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Quelques records français....

Publié le par gibirando

Quelques records français....


 

Le titre de l’article de Mon Journal Mensuel de février 2023 risque de vous surprendre par rapport à son contenu. Quand je parle de records français, je n’ai pas envie de vous parler de records sportifs, ni des 122 ans de Jeanne Calment et encore moins du plus grand nombre de variétés de fromages déposées sur une seule pizza (record 2023 du Guinness Book). Non, ici les records sont moins glorieux, plus terre à terre mais bien réels et j’ai même fait en sorte qu’ils concernent trois préoccupations majeures des français que sont l’emploi, la pouvoir d’achat et l'éducation des enfants :

  • Record de démissions : Ainsi et parce que l’emploi reste la préoccupation première d’une majorité de français, le record le plus surprenant de l’année 2022  n’a-t-il pas été d’apprendre qu’au premier trimestre et avec une pandémie Covid encore bien haute, 523.107 personnes ont démissionné de leur job, job le plus souvent avec un contrat à durée indéterminée (CDI) ? Pour en savoir plus des raisons de ce tsunami de démissions voici un lien qui vous aidera. La France est un pays surprenant !
  • Record du nombre d'élus : Toujours en matière d’emploi, n’est-il pas tout aussi surprenant d’apprendre que la France détient la plus grande concentration d’élus de la planète avec 601.132 soit 1 élu pour 108 habitants en février 2022, record inégalé dont un détail explicatif vous est proposé avec ce lien.
  • Record du nombre de fonctionnaires : Toujours dans le domaine de l’emploi, la France est le pays d'Europe comptant le plus grand nombre de fonctionnaires avec 5.674.000 en février 2023. Alors bien sûr, certaines personnes vous diront que ce n’est pas le nombre total qui compte mais celui par habitants, ce calcul-là faisant de nous un pays parmi les premiers mais pas le premier en Europe il est vrai. Alors certes on peut discutailler les chiffres mais en réalité, ce qui compte vraiment n’est-ce pas que les français soient contents de leurs services publics….. ? Et là malheureusement nous serions les bons derniers de la classe européenne en bien des thèmes que la fonction publique est censé résoudre : santé, sécurité,  justice, éducation, etc…. En novembre 2022, 6 français sur 10 estiment que les services publics fonctionnent mal.....les 4 autres étant sans doute eux-mêmes fonctionnaires, enfin ça c'est moi que le dis !  Voici un  lien explicatif et un  autre lien plus ancien par nombre d’habitants mais qui montrent bien que la France détient le record d'Europe en nombre absolu devant l'Allemagne mais surtout très largement devant les autres pays.
  • Record de fraudes sociales :  Oublions l’emploi et venons à d’autres préoccupations également bien factuelles des français que sont le pouvoir d’achat et l’inflation. Alors que la France est un des pays au monde qui taxe et impose le plus ses citoyens, et qui en même temps est un des pays les plus généreux sur le plan des prestations sociales,  n’est-il pas étonnant de lire que « selon un rapport parlementaire publié en septembre 2019, la fraude sociale s'élèverait dans notre pays entre 13,5 et 45 milliards d'euros par an, soit de 3 à 10 % des prestations. En 2020, Charles Prats, un magistrat spécialisé (voir mon article avec vidéo à son propos) dans les questions de fraudes fiscales et à la sécurité sociale, publie le Cartel des Fraudes. S'appuyant sur une commission d'enquête parlementaire, il avance que le nombre de bénéficiaires de prestations sociales serait supérieur de 5 millions à la population française (73,7 millions de personnes pour une population française de 67 millions d'habitants. Il dénonce ainsi comme aberrant le nombre de cartes Vitale en circulation en regard de la population française, avec un écart de 5 millions de cartes vitale actives en trop » (sources Wikipédia). Quand à la fraude fiscale française, elle est difficilement appréciable mais toutes les estimations se chiffrent en plusieurs milliards d’euros et fait de nous le 3eme pays européen après l’Italie et l’Allemagne. Il suffit de voir les 13,4 milliards de redressements notifiés en 2021 et les 10,7 milliards encaissés cette même année-là au titre de contrôles fiscaux pour comprendre que cette fraude fiscale est une triste réalité. A l’heure où nombre de français ont du mal à boucler leurs fins de mois et où grâce à des ordinateurs hypers puissants on est capable d’aller marcher sur la Lune, d’aller voir Mars et parfois même encore bien plus loin dans l’espace,  j’ai du mal à comprendre qu’un Etat comme la France ; que nos gouvernants glorifient très souvent d’être une « grande puissance mondiale » (29eme, 31eme et 39eme  du PIB par habitant selon les années et les classements ),  ne soit pas capable de savoir à combien s’élèvent toutes ses fraudes, qui fraudent, comment et surtout de mettre fin à des malversations d’une telle ampleur. Ces nombreux milliards seraient bons à prendre dans un pays où l’endettement par habitant bat des records :  43.000 euros par habitant à l’instant où je publie ce billet. Si je vous donne ce chifre, c'est parce que la dette elle-même n'est plus parlante ni pour moi ni pour personne : 3 016 000 000 000 euros, je vous fais grâce de son évolution permanente que vous pouvez suivre grâce à un compteur sur le site de l'association Les Contribuables Associés
  • Records de notre système éducatif : Avec l’éducation de nos enfants, je vous propose une autre préoccupation majeure des français. Et si je vous demande quelle est la place de la France dans le concert mondial au niveau des meilleurs  systèmes éducatifs ? Elle arrive 19eme sur 20. Attention ce n’est pas un 19/20 comme vous le constaterez avec le lien suivant. Quant à l’enseignement des maths et des sciences nous sommes encore plus loin dans les classements comme vous pourrez le constater en cliquant sur ce lien. Enfin, en ce qui concerne le suivi des acquis des élèves, tous les classements (Programme PISA) montrent clairement que la France a du mal à se faire un place au soleil et ce depuis de longues années, les choses n'allant pas en s'améliorant !

 

Allez, des records français peu honorables il y en a bien d’autres mais j’arrête là cet inventaire que même Prévert n’aurait pas aimé car chères lectrices et chers lecteurs, je ne veux pas vous pourrir ce mois de février 2023. Et puis comme le chantait si bien Céline Dion et avant elle Jésus  « les derniers seront les premiers »…..mais alors là pour y parvenir il y a du boulot et il ne s’agit pas de démissionner tous les 4 matins  ! Et puis les records sont faits pour être battus….enfin ici disons plutôt améliorés ce qui serait déjà pas mal.

Vous savez sans doute que j’aime bien les citations et régulièrement je termine Ma Newsletter avec l’une d’entre-elles.

 Alors je fais mienne la citation suivante :

« Nommer quelque chose, c’est commencé à le comprendre »Stephen Baxter, que l’on peut aussi formuler en « nommer un problème, c’est commencer à le résoudre ». Voilà une bonne raison qui m'a fait écrire ce billet. 

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Ça n’arrive qu’à moi ?

Publié le par gibirando

Ça n’arrive qu’à moi ?

Depuis que les gilets jaunes ont lancé leurs mouvements, nos gouvernants nous rabattent les oreilles avec les services publics, faisant constamment un parallèle entre ces derniers, leurs qualités et les coûts qu’ils représentent. A les écouter, la qualité des services serait directement proportionnelle au prix que nous serions disposés à y mettre. Or, on sait tous que c’est faux. On croit donc comprendre que pour avoir des services de bien meilleure qualité, il faudrait payer encore plus d’impôts, de taxes et de cotisations sociales alors que nous sommes déjà le pays à avoir le taux des prélèvements obligatoires le plus élevé d’Europe et même du monde quand on le compare aux autres pays de l’OCDE. Avec 48,4% du PIB (2017), nous sommes 8,4 points au-dessus de la moyenne des autres pays européens.  Alors selon eux ; il faudrait diminuer le nombre de fonctionnaires et accepter dans le même temps que les services publics soient encore moins nombreux et moins performants qu’ils ne le sont aujourd’hui. Or, force est de reconnaître qu’en France ce n’est déjà pas la panacée, loin s’en faut.

Je ne sais pas si ça n’arrive qu’à moi, mais quand je m’adresse à l’Administration ou plus globalement quand j’ai besoin d’un service, il m’arrive très souvent des « mouises ». Dans d’autres articles précédents, j’avais déjà commenté quelques soucis dont certains liés à des services publics. J’avais par exemple décrit de gravissimes anomalies dans « La France, pays de merde ? Ou pays le plus beau du monde ? », j’avais évoqué un véritable racket public dans « Voyage au centre du monde » et j’avais déjà donné quelques exemples dans « Dieu n’aime pas les fonctionnaires, moi non plus ? ». Je pourrais citer d’autres articles où les services publics sont cités en marge voire sont directement concernés.

Depuis rien n’a vraiment changé et mes relations difficiles voire nulles avec les administrations continuent de la plus belle des manières.

A titre d’exemple, courant 2018, toutes mes déclarations fiscales (impôts sur le revenu et taxes d’habitation) que je gère depuis quelques années sur Internet ont vu mon adresse postale changer sans que je ne sois ni intervenu ni était prévenu. Oui, vous avez bien lu, mon domicile où je vis depuis 40 ans a été changé sans que j’aie eu à intervenir et surtout sans qu’aucune explication concrète n’ai pu m’être apportée par cette administration. Ce n’est pourtant pas faute d’avoir essayé de comprendre, en téléphonant, en envoyant divers mails puis finalement en me déplaçant auprès d’un conseiller du Centre des Impôts. Que nenni ! Il m’a fallu élaborer ma propre enquête pour finalement comprendre « pourquoi j’avais soudain déménagé fiscalement » !!! Sidérant même si j’ai fini par comprendre que le fisc n’était pas directement concerné par cet étonnant changement !

Il y a quelques mois, j’ai écrit à l’Urssaf en posant diverses questions précises pour l’association dont je m’occupe. Je n’ai jamais obtenu de réponse. Je pensais pourtant que les administrations avaient une obligation de réponse. Il y a un peu plus d’un an, j’avais écrit à la ministre du Travail et à celle de la Santé avec le même résultat. Pas de réponse.

Plus récemment, une autre péripétie m’est arrivée. En voici, le détail.

En décembre 2015, suite à 3 anévrismes sur l’aorte et les deux artères iliaques, on m’a posé une endoprothèse. Il s’agit d’une petite tuyauterie que l’on vous passe dans les artères pour résorber les anévrismes. Comme ce n’est pas une intervention bénigne, chaque année, je passe un doppler permettant de voir si tout va bien car j’ai cru comprendre que le recul sur ce type d’intervention n’étant pas suffisamment long, on craint certains risques et notamment des fuites entre l’endoprothèse et les artères concernées. Cette année, j’ai passé le doppler à l’hôpital le 26 février. Tout s’est bien passé et l’angiologue m’a dit très succinctement que tout allait bien. Tout va bien sauf que le traitement médicamenteux que j’absorbe chaque jour me pose un tas de problèmes annexes. Alors cette année, j’ai décidé de revoir le chirurgien qui m’avait opéré car parmi les médicaments, il y en a un à base de statine qui m’a été prescrit par ses soins. Comme je ne veux pas aller le voir sans la certitude d’avoir le compte-rendu du doppler, je demande au secrétariat de l’angiologue « combien de temps faut-il pour l’avoir ? ». On me répond, votre médecin traitant l’aura probablement d’ici une quinzaine de jours.  Je prends donc rendez-vous avec le chirurgien pour le 27 mars, me disant qu’avec une marge d’un mois c’est amplement suffisant ! Les jours s’écoulent et je commence à m’intéresser au compte-rendu une quinzaine de jours avant le 27 mars. Le 12 mars, je file chez mon médecin-traitant car j’ai un rendez-vous mais je constate qu’il n’a toujours rien reçu. Je téléphone au secrétariat de l’angiologue et là j’apprends que le compte-rendu n’a toujours pas été rédigé. Je rappelle quelques jours plus tard et là j’apprends que l’angiologue est partie 15 jours en congés et donc impossible de l’avoir pour le 27 mars. Je file à l’hôpital pour annuler mon rendez-vous et en obtenir un autre plus lointain. On me propose le 10 avril. J’accepte. Le lundi 2 avril, j’appelle de nouveau le secrétariat de l’angiologue pour savoir où en est le compte-rendu et on me répond que mon médecin-traitant l’aura très rapidement. Le lendemain 3 avril, j’appelle le secrétariat de mon médecin-traitant pour savoir s’il l’a reçu ? Comme il s’agit d’un centre d’appels, on m’indique qu’on va se charger de lui poser la question et que je dois rappeler l’après-midi vers 15h. A 15h, nouvel appel. Là, on me répond que le docteur veut me voir. « Un peu inquiétant quand on attend des résultats !!! ». Comme il ne reçoit pas sur rendez-vous, on me précise de venir le lendemain jeudi 4 avril après-midi mais en consultation libre. Le lendemain, quand j’arrive un quart d’heures avant le début des consultations, il y a déjà une dizaine de personnes devant moi. Je patiente. Une heure. Une heure et demi. La salle d’attente ne cesse de se remplir avec des gens dont on voit bien qu’ils ont la crève. Tout en patientant, je me dis « le comble serait d’attraper la crève alors que je viens chercher un simple papier ! ». Deux heures et quart plus tard, mon docteur me reçoit et d’emblée me demande pourquoi je viens ? Je lui dis « vous plaisantez j’espère ? ». Il me dit « non ! » Alors là, un peu furax, je lui explique ce qui s’est passé avec son secrétariat, ce qui m’a été dit et la raison de ma visite. Il cherche dans mon dossier mais ne trouve pas le compte-rendu en question. Il se propose d’appeler le secrétariat de l’angiologue et leur explique la situation tout en leur précisant que j’ai rendez-vous le 10 avril avec le chirurgien. On lui répond que le nécessaire sera fait et que le compte-rendu sera disponible pour le chirurgien sur l’informatique Intranet de l’hôpital. On lui confirme que je peux aller tranquille à mon rendez-vous. Je me dis que tout s’arrange sauf que je n’avais pas prévu d’attraper une méchante angine. 2 jours plus tard, j’ai la gorge complètement encombrée. Impossibilité de déglutir, nez qui coule sans cesse et petites courbatures, voilà ce que j’ai récupéré des deux heures et quart passées chez mon toubib. Pour un simple compte-rendu, je me rends surtout compte que j’ai chopé la crève. J’ai tellement « les boules » que je n’ai même plus envie de retourner chez mon toubib pour me soigner. Je fais par moi-même avec ce que j’ai dans la pharmacie. Par bonheur, le 10 avril, jour du rendez-vous l’angine s’est quelque peu arrangée. Le chirurgien a bien le compte-rendu en ligne sur son ordinateur et je peux enfin savoir si tout va pour le mieux. J’expose mes problèmes que je pense liés à la prise de médicaments et il prend la décision d’arrêter la « statine » qu’il m’avait prescrite après l’intervention de décembre 2015. On verra bien dans 2 mois me dit-il. Je sors de l’hôpital un peu rassuré de ma conversation avec le chirurgien mais quand je repense aux difficultés qu’il m’a fallu pour en arriver là, force est de reconnaître que la qualité des services qu’ils soient publics ou pas sont plus que médiocres…et quand je dis médiocres c’est un mot plutôt faible et même très gentil :

  • 26 février – 10 avril soit 43 jours pour avoir le simple résultat d’un examen.
  • Des secrétariats et des centres d’appel qui ne font pas leur boulot ou le font mal.
  • Un toubib qui ne sait pas pourquoi on vient le voir malgré 2 appels téléphoniques et des messages laissés à son secrétariat.
  • Et pour couronner le tout, on sort malade de sa salle d’attente.

 

Qui aurait le culot de me dire qu’en payant plus d’impôts et de taxes, ces problèmes-là pourraient s’arranger ?

Qui aurait le culot de me dire qu’en réduisant le nombre de fonctionnaires, en réduisant le budget de la Santé, ces problèmes-là pourraient s’arranger ?

Personne bien sûr !

Je ne sais pas si ça n’arrive qu’à moi ?….Mais alors j’en ai des « merdes » avec les services….qu’ils soient publics ou pas…….Pas avec tous fort heureusement ! A titre d’exemple, le premier jour où j’ai téléphoné au secrétariat de l’angiologue, je suis d’abord tombé sur une standardiste du service en question. Elle était super gentille et je voyais bien qu’elle faisait tout ce qui était en son pouvoir pour me rendre le meilleur service. Elle se décarcassait pour avoir un maximum d’informations et je l’ai même senti attristée quand il a fallu qu’elle me dise que le compte-rendu que j’attendais n’avait pas été encore rédigé. Elle était désolée et je l'ai remerciée chaleureusement pour sa gentillesse et son professionnalisme. Oui, c’est si rare que je voulais le souligner.

En contrepartie, d’autres « mouises » sont apparues depuis…..La dernière en date…..avec ma mutuelle….mais ça s’est une autre histoire…..que je vous raconterais peut-être un jour si elle continue de m’emmerder…..

Franchement, répondez-moi : ça n'arrive qu'à moi ou pas ?

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Dieu n'aime pas les fonctionnaires, moi non plus ?

Publié le par gibirando

 

Dieu n'aime pas les fonctionnaires, moi non plus ?

Ceux qui lisent régulièrement mon Journal Mensuel savent que de temps à autres, je peste contre les fonctionnaires, ou plutôt et pour être juste contre certaines administrations de la Fonction Publique. Pourtant plus je vieillis et plus je constate qu’avec elles je ne suis jamais au bout de mes surprises. Dieu sait si dans ma vie professionnelle, j’ai été très souvent confronté à ces collectivités, à ces établissements publics que sont les Impôts, l’Urssaf, les Assedic ou la Caisse Primaire d’Assurance Maladie et pas toujours avec bonheur, et bien malgré ça, avec eux, l’ahurissement, la consternation, l’ébahissement sont toujours à envisager. Eh oui, c’est ainsi, la Fonction Publique continue parfois de me stupéfier quand à son absence d’organisation, quand à son manque de liaisons entre ses services, quand à ses systèmes informatiques me paraissant si peu performants et même désuets et en tous cas sans gestion efficace des ressources et des fichiers. C’est à croire, que les ingénieurs chargés de l’informatique de ces administrations n’ont jamais entendu parler d’ « informatique intégrée ». Avec ces administrations, les lois des « séries noires » ou celle dite de Murphy sont toujours à redouter. Heureusement que nous n’avons pas à faire à eux tous les jours sinon on deviendrait fous et pourtant en ce mois de janvier 2016 j’ai vécu cette criante réalité :

 

