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Vers une déshumanisation sournoise et silencieuse ?

Publié le par gibirando

Vers une déshumanisation sournoise et silencieuse ?


 

Allons-nous vers une déshumanisation sournoise et silencieuse de notre société ? Sans vouloir être trop alarmiste, je le crains ?

 

Il y a quelques jours, j’ai eu l’occasion de regarder deux reportages à la télé. Ils étaient plutôt dissemblables mais pourtant je leur ai trouvé une certaine similitude. Dans les deux cas, il y était question de ruralité mais pour moi, la ressemblance n’était pas là : j’y décelais surtout de la déshumanisation. Le premier reportage se passait dans la lointaine périphérie parisienne, dans une petite commune d’une zone qui jusqu’à présent avait été plutôt rurale. Enfin, c’est ce que je comprenais car le reportage évoquait la nécessité que la commune avait de construire des logements sociaux. Pour parvenir à ses fins, la municipalité n’avait pas d’autres choix que d’exproprier des habitants du cru. Dans le cas présent, le reporter interviewait un agriculteur qui n’avait pas d’autres choix que de quitter son lopin de terre sur lequel il avait œuvré une longue partie de sa vie. Ce monsieur était sans doute proche de la retraite et même s’il prenait cette expropriation avec mansuétude, on sentait bien qu’il « en avait gros sur la patate » mais qu’il ne voulait pas l’avouer au journaliste. Il ne comprenait sans doute pas « pourquoi lui ? » et surtout d’être pris dans cet engrenage d’une administration intransigeante et donc pas très humaine. D’un autre côté, on comprenait que l’indemnité qu’il allait percevoir de son expropriation l’aiderait dans sa vie future de retraité.  Le deuxième reportage, la chaîne en question voulait nous le présenter comme un progrès. Il s’agissait d’une dame qui était souffrante, vivait dans un milieu rural et rencontrait les pires difficultés pour trouver un médecin près de chez elle. En réalité, il n’y en avait plus à des kilomètres à la ronde depuis déjà pas mal de temps. Par chance, la dame pouvait marcher, il y avait encore une pharmacie dans son village (pour combien de temps ?  Le reportage ne le disait pas !) et elle alla y chercher un conseil. Par chance aussi, le pharmacien, au courant bien évidemment de ce problème majeur qu’était le « désert médical » de sa petite commune, était devenu prévoyant. Equipé du matériel adéquat, il proposa à sa cliente une téléconsultation médicale. N’ayant pas d’autres choix, la dame accepta ce contact par écran interposé et sembla ravie de cette consultation avec un généraliste qui était à l’autre bout du fil, c'est-à-dire à l’autre bout d’Internet. Enfin, c’est ce qu’elle affirma au reporter à la fin du sujet,  mais on peut aisément supposer qu’elle aurait préféré une consultation plus classique ! Le généraliste précisa qu’il avait une double activité de consultations classiques et de téléconsultations et que tant qu’il pourrait accomplir les deux, il continuerait ainsi ! Combien de temps ? Il ne le précisa pas !

Alors, cette téléconsultation médicale a-t-elle été une bonne chose ? Oui, bien sûr, telle que présentée dans le reportage ! Cette dame était seule, n’avait pas de moyen de locomotion et avait un besoin urgent qu’un docteur digne de ce nom lui établisse un diagnostic. Cette téléconsultation régla tout ça ! Enfin, le reportage ne le dit pas mais le laissa imaginer.

Est-ce un progrès ? Personnellement, je ne le pense pas et je considère au contraire qu’il s’agit d’un pas supplémentaire vers cette déshumanisation de la société que l’on vit maintenant depuis de trop longues années.

 

A titre de dernier exemple, on sait tous que nos supermarchés sont depuis déjà longtemps équipés de caisses automatiques, les clients scannant eux-mêmes leurs produits et payant à une borne automatique elle aussi. Eh bien, un premier supermarché vient de franchir le pas en ayant uniquement des caisses automatiques….il est vrai seulement le dimanche. Il est à parier que cet essai sera concluant, si concluant qu’il finira par être mis en place tous les jours puis dans tous les supermarchés de France et de Navarre !

 

Comment dans un pays qui se dit développé et donc civilisé, ayant qui plus est 5 à 6 millions de personnes sans emploi et de trop nombreux emplois précaires,  en est-on arrivé là ? A ne plus avoir à faire qu’à des robots ? A ne plus avoir suffisamment de docteurs généralistes mais également de spécialistes et de vétérinaires dans les zones rurales par exemple ?  Je ne sais pas ! Ici, dans cet article, il est surtout question de médecins mais la liste des professions économiquement « faibles » voire « insuffisantes » pourrait être longue comme un jour sans pain ! Je vous en fais grâce mais ne vous est-il jamais arrivé de ne pas trouver de plombier ou d’électricien rapidement ? Moi si !

 

Comment en est-on arrivé à ne plus pouvoir couvrir médicalement une gigantesque partie de notre territoire, pourtant si ridicule en terme de superficie, si on la compare à bien d’autres pays ?

 

Oui, comment en est-on arrivé là, en France, pays d’Europe, et peut-être même du monde, où le taux des prélèvements obligatoires (impôts, taxes et cotisations sociales) est un des plus élevés ? Sinon le plus ?

 

Serions-nous trop nombreux dans ce si petit pays ? Aurions-nous grossi si vite au point d’être contraint de demander à un agriculteur de délaisser sa terre pour construire des logements dans l’urgence ? Aurions-nous grossi si vite au point d’être dans l’incapacité de mettre en place des services médicaux ou autres de qualité ? J’en suis convaincu et pourtant il me faut tout de même parler de déshumanisation de notre société. Les deux ne me paraissent pas contradictoires même si certains économistes affirment que l’immigration serait une valeur ajoutée pour notre économie, ce que je ne pense pas. En tous cas, pas toute l’immigration et pas celle non choisie !

