-
Ce diaporama est agrémenté de 10 musiques ou chansons du duo irlando-norvégien Secret Garden extraites de leur album "Songs In The Circle Of Time". Elles ont pour titre : "Solace", "Epilogue", "Liberty", "Stepping Up", "Twilight Song", "Cathedral", "Lullaby For Grown-Ups" chantée par Espen Grjotheim , "Renaissance", "Irish Waltz" et "Session".
Pour agrandir les photos, cliquez dessus. 2 fois pour un plein écran.
J’ai longuement hésité à mettre en ligne et comme une vraie randonnée cette balade que j’ai intitulée « La Boucle au fil du Còrrec de La Corregada (*) depuis Saint-Estève ». Non pas qu’elle soit difficile ou compliquée, mais tout simplement parce que je l’ai démarrée comme un vrai randonneur follement amoureux de la Nature et que je l’ai terminée comme un lanceur d’alerte écologiste amateur (**). Alors, je ne sais pas si vous serez tenté de l’accomplir mais je l’ai fini vraiment dépité et en colère. En colère, au regard de tout ce que j’ai vu d’horribles au fil de ce parcours : ruisseau amplement pollué par la proximité de la zone industrielle de la Mirande, zones écologiques massacrées par des engins à moteur et qui se réduisent comme peau de chagrin à cause d’une bétonisation de grande ampleur de tous côtés et enfin des dépôts sauvages si nombreux qu’ils sont visibles sur les cartes aériennes de Géoportail. Il faut savoir que cette boucle que l’on peut démarrer de l’étang de Saint-Estève (je l’ai démarré de chez moi mais en passant par l’étang) circule en grande partie au sein d’une Zone Naturelle d'Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF) dénommée « Plaine de Saint-Estève ». Cette dernière est mitoyenne et conjointe d’une autre ZNIEFF dite « Plaine de Torremillla » pour ne citer que la plus proche. Voilà ce que l’on peut lire sur le site Internet de cette dernière zone : « les nombreux facteurs impliqués dans la présence de ces mares temporaires rendent cet espace naturel très vulnérable. La principale menace qui pèse sur cette ZNIEFF est la pression d'urbanisation avec la proximité de l'aéroport de Perpignan-Rivesaltes et des ZAC de Saint-Estève et de Torremilla. Des projets d'aménagements de grande ampleur sur le site détruiraient irrémédiablement ces habitats et espèces végétales protégées de grande valeur. La reconversion des friches en culture ou vignoble constituerait également une menace. Ce milieu est aussi très vulnérable aux modifications de l'environnement périphérique, notamment sur le plan hydraulique (en amont et en aval du bassin versant). » Si les commentaires sur la ZNIEFF Plaine de Saint-Estève sont rares, on peut lire néanmoins : « Le périmètre retenu est centré sur une partie de la plaine accueillant un important cortège de plantes rares caractéristiques des milieux temporairement inondables. Sa délimitation s’appuie exclusivement sur des éléments physiques et d’occupation du sol, à savoir des limites de parcelles, des chemins et des cours d’eau (correc de la Corregada au sud, ruisseau de Llavanera au nord) ». Il paraît donc évident que les menaces qui pèsent sur les deux zones sont identiques. Pourquoi la ZNIEFF Plaine de Saint-Estève ferait-elle exception alors que les 2 zones sont proches l’une de l’autre, que le ruisseau de la Corregada ; déversoir de l’étang de Saint-Estève, y circule dans une ample zone argileuse définie comme « Gazons méditerranéens aquatiques à Isoètes ». Or, voilà 15 ans que j’y viens régulièrement pour observer la Nature, parfois en VTT, mais le plus souvent à pied, et force est de constater que toutes les inquiétudes exprimées sont en train de se réaliser. Je vois cette zone, où la Nature y était magnifique et bien présente, se réduire comme peau de chagrin. Je la vois changer au fil des ans car largement foulée par des engins à moteur. Une nouvelle zone commerciale et industrielle est en train de s’y installer près du Mas de Torremilla. Idem de l’autre côté de la D.1 mais plus près de l’aéroport où les constructions d’entreprises n’ont de cesse de s’implanter depuis plusieurs années. La garrigue et les friches disparaîssent et de ce fait la biodiversité a fortement tendance à disparaître elle aussi. Ici, dans les ZNIEFF, quelques plantes rares ont été observées, plantes qui un jour qui sait pourront peut-être devenir médicinales et soigner des maladies. Je constate années après années cette énorme dégradation même si certaines espèces ; mais pas toutes, ont un pouvoir d’adaptation extraordinaire. Mes photos de Nature prise un 1er avril ne doivent pas être l’arbre qui cache la forêt du désastre. Au-delà de cette urbanisation galopante, que l’on peut éventuellement, non pas comprendre mais concevoir, parce qu’il faut toujours créer plus d’emplois, plus de logements, plus d’industries, plus de commerces, plus de dispositifs énergétiques, plus de tout, etc…, il faut noter que ce parcours que je propose est amplement pollué de différentes façons. Parlons d’abord de la Corregada. Située à la limite nord de la ZAC de Saint-Estève, on y trouve en son lit toutes sortes de pollutions qui vont des plastiques aux polystyrènes en passant par des panneaux de bois, des palettes, des pneus, des objets hétéroclites allant du ballon d’enfant à la cuvette WC, sans compter des plantes envahissantes venues d’ailleurs qui ont un pouvoir de colonisation parfois très vigoureux. Si le ruisseau est récuré régulièrement, récurage indispensable en prévisions de pluies exceptionnelles, je note qu’il est souvent fait sans tenir compte qu’il est amplement occupé par une faune (avifaune, batraciens, reptiles, poissons, insectes, etc…) qui y nait, qui y vit et qui y meurt, sans nécessité que cette mort survienne à cause d’une pelle mécanique qui décime tout sans réflexion environnementale. Il est fait aussi le plus souvent sans ôter les éléments pollueurs (pneus, plastiques, polystyrènes, palettes, etc…). Cette pollution, on la retrouve tout au long du parcours du ruisseau. La large zone argileuse ; où le ruisseau circule et devient bassine naturelle de rétention en cas de pluies diluviennes ; il s’agit d’un lieu de nidification de magnifiques oiseaux que sont les Guêpiers d’Europe, les Coucous-geais et les Huppes fasciées, pour ne citer que les passereaux les plus beaux, mais il y en a bien d’autres. Or, ici, les moto-cross, buggys, monsters-trucks et autres quads s’adonnent sans vergogne dans les bosses marneuses séculaires mais aussi au sein même du ruisseau comme j’ai pu le constater. Ces ingérences dans les roselières sans aucune retenue mettent à mal une avifaune et une faune qui ne vivent que dans ce biotope très particulier. Et comme en France, tout est permis, et que l’on ne sait plus rien interdire, ce lieu qui devrait normalement être protégé deviendra peu à peu une zone dénudée et vide de toute vie. Elle en prend le chemin. Les Guêpiers d’Europe qui venaient nombreux nicher dans les falaises d’argile ont grandement quitté les lieux depuis 2 ans. On les voit encore parfois mais la plupart de leurs nids encore visibles sont désertés. Les rousserolles effarvattes et les coucous-geais dont les vies sont intimement liées ne sont visibles qu’exceptionnellement et sur des périodes de plus en plus courtes. Les autres oiseaux se font rares, les rapaces notamment, mais quelques-uns s’arrêtent néanmoins lors de leur migration car l’endroit encore un peu aquatique de temps à autre, quand il pleut beaucoup, retient quelques insectes, gastéropodes, batraciens et reptiles. Mais le pire reste à découvrir avec tout autour le développement incroyable de parcs photovoltaïques et surtout de décharges sauvages, les deux ne cessant de plus en plus de conquérir des surfaces qui étaient réservées à la Nature. Passe encore pour les panneaux photovoltaïques, dont certains servent de serres à culture et font sans doute le bonheur de leurs propriétaires terriens, mais les dépôts sauvages sont tels désormais qu’on les voit sans problème sur la vue aérienne de Géoportail. Tout ça pour conclure que toutes ces intrusions et pressions qu’on les considère normales et utiles ou bien anormales car agressives ont un impact énorme sur tous les biotopes du secteur et toute leur biodiversité, que cette dernière soit sédentaire ou de passage. Si on rajoute à tout ça, les trop longues périodes de sécheresse dues au changement climatique et engendrant parfois des incendies (la zone en a connu un en septembre) , il y a lieu de s’inquiéter de cette spirale infernale car peut-être irréversible dont peu de nos élus semblent prendre conscience à une juste mesure. Je peux aisément comprendre que dans cette période récessive où ils sont en manque de dotations de la part de l’Etat, ils soient enclin à trouver des recettes d’où qu’elles viennent mais ne faisons-nous pas partie intégrante de cette biodiversité qui est train de disparaître ?
Après ce long préambule que j’ai estimé nécessaire, la randonnée elle-même reste à découvrir, si vous ne la connaissez pas, un plan sur carte IGN est joint à mon reportage. Il montre le tracé que j’ai suivi et vous aidera je l’espère si vous envisagez de l’accomplir. La vidéo que je propose vous aidera également. J’y ai découvert une flore bien présente mais pas encore totalement épanouie parfois car nous n’étions que le 1er avril. Papillons, oiseaux, criquets sont les principaux animaux vus et parfois photographiés même si quelques belles surprises comme un hérisson, une perche soleil, une couleuvre vipérine et un crapaud juvénile ont été observés. Cette balade a été longue 8,9km incluant le départ depuis chez moi et divers errements au sein des deux zones au lieu-dit Còrrec del Siure. Carte IGN 2548OT Perpignan – Plages du Roussillon top 25.
(*) Còrrec de La Corregada : La Corregada est un ruisseau qui prend sa source dans l'étang de Saint-Estève. Toutefois, on peut lire sur le livre de Lucette Martinelli-Germa "Sant-Esteve del Monestir au temps passé" (Editions Les Presses Littéraires) "L’étang est dû à une petite source qui s’écoulait sur une zone argileuse recueillant les eaux de pluie. Autrefois en eau seulement en hiver, il hébergeait une plante assez rare l’hysope. Par la volonté des hommes, il est devenu l’Etang, plan d’eau permanent et lieu de promenade apprécié". Il traverse la moitié nord de la commune avant de poursuivre son parcours sur la commune de Perpignan. Le site de l'étang, nommé autrefois le Domaine de Estany, était un de bassin de rétention d'eau naturel qui s'asséchait au printemps. C'est dans les années 80 que fut aménagé le site et ses abords qui s'étend sur près de 12 hectares. (source Wikipédia). Le capacité découlement de la Corregada ou Courragade en français : 8 m3/s. Avant de passer sous l’A9, la Courragade en crue peut décharger ses eaux dans le bassin de rétention, construit le long de son cours, qui atteindra à terme 1 million de m3. Afin que ce cours d’eau ne rejoigne plus le Canal de Vernet et Pia, un cloisonnement en béton a été construit. Une fois l’A9 franchie, la Courragade devient le Rec d’En Farines. (Source site Internet de la mairie de Perpignan). A Saint-Estève, non loin du ruisseau, une rue porte le nom de "rue de La Courregade". Toponymie : le mot "corregada" est très ancien puisque sur "Google recherche Livres", on le trouve dans le lexique roman au temps des troubadours mais aussi dans un "affarium" (métairie) de 1470 du côté d'Aurillac . En langue romane, il nous est dit qu'une "correjada" ou "corregada" est une petite courroie ou un cordon. On peut donc sans crainte de se tromper dire qu'une corregada est un petit cordon d'eau c'est à dire soit une rigole ou un ruisseau. Cela nous est d'ailleurs confirmé dans "Une revue des langues romanes" de 1939, dans lequel on peut lire "corregada «id» latin "corrugus", «canal de lavage pour minerai». Dans certains livres en catalan, on trouve ce mot comme étant un nom commun. Côté Catalogne espagnole, il peut signifier "torrent". L'Institut d'Estudis Catalans nous confirme que les mots "Còrrec et Corregada" sont de nos jours encore bien utilisés dans la région.
(**) Lanceur d’alerte écologiste amateur : En terminant cette randonnée, et au regard des connaissances environnementales (ZNIEFF) que j’avais de cette zone, j’étais tellement en colère après tout ce que j’avais vu de négatif que je me suis dit « il faut que tu fasses quelque chose ». J’ai donc longuement regardé la carte aérienne sur le site Géoportail et j’en ai conclu qu’une grande majorité des dépôts sauvages était situé sur la commune de Perpignan. Une minorité sur celle de Saint-Estève mais non négligeable quand même ! J’ai donc décidé d’écrire à Monsieur Louis Aliot, maire de Perpignan. Si je n’ai rien fait concernant ma propre commune, c’est parce qu’il y a quelques années j’avais adressé en vain un grand nombre de photos concernant ces dépôts. Voici ci-dessous la lettre envoyée et la réponse reçue. A l’heure où j’écris cet article, (le 6 novembre 2024) je précise que rien n’a été fait en 7 mois. Au contraire, les dépôts sauvages de toutes sortes n’ont fait qu’empirer. On peut juste noter le passage de quelques ferrailleurs qui ont enlevé tout ce qui était métallique mais d'autres ont été jetés depuis. Un incendie a démarré le 15 septembre 2024 à l’emplacement d’un dépôt sauvage. Selon l’Indépendant, "ce feu a eu le temps de dévorer 5 hectares de broussailles et de garrigue avant d'être fixé par les 40 soldats du feu mobilisés et au terme de 14 largages moyens aériens". Il faut noter qu’il s’est arrêté à la limite du ruisseau, sa présence ayant sans doute servi à faciliter l’extinction. J’y suis allé voir et j’ai quand même aperçu dans cette zone où tout a brûlé un grand nombre de terriers (lapins, lièvres et renards). Il ne fait aucun doute qu’un grand nombre de nids d’oiseaux ont brûlé également même si les animaux calcinés les plus visibles sont les gastéropodes (escargots et limaçons). Ils jonchent le sol sur des surfaces parfois assez impressionnantes. C'est autant de nourriture que d'autres animaux sauvages n'auront pas. Dans cette chaîne alimentaire si importante, n'oubliant pas que l'Homme n'est qu'un simple maillon.....au même titre que l'anchois disent des spécialistes bien informés ! J'avoue que ma vision idéale de notre planète n'est pas un bocal sous-vide ou une boîte de conserves.
---------------------------------------------------------------------------------------
Courriel de Gilbert JULLIEN : DECHARGES SAUVAGES DE TORREMILA
03/04/24 13:57
à :
monsieur.le.maire@mairie-perpignan.com
A l’attention de Monsieur Louis Aliot, maire de Perpignan.
Monsieur le Maire,
J’ai 75 ans et je ne suis qu’un citoyen lambda mais amoureux de la France et de la Nature. Par amoureux de la Nature, n’entendez pas « écologiste » au sens politique du terme car en général les idées « contradictoires » pour ne pas dire « paradoxales et absurdes » de ce parti sont plutôt éloignées des miennes, si vous voyez ce que je veux dire.
J’habite Saint-Estève et si je vous écris, c’est parce qu’avant de ce faire, j’ai pris soin de vérifier que le problème que je vous expose n’est pas dans sa plus grande partie situé sur ma commune mais bien sur celle de Perpignan. Encore que dans le cas présent, personne n'est à l'abri et j’estime qu’il serait bien que tout le monde tire les choses dans le même sens, il en va de l’intérêt de tous.
Voici donc le problème. Passionné de Nature et de randonnées, il m’arrive régulièrement de partir à pied de chez moi pour photographier flore et faune. Or, dans le secteur que l’on appelle plus globalement« Torremilà », je constate au fil des ans de plus en plus de décharges sauvages. Elles sont devenues d’autant plus nombreuses et importantes qu’elles sont même visibles sur les photos aériennes de Géoportail. J’y suis passé encore ce lundi 1er avril et tout ce que j’ai pu voir m’a absolument sidéré et attristé. Je vous adresse donc quelques photos par l'intermédiaire du site suisse GROS FICHIERS afin que vous puissiez constater par vous-même de l’étendue du problème. Il prend de l’ampleur au fil des ans. Par grand vent, plastiques et polystyrènes s’envolent et s’étendent un peu partout dans la garrigue. Quand je pense que ce secteur est classé à juste titre zone naturelle d’intérêts écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF), je me dis que c’est dommage de le voir se dégrader de plus en plus sans que rien ne soit fait (apparemment). C’est d’autant plus dommage que s’agissant également d’une zone géologique et humide (quand il pleut) assez exceptionnelle, elle accueille des espèces fauniques souvent remarquables mais aussi des voitures et des motos qui viennent y faire des gymkhanas et autres moto-cross. Si je suis tolérant et peux comprendre que chacun puisse assouvir sa passion, il y a peut-être des lieux plus adaptés que de venir les accomplir là où viennent nicher les guêpiers d’Europe, les huppes fasciées, les faucons pèlerins, les rousseroles effarvattes, et autres coucous-geais. Voilà quelques espèces que j’ai pu photographier régulièrement depuis des années mais dont les populations diminuent au fil des ans sans doute à cause de la pollution de plus en plus grande et de la gêne occasionnée par des véhicules pétaradants. Des espèces, il y en a bien d’autres sédentaires ou de passage comme le rare Oedicnème criard ou la Fauvette à lunettes que je n'ai plus vu depuis quelques années. Outre les oiseaux, il y a également des lézards, des batraciens, des papillons, des criquets, des sangliers qui viennent boire dans le ruisseau de la Corregada, j’en passe et des meilleurs, etc….
Si je n’ai pas la prétention de détenir la totale solution de ce problème, j’ai quand même l’intime conviction que quelques imposants enrochements à l’entrée des principaux chemins du secteur où se trouvent ces décharges sauvages seraient déjà un bon début. Bien sûr, j’ignore si ces lieux sont privés ou sur le domaine communal.
Sachez aussi que si des journées de nettoyage sont prévues, je peux y participer. Il suffira de me le dire. Mon état de santé ne me permet pas de soulever des charges trop lourdes mais pour tout le reste je peux donner un coup de main.
Voilà ce que je voulais vous dire.
Merci d’avance de l’attention et de l'intérêt que vous porterez à ce message.
Recevez, Monsieur le Maire, mes respectueuses salutations.
Gilbert JULLIEN.
Réponse reçue :
votre commentaire -
La News vous donne un bref aperçu de la prochaine randonnée qui paraîtra dans la page d'accueil :
La News : Le Circuit "floristique" du Grès à Rouffiac-des-Corbières
Pour agrandir les photos, cliquez dessus. 2 fois pour un plein écran
Quant il m’a fallu donner un nom à cette petite boucle pédestre de ma composition, c’est en observant le carte IGN que l’intitulé « Circuit ‘floristique’ du Grès depuis Rouffiac-des-Corbières » est venu à moi comme une évidence. Alors certes, la géologie du secteur est constituée de grès ; et je l’ai vérifiée ; mais cette vérification était-elle bien utile alors que ce proche secteur situé à l’aplomb nord du château de Peyrepertuse enregistre un lieu-dit Le Grès, une Serre du Grès, un ruisseau du Grès, un col du Grès et une bergerie du Grès ? Oui, elle l’était puisque la géologie la plus visible est quand même le calcaire et ce n'est pas ceux qui connaissent Peyrepertuse qui me diront le contraire. Voilà pour l’intitulé principal, mais sans doute serez-vous étonné par l’adjectif « floristique » ? En effet, si la géologie ne me laisse pas indifférent, et si la faune "photographiable" a été présente elle aussi, le but de cette randonnée était en priorité « floristique », c’est-à-dire tourné vers la flore. Dans ce secteur et à cette époque de l’année, je la soupçonnais « florilège », » floribonde » et « florissante », au sens de « nombreuse et « d’épanouie ». Bingo, si j’ose dire tant il y eut des fleurs diverses, variées et parfois même imprévues à recenser tout au long de ce parcours pas toujours bien fléché mais ô combien génial car toujours au plus près de la Nature, comme je les aime désormais.....je reviens au plus vite...... A bientôt ami(e)s blogueuses et blogueurs.....
2 commentaires -
Ce diaporama est agrémenté de 5 chansons en hommage au chanteur Christophe décédé du Covid-19 en avril 2020. Elles ont pour titre : "La Petite Fille du Soleil" (Didier Barbelivien), "Succès fou", "Les Mots Bleus" (Jean-Michel Jarre), "Aline" et "La Dolce Vita" (Jean-Michel Jarre).
Pour agrandir les photos, cliquez dessus. 2 fois pour un plein écran.
Avec ce circuit des « Mots du vignoble », c’est la troisième randonnée que je vous propose au départ de Fourques, c’est dire si la commune des Aspres a fait des efforts dans ce domaine pour faire connaître sa jolie cité et son terroir vinicole remarquable. Les deux premières avaient pour nom « Le Sentiers des Histoires » et « Les chemins d’Adrienne ». Notons d’ailleurs que le départ de notre balade du jour est identique aux « Chemins d’Adrienne » avec un départ Carrer Font del Terrer jusqu’à quitter la Ribera del Llauro, rivière sablo-caillouteuse que l’on chemine aisément mais à éviter aux périodes excessivement pluvieuses. Cette rue Font del Terrer, plus loin écrite Fount del Tarré est à prendre près de la mairie où il faut emprunter la porte de l’ancien château puis tourner à droite. Vous y tomberez dessus. Au sortir du ruisseau del Llauro, le tracé des« Chemins d’Adrienne » part à gauche et le nôtre continue tout droit jusqu’à atteindre la D.615 qu’il faut traverser. Notons qu’entre les deux, il faut traverser la rivière Réart. Sur la D.615, petit moment de solitude à l’instant de cette traversée. Absence de balisage ? Panonceau directionnel disparu ? Par bonheur, le tracé enregistré dans mon GPS est là pour nous garantir la suite. Cette dernière longe un vignoble en direction d’une modeste colline argilo-sableuse qu’il faut gravir. On retrouve le balisage jaune bien présent propre à ce P.R. Paysages proches ou lointains, fleurs, oiseaux et papillons sont les principaux clichés que j’enregistre dans mon appareil-photo en prévision du reportage vidéo que j’ai prévu de réaliser. Il en sera ainsi tout au long du parcours avec des photos quasiment inédites comme celle d’un hérisson et d’un oiseau que j’ai rarement vu (une seule fois à Urbanya) à savoir un Gros-bec casse-noyaux. De plus, une superbe Perdrix rouge a échappé à ma sagacité photographique. Côté fleurs, j’aurais aussi de jolies surprises avec une Sauge clandestine, un Ophrys jaune et un Muflier de champs, là aussi rarement observées. A part ça, le parcours est jalonné de 9 pupitres dont les mots et leurs thèmes n’ont pas été puisés dans le lexique viticole comme on aurait pu l’imaginer. Le panneau de départ nous les présente comme faisant partie « du paysage fourcatin et comme des clés expliquant ce paysage agricole riche de la culture de la vigne et de son Histoire » : Font del Terrer, belvédère, casot, boussole, moulin (del Xandres), chapelle (Saint-Vincent), cave coopérative, voilà les « fameux » mots. On regrettera que la randonnée étant ancienne, la plupart de ces pupitres aient souffert du soleil et des intempéries, certains devenant quasiment illisibles (Le Belvédère, Le Casot) et d’autres carrément absents (Le Lavoir). Une réfection de ces pupitres seraient donc une excellente initiative, et ce afin de redonner un intérêt primordial à cette jolie boucle pédestre. En conclusion, cette courte randonnée reste agréable car elle est très facile même s’il est sans doute préférable de la faire au printemps ou en automne et ce, afin d’éviter les périodes les plus caniculaires. Je rappelle aussi que le tracé empruntant certaines rivières et ruisseaux, il est fortement déconseillé de l’accomplir dans le cas d’épisodes pluvieux du style « cévenol ». Comme de très nombreux villages de notre beau département, l’Histoire de Fourques mérite qu’on s’y attarde et ce d’autant que son patrimoine est encore souvent là. Même s’il est parfois ruiné, ce patrimoine nous parle encore et entendre tous « ces mots » nous rappelle qu’ils sont la mémoire de notre pays. Ne pas devenir amnésiques de notre Histoire millénaire est la seule façon de continuer à exister au sein d’une planète où tout a tendance à se dissoudre dans un désordre consumériste mondialisé. Plusieurs sites Internet évoque Fourques et son Histoire (*). Je n’ai pas enregistré de chiffres mais cette randonnée est donnée pour une distance de 8km et un dénivelé de 100m. Le tracé que j’avais réussi à enregistrer était long de 8,3km exactement. Carte I.G.N 2449 OT Céret – Amélie-les-Bains – Palalda – Vallée du Tech Top 25.
votre commentaire -
Avec le loup de 6,9 kg pêché à la pointe du Cap Béar avec mon ami Emile Lara en avril 1991.
(Les photos peuvent être agrandies en cliquant dessus. 2 fois pour un plein écran)
Je ne sais pas vous, mais moi quand je rêve et que je me souviens de celui-ci, c’est le plus souvent imaginaire et rarement ce qui s’est passé dans la vraie vie. C’est d’autant mieux que je cauchemarde assez souvent. Pourtant, voilà quelques jours, j’ai rêvé d’un vieux « rêve vécu ». Par vieux « rêve vécu », il faut entendre un instant mémorable qui est réellement survenu il y a bien longtemps de cela. Voilà cette histoire et donc ce rêve qui a resurgi de mes souvenirs les plus enfouis.
Nous sommes en avril 1991. J’ai 42 ans. Avec mon regretté ami Emile Lara, nous avons décidé d’aller pêcher à la pointe du Cap Béar, côté nord. Plus tout jeune, car il a une belle différence d’âge de plus de 20 ans avec moi, c’est la toute première fois qu’il m’accompagne là-bas. S’il aime bien la pêche, lui est plutôt habitué à une activité moins « sportive » et préfère les bords de plage de Saint-Cyprien ou d’Argelès où les daurades royales ont sa faveur. Ils les pêchent essentiellement aux vers américains, appât déjà bien onéreux à cette époque. Crapahuter du phare du Cap Béar jusqu’à sa pointe puis ensuite descendre sur des rochers escarpés très peu pour lui. Mais aujourd’hui, il semble décidé et il ne peste pas. Il semble même joyeux. Après de violents coups d’est, la mer est en train de se mettre à l’étale. C’est-à-dire qu’elle bouge encore un peu, juste ce qu’il faut car avec une houle très modérée, mais finalement je dirais qu’elle est idéale car pas claire et une peu écumeuse pour la pêche que je pratique. Après nous être rapidement installés, je mets en place 2 cannes, une que je cale à fond avec une demi-sardine comme appât et l’autre que je tiens le plus souvent à la main, avec comme appât ce que l’on appelle une « pelote ». La pelote est une technique de pêche consistant en un mélange de sardines broyés, de farine, de chapelure et de sable fin tamisé. Le tout devient une pâte, compacte de préférence. Ma pelote à moi étant loin d’être parfaite car trop rapidement réalisée, je rajoute sur l’hameçon un bout de sardine ; le plus souvent pris à un bout de la queue car ça tient mieux. Ce bout de sardine, je l’entoure ensuite le plus fermement possible de ma petite boule de pelote. Je tiens cela de mon beau-père car c’est lui qui m’a donné le virus de la pêche du bord. Emile, lui, ne pêche qu'essentiellement au lancer, toujours avec des vers américains comme appâts. Toutefois connaissant bien les fonds marins, car ici je pratique aussi la chasse sous-marine depuis déjà très longtemps, je lui conseille de ne pas lancer trop loin et surtout de préférence à des endroits bien précis que je lui indique. Ceci avant qu’il n’accroche pas des rochers avec ses lignes, ses plombs ou ses hameçons. Voilà déjà plus d’une heure que nous sommes installés et à part du « menu fretin » style bogues, petites oblades et sarans, rien de bien folichon n’a été sorti de l’eau, ni pour lui, ni pour moi. Puis tout à coup, tout démarre d’un seul coup, pour moi presque essentiellement (Emile prendra un sar de 300gr), et en moins d’une heure avec 4 poissons dont on rêve quand on part pêcher. Le rêve éveillé vient de surgir car sur la balance ces 4 poissons parviendront à un poids total incroyable car exceptionnel de 9,9kg avec un loup (ou bar) de 6,9kg et 3 sars de respectivement 1,3kg, 1kg et 700grs. Les connaisseurs apprécieront. Le bar, lui, nous a donné du fil à retordre, et sans doute que sans la présence de mon ami Emile, je ne l’aurais jamais sorti tout seul. En effet, j’ai immédiatement compris que j’avais à faire à une prise très exceptionnelle car le poisson avait une force phénoménale. Alors entre stress et ce désir de tout faire pour ne pas le perdre, j’ai essayé de garder au maximum mon calme, mais aussi de faire de mon mieux pour le fatiguer le plus possible. L’amenant au plus près du bord avec beaucoup de difficulté, car très batailleur, j’ai ensuite essayé de l’amener au mieux dans l’épuisette qu’Emile tenait. Mais rien ne se passait comme je le voulais car le poisson tirant de toutes ses forces, il replongeait constamment. Finalement, il apparut magnifiquement gros et étincelant en surface, comme bien fatigué mais ce n’était pas vraiment le cas. La lutte dura encore un bon quart d’heure de plus avant qu’il n’abandonne définitivement, conservant quand même d’énormes soubresauts de temps à autre. Soubresauts inquiétants à l’instant de le mettre dans l’épuisette. Alors que je pensais qu’il était bien dans l’épuisette, le manche de celle-ci se cassa par trois fois avant que le poisson ne s’y loge définitivement et soit enfin sorti de l’eau par Emile. Après cette période euphorique et le calme halieutique étant revenu, nous sommes rentrés à la maison, aussi heureux que des poissons dans l’eau.
Une après-midi rêvée pour une pêche exceptionnelle. 4 poissons (3 sars, 1 loup) et 9,9kg.
Alors certes, je n’ai pas rêvé de tout cela dans le détail mais bien de ces instants incroyables où je me voyais manœuvrer le loup qui n’avait de cesse de monter du fond de l’eau puis de redescendre avec une facilité assez déconcertante car sa puissance et son poids lui facilitaient cette épreuve de force entre lui et moi. Finalement bien éreinté, j’ai vu apparaître en totalité sa masse si moirée, si brillante et si imposante et ce fut pour moi le moment le plus inoubliable de ce rêve comme il l’avait déjà été au cours de cette mémorable journée. J’ai revu mon cher ami Emile, avec mon épuisette télescopique à la main, là, si impatient et si stressé, à attendre que je lui amène le poisson dans le filet, dont le diamètre me paraissait insuffisant au regard de la taille du poisson. Une différence quand même, il n’y eut pas de casse du manche de l’épuisette comme dans la réalité. Pas le temps, mon joli rêve s’est terminé juste avant. Finalement, dans ce rêve, le poisson n’a jamais été sorti de l’eau et c’est bien mieux ainsi, car si batailleur qu’il a été, il méritait sans doute que je le remette à l’eau, même si de le manger cuit au four, farci et entre amis a été aussi un moment inoubliable de convivialité. Rêve de pêcheur, pêcheur de rêves, pas de différence.
En 1989, lors d'une partie de pétanque faisant suite à une mémorable cargolade. Avec mon ami Emile ici à droite sur la photo. Je suis à gauche à côté de la charmante Marie, épouse d'Emile. Au centre, mon ami Jacky Fabre en train de lancer sa boule. Il m'avait emmener au pic du Canigou avec des ami(e)s à lui cette année-là. C'était la toute première fois que j'y montais. Il y en aura ensuite 3 autres.
votre commentaire -
Ce diaporama est agrémenté de la superbe voix du chanteur italo-brésilien Luke Silva dans 4 chansons en duo. Elles ont pour titre : "I Have Nothing" avec la chanteuse Serka, "Skyfall" avec la chanteuse Leire, "You Are The Reason" avec la chanteuse Elisa Astrid, "Someone Like You" avec le chanteur Sungjoon.
Pour agrandir les photos cliquez dessus. 2 fois pour un plein écran.
Quand j’ai décidé de cette randonnée consistant à monter vers « Les Tours de Badabanys depuis Villefranche-de-Conflent », je savais déjà ce qui m’attendait. En effet, lors d’une longue randonnée intitulée « Le Circuit des Minerais », j’avais déjà eu l’occasion de découvrir ces lieux amplement ruinés. Comme le dit si bien l’excellent site Internet consacré à l’Histoire des Pyrénées-Orientales : « Mentionnées dès 1081 et détruites après 1659 sur ordre de Vauban, les tours de Badabanys ne présentent plus aujourd'hui que leurs soubassements. Celui de la "Tour grosse", de dimensions imposantes, est fortement taluté. On distingue les vestiges de la chemise annulaire et du fossé. A la base de la tour, la citerne a contribué à l'appellation erronée de "Citerne de Vauban" que l'on donne à ces ruines, en concurrence avec celle, totalement fantaisiste, de "Camp romain". Un peu plus bas au Nord-Est, la "petite tour", également ruinée, a tiré parti du relief pour être protégée par un profond fossé. En 1346, Pierre IV d'Aragon, qui réorganise le fonctionnement de la grande tour (Elément essentiel à grand rayon d'action) ordonne la mise hors service de la petite tour ( Desserte locale de Villefranche en fond de vallée ) et en fait murer la porte. Le mot "Badabanys" est formé de "Bada" qui signifie "Guet" ou "vigie" et "Banys", "les bains", pour une référence à Vernet-les-Bains. Ces tours étaient donc vues comme les tours de surveillance des bains.». Voilà donc pour l’Histoire résumée et la toponymie de ce lieu où ne subsiste de ces tours à signaux que quelques murets fortement arasés voire carrément avachis et d’anciennes citernes dont seule celle de la grande tour est encore opérationnelle paraît-il. Pour en savoir un peu plus de ces deux tours, il suffit de suivre le lien suivant : https://inventaire.patrimoines.laregion.fr/dossier/IA66003717
Alors certes, il est intéressant de les visiter après en avoir appris l’Histoire mais d’autres attraits sont présents lors de cette randonnée que nous démarrons du lieu-dit Le Faubourg où nous avons trouvé une place pour ranger notre voiture. Il est à peine 10h40 quand nous traversons le pont Saint-André car c’est de l’autre côté de la N.116 que se trouve le panonceau de départ : « Corneilla-de-Conflent-Vernet-les-Bains ». En premier lieu, la longue montée en lacets offre des vues très captivantes. On y aperçoit de belles vues plongeantes sur la cité fortifiée de Villefranche-de-Conflent, mais aussi vers le fort Libéria, vers Notre-Dame-de-Vie et une fois bien plus haut vers la chapelle Saint-Etienne de Campilles. Autant de sites historiques découverts lors d’autres balades. Une fois le plateau de Badabanys atteint, d’autres vues s’entrouvrent donc celle vers le pic du Canigou tout proche reste le clou du spectacle. Surtout s’il est enneigé. Ce jour-là disons qu’il était saupoudré. Côté Canalettes et vallée du Cady, le panorama vers le plateau d’Ambouilla n’est pas mal non plus. Personnellement, il me ramène à plusieurs superbes randonnées dont celle évoquée en exergue consistant à cheminer le long « Circuit des Minerais ». Puis enfin, comme nous l’avons fait ici, on peut partir découvrir l’ancienne carrière de marbre. Divers noms lui ont été attribués : carrière des Canalettes, de Badabanys voire de Corneilla-de-Conflent ou de la Provençale, nom de la société l’ayant exploitée quelques années. Elle est de nos jours abandonnée mais facilement accessible depuis les Tours de Badabanys par divers sentiers. On y aperçoit clairement deux niveaux d’extraction. Il semblerait que la qualité du marbre rouge cristallisé de blanc très fracturé n’ait pas été à la hauteur des espérances et ce d’autant que la couleur du minerai n’est pas homogène car on y trouve des calcaires jaunâtres ou gris-bleu. Cette carrière aurait donc servi presque essentiellement et temporairement à en extraire des granulats et des petits blocs servant à des parements. (sources personnelles Emmanuel Custodero). Sa visite permet de la découvrir sous des angles multiples puisque divers chemins et sentiers l’entourent dans sa globalité. Ainsi se termine les découvertes et il est temps soit d’aller pique-niquer comme nous l’avons fait nous-mêmes soit d’amorcer le retour par le même sentier en lacets. Il est mentionné dans les textes que ce chemin muletier d’une longueur de 1.600 m pour 1 m de large était qualifié de « stratégique » par le génie de sentiers et déclaré d’utilité publique par décret du 6 février 1886 (source inventaire.patrimoines.laregion.fr) . Si notre pique-nique s’est magnifiquement déroulé sur le ciment de la grande citerne Vauban, à l’instant de quitter les lieux, l’hélicoptère de la Sécurité Civile survolant le sentier de Notre-Dame de Vie nous a ramené à de bien pénibles souvenirs. Nous étions aux premières loges de ce sauvetage hélitreuillé en direct. L’hélitreuillage d’une randonneuse nous a rappelé ceux que Dany et moi avions vécu lors de ce fameux « Cauchemar pour trois étoiles », aux Tres Estelles en 2004. Finalement, nous apprendrons sur l’Indépendant du lendemain qu’il ne s’agissait que d’un malaise vagal souvent plus spectaculaire et donc inquiétant que dangereux (*). J'ose espérer que ce fut le cas. Ainsi, après cette scène peu réjouissante, le retour vers Villefranche-de-Conflent fut un peu moins agréable que la montée. J’en ai profité pour mettre mon appareil-photo à contribution pour recenser une faune le plus souvent aux abonnés absents et une flore surtout présente le long du canal d’irrigation de Bohère. Ainsi se termina cette courte balade dont seule la déclivité de 342m pourrait freiner ceux qui n’aiment pas les ascensions surtout si elles sont tourmentées. Comme expliquée ici, la distance parcourue a été de 6,5km environ incluant la visite des deux tours, la carrière de marbre et un bout du canal de Bohère. Les montées cumulées enregistrées ont été de 726m. Le point culminant enregistré à 790m est proche de celui figurant sur la carte IGN près de la Tour grosse à 793m. Carte IGN 2349ET Massif du Canigou top 25.
votre commentaire -
Ce diaporama est agrémenté de 4 musiques interprétées par la pianiste japonaise Makiko Hirohashi, grande spécialiste de la musique relaxante. Ces musiques ont pour titre : "A Town With an Ocean View (Joe Hisaishi)", "Once in a While, Talk of the Old Days (Tokiko Kato)", "My Neighbor Totoro (Joe Hisaishi)" et "The Name of Life from Spirited Away (Joe Hisaishi)".
Pour agrandir les photos, cliquez dessus. 2 fois pour un plein écran.
En ce 3 février 2024, la météo étant parfaite, car sans nuage et merveilleusement tiède, nous avions décidé d’aller découvrir au cours d’une petite boucle pédestre « la Vierge de la Récaoufa au départ de Villeneuve-des-Corbières ». Ce village est le plus proche de cette petite tour consacrée à la Vierge Marie. Ici, on l’appelle aussi « Notre-Dame de la Récaoufa » ou « Sainte-Raphine ». Il s’agit d’une statuette en fonte ; et donc couleur rouille foncé ; trônant au sommet d’une tour ronde, tour elle-même érigée au sommet d’une colline située sur le Domaine de Balansa (Balansac sur la carte IGN), à 366m d’altitude. L’histoire qui nous est contée sur le Net nous dit ceci : "Cet édifice est un ancien lieu de pèlerinage. Les gens du cru y montaient animé d’abord par des sentiments de piété mais aussi pour diverses raisons pas toujours religieuses. Ainsi, on pouvait y prier pour implorer diverses grâces mais aussi pour demander protection, souhaiter des pluies pour les récoltes, conjurer de mauvais sorts ou plus simplement lors des processions. Elle fut construite aux alentours de 1869 mais fut ensuite détruite par un violent orage en janvier 1972. Elle fut restaurée en 1975. Une paroi rocheuse, en contrebas de la tour, abrite un sanctuaire rupestre où se rejoignaient les fidèles dont les vestiges épars remonteraient au 17ème siècle. Encore noircie par la fumée des cierges, cette grotte recèle une niche naturelle, ayant abrité la statue en bois de Notre-Dame. Ce sanctuaire est le témoignage d'une authentique tradition religieuse locale. Ce site se nomme Rec-Caoufat peut-être en raison des bas fourneaux qui servaient à réduire le minerai et qui étaient chauffés au charbon de bois, le mot « récaoufa » signifiant « réchauffer » en langue d’oc". (source Corbières-Salanque Tourisme.com). Mais revenons à la randonnée à proprement parler. Une fois n’est pas coutume, nous partons un peu « la fleur au fusil » ayant simplement jeté un coup d’œil sur la carte IGN de Géoportail et sur ce qui est dit succinctement sur le Net. La randonnée étant courte, je me dis « il y aura bien des indications et un balisage qu’il suffira de suivre ». De toute manière, j’ai enregistré un tracé dans mon GPS trouvé sur le Net. Il est donc 11h15 quand nous rangeons notre voiture sur un parking au centre du village. A cet instant, j’ignore donc qu’il y a 2 circuits pédestres distincts au départ de Villeneuve-les-Corbières. Le plus court que nous allons accomplir car c’est celui que j’ai vu sur le Net et un second bien plus long passant par le lieu-dit La Blaquière. Après avoir garé notre voiture au centre de la commune et demandé de l’aide, c’est une charmante jeune dame qui nous indique l’endroit où se trouve la ligne de départ. Il est situé en face la mairie et ce départ correspond au circuit le plus court. La rue à suivre a pour nom « Pech de Grill », puis un peu plus loin, on trouve celle étonnament appelée "rue du Canigou". A la vue de ce panneau signalètique, je suis agréablement étonné au point d'en rigoler. En effet, ici nous sommes au pays des gabatchs, comme les appellent péjorativement les Catalans, et trouver un lieu si emblêmatique de ces derniers en plein pays audois ne manque pas de me surprendre, et ce d'autant que je suppose le Canigou à plus de 100km à vol d'oiseau. Finalement, ce n'est pas si idiot que ça, puisque certes le Massif du Canigou est très loin mais il sera parfaitement visible depuis la Récaoufa. Pour la suite, c’est assez simple, car nous suivons le tracé enregistré dans mon GPS et finalement il correspond à un balisage de couleur jaune et ce, jusqu’à atteindre notre objectif. Notons quand même qu’en cours de route des panonceaux directionnels proposent de monter à la Récaoufa par un chemin correspondant à celui que nous emprunterons lors du retour. S’agissant d’une boucle, rien de plus normal qu’il y ait 2 sens possibles ! Comme toujours, je me mets de suite en quête de tenter de photographier la Nature. En cette superbe et tiède journée d’hiver, entre une végétation de garrigue et des vignobles, Dame Nature s’avère « parcimonieuse » avec peu de fleurs, de fébriles passereaux et de rares papillons . Tout en marchant, il me faut donc redoubler de vigilance et de patience pour parvenir à un brin de réussite. Finalement, mon abnégation sera payante et le résultat s’avérera plutôt correct pour une journée d'hiver. A part ça, la montée vers la Vierge de la Récaoufa s’effectue sur un terrain calcaire le plus souvent caillouteux. Au départ peu raide mais devenant plus abrupte au fil du sentier. Un vestige en pierres sèches se fait jour. Abri de berger, vieux puits à glace délabré, abri brise-vent, vu son état, il est difficile d’y mettre un nom. Après 4km de montée ininterrompue, l’arrivée devant la vierge est une superbe consolation et ce, même si la pratique religieuse n’est pas forcément « notre tasse de thé ». Dans l’immédiat, la seule tasse appréciable est faite de « café » , après avoir englouti avec appétit nos désirés sandwichs. Il faut dire qu’il est déjà 12h45. Ce pique-nique est pris face à de splendides panoramas à 180°, côté est de la colline. Toutefois, il est important de dire qu’en tournant autour de la Récaoufa, c’est bien des vues à 360° que l’on aperçoit. Pour n’évoquer que quelques lieux bien renommés car objectifs d’autres balades, citons le Massif du Canigou, le Mont-Tauch et son pech de Fraysse, la Cadorque et son ermitage St-Victor, le Pech d’Auroux, le Montolier de Périllos, le Mont Alaric mais aussi la Méditerranée d’un côté et un petit bout des Pyrénées de l’autre. Oui, même si l’aspect religieux n’est pas votre intérêt premier, les panoramas compensent largement les efforts accomplis. Le retour s’effectue en empruntant le GR.367 Sentier Cathare. De ce dernier, on trouve facilement le balisage blanc et rouge sous la tour, côté ouest et direction le nord. Un mauvais sentier caillouteux descend de manière assez abrupte où une attention constante est indispensable. Ici un ou deux bâtons de marche ne sont pas du luxe. Beaucoup plus bas et dès lors que l’on croise un autre sentier balisé en jaune partant à gauche, il faut emprunter ce dernier. Ce sentier se confond en grande partie avec le lit d’une étroit ruisseau asséché le plus souvent. Il est encadré parfois de murets plus ou moins hauts. Un panonceau nous rappelle qu’il s’agit d’une « ravine » et donc à éviter par temps de pluie et même après des précipitations importantes. La suite et fin est assez simple car avec un balisage plutôt bien présent. On retrouve la rue du Canigou puis celle du Pech de Grill. Le centre principal de Villeneuve-les-Corbières est là mais la commune étant relativement étendue avec un habitat dispersé, nous n’en avons visité qu’une modeste partie autour de la place du Monument. Visites de Villeneuve-les-Corbières incluses, c’est environ 5km que nous avons accompli. Carte IGN 2547OT Durban – Corbières – Leucate – Plages du Roussillon Top 25.
votre commentaire -
L'Everest, entouré des 3 couvertures des livres lus. En photo, à gauche George Herbert Leigh Mallory et à droite Andrew « Sandy » Irvine disparus tous les deux dans l'Everest le 8 juin 1924. Le corps du premier a été retrouvé en 1999 et celui du second en septembre 2024. Cette dernière découverte pourra peut-être nous révéler s'ils avaient atteints le sommet de l'Everest avant leur disparition.
Mes « Everest » littéraires :
Croyez-vous au destin, aux coïncidences, aux signes du hasard, aux périodes de chance ou de malchance parfois, et en un mot à ce que le docteur Carl Gustav Jung a appelé « la synchronicité » ? Cartésien dans l’âme, je n’y ai jamais cru croyant plutôt à une théorie des probabilités, même si je suis totalement incapable de comprendre les mécanismes mathématiques que certains « Q.I » ont cru bon de mettre derrière ces mots.
Enfin, tout ça pour vous dire que ces « simultanéités » viennent de m’interroger et ce, sur le plan littéraire sans que je le cherche ou le veuille vraiment. Et si j’écris cet article, c’est parce que finalement il est ressorti de ces coïncidences, le fait que j’ai lu 3 excellents bouquins que je conseille à tous ceux qui comme moi sont épris de Nature, de montagnes, de grandes aventures accomplies par des êtres humains héroïques. En effet, que peut-il y avoir de plus grand que de vouloir à n’importe quel prix ; y compris sa vie ; atteindre le plus haut sommet de notre planète ? C’est à dire l’Everest et ses 8.849 m d’altitude.
Tout a commencé quand j’ai lu le livre devenu « best-seller » de l’écrivain journaliste américain Jon Krakauer intitulé « Voyage au bout de la solitude (en anglais Into the Wild) », histoire vraie de Christopher McCandless, un jeune homme épris de Nature mais ne supportant ni la société ni son milieu familial dans lequel il est contraint de vivre. Il décide de tout plaquer, traverse une belle partie des Etats-Unis, errant au gré des villes, des rencontres et des petits boulots pour finalement terminer selon son choix initial dans une région quasi-désertique de l’Alaska. Sans doute trop imprévoyant, il le payera de sa vie soit parce qu’ayant consommé les tubercules toxiques d’une pomme de terre sauvage soit en étant carrément mort de faim, les 2 hypothèses ayant été évoquées sans que l’on sache laquelle a été fatale.
Après la lecture de cet excellent livre biographique, j’ai voulu savoir qui était ce Jon Krakauer et qu’avait-il écrit d’autre ? Là, j’apprends qu’il a été un grand alpiniste, qu’il a réussi en 1996 à gravir l’Everest dans des circonstances dramatiques qu’il a raconté dans un livre « Tragédie dans l’Everest ». Je lis ce livre où l’on comprend que gravir le plus haut sommet de la planète reste et restera une aventure bien au-delà des normes acceptables pour n’importe quel être humain même si désormais bien des choses ont évolué facilitant les ascensions. Malgré ces évolutions avantageuses, les conquérants de l’inutile » chers à Lionel Terray deviennent très souvent les « conquérants de la zone de la mort ». Car bon an mal an, l’Everest continue de compter ses morts. Ce qui n’était avant qu’aventure est devenu commerce et bien sûr il faut le regretter, et ce d’autant qu’il n'est pas rare qu’il y ait de gros embouteillages à l’approche du sommet, embouteillages provoquant des chutes mortelles en cortège, les alpinismes étant encordés les uns aux autres. De plus ce qui n’était qu’une affaire d’adultes ; et le plus souvent d’hommes ; a engendré de jeunes vocations, puisque Jordan Romero a atteint le sommet en 2010 à l’âge de 13 ans. D’autres comme la famille Dallas n’a pas hésité à emmener leur fils Carter âgé de 2 ans jusqu’au camp de base situé à 5.364m, autre record bizarre mais sans aucun doute risqué pour un enfant en si bas âge.
Après ce livre « Tragédie dans l’Everest », voilà que par hasard, je fais le choix de lire « L’Abominable » de l’écrivain Dan Simmons, presque 1.000 pages que je dévore littéralement, il est vrai sur une liseuse Kindle. Alors certes, je vois déjà ce que vous vous dites : « abominable, abominable homme des neiges ou yéti, yéti et Himalaya, Himalaya et Everest ». La boucle est bouclée. Mais franchement quand j’ai commencé à lire ce livre, j’ignorais quel était son thème. Je n’ai pas pensé une seule seconde à l’Everest même si l’idée que le livre pourrait éventuellement évoquer le yéti était lui bien présent. Finalement, j’avais tout faux puisque le thème du livre est la conquête de l’Everest et pas l’abominable homme des neiges. Alors ce livre, je ne vais pas vous en dire plus que le seul fait que l’on y évoque à l’intérieur les célèbres alpinistes George Mallory et Sandy Irvine qui ont été parmi les premiers à tenter l’ascension de l’Everest en 1924, même si une autre tentative avait déjà eu lieu toujours avec George Mallory comme chef de cordée en 1922. Pour tout le reste, je vous laisse le soin de lire cette magnifique histoire, à moins que lire presque 1.000 pages vous rebute et que vous ne préfériez prendre connaissance de son excellent résumé sur Wikipédia. Excellent résumé certes mais qui ne remplacera jamais sa géniale lecture.
Après la lecture de « L’Abominable » et parce que quand on m’avait offert le logiciel « Calibre », il y avait pas moins de 10.000 livres numériques à l’intérieur, j’ai pioché presque au hasard mais avec quand même le mot « montagne » en exergue. Là, grâce au système de recherche du logiciel sur les titres, une multitude de livres m’ont été proposé. Parmi, une trentaine de livres, je suis tombé sur « Le Sentier de la gloire » de l’écrivain britannique Jeffrey Archer. Comme vous le voyez, le mot « montagne » ne figure pas dans le titre et pourtant le système de recherche me l’a quand même proposé. Ayant flashé sur le titre, j’ai commencé à lire ce livre, toujours sur ma liseuse, et là, je constate qu’il ne s’agit ni plus ni moins que de la vie totalement détaillée de George Herbert Leigh Mallory (1886-1924), le fameux alpiniste que j’évoque un peu plus haut dans le chapitre consacré à « L’Abominable ». Quelle vie que celle de cet homme, dont on n’a jamais su, si avant de mourir en 1924, il avait réussi ou pas à atteindre le sommet de l’Everest avec son collègue Sandy Irvine ? En effet, son corps a été retrouvé congelé et donc momifié 75 ans plus tard en 1999 et à 8.229m d’altitude par une équipe qui était parti tout spécialement à leur recherche. Or, en fouillant les vêtements de Mallory, on ne retrouva jamais la photo de son épouse Ruth, photo qu’il avait toujours sur lui et qu’il avait prévu de déposer au sommet dans le cas ou il réussirait à l’atteindre. Cette idée fixe était connue de son épouse mais aussi de tous ceux qui l’avaient accompagné lors de cette tentative. Malheureusement, on ne retrouva jamais non plus ni le corps d’Irvine ni les appareils photos Kodak qu’ils étaient censés avoir sur eux et qui auraient pu prouver à l’aide des pellicules leur ascension victorieuse. Ce mystère de savoir s’ils ont été les premiers ou pas à gravir victorieusement l’Everest n’a jamais été élucidé. Dans son livre « Le Sentier de la gloire », Jeffrey Archer les imagine victorieux mais ne peut faire autrement que de reconnaître leur disparition et donc leur mort sur les pentes de l’Everest.
C’est ainsi que se termine cette trilogie de livres autour de l’Everest. Une trilogie où l’héroïsme, le courage, la ténacité, la résistance, l’audace, l’énergie, l’intrépidité, la confiance en soi, la patience, la persévérance, la force de l’âme jalonnent la plupart des pages, et ce, malgré une adversité sans nulle autre pareille, quand ce n’est pas carrément face à la mort.
Oui, ces 3 livres sur l’Everest m’ont donné envie d’en lire d’autres sur cette montagne et comme il y a pléthore en la matière, je n’aurais sans doute que l’embarras du choix. Finalement en lisant ces livres, j’ai compris pourquoi tous ces hommes ont risqué leur vie pour atteindre ce sommet devenu mythique. Comme l’avait dit George Mallory à un journaliste qui lui avait posé cette question « Pourquoi voulez-vous atteindre le sommet de L’Everest ? », il avait simplement répondu « parce qu’il est là ! » Mais Mallory aurait dû rajouté « et parce qu’il est terriblement fascinant ! ». En effet, tout comme Mallory, mais sans avoir eu envie d’y monter, assis dans mon canapé ou couché dans mon lit, cette montagne m’a « littérairement » et « littéralement » fasciné moi aussi ! Elle m’a tellement fasciné que j’ai éprouvé le besoin d’en parler en écrivant cet article. Et puis, autant le dire, j’ai beaucoup aimé ces 3 livres ! Lisez-les !
Nota : J'ai écrit cet article courant septembre, mais à l’instant où je m’apprête à le mettre en ligne sur mon blog, nous sommes le 12 octobre 2024, j’apprends que le corps de Andrew Irvine dit « Sandy » aurait été retrouvé 100 ans après sa disparition dans l’Everest. C’est en lisant un article d’Outside.fr d’hier que j’apprends cet extraordinaire nouvelle car rappelons que la dépouille de son compagnon George Mallory également disparu en même temps, le 8 juin 1924, a été trouvé en 1999. Extraordinaire car si un des appareils photos Kodak qu’ils détenaient venait à être retrouvé, il pourrait peut-être dire si les 2 alpinistes ont atteint le sommet de l’Everest avant d’y périr dans leur descente. De ce fait, ils devanceraient Edmund Hillary et Tenzing Norgay de 29 ans. Une nouvelle « incommensurable » à ébranler tout le milieu de l’alpinisme mais aussi le milieu scientifique britannique notamment.
1 commentaire -
Ce diaporama est agrémenté de 4 chansons autour des pêcheurs et des poissons. Elles ont pour titre et interprète : "Le Rêve du Pecheur" par Laurent Voulzy, "Le Pêcheur" par Jean Bertola, paroles de Georges Brassens, "La Cabane du Pêcheur" par Francis Cabrel, "Un Petit Poisson, Un Petit Oiseau" par Juliette Gréco, paroles de Gérard Bourgeois / Jean Max Riviere.
Pour agrandir les photos, cliquez dessus. 2 fois pour un plein écran.
Ne soyez pas surpris si je vous présente « Le Village des Pêcheurs à Canet-Plage » ; commune de Canet-en Roussillon ; comme une randonnée à part entière. Claudiquant encore depuis mes douleurs simultanées aux deux genoux évoquées lors de la dernière randonnée faite le 13 novembre 2023 au « Château de Padern et au prieuré de Molhet depuis Padern », cette courte boucle au bord de l’étang de Canet constituait une tentative de reprise. Si j’emploie volontairement le mot « tentative », c’est parce que les douleurs étaient toujours là et qu’il me faudra encore attendre des infiltrations de gel d’acide hyaluronique. Ces infiltrations interviendront le 15 janvier 2024, c’est-à-dire le lendemain de cette balade et ce n’est que 10 jours plus tard que j’ai pu enfin retrouver la plénitude de mes moyens physiques. Ce jour-là, nous ne sommes donc que le 14 janvier et quand avec Dany, nous garons la voiture sur le parking du village des Pêcheurs, j’ignore ce dont je vais être capable car certes j’ai un peu moins mal mais je boite encore un peu. L’envie de marcher est là, celle d’aller à la rencontre de la Nature aussi mais je pars dans l’inconnu. Finalement, je n’arriverais pas accomplir la totalité du parcours que j’avais prévu initialement, c’est-à-dire parvenir jusqu’à la limite du camping Mar Estang. Je me suis donc contenter d’une boucle allant de l’observatoire aux oiseaux de La Dossa jusqu’à l’extrémité de La Muntanya Alta soit 3km environ seulement selon les mesures prises sur Géoportail et les quelques divagations réalisées. Et comme le dit si bien cette expression bien connue « à chaque jour suffit sa peine ». Oui, j’ai été plutôt satisfait et ce d’autant que j’ai fini ce parcours pas plus mal que je l’avais commencé. De surcroît, une jolie petite faune avec pas mal d’oiseaux et quelques fleurs ont été là pour satisfaire ma passion de la photographie naturaliste. Quoi demander de plus quand on sort de plusieurs semaines de privation pédestre et que la marche est devenue si essentielle à mon bien-être ?
A part ça, voilà ce que l’on peut lire à propos de cet endroit si agréable sur le site touristique du Net qui lui est consacré : Bien visibles sur le bord de l’étang de Canet, les 10 cabanes en bois, cannes de Provence et sanils (roseaux que l’on trouve au bord des étangs) forment “le village de pêcheurs”. Réhabilitées en 1993 et fréquemment restaurées, les cabanes des pêcheurs sont isolées contre la pluie, le vent et les chaleurs de l’été. Elles ne sont plus utilisées comme lieu d’habitation par les pêcheurs mais principalement comme lieu de stockage de matériels de pêche. Le site fait encore vivre une poignée de pêcheurs qui attrapent notamment de l’anguille et des loups (bars)de mer. Depuis 5 ans, le crabe bleu (espèce invasive venue d’Amérique du Nord) a fait son apparition perturbant l’écosystème de la lagune. Les pêcheurs essayent de réduire sa concentration sur l’étang en le pêchant massivement. Pendant la période estivale, visitez la cabane d’exposition, ouverte au public du 1er juin au 30 septembre du mardi au dimanche de 9h à 19h. Le reste de l’année, profitez de panneaux explicatifs, véritables outils pédagogiques, pour visiter le village. Au fil des saisons, on peut y découvrir plus de 246 espèces végétales et 200 espèces d’oiseaux migrateurs. Parmi elles, on trouve des flamants roses, mais aussi la talève sultane (une jolie poule sauvage car d’un magnifique bleu outremer foncé), le foulque macroule, le butor étoilé ou encore le héron pourpré. De mi-février à mi-août pendant la nidification, on y observe plusieurs espèces venant faire leurs nids. De février à mai et d’août à octobre, on y voit aussi de nombreux oiseaux migrateurs comme le Crabier Chevelu. En période hivernale, la Grande Aigrette et le Martin-pêcheur y sont très présents. Quant à l’étang de Canet – Saint-Nazaire lui-même, voilà l’essentiel de ce que l’on peut lire à son propos sur le site Internet du Conservatoire du Littoral : localisé sur la frange maritime de la plaine du Roussillon dans le département des Pyrénées-Orientales, à 10 km à l’Est de Perpignan et à 25 km au Nord de la frontière espagnole, cette position géographique confère à cet étang une importance écologique mais aussi touristique. Les 1 100 ha appartenant au Conservatoire du littoral, dans la lagune et sur ses berges, font partie du site Natura 2000 « complexe lagunaire de Canet – Saint Nazaire » qui s’étend sur 1 872 ha et quatre communes (Canet-en-Roussillon, Saint-Nazaire, Saint-Cyprien et Alenya).Ce complexe lagunaire est l’élément le plus méridional qui subsiste actuellement en France du grand ensemble lagunaire de la côte du Languedoc-Roussillon. Il est proche du terme de son évolution naturelle, caractérisée par un isolement de plus en plus marqué avec la mer et par la prépondérance des apports d’eau douce venant de son bassin versant s’étendant sur 260km² (Wilke et Boutière, 1997). La surface couverte par l’eau est d’environ 4,8 km² et sa profondeur n’excède pas 1 m. Le complexe lagunaire peut être défini comme une lagune d’origine sédimentaire marine. Il est séparé de la mer par un lido sableux interrompu par un chenal (le grau des Basses) et est alimenté en permanence par de l’eau douce, provenant de plusieurs cours d’eau à régime torrentiel méditerranéen qui drainent son bassin versant. La surface en eau de l'étang a diminué de moitié depuis 1750. Les scénarii les plus pessimistes envisagent un comblement possible en une seule crue du Réart. Aujourd'hui, l'homme essaye de ralentir ce processus grâce à une gestion cohérente à l'échelle du bassin versant. Cette lagune lisse dans laquelle se reflète la silhouette du Canigou est un lieu d’observation de la Nature unique et magique
votre commentaire -
Ce diaporama est agrémenté de 6 morceaux de musique interprétés par la violoniste virtuose américaine Anne Akiko Meyers. Ils ont pour titre : "Emmanuel" de Michel Colombier, "Love Theme" d'Ennio et Andrea Morricone, "Gabriel's Oboe" d'Ennio Morricone, ces 3 morceaux avec The London Symphony Orchestra conduit par Keith Lockhart, "Over The Rainbow" de Harold Arlen et Yip Harburg accompagné au piano par Yosuke Yamashita, "When You Wish upon a Star" de Ned Washington et par Leigh Harline avec The London Symphony Orchestra conduit par Keith Lockhart puis "Air" de Jean-Sébastien Bach accompagné à la guitare par Jason Vieaux.
Pour agrandir les photos cliquez dessus, 2 fois pour un plein écran.
Quand cette idée m’est venue d’aller marcher vers Padern pour visiter son château puis le prieuré de Molhet, mon intention était de faire une randonnée bien plus longue que celle que je vous présente ici. En effet, à cet instant, rien ne me laissait présager que mes deux genoux commenceraient à me faire souffrir simultanément. Malgré les douleurs certaines mais encore supportables, l’envie de partir marcher était bien là et finalement de cette balade que j’ai intitulée « Le Château de Padern et le prieuré de Molhet depuis Padern », je fus pleinement satisfait des kilomètres accomplis plutôt convenablement. Je le fus moins quelques jours plus tard quand les douleurs au genou gauche s’amplifièrent au point de ne plus supporter ni garder la station debout. A cet instant, j’ignorais que ces douleurs m’immobiliseraient presque 2 mois et se termineraient seulement grâce à des infiltrations d’acide hyaluronique sous forme de gel dans les deux genoux. Un vrai parcours « médical » du combattant pour finalement retrouver tous mes moyens physiques antérieurs. Voilà une des raisons qui me font garder en mémoire cette agréable balade. Par bonheur, il y a eu bien d’autres raisons, et notamment la faune et la flore très présentes ce jour-là, auxquelles on peut rajouter les merveilleuses couleurs chaudes de l’automne. La faune, avec notamment un nombre étonnant d’oiseaux d’espèces différentes comme je n’en avais plus vu depuis très longtemps. Tous ces oiseaux me mirent du baume au cœur, tant je sais pour le constater moi-même que de nombreuses espèces sont en forte régression. Certes, ceux qui s’intéressent à l’avifaune savent que les Corbières sont un axe migratoire majeur entre l’Europe occidentale et l’Afrique, mais sans doute ai-je eu la chance de tomber ce jour-là dans la période la plus propice à des passages, avec notamment des rassemblements de passereaux donc certains parfois très impressionnants. Quant à la flore, elle m’étonna elle aussi par le nombre de clichés pris en ce 13 novembre 2023. A part ce préambule, il faut tout de même préciser que les Histoires avec un grand « H » du château de Padern (*) et du prieuré de Molhet (**), aussi réduites soient-elles, sont bien plus intéressantes que la seule vision que l’on a aujourd’hui des 2 édifices. En effet, de ces deux objectifs de la journée, il ne reste plus grand-chose hormis quelques pans de murs amplement ruinés. On a donc un mal fou à se faire une idée précise de ces 2 édifices moyenâgeux et seule la lecture préalable de leurs Histoires respectives vient combler cette difficulté. C’est donc avec plusieurs lectures historiques trouvées sur le Net que j’arrive à Padern en ce 13 novembre. Pour être franc, je ne connais rien de Padern hormis le fait que j’y suis venu deux fois pour gravir deux fois la Montagne de Tauch et plus spécialement ce sommet qui a pour nom « Pech de Fraysse ». La première fois, c’était il y a très longtemps et en couple, et si je m’en souviens encore très bien, c’est parce que nous étions partis en randonnée « la fleur au fusil » au point que pris par la nuit tombante, nous étions revenus à Padern en courant pendant une longue partie de la descente. Par bonheur, à cette époque, les sentiers avaient été très praticables et nous avions la jeunesse pour nous. Cette course est toujours restée dans nos mémoires car unique lors d’une randonnée. La deuxième fois, c’est tout seul et en octobre 2009 pour une nouvelle montée vers « La Tour des Géographes et le Pech de Fraysse », mais avec une longue galère à cause d’une végétation expansive et agressive qui avait envahi très longuement tous les sentiers, et notamment ceux du départ. A l’époque, le GR36A n’existait pas encore et j’ai failli faire demi-tour à diverses reprises avant de me raviser et de tomber sur des chemins enfin praticables. Aujourd’hui, plus rien de tout ça et seulement une « gentille » petite ruelle qui s’élève d’abord vers une chapelle dédiée à Saint-Roch (***) puis vers le château. Elle est si gentille que je peux prendre tout mon temps à photographier des fleurs sauvages ou pas. La chapelle est fermée mais un peu de lecture dans une vitrine permet d’en apprendre l’essentiel. Quant au château, l’accès aux ruines est interdit à cause des risques de chute de pierres, mais je passe outre le temps d’une visite la plus rapide possible, et ce, afin que cet objectif du jour ne puisse pas être absent de mon reportage photos . C’est donc avec une grande attention que je reste le plus loin possible des différents murs que je pressens les plus incertains. Pas d’oiseaux au début, hormis quelques moineaux dans la montée mais dès l’arrivée à hauteur du château, ça s’envole dans tous les sens. Fauvettes, rougequeues, pinsons, serins, chardonnerets, verdiers, tariers, linottes, étourneaux et bruants sont les plus observés tout au long du parcours, même si les immortaliser sur photos reste un défi constant peu évident à satisfaire. Pour cela et parce que la randonnée est courte, je décide de me « mettre en planque » une bonne dizaine de fois, de préférence sous des arbres desséchés, usant le plus souvent de mes divers appeaux. Bien qu’aidé par le nombre impressionnant de volatiles et la chance étant quelquefois avec moi, ces stratagèmes s’avèrent finalement satisfaisants avec diverses espèces magnifiquement photographiées. Quant au circuit pédestre lui-même, s’il est assez simple et balisée, j’ai tout de même utilisé mon GPS pendant un bon bout de temps avant qu’il ne me lâche à cause d’une chute malencontreuse qui a « mis en rade » son capteur de satellites. La fin est donc un peu plus difficile et ce d’autant qu’une partie du chemin emprunté peu avant a été défoncée par un bulldozer. La perte préoccupante de mon GPS me faisant oublier que mon appareil-photo fonctionne encore très bien, il y a peu de photos de cette fin presque totalement réalisée au sein d’une vaste pinède. Les pinsons y sont pourtant nombreux. La délivrance arrive quand le château est de nouveau visible. Ne connaissant toujours pas le village de Padern, je décide de le découvrir en le traversant d’ouest en est dans sa partie haute puis dans le sens inverse dans sa partie la plus basse, c’est-à-dire tout au long de la route principale D.14. Je pourrais presque dire « une route fleurie », tant j’ai recensé encore un bon nombre de fleurs dans cette dernière portion de mon parcours. Finalement, je constate qu’une partie, la plus active, de la commune est traversée par cette route. On y trouve la mairie, un gite d’étape communal, un café des sports ainsi qu’un bistrot « la P’tite Ardoise » faisant aussi épicerie et restaurant. Ainsi se termina cette balade où pour mon plus grand bonheur la Nature fut agréablement présente et bien visible. Telle que réalisée et expliquée ici et selon mon tracé sur carte IGN, je l’estime à environ 7,9km environ. Je n’ai pris aucune mesure mais ce chiffre m’est donné par mon vieux logiciel CartoExploreur. Il me donne également les montées cumulées qui seraient de 532m. Quant au dénivelé, il est de 250m entre le point le plus haut à 447 m à l’intersection non loin du Roc de Mouillet et le plus bas à 197m au village. Carte IGN 2447OT Tuchan – Massif des Corbières top 25.
