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Les Américains ont sauvé le « soldat » Tosti.

Publié le par gibirando


Les Américains ont sauvé le « soldat » Tosti.


 

Tous les internautes qui s’intéressent au Roussillon, à son Histoire, à ses communes, à ses  fleurs et à son anthroponymie connaissent inévitablement le regretté Jean Tosti. Cette renommée va bien au-delà du Roussillon et de la Catalogne car par le biais d’Internet elle s’étend également dans toute la France et les pays francophones et probablement en Europe et dans le monde entier.

Voilà maintenant un peu plus d’un an que Jean Tosti nous a quitté. C’était le 16 août 2021 à l’âge trop précoce de 75 ans. J’avais seulement 3 ans de moins que lui.  Je ne le connaissais pas personnellement, mais sans forfanterie aucune, je pense que nous avions de nombreux points communs. Si je dis cela c’est bien entendu au regard de tout ce que j’ai pu lire à son propos sur Internet. Son côté « réac » dans le bon sens du terme, à savoir son esprit très prononcé pour une meilleure justice, sociale ou pas, pour l’égalité, pour la liberté d’expression, pour la Nature et l’écologie et l’intérêt général. De ce côté-là, il était bien plus engagé que je ne peux l’être puisqu’il a toujours été une figure emblématique de l’association Attac. Il aimait aussi les fleurs et l’Histoire dont il avait des connaissances bien supérieures aux miennes en ces domaines. C’est beaucoup grâce à lui et à son site sur les « Fleurs du Roussillon » que m’est venue l’idée de photographier les fleurs lors de « Mes Belles Randonnées Expliquées », puis d’essayer de les identifier de mon mieux. C’est donc grâce à lui et beaucoup aussi à l’éminent botaniste Olivier Escuder que j’ai désormais le statut d’ « observateur » de la flore française et plus spécialement de celle des P.O.   Il était également passionné de football, tout comme moi, ai-je lu. Natif de Nice et moi de Marseille, nous étions des méridionaux et bien évidemment nous avions cet « atome crochu » d’être tombés éperdument amoureux du Roussillon et de la Catalogne et ce, grâce à nos sorties respectives dans cette Nature que nous arpentions par amour et goût des découvertes. Il aimait sans doute autant les randonnées pédestres que moi, puisque je sais aussi qu’il organisait des balades axées sur la botanique. Enfin, nous avions également ce point commun d’être curieux de tout, une curiosité presque sans limite qu’il savait mettre en exergue beaucoup mieux que moi sur son site Internet. Oui, nous avions ce point commun-là aussi d’avoir tous les deux un site Internet. Là, s’arrêtent les comparaisons car comment ne pas reconnaître qu’il était bien plus érudit que moi, bien plus spécialiste que moi dans les très nombreux domaines que je viens de citer et quelques autres encore. Ancien professeur de lettres à Ille-sur-Têt, il était d’abord un homme de culture alors que j’ai toujours été un « technicien » dans les domaines moins « gratifiants culturellement »  de la gestion informatique, comptable et financière. J’étais donc en admiration de ses connaissances, de son immense travail et de son engagement pour une meilleure démocratie.

Si j’écris cet article aujourd’hui, c’est parce que je constate que son site Internet si foisonnant de connaissances et d’informations est très difficilement accessible sur le Web.  C’était pourtant un puits d’Histoire, de sciences naturelles et que sais-je encore. Un puits « national et roussillonnais » qui s’est asséché pour toutes les personnes qui manipulent mal le Net.  Il ne reste de lui sur Internet que quelques hommages amplement mérités liés à sa disparition et des milliers de liens Internet qui ne fonctionnent plus dont ceux notamment de mon propre site. Je ne compte plus le nombre de fois où j’ai cité Jean Tosti dans « Mes Belles Randonnées Expliquées » et le nombre de fois où j’ai mis des liens de mon site vers le sien. Tout ça s’est éteint avec son décès.  Je suis très triste de ces disparitions et de ces dysfonctionnements car pour moi, c’est un peu comme si les recherches d’un immense savant avaient été mises au pilon avant même que de paraître. C’est un peu comme si on avait brûlé tous les livres édités d’un grand historien ou d’un grand érudit. Alors oui, je ne comprends pas comment l’hébergeur de son site ait pu laisser mourir une telle somme de connaissances ? Comment les « autorités publiques » françaises gérant les archives nationales et départementales n’aient pas cru bon de régénérer cette source de connaissances qui s'était tarie en lui donnant une seconde vie ? Oui, j’ai du mal à comprendre cette disparition au regard du succès que son site avait auprès des personnes qui comme moi ont sans cesse soif de culture et de connaissances.