 

Ma crainte dans la fuite en avant de cette déshumanisation est qu’elle entraîne avec elle bien d’autres turpitudes beaucoup plus graves.  Moins d’humanisme, c’est une régression inéluctable de l’Homme, c’est ne plus prendre son temps pour tout et notamment celui nécessaire pour apprendre, réfléchir, pour penser, pour être respectueux et attentif de son prochain et digne de soi. C’est par la force des choses perdre des règles de base, des traditions, des repères, de sa liberté, de son identité individuelle et donc forcément des racines qui nous sont communes, collectives et auxquelles inévitablement nous tenons quand nous les voyons être « déracinées » les unes après les autres.

 

Pourquoi cette déshumanisation ? Internet ? L’hyper technologie et l’intelligence artificielle ? La mondialisation ? Des politiques et des économies trop libérales ? La main mise du monde de la finance sur les affaires de la planète ? Trop de bureaucratie ? Trop d’individualisme ? Trop de cupidité ? Trop d’immigration non souhaitée ?

 

Sans doute tout ça à la fois et bien d’autres choses encore, avec bien évidemment de nombreuses interconnexions entre toutes ces raisons. A toutes ces raisons est-il possible d’y rattacher des mots plus simples ? « Concurrence », « rivalité », « compétition », « discorde », par exemple ! Oui, je pense que ce sont les bons mots ! Ils s’appliquent aux hommes, aux entreprises, à nos institutions et à tous les pays quels qu’ils soient !

 

Comme cette déshumanisation ne cesse de s’amplifier et donc de s’aggraver un peu partout sur notre planète, il faut simplement espérer que tous ces mots ne se transformeront pas en des synonymes plus violents comme « tuerie », « conflit » ou « guerre », mots malheureusement déjà trop présents sur notre Terre. Oui, il faut l’espérer car la situation (les situations) qu’on le veuille ou non se dégrade(nt). Ce n’est pas être pessimiste mais réaliste que de le dire !

 

L’humanisme, richesse parmi les plus précieuses que nous ayons, est menacé de toutes parts. En France, il est un héritage du Siècle des Lumières et ces lumières ont rayonné sur le monde au point d’en éclairer pendant longtemps une immense partie. De nos jours, ces lumières s’estompent et si nous n’y prenons pas garde, le risque est grand qu’elles s’éteignent petit à petit et à tout jamais. Le civisme,  l’éthique, l’éducation et l’enseignement de nos enfants, petits-enfants et futurs descendants seront essentiels pour l’avenir de l’humanité (et donc de la France), mais pas suffisants. Il faudra aussi mettre des garde-fous et se défendre contre les attaques incessantes qui prônent d’aller dans le sens contraire : le capitalisme et la robotisation à outrance, l’ubérisation, le néo-libéralisme, les archaïsmes et les pressions idéologiques, religieuses et communautaristes, l’abêtissement des peuples et l’ignorance. La partie n’est pas gagnée mais il faudra coûte que coûte la jouer !

 

Si on laisse les choses en l’état, voire se dégrader,  un jour, pas si loin que ça, il n’y aura plus de petits agriculteurs, qui bichonnent leur lopin de terre car ils n’ont que ça pour vivre. Plus de petits agriculteurs, c’est la disparition quasi certaine de bons produits, c’est un pan colossal de notre économie qui se meurt, c’est une perte inéluctable de création de nouvelles richesses, c’est moins de possibilité de faire face à une demande alimentaire de plus en plus importante. Le chien se mort la queue mais sans comprendre qu’un jour il n’aura plus rien à se mordre. Si on laisse les choses en l’état, voire se dégrader,  un jour, on demandera à cette dame souffrante de prendre contact avec un robot. Ce dernier lui délivrera un diagnostic. Comme il n’y aura plus de pharmacie dans son petit village, elle n’aura pas d’autre choix que de commander ses médicaments sur Internet. Elle continuera d’être ravie n’ayant plus d’autres choix que celui-ci mais l’homme aura totalement disparu de ses relations et se sont des ordinateurs qui prendront en charge notre santé, connaissant tout par cœur de nos antécédents médicaux.

 

Dans le cas de cette dame citée en préambule, imaginons toutefois qu’Internet ait été en panne. Imaginons toutefois qu’elle ait été plus gravement malade et dans l’impossibilité de se rendre à la pharmacie…..Que serait-il advenu ?

 

Le Samu serait venu la chercher ?  Sans doute ! Par bonheur, il y a encore un peu d’humanité dans certains lieux de notre chère France ! Espérons que personne n’aura l’idée de les supprimer !

 

Etonnons-nous après ça que les urgences soient débordées et le personnel éreinté car insuffisant là aussi, et en grève depuis quelques temps déjà…..

 

Oui, la société va dans le sens de la déshumanisation et que font nos gouvernants et élus pour y remédier ?

 

Pas grand-chose, tiraillés qu’ils sont entre le souci de ne pas déplaire ;  souvent avec l’idée première d’être réélus ; leur pouvoir décisionnaire parfois limité ; au niveau des communes par exemple ; les nombreux groupes de pression qui les influencent, les conflits d’intérêts, les décisions à mettre en œuvre pour certains,  sans se mettre à dos ce qui n’y sont pas intéressés ou n’y ont pas droit. Ce n’est pas simple il faut l’avouer, mais le constater ne sera jamais suffisant !

 

Oui cette régression galopante de l’humain sera gagnée si chacun d’entre-nous en prend conscience et fait en sorte d’agir sagement et en conséquence dans son quotidien. C’est mon humble avis. Il ne faut pas avoir peur des machines mais des hommes qui les inventent et les font fonctionner. Le célèbre physicien Stephen Hawking  n’était-il pas inquiet de voir certains hommes sacrément perturber par leurs propres innovations ?