(*) Le château de Padern : Si en l’an 899, le roi Charles le Simple fait don de Padern à l'Abbaye de Lagrasse , l’Histoire nous dit assez peu de choses du château lui-même. Le lieu aurait déjà été occupé par les Romains et de ce fait Padern aurait peut-être pour origine le mot latin « Paternus », signifiant « paternel ». En réalité, la véritable origine du nom serait « Paterni ». La plus ancienne mention de ce nom connue jusqu’à présent est Padernum en 805. (source http://belcaire.over-blog.com/ ). Bien que de nos jours, le château soit situé sur le Sentier Cathare, lors de la fameuse « Croisade contre les Albigeois » ; qui a duré 20 ans, de 1209 à 1229 ; il n’a pas eu pour les intéressés la même attraction que les autres châteaux dits « cathares » du secteur comme Peyrepertuse, Quéribus ou de Termes, même si harcelés certains comme Chabert de Barbaira ou Guillaume de Peyrepertuse sont venus s’y réfugier. Perché sur un promontoire rocheux et escarpé dominant la commune, on ne connaît pas la date exacte de son édification. On sait simplement qu’il servait à surveiller les vallées du Verdouble et du Torgan. La première mention d’une fortification en ce lieu date de 1026. Puis il faut attendre le 12eme siècle où il est fait état d’une « forcia », dont les textes moyenâgeux nous disent qu’il s’agit d’une fortification de second plan car plus réduite qu’un vrai château-fort. A cette époque, Padern est sous le contrôle de l’abbaye de Lagrasse. Dans un texte, un contentieux entre le seigneur des Termes et l'abbaye de Lagrasse est évoqué. A cette époque, ce seigneur serait le chevalier croisé Alain de Roucy (1172-1221), lieutenant de Simon de Montfort, et seigneur du château des Termes depuis 1215. Ce dernier aurait détourné les revenus de certaines possessions au détriment de l’abbaye dont ceux du château de Padern, d’où le contentieux évoqué. En 1219, Padern est cité lors du troisième siège de Toulouse dans « la Chanson de la Croisade Albigeoise ». Quand en 1242, le chevalier Chabert de Barbaira met la main sur le château de Quéribus, en réalité c’est toute la région qui passe sous son contrôle y compris Padern et son château. Quand en 1255, le célèbre chevalier faydit perd Quéribus assiégé par Olivier de Termes, en réalité il perd tout lors de cette reddition sauf la vie. Il est donc contraint de restituer tous les biens et territoires au roi Louis IX dit Saint-Louis. Padern revient logiquement dans le giron de l’abbaye de Lagrasse, qui devient carrément propriétaire du château de 1283 à 1579 suite à une transaction avec le procureur du roi Philippe III de France dit le Hardi, 2eme fils de Saint-Louis. En 1579, un certain Pierre de Vic, seigneur originaire de Catalogne, achète le fortin féodal et lui apporte d’importantes améliorations afin de le rendre plus confortable. En 1706, Blaise II de Vic recède l’édifice à l’abbaye de Lagrasse, mais avec la révolution de 1789 les temps deviennent difficiles pour tous les religieux. Tous les biens de l’église sont confisqués et déclarés « biens nationaux », et ce changement entraîne un désintérêt pour le château de Padern, dont le sort est définitivement voué à l’abandon. A partir de 1939, la commune de Padern demande la démolition du château, dont la présence délabrée en surplomb du village est jugée très dangereuse pour certaines habitations. Mais d’importants désaccords se font jour : « qui doit le démolir ? » « Le génie militaire ? », « l’Etat ? » ou « une entreprise privée spécialisée ? ». Des études sont faites mais le projet de démolition végète. En 1944, le château est inscrit par arrêté ministériel du 3 février sur l'inventaire des sites dont la conservation présente un intérêt général, y compris ses abords. Un nouveau décret du 14 février 2017, plus général, car englobant tous les édifices historiques et patrimoniaux des communes d’une immense zone intitulée « le Pech de Bugarach et la crête nord du synclinal du Fenouillèdes » permet au château de Padern de conserver son inscription et ainsi son statut d’édifice protégé. De nos jours, une pancarte en interdit l’accès pour risques de chute de pierres selon un arrêté municipal du 19 avril 2004. Si vous bravez cette interdiction, c’est à vos risques et périls et seule votre responsabilité est engagée, tout ceci n’excluant pas la prudence si vous passez outre cette interdiction. Evitez les jours de grands vents, observez les murs et tenez-vous le plus loin possible de ceux qui vous paraissent incertains en terme de solidité. Hormis tout ça, les descriptions complètes du château sont rares alors j’ai tenté de faire un condensé de ce que j’ai trouvé : une cour, une entrée, une haute enceinte polygonale crénelée ; en petit appareil irrégulier ; un donjon très remanié, un brin de tour ronde avec des restes d’escaliers, une meurtrière ou deux, des logis, les vestiges de latrines, un niche voutée creusée dans un mur et agrémentée d’un orifice donnant sur l’extérieur laissant pensé à l’évacuation d’une petite pile évier et enfin au fond d’une pièce, un machicoulis rectangulaire donnant sur le vide, système de protection permettant d’ébouillanter les ennemis pour certains, vide-ordures pour d’autres mais moi je pense qu’il a pu servir aux deux. Pour plus de détails encore à propos de Padern et de son château, je vous propose la lecture du remarquable site Internet : http://belcaire.over-blog.com/article-padern-village-des-corbieres-120427888.html
(**) Prieuré de Molhet : Depuis Padern et en direction du château de Quéribus, on accède aux ruines du prieuré de Molhet (ou Mouillet) par le Sentier Cathare. Il est dédié à Saint-Martin et situé sur un escarpement rocheux. La partie la plus visible est le prieuré ruiné lui-même mais un hameau aux maisons très arrasées est également perceptible. Je vous propose de cliquer sur le lien suivant https://chateauruine.fr/11-prieure-fortifie-molhet-padern.html où force détails vous sont très bien donnés tant sur son Histoire que sur sa présentation sur le terrain.
(***) La chapelle Saint-Roch de Padern : L'église de Padern, autrefois paroisse de l'ancien diocèse de Narbonne, à la collation de l'abbé de Lagrasse, passera ensuite à la succursale du diocèse de Carcassonne, doyenné de Tuchan. En 1321, un bref du pape Jean XXII unit à la manse abbatiale du monastère de Lagrasse, le prieuré de Saint-Pierre de Padern (source Facebook). Pour l’atteindre, il faut grimper à pied à travers les ruelles du village, passer devant une maisonnette qui aurait servi jadis de poste de douane et juste après parmi les amandiers et les cyprès, se dresse cette modeste chapelle romane. Selon Jean Gouzy, elle a été bâtie entre 1348 et 1375. Sur le plan architectural, la chapelle présente une abside semi-circulaire romane et une petite fenêtre à ébrasement intérieur. Les autres ouvertures datent du XIXe siècle. Dans le chœur une table d’autel gothique en marbre. Le bénitier est roman. L’édifice a connu de nombreuses périodes de restauration (1991, 2000, 2022). La chapelle dédiée à Saint-Roch de Montpellier a été construite à une période durant laquelle sévissait la peste dans la région. La grande peste noire qui a ravagé l’Europe au milieu du XIVe siècle était fort redoutée et le culte de Saint-Roch s’est développé à cette époque. La légende rapporte que Saint-Roch, natif d’une riche famille de Montpellier où il apprit la médecine, s’est consacré aux soins des malades. De retour de pèlerinage à Rome, il soigne les pestiférés et contracte lui-même la peste. Il se cache dans une grotte où il est assisté par un chien qui lui apporte chaque jour du pain et le soigne. A partir de cette histoire, sans doute légendaire, Saint-Roch est représenté avec son bâton et son chapeau de pèlerin, une plaie à sa jambe en compagnie de son chien. Le 16 août, Padern fête traditionnellement la Saint-Roch. Une messe a été célébrée comme à l’accoutumée dans la petite chapelle érigée en haut du village. Le prêtre rappelle la légende de Saint-Roch, en désignant le vitrail coloré qui figure dans la chapelle : le saint est représenté avec son bâton de marche et sa coquille Saint Jacques attribut des pèlerins dont il est le saint patron. (Source l’Indépendant).
2 commentaires -
Ce diaporama est agrémenté de 2 chansons de Art Mengo. Elles ont pour titre "Heures Erogénes" et "Ultra Marine".
Pour agrandir les photos, cliquez dessus. 2 fois pour un plein écran.
Quand on aime les fleurs comme je les aime, quand on s’intéresse aux plantes et plus globalement à la botanique, visiter « le Jardin botanique Marimurtra (Mar i Murtra) ; (en français Mer et Myrte) ; de Blanes en Espagne sur la Costa Brava », c’est comme se rendre à un spectacle que l’on attend depuis longtemps. Et quel spectacle ! Car outre le jardin lui-même où se côtoient d’incroyables plantes du monde entier ; plus de 4000 ; que dire de cette longue façade aérienne et plongeante sur la Méditerranée ? Des plantes de toutes sortes, des fleurs multicolores et aux formes variées, le soleil, un ciel pur et bleu, une mer parfois limpide, parfois bleue outremer parfois turquoise, des roches qui vont de l’ ocre clair au rouge le plus vif, quelques bateaux blancs et des oiseaux aussi, oui je ne me suis pas lassé de ce spectacle merveilleux ! Nous y avons passé seulement une heure et demi car nous avions d’autres impératifs mais ce fut trop court. Alors bien sûr, si vous ne connaissez pas ce jardin, je vous le conseille vivement. Ce n’est pas une véritable randonnée, encore que si on veut tout observer et découvrir, on marche pas mal, mais je me suis dit que cette promenade méritait bien de figurer dans « Mes Belles Randonnées Expliquées ». Finalement, c’est vous qui déciderez de sa longueur et du temps que vous y passerez.
Pour la petite histoire, voilà ce qui disent le site Internet du jardin et Wikipédia : «
Il est l’un des plus beaux jardins de la Méditerranée. Depuis des falaises qui bordent la mer, on peut admirer l’une des plus spectaculaires vues panoramiques de la côte et connaître plus de quatre mille espèces végétales pour la plupart exotiques, ainsi que quelques spécimens extraordinaires à cause de leur âge ou de leur taille. Marimurtra est l’œuvre d’un homme passionné de la nature. https://marimurtra.cat/fr/
Cet homme, c’est Carl Faust né à Hadamar (Francfort-sur-le-Main) le 10 septembre 1874 et mort à Blanes (La Selva), le 24 avril 1952, est un homme d’affaires et mécène scientifique allemand. Etabli en Catalogne à partir de 1897, même si dès son plus jeune âge il montre de l’intérêt pour les sciences naturelles, ses parents jugent souhaitable de lui faire étudier le commerce, afin qu’il puisse bien gagner sa vie et pour leur permettre de s’occuper de ses autres frères. Il arrive à Barcelone, tout d’abord en tant que travailleur de l’entreprise Frères Körting, puis il se met à son compte. Cependant, lorsqu’il passe la cinquantaine, il décide de récupérer ses rêves de jeunesse et de se consacrer à la science, ce qu’il fait en investissant sa fortune dans la construction d’un jardin botanique qui devait également être un centre de recherche et de pédagogie pour les Européens du centre et du nord du continent, qui trouveraient à Blanes les conditions propices pour de nombreuses plantes de climats arides et tropicaux qui, dans leurs pays d’origine, ne pouvaient pousser qu’en serres. Il nomme le jardin Marimurtra, en unissant en un seul mot une des plantes méditerranéennes caractéristiques qui pousse sur ces terrains, le myrte, et la Méditerranée, qui baigne les pieds du jardin. Un Patronat gère la Fondation Privée qui, dès sa mort, garantit la continuité de son projet altruiste. (Source Wikipédia).
Le jardin a été créé en 1920 par le botaniste allemand Carl Faust qui le légua ensuite à la Fondation « Jardí Botànic Marimurtra ». Le jardin est aujourd’hui destiné à l’étude internationale de la botanique. Il est composé de trois parties : un jardin tropical, un jardin tempéré et un jardin méditerranéen. (source Wikipédia).
votre commentaire
Suivre le flux RSS des articles
Suivre le flux RSS des commentaires