Eklablog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

maladie

Le Patient français

Publié le par gibirando

Avec ses joues bien gonflées, ce patient souffle-t-il son impatience ou s'étouffe-t-il ?

Avec ses joues bien gonflées, ce patient souffle-t-il son impatience ou s'étouffe-t-il ?

Le patient français.

Sans doute verrez-vous dans le titre de mon article, une parodie du célèbre film, moulte fois oscarisé, « Le patient anglais » du réalisateur britannique Anthony Minghella. Là, s’arrête ce pastiche, encore que l’aspect « aventure » du film n’est jamais exclu de la réalité de mon message.

Comme dans le film, ici le patient c’est un « malade », un être humain qui attend que l’on lui vienne en aide et parfois au pire un « être très souffreteux » qu’il faut diagnostiquer dans l’urgence. Pour cela, il compte sur des intervenants professionnels que l’on peut appeler de diverses manières : les docteurs, les médecins, les spécialistes ou plus globalement la médecine, la thérapie, le corps médical ou les services de santé. Alors ce malade, c’est vous, c’est moi, finalement cela peut être n’importe lequel d’entre-nous car personne n’est jamais à l’abri d’être un jour « patient ». Or, il faut bien admettre que dans ce système médical français qui s’est dégradé à la vitesse grand « V », la patience est devenue une vertu obligatoire et surtout incontournable. On parle souvent à juste titre de « désert médical ». Le fameux « Sahara » du film « Le patient anglais » est désormais devant toutes nos portes.  Être malade et le rester parfois sans trouver de soutien médical est devenu une banalité inévitable. Oui, le mot « patient » qui n’avait jusqu’alors qu’une seule consonnance, celle de « malade » en a pris une toute autre, celle de « résigné ». Eh oui, comme me l’a dit très récemment mon médecin-traitant alors que je n’arrivais pas à obtenir un rendez-vous chez un pneumologue, et pour mon épouse chez un dermato, « Résignez-vous à ne pas trouver de docteur ! ». Tout est dit.  Lui ne semble pas concerné par tout ce qui suit car j'ai le sentiment qu'il a une clientèle surdimensionnée et quand je passe parfois vers 20h devant son cabinet, ce dernier est souvent allumé. Il bosse donc !

Alors le but de cet article, n’est pas de proposer des solutions. D’abord personne ne m’écouterait,  mais en plus je ne m’en sens pas les compétences et prétendre le contraire serait présomptueux. Non, je veux simplement faire le constat de ce qui ne fonctionne pas avec l’espoir qu’un jour ça change et que ce jour arrive au plus vite. Pour cela, je vais carrément lister quelques difficultés que mon épouse et moi avons rencontrées en quelques mois seulement et ce, pour étayer mon article et lancer une alerte supplémentaire. Si je dis « supplémentaire », c’est parce que bien évidemment je constate que nous sommes très nombreux à faire ce même et triste constat.