Oui, je le dis La France aurait dû sauver le « soldat » Tosti en sauvant son site Internet dont je vous rappelle ci-dessous les principaux thèmes :

Oui, tout ça à disparu des « écrans radars » français et des écrans français tout court et de nos jours, à ma connaissance, seuls les Américains au travers de leur site d’archivage géant « Wayback Machine Internet Archive » ont sauvé le « soldat » Tosti en sauvegardant son site. Du coup, j'ai donné mon obole pour les remercier. 

Vous pouvez donc retrouver sa page d’accueil et les autres rubriques en cliquant sur le lien suivant :

https://web.archive.org/web/20121018113055/http://jeantosti.com/roussillon.htm

Peut-être que certains liens par manque de mises à jour ne fonctionneront plus mais l’essentiel a été sauvé par les Américains ! « C’est reparti comme en 44 » si vous me permettez cette bien connue expression d'après-guerre et un peu d'humour dans cette chronique plutôt "tristounette". 

Les sites d’archivage Web français, comme Bnf.fr par exemple, ont-ils également fait ce sauvetage ? Je ne sais pas vous répondre car je n’ai rien trouvé de tel concernant Jean Tosti sur la plupart de ces sites-là. Son site n’est-il accessible qu’aux professionnels de Bnf ou d’autres sites d’archivages ? Je ne le  sais pas non plus ! Toujours est-il que retrouver le site de Jean Tosti sur le Web français est devenu impossible. Dommage ! Il aurait mérité beaucoup mieux que cette indifférence française !

J’espère que le mot « soldat » ne choquera personne car je pense que Jean Tosti a toujours défendu de nobles causes, de celles que j’aime aussi, de celles que nous devrions tous défendre de nos jours,  à savoir la culture, le français, la démocratie, la liberté, la justice et la Nature. Merci Jean pour tout ce que vous avez fait et m’avez appris.

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Vers une déshumanisation sournoise et silencieuse ?

Publié le par gibirando

Vers une déshumanisation sournoise et silencieuse ?


 

Allons-nous vers une déshumanisation sournoise et silencieuse de notre société ? Sans vouloir être trop alarmiste, je le crains ?

 

