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15 jours en pyjama, « un petit moteur » et la fatalité.

Publié le par gibirando

15 jours en pyjama, « un petit moteur » et la fatalité.15 jours en pyjama, « un petit moteur » et la fatalité.

Voilà 2 images que je retiendrais de mon séjour à Médipôle. Un écran éteint sur le meuble de chevet, synonyme de rétablissement et la vue très limitée car barrée par des barreaux anti-soleil que j'avais de ma fenêtre quand j'étais allongé sur le lit.


 

En cette nuit du 24 mars, qui aurait pu imaginer qu’en partant aux urgences de l’hôpital de Perpignan pour de violentes douleurs au côté droit de la cage thoracique, je partais pour vivre les 15 prochains jours en pyjama ? Qui aurait pu imaginer qu’après une radio, un scanner, un électrocardiogramme et un test PCR, on allait 3 heures plus tard  me diagnostiquer une embolie pulmonaire, puis une demi-heure après une positivité à la Covid-19 ? Pas moi en tous cas ! Certes, après les 3 stents qui m’avaient été posés le 19 février, j’avais connu une dizaine de jours de grosse fatigue puis peu à peu tout c’était très vite arrangé. J’avais retrouvé une respiration quasi normale sans les gros essoufflements habituels que je connaissais depuis 5 ans suite à la pause d’une endoprothèse sur l’aorte et les iliaques et à une prise de médicaments dont l’influence avait pour moi toujours été si évidente. J’étais enchanté de ce constat. D’ailleurs, le 10 mars et par une journée quasi estivale, Dany et moi étions partis dans l’Aude pour une jolie randonnée du côté de Caves. J’en étais revenu ravi car je n’avais éprouvé quasiment aucune difficulté ni à marcher ni à respirer y compris dans les petites déclivités jalonnant cette boucle d’une dizaine de kilomètres. Seules mes jambes avaient été un peu lourdes en terminant cette distance. Mais quoi de plus normal ? Cette situation sans gros essoufflements était si rare depuis de longues années que je ne pouvais être qu’entièrement satisfait. Le 16 mars, j’avais renouvelé l’expérience de la marche pédestre avec une balade solitaire et ornithologique de 8 kms autour de chez moi. Ce n’est que le lendemain ou le surlendemain ; je ne sais plus ; que j’ai commencé à ressentir une nouvelle gêne respiratoire avec de nouveaux essoufflements au moindre de mes efforts. Monter 4 marches d’escalier devenait une épreuve. Idem pour jardiner ou faire un peu de vélo. J’étais comme un poisson hors de l’eau à la moindre tâche à effectuer. Quelque chose avait de nouveau changé dans mon corps et j’en étais conscient. Nous occupant de temps à autres d’une association de protection animale sur notre commune et ayant bénéficié d’un grand nombre de sacs de croquettes suite à une récolte alimentaire, le vendredi 19 mars Dany et moi sommes montés à Urbanya pour ravitailler un gentil monsieur qui là-haut s’occupe des chats errants du village. Nous y sommes restés jusqu’au lundi 22 après midi profitant de 3 jours de beau temps. J’en avais profité pour réparer un mur de pierres sèches de mon potager qui s’était écroulé suite aux intempéries hivernales puis pour préparer un petit jardinet où j’ai pris pour habitude de planter des pommes de terre dès le début du mois de mai. Si ces travaux ne m’avaient nullement fatigués sur le plan physique, j’avais beaucoup souffert en terme de souffle, chaque geste se transformant en dyspnées nécessitant des pauses répétitives et souvent très rapprochées. Oui, en quelques jours, ma santé s’était soudain dégradée et j’en avais conscience. Dès mon arrivée à la maison, Dany a  appelé mon médecin-traitant et pris rendez-vous pour le lendemain mardi 23 dans l’après-midi. Malgré mes indications, mes symptômes dyspnéiques , une très légère douleur à la poitrine, l’auscultation que le docteur réalisa et la prise des constantes ne décélèrent rien d’anormal et la seule ordonnance se résuma à une prise de sang que je devais faire à jeun dès le lendemain matin. Mon médecin-traitant étant plus enclin à penser que mes soucis étaient probablement liées à des soucis cardiaques passagers suite aux efforts consentis. La prise de sang était là pour confirmer ou infirmer ce changement soudain de mon état de santé.  La suite, vous la connaissez.

C’est cette entrée aux urgences à 4 h du mat le 24 mars, où là l’ensemble des diagnostics fut posé en quelques heures : pneumopathie, embolie pulmonaire et Covid. Ce dernier étant sans doute responsable des deux autres affections. Si le tout me fut annoncé dans cet ordre et dans un laps de temps qui me laissa pantois, c’est surtout la manière pour m’annoncer la Covid qui fut désastreuse. En effet, si dans un premier temps, la radiologue est venue me prévenir dans le box où je me trouvais de l’embolie pulmonaire, c’est « la gueule enfarinée » qu’un interne est venu me dire sur un ton très désinvolte et comme si de rien n’était « qu’on allait me transférer au plus vite dans une unité Covid ». Bien évidemment et abasourdi sur l’instant, je suis resté « comme deux ronds de flan », mais reprenant aussitôt mes esprits je lui ai demandé « pourquoi j’ai la Covid ? ». Et là sans guère plus de diplomatie, il me répondit : « Oui, vous êtes positif, pourquoi on ne vous ne l’avez pas encore dit ? ». « Et ben non ! » fut la seule réponse qui put sortir de ma bouche. Je l’entendis marmonner quelques paroles qui se voulaient rassurantes mais ma tête était déjà passer dans un autre monde. Bien qu’il m’assurât que ma famille allait être prévenue, et vu ce qui venait de se passer, j’étais réticent à le croire et ce d’autant que les urgences restent des urgences. On y voit beaucoup de personnes aller et venir, parfois courir dans tous les sens et on se demande si « prendre le temps » est une unité qui a cours. Dans mon cas précis, ce n'est pas moins de 6 à 7 personnes différentes qui sont passées à mon chevet en l'espace de quelques heures. On ne peut pas en vouloir au personnel médical quand on sait que les urgences comme l’hôpital en général manquent de tout or mis de personnels administratifs. Le temps de sortir de ce monde dans lequel j’avais soudain basculé  et j’ai appelé Dany sur mon smartphone pour lui annoncer ce flot de mauvaises nouvelles. Je savais que mes paroles allaient être catastrophiques mais je les savais indispensables. D’un autre côté, j’ai su ensuite que j’avais bien fait de l’appeler car personne n’avait jamais tenté de le faire.  Si je ne peux que louer le travail exceptionnel des urgentistes, là en la circonstance, la psychologie n’avait pas été au rendez-vous. Le mal était fait. Certes le mal était là dans mon corps et dans ma tête et je n’en voulais à personne mais un peu de diplomatie et de prévenance vis-à-vis de mon épouse auraient été bienvenues en la circonstance. Dès que j’eus raccroché, ma tête partit de nouveau dans cet autre monde « covidien ». Quel nom donner à cet état ? Inconscience ? Manque de lucidité ? J’ai beau chercher mais je ne trouve pas. Si je tente de faire appel à mon imaginaire, je dirais qu’il s’agit d’un « petit moteur » dont j’ignorais tout jusqu’à présent, y compris son existence même. Allongé sur mon chariot et enfermé dans mon box, il était là à tourner à toute vitesse. Il posait un tas de questions. Je m’attendais à ce qu’il y réponde mais non, toutes les questions s’emberlificotaient. Elles s’entrechoquaient, me désorientaient, me préoccupaient mais je n’étais devenu qu’un spectateur de ce « petit moteur ». Spectateur de moi-même quand j’ y repense aujourd’hui. Ce « petit moteur » me rappela néanmoins que j’avais vu des images des souffrances et des problèmes que le Covid était capable d’engendrer. Des images de personnes en réanimation, « tuyautés » de toutes parts, trachéotomisées, mises sous coma artificiel, dans des états pas possibles, quelquefois transférées d’un hôpital à un autre dans des conditions incroyablement « saisissantes », des témoignages insensés de souffrances que certaines personnes avaient vécues et qui m’avaient même fait pleurer pour l’une d’entre-elle. Sensible à la souffrance des autres, je ne pleure jamais de mes propres tourments.  Oui, le petit moteur était là pour tenter de me rappeler tout ça mais s’adressait-il à moi le spectateur que j’étais devenu ? Non, j’étais comme détaché de tout ça et plus préoccupé par les souffrances terribles que ma cage thoracique s’évertuait à générer à intervalles très irréguliers mais justement redoutables à cause de cette irrégularité .

D’ailleurs, au fil des jours qui s’écoulaient, puis de mon transfert de l’hôpital à la clinique Médipôle, je fis le triste constat que dans les moments de douleurs les plus terribles, le « petit moteur » se débinait. C’est ainsi que dans cette terrible nuit du 30 au 31 mars, il me laissa tout seul avec les pires douleurs qu’il m’ait été donné de connaître. Pourtant dieu sait si j’en ai connu des douleurs avec mon hernie discale, mon inflammation de la vésicule biliaire, ma tumeur de la parotide, mes crises de colites ou par deux fois celles de coliques néphrétiques et bien d’autres encore et pas plus tard que le 19 février lors de la pause des stents. Mais là ça dépassait tout ce que j’avais connu antérieurement.  J’avais appelé les infirmières mais sans doute trop tard. Trop tard parce que je n’avais pas pris le Tramadol, ce fameux analgésique qui n’agit pas directement sur la douleur mais directement sur le cerveau lui faisant croire que la douleur n’est plus là. Quant vers 18h30, les infirmières étaient passées me voir pour la prise des constantes et le repas, j’avais trop joué franc jeu leur disant que je n’avais pas de douleurs. C’était vrai à l’instant présent et jamais je n’aurais imaginé ce qui allait se passer quelques heures plus tard. La douleur dans ma cage thoracique arriva à une vitesse incroyable et avec une puissance insoupçonnable. Quand j’ai sonné les infirmières mais qu’elles ne sont pas venues immédiatement, c’était déjà trop tard. Et même si elles étaient venues plus vite, ça n’aurait rien changé à mon état ! Je criais, hurlais, suppliais qu’on me vienne en aide, priais pour que l’on allège cette « monstrueuse » douleur. Le moindre mouvement de mon corps la démultipliait. J’étais incapable de bouger et quand les infirmières me demandèrent de m’assoir au bord du lit puis carrément de me relever, j’ai eu l’impression que tout mon être était entrain de subir une véritable torture. Elle ressemblait à celle que l’on imagine quand on pense au supplice de la roue. Oui, mon corps et surtout mon torse et mes bras étaient comme écartelés et comme tiraillés dans tous les sens par cette douleur qui transperçait ma cage thoracique. Dans cette attente d’une réduction de ma souffrance, mon seul recours fut de prendre à bras le corps l’infirmière, laquelle par bonheur était bien charpentée et réussit à soutenir mes 93kg de ses épaules. Soudain et alors que ma souffrance semblait être son apogée et que j’avais le sentiment d’avoir un poignard planté côté droit dans ma cage thoracique, j’ai senti que je vacillais. Je me souviens très bien avoir dit à l’infirmière « je vais mourir ! »  à plusieurs reprises et presque dans la continuité le poignard dans ma poitrine se transforma en des spasmes d’une rapidité et d’une violence inimaginable. Là encore, les spasmes démultipliaient mes douleurs et le poignard qui était planté se transforma en autant de coups de couteau supplémentaires autour du premier. C’est à cet instant, qu’une chaleur de plus en plus brûlante monta de mes épaules, envahit mon cou et toute ma tête. Mon cerveau était entrain de devenir une véritable « cocotte-minute », mais aussi vite que cette chaleur était arrivée, je ressentis aussi soudainement une étrange sensation de froid m'envahir. Je sentais que mon corps et ma tête étaient entrain de me lâcher. Mes jambes ne semblaient plus me soutenir et j’avais le sentiment que je ne tenais debout que par la grâce et la poigne de l’infirmière. Je les ai entendu se dire « ô mon dieu qu’il est blême », « qu’il est blanc », puis dans la foulée « monsieur recouchez-vous, je vous en supplie, il faut que vous vous recouchiez, c’est important ! » me criaient-elles. Elles m’aidèrent à le faire, mais les douleurs que mon corps avait endurées pour me lever furent aussi virulentes que celles pour me recoucher. Mon corps tout entier n’était que douleurs. Les souffrances étaient toujours aussi violentes mais elles s’estompèrent peu à peu brisées par l’extrême fatigue qui prenait peu à peu le dessus. Je n’osais plus bouger et même s’il me fallut de très longues minutes pour m’assoupir, je compris peu à peu que je venais de vivre un « instant inoubliable » de mon existence. Avais-je échappé au pire ? J’en suis persuadé car un être humain plus affaibli que moi n’aurait probablement pas résisté à ce supplice que je venais de vivre.

Le « petit moteur » n’avait pas été là,  pas plus qu’il ne fut là pour les hallucinations qui hantèrent quatre ou cinq  « somnolences » qui surgirent au fil des jours suivants à des moments de grande fatigue. S’agissait-il de l’opium contenu dans le Tramadol qui les provoquait ? Je le suppose mais toujours est-il que ces hallucinations étaient devenues pour moi une certitude. Pris d’une immense fatigue et alors que je voulais dormir, elles arrivaient sans crier gare dans ces instants de profondes léthargies. Ma seule certitude est que je ne rêvais pas et que je les vivais avec conscience. Elles ressemblaient au fonctionnement du « petit moteur », aussi rapide dans leurs manifestations, sauf que ce n’était plus des questions ni des rappels d’actions ou visions antérieures mais franchement n’importe quoi.  Elles défilaient les unes derrière les autres à une vitesse phénoménale ne me laissant aucunement le temps de la réflexion sur celle qui était passée dans mon cerveau juste avant. Oui, c’était n’importe quoi, et là où c’est encore plus bizarre c’est que je ne me souviens clairement que de l’une d’entre-elles. Il y était question d’un « grillage qu’il était impératif que j’accroche ». « Quel grillage ? » « Que je devais accrocher où ? » Je n’ai jamais su ! Presque aussi bizarre, une fois entré à la maison, Dany m’a proposé de manger un avocat et là, à l’instant où j’eus le noyau dans mes mains, je me suis souvenu d’une autre hallucination que j’avais eue. Je m’étais vu déterrer un noyau alors que je piochais un lopin de terre. Or je me souvenais très bien avoir connu cette situation alors que j’avais préparé le petit potager à pommes de terre d’Urbanya. Oui, ce jour-là, j’avais trouvé un noyau d’avocat intact dans le compost avec lequel je fertilise mes potagers. Hallucinations et réalités, le « petit moteur » m’avait laissé avec mes souffrances et mes interrogations mais autant le reconnaître il m’avait été d’une aide immense dans ces instants où mes pensées s’étaient détachées de moi face à cette peur terrifiante causée par la Covid.

Quand j’ai commencé à aller mieux, le « petit moteur » disparut à jamais. Mon cerveau reprit en main tous ces questionnements. Le premier de tous a été d’essayer de comprendre comment j’avais pu souffrir autant de la cage thoracique. Les avis médicaux étaient partagés, certains docteurs mettaient ça sur une inflammation de la plèvre, d’autres sur des douleurs musculaires ou intercostales et certains sur des effets secondaires dus à la Covid. Je ne saurais jamais mais je prie pour ne plus avoir à les revivre un jour. De mon côté, je reste persuadé que c’est un amalgame de toutes ces affections qui en ont été la cause.  Je savais désormais que le corps humain était capable d'engendrer d'incommensurables souffrances, souffrances si terribles que jamais je n'aurais pu les soupçonner. Avais-je connu le pire ? Je ne le pense pas non plus ! Ensuite, si j’ai été ravi d’apprendre que Dany était négative cela engendra chez moi des énigmes incroyables  : « Comment et où avais-je attrapé ce satané virus ? » « Que n’avais-je pas respecté ? » « Pourquoi moi qui prenais peu de risques par rapport à Dany ? ». « Pourquoi moi qui avais peur constamment du virus ? ». Les questions parfois tournaient à la paranoïa et étaient du style « que faudra-t-il que tu changes dans ta vie quotidienne si tu t’en sors ? ». Je n’arrivais pas apporter des réponses claires, ma vie étant d’une simplicité et d’une banalité sans nom depuis le début de la pandémie. Mes amis de mes associations sportives avaient quasiment disparu depuis le 2eme confinement et je ne les avais plus jamais côtoyés sauf par le plus grand des hasards. Je passais les ¾ de mon temps dans mon bureau et devant mon ordinateur et l’autre ¼ dans la campagne autour de chez moi. J’avais une hygiène de vie plutôt correcte ne buvant pas d’alcool, ne fumant pas et mangeant sans excès le plus souvent. Certes depuis la sortie du confinement, je sortais presque chaque jour, « mais mes sorties se résumaient à quoi ? ». Le plus souvent, je prenais mon vélo et partais dans la garrigue pour quelques heures et pour photographier la Nature et notamment les oiseaux. La photographie ornithologique étant devenue une passion. Et puis, je me sentais bien dans ce milieu-là. Parfois et dans des endroits propices aux oiseaux, je m’asseyais longuement pour observer ce spectacle. Quand ce n’était pas en vélo, c’était à pied, inventant à l’occasion des circuits pédestres à partir de mon domicile. Depuis quelques mois et grâce à des appareils de musculation et d’assouplissements qui avaient été installés à l’étang et sur le parcours « santé », je m’attelais à cette activité sportive sauf les jours de grands mauvais temps. Quand j’avais fini avec les appareils, je pensais à me nettoyer les mains avec un gel hydroalcoolique que j’avais toujours dans mon sac à dos.  Certes, il m’arrivait d’aller dans un magasin pour dépanner Dany ou chez un marchand de journaux pour faire un Loto Foot ou acheter un magazine mais j’avais toujours le masque et respectais toujours les distanciations y compris quand j’estimais qu’il y avait trop de monde à l’intérieur. Je patientais dehors attendant qu’il y ait moins d’affluence. Je ne jouais pas au Loto Foot pour l’argent, l’argent n'étant plus un ressort de ma vie depuis que j’étais à la retraite. J’estimais que j’avais ce qu’il fallait pour vivre et ça me suffisait. Non, depuis l’apparition de la Covid, le Loto Foot, moins hasardeux que les jeux de tirage, était devenu un petit espoir quasi quotidien dans ce monde qui soudain était devenu sans espérance à court terme. Le Loto Foot, c’était un vrai petit plaisir quand je gagnais et ça n’allait guère plus loin. Simple petite fierté d’avoir trouvé les bons résultats. Voilà qu’elle était ma vie : simple, désintéressée, écologique, sportive et tournée le plus souvent vers la Nature à la moindre occasion. Oui, j’allais mieux mais ces épreuves que je venais de vivre étaient incompréhensibles et j’en voulais à la terre entière de ce qui m’était arrivé en quelques semaines : problèmes cardiaques, pause de stents, embolie et Covid entre le 19 février et ce maudit 24 mars. Jamais, et malgré toutes les hospitalisations que j’avais connues, je n’avais connu pareille « persécution ». J’avais gagné le gros lot de la pire des malchances. Je vivais ça comme une injustice, pire comme une trahison. La terre entière, c’était ce monde-là que j’aimais et qui m’avait trahi, c’était la France, nos gouvernants, la Nature, les chats, les sacs de croquettes, le gentil chat noir Flip que Dany avait redescendu d’Urbanya le 22 mars pour l’amener au véto pour un gros problème oculaire. Oui, un chat noir tel qu’on les imaginait au Moyen-Âge m’avait-il porté malheur ? Oui, seul sur mon lit d’hôpital, mon questionnement « parano » allait d’un motif  à une autre sans jamais trouver de réponse. Seule Dany et toute ma famille était exempte de tout reproche. Il faut dire que leur soutien était exceptionnel. Puis allant de mieux en mieux et analysant plus à froid la situation, j’ai finalement compris qu’il n’y avait qu’un seul mot derrière tout ce qui venait de m’arriver : « LA FATALITE ». Certains diront « LE FATALISME » bien que pour moi ce mot est une connotation bien trop négative. J’avais passé 15 jours en pyjama, un « petit moteur » m’avait aidé dans cette terrible épreuve, ma bonne constitution et le fait que j'ai toujours eu un taux d'oxygénation plutôt correct avaient fait le reste et puis surtout j’avais conscience que je m’en sortais bien au regard des 200 à 400 morts qu’il y a chaque jour à cause de la Covid. D’ailleurs, juste avant ma sortie, je me mis en pleurer en regardant un reportage à la télé. Il s’agissait d’une homme de 61 ans qui était entrain de s’étouffer et auquel les médecins réanimateurs étaient entrain d’annoncer qu’ils allaient l’intuber et le mettre dans un coma artificiel. Oui, j’ai éteint la télé et me suis mis à pleurer à la fois sur le sort de ce pauvre malheureux et de joie car lucide d’avoir eu de la chance et d’être encore bien vivant. La vie, être vivant, vivre, j’étais conscient que mes êtres les plus chers, ceux qui m’aimaient et que j’aimais n’attendaient que ça de moi. Moi aussi !

Je profite de ce récit pour remercier l'ensemble du personnel médical qui s'est occupé de moi tant à l'hôpital de Perpignan qu'à Médipôle. Pour leur professionnalisme, leur gentillesse et leur énergie.  

 

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3 jours à l'hosto...., 3 jours de philosophie ?

Publié le par gibirando

3 jours à l'hosto...., 3 jours de philosophie ?


 

En ce 19 février 2021, jour anniversaire de ma 49eme année de mariage, la veille j’étais rentré à l’hôpital pour une coronarographie, mot presque aussi difficile à prononcer qu’à subir sa technicité dans la réalité. Il s’en est suivi la pose de 3 stents sur des artères coronaires. A presque 72 ans, jamais je n’ai autant pensé à la mort pendant ces 3 jours passés à l’hôpital. Je n’y pensais que par intermittence, mais quand j’y pensais c’était pénible mais pas pour autant toujours difficile à vivre. En réalité, mes pensées variaient selon leur teneur, tantôt sereines tantôt angoissantes. Pourquoi avais-je ces pensées ? J’étais bien incapable d’affirmer quoi que ce soit mais les suppositions, elles ne manquaient pas. La première était que prenant de la bouteille et rencontrant un problème de santé inédit et surtout inattendu, l’addition des deux éléments engendrait ces idées parfois noires, grises le plus souvent et quelquefois sans couleur. Pourtant, ce n’était pas, loin s’en faut, ma première hospitalisation. Non, j’en étais déjà à de très nombreux séjours, et d’ailleurs en les listant dans ma tête, j’essayais de me convaincre que ce n’était qu’un passage supplémentaire : longue hospitalisation dans les années 70 pour laquelle les médecins avaient été hésitants entre une hépatite virale et une leptospirose , opération d’une hernie discale dans les années 90, puis s’en étaient suivies l’ablation de la vésicule biliaire, l’ablation d’une tumeur sur une parotide, la pose en 2015 d’une endoprothèse sur l’aorte et les iliaques à cause de 3 gros anévrismes qui grossissaient au fil des ans et enfin les poses à 6 ans d’intervalles (2014/2020) de lentilles multifocales suite à une cataracte aux deux yeux. Ajoutons à tout ça quelques coloscopies et fibroscopies pour des problèmes digestifs récurrents et deux entrées aux urgences pour des coliques néphrétiques et le « panier de soins » comme on dit de nos jours était déjà très plein. Un panier très difficile à trimballer quand on prend de la bouteille et ce d’autant que la médication, toujours trop chimique, va avec. Toutefois, toutes ces hospitalisations auraient du me conforter dans l’idée que ce passage-là n’était qu’un de plus mais à ces pensées étaient venus s’ajouter le décès de quelques amis qui m’avaient été chers à un instant de ma vie. Amis, très souvent de mon âge, voire plus jeunes que moi,  avec lesquels j’avais fait un bout de chemin plus ou moins long.  Je me disais « Pourquoi sont-ils partis si jeunes et pourquoi moi serais-je à l’abri de la mort ? ». Mon frère aussi était parti très jeune à 46 ans et mon père aussi à 64 ans. « Oui, pourquoi pas moi ? » est presque devenu une idée fixe lors de ces 3 jours à l’hôpital. A ces inquiétudes, venaient également s'additionner le Covid et ces infos récurrentes qui depuis quelques semaines faisaient du virus une maladie hautement nosocomiale. Une véritable explosion des contaminations avait lieu au sein même des hôpitaux affirmaient la plupart des médias. Et malheureusement ces mauvaises nouvelles avaient coïncidé avec mon entrée à l’hosto. Oui, un monceau de pensées négatives allaient et venaient dans ma tête auxquelles s’ajoutaient bien d’autres beaucoup moins « terre à terre » du style : « personne ne t’a jamais rien dit de la mort », « pourquoi n’apprend-t-on rien d’elle à l’école ? », « on aurait pu un peu nous en parler ! », « pourquoi est-ce un sujet que l’on évite d’évoquer aux enfants ? », « Ne rien savoir d’elle, n’est-ce pas la raison principale qui nous la fait appréhender ? ». Je me souvenais que mes parents avaient toujours fait en sorte de nous tenir éloignés des morts et notamment lors des enterrements, le premier auquel j’avais assisté étant celui mon père et j’avais déjà 31 ans.  Finalement, quand les pensées revenaient, le plus difficile était d’être seul, sans personne de la famille pour partager mes angoisses voire pour en parler, tenter de les évacuer pour ne plus y penser. Je me disais aussi « Si je dois partir, j’ai envie au préalable de dire je vous aime » à ma femme, à mes enfants, à mes petits-enfants et à bien d’autres personnes qui me sont chères, proches ou pas. Oui, c’était ça le plus difficile à vivre « ne pas avoir le temps de dire  je t’aime » à ses proches, de dire que j’aime la vie, la Nature et que très souvent tous me le rendent bien. Il me paraissait si indispensable de le dire. Finalement,  la coronarographie se passa tant bien que mal et si l’inquiétude ne disparaissait pas totalement, je m’efforçais de la compenser par des pensées plus positives du style « je me sens encore jeune », « je ne suis pas encore mort », « j’ai encore tellement de choses à voir et à faire », « j’ai envie de surmonter ce problème », « je veux encore profiter de la vie », « j’aime la vie », « je vais aller de mieux en mieux ».

Si les sorties de l’hôpital sont toujours très attendues, celle-là plus que les autres à cause de ces pensées, elle eut un goût tout particulier. Je l’attendais avec beaucoup d’impatience mais quand je me suis retrouvé dehors, je ne retrouvais pas cette bouffée d’air si rafraîchissante que j’avais connue lors de mes sorties précédentes. Le masque anti-Covid que j’avais mis dans ma chambre pour ne l’enlever dès lors que je fus hors de l’hôpital, ôta ce plaisir tout simple d’une grande bouffée d’air qui entre dans la gorge, se transforme en une apnée spontanée et semble irriguer votre être tout entier. Par bonheur, il fut remplacé par la centaine de mètres que je fis en marchant sans trop d’effort, sans souffle court, objet de ce séjour, et puis surtout il fut très vite remplacé par le plaisir de retrouver Dany qui était venue me chercher.

Plusieurs jours plus tard, je n’ai pas totalement cessé de penser à la mort mais beaucoup moins souvent que pendant ces 3 jours à l’hosto, et puis surtout avec moins de crainte car je l’oppose constamment à mon envie de vivre. Oui, à bien y réfléchir ces 3 jours à l’hosto ont été 3 jours d’apprentissage. Un apprentissage de la mort en quelque sorte. Une philosophie. Et quand j’y repense, je sais qu’il y a eu aussi des grands instants d’apaisement. Des instants où si elle était survenue, je l’aurais accueillie avec tourments et questionnements certes mais avec philosophie. Si Platon, Cicéron et Montaigne étaient apparemment d’accord pour affirmer que « philosopher, c’est apprendre à mourir », on peut effectivement philosopher sur le sujet et se dire que réfléchir sur sa mort la rend plus acceptable. J’ai quand même le sentiment que c’est un peu ce que j’ai vécu  lors de ces 3 jours. Si je dois partir, j’ose espérer que mes proches liront un jour ce texte car ils verront combien je les aimais, même si je n'ai pas de doute à ce sujet. Toutefois, je pense que c'est important de partir avec le mot "amour" sur les lèvres. Les nôtres de lèvres et celles de nos proches pour partir pleinement rassuré. Or, je sais que si je meurs ça les rendra malheureux. Qu’ils m’en excusent mais qu’ils sachent aussi qu’ils me retrouveront. Je fais miennes ces quelques lignes très poétiques que j’ai trouvées sur le blog d’une amie. Selon ses dires, elles ont été écrites par une certaine Charlotte Flamand. J’ignore qui elle est mais je la remercie très sincèrement de les avoir écrites et de me les consentir pour clore cette chronique :

« A ceux que j'aime... et ceux qui m'aiment »

Quand je ne serai plus là, relâchez-moi,

Laissez-moi partir,

J’ai tellement de choses à faire et à voir.

Ne pleurez pas en pensant à moi.

Soyez reconnaissants pour les belles années.

Je vous ai donné mon amour et mon amitié.

Vous pouvez seulement deviner

Le bonheur que vous m'avez apporté.

Je vous remercie de l'amour que chacun m'avez démontré.

Maintenant, il est temps de voyager seul.

Pour un court moment vous pouvez avoir de la peine.

La confiance vous apportera réconfort et consolation.

Nous serons séparés pour quelques temps.

Laissez les souvenirs apaiser votre douleur,

Je ne suis pas loin, et la vie continue...

Si vous avez besoin, appelez-moi et je viendrai,

Même si vous ne pouvez me voir ou me toucher, je serai là.

Et si vous écoutez votre cœur, vous éprouverez clairement

La douceur de l'amour que j'apporterai.

Et quand il sera temps pour vous de partir,

Je serai là pour vous accueillir.

Absent de mon corps, présent dans l’Univers.

Je ne suis pas là, je ne dors pas, je ne suis pas mort.

Seul mon corps reste pour retourner en poussière

Et rendre grâce à la Terre.

Je suis les milles vents qui soufflent.

Je suis le scintillement des cristaux de neige.

Je suis la lumière qui traverse les champs de blé.

Je suis la douce pluie d'automne.

Je suis l'éveil des oiseaux dans le calme du matin,

Je suis l'étoile qui brille dans la nuit.

N'allez pas sur ma tombe pour pleurer.

Je suis vivant, simplement, de l’autre côté du miroir,

Dans le monde invisible que vous ne pouvez voir,

Transformé, éternellement vivant.

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Une manif pas comme les autres......?

Publié le par gibirando

Diaporama agrémenté de la musique "Salut d'Amour" Edward Elgar jouée au violon par Sarah Chang.


 

Une manif pas comme les autres......?

Ne regardant pas trop la télé, c’est un ami qui m’avait prévenu que le jeudi 15 mars une manifestation de retraités était prévue dans toute la France, et bien évidemment à Perpignan…..Je lui avais dit « je viendrais » et l’avais notée sur mon agenda, bien que ce jour-là, et dans le cas d’une météo favorable, j’avais prévu de longue date d’aller randonner. La dernière manif que j'avais faite était celle pour « Libérer le Madres » en septembre 2012, au col de Jau. Rien à voir bien sûr entre les deux, sauf qu'à vouloir imposer des entraves et des asservissements à des catégories de personnes engendre des rebellions. La meilleure des justices n'est-ce pas celle qui s'adresse ou s'impose de la même manière à tous ? Pourquoi cette augmentation de la CSG a-t-elle été imputée aux seuls retraités et encore pas tous et pas toujours sur des bases identiques ? Après tout, à bientôt 69 balais, la communauté des retraités j’en fais partie depuis déjà 10 ans, et même si le mot « communauté » n’est pas celui que je préfère, le constat est là !  J’ai eu la chance de partir à 59 ans après 40 ans de services. Bons et loyaux ? Je ne sais pas ! Mais j’ai beaucoup bossé, ne regardant jamais les heures chez les 16 employeurs que j’ai connus au cours de ma carrière. Pour être franc aussi, je ne suis pas allé manifester pour moi mais essentiellement pour les jeunes et des gens qui bossent dur sans jamais avoir de reconnaissance, ni dans les actes, ni en terme de salaires. Pour les jeunes car l’horizon qui se profile ne sera jamais aussi lumineux que celui que nous avons connu nous-mêmes, retraités d’aujourd’hui. Enfin, je suis allé manifester par conviction mais également pour mon épouse, laquelle dispose de 240 euros de retraite par mois, et retraite sur laquelle, l’Etat s’est débrouillé pour lui ponctionner 1,7% de plus de CSG. Je trouve cela lamentable et ce d’autant que je continue d’entendre à longueur de médias et dans la bouche de nos gouvernants que les retraites en dessous de 1.200 euros ne sont jamais touchées ! C’est si compliqué que cela de dire que c’est les revenus du couple marié qui sont pris en compte ? Apparemment oui, car être marié est devenu une tare qu’il vaut mieux éviter si l’on veut prétendre à obtenir certains droits ! Le mariage pour tous, je n’étais pas spécialement pour, mais désormais je suis à fond contre tous les passages devant Monsieur le Maire quels qu’ils soient. Quand je vois que certains de mes amis vivant maritalement mais déclarant leurs revenus séparément et gagnant parfois plus que notre couple n’ont pas été touchés communément par l’augmentation de la CSG, je me dis où est la justice dans tout ça ? Quand je vois certaines copines à ma femme toucher 800 euros de minimum vieillesse parce qu’elles vivent volontairement séparées de leur conjoint, je me dis que la « justice sociale » n’incite pas au mariage ! Personnellement je dispose d’une bonne retraite et à la limite si solidarité il doit y avoir avec les plus jeunes, je n’y suis pas opposé. J’ai deux enfants qui ont la chance de bosser dans la fonction publique et quand je vois que la vie est déjà difficile pour eux, je me dis qu’il y a forcément des choses à faire, à la fois pour eux et pour d’autres qui ont encore moins de chance. Sauf que la politique à Macron, je n’y crois pas un seul instant et quand je l’entends prétendre que le pouvoir d’achat ne sera pas touché, je pense qu’il se fout de notre gueule. Au 1er janvier, les augmentations en tout genre sont tombées comme les feuilles mortes en automne et l’augmentation de la CSG a été la couche de feuillages de trop. Quand on tient ce langage et que dans le même temps, on est capable de baisser les APL de 5 euros et de faire des cadeaux royaux sur l’ISF à toute une clique de millionnaires et milliardaires détenant de gigantesques portefeuilles boursiers, je ne peux pas être d’accord avec cette politique. Quand j’entends Edouard Philippe dire qu’il voudrait bien que les milliardaires partis à l’étranger reviennent en France, je me dis que lui aussi il aurait du se barrer à l’étranger, accompagné de quelques ministres ! Quand je vois leurs déclarations de patrimoine, je me dis qu’on ne peut pas avoir ni les mêmes valeurs, ni les mêmes regards sur le travail et l’argent. Ne sait-il pas qu’à l’échelle mondiale, 80 individus possèdent autant de richesses que la moitié de l’humanité et qu’il en est de même en France, où une poignée de familles ont la mainmise sur l’essentiel de l’économie, de son financement et de ses formidables richesses ? Ne sait-il pas que l'exil fiscal est une traîtrise ? Mais peu importe, moins il y aura de français trop riches en France et mieux la richesse restante sera mieux partagée. Penser que Bernard Arnault, les Mulliez et consorts vont revenir en France placer leurs immenses actifs alors que les paradis fiscaux BelgiqueLuxembourg, Suisse sont à deux pas, juste de l’autre côté de la frontière, c’est prendre certains français dont je fais partie pour des abrutis. Quand aux baisses de cotisations sur les salaires que compenserait la hausse de la CSG, j’attends de voir sur la durée car pendant 40 ans, j’ai réalisé des paies en informatique et je ne me souviens pas avoir connu une seule période où les cotisations salariales ont baissé bien longtemps. Enfin, je ne me fais guère d’illusion quand à la suppression de la taxe d’habitation car depuis trop longtemps, ce que l’on nous donne d’une main a toujours été repris de l’autre. Je sais qu’il y a un tas de nouvelles taxes dans les tuyaux de ce gouvernement et elles sortiront inévitablement le moment venu et sans doute bien plus vite qu’on ne le croit. Alors oui, j’étais content d’être à cette manifestation car il y avait les retraités certes mais il y avait aussi le personnel soignant des EHPAD et de l’hôpital, des gens très biens que nos gouvernants et leurs employeurs méprisent à longueur d’années. Des gens que l’on presse comme des citrons pour des raisons constamment budgétaires. Raisons budgétaires constamment à la baisse que l'on paie dans la qualité des soins. Des gens que nécessairement nous serons amenés à côtoyer dans un avenir pas si lointain que ça. Ma mère a été dans un EHPAD pendant 6 ans, je sais ce que ça coûte, je sais dans quel état elle y est entrée et dans quel état elle a fini…….la maltraitance des EHPAD je connais et bien évidement ce n’est pas le personnel qui est en cause mais le système….où seul le fric a droit de cité. De l’état de ma mère qui s’est dégradé à la vitesse grand « V » et qui a maigri de 30 kilos en 6 mois, j’en ai fait des cauchemars trop souvent…..et si les services des EHPAD et des hôpitaux s’améliorent un jour ….tout le monde en profitera…..

 

Enfin, j’ai été un peu déçu de ne pas retrouver mes ami(e)s du tennis de table ou du yoga mais par contre hyper content de découvrir Amedine, une amie « Facebook ». Le plus formidable, c’est qu’entre l’idée que j’avais d’elle et la réalité, il n’y a pas eu de différence même si nous nous sommes côtoyés que quelques minutes au cours de cette manifestation. Elle était bien la « Lison » pleine d’énergie et de simplicité dont je lis avec un plaisir immense et sans cesse renouvelé, les jolies et ludiques « Balades ». Si vous ne connaissez pas son blog, je vous le conseille, même si toutes les balades ne sont pas à la portée du premier retraité venu !!!

 

Je garderais donc de cette matinée que de bons souvenirs et pour qu’ils soient meilleurs encore, j’ai transformé le diaporama de mes photos en un court instant de dérision. En une « Manif pas comme les autres »….Que tous ceux qui vont s’y retrouver n’y voient aucune moquerie de ma part. Les blagues me sont venues au fil des photos de la manifestation, sans trop gamberger et elles n’ont en aucun cas la volonté de froisser quiconque. Non, je me suis dit que sur un sujet aussi sérieux, il serait bon de rire un peu, tout simplement. Quelqu'un a dit que « le rire est le premier pas vers la libération » et je partage cet adageMerci à toutes et à tous pour votre compréhension !

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La France, pays de merde ? Ou pays le plus beau du monde ?

Publié le par gibirando

La France, pays de merde ? Ou pays le plus beau du monde ?

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Il y a quelques jours, Donald Trump traitait Haïti, le Salvador et certains pays africains de « pays de merde ». Honnêtement, je ne connais pas les vraies raisons de son courroux envers eux et d’ailleurs de nombreux journalistes s’interrogeaient à ce propos. Apparemment, il évoquait les problèmes que pose l’immigration aux U.S.A et plus généralement. Par contre, Trump a nécessairement oublié un pays ? La France. Oui, j’ai bien dit la France. Notre pays est-il devenu est un pays de merde ? J’ai quelques raisons de le penser mais à la différence de Trump, qui a laissé beaucoup de gens dans la colère, la circonspection et le doute, moi je suis à même de les exposer. En voici au moins quatre que j’ai vécu en personne en l’espace de quelques mois. Tout ce que j’ai écrit ici est vrai, je vous le jure !

 

Raison 1 – le 7 novembre 2017, je reçois de la Sécurité Sociale, une mise en demeure de payer la somme de 24,40 euros sous un mois. Apparemment, il s’agit d’une somme que j’aurais perçu à tort au titre de prestations, mais je l’avoue la lettre est peu explicite et je n’y comprends rien. On mentionne simplement que n’ayant pas répondu à une première notification du 27 septembre si le paiement n’intervient pas rapidement, le dossier sera transmis au Service Juridique de la Sécurité Sociale. Rien que ça !

Bien évidemment et n’ayant pas reçu la notification en question, je cherche d’abord à comprendre et file sur Internet voir mon compte Améli. Là, j’épluche tous mes remboursements et ne trouve qu’un seul paiement du montant en question. Des soins infirmiers datant du mois d’avril 2017 ! Alors le 9 novembre, j’écris en demandant quelques explications, indiquant que si il y a eu erreur, elle ne peut pas m’incomber, mais que de toute manière, si erreur il y a vraiment, je suis prêt à rembourser. J’ajoute que s’agissant de prestations de maladie et plutôt que de m’envoyer une notification de payer plus une mise en demeure, j’aurais trouvé plus logique qu’on me prélève du montant indûment perçu sur des  remboursements suivants.

Le temps s’écoule sans réponse pendant plus de 2 mois. Le 22 janvier 2018, je reçois une lettre datée du 18 janvier (notez bien la date !) m’indiquant « qu’on ne peut pas donner une suite favorable à ma réclamation car il s’agit de soins infirmiers du mois d’avril perçus 2 fois ». Alors, notons déjà que je ne réclame rien si ce n’est des explications ! Je retourne sur mon compte Améli est constate qu’effectivement les fameux soins en question ont bien été payés deux fois. Une première fois le 4 mai sans aucune déduction puis une seconde fois le 10 mai mais avec un grand nombre de franchises qui ont été déduites, ceci expliquant que je ne trouvais pas les deux remboursements de 24,40 euros. Enfin, je constate qu’il s’agit bien d’une erreur incombant à la Caisse Primaire.

Ayant perçu la somme deux fois de toute évidence, j’établis immédiatement un chèque du montant et l’expédie le même jour.

Le 26 janvier, je reçois mon chèque en retour et là, dans un courrier du 24 janvier l’accompagnant, on m’explique que la somme a déjà déduite le 22 décembre 2017 et le 8 janvier 2018 avec des retenues automatiques qui ont été effectuées sur de nouveaux paiements. C'est-à-dire que le 18 janvier, on a continué à me réclamer une somme qui avait déjà été prélevée et soldée depuis 10 jours !!!

Bon, passe encore sur les erreurs, elles sont humaines mais le plus terrible, c’est vous savez quoi ? C’est qu’à l’Assurance Maladie cette « abominable » affaire de 24,40 euros est passée entre les mains de 5 personnes différentes et qu’il a fallu des échanges de 6 lettres pour la clôturer définitivement. Enfin j’espère ! Alors c’est triste, très triste…..c’est même très merdique…..de brasser autant de vent, de dépenser autant de pognon, d’occuper autant de personnes pour une si piètre affaire !

 

Raison 2 : Mon épouse souffre d’une polyarthrite chronique depuis l’âge de 37 ans. Elle en a 65. Depuis 20 ans, sa maladie nécessite une cure annuelle, cure qui lui fait du bien puisque sa souffrance a nettement régressée. C’est ainsi qu’elle est passée d’un traitement sous chimio il y a 10 ans à pratiquement plus rien sauf la cure. Je précise que pour cette maladie et pour être sincère, elle est prise en charge à 100% pour les soins au titre d’une affection de longue durée. Voilà 20 ans, qu’avec nos revenus, nous bénéficions en sus d’un remboursement au titre des frais d’hébergement et de transports pour cette cure annuelle. 150 euros pour l’hébergement et 45 à 50 euros pour la partie transport calculée sur la base du tarif SNCF. Ayant essayé plusieurs centres thermaux, elle va désormais à Balaruc-les-Bains, soit 140 km environ, car c’est là qu’elle considère que se trouvent les soins les mieux adaptés à son cas. Je tiens à préciser que nous n’avons jamais considéré cette cure comme des vacances comme le font de nombreux retraités et que mon épouse est toujours partie seule sauf une seule année car notre chat avait été opéré suite à une éventration provoquée par la morsure d’un chien. A juste titre, nous avions considéré qu’il était préférable de partir tous les deux en cure et d’amener notre chat avec nous. Nous avions logé dans le même studio exigu car la location avait été réservée longtemps à l’avance. Depuis 2008 que je suis à la retraite, nos revenus ont baissé d’environ 50% et comme les pensions de retraite ont été gelées, nos ressources ont stagné voire baissé puisque dans le même temps, certaines cotisations ont été augmentées. Cette année, patatras, la Sécurité Sociale m’écrit qu’il n’y aura plus de remboursement des  frais d’hébergement et de transports, à cause de nos revenus soi-disant trop élevés. Alors, je cherche à comprendre car dans le même temps si mes revenus ont baissé, le plafond, lui, n’a pas bougé depuis 2013/2014.  Alors, je me dis qu’il y a nécessairement un « lézard » quelque part. Têtu, j’envoie plusieurs messages sur le site Internet Améli afin d’obtenir une réponse circonstanciée. Invariablement, on me répond toujours pareil : ressources supérieures au plafond. Puis m’énervant un peu, on finit par me dire que cette décision est sujette à un arrêt de la cour de cassation du 15/12/2016. J’approfondis l’arrêt en question mais je ne vois pas en quoi il vient interférer dans la décision qui a été prise de ne plus rien nous rembourser à nous personnellement. Dans le cas en question, il s’agit d’une dame qui prenait le taxi tous les jours pour se rendre en cure et qui en exigeait le remboursement, alors que mon épouse n’effectue qu’un seul aller/retour à Balaruc en 3 semaines. Je ne vois pas bien le rapport et ce d’autant que nous n’avons jamais exagéré dans nos dépenses ! Nous louons toujours un petit studio et le transport se limite à un seul aller/retour. Alors j’envoie une lettre recommandée à la Commission de Recours Amiable de la CPAM expliquant notre cas, l’incompréhension qui est la nôtre et demande que la décision soit revue. Aujourd’hui même, 2 février 2018, et alors que j’ai fourni les échanges et le fameux refus que j’ai reçu son mon compte Améli, cette même commission de recours me retourne l’entier dossier que j’ai constitué avec une laconique mention « votre dossier est incomplet, veuillez fournir la copie de la notification du refus que vous contestez ». Je précise que toutes ces personnes qui m’écrivent, celle m’ayant notifié le refus et celle qui me réclame cette même notification  travaillent au même endroit, à la même adresse, dans le même bâtiment. Oui, je le dis, la France est un pays de fous furieux ! Un vrai pays de merde où peu de choses ne fonctionnent encore correctement dans nos administrations ! Là, c’est la Caisse Primaire, mais ce n’est guère mieux aux Impôts et vous verrez plus loin que ce n’est pas mieux à l’hôpital. Tout est fait pour décourager le citoyen lambda, le citoyen qui paye ses impôts et que l’on pressure à longueur d’années alors qu’il y a des gaspillages monstres de toutes parts. Tout est compliqué et quand nos gouvernants prétendent vouloir simplifier la vie quotidienne des français c’est du foutage de gueule caractérisé…..sans compter que les deux courriers envoyés m'ont déjà coûté plus de 8 euros ! Oui, c’est la merde……

 

Raison 3 : Il y a quelques mois et suite à un gros problème de santé qu’a connu mon épouse, je suis contraint de l’amener aux urgences de l’hôpital de Perpignan. Nous sommes à Urbanya et donc à plus d’une heure de voiture. Il est 20 heures. Je la mets dans la voiture et fonce comme jamais je ne l’ai fait sur la route, route sinueuse et dangereuse il va sans dire entre Urbanya et Prades. A l’instant même  où j’arrive devant la porte des urgences, mon épouse ne bouge plus et ne parle plus, même si je suis conscient qu’elle entend tout ce que je lui dis. Je suis dans l’incapacité d’émettre le moindre diagnostic sérieux même si je pense qu’il s’agit d’un problème neurologique mais bien évidemment je suis très très inquiet. Là, je me précipite à l’accueil et indique qu’il y a urgence à aller la chercher dans la voiture le plus rapidement possible. Pour toute réponse, je m’entends dire « vous avez vos papiers ? ». Je réponds « oui, j’ai tous mes papiers et je vais vous les donner mais je vous en prie Madame, il faut impérativement que quelqu’un s’occupe d’elle au plus vite ! ». La secrétaire se lève et va voir une deuxième personne. Elle est en blouse blanche et je me dis qu’il s’agit probablement d’une infirmière.  Elle arrive vers moi et se plante là en me disant «« vous avez vos papiers ? » Là, je ne me rappelle plus exactement qu’elle a été ma réaction mais je pense que je me suis mis à vociférer. Oui, c’est ça, j’hurle « que j’ai tous mes papiers et que je les remettrais sans problème plus tard mais qu’on s’occupe d’abord de mon épouse ! » Attiré par mes cris, un mec, lui aussi en blouse blanche, sans doute un interne se pointe et là, je l’entends me dire « donnez d’abord vos papiers Monsieur ! » S’il n’avait pas été de l’autre côté du guichet, sans doute lui aurais-je mis mon poing dans la gueule mais je me plie à ses exigences car je vois bien que je perds mon temps. Je sors mes papiers et jette ma carte de sécu, d’identité et de mutuelle sur le comptoir et retourne très vite vers la voiture car voilà plus de 5 minutes que je suis là et rien ne s’est encore passé ! Toujours personne pour s’occuper de mon épouse qui ne bouge toujours pas dans la voiture. J’attends. Toujours rien. Ça fait 10 minutes que je suis arrivé. Je demande à un vigile ce qu’il faut faire. Il part et revient quelques minutes plus tard avec un fauteuil roulant. Or mis le vigile, toujours personne et pas le moindre personnel médical à mes côtés. Je lui demande de m’aider mais il me répond qu’il n’a pas le droit de toucher aux malades. Je me débrouille tout seul et réussis tant bien que mal à mettre mon épouse sur le fauteuil car elle est inerte et inévitablement très lourde. Je la rentre à l’intérieur, toujours suivi du vigile qui me dit que je ne peux pas laisser ma voiture là devant la porte. Je ne lui réponds pas, par crainte de lui dire des grossièretés, après tout c’est la seule personne qui pour l’instant a fait preuve d’un peu de compréhension, de compassion et d’humanité. Il rajoute « laissez votre épouse là, quelqu’un viendra s’en occuper rapidement et allez ranger votre voiture ». Je pars garer ma voiture et effectivement quand je reviens mon épouse n’est plus dans le hall. La secrétaire me rassure, me rends mes papiers qui sont bien évidemment en règle. Au bord de la crise de nerfs, j’appelle mes enfants en pleurant. Ma fille qui habite Gruissan me dit qu'elle arrive et ça me rassure de savoir que je ne serais plus seul. Je retrouve mon calme et attends sagement dans la salle d’accueil. Elle fait office de salle d’attente et ce n’est qu’un va-et-vient bruyant où les communautés musulmanes et gitanes ont une très forte représentativité. Des enfants courent dans tous les sens et personne ne leur dit jamais rien. C’est épuisant et je vois bien que les gens à côté de moi sont consternés aussi. Je suis resté plus de deux heures dans cette salle d’attente et devant ce guichet d’accueil et pas une seule fois, je n’ai entendu la secrétaire demander des papiers à des personnes de ces communautés-là qui entraient et sortaient comme dans un moulin. Alors, je pose des questions : «  Y a-t-il deux médecines ? » « Une plus permissive pour eux et une plus sévère pour nous ? ». « Payons-nous nos cotisations à la Sécu et à nos mutuelles pour ces gens-là ? » La réponse exacte ? Vous la connaissez peut-être mais moi pas ! Je m’en doute un peu car je sais qu’ils sont toujours très nombreux à bénéficier de la CMU, de nombreuses aides sociales et de plus d’indulgence dans les lieux publics. « Alors deux poids, deux mesures ? » Mon sentiment sur ce problème ? Il figure dans le titre de mon article mais sans le point d’interrogation. Je précise qu’aujourd’hui mon épouse va bien et que tous les examens effectués n’ont rien décelé de grave. Je précise aussi que si je n’avais pas connu une personne bien placée à l’hôpital de Narbonne, il aurait fallu attendre 2, 3 ou 4 mois pour qu’elle passe toute la batterie d’examens que l’urgentiste lui avait préconisée à Perpignan…..Oui, oui, vous avez bien lu......nous avons été contraints d'aller jusqu'à Narbonne.....alors que l'hôpital de Perpignan est à moins de 10 minutes de chez nous......Oui, une fois encore, j’ose le dire c’est la merde en France…….là aussi !

 

Raison 4 : Il y a quelques semaines, je prévois à la dernière minute de partir en randonnée. Comme je le fais assez souvent en pareil cas, je file chez Lidl acheter une salade toute prête, des sandwichs triangles et un dessert. Là, à l’instant même où je franchis la première porte et entre dans le sas, j’aperçois une femme d’un âge certain dont je reconnais immédiatement l’appartenance. Pour moi, pas de doute, il s’agit soit d’une « rom » soit d’une gitane. Je ne sais pas si en écrivant « romanichel », je mets tout le monde d’accord mais peu importe. Arrivant dans son dos, elle ne m’a pas vu et je la surprends à se cacher et à faire des signes à une autre personne beaucoup plus jeune, laquelle, avec un chariot archi-plein de victuailles, de vêtements et de matériels divers se trouve juste derrière la deuxième porte à l’intérieur du magasin. Je comprends immédiatement le manège, mais je suis pressé et de toute manière, je me dis qu’il y a probablement un système d’alarme très au point et très efficace. Je n’ai pas fait 5 mètres à l’intérieur du magasin qu’effectivement l’alarme réagit et se met à sonner mais à vrai dire pas très longtemps. Je me retourne et constate que la vieille dame est entrée et que la jeune, tranquille comme Baptiste, est sortie dans le sas, en poussant le chariot non pas plein à ras bords mais carrément débordant de produits de toutes sortes. J’observe la scène et je suis surpris car je constate qu’elle est déjà dehors sur le parking en moins de temps qu’il ne faut pour l’écrire ici. Deuxième surprise et alors que l’alarme a fait se retourner une bonne dizaine de clients se trouvant dans la première allée, aucun personnel du magasin n’a bougé et n’est intervenu pour voir ce qui se passait. Alors bien sûr, je suis à la fois interloqué mais à la fois épaté que l’on puisse sortir du magasin avec un chariot aussi plein et surtout avec une facilité aussi déconcertante. J’en suis presque à me demander si un jour je ne vais pas tenter ma chance juste pour m’amuser et voir si ça marche aussi pour moi, quitte à expliquer ensuite que je fais un essai. J’effectue mes quelques achats et file à la caisse. Par chance, je n’ai qu’une personne devant moi et j’attends qu’elle ait fini avant de m’adresser à la caissière. Quand vient mon tour, je lui dis  « vous n’avez pas entendu l’alarme sonner ? ». Elle me répond « oui, j’ai entendu mais je n’ai vu qu’une vieille dame rentrer ». Je lui réponds « et celle qui est sortie avec la chariot archi-plein, vous ne l’avez pas vu ? ». Surprise, elle marque un temps d’arrêt et là, avant même de me répondre, voilà que l’autre caissière, qui se trouve dans mon dos et qui a tout entendu de la conversation, car je fais exprès de parler très fort, me dit avec étonnement « avec un chariot plein ? » Je lui réponds « Oui, madame avec un chariot vraiment très plein mais ne soyez pas étonnée car l’alarme sonne mais personne ne réagit, alors il faut m’expliquer à quoi elle sert cette alarme ? » et je rajoute « et ce d’autant que la dernière porte d’entrée continue de s’ouvrir malgré tout » et enfin je termine en lui disant, « je ne suis pas technicien en alarmes mais dans la mesure où vous êtes dans l’impossibilité d’intervenir et que vous n’avez pas de vigile, la logique voudrait que les portes se cloisonnent dès que l’alarme se met en branle, or ce n'est pas la cas ! ». Elle me regarde d’un air ébahi et me dis « elle ne l’emportera pas au paradis ! ». Voilà le type même de réponse qui a le don de m’agacer, alors je lui réponds sans doute sèchement « Non madame, nous irons tous au même endroit mais avec une différence non négligeable, c’est que le chariot plein qu’elle vient de sortir c’est nous tous ici qui l’avons payé ! » « Nous tous, vous, moi et tous les clients sauf les voleurs que vous laissez partir sans broncher ! ». « Comment ça ? » me dit-elle ? « Oui, Madame, vos patrons quand ils calculent leur prix de revient, ils rajoutent un pourcentage pour les vols, ce pourcentage nous le payons » lui dis-je. Et là, alors que je continue de parler fort, le monsieur qui est derrière moi à la caisse m’applaudit et rajoute « bien parlé ! ». Du coup, 2 ou 3 autres personnes qui ont sans doute tout entendu de la conversation m’applaudissent à leur tour ». La caissière un peu honteuse et ne sachant sans doute pas ce qu’est exactement un prix de revient se remet à son travail sans plus me parler. Ne souhaitant pas bénéficier d’une quelconque approbation exagérée et de toute manière étant un peu pressé, je sors du magasin. La jeune « romanichelle » est là, toujours aussi tranquille, adossée à une voiture. Elle a déjà rempli le coffre et attends sagement sa complice comme si de rien n’était. Et voilà rien ne se passera et pendant ce temps, il y aura des gens qui ont bossé toute leur vie, qui serre la ceinture tous les jours, qui ont du mal à boucler leur fin de mois et qui ne pourront jamais s'offrir le quart du contenu de ce chariot....C'est la merde......

 

Alors oui, je le dis, j’en ai marre de ces administrations sans humanité et qui nous pourrissent notre vie quotidienne, j'en ai marre de payer pour des personnes avec lesquelles je n’ai pas envie de vivre….. J'ai acquis la conviction que ce sont les mêmes qui volent et qui bénéficient de tous les avantages, aides sociales et gratuité médicale....J'en ai marre de ces gouvernants qui ne cherchent jamais à résoudre nos problèmes quotidiens préférant sans cesse s'acoquiner avec les patrons du Medef. La « pensée unique », j’en ai par-dessus la tête. Le « vivre ensemble », ce ne sont que des mots sans queue ni tête dans la bouche des hommes politiques. Des hommes politiques lesquels, au fil du temps, ont laissé pourrir des situations. Des situations si pourries quelles sont désormais inextricables, irrécupérables et sans réelles solutions d’avenir. Voyez le chômage, le problème de l’immigration, le terrorisme, les problèmes dans les prisons, la pauvreté croissante, les écarts qui se creusent entre riches et pauvres, les prix qui augmentent sans cesse, la difficulté que nous éprouvons à nous soigner correctement, à trouver un toubib disponible le week-end sans être obligé de nous déplacer, à obtenir un rendez-vous chez un spécialiste avec parfois des délais de 3, 4, 5 ou 6 mois quand ce n’est pas plus, cette avidité du « toujours plus » et cette liste, je pourrais encore la rallonger sans trop chercher. Je pourrais par exemple vous parler de l'âge de la retraite que la plupart de nos hommes politiques veulent reculer jusqu'à 67, 68, 69 ou 70 ans et il faut être "homme politique" et n'avoir rien branlé de sa vie ou si peu pour avoir de telles idées, regarder parfois leurs présences dans les assemblées et vous comprenez pourquoi ils s'accrochent comme des sangsues à leurs privilèges d'avoir à bosser un jour ou deux avec des salaires et des avantages mirobolants. Je pourrais rajouter le taux des suicides plus élevé en France que dans la plupart des pays occidentaux, avec des professions et des catégories où ce taux est dément comme chez les agriculteurs, les étudiants et les retraités. Je pourrais vous parler de ma fille et de mon beau-fils tous deux enseignants dans le 93. Elle a obtenu sa mutation dans le sud mais pas lui et rien ne dit qu’il l’aura un jour, le contraignant à prendre une année sabbatique ou bien à se séparer et à s’éloigner de ses enfants sans connaître la durée de cette absurdité. Je pourrais vous parler de l’insécurité sans cesse grandissante, des femmes battues et violées quand elles ne sont pas carrément assassinées, pour des raisons parfois obscures ou bien définies comme l’antisémitisme, contraignant de plus en plus de français de confession juive à quitter la France. Je pourrais vous parler de ces 100.000 peines de prisons qui sont en permanence en attente d’exécution car nos gouvernants sont des incompétents laxistes qui n’ont pas été capables d’anticiper et de voir cette insécurité galopante.  La justice française ? Si comme moi vous avez des amis flics, gendarmes, ou gardiens de prisons, parlez-en avec eux et vous verrez vraiment dans quel pays l’on vit…Un vrai pays de merde……

 

Ce ne sont que quatre exemples, quatre anecdotes vécues en moins de 4 mois mais je pourrais en citer 2 ou 3 autres de plus sans aucune difficulté. Tenez, il y a quelques semaines, j’ai constaté sur Internet que mon adresse postale avait changé sur toutes mes déclarations d’impôts, changements dont je n’étais pas l’instigateur, et bien il a fallu plusieurs échanges sur Internet avec le centre des Impôts et un déplacement jusqu’à chez eux pour avoir un semblant de bribe d’idées quand à ce changement, quand à remettre en ordre cette anomalie inexplicable, il a fallu que je me débrouille tout seul. Heureusement, je m'y entends un peu en informatique mais j'imagine ce que ça peut être pour des personnes plus âgées ou qui n'y entendent rien. Quand je pense qu'on oblige tous les citoyens à passer à Internet, voilà une preuve supplémentaire de la déshumanisation que nous vivons désormais au quotidien.... Ces exemples,  je pense qu’ils reflètent assez bien la France d’aujourd’hui….Enfin ça c’est mon point de vue….mais nous avons tous le nôtre…..selon notre vécu.

 

Allez je vous laisse et je pars visionner un DVD que j’ai acheté il y a 2 ans et que je regarde régulièrement car il me fait un bien fou……Il s’intitule « le plus beau pays du monde ». C’est un film du cinéaste Frédéric Fougea….Il y est question de Nature et c’est vrai que quand on regarde ce film, on peut dire sans trop de chauvinisme que la France est probablement un des plus beaux pays du monde ….Pour combien de temps encore ?

 

 

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