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Si vous vendez des articles à Momox.....

Publié le par gibirando

Si vous vendez des articles à Momox.....

Momox n'est pas le loup-garou que je trouve parfois décrit sur Internet mais une simple société commerciale dont le but est de faire des affaires.

Si vous vendez des articles à Momox.....

Ma bibliothèque personnelle contient encore beaucoup de livres à vendre !

 


 

Si vous vendez des articles à Momox, il faut que vous sachiez ! Comme de très nombreuses personnes âgées, j’ai chez moi une belle quantité de livres, de CD et de DVD. Surtout des livres, parce que dans notre famille, la lecture a toujours été omniprésente car décrétée et vivement encouragée par nos parents. C’est ainsi que chez moi, j’ai, dans mon bureau, une bibliothèque qui occupe 2 pans de murs du sol au plafond ( voir photo ci-dessus) plus quelques étagères dans 2 autres chambres. C’est dire si des livres il y en a ! Nombreux qui nous sont propres et que nous avons acheté et d’autres venus de divers horizons. De nombreux récupérés de ma maman et quelques autres venant de la famille ou d’amis qui nous les ont donné. Souvent parce que trop de livres ça encombre. Ils nous encombrent aussi mais je ne me fais à l’idée de jeter le moindre livre,  car comme l’a dit si justement quelqu’un « un livre est une fenêtre ouverte sur le monde et la vie. Une fenêtre par laquelle on peut s’évader ».  J’ai donc commencé par les mettre en vente sur le site bien connu d’objets d’occasion Rakuten puis devant la difficulté à trouver des acquéreurs, j’en ai déjà donné pas mal à une bibliothèque. Mais il m’en reste encore beaucoup !

Depuis quelques semaines, je recevais régulièrement des messages de la société Momox qui m’annonçait acheter des livres, des CD et des DVD à des conditions intéressantes. J’ai échangé avec eux pour en savoir plus, ils m’ont répondu avec beaucoup de courtoisie et tout naturellement, je me suis laissé tenter ! Leur slogan « Devenez acteur de l’économe circulaire ». Comment peut-on être contre si c’est bon pour la planète ?

Voilà le détail du comment ça s’est passé :

  1. Parce qu’ils offraient 5 euros pour l’ouverture d’un compte et l’inscription à une Newsletter, j’ai ouvert 2 comptes sur leur site Internet. 1 au nom de mon épouse et 1 au mien. Il est vrai que de nombreux livres étaient à elle et d'autres à moi !
  2. Ensuite, ce fut un travail colossal de passer en revue la totalité de mes livres, DVD et CD car pour les mettre « dans le panier » de la future vente, il faut taper un à un les code-barres ou pour les livres, les fameux codes ISBN. Enfin quand ils y sont car pour les plus vieux livres, il n’y a rien de tout ça. Ils sont donc éliminés d’office !
  3. Là, au cours de cette lourde tâche, premiers ébahissements et premières consternations car peu d’articles sont acceptés et surtout le tarif de la plupart de ceux qu’ils le sont est de 15 centimes d’euros. C’est dire s’il faut beaucoup d’articles pour espérer une somme un peu conséquente et ce d’autant que Momox n’accepte pas d’acheter un panier total inférieur à 10 euros. 15 centimes d’euros c’est peu même si je peux comprendre que des best-sellers qui se sont vendus à des millions d’exemplaires et donc trop présents sur le marché de l’occasion se vendent « peanuts ». Par contre ; je suis très surpris de la non-acceptation de certains livres très confidentiels.
  4. Mais bon, je ne me décourage pas et me voilà lancé dans ce long travail d’évaluation et de tarification et comme c’est assez fastidieux, je mets tout dans un seul panier (en l’occurrence le mien) par mesure de simplification, me disant que je serais toujours à temps de basculer de mon panier à celui de mon épouse les objets acceptés. Au bout de 2 jours, j’obtiens le résultat assez effarant de 143 articles pour la somme totale et « phénoménale » de 75,07 euros. « Un bon gueuleton se profile » me dis-je ! 124 articles sont repris à 0,15 cts, 10 autres entre 0,17 cts et 0,96 cts et le restant soit 8 articles entre 1,04 et 7,97 euros et au milieu de tout ça, il y a une belle surprise avec un dictionnaire des mots fléchés repris à la somme « pharaonique » de 21,51 euros !
  5. Le lendemain de ce travail titanesque, je me dis que 143 articles ça sera automatiquement et au moins 4 ou 5 cartons à emballer et ce d’autant que parmi ce lot, il y a de gros et beaux livres du style de ceux que l’on offre pour la Noël et les grandes occasions. Je décide donc de passer la moitié des articles dans le panier de mon épouse afin de profiter des 5 euros d’inscription à la Newsletter de Momox. Là, premières grosses surprises de 2 types. De nombreux articles acceptés par Momox la veille et l’avant-veille et mis dans mon panier ne le sont plus quand je veux les mettre dans le panier de mon épouse. Deuxième surprise, certains articles quand ils sont acceptés ne le sont plus au même prix mais à un tarif inférieur ! Me voilà donc contraint de les laisser dans mon panier ou d’accepter un prix plus bas si je veux les basculer !
  6. Finalement, je parviens à mes fins en composant 2 paniers, en profitant des 5 euros de cadeaux mais en étant contraint d’accepter le fameux dictionnaire des mots fléchés à 19,16 euros au lieu des 21,51 euros initiaux. Tout inclus mais en rajoutant 3 livres auxquels je tenais pas mal soit 146 articles au lieu de 143 j’arrive à un total de 87,24 euros.
  7. Je suis plutôt satisfait d’être arrivé au bout de cette besogne mais maintenant un autre travail non négligeable se présente. Faire 4 colisages. Il me faut trouver les 4 cartons idéaux mais par bonheur les poubelles jaunes de certains commerçants sont accessibles et contiennent les cartons souhaités. Il faut ensuite bien protéger les livres avec du papier-bulles ou d’autres moyens, imprimer les étiquettes d’envoi puis porter les cartons au lieu de départ, ici en l’occurrence ce fut le Mondial Relay de ma commune. Finalement, une matinée presque entière a été consacrée à ces travaux de contrôle des articles et à leurs emballages.
  8. Les cartons partent, le suivi et l’arrivée sont bien signalés par des messages par les différents intéressés (Momox et Mondial Relay) puis c’est un message « foudroyant » de Momox qui arrive dans ma messagerie « Nous avons bien reçu la vente n° …… Notre service contrôle qualité, qui vérifie soigneusement chaque produit à la main, a constaté que l'un/certains de vos article(s) ne répondait(ent) pas à nos conditions d'achat. Malheureusement, nous ne pouvons pas l’(es) acheter ». En réalité, c’est 17 articles qui sont rejetés auxquels il faut que je rajoute 3 livres qui selon eux ne se trouvaient pas dans les cartons !!! Etonnant quand on sait que j’ai contrôlé 2 fois l’ensemble des articles que j’avais listé et imprimé selon le panier avant de fermer les cartons. Là, 2 solutions me sont proposées : le retour des articles moyennant 4 euros qui seront déduits du montant total de la vente, soit le don des articles ( avec un éventuel recyclage ou pas), Momox s’engageant à faire un don de la valeur de produits vendus en l’état ou recyclés. Au regard des articles dont je connais la bonne qualité pour la plupart, je choisis le retour. A titre d’exemple, certains livres n’auraient ni code-barres ni codes ISBN mais leur qualité comme neuf ou très bon état n’est donc pas remise en doute. Il faut savoir que pour certains livres qui n’ont pas de codes, il s’agit simplement d’oublis d’impression. Mes livres ne les possédaient pas mais j’ai trouvé ces codes-là sur le Net assez facilement. C’est le cas de plusieurs livres jaunes de chez Grasset. C’est donc une valeur diminuée de ces articles et des frais de transports que je vais recevoir un virement.
  9. Par bonheur (et par quel miracle ?), du panier de mon épouse aucun article ne sera rejeté ! Seul 1 livre à 1,21 euros ne serait pas arrivé ! Là aussi, c’est très surprenant et surtout faux !