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Ça n’arrive qu’à moi ?

Publié le par gibirando

Ça n’arrive qu’à moi ?

Depuis que les gilets jaunes ont lancé leurs mouvements, nos gouvernants nous rabattent les oreilles avec les services publics, faisant constamment un parallèle entre ces derniers, leurs qualités et les coûts qu’ils représentent. A les écouter, la qualité des services serait directement proportionnelle au prix que nous serions disposés à y mettre. Or, on sait tous que c’est faux. On croit donc comprendre que pour avoir des services de bien meilleure qualité, il faudrait payer encore plus d’impôts, de taxes et de cotisations sociales alors que nous sommes déjà le pays à avoir le taux des prélèvements obligatoires le plus élevé d’Europe et même du monde quand on le compare aux autres pays de l’OCDE. Avec 48,4% du PIB (2017), nous sommes 8,4 points au-dessus de la moyenne des autres pays européens.  Alors selon eux ; il faudrait diminuer le nombre de fonctionnaires et accepter dans le même temps que les services publics soient encore moins nombreux et moins performants qu’ils ne le sont aujourd’hui. Or, force est de reconnaître qu’en France ce n’est déjà pas la panacée, loin s’en faut.

Je ne sais pas si ça n’arrive qu’à moi, mais quand je m’adresse à l’Administration ou plus globalement quand j’ai besoin d’un service, il m’arrive très souvent des « mouises ». Dans d’autres articles précédents, j’avais déjà commenté quelques soucis dont certains liés à des services publics. J’avais par exemple décrit de gravissimes anomalies dans « La France, pays de merde ? Ou pays le plus beau du monde ? », j’avais évoqué un véritable racket public dans « Voyage au centre du monde » et j’avais déjà donné quelques exemples dans « Dieu n’aime pas les fonctionnaires, moi non plus ? ». Je pourrais citer d’autres articles où les services publics sont cités en marge voire sont directement concernés.

Depuis rien n’a vraiment changé et mes relations difficiles voire nulles avec les administrations continuent de la plus belle des manières.

A titre d’exemple, courant 2018, toutes mes déclarations fiscales (impôts sur le revenu et taxes d’habitation) que je gère depuis quelques années sur Internet ont vu mon adresse postale changer sans que je ne sois ni intervenu ni était prévenu. Oui, vous avez bien lu, mon domicile où je vis depuis 40 ans a été changé sans que j’aie eu à intervenir et surtout sans qu’aucune explication concrète n’ai pu m’être apportée par cette administration. Ce n’est pourtant pas faute d’avoir essayé de comprendre, en téléphonant, en envoyant divers mails puis finalement en me déplaçant auprès d’un conseiller du Centre des Impôts. Que nenni ! Il m’a fallu élaborer ma propre enquête pour finalement comprendre « pourquoi j’avais soudain déménagé fiscalement » !!! Sidérant même si j’ai fini par comprendre que le fisc n’était pas directement concerné par cet étonnant changement !

Il y a quelques mois, j’ai écrit à l’Urssaf en posant diverses questions précises pour l’association dont je m’occupe. Je n’ai jamais obtenu de réponse. Je pensais pourtant que les administrations avaient une obligation de réponse. Il y a un peu plus d’un an, j’avais écrit à la ministre du Travail et à celle de la Santé avec le même résultat. Pas de réponse.

Plus récemment, une autre péripétie m’est arrivée. En voici, le détail.