Il y a quelques jours, j’ai eu l’occasion de regarder deux reportages à la télé. Ils étaient plutôt dissemblables mais pourtant je leur ai trouvé une certaine similitude. Dans les deux cas, il y était question de ruralité mais pour moi, la ressemblance n’était pas là : j’y décelais surtout de la déshumanisation. Le premier reportage se passait dans la lointaine périphérie parisienne, dans une petite commune d’une zone qui jusqu’à présent avait été plutôt rurale. Enfin, c’est ce que je comprenais car le reportage évoquait la nécessité que la commune avait de construire des logements sociaux. Pour parvenir à ses fins, la municipalité n’avait pas d’autres choix que d’exproprier des habitants du cru. Dans le cas présent, le reporter interviewait un agriculteur qui n’avait pas d’autres choix que de quitter son lopin de terre sur lequel il avait œuvré une longue partie de sa vie. Ce monsieur était sans doute proche de la retraite et même s’il prenait cette expropriation avec mansuétude, on sentait bien qu’il « en avait gros sur la patate » mais qu’il ne voulait pas l’avouer au journaliste. Il ne comprenait sans doute pas « pourquoi lui ? » et surtout d’être pris dans cet engrenage d’une administration intransigeante et donc pas très humaine. D’un autre côté, on comprenait que l’indemnité qu’il allait percevoir de son expropriation l’aiderait dans sa vie future de retraité.  Le deuxième reportage, la chaîne en question voulait nous le présenter comme un progrès. Il s’agissait d’une dame qui était souffrante, vivait dans un milieu rural et rencontrait les pires difficultés pour trouver un médecin près de chez elle. En réalité, il n’y en avait plus à des kilomètres à la ronde depuis déjà pas mal de temps. Par chance, la dame pouvait marcher, il y avait encore une pharmacie dans son village (pour combien de temps ?  Le reportage ne le disait pas !) et elle alla y chercher un conseil. Par chance aussi, le pharmacien, au courant bien évidemment de ce problème majeur qu’était le « désert médical » de sa petite commune, était devenu prévoyant. Equipé du matériel adéquat, il proposa à sa cliente une téléconsultation médicale. N’ayant pas d’autres choix, la dame accepta ce contact par écran interposé et sembla ravie de cette consultation avec un généraliste qui était à l’autre bout du fil, c'est-à-dire à l’autre bout d’Internet. Enfin, c’est ce qu’elle affirma au reporter à la fin du sujet,  mais on peut aisément supposer qu’elle aurait préféré une consultation plus classique ! Le généraliste précisa qu’il avait une double activité de consultations classiques et de téléconsultations et que tant qu’il pourrait accomplir les deux, il continuerait ainsi ! Combien de temps ? Il ne le précisa pas !

Alors, cette téléconsultation médicale a-t-elle été une bonne chose ? Oui, bien sûr, telle que présentée dans le reportage ! Cette dame était seule, n’avait pas de moyen de locomotion et avait un besoin urgent qu’un docteur digne de ce nom lui établisse un diagnostic. Cette téléconsultation régla tout ça ! Enfin, le reportage ne le dit pas mais le laissa imaginer.

Est-ce un progrès ? Personnellement, je ne le pense pas et je considère au contraire qu’il s’agit d’un pas supplémentaire vers cette déshumanisation de la société que l’on vit maintenant depuis de trop longues années.

 

A titre de dernier exemple, on sait tous que nos supermarchés sont depuis déjà longtemps équipés de caisses automatiques, les clients scannant eux-mêmes leurs produits et payant à une borne automatique elle aussi. Eh bien, un premier supermarché vient de franchir le pas en ayant uniquement des caisses automatiques….il est vrai seulement le dimanche. Il est à parier que cet essai sera concluant, si concluant qu’il finira par être mis en place tous les jours puis dans tous les supermarchés de France et de Navarre !

 

Comment dans un pays qui se dit développé et donc civilisé, ayant qui plus est 5 à 6 millions de personnes sans emploi et de trop nombreux emplois précaires,  en est-on arrivé là ? A ne plus avoir à faire qu’à des robots ? A ne plus avoir suffisamment de docteurs généralistes mais également de spécialistes et de vétérinaires dans les zones rurales par exemple ?  Je ne sais pas ! Ici, dans cet article, il est surtout question de médecins mais la liste des professions économiquement « faibles » voire « insuffisantes » pourrait être longue comme un jour sans pain ! Je vous en fais grâce mais ne vous est-il jamais arrivé de ne pas trouver de plombier ou d’électricien rapidement ? Moi si !

 

Comment en est-on arrivé à ne plus pouvoir couvrir médicalement une gigantesque partie de notre territoire, pourtant si ridicule en terme de superficie, si on la compare à bien d’autres pays ?

 

Oui, comment en est-on arrivé là, en France, pays d’Europe, et peut-être même du monde, où le taux des prélèvements obligatoires (impôts, taxes et cotisations sociales) est un des plus élevés ? Sinon le plus ?