 

Voilà comment c’est passé ma vente chez Momox et c’est donc un total de 82,47 euros au lieu des 87,24 euros dont j’attends les virements à l’instant où j’écris cette chronique. (Les virements sont bien arrivés depuis ainsi que les livres retournés). S’il m’a paru important d'écrire cet article, c’est que sur Internet on peut lire tout et son contraire. C’est ainsi que l’on peut lire que Momox c’est une grosse arnaque, leurs achats des escroqueries et que sais-je encore ? Mais comme on peut lire aussi le contraire avec des commentaires fervents pour ne pas dire enflammés ou passionnés, il m’a paru bon d’être mesuré et honnête même si mon cas n’est qu’un exemple qui n’a pas la prétention d’être généralisé. Momox, c’est un société commerciale, qui existe pour faire du « business » et laquelle pour faire cela à des méthodes rationnelles. Au titre de leur méthode, il faut savoir qu’un livre qu’ils achètent 15 centimes d’euros sera revendu chez Rakuten au prix le plus bas de 90 centimes. Commission  de 30cts de Rakuten déduite c’est donc une marge de 300% au bas mot sur les articles revendus les moins chers. Chez Momox, si vous allez sur leur propre site de vente, c’est bien rare, pour ne pas dire jamais, que vous trouviez des livres à 0,90 cts voire à un prix encore plus bas, il faut donc imaginer les marges prises entre les produits que vous leur avez vendus à 0,15 cts et leurs tarifs ! C'est à prendre ou à laisser ! Moi, avec Momox j'ai pris avec cette idée première que jeter un livre m'est insupportable, que je préfère le vendre à bas coût et faire ainsi plaisir à quelqu'un qui aura envie de le lire, quelqu'un de surcroît avec peu de moyen qui sera heureux de le trouver à un prix raisonnable....

 

Mais bon, chez Momox tout ça est très normal car ils ont des frais de gestion et des charges à assumer même si leurs méthodes commerciales et relationnelles sont discutables car bien différentes entre ce que l’on peut imaginer lors de leur premier contact et la réalité finale !