  • Il y a un peu plus d’un an, il m’est arrivé très soudainement de souffrir assez terriblement des deux genoux en même temps. Nous étions en août et la guérison est intervenue en janvier soit 6 mois de souffrance et l’impossibilité d’être actif. Entre les deux, il y a eu une visite à un service d’urgence, une autre chez mon médecin traitant puis lettre de recommandation en main et ordonnance pour passer une radio,  la principale attente a été pour passer cette fameuse radio. La clinique la plus proche de chez moi me fixait un rendez-vous dans plus de 2 mois. Face à cette contrainte, ma fille a réussi à m’obtenir un rendez-vous plus rapide à l’hôpital de Lézignan soit 200 km aller et retour. Là, radios en main, il m’a fallu un nouveau rendez-vous chez mon médecin-traitant puis deux autres chez un rhumato pour bénéficier de 2 injections de gel hyaluronique. Les 6 mois étaient passés mais j’étais soulagé.
  • De retour d’un voyage en Dalmatie, le mois de mai 2024 a été terrible pour moi. Ce « joli » mois de mai a commencé par une très méchante Covid ramenée du voyage et ressemblant à une laryngotrachéite virale (larynx, nez et bronches). Là, impossible de joindre mon médecin-traitant, lequel apparemment était en vacances et sans remplaçant pouvant se déplacer. Alors que la maladie empirait ; violents maux de tête, courbatures et ne pouvant plus rien avaler ; on crut bon d’appeler les urgences mais au regard de la situation présente, le coordinateur ne pensait pas nécessaire une intervention immédiate, les services étant déjà totalement débordés par des cas, semble-t-il, plus graves que le mien. Je voulais bien le croire mais quand on souffre, on a en général une vision égoïste des choses ! C’était mon cas. Il préconisait la prise de paracétamol. Sans amélioration, ce n’est que 3 jours plus tard que ce coordinateur décida de m’envoyer SOS Médecins, lequel médecin me recommanda des inhalations d’huiles essentielles. 7 jours s’étaient écoulés depuis le test positif au Covid-19 et 4 jours furent encore nécessaires pour un rétablissement à peu près convenable.
  • Ce rétablissement fut de courte durée, puisqu’une semaine plus tard, une espèce de grippe intestinale pris le relais de la Covid, elle-même suivie d’un autre vilain virus jamais identifié. Car là-aussi, cette éprouvante période se passa sans qu’aucun médecin ne soit en mesure d’intervenir à mon domicile, tous les services étant une fois encore dépassés car saturés par le nombre d’interventions. N’étant pas apte à me déplacer, dans les 2 cas, j’ai attendu que ça passe. Et par bonheur, c’est passé !
  • Quant à mon épouse, voilà maintenant plusieurs mois, qu’elle cherche en vain à obtenir un rendez-vous chez un dermatologue, le nôtre ayant pris la retraite, puis étant tristement décédé peu après.  Rien ne fonctionne sur le Net pour obtenir un rendez-vous avec la dermatologue de notre village, quant au secrétariat, comme cela est préconisé, il n’est joignable que le dernier vendredi de chaque mois à midi et malheureusement ça ne répond jamais car le système bien évidemment se retrouve saturé (sic). On a bien essayé tous les villages alentours mais aucun dermatologue ne répond au téléphone. Alors pas de pot pour la peau de mon épouse, elle attendra !
  • Idem pour une radio, un IRM ou un scanner pour des douleurs aux hanches et au bassin qu’elle a depuis plusieurs mois, où obtenir un rendez-vous est devenu désespérant et parfois d’une lourdeur décourageante.
  • Sans compter que tous ces rendez-vous à rallonge et une fois les résultats obtenus, tout cela nécessite des allers-retours vers le médecin-traitant, lui-même apparemment surbooké et avec des rendez-vous de plus en plus lointains et donc espacés.
  • Ce dernier cas s’étant produit très récemment pour un simple renouvellement d’ordonnance, j’ai été contraint de demander à ma pharmacie habituelle des avances pour certains médicaments qui me sont indispensables quotidiennement.  C’était la première fois que cela se produisait, d’où cet article.

Oui, obtenir un rendez-vous, un simple soin, un diagnostic est devenu un vrai parcours du « con battant ». Les cons qui battent de l’air c’est nous, puisque les docteurs généralistes, eux, ont vu assez paradoxalement leur consultation passer de 26,50 à 30 euros courant décembre. Une autre revalorisation est prévue en juillet 2025. Idem pour certains spécialistes. Sans compter les dépassements d'honoraires, toujours plus nombreux et rarement remboursés par les mutuelles sauf à payer des cotisations folles. Selon nos dirigeants, l'objectif des ces haussses est de rendre la médecine de ville plus attractive pour les généralistes et ces spécialistes et ainsi redynamiser l'installation de cabinets, un maillon de proximité essentiel pour le système de santé et pour un suivi de qualité, dans la durée, de la population (source L'Assurance maladie). Si je dis « paradoxalement », c’est parce que dans un pays gigantesquement endetté et qui est à la recherche de toujours plus de milliards pour boucher tous les déficits ; y compris ceux de la Sécu ;  il y a quand même quelques « favorisés ». Cela permettra-t-il à la médecine de ville ou autre d’aller mieux ? Laissez-moi en douter. J'espère que nos élites ont bien calculé leur coup ?

Depuis que j’ai appris qu’un médecin coordinateur effectuant un remplacement au pied levé est capable de gagner en un week-end plusieurs milliers d’euros (on évoque de 2 à 4.000 euros pour un jour ou en un seul week-end), je me dis que le serment d’Hippocrate est devenu celui des « hypocrites ». Idem quand je vois que ma commune a pris la « sage » décision de créer une maison de santé multidisciplinaire et qu’elle a un mal fou à le mettre en place, par absence de médecins disposés à adhérer à cette offre. Enfin, certaines choses vont dans le bon sens et il faut s’en réjouir mais quand elles tardent à aboutir, il devient indispensable de tout revoir de A à Z. Mais gros problème, peu d’intéressés sont ouverts à cette idée. La solidarité a disparu.

Oui, notre pays a bien changé. La médecine aussi. Elle a fait des progrès indéniables et ce n’est donc pas sur ce plan-là que je formulerais des critiques n’ayant jamais eu à me plaindre et étant le premier à reconnaître que la compétence n’est pas en cause. Mais comment ne pas regretter le docteur de mon enfance ? Quelque soit l’heure du jour ou de la nuit, il était là, toujours présent et souriant, avec constamment des petits mots de réconforts et de soutiens qui guérissaient bien mieux les maux que n’importe quel remède chimique. On l’appelait respectueusement « docteur », mais son vrai nom était « Sild » et il méritait ce respect. Il avait le serment d’Hippocrate chevillé au corps. De nos jours, et même s’il ne faut jamais généraliser, la plupart des médecins ayant des accointances avec les labos et plus sournoisement les autorités de santé aussi, les seules chevilles opérationnelles sont les conflits d’intérêts et donc le fric. Oui, dans ce système potentiellement sous influence de l’argent, le « patient français » devra continuer à faire preuve de patience voire de résignation et ce n’est pas nos gouvernants « médiatiquement » corrects mais « activement » incompétents qui vont changer le cours des choses. Il faut le regretter. Mais bon, rien n’est perdu si je me fie à ces célèbres citations « la patience est amère, mais son fruit est doux ! » ou encore « la patience est la clé du succès ».

Partager cet article
Repost0

3 jours à l'hosto...., 3 jours de philosophie ?

Publié le par gibirando

3 jours à l'hosto...., 3 jours de philosophie ?


 

En ce 19 février 2021, jour anniversaire de ma 49eme année de mariage, la veille j’étais rentré à l’hôpital pour une coronarographie, mot presque aussi difficile à prononcer qu’à subir sa technicité dans la réalité. Il s’en est suivi la pose de 3 stents sur des artères coronaires. A presque 72 ans, jamais je n’ai autant pensé à la mort pendant ces 3 jours passés à l’hôpital. Je n’y pensais que par intermittence, mais quand j’y pensais c’était pénible mais pas pour autant toujours difficile à vivre. En réalité, mes pensées variaient selon leur teneur, tantôt sereines tantôt angoissantes. Pourquoi avais-je ces pensées ? J’étais bien incapable d’affirmer quoi que ce soit mais les suppositions, elles ne manquaient pas. La première était que prenant de la bouteille et rencontrant un problème de santé inédit et surtout inattendu, l’addition des deux éléments engendrait ces idées parfois noires, grises le plus souvent et quelquefois sans couleur. Pourtant, ce n’était pas, loin s’en faut, ma première hospitalisation. Non, j’en étais déjà à de très nombreux séjours, et d’ailleurs en les listant dans ma tête, j’essayais de me convaincre que ce n’était qu’un passage supplémentaire : longue hospitalisation dans les années 70 pour laquelle les médecins avaient été hésitants entre une hépatite virale et une leptospirose , opération d’une hernie discale dans les années 90, puis s’en étaient suivies l’ablation de la vésicule biliaire, l’ablation d’une tumeur sur une parotide, la pose en 2015 d’une endoprothèse sur l’aorte et les iliaques à cause de 3 gros anévrismes qui grossissaient au fil des ans et enfin les poses à 6 ans d’intervalles (2014/2020) de lentilles multifocales suite à une cataracte aux deux yeux. Ajoutons à tout ça quelques coloscopies et fibroscopies pour des problèmes digestifs récurrents et deux entrées aux urgences pour des coliques néphrétiques et le « panier de soins » comme on dit de nos jours était déjà très plein. Un panier très difficile à trimballer quand on prend de la bouteille et ce d’autant que la médication, toujours trop chimique, va avec. Toutefois, toutes ces hospitalisations auraient du me conforter dans l’idée que ce passage-là n’était qu’un de plus mais à ces pensées étaient venus s’ajouter le décès de quelques amis qui m’avaient été chers à un instant de ma vie. Amis, très souvent de mon âge, voire plus jeunes que moi,  avec lesquels j’avais fait un bout de chemin plus ou moins long.  Je me disais « Pourquoi sont-ils partis si jeunes et pourquoi moi serais-je à l’abri de la mort ? ». Mon frère aussi était parti très jeune à 46 ans et mon père aussi à 64 ans. « Oui, pourquoi pas moi ? » est presque devenu une idée fixe lors de ces 3 jours à l’hôpital. A ces inquiétudes, venaient également s'additionner le Covid et ces infos récurrentes qui depuis quelques semaines faisaient du virus une maladie hautement nosocomiale. Une véritable explosion des contaminations avait lieu au sein même des hôpitaux affirmaient la plupart des médias. Et malheureusement ces mauvaises nouvelles avaient coïncidé avec mon entrée à l’hosto. Oui, un monceau de pensées négatives allaient et venaient dans ma tête auxquelles s’ajoutaient bien d’autres beaucoup moins « terre à terre » du style : « personne ne t’a jamais rien dit de la mort », « pourquoi n’apprend-t-on rien d’elle à l’école ? », « on aurait pu un peu nous en parler ! », « pourquoi est-ce un sujet que l’on évite d’évoquer aux enfants ? », « Ne rien savoir d’elle, n’est-ce pas la raison principale qui nous la fait appréhender ? ». Je me souvenais que mes parents avaient toujours fait en sorte de nous tenir éloignés des morts et notamment lors des enterrements, le premier auquel j’avais assisté étant celui mon père et j’avais déjà 31 ans.  Finalement, quand les pensées revenaient, le plus difficile était d’être seul, sans personne de la famille pour partager mes angoisses voire pour en parler, tenter de les évacuer pour ne plus y penser. Je me disais aussi « Si je dois partir, j’ai envie au préalable de dire je vous aime » à ma femme, à mes enfants, à mes petits-enfants et à bien d’autres personnes qui me sont chères, proches ou pas. Oui, c’était ça le plus difficile à vivre « ne pas avoir le temps de dire  je t’aime » à ses proches, de dire que j’aime la vie, la Nature et que très souvent tous me le rendent bien. Il me paraissait si indispensable de le dire. Finalement,  la coronarographie se passa tant bien que mal et si l’inquiétude ne disparaissait pas totalement, je m’efforçais de la compenser par des pensées plus positives du style « je me sens encore jeune », « je ne suis pas encore mort », « j’ai encore tellement de choses à voir et à faire », « j’ai envie de surmonter ce problème », « je veux encore profiter de la vie », « j’aime la vie », « je vais aller de mieux en mieux ».

Si les sorties de l’hôpital sont toujours très attendues, celle-là plus que les autres à cause de ces pensées, elle eut un goût tout particulier. Je l’attendais avec beaucoup d’impatience mais quand je me suis retrouvé dehors, je ne retrouvais pas cette bouffée d’air si rafraîchissante que j’avais connue lors de mes sorties précédentes. Le masque anti-Covid que j’avais mis dans ma chambre pour ne l’enlever dès lors que je fus hors de l’hôpital, ôta ce plaisir tout simple d’une grande bouffée d’air qui entre dans la gorge, se transforme en une apnée spontanée et semble irriguer votre être tout entier. Par bonheur, il fut remplacé par la centaine de mètres que je fis en marchant sans trop d’effort, sans souffle court, objet de ce séjour, et puis surtout il fut très vite remplacé par le plaisir de retrouver Dany qui était venue me chercher.

Plusieurs jours plus tard, je n’ai pas totalement cessé de penser à la mort mais beaucoup moins souvent que pendant ces 3 jours à l’hosto, et puis surtout avec moins de crainte car je l’oppose constamment à mon envie de vivre. Oui, à bien y réfléchir ces 3 jours à l’hosto ont été 3 jours d’apprentissage. Un apprentissage de la mort en quelque sorte. Une philosophie. Et quand j’y repense, je sais qu’il y a eu aussi des grands instants d’apaisement. Des instants où si elle était survenue, je l’aurais accueillie avec tourments et questionnements certes mais avec philosophie. Si Platon, Cicéron et Montaigne étaient apparemment d’accord pour affirmer que « philosopher, c’est apprendre à mourir », on peut effectivement philosopher sur le sujet et se dire que réfléchir sur sa mort la rend plus acceptable. J’ai quand même le sentiment que c’est un peu ce que j’ai vécu  lors de ces 3 jours. Si je dois partir, j’ose espérer que mes proches liront un jour ce texte car ils verront combien je les aimais, même si je n'ai pas de doute à ce sujet. Toutefois, je pense que c'est important de partir avec le mot "amour" sur les lèvres. Les nôtres de lèvres et celles de nos proches pour partir pleinement rassuré. Or, je sais que si je meurs ça les rendra malheureux. Qu’ils m’en excusent mais qu’ils sachent aussi qu’ils me retrouveront. Je fais miennes ces quelques lignes très poétiques que j’ai trouvées sur le blog d’une amie. Selon ses dires, elles ont été écrites par une certaine Charlotte Flamand. J’ignore qui elle est mais je la remercie très sincèrement de les avoir écrites et de me les consentir pour clore cette chronique :

« A ceux que j'aime... et ceux qui m'aiment »

Quand je ne serai plus là, relâchez-moi,

Laissez-moi partir,

J’ai tellement de choses à faire et à voir.

Ne pleurez pas en pensant à moi.

Soyez reconnaissants pour les belles années.

Je vous ai donné mon amour et mon amitié.

Vous pouvez seulement deviner

Le bonheur que vous m'avez apporté.

Je vous remercie de l'amour que chacun m'avez démontré.

Maintenant, il est temps de voyager seul.

Pour un court moment vous pouvez avoir de la peine.

La confiance vous apportera réconfort et consolation.

Nous serons séparés pour quelques temps.

Laissez les souvenirs apaiser votre douleur,

Je ne suis pas loin, et la vie continue...

Si vous avez besoin, appelez-moi et je viendrai,

Même si vous ne pouvez me voir ou me toucher, je serai là.

Et si vous écoutez votre cœur, vous éprouverez clairement

La douceur de l'amour que j'apporterai.

Et quand il sera temps pour vous de partir,

Je serai là pour vous accueillir.

Absent de mon corps, présent dans l’Univers.

Je ne suis pas là, je ne dors pas, je ne suis pas mort.

Seul mon corps reste pour retourner en poussière

Et rendre grâce à la Terre.

Je suis les milles vents qui soufflent.

Je suis le scintillement des cristaux de neige.

Je suis la lumière qui traverse les champs de blé.

Je suis la douce pluie d'automne.

Je suis l'éveil des oiseaux dans le calme du matin,

Je suis l'étoile qui brille dans la nuit.

N'allez pas sur ma tombe pour pleurer.

Je suis vivant, simplement, de l’autre côté du miroir,

Dans le monde invisible que vous ne pouvez voir,

Transformé, éternellement vivant.

Partager cet article
Repost0