 

Serions-nous trop nombreux dans ce si petit pays ? Aurions-nous grossi si vite au point d’être contraint de demander à un agriculteur de délaisser sa terre pour construire des logements dans l’urgence ? Aurions-nous grossi si vite au point d’être dans l’incapacité de mettre en place des services médicaux ou autres de qualité ? J’en suis convaincu et pourtant il me faut tout de même parler de déshumanisation de notre société. Les deux ne me paraissent pas contradictoires même si certains économistes affirment que l’immigration serait une valeur ajoutée pour notre économie, ce que je ne pense pas. En tous cas, pas toute l’immigration et pas celle non choisie !

 

Ma crainte dans la fuite en avant de cette déshumanisation est qu’elle entraîne avec elle bien d’autres turpitudes beaucoup plus graves.  Moins d’humanisme, c’est une régression inéluctable de l’Homme, c’est ne plus prendre son temps pour tout et notamment celui nécessaire pour apprendre, réfléchir, pour penser, pour être respectueux et attentif de son prochain et digne de soi. C’est par la force des choses perdre des règles de base, des traditions, des repères, de sa liberté, de son identité individuelle et donc forcément des racines qui nous sont communes, collectives et auxquelles inévitablement nous tenons quand nous les voyons être « déracinées » les unes après les autres.

 

Pourquoi cette déshumanisation ? Internet ? L’hyper technologie et l’intelligence artificielle ? La mondialisation ? Des politiques et des économies trop libérales ? La main mise du monde de la finance sur les affaires de la planète ? Trop de bureaucratie ? Trop d’individualisme ? Trop de cupidité ? Trop d’immigration non souhaitée ?

 

Sans doute tout ça à la fois et bien d’autres choses encore, avec bien évidemment de nombreuses interconnexions entre toutes ces raisons. A toutes ces raisons est-il possible d’y rattacher des mots plus simples ? « Concurrence », « rivalité », « compétition », « discorde », par exemple ! Oui, je pense que ce sont les bons mots ! Ils s’appliquent aux hommes, aux entreprises, à nos institutions et à tous les pays quels qu’ils soient !

 

Comme cette déshumanisation ne cesse de s’amplifier et donc de s’aggraver un peu partout sur notre planète, il faut simplement espérer que tous ces mots ne se transformeront pas en des synonymes plus violents comme « tuerie », « conflit » ou « guerre », mots malheureusement déjà trop présents sur notre Terre. Oui, il faut l’espérer car la situation (les situations) qu’on le veuille ou non se dégrade(nt). Ce n’est pas être pessimiste mais réaliste que de le dire !

 

L’humanisme, richesse parmi les plus précieuses que nous ayons, est menacé de toutes parts. En France, il est un héritage du Siècle des Lumières et ces lumières ont rayonné sur le monde au point d’en éclairer pendant longtemps une immense partie. De nos jours, ces lumières s’estompent et si nous n’y prenons pas garde, le risque est grand qu’elles s’éteignent petit à petit et à tout jamais. Le civisme,  l’éthique, l’éducation et l’enseignement de nos enfants, petits-enfants et futurs descendants seront essentiels pour l’avenir de l’humanité (et donc de la France), mais pas suffisants. Il faudra aussi mettre des garde-fous et se défendre contre les attaques incessantes qui prônent d’aller dans le sens contraire : le capitalisme et la robotisation à outrance, l’ubérisation, le néo-libéralisme, les archaïsmes et les pressions idéologiques, religieuses et communautaristes, l’abêtissement des peuples et l’ignorance. La partie n’est pas gagnée mais il faudra coûte que coûte la jouer !

 

Si on laisse les choses en l’état, voire se dégrader,  un jour, pas si loin que ça, il n’y aura plus de petits agriculteurs, qui bichonnent leur lopin de terre car ils n’ont que ça pour vivre. Plus de petits agriculteurs, c’est la disparition quasi certaine de bons produits, c’est un pan colossal de notre économie qui se meurt, c’est une perte inéluctable de création de nouvelles richesses, c’est moins de possibilité de faire face à une demande alimentaire de plus en plus importante. Le chien se mort la queue mais sans comprendre qu’un jour il n’aura plus rien à se mordre. Si on laisse les choses en l’état, voire se dégrader,  un jour, on demandera à cette dame souffrante de prendre contact avec un robot. Ce dernier lui délivrera un diagnostic. Comme il n’y aura plus de pharmacie dans son petit village, elle n’aura pas d’autre choix que de commander ses médicaments sur Internet. Elle continuera d’être ravie n’ayant plus d’autres choix que celui-ci mais l’homme aura totalement disparu de ses relations et se sont des ordinateurs qui prendront en charge notre santé, connaissant tout par cœur de nos antécédents médicaux.

 

Dans le cas de cette dame citée en préambule, imaginons toutefois qu’Internet ait été en panne. Imaginons toutefois qu’elle ait été plus gravement malade et dans l’impossibilité de se rendre à la pharmacie…..Que serait-il advenu ?

 

Le Samu serait venu la chercher ?  Sans doute ! Par bonheur, il y a encore un peu d’humanité dans certains lieux de notre chère France ! Espérons que personne n’aura l’idée de les supprimer !

 

Etonnons-nous après ça que les urgences soient débordées et le personnel éreinté car insuffisant là aussi, et en grève depuis quelques temps déjà…..

 

Oui, la société va dans le sens de la déshumanisation et que font nos gouvernants et élus pour y remédier ?

 

Pas grand-chose, tiraillés qu’ils sont entre le souci de ne pas déplaire ;  souvent avec l’idée première d’être réélus ; leur pouvoir décisionnaire parfois limité ; au niveau des communes par exemple ; les nombreux groupes de pression qui les influencent, les conflits d’intérêts, les décisions à mettre en œuvre pour certains,  sans se mettre à dos ce qui n’y sont pas intéressés ou n’y ont pas droit. Ce n’est pas simple il faut l’avouer, mais le constater ne sera jamais suffisant !

 

Oui cette régression galopante de l’humain sera gagnée si chacun d’entre-nous en prend conscience et fait en sorte d’agir sagement et en conséquence dans son quotidien. C’est mon humble avis. Il ne faut pas avoir peur des machines mais des hommes qui les inventent et les font fonctionner. Le célèbre physicien Stephen Hawking  n’était-il pas inquiet de voir certains hommes sacrément perturber par leurs propres innovations ?

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La publicité. Un mal nécessaire ? Une agression ? Une Intox ? Un matraquage ?

Publié le par gibirando

La publicité. Un mal nécessaire ? Une agression ? Une Intox ? Un matraquage ?

Pour agrandir la photo, cliquez dessus. 

« Fils de pub ! » disait un slogan, popularisé par la sortie du livre éponyme du publicitaire Jacques Séguéla en 1984. Quel chemin parcouru depuis par ce paronyme amusant du vulgaire « fils de pute ». « Pute  », ne le sommes-nous pas tous devenus par la force des choses quand on regarde la télévision ou Internet de nos jours ? La publicité telle qu’elle nous parvient aujourd’hui n’est-ce pas une forme de racolage et de proxénétisme ? En tous cas, ils sont nombreux à vivre grassement de cette activité. Sur le dos de qui ?  