 

Voilà, Momox n’est pas le requin ; le loup-garou commercial ou l’escroc que l’on trouve parfois décrit sur Internet. Il n’est pas non plus le gentil Chérubin qui va vous acheter tout ce qui vous encombre chez vous !  J’espère simplement que cet article sera utile à tous ceux dont l’intention est de leur vendre livres, CD ou DVD et surtout sachez que tout objet quel qu’il soit, en mauvais état, abîmé, taché, incomplet, sans code-barres ou ISBN sera systématiquement refusé alors ne perdez pas votre temps à essayer de les leur fourguer car c’est vous qui y perdrez beaucoup en fin de compte. Avec Momox pas de possibilité d’y aller à l’intox !

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Après le vivre-ensemble, voilà le mourir-seul.

Publié le par gibirando

Après le vivre-ensemble, voilà le mourir-seul.

 

Voilà ci-dessous une petite vidéo dont je partage l'essentiel de ce qui est dit, cliquez sur le lien : 

https://www.facebook.com/LeMediaPourTous/videos/209180473729349/


 

Après le vivre-ensemble, voilà le mourir-seul.

Il y a moins d’un an, en mai 2019, j’étais parti faire une longue randonnée « aux Sources de l’Agly et de la Sals », deux rivières de l’Aude. Le mot « source » avait raisonné en moi comme un appel et j’étais parti marcher encore plus heureux qu’à l’habitude. Pourtant, une fois accomplie, sous un aspect très particulier, celui destructeur de la Pyrale du buis, cette randonnée m’avait bougrement marqué, et pourquoi ne pas le dire, même très perturbé. En effet, ce jour-là, si j’avais été incommodé physiquement pas ces petites chenilles d’une couleur vert-jaune qui pendouillaient constamment des arbres au milieu des chemins, j’avais considéré que là ne résidait pas le préjudice le plus majeur, loin s’en faut. Non, bien au-delà de ce désagrément que je tentais de compenser en fouettant l’air de mon bâton de marche, c’était d’abord de voir que plus aucun buis n’avait résisté à cette minuscule chenille. Comment cela avait-t-il été possible ? Le constat était terrifiant. Plus aucun buis n’était vivant dans tout le secteur et ça sur les 18 kilomètres que j’avais parcouru ce jour-là. Connaissant bien cette région, et la présence si monumentale de cet arbuste si joli, car si luisant grâce à ses petites feuilles, je n’arrivais pas à m’imaginer qu’elle pouvait être l’ampleur de ce désastre écologique ? Par bonheur, et parce que j’avais eu la tête, les épaules et les bras amplement recouverts d'une multitude de ces chenilles, j’avais également constaté que cette Pyrale du buis n’était pas urticante pour ma peau. Oui, par chance, elle semblait inoffensive pour l’Homme et d’ailleurs, une gentille randonneuse que j’avais rencontrée, c’était chargée de « m’écheniller » de la tête aux pieds. J’avais été si troublé par tous ces arbustes morts, qu’en rentrant à la maison, je m’étais mis à lire sur Internet tout ce qui avait trait au sujet. C’est ainsi que j’appris que le joli petit papillon blanc si translucide, en provenance de Chine, aurait fait son apparition en Suisse en 2007. Puis très vite, ignorant les frontières, la Pyrale aurait envahi l’Allemagne de l’ouest, la Belgique, la France et le Luxembourg. En moins de 10 ans, elle avait envahi 32 pays européens, dévastant même les plus beaux parcs et jardins publics sans qu’aucune parade n’ait pu être trouvée par quiconque. Tous les botanistes et jardiniers de l’Europe entière s’étaient trouvés démunis. Sur Internet, il y avait tant d’articles sur cette « envahisseuse » que les lire tous avait été impossible. Oui, force est de reconnaître que je ne connaissais rien du sujet et que j’étais passé à côté de cette catastrophe écologique comme un véritable homme primitif, ignare de surcroît. Si je m’en voulais, je me disais que les médias télévisés, ceux que l’on regarde le plus souvent, n’avaient sans doute pas suffisamment parlé de ce désastre écologique ? Pourquoi ? Je suppose que le sujet n’était pas suffisamment « audimatable » !  La question restait entière : « Comment cela avait-t-il été possible alors que la Pyrale du buis était jusqu’à présent inconnue en Europe ? ». Les scientifiques soutenaient la thèse suivante : Dans les années 2000, le papillon serait arrivé de Chine par bateau grâce à des petits plants de buis vendus dans les jardineries. Afin de ne pas contrarier ce commerce mondialisé, il y aurait eu des relâchements dans les contrôles douaniers et sanitaires et de ce fait le petit intrus en aurait grandement profité. La suite, on la connaît et à ce jour, aucune solution efficace n’a encore été trouvée, même si les chercheurs semblent très nombreux à se pencher sur le sujet.

Là où mon ignorance a eu du bon, c’est que de fil en aiguille, je suis passé de la Pyrale du buis à un sujet énormément plus vaste qui est celui des « espèces envahissantes » en général. Plantes et animaux bien sûr, mais aussi algues, champignons, bactéries, protozoaires et virus, on les appelle aussi « espèces invasives ». Et là, si j’ai beaucoup lu sur le sujet, autant l’avouer « je suis tombé très souvent sur le cul ». C’était presque toujours les mêmes scénarios : les mouvements et déplacements des populations, les transports divers et variés, le commerce mondial avec souvent comme dénominateur commun, cette rapacité à vouloir faire du fric à tout prix quel qu’en soit le tarif à payer. Pour le bénéfice de qui ? De tous un petit peu mais de beaucoup pour peu. Alors si parmi toutes ces espèces invasives, certaines s’avéraient inoffensives et d’autres carrément bénéfiques ; mais elles sont très rares ; la part la plus importante de ces envahisseurs restait négative pour la biodiversité et donc pour l’Homme. Les mots des spécialistes étaient parlants, criants même. Ils parlaient de nuisances, de nuisibles, de prolifération, de pullulations, de déséquilibres, d’agents perturbateurs, d’invasions biologiques, d’invasivité écologique. Enfin, si le sujet vous intéresse, il y a également pléthore d’articles à ce propos.