En décembre 2015, suite à 3 anévrismes sur l’aorte et les deux artères iliaques, on m’a posé une endoprothèse. Il s’agit d’une petite tuyauterie que l’on vous passe dans les artères pour résorber les anévrismes. Comme ce n’est pas une intervention bénigne, chaque année, je passe un doppler permettant de voir si tout va bien car j’ai cru comprendre que le recul sur ce type d’intervention n’étant pas suffisamment long, on craint certains risques et notamment des fuites entre l’endoprothèse et les artères concernées. Cette année, j’ai passé le doppler à l’hôpital le 26 février. Tout s’est bien passé et l’angiologue m’a dit très succinctement que tout allait bien. Tout va bien sauf que le traitement médicamenteux que j’absorbe chaque jour me pose un tas de problèmes annexes. Alors cette année, j’ai décidé de revoir le chirurgien qui m’avait opéré car parmi les médicaments, il y en a un à base de statine qui m’a été prescrit par ses soins. Comme je ne veux pas aller le voir sans la certitude d’avoir le compte-rendu du doppler, je demande au secrétariat de l’angiologue « combien de temps faut-il pour l’avoir ? ». On me répond, votre médecin traitant l’aura probablement d’ici une quinzaine de jours.  Je prends donc rendez-vous avec le chirurgien pour le 27 mars, me disant qu’avec une marge d’un mois c’est amplement suffisant ! Les jours s’écoulent et je commence à m’intéresser au compte-rendu une quinzaine de jours avant le 27 mars. Le 12 mars, je file chez mon médecin-traitant car j’ai un rendez-vous mais je constate qu’il n’a toujours rien reçu. Je téléphone au secrétariat de l’angiologue et là j’apprends que le compte-rendu n’a toujours pas été rédigé. Je rappelle quelques jours plus tard et là j’apprends que l’angiologue est partie 15 jours en congés et donc impossible de l’avoir pour le 27 mars. Je file à l’hôpital pour annuler mon rendez-vous et en obtenir un autre plus lointain. On me propose le 10 avril. J’accepte. Le lundi 2 avril, j’appelle de nouveau le secrétariat de l’angiologue pour savoir où en est le compte-rendu et on me répond que mon médecin-traitant l’aura très rapidement. Le lendemain 3 avril, j’appelle le secrétariat de mon médecin-traitant pour savoir s’il l’a reçu ? Comme il s’agit d’un centre d’appels, on m’indique qu’on va se charger de lui poser la question et que je dois rappeler l’après-midi vers 15h. A 15h, nouvel appel. Là, on me répond que le docteur veut me voir. « Un peu inquiétant quand on attend des résultats !!! ». Comme il ne reçoit pas sur rendez-vous, on me précise de venir le lendemain jeudi 4 avril après-midi mais en consultation libre. Le lendemain, quand j’arrive un quart d’heures avant le début des consultations, il y a déjà une dizaine de personnes devant moi. Je patiente. Une heure. Une heure et demi. La salle d’attente ne cesse de se remplir avec des gens dont on voit bien qu’ils ont la crève. Tout en patientant, je me dis « le comble serait d’attraper la crève alors que je viens chercher un simple papier ! ». Deux heures et quart plus tard, mon docteur me reçoit et d’emblée me demande pourquoi je viens ? Je lui dis « vous plaisantez j’espère ? ». Il me dit « non ! » Alors là, un peu furax, je lui explique ce qui s’est passé avec son secrétariat, ce qui m’a été dit et la raison de ma visite. Il cherche dans mon dossier mais ne trouve pas le compte-rendu en question. Il se propose d’appeler le secrétariat de l’angiologue et leur explique la situation tout en leur précisant que j’ai rendez-vous le 10 avril avec le chirurgien. On lui répond que le nécessaire sera fait et que le compte-rendu sera disponible pour le chirurgien sur l’informatique Intranet de l’hôpital. On lui confirme que je peux aller tranquille à mon rendez-vous. Je me dis que tout s’arrange sauf que je n’avais pas prévu d’attraper une méchante angine. 2 jours plus tard, j’ai la gorge complètement encombrée. Impossibilité de déglutir, nez qui coule sans cesse et petites courbatures, voilà ce que j’ai récupéré des deux heures et quart passées chez mon toubib. Pour un simple compte-rendu, je me rends surtout compte que j’ai chopé la crève. J’ai tellement « les boules » que je n’ai même plus envie de retourner chez mon toubib pour me soigner. Je fais par moi-même avec ce que j’ai dans la pharmacie. Par bonheur, le 10 avril, jour du rendez-vous l’angine s’est quelque peu arrangée. Le chirurgien a bien le compte-rendu en ligne sur son ordinateur et je peux enfin savoir si tout va pour le mieux. J’expose mes problèmes que je pense liés à la prise de médicaments et il prend la décision d’arrêter la « statine » qu’il m’avait prescrite après l’intervention de décembre 2015. On verra bien dans 2 mois me dit-il. Je sors de l’hôpital un peu rassuré de ma conversation avec le chirurgien mais quand je repense aux difficultés qu’il m’a fallu pour en arriver là, force est de reconnaître que la qualité des services qu’ils soient publics ou pas sont plus que médiocres…et quand je dis médiocres c’est un mot plutôt faible et même très gentil :

  • 26 février – 10 avril soit 43 jours pour avoir le simple résultat d’un examen.
  • Des secrétariats et des centres d’appel qui ne font pas leur boulot ou le font mal.
  • Un toubib qui ne sait pas pourquoi on vient le voir malgré 2 appels téléphoniques et des messages laissés à son secrétariat.
  • Et pour couronner le tout, on sort malade de sa salle d’attente.

 

Qui aurait le culot de me dire qu’en payant plus d’impôts et de taxes, ces problèmes-là pourraient s’arranger ?

Qui aurait le culot de me dire qu’en réduisant le nombre de fonctionnaires, en réduisant le budget de la Santé, ces problèmes-là pourraient s’arranger ?

Personne bien sûr !

Je ne sais pas si ça n’arrive qu’à moi ?….Mais alors j’en ai des « merdes » avec les services….qu’ils soient publics ou pas…….Pas avec tous fort heureusement ! A titre d’exemple, le premier jour où j’ai téléphoné au secrétariat de l’angiologue, je suis d’abord tombé sur une standardiste du service en question. Elle était super gentille et je voyais bien qu’elle faisait tout ce qui était en son pouvoir pour me rendre le meilleur service. Elle se décarcassait pour avoir un maximum d’informations et je l’ai même senti attristée quand il a fallu qu’elle me dise que le compte-rendu que j’attendais n’avait pas été encore rédigé. Elle était désolée et je l'ai remerciée chaleureusement pour sa gentillesse et son professionnalisme. Oui, c’est si rare que je voulais le souligner.

En contrepartie, d’autres « mouises » sont apparues depuis…..La dernière en date…..avec ma mutuelle….mais ça s’est une autre histoire…..que je vous raconterais peut-être un jour si elle continue de m’emmerder…..

Franchement, répondez-moi : ça n'arrive qu'à moi ou pas ?

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La France, pays de merde ? Ou pays le plus beau du monde ?

Publié le par gibirando

La France, pays de merde ? Ou pays le plus beau du monde ?

Pour agrandir la photo, cliquez dessus.

 


 

Il y a quelques jours, Donald Trump traitait Haïti, le Salvador et certains pays africains de « pays de merde ». Honnêtement, je ne connais pas les vraies raisons de son courroux envers eux et d’ailleurs de nombreux journalistes s’interrogeaient à ce propos. Apparemment, il évoquait les problèmes que pose l’immigration aux U.S.A et plus généralement. Par contre, Trump a nécessairement oublié un pays ? La France. Oui, j’ai bien dit la France. Notre pays est-il devenu est un pays de merde ? J’ai quelques raisons de le penser mais à la différence de Trump, qui a laissé beaucoup de gens dans la colère, la circonspection et le doute, moi je suis à même de les exposer. En voici au moins quatre que j’ai vécu en personne en l’espace de quelques mois. Tout ce que j’ai écrit ici est vrai, je vous le jure !