 

Il y a quelques jours, en surfant sur le Net, je tombe sur un sondage dont le titre  ne manque pas de m’alerter. La question est : « êtes-vous pour ou contre la pub à la TV ? » et là avant même de voter « CONTRE », je constate que 21% des votants sont « POUR » et 5% s’abstiennent de donner un quelconque avis, les autres c'est-à-dire 74% sont « CONTRE ». Alors moi qui suis de cette dernière majorité et à fond contre toutes formes de publicités à la TV voire ailleurs dans la plupart des cas, je veux comprendre comment autant de personnes peuvent être « POUR », voire indifférentes à cette intoxication visuelle dont la TV nous bourre la tête du matin au soir. Ça tombe, d’autant bien qu’en cliquant sur un lien, ce sondage renvoie vers un forum où les votants peuvent exprimer la raison de leur choix.  Et là, je l’avoue, je regarde beaucoup plus les messages de ceux qui ont voté « POUR » que de  ceux qui ont voté « CONTRE ». Il faut dire qu’il n’est pas utile de sortir de Saint-Cyr pour remarquer d’emblée le niveau de qualité des réponses entre les 2 catégories. D’un côté, les votes « CONTRE » sont relativement bien exposés même si parmi les raisons on y trouve un éventail de commentaires pratiquement toujours les mêmes, alors que les votes « POUR » sont au ras des pâquerettes et du style « j’aime bien la pub au milieu d’un film ou d’une émission car ça me permet d’aller pisser tranquille » ou « j’aime bien la pub car en général il s’agit de produits de qualité »  ou « j’aime bien la pub car on y voit souvent de très jolies femmes » et je passe sur les quelques  grossièretés que certaines personnes ont cru bon de rajouter à ce type de message.

 

Alors comme toujours quand un thème me turlupine, j’essaie de voir si je peux l’approfondir et là, à vrai dire, même si les chiffres ne me rassurent pas pleinement ; mais je m’en doutais un peu ! ; une majorité de français semble néanmoins en avoir marre de ce matraquage perpétuel de la pub à la télé. Voilà quelques raisons et quelques chiffres que j’ai trouvés :

 

Les raisons du « CONTRE » :

 

Intolérante, doctrinaire, dangereuse, liberticide, totalitaire, inégalitaire, onéreuse, inutile,  voilà en vrac les principaux adjectifs et reproches des personnes qui sont contre la publicité. Ils estiment notamment qu’elle fait la part belle au sexisme, à la femme-objet, au culte de l’apparence, au jeunisme, à la violence, à cette envie d’avoir tout, tout de suite , à cette idée néfaste que le bonheur serait dans la consommation du tout et du n’importe quoi, qu’elle engendre de la frustration à ce qui ne peuvent pas s’offrir les produits qu’elle encourage, qu’au regard du nombre de supports (TV, Internet, affichages, etc…) elle a automatiquement une forte influence sur les enfants et les jeunes, qu’elle s’impose à ceux qui ne veulent plus la voir, qu’elle est inégalitaire entre ceux qui ont les moyens de se payer des spots et les autres, engendrant ainsi une concurrence déloyale, qu’elle engendre un surcoût des produits dont elle fait la promotion, qu’elle crée des faux besoins,  etc…..etc…..On peut rajouter que certains la trouve tout simplement inutile….Je fais partie de ceux-là car quand j’ai besoin d’acheter quoi que ce soit, je sais désormais où le trouver et je n'ai pas eu besoin de pub pour cela ! Et enfin, il y aussi ceux qui pensent que la publicité s’adresse en priorité à des consommateurs stupides au détriment des citoyens responsables. Je leur laisse bien évidemment la liberté de penser ainsi même si je ne partage pas totalement ce point de vue quand la pub s’adresse à des adultes. Il semble que le dessinateur humoristique Philippe Geluck et l’astronome Carl Sagan partage cette dernière idée, eux qui ont respectivement affirmé  « nous savions que la publicité ciblait les imbéciles. Je découvre que ça marche aussi auprès des abrutis profonds » et « la publicité pousse les gens à ne pas se fier à leur jugement, elle leur apprend à être stupides ».