Alors bien sûr, si j’évoque ce thème aujourd’hui, vous avez déjà compris que c’est en rapport avec le coronavirus Covid-19 qui sévit si durement. Il bouleverse la planète entière, tue des centaines de milliers de personnes, stoppe toutes les économies et nous oblige à cette période de confinement contrainte , astreignante et anxiogène. Comme nous avions laissé faire pour tout ce qui s’était passé auparavant, nous n’avons pas voulu voir arriver ce « cataclysme sanitaire » sans précédent. Quand je dis « nous », je parle de ceux qui nous gouvernent. Je parle aussi de ces 2000 milliardaires qui détiennent 90% de la richesse mondiale. Arrêter l’économie, les transports, le commerce vous n’y pensez pas ? Oui, voilà ce qu’ils ne nous disent pas en temps normal mais qu’ils pensent très fort, sauf quand la contrainte est là. Elle est là. Et comme le danger ne les épargne pas plus que nous, ils en prennent soudain conscience. 

Je ne prendrais qu’un seul exemple de ce laisser-faire permanent : On sait depuis des années que les abeilles sont menacées par le frelon asiatique. Et que font nos pouvoirs publics ? Très peu pour ne pas dire rien. On laisse ça aux apiculteurs qui se battent comme Don Quichotte se battait contre les moulins à vents. Or ce n’est pas tout car malgré cette menace qui pèse désormais sur les abeilles, il y en a une encore bien plus grave. Depuis de très nombreuses années, des associations se battent sans relâche pour que l’on arrête l’utilisation de pesticides et plus généralement de produits phytosanitaires nocifs pour les abeilles et pour les agriculteurs aussi. En vain ! Pas plus à Bruxelles ou ailleurs, elles ne sont entendues. Les abeilles, principaux pollinisateurs de la végétation et donc de la vie disparaissent à petit feu et nos politiques laissent faire en toute connaissance de cause. On repousse constamment les échéances avec des arguments fallacieux Le commerce, l’économie, la finance et les lobbies avant tout, voilà leurs seuls leitmotivs. Comment a-t-on pu laisser l’Europe entre les mains d’un Jean-Claude Juncker, élu banquier de l‘année en 2008 ? Comment as-t-on pu confier la France à un banquier de chez Rothschild ? Comment as-t-on pu laisser la gouvernance du plus grand pays du monde les Etats-Unis à un milliardaire ? Un seul dénominateur commun pour tous ces gouvernants : la finance avant tout, quoi qu’il en coûte. Et même en pertes humaines ?

Mais nos gouvernants ne sont pas les seuls responsables. Oui, avec ses 7 à 8 milliards d’individus, l’Homme, cet « Homo sapiens » des anthropologues, s’il ne représente pas l’espèce la plus nombreuse de la planète Terre ; certains vers, insectes et minuscules crustacés sont nettement plus nombreux ; il est de très loin le plus invasif et donc le plus perturbateur. Oui, il est celui qui influe le plus sur la Nature dont il n’a jamais vraiment compris, pour des raisons d’argent, de pouvoir, de confort, de plaisir et de bêtise humaine, qu’il en faisait partie intégrante.

Alors si la locution « ordre établi » n’avait pas une connotation aussi sociopolitique, je dirais que l’Homme a tout fait pour que cet ordre-là disparaisse. Parfois, certains spécialistes soutiennent la thèse que les mouvements migratoires humains seraient les invasions « biologiques » les plus perturbatrices de la planète ? S’appuyant sur des postulats scientifiques que je n’ai pas étudiés en profondeur, je les laisse seuls juges, toutefois  ne suffit-il pas d’ouvrir les yeux pour voir que ce vivre-ensemble que certains prétendus humanistes vantent comme une panacée n’est trop souvent qu’un mirage ? Différences de civilisations, de cultures, de traditions, de valeurs, de confessions et de croyances, de mœurs et d’habitudes, d’alimentation,  de couleurs, destructions des habitats, et que sais-je encore perturbent tous les peuples autochtones. Ceux qui ne sont pas autochtones mais qui sont déplacés, parfois sous la contrainte, en souffrent aussi. Dans ce cas précis, si certains n’ont pas toujours décidé de leur sort ; guerres, colonisations et esclavage notamment ; l’Homme reste toujours le seul responsable.  De ce fait, cela ne change en rien le résultat final. Les difficultés de plus en plus grandissantes à s’identifier, à s’assimiler, à s’intégrer et en un mot à fusionner au sein d’un nation voire d’un simple petit groupe en sont les preuves les plus éclatantes. Les divisions sont de plus en plus nombreuses et le récent livre du politologue Jérôme Fourquet « L’Archipel français » est là pour attester de cet état de fait sur la base de statistiques indiscutables. Si on ne peut jamais rien généraliser, la France n’est pas le seul exemple de cet échec des mouvements migratoires, le Brésil, pays métissé par excellence en est un autre.

D’ailleurs et pour compléter cette chronique, voilà quelques phrases de spécialistes qu’il faudra sans doute méditer à l’avenir :

  • « On sait que, de manière générale, un nombre élevé d'espèces natives limite les risques de grandes épidémies » Extrait de « Biodiversity series: The function of biodiversity in the ecology of vector-borne zoonotic » de Richard S Ostfeld et Felicia Keesing. 

  • « Une espèce envahissante peut affecter le fonctionnement d’un écosystème de bien des façons et à tous les niveaux. Elle est susceptible de modifier les facteurs biotiques et abiotiques du milieu, positivement, négativement, les deux, ou n’avoir aucun effet. Ces effets étant contexte dépendants, il est difficile de généraliser et donc nécessaire de s’appuyer sur des exemples ». Extrait de Wikipédia et Créative Commons.

  • « Les espèces envahissantes présentent des dynamiques de population très particulières, qui modifient parfois fortement la dynamique des agents pathogènes enzootiques, en cassant les équilibres éco épidémiologiques en place. Leur contribution à la diffusion de pathogènes et de maladies émergentes pourrait avoir été sous-estimée, tant au sein de l'humanité que pour le monde sauvage ». Extrait de « Disruption of a host-parasite system following the introduction of an exotic host species » d’un groupe de chercheurs du Researchgate

Oui, aujourd’hui, ce Covid-19, si contagieux, balaie tous nos concepts antérieurs et le vivre-ensemble de la « pensée unique » que l’on vantait comme un slogan publicitaire soi-disant si authentique est devenu par la force des choses mais c’est très triste « le mourir-seul ».  Or, tous les historiens sont d’accord pour affirmer que les rites funéraires ont été de tout temps les signes d’une évolution des civilisations. 100.000 ans qu’ils existent ces rites et voilà qu’aujourd’hui, il aura suffi de quelques semaines pour que ceux qui partent le fassent en solitaire. Sans leur famille auprès d'eux. Sans cérémonie d'un quelconque recueillement. Vivons-nous la fin d’une civilisation ? L’avenir nous le dira. Mais sans doute faudra-t-il très sérieusement envisager d’autres modèles de sociétés, réduire les transports à leur strict minimum, favoriser tous les circuits courts, ceux économiques en particulier, se replier sur soi-même, encourager le « Made in chez soi », favoriser les produits français, arrêter de délocaliser nos entreprises, stopper la vente de nos brevets et de notre patrimoine à des étrangers, protéger la Nature, peut-être nos frontières, relancer nos industries et notre agriculture sans avoir les contraintes de traités européens ou mondiaux qui sont autant d'Epée de Damoclès sur nos têtes, etc… Enfin je ne suis pas économiste mais le bon sens devra primer. Il y aura un double gain à faire tout ça : se protéger et protéger la planète, quitte à vivre un peu moins confortablement. Rappelons-nous que Maurice Allais, prix Nobel d’économie en 1988 était déjà très critique de la mondialisation. Quant au libre-échange à tout va, il n’a jamais pensé que celui qui a cours aujourd’hui était recommandable. Il était visionnaire mais personne ne l’avait vu. C’était il y a 30, 40 ou 50 ans déjà.

Il faudra donc espérer que le Covid-19 ne devienne pas notre "pyrale du buis" à tous et que l'on trouvera la parade que personne n'a encore trouvée pour elle. L'avenir de l'humanité en dépend peut-être. 

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Bouillon d'incultures

Publié le par gibirando

Bouillon d'incultures


 

