (2.561m), Pic d'Eyne (2.786m) Pic de la Fosse du Géant ( 2.799m) Pic Nou Fonts (2.861 m) et j'en passe. D'ailleurs, à l'approche du bassin qu'alimente le petit torrent de la Font dels Collets, le sentier devient promontoire et un grandiose panorama s'entrouvre sur la splendide vallée de la Riberola. Pour moi, avec la vision de ce joli petit lac,  les souvenirs reviennent ! Souvenirs chargés d'émotion de notre périple en 2001 sur le GR.10 !. À découvrir sur mon site perso en cliquant sur le lien suivant : Les Conquérants de l'agréable . Souvenirs pas toujours très réjouissants car Dany souffrait depuis 2 jours d'énormes cloques aux doigts de pieds et sous la plante. Cette journée avait été pour elle un vrai calvaire et ce tronçon un véritable chemin de croix ! Longez le bassin d'Aumet par sa gauche, traversez un grand pré et continuez de grimper vers une large piste en longeant le ru.  Cette piste vous mène au Collet d'Avall (1.996m), point de retour de notre boucle.  Plus longue que le GR.10, je préfère néanmoins emprunter la piste car dans cette version les panoramas et les vues plongeantes sur la vallée y sont sublimes. En plus l'approche du magnifique Col Mitja est inoubliable. Sa courbe parfaite entre les pics de Gallinas (2.624 m) et Redoun (2.677m) ressemble à la cambrure dorsale d'une belle "playmate" (photo) ! Si le temps, le courage et vos jambes vous le permettent, n'hésitez pas à continuer la balade vers ce col et ces sommets, les points de vue à 360° y sont merveilleux ! Mais attention, cela constitue une longue course réservée aux marcheurs chevronnés ! Trop de neige, moi j'ai bifurqué au Collet d'Avall et j'ai suivi le balisage jaune pour une limpide descente en raquettes. Le final au dessus de Prats-Balaguer est superbe et la vue porte très loin jusqu'au Carlit. Bon, si vous avez réalisé la boucle proposée, vous aurez bien mérité un relaxant bain chaud à 35° à St-Thomas. Croyez-moi, après une dure rando, c'est génial ! Carte IGN 2250 ET Bourg-Madame-Mont-Louis Top 25.

    Enregistrer


    1 commentaire

  • Ce diaporama est agrémenté de la musique "Drooling Banjos" jouée par The Toys Dolls, version désinvolte de la célèbre "Dueling Banjos" d'Arthur Smith du film "Delivrance" de John Boorman et jouée par Eric Weissberg et Steve Mandell

    Voir taille réelle


    J'espère que vous aurez suffisamment de nez pour suivre mes conseils et venir randonner à Mosset ! Le village médiéval figure au classement des plus beaux villages de France et mérite donc le détour. Vous en profiterez pour visiter la Tour des Parfums et en contrebas son jardin des senteurs. Pour démarrer cette randonnée, il vous faudra lever le nez vers le pylône GSM qui surplombe le bourg car  la bonne direction à prendre est par là ! Avoir du nez à Mosset, vous flairez déjà combien c'est indispensable ! Suivez le balisage jaune bien visible dans les ruelles. Une bonne piste en terre prend rapidement le relais. Inutile de la poursuivre et prenez le raccourci qui grimpe immédiatement vers le pylône. Odeurs de thyms, de cistes, de genêts, de sauges, de romarins et de résineux, tout en montant, vous humez toutes les senteurs du maquis méditerranéen. Après le pylône, vous retrouvez la piste qu'il vous faut désormais poursuivre vers la droite. Si vous ne la quittez plus et en prenant à droite au point côté 1.027 sur la carte IGN, dans des paysages sans cesse renouvelés, cette piste vous mènera très facilement au Col de la Croix de Marquixanes et à notre destination finale au Roc des Quarante Croix (1.356 m). A condition, que vous ayez été prévoyant en prenant un GPS et les coordonnées de la roche en question. Au départ, tout en montant, les panoramas sur Mosset et la verte Vallée de la Castellane sont grandioses. Puis les vues se succèdent : Vallée de la Têt, CanigouPla de Balençou, forêts domaniales d'Urbanya, Pic de Tour, Madres, Col de Jau, Pic Dourmidou, Pic del Roussillou. Autant de lieux déjà découverts pour nous mais à découvrir si vous ne les connaissez pas. La sente se poursuit le plus souvent avec des perspectives à 360 degrés au milieu d'un chaos d'énormes blocs granitiques aux formes bizarres et parfois surprenantes : J'ai cru voir un « zizi géant», une immense tortue, un gigantesque dromadaire, un oiseau de pierre, un dinosaure couché, etc..., pourtant ce jour là je vous l'assure, je n'avais bu que de l'eau !  Par contre, je n'ai pas trouvé le rocher aux Quarante Croix. Enfin, je ne crois pas ! Il y avait bien un gros rocher sur le point correspondant aux coordonnées GPS que je pensais les bonnes mais je ne voyais pas de croix. Nous étions exactement 100 mètres vers le nord et en contrebas du Roc et de la borne signalant le sommet. Et là, je vous le donne en mille, je n'ai quasiment rien vu ! Pourtant, j'ai scruté le rocher en tous sens et les 40 croix gravées néolithiques en question, il faut vraiment les deviner ! Je ne les ai pas devinées ! D'accord, le but était de passer une bonne journée de marche et de voir de beaux paysages. De ce côté là pas de problèmes, on découvre tout le Conflent et les Fenouillèdes. Du sommet, la vision porte même jusqu'à la mer. Bien plus près, on aperçoit même le beau château de Puilaurens puis ce sont les immenses forêts domaniales de Salvanère, Boucheville et Rabouillet qui défilent devant vos yeux émerveillés ! Pour information, pour aller au Roc, au col de la Croix de Marquixanes, il vous faut prendre à droite et suivre les barrières d'un enclos puis les marques blanches et rouges de délimitations de parcelles sur des pins. Au bout de 500 mètres vous trouverez aisément la borne. Si vous avez un bon GPS,  le sens de l'orientation ou mieux du nez, vous pourrez éviter le retour par le même chemin. Descendez donc tout droit vers le Cortal Margaride, puis prenez le bon chemin qui longe d'abord la rive droite du ruisseau de La Canals puis sa rive gauche. La suite est une simple formalité vous ramenant à l'intersection de la côte 1.027 évoquée plus haut puis à Mosset. Au village, levez une dernière fois votre nez vers le clocher de l'église, vous constaterez avec stupéfaction qu'un pin sylvestre y a pris racine ! Je vous l'ai dit à Mosset avoir du nez est essentiel, venez donc y « randon'nez » !  Cartes IGN 2348 ET Prades-St-Paul-de-Fenouillet Top 25.

    Enregistrer


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique