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Je suis définitivement vacciné….à l’Administration française.

Publié le par gibirando

Je suis définitivement vacciné….à l’Administration française.


 

Ceux qui me connaissent ou ceux qui lisent régulièrement les articles de Mon Journal Mensuel savent qu’en mars dernier j’ai un eu la Covid. J’ai eu l’occasion d’exprimer cette très douloureuse expérience dans une chronique que j’avais intitulée « 15 jours en pyjama, un petit moteur et la fatalité ». Ils savent aussi que j’ai une « dent » assez féroce vis-à-vis de l’Administration française. Si j’ai cette « dent, c’est parce que tout au long de ma vie professionnelle, j’y ai été confronté avec de multiples et « tristes » expériences. Pertes de temps, pertes d’argent, dialogues difficiles, décisions absurdes voire illogiques, interlocuteurs trop souvent changeants et parfois pas très compétents, j’en passe et des meilleures….  Si j’ai cette dent, c’est parce que je sais que l’Administration française est en terme d’effectifs la plus lourde du monde. Pour nous contribuables, elle l’est aussi en matière de coûts. La lourdeur de cette bureaucratie commence avec la Haute Fonction publique où une caste d’intouchables perçoit les plus hautes rémunérations de la nation et cumulent des avantages « astronomiques », toujours avec nos impôts. Peu de français sont au courant de cette gabegie monumentale et j’aurais sans doute un jour l’occasion d’en reparler ici même dans Mon Journal Mensuel.  Malgré ça, il est bien rare que dès lors qu’on est confronté à l’administration, on en sorte avec une certaine satisfaction. Et même si bien sûr je ne mets pas toutes les administrations dans le même panier, force est de reconnaitre que c’est souvent les mêmes qui posent problèmes. Dans mes « tristes » expériences, la Sécurité Sociale ou Assurance Maladie détient le pompon » ! L’exemple que je viens de vivre et qui touche l’actualité est un exemple supplémentaire parmi tous ceux que j’ai déjà eu l’occasion d’évoquer (* voir la liste de mes articles à ce propos).

Voilà les faits. Le 24 mars, je suis rentré aux urgences de l’hôpital de Perpignan où l’on m’a détecté une positivité à la Covid ayant engendré une embolie pulmonaire. Comme dans tous les cas de Covid, la Caisse Primaire d’Assurance Maladie a été aussitôt prévenue par l’hôpital. J’en ai eu pour preuve que cette dernière a très vite téléphoné à mon épouse pour lui demander de se faire tester puis de se faire vacciner le plus rapidement possible si le test était négatif, lui signifiant qu’elle était désormais cas contact. Jusqu’ici, je dois reconnaître que tout avait fonctionné à merveilles. Mon épouse, qui était négative, a aussitôt été vaccinée de sa première dose en l’espace de 3 jours. Rien à redire jusque-là ! Après 2 semaines d’hospitalisation, je suis rentré chez moi et bien évidemment mon médecin traitant m’a immédiatement rendu visite. Nous avons discuté de ma maladie et il m’a indiqué que j’avais eu une forme « primitive » mais sévère de la Covid et qu’une vaccination ne serait envisageable que dans un délai de 6 mois et donc en septembre. Il explicita ce délai en m’indiquant que j’avais probablement des anticorps suffisants qui me protégeraient d’une nouvelle forme grave pendant toute cette période. J’en étais là quand début de juin ça a commencé à dérailler.  En effet, j’ai reçu une lettre de l'Assurance Maladie datée du 28 mai m’indiquant que je devais prendre rendez-vous avec un centre de vaccination. Je pouvais prendre rendez-vous sur le Net ou bien en appelant un numéro de téléphone qui était mentionné. Premier lézard ! ». N’étant pas chez moi ce jour-là, mon épouse, qui a cru bien faire, a téléphoné au numéro indiqué sur la lettre. Alors qu’elle a immédiatement indiqué que j’avais déjà eu la Covid au mois de mars 2021, elle s’est entendue dire, « avec un fort accent magrébin », que cela n’avait aucune importance et qu’il fallait quand même que je prenne rendez-vous pour que je sois vacciné. Les rendez-vous furent pris avec le centre de vaccination se trouvant au Palais des Expositions de Perpignan et si je mets les rendez-vous au pluriel c’est que l’on m’avait fixé 2 dates. Pourquoi 2 dates alors qu'une seule dose du vaccin semble suffire pour les personnes ayant eu la Covid ? Voilà déjà une première anomalie. Une première dose le 15 juin et une deuxième le 27 juillet. « Deuxième lézard ! » Le soir en rentrant à la maison, mon épouse m’informa de ce rendez-vous pris pour la mi-juin, rendez-vous qui bien évidemment m’intrigua. En regardant mon agenda, j’ai aussitôt remarqué que le même jour, j’avais déjà un rendez-vous préalable avec mon médecin traitant. Le matin avec le docteur et pour le vaccin en début d’après-midi. J’ai dit à mon épouse « écoutes, je dois aller voir le docteur, il me dira ce qu’il y a lieu de faire ! ». Par précaution, j’ai quand même regardé sur Internet ce que préconisait la Haute Autorité de Santé (H.A.S). Si le délai variait entre 3 et 6 mois, ce dernier délai avait la préférence du H.A.S. Voici ce qu’il était écrit : « Ainsi la HAS recommande-t-elle de réaliser la vaccination dans un délai proche de 6 mois et confirme qu’elle ne doit pas être envisagée avant un délai de 3 mois après l’infection ». Pourquoi recevoir une lettre 2 mois après la maladie si le vaccin doit être réalisé 6 mois plus tard ? Oui, les questions trottaient dans ma tête car il y avait tant d'incertitudes sur cette maladie et j'avais le sentiment qu'en la circonstance l'Assurance Maladie en rajoutait ! Le jour « J » avec le docteur arriva et ce dernier me confirma le délai de 6 mois qu’il m’avait déjà indiqué, ajoutant au passage qu’étant parfois de service dans un centre de vaccination, ce délai lui avait bien été confirmé par le responsable du centre de vaccination. « Troisième lézard ! ». Lui expliquant comment mon épouse avait pris rendez-vous avec un interlocuteur au fort accent magrébin, il rajouta « votre épouse a été en contact avec un centre d’appel téléphonique dont les compétences en matière de vaccination sont probablement nulles ». Il termina même avec ces mots « ces plateformes ne sont là que pour prendre des rendez-vous et plus elles en prennent et mieux c’est pour elles ! ». « Quatrième lézard ! ». En rentrant chez moi et pour faire preuve de civisme et de solidarité, je me mis en quête d’annuler le rendez-vous que j’avais pour le début de l’après-midi. Là, les « énièmes lézards » arrivèrent groupés ! J’avais pour seul numéro de téléphone, le numéro figurant sur la lettre, celui-là même qui avait servi à mon épouse pour prendre rendez-vous. Je vous le donne en mille « devinez qui j’ai eu au téléphone ? ». Une personne au fort accent magrébin qui s’appelait Simon ! Un accent si fort que j’avais du mal à le comprendre. Et lui à me comprendre car apparemment, et me confirmant les dires du docteur, il n’était là que pour me donner une date et une heure pour un autre rendez-vous ! Finalement, je réussis à lui faire dire et à comprendre « je ne peux pas annuler, vous devez appeler directement le centre de vaccination ». Enfin, dans son charabia, ça voulait dire ça ! En raccrochant, je me mis aussitôt en quête de chercher un numéro de téléphone valable sur Internet. Que nenni ! J’ai donc fait le tour de toutes les possibilités que j’imaginais possibles : secrétariat du palais des expositions, secrétariat de mon docteur, sécurité sociale, Doctolib, etc…. Soit ça ne répondait pas soit personne n’était apte à me donner un numéro de téléphone où annuler mon rendez-vous. J’avais beau me dire qu’il y avait peut-être des personnes qui avaient voulu un rendez-vous sans la possibilité de l’avoir, le constat était sans appel, je n’arrivais pas à prévenir qui que ce soit ! Mon esprit civique et de solidarité était entrain de prendre un bon coup sur la tête. Je dis à mon épouse « j’irais au rendez-vous pour leur dire que je ne veux pas être vacciné». Oui, apparemment, c’était la seule possibilité qui s’offrait à moi désormais. Mon épouse se mit en colère et à juste titre elle me répondit « tu es malade, si tu n’y vas pas, ils verront bien qu’il faut annuler le rendez-vous ! ». « Après tout qu’ils se démerdent ! » puis « ils n’ont qu’à être un peu mieux organisés ! » rajouta-t-elle me faisant toucher du doigt toutes les tentatives infructueuses que j’avais mises en œuvre depuis mon retour de chez le docteur. Deux bonnes heures s’étaient écoulées depuis. En vain. Elle avait raison. C’était une évidence, j'en faisais trop !

A l’heure du rendez-vous, je ne reçus aucun appel.

Alors bien sûr, quand on regarde par le petit bout de la lorgnette, il ne s’agit que d’un menu problème sans conséquence ni pour moi ni pour ma santé mais quand j’entends nos gouvernants affirmer qu’ils font tout merveilleusement bien pour l’intérêt sanitaire des français, j’ai quand même de bonnes raisons d’en douter, et ce, même si je suis favorable à la vaccination afin que ce maudit virus disparaisse au plus vite.

Au-delà de cette simple réflexion, bien d’autres me sont venues à l’esprit :

  • Pourquoi recevoir de l’Assurance Maladie une lettre de vaccination 2 mois après eu la Covid alors que cette dernière est automatiquement au courant que la Haute Autorité de Santé préconise un délai de 6 mois ? N’est-ce pas la preuve qu’il y a des dysfonctionnements dans les plus hautes instances françaises ? Je rappelle que la Haute Autorité de santé (HAS) est une « autorité publique indépendante à caractère scientifique dotée de la personnalité morale » créée par la loi française du 13 août 2004 relative à l’assurance maladie » (source Wikipédia) . J'ignore combien gagne le Médecin Conseil National qui m'a écrit mais quand je vois ce que gagnent certains de ces co-légionnaires, je me dis que toutes les erreurs devraient être sanctionnées sans retenues et très sévèrement. Or, en France, le problème est bien là, à savoir que jamais aucun fonctionnaire quelque soit son échelon est soumis et noté selon des résultats à restituer. Son salaire est invariable quelque soit la grosseur de ses conneries !
  • Je suppose que des personnes ayant eu la Covid se font vacciner sans attendre les 6 mois préconisés par les autorités médicales. Dangereux ? Pas dangereux ? On est en droit de se poser des questions.
  • J’imagine également que je ne peux pas être le seul à avoir reçu cette fameuse lettre car il suffit de la lire (ci-jointe) pour comprendre qu’il s’agit d’une lettre type « passe-partout ». Si sur les 5,6 millions de français touchés par la Covid et qui n'en sont pas morts tous l’ont reçu, je vous laisse imaginer le gaspillage financier gigantesque que cela a coûté pour rien aux contribuables français. Gaspillage financier certes mais également énergies humaines et matérielles dépensées inutilement et qu'on aurait pu mettre ailleurs !
  • Qui dit gaspillages financiers et humains dit dilapidations écologiques et environnementales car on a fait marcher des machines pour rien, on utilise des tonnes de papiers sans raison valable, on coupe des arbres pour rien, on fait rouler des moyens de transports inutilement, on pollue pour rien, etc….etc.….A l’heure où nos gouvernants demandent sans cesse plus d’efforts aux français en matière d’environnements et d’économie d’énergie, ils devraient balayer devant leur porte et surtout taper très fort sur les doigts de tous ces hauts fonctionnaires qui sont loin de mériter ce qu’ils gagnent ! Or là aussi rien ne se passe jamais et la France s'enfonce dans une mouise par possible au fil des ans !
  • Et que dire de ces plateformes téléphoniques étrangères ? Certes dans le cas présent, je ne peux pas affirmer que la plateforme était à l'étranger mais toujours est-il que l'opérateur parlait mal le français, son accent était un handicap pour lui et pour son auditoire ! Quel citoyen a échappé à ces incessants appels si agaçants et aux forts accents magrébins ou « petit nègre » pour refaire son isolation, changer de mutuelle, prendre une nouvelle assurance, aller chercher un cadeau dérisoire, etc…etc….. ? Non contents d’avoir délocalisé toutes nos industries avec les conséquences dramatiques que l’on sait et celles que l’on peut encore redouter, voilà que maintenant nos plus hautes institutions et entreprises ont même délocalisé à l’étranger leurs services téléphoniques. Et si nos services médicaux comme l'Assurance Maladie ont fait pareil alors c'est très grave, alors même que la pire pandémie nous menace encore et toujours ! Oui, tout cela est irresponsable ! Oui, nos gouvernants n’ont rien compris des maux qui rongent la France à cause de la mondialisation. Dans un pays où 6 ou 7 millions de personnes vivent de l’assistanat, est-il logique de donner du boulot à des salariés étrangers et de surcroît à des personnes qui parlent mal le français ? Oui, je le dis comme je le pense, quand je décroche mon téléphone, j’en ai marre de m’entendre dire « je m’appelle Simon, Robert, Jacques, Nicole, Hortense ou Cathy » par des personnes qui ont un accent venu tout droit de l’Afrique du nord ou de l’ouest. Oui, j’en ai marre d’être pris pour un con alors que les mêmes qui ont été déclarés « français » par droit du sol portent quasiment toujours des prénoms encore de « là-bas !

Tout ça m’agace au plus haut point et je finis par comprendre que de nombreuses personnes aimant la France, comme je l'aime moi-même, soient désespérées au point de ne plus trouver aucun intérêt dans leur bulletin de vote.

La France s’enfonce peu à peu dans la pire fosse septique qui soit et tous ceux qui sont très grassement payés pour la sortir de là s’en foutent royalement. Ils se dorent la pilule sur leurs yachts luxueux ou dans des palaces 5 étoiles. Aussi insignifiante soit-elle, la lettre que j’ai reçue de l'Assurance Maladie est la preuve de cette déliquescence de la France. Il faut en avoir conscience. 

 

Je n’ai pas encore été vacciné à la Covid….mais à l’Administration française plusieurs fois. J’en garde à vie des effets « secondaires » irréversibles !

(*) Quelques uns de mes articles où il est question de l'Administration française et plus globalement du fonctionnement de l'Etat et de la justice :

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15 jours en pyjama, « un petit moteur » et la fatalité.

Publié le par gibirando

15 jours en pyjama, « un petit moteur » et la fatalité.15 jours en pyjama, « un petit moteur » et la fatalité.

Voilà 2 images que je retiendrais de mon séjour à Médipôle. Un écran éteint sur le meuble de chevet, synonyme de rétablissement et la vue très limitée car barrée par des barreaux anti-soleil que j'avais de ma fenêtre quand j'étais allongé sur le lit.


 

En cette nuit du 24 mars, qui aurait pu imaginer qu’en partant aux urgences de l’hôpital de Perpignan pour de violentes douleurs au côté droit de la cage thoracique, je partais pour vivre les 15 prochains jours en pyjama ? Qui aurait pu imaginer qu’après une radio, un scanner, un électrocardiogramme et un test PCR, on allait 3 heures plus tard  me diagnostiquer une embolie pulmonaire, puis une demi-heure après une positivité à la Covid-19 ? Pas moi en tous cas ! Certes, après les 3 stents qui m’avaient été posés le 19 février, j’avais connu une dizaine de jours de grosse fatigue puis peu à peu tout c’était très vite arrangé. J’avais retrouvé une respiration quasi normale sans les gros essoufflements habituels que je connaissais depuis 5 ans suite à la pause d’une endoprothèse sur l’aorte et les iliaques et à une prise de médicaments dont l’influence avait pour moi toujours été si évidente. J’étais enchanté de ce constat. D’ailleurs, le 10 mars et par une journée quasi estivale, Dany et moi étions partis dans l’Aude pour une jolie randonnée du côté de Caves. J’en étais revenu ravi car je n’avais éprouvé quasiment aucune difficulté ni à marcher ni à respirer y compris dans les petites déclivités jalonnant cette boucle d’une dizaine de kilomètres. Seules mes jambes avaient été un peu lourdes en terminant cette distance. Mais quoi de plus normal ? Cette situation sans gros essoufflements était si rare depuis de longues années que je ne pouvais être qu’entièrement satisfait. Le 16 mars, j’avais renouvelé l’expérience de la marche pédestre avec une balade solitaire et ornithologique de 8 kms autour de chez moi. Ce n’est que le lendemain ou le surlendemain ; je ne sais plus ; que j’ai commencé à ressentir une nouvelle gêne respiratoire avec de nouveaux essoufflements au moindre de mes efforts. Monter 4 marches d’escalier devenait une épreuve. Idem pour jardiner ou faire un peu de vélo. J’étais comme un poisson hors de l’eau à la moindre tâche à effectuer. Quelque chose avait de nouveau changé dans mon corps et j’en étais conscient. Nous occupant de temps à autres d’une association de protection animale sur notre commune et ayant bénéficié d’un grand nombre de sacs de croquettes suite à une récolte alimentaire, le vendredi 19 mars Dany et moi sommes montés à Urbanya pour ravitailler un gentil monsieur qui là-haut s’occupe des chats errants du village. Nous y sommes restés jusqu’au lundi 22 après midi profitant de 3 jours de beau temps. J’en avais profité pour réparer un mur de pierres sèches de mon potager qui s’était écroulé suite aux intempéries hivernales puis pour préparer un petit jardinet où j’ai pris pour habitude de planter des pommes de terre dès le début du mois de mai. Si ces travaux ne m’avaient nullement fatigués sur le plan physique, j’avais beaucoup souffert en terme de souffle, chaque geste se transformant en dyspnées nécessitant des pauses répétitives et souvent très rapprochées. Oui, en quelques jours, ma santé s’était soudain dégradée et j’en avais conscience. Dès mon arrivée à la maison, Dany a  appelé mon médecin-traitant et pris rendez-vous pour le lendemain mardi 23 dans l’après-midi. Malgré mes indications, mes symptômes dyspnéiques , une très légère douleur à la poitrine, l’auscultation que le docteur réalisa et la prise des constantes ne décélèrent rien d’anormal et la seule ordonnance se résuma à une prise de sang que je devais faire à jeun dès le lendemain matin. Mon médecin-traitant étant plus enclin à penser que mes soucis étaient probablement liées à des soucis cardiaques passagers suite aux efforts consentis. La prise de sang était là pour confirmer ou infirmer ce changement soudain de mon état de santé.  La suite, vous la connaissez.

C’est cette entrée aux urgences à 4 h du mat le 24 mars, où là l’ensemble des diagnostics fut posé en quelques heures : pneumopathie, embolie pulmonaire et Covid. Ce dernier étant sans doute responsable des deux autres affections. Si le tout me fut annoncé dans cet ordre et dans un laps de temps qui me laissa pantois, c’est surtout la manière pour m’annoncer la Covid qui fut désastreuse. En effet, si dans un premier temps, la radiologue est venue me prévenir dans le box où je me trouvais de l’embolie pulmonaire, c’est « la gueule enfarinée » qu’un interne est venu me dire sur un ton très désinvolte et comme si de rien n’était « qu’on allait me transférer au plus vite dans une unité Covid ». Bien évidemment et abasourdi sur l’instant, je suis resté « comme deux ronds de flan », mais reprenant aussitôt mes esprits je lui ai demandé « pourquoi j’ai la Covid ? ». Et là sans guère plus de diplomatie, il me répondit : « Oui, vous êtes positif, pourquoi on ne vous ne l’avez pas encore dit ? ». « Et ben non ! » fut la seule réponse qui put sortir de ma bouche. Je l’entendis marmonner quelques paroles qui se voulaient rassurantes mais ma tête était déjà passer dans un autre monde. Bien qu’il m’assurât que ma famille allait être prévenue, et vu ce qui venait de se passer, j’étais réticent à le croire et ce d’autant que les urgences restent des urgences. On y voit beaucoup de personnes aller et venir, parfois courir dans tous les sens et on se demande si « prendre le temps » est une unité qui a cours. Dans mon cas précis, ce n'est pas moins de 6 à 7 personnes différentes qui sont passées à mon chevet en l'espace de quelques heures. On ne peut pas en vouloir au personnel médical quand on sait que les urgences comme l’hôpital en général manquent de tout or mis de personnels administratifs. Le temps de sortir de ce monde dans lequel j’avais soudain basculé  et j’ai appelé Dany sur mon smartphone pour lui annoncer ce flot de mauvaises nouvelles. Je savais que mes paroles allaient être catastrophiques mais je les savais indispensables. D’un autre côté, j’ai su ensuite que j’avais bien fait de l’appeler car personne n’avait jamais tenté de le faire.  Si je ne peux que louer le travail exceptionnel des urgentistes, là en la circonstance, la psychologie n’avait pas été au rendez-vous. Le mal était fait. Certes le mal était là dans mon corps et dans ma tête et je n’en voulais à personne mais un peu de diplomatie et de prévenance vis-à-vis de mon épouse auraient été bienvenues en la circonstance. Dès que j’eus raccroché, ma tête partit de nouveau dans cet autre monde « covidien ». Quel nom donner à cet état ? Inconscience ? Manque de lucidité ? J’ai beau chercher mais je ne trouve pas. Si je tente de faire appel à mon imaginaire, je dirais qu’il s’agit d’un « petit moteur » dont j’ignorais tout jusqu’à présent, y compris son existence même. Allongé sur mon chariot et enfermé dans mon box, il était là à tourner à toute vitesse. Il posait un tas de questions. Je m’attendais à ce qu’il y réponde mais non, toutes les questions s’emberlificotaient. Elles s’entrechoquaient, me désorientaient, me préoccupaient mais je n’étais devenu qu’un spectateur de ce « petit moteur ». Spectateur de moi-même quand j’ y repense aujourd’hui. Ce « petit moteur » me rappela néanmoins que j’avais vu des images des souffrances et des problèmes que le Covid était capable d’engendrer. Des images de personnes en réanimation, « tuyautés » de toutes parts, trachéotomisées, mises sous coma artificiel, dans des états pas possibles, quelquefois transférées d’un hôpital à un autre dans des conditions incroyablement « saisissantes », des témoignages insensés de souffrances que certaines personnes avaient vécues et qui m’avaient même fait pleurer pour l’une d’entre-elle. Sensible à la souffrance des autres, je ne pleure jamais de mes propres tourments.  Oui, le petit moteur était là pour tenter de me rappeler tout ça mais s’adressait-il à moi le spectateur que j’étais devenu ? Non, j’étais comme détaché de tout ça et plus préoccupé par les souffrances terribles que ma cage thoracique s’évertuait à générer à intervalles très irréguliers mais justement redoutables à cause de cette irrégularité .

D’ailleurs, au fil des jours qui s’écoulaient, puis de mon transfert de l’hôpital à la clinique Médipôle, je fis le triste constat que dans les moments de douleurs les plus terribles, le « petit moteur » se débinait. C’est ainsi que dans cette terrible nuit du 30 au 31 mars, il me laissa tout seul avec les pires douleurs qu’il m’ait été donné de connaître. Pourtant dieu sait si j’en ai connu des douleurs avec mon hernie discale, mon inflammation de la vésicule biliaire, ma tumeur de la parotide, mes crises de colites ou par deux fois celles de coliques néphrétiques et bien d’autres encore et pas plus tard que le 19 février lors de la pause des stents. Mais là ça dépassait tout ce que j’avais connu antérieurement.  J’avais appelé les infirmières mais sans doute trop tard. Trop tard parce que je n’avais pas pris le Tramadol, ce fameux analgésique qui n’agit pas directement sur la douleur mais directement sur le cerveau lui faisant croire que la douleur n’est plus là. Quant vers 18h30, les infirmières étaient passées me voir pour la prise des constantes et le repas, j’avais trop joué franc jeu leur disant que je n’avais pas de douleurs. C’était vrai à l’instant présent et jamais je n’aurais imaginé ce qui allait se passer quelques heures plus tard. La douleur dans ma cage thoracique arriva à une vitesse incroyable et avec une puissance insoupçonnable. Quand j’ai sonné les infirmières mais qu’elles ne sont pas venues immédiatement, c’était déjà trop tard. Et même si elles étaient venues plus vite, ça n’aurait rien changé à mon état ! Je criais, hurlais, suppliais qu’on me vienne en aide, priais pour que l’on allège cette « monstrueuse » douleur. Le moindre mouvement de mon corps la démultipliait. J’étais incapable de bouger et quand les infirmières me demandèrent de m’assoir au bord du lit puis carrément de me relever, j’ai eu l’impression que tout mon être était entrain de subir une véritable torture. Elle ressemblait à celle que l’on imagine quand on pense au supplice de la roue. Oui, mon corps et surtout mon torse et mes bras étaient comme écartelés et comme tiraillés dans tous les sens par cette douleur qui transperçait ma cage thoracique. Dans cette attente d’une réduction de ma souffrance, mon seul recours fut de prendre à bras le corps l’infirmière, laquelle par bonheur était bien charpentée et réussit à soutenir mes 93kg de ses épaules. Soudain et alors que ma souffrance semblait être son apogée et que j’avais le sentiment d’avoir un poignard planté côté droit dans ma cage thoracique, j’ai senti que je vacillais. Je me souviens très bien avoir dit à l’infirmière « je vais mourir ! »  à plusieurs reprises et presque dans la continuité le poignard dans ma poitrine se transforma en des spasmes d’une rapidité et d’une violence inimaginable. Là encore, les spasmes démultipliaient mes douleurs et le poignard qui était planté se transforma en autant de coups de couteau supplémentaires autour du premier. C’est à cet instant, qu’une chaleur de plus en plus brûlante monta de mes épaules, envahit mon cou et toute ma tête. Mon cerveau était entrain de devenir une véritable « cocotte-minute », mais aussi vite que cette chaleur était arrivée, je ressentis aussi soudainement une étrange sensation de froid m'envahir. Je sentais que mon corps et ma tête étaient entrain de me lâcher. Mes jambes ne semblaient plus me soutenir et j’avais le sentiment que je ne tenais debout que par la grâce et la poigne de l’infirmière. Je les ai entendu se dire « ô mon dieu qu’il est blême », « qu’il est blanc », puis dans la foulée « monsieur recouchez-vous, je vous en supplie, il faut que vous vous recouchiez, c’est important ! » me criaient-elles. Elles m’aidèrent à le faire, mais les douleurs que mon corps avait endurées pour me lever furent aussi virulentes que celles pour me recoucher. Mon corps tout entier n’était que douleurs. Les souffrances étaient toujours aussi violentes mais elles s’estompèrent peu à peu brisées par l’extrême fatigue qui prenait peu à peu le dessus. Je n’osais plus bouger et même s’il me fallut de très longues minutes pour m’assoupir, je compris peu à peu que je venais de vivre un « instant inoubliable » de mon existence. Avais-je échappé au pire ? J’en suis persuadé car un être humain plus affaibli que moi n’aurait probablement pas résisté à ce supplice que je venais de vivre.

Le « petit moteur » n’avait pas été là,  pas plus qu’il ne fut là pour les hallucinations qui hantèrent quatre ou cinq  « somnolences » qui surgirent au fil des jours suivants à des moments de grande fatigue. S’agissait-il de l’opium contenu dans le Tramadol qui les provoquait ? Je le suppose mais toujours est-il que ces hallucinations étaient devenues pour moi une certitude. Pris d’une immense fatigue et alors que je voulais dormir, elles arrivaient sans crier gare dans ces instants de profondes léthargies. Ma seule certitude est que je ne rêvais pas et que je les vivais avec conscience. Elles ressemblaient au fonctionnement du « petit moteur », aussi rapide dans leurs manifestations, sauf que ce n’était plus des questions ni des rappels d’actions ou visions antérieures mais franchement n’importe quoi.  Elles défilaient les unes derrière les autres à une vitesse phénoménale ne me laissant aucunement le temps de la réflexion sur celle qui était passée dans mon cerveau juste avant. Oui, c’était n’importe quoi, et là où c’est encore plus bizarre c’est que je ne me souviens clairement que de l’une d’entre-elles. Il y était question d’un « grillage qu’il était impératif que j’accroche ». « Quel grillage ? » « Que je devais accrocher où ? » Je n’ai jamais su ! Presque aussi bizarre, une fois entré à la maison, Dany m’a proposé de manger un avocat et là, à l’instant où j’eus le noyau dans mes mains, je me suis souvenu d’une autre hallucination que j’avais eue. Je m’étais vu déterrer un noyau alors que je piochais un lopin de terre. Or je me souvenais très bien avoir connu cette situation alors que j’avais préparé le petit potager à pommes de terre d’Urbanya. Oui, ce jour-là, j’avais trouvé un noyau d’avocat intact dans le compost avec lequel je fertilise mes potagers. Hallucinations et réalités, le « petit moteur » m’avait laissé avec mes souffrances et mes interrogations mais autant le reconnaître il m’avait été d’une aide immense dans ces instants où mes pensées s’étaient détachées de moi face à cette peur terrifiante causée par la Covid.

Quand j’ai commencé à aller mieux, le « petit moteur » disparut à jamais. Mon cerveau reprit en main tous ces questionnements. Le premier de tous a été d’essayer de comprendre comment j’avais pu souffrir autant de la cage thoracique. Les avis médicaux étaient partagés, certains docteurs mettaient ça sur une inflammation de la plèvre, d’autres sur des douleurs musculaires ou intercostales et certains sur des effets secondaires dus à la Covid. Je ne saurais jamais mais je prie pour ne plus avoir à les revivre un jour. De mon côté, je reste persuadé que c’est un amalgame de toutes ces affections qui en ont été la cause.  Je savais désormais que le corps humain était capable d'engendrer d'incommensurables souffrances, souffrances si terribles que jamais je n'aurais pu les soupçonner. Avais-je connu le pire ? Je ne le pense pas non plus ! Ensuite, si j’ai été ravi d’apprendre que Dany était négative cela engendra chez moi des énigmes incroyables  : « Comment et où avais-je attrapé ce satané virus ? » « Que n’avais-je pas respecté ? » « Pourquoi moi qui prenais peu de risques par rapport à Dany ? ». « Pourquoi moi qui avais peur constamment du virus ? ». Les questions parfois tournaient à la paranoïa et étaient du style « que faudra-t-il que tu changes dans ta vie quotidienne si tu t’en sors ? ». Je n’arrivais pas apporter des réponses claires, ma vie étant d’une simplicité et d’une banalité sans nom depuis le début de la pandémie. Mes amis de mes associations sportives avaient quasiment disparu depuis le 2eme confinement et je ne les avais plus jamais côtoyés sauf par le plus grand des hasards. Je passais les ¾ de mon temps dans mon bureau et devant mon ordinateur et l’autre ¼ dans la campagne autour de chez moi. J’avais une hygiène de vie plutôt correcte ne buvant pas d’alcool, ne fumant pas et mangeant sans excès le plus souvent. Certes depuis la sortie du confinement, je sortais presque chaque jour, « mais mes sorties se résumaient à quoi ? ». Le plus souvent, je prenais mon vélo et partais dans la garrigue pour quelques heures et pour photographier la Nature et notamment les oiseaux. La photographie ornithologique étant devenue une passion. Et puis, je me sentais bien dans ce milieu-là. Parfois et dans des endroits propices aux oiseaux, je m’asseyais longuement pour observer ce spectacle. Quand ce n’était pas en vélo, c’était à pied, inventant à l’occasion des circuits pédestres à partir de mon domicile. Depuis quelques mois et grâce à des appareils de musculation et d’assouplissements qui avaient été installés à l’étang et sur le parcours « santé », je m’attelais à cette activité sportive sauf les jours de grands mauvais temps. Quand j’avais fini avec les appareils, je pensais à me nettoyer les mains avec un gel hydroalcoolique que j’avais toujours dans mon sac à dos.  Certes, il m’arrivait d’aller dans un magasin pour dépanner Dany ou chez un marchand de journaux pour faire un Loto Foot ou acheter un magazine mais j’avais toujours le masque et respectais toujours les distanciations y compris quand j’estimais qu’il y avait trop de monde à l’intérieur. Je patientais dehors attendant qu’il y ait moins d’affluence. Je ne jouais pas au Loto Foot pour l’argent, l’argent n'étant plus un ressort de ma vie depuis que j’étais à la retraite. J’estimais que j’avais ce qu’il fallait pour vivre et ça me suffisait. Non, depuis l’apparition de la Covid, le Loto Foot, moins hasardeux que les jeux de tirage, était devenu un petit espoir quasi quotidien dans ce monde qui soudain était devenu sans espérance à court terme. Le Loto Foot, c’était un vrai petit plaisir quand je gagnais et ça n’allait guère plus loin. Simple petite fierté d’avoir trouvé les bons résultats. Voilà qu’elle était ma vie : simple, désintéressée, écologique, sportive et tournée le plus souvent vers la Nature à la moindre occasion. Oui, j’allais mieux mais ces épreuves que je venais de vivre étaient incompréhensibles et j’en voulais à la terre entière de ce qui m’était arrivé en quelques semaines : problèmes cardiaques, pause de stents, embolie et Covid entre le 19 février et ce maudit 24 mars. Jamais, et malgré toutes les hospitalisations que j’avais connues, je n’avais connu pareille « persécution ». J’avais gagné le gros lot de la pire des malchances. Je vivais ça comme une injustice, pire comme une trahison. La terre entière, c’était ce monde-là que j’aimais et qui m’avait trahi, c’était la France, nos gouvernants, la Nature, les chats, les sacs de croquettes, le gentil chat noir Flip que Dany avait redescendu d’Urbanya le 22 mars pour l’amener au véto pour un gros problème oculaire. Oui, un chat noir tel qu’on les imaginait au Moyen-Âge m’avait-il porté malheur ? Oui, seul sur mon lit d’hôpital, mon questionnement « parano » allait d’un motif  à une autre sans jamais trouver de réponse. Seule Dany et toute ma famille était exempte de tout reproche. Il faut dire que leur soutien était exceptionnel. Puis allant de mieux en mieux et analysant plus à froid la situation, j’ai finalement compris qu’il n’y avait qu’un seul mot derrière tout ce qui venait de m’arriver : « LA FATALITE ». Certains diront « LE FATALISME » bien que pour moi ce mot est une connotation bien trop négative. J’avais passé 15 jours en pyjama, un « petit moteur » m’avait aidé dans cette terrible épreuve, ma bonne constitution et le fait que j'ai toujours eu un taux d'oxygénation plutôt correct avaient fait le reste et puis surtout j’avais conscience que je m’en sortais bien au regard des 200 à 400 morts qu’il y a chaque jour à cause de la Covid. D’ailleurs, juste avant ma sortie, je me mis en pleurer en regardant un reportage à la télé. Il s’agissait d’une homme de 61 ans qui était entrain de s’étouffer et auquel les médecins réanimateurs étaient entrain d’annoncer qu’ils allaient l’intuber et le mettre dans un coma artificiel. Oui, j’ai éteint la télé et me suis mis à pleurer à la fois sur le sort de ce pauvre malheureux et de joie car lucide d’avoir eu de la chance et d’être encore bien vivant. La vie, être vivant, vivre, j’étais conscient que mes êtres les plus chers, ceux qui m’aimaient et que j’aimais n’attendaient que ça de moi. Moi aussi !

Je profite de ce récit pour remercier l'ensemble du personnel médical qui s'est occupé de moi tant à l'hôpital de Perpignan qu'à Médipôle. Pour leur professionnalisme, leur gentillesse et leur énergie.  

 

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Main basse sur la vie et les paradoxes.....

Publié le par gibirando

Main basse sur la vie et les paradoxes.....


 

Nous voilà repartis pour une deuxième période de confinement que l’on peut qualifier de « Main basse sur la vie ». Sur nos vies. Et si ici je parodie le titre et l’affiche du film de Francisco Rosi de 1963, c’est parce que l’expression « main basse » ne m’a jamais paru aussi conforme avec ce qui se passe aujourd’hui. Oui, face à cette pandémie de Covid, nos gouvernants, incapables sur la plan sanitaire d’y faire face, font « main basse » sur nos vies. Je n’en veux pour preuve qu’il décide de tous ou presque comme par exemple, sortir ou pas, se laver les mains, mettre des masques, rester à distances des autres, acheter les produits qui nous seraient essentiels ou pas, décider s’ils le sont ou pas, les commerces qui les vendent qui  le seraient ou pas. Le kilomètre qu’il ne faut pas dépasser journellement. L’attestation qu’il nous faut impérativement produire dès que l’on veut mettre le nez dehors. Le risque de se voir sanctionner dans le cas contraire. Les attitudes à avoir dans les lieux dits publics. Celles à avoir selon la taille de la ville où l'on réside. L'éducation à plusieurs vitesses que l'on propose aux enfants selon leur âge. L’obligation pour ceux qui bossent de le faire autant que possible en télétravail, etc…etc…..Alors certes c’est sans doute fait pour nous protéger mais force est de reconnaître qu’entre le premier et le second confinement, rien ou presque n’a changé et une fois encore nos gouvernants n’ont pas été capables d’anticiper, de prévenir la gravité de la pandémie, de créer les nombreux lits et chambres indispensables, de les équiper en matériels adéquats pour soigner convenablement, de contraindre les cliniques privées à accueillir plus de malades, etc…..Oui, la leçon du premier confinement n’a pas été retenue.  Ils ont été le plus souvent dans la com’ et le sont encore le plus souvent, notre président étant de loin le meilleur dans ce domaine. Oui, quand désormais il me donne son opinion, je la mets de côté et j’attends de voir si elle prend forme concrètement dans les actes. Une « opinion  de côté » de plus, me dis-je assez souvent. Je les entasse ainsi dans ma tête dans l’attente d’un passage à l’acte ne sachant plus très bien toutes celles qu’il nous a annoncées depuis son élection.

Pourtant en cette période à la fois si stressante et si privative de libertés, si je devais choisir un adjectif pour qualifier la Covid, je choisirais « paradoxal ». En effet, on voit bien que depuis son apparition, nous n’avons guère appris sur ce virus. Je m’en doutais un peu quand en mars, j’avais intitulé la chronique de Mon Journal Mensuel de « Bouillon d’incultures ». Ce n’est pas faute pourtant d’en entendre parler du matin au soir dès lors que l’on écoute une chaîne d’informations en continue, mais en réalité, nous n’apprenons jamais  rien de concret ou si peu ! Quand je dis « nous », j’y englobe tout le monde : monde médical, monde politique et citoyens. Pourtant, si je choisis l’adjectif « paradoxal » c’est parce que ce coronavirus nous apprend chaque jour des quantités de choses :

  • Que nos gouvernants soient à même de prendre des décisions en quelques heures et de nous les imposer du jour au lendemain sans que personne ou presque n’y trouve à redire voire ne s’y oppose. Alors je l’avoue, je comprends mal qu’il n’en soit pas de même pour bien d’autres problèmes que l’on traîne depuis des décennies, comme par exemple freiner l’immigration, expulser des étrangers peu recommandables, sortir de traités internationaux qui nous sont défavorables, créer un système de retraite plus égalitaire, régler le problème des travailleurs détachés illégaux, des squatteurs malveillants, et que sais-je encore ....Voilà quelques exemples qui me viennent à l’esprit mais la liste pourrait être très longue là il faut la plupart du temps, l’aval d’une quantité de Conseils, d’Assemblées, de corporations, de syndicats, du peuple, de partenaires en tout genre, de respecter des accords et des traités, de l’Europe,  d'autres pays et que sais-je encore !
  • Que notre Etat qui était en situation de faillite en 2007, sous Sarkosy et Fillon, qui a connu une crise financière mondiale en 2008, qui a creusé un déficit énorme depuis, est aujourd’hui capable « d’aligner » des millions et des milliards d’euros pour soutenir son économie « décadente » comme on enfile des perles sur un collier et surtout de faire tout cela en promettant que les impôts n’augmenteront pas ?
  • Que nous sommes bien moins forts que les chinois qui ont réussi en quelques jours à construire un hôpital alors que nous n’avons pas été capables en 6 mois de créer quelques lits d’hôpitaux supplémentaires désormais indispensables.
  • Que nous sommes bien moins forts que quelques petits pays qui sont entrain de réaliser le tour de force de tester toute leur population et qui a ce jour ont un nombre de décès du Covid quasiment ridicule.
  • Que les crises mondiales se succèdent, sanitaires et financières, et que les riches n’ont jamais été aussi riches, les milliardaires n’ont jamais été si nombreux et qu'en contrepartie la pauvreté est exponentielle.
  • Que la Nature retrouve une sérénité qui lui est bénéfique dès lors que nous sommes confinés.
  • Que l'on commence à s'apercevoir que la mondialisation est une monstruosité.

 

Voilà  7 exemples de cet aspect paradoxal du Covid-19 mais en cherchant un peu, je suis certain que l’on pourrait en trouver quelques autres.

 

Savez-vous que le mot français « paradoxe » a pour origine le grec « paradokson, de « para » signifiant « à côté » et de « doksa » signifiant « opinion ».

 

Ce "paradokson" grec, c’est-à-dire cette « opinion d’à côté » je note qu’elle rime avec « boxon » que l'on pourrait également écrire "Bokson" ! Ce n'est qu'une réflexion personnelle mais faut-il y voir une quelconque relation de cause à effet ? Dès lors qu'elle est à côté, l'opinion crée-t-elle des désordres ? Je n'ai pas la réponse. A côté de quoi d'ailleurs ? De cette pensée unique que l'on voudrait mettre à tout prix dans nos têtes ? En tous cas, l'opinion de nos dirigeants actuels, moi je continuerai encore de la mettre de côté dans l’attente d’actes concrets.

 

Alors il est probable que pour certaines personnes,  mon opinion personnelle soit également « à côté »…..de la plaque, mais peu m’importe j’aime écrire et surtout j’aime écrire ce que je pense ! Voilà au moins un acte concret qui me fait du bien !

 

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Nous y voilà, nous y sommes. Maintenant ou jamais.

Publié le par gibirando

Je connaissais Fred Vargas, l’auteure des polars mais je ne connaissais pas la femme engagée pour la sauvegarde de la planète. Grâce à mes amies Do et Fredo, et à leur site Internet Hist’toiles,  je viens de combler cette « énorme »  lacune. Je dis « énorme » car je m'aperçois aujourd'hui que je suis passé à côté d'autres vidéos, d'émissions TV, de bouquins et que sais-je encore !

Dans la situation actuelle si préoccupante car anxiogène à cause de la Covid, j’ai trouvé suffisamment intéressante cette vidéo et ce texte de 2008 de Fred Vargas, que j’ai cru bon d’en faire la Une de Mon Journal Mensuel de ce mois-ci, et ce, même si plus d’un million de personnes l’a déjà visionnée. Il y en a d'autres aussi prémonitoires sinon plus. 

Je me dis que si quelques personnes supplémentaires peuvent prendre conscience qu’il faut changer notre comportement, je n’aurais pas perdu mon temps et Fred Vargas non plus !

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La recette des cake-news.

Publié le par gibirando

La recette des cake-news.


 

Force est d’avouer qu’en cuisine je ne suis pas très doué. Il faut dire que je n’ai jamais appris et voulu apprendre. Pourtant ma mère et ma grand-mère paternelle étaient d’excellentes cuisinières, la seconde ayant beaucoup appris à la première. Enfin, c’est ainsi et peut-être que le fait d’avoir vécu avec de remarquables cordons bleus a contribué à cette indolence à ne jamais vouloir apprendre et à ce refus constant à me mettre devant un fourneau.

Pourtant et voulant profiter de cette période de confinement, j’ai voulu me lancer à faire une recette, laquelle si elle ne fait pas recette dans le futur aura eu le mérite d’être un tant soit peu humoristique. Enfin je l’espère, même si comme toujours, j’ai déjà acquis la certitude qu’elle ne fera pas rire tout le monde.

Macron avec son goût prononcé pour les recettes anglaises, nous avait concocté il y a un peu plus d’un an la recette du « Fake News », traduisez « fausse nouvelles », alors j’ai voulu le parodier et j’ai imaginé la recette du « Cake News », c'est-à-dire des « tranches de cake » mais à ma façon. Ma recette n’est pas plus digestive que la sienne, mais si lui a réussi le tour de force de l’inscrire pour la postérité, au point qu’elle ait acquis force de loi, la mienne aura beaucoup de mal à rester dans les annales, pas plus que dans la plus ridicule méthode de chez Marmiton.

Pour ma recette, il vous faudra un camembert Président bien coulant dans les sondages et un barbu qui hésite entre être premier ministre et maire du Havre. Pelez et émincez des oignons car inévitablement et compte tenu de la situation dramatique vous aurez besoin de pleurer. Un masque médical ne sera peut-être pas inutile pour éviter les projections de ces huiles. Mettez le camembert et le barbu sur le grill, mais au préalable n’hésitez pas à les larder un maximum. De toute manière, faites-les chauffer à blanc sans trop d’hésitation car le premier a une croûte aussi épaisse que la peau du second. Pour bien présenter les « Cakes news », il faudra les assaisonner de quelques évidences et vérités sans oublier de les pimenter de quelques sornettes, mensonges, ragots et autres canulars. Une ou deux théories du complot ne devraient pas nuire à la qualité du résultat final. 

Voilà par exemple à quoi pourrait ressembler un premier cake-new :

"Que voulez-vous ? Je suis admiratif de Macron et Philippe !

Ces types sont vraiment très forts !

Pour arrêter les manifs des gilets jaunes et celles contre leur réforme des retraites et son financement, qui pourrissaient la France il faut bien le dire, ils ont créé de toutes pièces un virus. Le COVID-19. En s’appuyant, il est vrai sur un laboratoire de Wuhan mi chinois et mi-français. Franchement quelle idée lumineuse !

Puis ils se sont débrouillés pour nous faire croire que ce virus était d’abord et uniquement chinois. Pourtant, on vient tout juste d’apprendre que le malade français dit « malade zéro » avait déjà été hospitalisé le 27 décembre 2019 dans la région parisienne soit bien des semaines avant même que nos gouvernants semblent s’inquiéter du virus. On comprend mieux pourquoi 19 maintenant. Enfin ce qui m’inquiète, c’est ce malade dit zéro. Non content qu’il soit malade, on le traite encore de zéro et j’ai bien peur qu’il finisse par se flinguer ! 

Malgré cette petite parenthèse, franchement, avouons que le coup a été super bien joué car on vient d’apprendre que dès le mois de janvier, nos gouvernants ont été informés de la vive contagiosité et nocivité de ce virus. ! D’ici que l’on apprenne que ce Covid aurait pu être complété des chiffres 17 ou 18, il n’y a qu’un pas que je n’hésiterais pas à franchir si nécessaire.

Ensuite, avec l’appui de Madame Buzyn, ministre de la santé, toujours aux ordres, ils nous ont fait croire que ce Covid n’arriverait jamais en France. Très fort là aussi ! Pire, ils ont demandé à cette même ministre, qui devait sans doute commencer à avoir des soupçons, de démissionner de son poste pour aller conquérir la mairie de Paris, mairie qui avait pourtant été promise à un certain Benjamin Griveaux, ami de toujours, ami dont il faut reconnaître l’énergie fougueuse qu’il mettait à se masturber l’esprit (mais pas que ou queue) pour tenter de gagner la capitale. Oui, dans cette crise sanitaire qui n’en était pas encore une, on avançait dans une espèce de flore « intestine » (ou « intestinale » c’est comme vous voulez ! ) si épaisse et si hermétique qu’on était en droit de se demander s’il valait mieux avoir de l’estomac, du cœur ou des couilles pour y échapper. 

Alors bien sûr, Macron et Philippe ayant laissé les frontières ouvertes, ayant laissé les aéroports ouverts, ayant depuis toujours réduit les budgets de la santé, négligé l’achat de masques, n’ayant pas anticipé la nécessité d’avoir des tests, finalement le virus est arrivé en France et ça a fait très mal !

Plus fort encore et pour qu’on ne se doute de rien, ils ont fait en sorte que ce virus devienne mondial. Oui, je le répète, ils sont vraiment très  très forts !

Là, ils ont demandé à tous les français de rester chez eux. De ne plus sortir ! Sous peine de P.V.

Bingo ! Toutes les manifs s’arrêtent aussi sec mais en plus on espère gagner du pognon avec ceux qui pourraient avoir envie de les continuer ! Oui, vous savez ce fameux pognon de dingue ! 

Comme les budgets des hôpitaux ont été constamment revus à la baisse, le système sanitaire français est rapidement débordé.

Les lits manquent, les chambres équipées sont insuffisantes, les matériels de réanimation sont soit saturés voire obsolètes. En réalité, c’est tout qui manque pour absorber tous les malades dont les plus âgés sont presque toujours les plus vulnérables. 

Résultat : il faut faire des choix. On laisse mourir les vieux mais au début on se garde bien de nous dire qu’il y a plus de mourants sans aucun soin dans les Ehpad que d’agonisants soignés dans les hôpitaux.

Finie la clause du grand-père. Le grand-père est mort et l’arrière-grand-père n’en parlons pas ! Le financement de la retraite dont on échafaudait les pires atermoiements a trouvé un début de solution auquel personne n’avait jamais pensé sauf eux deux ! Macron et Philippe !

Oui, je vous le dis, ils sont très forts Macron et Philippe ! Tout ça a été parfaitement orchestré. Maquillé !

C’était tellement bien maquillé, qu’un an auparavant, en décembre 2018, ils s’étaient débrouillés pour faire voter une loi dite contre la manipulation de l’info, au cas où la mauvaise idée de critiquer leur façon de faire nous monterait à la tête.

Si Philippe est un bon exécuteur de tâches nauséabondes, Macron reste quand même le meilleur ! Le penseur !

Le meilleur manipulateur ! Le meilleur magicien ! Le meilleur illusionniste !

Lui seul sait manipuler l’info comme personne et surtout sans se faire pincer !

Je suis admiratif ! Il n’a pas même besoin d’être convaincant, tout a été calculé ! Prévu !

La preuve la plus éclatante « Être devenu président alors que quelques mois auparavant il n’était qu’un inconnu, simple conseiller subalterne du grand maître de toutes les cérémonies mortuaires, je veux parler du pansu non penseur François Hollande dit Flamby, Guimauve le Conquérant ou encore Fraise des bois ou Tagada selon certains intimes du Parti Socialiste, parti auprès duquel il avait été le secrétaire général. (Petite parenthèse et sans dénigrer et encore moins rabaisser mon ancienne secrétaire, si cette dernière était devenue présidente de la République, je me serais un tant soit peu inquiété !). 

Oui, Macron a réussi à sauter tous les obstacles, pas facile quand on doit continuellement zigzagué au milieu d’éléphants dont le seul but est de donner des grands coups de « trompes » à son collègue comme à son l’électorat, électorat qui pourtant les avaient élevés vers le pouvoir. Oui ce type-là a retenu toutes les leçons de ses prédécesseurs et son parcours antérieur de bonimenteur à la banque Rothschild a fait le reste.

Une chose malgré tout m’inquiète. Combien de temps, les manigances communes de Macron et Philippe fonctionneront-elles ? Je l’ignore mais …"

Allez, je vous laisse, sinon les tranches de cake que j’ai déjà en préparation dans le four vont brûler comme un vulgaire torchon ! 

 La recette des cake-news.

 

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