Le COVID-19 sévit et le monde entier tousse et s’étouffe. Force est de reconnaître que nous sommes tous tombés dans « un bouillon d’incultures » et que nous éprouvons un mal fou à en sortir, bien abasourdis il est vrai. Même dans le plus fou des scénarios, qui aurait imaginé cette catastrophe virologique mais pas logique du tout ? Seuls quelques prétendus « toqués » de la science-fiction sans doute ! A ce jour, même le ministre de l’économie et des finances Bruno Lemaire reconnaît ; dixit ses mots prononcés ce matin sur BFM TV ; « l’épidémie progresse plus vite que prévue……on la connaît mal ». Ainsi, il ne fait reprendre que les mots d’inquiétude du président Macron hier soir dans son allocution télévisée « face à cela, la priorité absolue pour notre nation sera notre santé. Je ne transigerai sur rien…tous les spécialistes nous disent que le virus continue de se propager et de s'accélérer ». Ces mots sont ceux constants depuis de longues semaines du professeur Jérôme Salomon, directeur général de la santé et de bien d’autres spécialistes souvent réunis en comité. Il est clair que cette accélération des événements trahit les nombreuses incertitudes qui subsistent face à l'évolution de ce virus encore mal connu et surtout pas soignable pour l’instant et notamment dans les cas les plus graves. Là se trouve la seule et véritable question : « combien de temps cela va-t-il durer ? » Personne à ce jour ne connaît la réponse à cette question et les spécialistes en sont à se contenter de prédire des situations virales survenues antérieurement. Ils ne savent donc pas grand-chose voire carrément rien de ce COVID-19. Et nous avec eux, nous restons incultes. On compare souvent ce coronavirus aux effets et à la durée de la grippe annuelle mais d’un autre côté, on nous prévient qu’il ne faut pas trop faire de comparaisons entre les deux viroses. D’ailleurs la question est assez simple : « soit tous les effets et conséquences de COVID-19 sont à considérer comme irrationnels soit la grippe est moins grave ? ». La réponse se trouve probablement dans la question ! Seule prédiction que l’on peut estimer juste : « Il faudra encore plusieurs mois voire des années pour qu’un vaccin un tant soit peu efficace soit trouvé pour ce COVID-19 ». On le voit bien, nos gouvernants sont très inquiets et jugent qu’il est utile sans tarder de prendre des mesures sanitaires jamais prises précédemment. Comme si l’inhumanité sur notre Terre n’était déjà pas suffisamment entamée, les préconisations vont dans le sens d’une « solidarité encore plus grande » consistant à s’éloigner les uns des autres : plus de bisous et d’embrassades, plus de serrages de mains et plus globalement de familiarités ou de signes d’humanisme. On arrête toutes manifestations sociales ou simplement amicales. Pire, il est déconseillé aux grands-parents d’aller voir leurs petits-enfants et vice-versa. Terrible situation, difficilement admissible « quand on n’a que l’amour à s’offrir en partage » aurait chanté Brel. De ce fait, quand il ne reste plus que la famille et que même là on nous demande de la diviser, tout semble s’écrouler dans nos sociétés qui étaient devenues à la fois « universelles » mais en même temps si « divisées ». Divisées par des intérêts souvent très divergents : économiques et financiers, géostratégiques, religieux, communautaires, corporatistes, continentaux, régionaux, sportifs et cette liste n’est pas exhaustive bien sûr. Certains pays ferment leurs frontières, d’autres les interdisent sous conditions, les antagonismes s’amplifient et les secteurs qu’on aurait pu croire à l’abri des pires soubresauts tombent comme les fragiles cartes d’un château monté à la va-vite. Toutes les écoles sont fermées de la maternelle à l’université, du public au privé, les transports s’amenuisent (et la Terre retrouve quelques couleurs ! ), les bourses s’effondrent mais il ne faut pas se leurrer, les riches resteront riches et une fois encore seuls les petits porteurs trinqueront et pour longtemps. Comme le principe des vases communicants, la richesse qui ne sera plus dans la poche des moins fortunés sera dans d’autres poches, toujours les mêmes, celles de ceux qui ont trouvé un intérêt à cette mondialisation, principale responsable de cette pandémie contagieuse planétaire. Ce n’est pas une « fake news » ni une « théorie du complot » que de dire ça mais une simple et vraie réalité dont on pourra facilement en juger si les choses s’arrangent d’ici quelques temps, ce que j’espère. Les peuples de la Terre auront donc à réfléchir à une société du futur car celle dans laquelle nous vivons vient de prouver de bien terribles limites.  D’ailleurs, dans l’allocution du président Macron et parmi toutes ses phrases, il y en une qui m’a terriblement surpris venant de l’ultra-libéral par excellence qu’il est : « Il nous faudra demain tirer les leçons du moment que nous traversons, interroger le modèle de développement dans lequel s’est engagé notre monde depuis des décennies et qui dévoile ses failles au grand jour, interroger les faiblesses de nos démocraties ». Alors paroles de circonstances ou bien interrogations bien réelles quand à notre futur de français mais surtout de terrien ? L’avenir nous le dira.  A deux jours des élections municipales, cette allocution était-elle intéressée ? J’ai la faiblesse de penser que non et je veux faire mienne cette dernière phrase du président : « Le temps est à cette union sacrée qui consiste à suivre tous ensemble un même chemin, à ne céder à aucune panique, aucune peur, aucune facilité, mais à retrouver cette force d’âme qui est la nôtre et qui a permis à notre peuple de surmonter tant de crises à travers l’histoire. La France unie, c’est notre meilleur atout dans la période troublée que nous traversons. Nous tiendrons tous ensemble. » J’ose y croire et l’espérer ! Mais on le voit bien, nous ne pourrons compter que sur nous-mêmes, pas sur les autres. Et l'Europe alors ?

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Vers une déshumanisation sournoise et silencieuse ?

Publié le par gibirando

Vers une déshumanisation sournoise et silencieuse ?


 

Allons-nous vers une déshumanisation sournoise et silencieuse de notre société ? Sans vouloir être trop alarmiste, je le crains ?

 