 

Raison 1 – le 7 novembre 2017, je reçois de la Sécurité Sociale, une mise en demeure de payer la somme de 24,40 euros sous un mois. Apparemment, il s’agit d’une somme que j’aurais perçu à tort au titre de prestations, mais je l’avoue la lettre est peu explicite et je n’y comprends rien. On mentionne simplement que n’ayant pas répondu à une première notification du 27 septembre si le paiement n’intervient pas rapidement, le dossier sera transmis au Service Juridique de la Sécurité Sociale. Rien que ça !

Bien évidemment et n’ayant pas reçu la notification en question, je cherche d’abord à comprendre et file sur Internet voir mon compte Améli. Là, j’épluche tous mes remboursements et ne trouve qu’un seul paiement du montant en question. Des soins infirmiers datant du mois d’avril 2017 ! Alors le 9 novembre, j’écris en demandant quelques explications, indiquant que si il y a eu erreur, elle ne peut pas m’incomber, mais que de toute manière, si erreur il y a vraiment, je suis prêt à rembourser. J’ajoute que s’agissant de prestations de maladie et plutôt que de m’envoyer une notification de payer plus une mise en demeure, j’aurais trouvé plus logique qu’on me prélève du montant indûment perçu sur des  remboursements suivants.

Le temps s’écoule sans réponse pendant plus de 2 mois. Le 22 janvier 2018, je reçois une lettre datée du 18 janvier (notez bien la date !) m’indiquant « qu’on ne peut pas donner une suite favorable à ma réclamation car il s’agit de soins infirmiers du mois d’avril perçus 2 fois ». Alors, notons déjà que je ne réclame rien si ce n’est des explications ! Je retourne sur mon compte Améli est constate qu’effectivement les fameux soins en question ont bien été payés deux fois. Une première fois le 4 mai sans aucune déduction puis une seconde fois le 10 mai mais avec un grand nombre de franchises qui ont été déduites, ceci expliquant que je ne trouvais pas les deux remboursements de 24,40 euros. Enfin, je constate qu’il s’agit bien d’une erreur incombant à la Caisse Primaire.

Ayant perçu la somme deux fois de toute évidence, j’établis immédiatement un chèque du montant et l’expédie le même jour.

Le 26 janvier, je reçois mon chèque en retour et là, dans un courrier du 24 janvier l’accompagnant, on m’explique que la somme a déjà déduite le 22 décembre 2017 et le 8 janvier 2018 avec des retenues automatiques qui ont été effectuées sur de nouveaux paiements. C'est-à-dire que le 18 janvier, on a continué à me réclamer une somme qui avait déjà été prélevée et soldée depuis 10 jours !!!

Bon, passe encore sur les erreurs, elles sont humaines mais le plus terrible, c’est vous savez quoi ? C’est qu’à l’Assurance Maladie cette « abominable » affaire de 24,40 euros est passée entre les mains de 5 personnes différentes et qu’il a fallu des échanges de 6 lettres pour la clôturer définitivement. Enfin j’espère ! Alors c’est triste, très triste…..c’est même très merdique…..de brasser autant de vent, de dépenser autant de pognon, d’occuper autant de personnes pour une si piètre affaire !

 

Raison 2 : Mon épouse souffre d’une polyarthrite chronique depuis l’âge de 37 ans. Elle en a 65. Depuis 20 ans, sa maladie nécessite une cure annuelle, cure qui lui fait du bien puisque sa souffrance a nettement régressée. C’est ainsi qu’elle est passée d’un traitement sous chimio il y a 10 ans à pratiquement plus rien sauf la cure. Je précise que pour cette maladie et pour être sincère, elle est prise en charge à 100% pour les soins au titre d’une affection de longue durée. Voilà 20 ans, qu’avec nos revenus, nous bénéficions en sus d’un remboursement au titre des frais d’hébergement et de transports pour cette cure annuelle. 150 euros pour l’hébergement et 45 à 50 euros pour la partie transport calculée sur la base du tarif SNCF. Ayant essayé plusieurs centres thermaux, elle va désormais à Balaruc-les-Bains, soit 140 km environ, car c’est là qu’elle considère que se trouvent les soins les mieux adaptés à son cas. Je tiens à préciser que nous n’avons jamais considéré cette cure comme des vacances comme le font de nombreux retraités et que mon épouse est toujours partie seule sauf une seule année car notre chat avait été opéré suite à une éventration provoquée par la morsure d’un chien. A juste titre, nous avions considéré qu’il était préférable de partir tous les deux en cure et d’amener notre chat avec nous. Nous avions logé dans le même studio exigu car la location avait été réservée longtemps à l’avance. Depuis 2008 que je suis à la retraite, nos revenus ont baissé d’environ 50% et comme les pensions de retraite ont été gelées, nos ressources ont stagné voire baissé puisque dans le même temps, certaines cotisations ont été augmentées. Cette année, patatras, la Sécurité Sociale m’écrit qu’il n’y aura plus de remboursement des  frais d’hébergement et de transports, à cause de nos revenus soi-disant trop élevés. Alors, je cherche à comprendre car dans le même temps si mes revenus ont baissé, le plafond, lui, n’a pas bougé depuis 2013/2014.  Alors, je me dis qu’il y a nécessairement un « lézard » quelque part. Têtu, j’envoie plusieurs messages sur le site Internet Améli afin d’obtenir une réponse circonstanciée. Invariablement, on me répond toujours pareil : ressources supérieures au plafond. Puis m’énervant un peu, on finit par me dire que cette décision est sujette à un arrêt de la cour de cassation du 15/12/2016. J’approfondis l’arrêt en question mais je ne vois pas en quoi il vient interférer dans la décision qui a été prise de ne plus rien nous rembourser à nous personnellement. Dans le cas en question, il s’agit d’une dame qui prenait le taxi tous les jours pour se rendre en cure et qui en exigeait le remboursement, alors que mon épouse n’effectue qu’un seul aller/retour à Balaruc en 3 semaines. Je ne vois pas bien le rapport et ce d’autant que nous n’avons jamais exagéré dans nos dépenses ! Nous louons toujours un petit studio et le transport se limite à un seul aller/retour. Alors j’envoie une lettre recommandée à la Commission de Recours Amiable de la CPAM expliquant notre cas, l’incompréhension qui est la nôtre et demande que la décision soit revue. Aujourd’hui même, 2 février 2018, et alors que j’ai fourni les échanges et le fameux refus que j’ai reçu son mon compte Améli, cette même commission de recours me retourne l’entier dossier que j’ai constitué avec une laconique mention « votre dossier est incomplet, veuillez fournir la copie de la notification du refus que vous contestez ». Je précise que toutes ces personnes qui m’écrivent, celle m’ayant notifié le refus et celle qui me réclame cette même notification  travaillent au même endroit, à la même adresse, dans le même bâtiment. Oui, je le dis, la France est un pays de fous furieux ! Un vrai pays de merde où peu de choses ne fonctionnent encore correctement dans nos administrations ! Là, c’est la Caisse Primaire, mais ce n’est guère mieux aux Impôts et vous verrez plus loin que ce n’est pas mieux à l’hôpital. Tout est fait pour décourager le citoyen lambda, le citoyen qui paye ses impôts et que l’on pressure à longueur d’années alors qu’il y a des gaspillages monstres de toutes parts. Tout est compliqué et quand nos gouvernants prétendent vouloir simplifier la vie quotidienne des français c’est du foutage de gueule caractérisé…..sans compter que les deux courriers envoyés m'ont déjà coûté plus de 8 euros ! Oui, c’est la merde……