 

Bien évidemment, je pourrais lister tout autant d’arguments « bienséants » des personnes qui sont « POUR » mais ça serait faire la promotion de la pub elle-même…..Mais bon, comme j’ai envie d’être sincère, en voici néanmoins quelques-uns que j'ai trouvés :

 

Quelques raisons du « POUR » :

 

Elle est un simple outil de communication. Elle permet une certaine indépendance vis-à-vis du pouvoir de ceux qui la promeuvent. Elle est une forme d’art, de culture et est le reflet de la société actuelle. Elle accroît la liberté de consommation et la libre concurrence. Elle ne peut pas contaminer car personne n’est contraint de la regarder. Assez souvent les publicités sont rigolotes et il y en a parfois des très utiles, etc…..

 

Bon, je ne vais pas trop en mettre car ce n’est pas l’objectif de ce billet mais chacun sera à même de se faire une petite idée.

 

Quelques chiffres :

 

La plupart des associations contre le matraquage publicitaire estiment que chaque personne reçoit tous supports confondus entre 500 et 3000 messages publicitaires par jour. Les supports sont les chaînes de télévision et de radios, Internet avec des matériels et outils de plus et nombreux et transportables sur soi, la presse et tous les médias en général, les grands groupes de téléphonie, les affichages papier, les écrans géants, les enseignes lumineuses ou pas et autres vidéos, les transports publics, les vêtements, les affichages sauvages, etc….Liste non exhaustive bien sûr !  Les budgets mondiaux dépensés annuellement en matière de publicité sont estimés à une fourchette de 300 à 500 milliards de dollars. En terme de dépenses, ils sont les deuxièmes et arrivent juste après les budgets liés à la défense, aux armements et à la sécurité intérieure des pays.  Un récent sondage effectué en octobre 2017 et paru dans divers médias précise que la publicité à la télévision irrite de plus en plus de gens. Des gens, de plus en plus nombreux, zappent les messages pour éviter de les voir. C’est ainsi que 75% des français affirment ne plus y être attentifs (j’en fais partie !) dont 79% d’hommes et 71% de femmes. Sur ce chiffre de 75%, les personnes de plus de 50 ans représentent 87% alors que les 18-24 ans, 58% seulement. 89% en profitent pour faire autre chose que regarder la TV, 85% changent de chaîne (mais c’est pareil malheureusement !), 68% baissent le son ou le coupe, 31% éteignent carrément le téléviseur. Toutefois, et c’est là le plus surprenant peut-être ? 80% des personnes possédant un smartphone le regardent pendant les coupures publicitaires, 67% pour ceux qui possèdent un ordinateur font de même ainsi que 71% de ceux qui ont une tablette…et le résultat de tout ça, c’est que seulement 15% des gens arrivent à échapper à la publicité en la zappant complètement. Pour l’article complet suivre ce lien.

 

Alors la publicité un mal nécessaire ou une agression et un matraquage permanent inutile ? Chacun est en droit de se faire sa propre idée…..La mienne est déjà faite et j’en ai marre de cette intoxication perpétuelle que je paie en sus dans une taxe qui ne finit plus d’augmenter chaque année, alignée qu’elle est sur l’inflation et qui s’appelle la « Contribution à l’audiovisuel public », anciennement « redevance audiovisuelle ». C’est ainsi qu’elle est passée de 116,50 € en 2002, lors du passage à l’euro, à 138 euros cette année soit 18,45% d’augmentation soit 1,23% tous les ans. Ma retraite, elle, n’a pas connu d’inflation ? Elle a été gelée pendant des années et l’Etat vient seulement d’augmenter la retraite Vieillesse d’un misérable 0,8% qui va être bouffé dès le mois de janvier 2018 par une hausse de la CSG de 1,7%. Voilà le genre de pub que tous les médias devraient diffuser !

 

En tous cas, moi je partage la citation de l’acteur américain Will Rogers qui disait « la publicité est l’art de convaincre les gens de dépenser de l’argent qu’ils n’ont pas pour quelque chose dont ils n’ont pas besoin ». Quand on pense qu’il est mort en 1935, que ne dirait-il pas de nos jours ?

 

 

 

 

 

 

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