Il y a quelques jours, j’ai eu l’occasion de regarder deux reportages à la télé. Ils étaient plutôt dissemblables mais pourtant je leur ai trouvé une certaine similitude. Dans les deux cas, il y était question de ruralité mais pour moi, la ressemblance n’était pas là : j’y décelais surtout de la déshumanisation. Le premier reportage se passait dans la lointaine périphérie parisienne, dans une petite commune d’une zone qui jusqu’à présent avait été plutôt rurale. Enfin, c’est ce que je comprenais car le reportage évoquait la nécessité que la commune avait de construire des logements sociaux. Pour parvenir à ses fins, la municipalité n’avait pas d’autres choix que d’exproprier des habitants du cru. Dans le cas présent, le reporter interviewait un agriculteur qui n’avait pas d’autres choix que de quitter son lopin de terre sur lequel il avait œuvré une longue partie de sa vie. Ce monsieur était sans doute proche de la retraite et même s’il prenait cette expropriation avec mansuétude, on sentait bien qu’il « en avait gros sur la patate » mais qu’il ne voulait pas l’avouer au journaliste. Il ne comprenait sans doute pas « pourquoi lui ? » et surtout d’être pris dans cet engrenage d’une administration intransigeante et donc pas très humaine. D’un autre côté, on comprenait que l’indemnité qu’il allait percevoir de son expropriation l’aiderait dans sa vie future de retraité.  Le deuxième reportage, la chaîne en question voulait nous le présenter comme un progrès. Il s’agissait d’une dame qui était souffrante, vivait dans un milieu rural et rencontrait les pires difficultés pour trouver un médecin près de chez elle. En réalité, il n’y en avait plus à des kilomètres à la ronde depuis déjà pas mal de temps. Par chance, la dame pouvait marcher, il y avait encore une pharmacie dans son village (pour combien de temps ?  Le reportage ne le disait pas !) et elle alla y chercher un conseil. Par chance aussi, le pharmacien, au courant bien évidemment de ce problème majeur qu’était le « désert médical » de sa petite commune, était devenu prévoyant. Equipé du matériel adéquat, il proposa à sa cliente une téléconsultation médicale. N’ayant pas d’autres choix, la dame accepta ce contact par écran interposé et sembla ravie de cette consultation avec un généraliste qui était à l’autre bout du fil, c'est-à-dire à l’autre bout d’Internet. Enfin, c’est ce qu’elle affirma au reporter à la fin du sujet,  mais on peut aisément supposer qu’elle aurait préféré une consultation plus classique ! Le généraliste précisa qu’il avait une double activité de consultations classiques et de téléconsultations et que tant qu’il pourrait accomplir les deux, il continuerait ainsi ! Combien de temps ? Il ne le précisa pas !

Alors, cette téléconsultation médicale a-t-elle été une bonne chose ? Oui, bien sûr, telle que présentée dans le reportage ! Cette dame était seule, n’avait pas de moyen de locomotion et avait un besoin urgent qu’un docteur digne de ce nom lui établisse un diagnostic. Cette téléconsultation régla tout ça ! Enfin, le reportage ne le dit pas mais le laissa imaginer.

Est-ce un progrès ? Personnellement, je ne le pense pas et je considère au contraire qu’il s’agit d’un pas supplémentaire vers cette déshumanisation de la société que l’on vit maintenant depuis de trop longues années.

 

A titre de dernier exemple, on sait tous que nos supermarchés sont depuis déjà longtemps équipés de caisses automatiques, les clients scannant eux-mêmes leurs produits et payant à une borne automatique elle aussi. Eh bien, un premier supermarché vient de franchir le pas en ayant uniquement des caisses automatiques….il est vrai seulement le dimanche. Il est à parier que cet essai sera concluant, si concluant qu’il finira par être mis en place tous les jours puis dans tous les supermarchés de France et de Navarre !

 

Comment dans un pays qui se dit développé et donc civilisé, ayant qui plus est 5 à 6 millions de personnes sans emploi et de trop nombreux emplois précaires,  en est-on arrivé là ? A ne plus avoir à faire qu’à des robots ? A ne plus avoir suffisamment de docteurs généralistes mais également de spécialistes et de vétérinaires dans les zones rurales par exemple ?  Je ne sais pas ! Ici, dans cet article, il est surtout question de médecins mais la liste des professions économiquement « faibles » voire « insuffisantes » pourrait être longue comme un jour sans pain ! Je vous en fais grâce mais ne vous est-il jamais arrivé de ne pas trouver de plombier ou d’électricien rapidement ? Moi si !

 

Comment en est-on arrivé à ne plus pouvoir couvrir médicalement une gigantesque partie de notre territoire, pourtant si ridicule en terme de superficie, si on la compare à bien d’autres pays ?

 

Oui, comment en est-on arrivé là, en France, pays d’Europe, et peut-être même du monde, où le taux des prélèvements obligatoires (impôts, taxes et cotisations sociales) est un des plus élevés ? Sinon le plus ?

 

Serions-nous trop nombreux dans ce si petit pays ? Aurions-nous grossi si vite au point d’être contraint de demander à un agriculteur de délaisser sa terre pour construire des logements dans l’urgence ? Aurions-nous grossi si vite au point d’être dans l’incapacité de mettre en place des services médicaux ou autres de qualité ? J’en suis convaincu et pourtant il me faut tout de même parler de déshumanisation de notre société. Les deux ne me paraissent pas contradictoires même si certains économistes affirment que l’immigration serait une valeur ajoutée pour notre économie, ce que je ne pense pas. En tous cas, pas toute l’immigration et pas celle non choisie !

 

Ma crainte dans la fuite en avant de cette déshumanisation est qu’elle entraîne avec elle bien d’autres turpitudes beaucoup plus graves.  Moins d’humanisme, c’est une régression inéluctable de l’Homme, c’est ne plus prendre son temps pour tout et notamment celui nécessaire pour apprendre, réfléchir, pour penser, pour être respectueux et attentif de son prochain et digne de soi. C’est par la force des choses perdre des règles de base, des traditions, des repères, de sa liberté, de son identité individuelle et donc forcément des racines qui nous sont communes, collectives et auxquelles inévitablement nous tenons quand nous les voyons être « déracinées » les unes après les autres.