 

Raison 3 : Il y a quelques mois et suite à un gros problème de santé qu’a connu mon épouse, je suis contraint de l’amener aux urgences de l’hôpital de Perpignan. Nous sommes à Urbanya et donc à plus d’une heure de voiture. Il est 20 heures. Je la mets dans la voiture et fonce comme jamais je ne l’ai fait sur la route, route sinueuse et dangereuse il va sans dire entre Urbanya et Prades. A l’instant même  où j’arrive devant la porte des urgences, mon épouse ne bouge plus et ne parle plus, même si je suis conscient qu’elle entend tout ce que je lui dis. Je suis dans l’incapacité d’émettre le moindre diagnostic sérieux même si je pense qu’il s’agit d’un problème neurologique mais bien évidemment je suis très très inquiet. Là, je me précipite à l’accueil et indique qu’il y a urgence à aller la chercher dans la voiture le plus rapidement possible. Pour toute réponse, je m’entends dire « vous avez vos papiers ? ». Je réponds « oui, j’ai tous mes papiers et je vais vous les donner mais je vous en prie Madame, il faut impérativement que quelqu’un s’occupe d’elle au plus vite ! ». La secrétaire se lève et va voir une deuxième personne. Elle est en blouse blanche et je me dis qu’il s’agit probablement d’une infirmière.  Elle arrive vers moi et se plante là en me disant «« vous avez vos papiers ? » Là, je ne me rappelle plus exactement qu’elle a été ma réaction mais je pense que je me suis mis à vociférer. Oui, c’est ça, j’hurle « que j’ai tous mes papiers et que je les remettrais sans problème plus tard mais qu’on s’occupe d’abord de mon épouse ! » Attiré par mes cris, un mec, lui aussi en blouse blanche, sans doute un interne se pointe et là, je l’entends me dire « donnez d’abord vos papiers Monsieur ! » S’il n’avait pas été de l’autre côté du guichet, sans doute lui aurais-je mis mon poing dans la gueule mais je me plie à ses exigences car je vois bien que je perds mon temps. Je sors mes papiers et jette ma carte de sécu, d’identité et de mutuelle sur le comptoir et retourne très vite vers la voiture car voilà plus de 5 minutes que je suis là et rien ne s’est encore passé ! Toujours personne pour s’occuper de mon épouse qui ne bouge toujours pas dans la voiture. J’attends. Toujours rien. Ça fait 10 minutes que je suis arrivé. Je demande à un vigile ce qu’il faut faire. Il part et revient quelques minutes plus tard avec un fauteuil roulant. Or mis le vigile, toujours personne et pas le moindre personnel médical à mes côtés. Je lui demande de m’aider mais il me répond qu’il n’a pas le droit de toucher aux malades. Je me débrouille tout seul et réussis tant bien que mal à mettre mon épouse sur le fauteuil car elle est inerte et inévitablement très lourde. Je la rentre à l’intérieur, toujours suivi du vigile qui me dit que je ne peux pas laisser ma voiture là devant la porte. Je ne lui réponds pas, par crainte de lui dire des grossièretés, après tout c’est la seule personne qui pour l’instant a fait preuve d’un peu de compréhension, de compassion et d’humanité. Il rajoute « laissez votre épouse là, quelqu’un viendra s’en occuper rapidement et allez ranger votre voiture ». Je pars garer ma voiture et effectivement quand je reviens mon épouse n’est plus dans le hall. La secrétaire me rassure, me rends mes papiers qui sont bien évidemment en règle. Au bord de la crise de nerfs, j’appelle mes enfants en pleurant. Ma fille qui habite Gruissan me dit qu'elle arrive et ça me rassure de savoir que je ne serais plus seul. Je retrouve mon calme et attends sagement dans la salle d’accueil. Elle fait office de salle d’attente et ce n’est qu’un va-et-vient bruyant où les communautés musulmanes et gitanes ont une très forte représentativité. Des enfants courent dans tous les sens et personne ne leur dit jamais rien. C’est épuisant et je vois bien que les gens à côté de moi sont consternés aussi. Je suis resté plus de deux heures dans cette salle d’attente et devant ce guichet d’accueil et pas une seule fois, je n’ai entendu la secrétaire demander des papiers à des personnes de ces communautés-là qui entraient et sortaient comme dans un moulin. Alors, je pose des questions : «  Y a-t-il deux médecines ? » « Une plus permissive pour eux et une plus sévère pour nous ? ». « Payons-nous nos cotisations à la Sécu et à nos mutuelles pour ces gens-là ? » La réponse exacte ? Vous la connaissez peut-être mais moi pas ! Je m’en doute un peu car je sais qu’ils sont toujours très nombreux à bénéficier de la CMU, de nombreuses aides sociales et de plus d’indulgence dans les lieux publics. « Alors deux poids, deux mesures ? » Mon sentiment sur ce problème ? Il figure dans le titre de mon article mais sans le point d’interrogation. Je précise qu’aujourd’hui mon épouse va bien et que tous les examens effectués n’ont rien décelé de grave. Je précise aussi que si je n’avais pas connu une personne bien placée à l’hôpital de Narbonne, il aurait fallu attendre 2, 3 ou 4 mois pour qu’elle passe toute la batterie d’examens que l’urgentiste lui avait préconisée à Perpignan…..Oui, oui, vous avez bien lu......nous avons été contraints d'aller jusqu'à Narbonne.....alors que l'hôpital de Perpignan est à moins de 10 minutes de chez nous......Oui, une fois encore, j’ose le dire c’est la merde en France…….là aussi !