 

Pourquoi cette déshumanisation ? Internet ? L’hyper technologie et l’intelligence artificielle ? La mondialisation ? Des politiques et des économies trop libérales ? La main mise du monde de la finance sur les affaires de la planète ? Trop de bureaucratie ? Trop d’individualisme ? Trop de cupidité ? Trop d’immigration non souhaitée ?

 

Sans doute tout ça à la fois et bien d’autres choses encore, avec bien évidemment de nombreuses interconnexions entre toutes ces raisons. A toutes ces raisons est-il possible d’y rattacher des mots plus simples ? « Concurrence », « rivalité », « compétition », « discorde », par exemple ! Oui, je pense que ce sont les bons mots ! Ils s’appliquent aux hommes, aux entreprises, à nos institutions et à tous les pays quels qu’ils soient !

 

Comme cette déshumanisation ne cesse de s’amplifier et donc de s’aggraver un peu partout sur notre planète, il faut simplement espérer que tous ces mots ne se transformeront pas en des synonymes plus violents comme « tuerie », « conflit » ou « guerre », mots malheureusement déjà trop présents sur notre Terre. Oui, il faut l’espérer car la situation (les situations) qu’on le veuille ou non se dégrade(nt). Ce n’est pas être pessimiste mais réaliste que de le dire !

 

L’humanisme, richesse parmi les plus précieuses que nous ayons, est menacé de toutes parts. En France, il est un héritage du Siècle des Lumières et ces lumières ont rayonné sur le monde au point d’en éclairer pendant longtemps une immense partie. De nos jours, ces lumières s’estompent et si nous n’y prenons pas garde, le risque est grand qu’elles s’éteignent petit à petit et à tout jamais. Le civisme,  l’éthique, l’éducation et l’enseignement de nos enfants, petits-enfants et futurs descendants seront essentiels pour l’avenir de l’humanité (et donc de la France), mais pas suffisants. Il faudra aussi mettre des garde-fous et se défendre contre les attaques incessantes qui prônent d’aller dans le sens contraire : le capitalisme et la robotisation à outrance, l’ubérisation, le néo-libéralisme, les archaïsmes et les pressions idéologiques, religieuses et communautaristes, l’abêtissement des peuples et l’ignorance. La partie n’est pas gagnée mais il faudra coûte que coûte la jouer !

 

Si on laisse les choses en l’état, voire se dégrader,  un jour, pas si loin que ça, il n’y aura plus de petits agriculteurs, qui bichonnent leur lopin de terre car ils n’ont que ça pour vivre. Plus de petits agriculteurs, c’est la disparition quasi certaine de bons produits, c’est un pan colossal de notre économie qui se meurt, c’est une perte inéluctable de création de nouvelles richesses, c’est moins de possibilité de faire face à une demande alimentaire de plus en plus importante. Le chien se mort la queue mais sans comprendre qu’un jour il n’aura plus rien à se mordre. Si on laisse les choses en l’état, voire se dégrader,  un jour, on demandera à cette dame souffrante de prendre contact avec un robot. Ce dernier lui délivrera un diagnostic. Comme il n’y aura plus de pharmacie dans son petit village, elle n’aura pas d’autre choix que de commander ses médicaments sur Internet. Elle continuera d’être ravie n’ayant plus d’autres choix que celui-ci mais l’homme aura totalement disparu de ses relations et se sont des ordinateurs qui prendront en charge notre santé, connaissant tout par cœur de nos antécédents médicaux.

 

Dans le cas de cette dame citée en préambule, imaginons toutefois qu’Internet ait été en panne. Imaginons toutefois qu’elle ait été plus gravement malade et dans l’impossibilité de se rendre à la pharmacie…..Que serait-il advenu ?

 

Le Samu serait venu la chercher ?  Sans doute ! Par bonheur, il y a encore un peu d’humanité dans certains lieux de notre chère France ! Espérons que personne n’aura l’idée de les supprimer !

 

Etonnons-nous après ça que les urgences soient débordées et le personnel éreinté car insuffisant là aussi, et en grève depuis quelques temps déjà…..

 

Oui, la société va dans le sens de la déshumanisation et que font nos gouvernants et élus pour y remédier ?

 

Pas grand-chose, tiraillés qu’ils sont entre le souci de ne pas déplaire ;  souvent avec l’idée première d’être réélus ; leur pouvoir décisionnaire parfois limité ; au niveau des communes par exemple ; les nombreux groupes de pression qui les influencent, les conflits d’intérêts, les décisions à mettre en œuvre pour certains,  sans se mettre à dos ce qui n’y sont pas intéressés ou n’y ont pas droit. Ce n’est pas simple il faut l’avouer, mais le constater ne sera jamais suffisant !

 

Oui cette régression galopante de l’humain sera gagnée si chacun d’entre-nous en prend conscience et fait en sorte d’agir sagement et en conséquence dans son quotidien. C’est mon humble avis. Il ne faut pas avoir peur des machines mais des hommes qui les inventent et les font fonctionner. Le célèbre physicien Stephen Hawking  n’était-il pas inquiet de voir certains hommes sacrément perturber par leurs propres innovations ?

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