 

Raison 4 : Il y a quelques semaines, je prévois à la dernière minute de partir en randonnée. Comme je le fais assez souvent en pareil cas, je file chez Lidl acheter une salade toute prête, des sandwichs triangles et un dessert. Là, à l’instant même où je franchis la première porte et entre dans le sas, j’aperçois une femme d’un âge certain dont je reconnais immédiatement l’appartenance. Pour moi, pas de doute, il s’agit soit d’une « rom » soit d’une gitane. Je ne sais pas si en écrivant « romanichel », je mets tout le monde d’accord mais peu importe. Arrivant dans son dos, elle ne m’a pas vu et je la surprends à se cacher et à faire des signes à une autre personne beaucoup plus jeune, laquelle, avec un chariot archi-plein de victuailles, de vêtements et de matériels divers se trouve juste derrière la deuxième porte à l’intérieur du magasin. Je comprends immédiatement le manège, mais je suis pressé et de toute manière, je me dis qu’il y a probablement un système d’alarme très au point et très efficace. Je n’ai pas fait 5 mètres à l’intérieur du magasin qu’effectivement l’alarme réagit et se met à sonner mais à vrai dire pas très longtemps. Je me retourne et constate que la vieille dame est entrée et que la jeune, tranquille comme Baptiste, est sortie dans le sas, en poussant le chariot non pas plein à ras bords mais carrément débordant de produits de toutes sortes. J’observe la scène et je suis surpris car je constate qu’elle est déjà dehors sur le parking en moins de temps qu’il ne faut pour l’écrire ici. Deuxième surprise et alors que l’alarme a fait se retourner une bonne dizaine de clients se trouvant dans la première allée, aucun personnel du magasin n’a bougé et n’est intervenu pour voir ce qui se passait. Alors bien sûr, je suis à la fois interloqué mais à la fois épaté que l’on puisse sortir du magasin avec un chariot aussi plein et surtout avec une facilité aussi déconcertante. J’en suis presque à me demander si un jour je ne vais pas tenter ma chance juste pour m’amuser et voir si ça marche aussi pour moi, quitte à expliquer ensuite que je fais un essai. J’effectue mes quelques achats et file à la caisse. Par chance, je n’ai qu’une personne devant moi et j’attends qu’elle ait fini avant de m’adresser à la caissière. Quand vient mon tour, je lui dis  « vous n’avez pas entendu l’alarme sonner ? ». Elle me répond « oui, j’ai entendu mais je n’ai vu qu’une vieille dame rentrer ». Je lui réponds « et celle qui est sortie avec la chariot archi-plein, vous ne l’avez pas vu ? ». Surprise, elle marque un temps d’arrêt et là, avant même de me répondre, voilà que l’autre caissière, qui se trouve dans mon dos et qui a tout entendu de la conversation, car je fais exprès de parler très fort, me dit avec étonnement « avec un chariot plein ? » Je lui réponds « Oui, madame avec un chariot vraiment très plein mais ne soyez pas étonnée car l’alarme sonne mais personne ne réagit, alors il faut m’expliquer à quoi elle sert cette alarme ? » et je rajoute « et ce d’autant que la dernière porte d’entrée continue de s’ouvrir malgré tout » et enfin je termine en lui disant, « je ne suis pas technicien en alarmes mais dans la mesure où vous êtes dans l’impossibilité d’intervenir et que vous n’avez pas de vigile, la logique voudrait que les portes se cloisonnent dès que l’alarme se met en branle, or ce n'est pas la cas ! ». Elle me regarde d’un air ébahi et me dis « elle ne l’emportera pas au paradis ! ». Voilà le type même de réponse qui a le don de m’agacer, alors je lui réponds sans doute sèchement « Non madame, nous irons tous au même endroit mais avec une différence non négligeable, c’est que le chariot plein qu’elle vient de sortir c’est nous tous ici qui l’avons payé ! » « Nous tous, vous, moi et tous les clients sauf les voleurs que vous laissez partir sans broncher ! ». « Comment ça ? » me dit-elle ? « Oui, Madame, vos patrons quand ils calculent leur prix de revient, ils rajoutent un pourcentage pour les vols, ce pourcentage nous le payons » lui dis-je. Et là, alors que je continue de parler fort, le monsieur qui est derrière moi à la caisse m’applaudit et rajoute « bien parlé ! ». Du coup, 2 ou 3 autres personnes qui ont sans doute tout entendu de la conversation m’applaudissent à leur tour ». La caissière un peu honteuse et ne sachant sans doute pas ce qu’est exactement un prix de revient se remet à son travail sans plus me parler. Ne souhaitant pas bénéficier d’une quelconque approbation exagérée et de toute manière étant un peu pressé, je sors du magasin. La jeune « romanichelle » est là, toujours aussi tranquille, adossée à une voiture. Elle a déjà rempli le coffre et attends sagement sa complice comme si de rien n’était. Et voilà rien ne se passera et pendant ce temps, il y aura des gens qui ont bossé toute leur vie, qui serre la ceinture tous les jours, qui ont du mal à boucler leur fin de mois et qui ne pourront jamais s'offrir le quart du contenu de ce chariot....C'est la merde......

 

Alors oui, je le dis, j’en ai marre de ces administrations sans humanité et qui nous pourrissent notre vie quotidienne, j'en ai marre de payer pour des personnes avec lesquelles je n’ai pas envie de vivre….. J'ai acquis la conviction que ce sont les mêmes qui volent et qui bénéficient de tous les avantages, aides sociales et gratuité médicale....J'en ai marre de ces gouvernants qui ne cherchent jamais à résoudre nos problèmes quotidiens préférant sans cesse s'acoquiner avec les patrons du Medef. La « pensée unique », j’en ai par-dessus la tête. Le « vivre ensemble », ce ne sont que des mots sans queue ni tête dans la bouche des hommes politiques. Des hommes politiques lesquels, au fil du temps, ont laissé pourrir des situations. Des situations si pourries quelles sont désormais inextricables, irrécupérables et sans réelles solutions d’avenir. Voyez le chômage, le problème de l’immigration, le terrorisme, les problèmes dans les prisons, la pauvreté croissante, les écarts qui se creusent entre riches et pauvres, les prix qui augmentent sans cesse, la difficulté que nous éprouvons à nous soigner correctement, à trouver un toubib disponible le week-end sans être obligé de nous déplacer, à obtenir un rendez-vous chez un spécialiste avec parfois des délais de 3, 4, 5 ou 6 mois quand ce n’est pas plus, cette avidité du « toujours plus » et cette liste, je pourrais encore la rallonger sans trop chercher. Je pourrais par exemple vous parler de l'âge de la retraite que la plupart de nos hommes politiques veulent reculer jusqu'à 67, 68, 69 ou 70 ans et il faut être "homme politique" et n'avoir rien branlé de sa vie ou si peu pour avoir de telles idées, regarder parfois leurs présences dans les assemblées et vous comprenez pourquoi ils s'accrochent comme des sangsues à leurs privilèges d'avoir à bosser un jour ou deux avec des salaires et des avantages mirobolants. Je pourrais rajouter le taux des suicides plus élevé en France que dans la plupart des pays occidentaux, avec des professions et des catégories où ce taux est dément comme chez les agriculteurs, les étudiants et les retraités. Je pourrais vous parler de ma fille et de mon beau-fils tous deux enseignants dans le 93. Elle a obtenu sa mutation dans le sud mais pas lui et rien ne dit qu’il l’aura un jour, le contraignant à prendre une année sabbatique ou bien à se séparer et à s’éloigner de ses enfants sans connaître la durée de cette absurdité. Je pourrais vous parler de l’insécurité sans cesse grandissante, des femmes battues et violées quand elles ne sont pas carrément assassinées, pour des raisons parfois obscures ou bien définies comme l’antisémitisme, contraignant de plus en plus de français de confession juive à quitter la France. Je pourrais vous parler de ces 100.000 peines de prisons qui sont en permanence en attente d’exécution car nos gouvernants sont des incompétents laxistes qui n’ont pas été capables d’anticiper et de voir cette insécurité galopante.  La justice française ? Si comme moi vous avez des amis flics, gendarmes, ou gardiens de prisons, parlez-en avec eux et vous verrez vraiment dans quel pays l’on vit…Un vrai pays de merde……

 

Ce ne sont que quatre exemples, quatre anecdotes vécues en moins de 4 mois mais je pourrais en citer 2 ou 3 autres de plus sans aucune difficulté. Tenez, il y a quelques semaines, j’ai constaté sur Internet que mon adresse postale avait changé sur toutes mes déclarations d’impôts, changements dont je n’étais pas l’instigateur, et bien il a fallu plusieurs échanges sur Internet avec le centre des Impôts et un déplacement jusqu’à chez eux pour avoir un semblant de bribe d’idées quand à ce changement, quand à remettre en ordre cette anomalie inexplicable, il a fallu que je me débrouille tout seul. Heureusement, je m'y entends un peu en informatique mais j'imagine ce que ça peut être pour des personnes plus âgées ou qui n'y entendent rien. Quand je pense qu'on oblige tous les citoyens à passer à Internet, voilà une preuve supplémentaire de la déshumanisation que nous vivons désormais au quotidien.... Ces exemples,  je pense qu’ils reflètent assez bien la France d’aujourd’hui….Enfin ça c’est mon point de vue….mais nous avons tous le nôtre…..selon notre vécu.

 

Allez je vous laisse et je pars visionner un DVD que j’ai acheté il y a 2 ans et que je regarde régulièrement car il me fait un bien fou……Il s’intitule « le plus beau pays du monde ». C’est un film du cinéaste Frédéric Fougea….Il y est question de Nature et c’est vrai que quand on regarde ce film, on peut dire sans trop de chauvinisme que la France est probablement un des plus beaux pays du monde ….Pour combien de temps encore ?

 

 

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