-1er exemple : Depuis un peu plus de 2 ans, je suis trésorier d’une association. Cette association a été crée en 1978, elle ne date donc pas d’hier. Comme toutes les associations qui se respectent, à l’origine elle a été enregistrée en préfecture et au Journal Officiel. Elle dispose comme toutes les entreprises d’un numéro de SIRET, d’un code NAF ou APE, ses statuts sont régulièrement déposés en préfecture quand nécessaire, en réalité presque chaque année. L’association emploie des salariés depuis de longues années et l’unique salariée actuelle travaille depuis 2009. Elle et nous cotisons bien évidemment à l’Urssaf pour la maladie et la vieillesse et pour bien d’autres rubriques : au chômage, à la caisse de retraite complémentaire, à la prévoyance, etc…. Au mois de novembre dernier, cette salariée tombe malade pour la toute première fois. Une maladie qui a duré plus d’un mois. Souhaitant respecter au mieux la convention collective du sport qui me fait obligation de maintenir le salaire moyennant la retenue des 3 jours de carence et les indemnités journalières de la Sécurité Sociale, je lui maintiens son salaire dans sa totalité et le 1er décembre, j’envoie comme il se doit une demande d’indemnités journalières avec subrogation à la Caisse Primaire d’Assurance Maladie des P.O. J’adopte cette position en me disant que j’aurais toujours le temps de lui soustraire le trop perçu. Presque deux mois plus tard, aucune nouvelle de ma demande. J’envoie deux mails successifs à la CPAM sur le site Améli. Aucune réponse malgré qu’un automate indique qu’une réponse me sera fournie sous 48 heures. Quelques jours plus tard, j’apprends de notre salariée qu’elle a bien perçu ses indemnités journalières de son autre employeur pour cette même période de maladie. Je me décide à me déplacer à la Sécurité Sociale mais pas de chance, je tombe « pile » le jour même où les employés sont en grève. 2 jours plus tard, j’y retourne. Nous sommes le 28 janvier. Après avoir patienté une grosse demi-heure, je suis enfin reçu. J’explique mon problème à un conseiller, copies des documents fournis le 1er décembre à l’appui et là, après qu’il eut regardé son écran d’ordinateur, la réponse qu’il me fait me laisse sans voix : « nous n’avons pas pu traiter votre demande d’indemnités journalières car pour nous votre association n’existe pas ! » et aussitôt il précise en rajoutant « ou du moins vous n’existiez pas jusqu’à hier». Je ne sais pas si à voir ma tête, sans doute très anéantie, il a compris mon immense désarroi et il rajoute « ce n’est qu’une question de jours et le virement de vos indemnités journalières ne va pas tarder à arriver ». Assez bêtement peut être, la première question qui me vient à l’esprit est de lui demander « pourquoi existons-nous depuis hier seulement, que sait-il passé pour cela ? » Et là, il me regarde et me demande : « vous vous êtes inscrit sur le site NET.ENTREPRISES non ? Deuxième désarroi car effectivement, en désespoir de cause et ne recevant pas de réponse, la veille j’ai inscrit l’association à ce site là, espérant en trouver une, mais non, il n’y avait rien ! C'est-à-dire que si je ne m’étais pas inscrit, ou pire, si je ne possédais pas Internet, l’association serait toujours inconnue de la CPAM, à laquelle, je vous le rappelle nous cotisons par l’intermédiaire de l’Urssaf pour cette salariée depuis 2009 et bien antérieurement plus globalement. Au delà de cette absence de liaison informatique entre les fichiers de la CPAM et ceux de l’Urssaf qui est la branche recouvrement, je suis obligé de constater qu’un gros dossier contenant une demande d’indemnités journalières, les copies de 2 arrêts de travail, 12 bulletins de salaires et un Rib n’alerte personne à la CPAM. Non, personne là-bas ne réagit à une entreprise possédant une salariée malade et un numéro de SIRET ! On laisse pourrir les situations. On s’en lave les mains et l’envoi de 2 mails pour obtenir une réponse ne change rien à l’affaire. On a dégraissé des effectifs, les dossiers s’amoncellent, pourrissent si on n’y prête pas garde et personne n’est prêt à changer les choses. Les dernières paroles du conseiller qui m’a reçu sont significatives de cet état de fait: « votre association n’est pas prioritaire dans le traitement des dossiers car il y a des urgences plus importantes que la vôtre à s’occuper ! » Tout est dit et deux mois d’attente sont paraît-il un délai normal !!!!

 

-2eme exemple : Ma mère est décédée en novembre 2014 laissant à ses trois héritiers dont moi, un petit pécule provenant de la vente de sa maison, vente indispensable d’abord à son maintien dans un service spécialisé Alzheimer d’une maison de retraite. Elle y est restée 6 ans et ce petit pécule restant était essentiellement composé d’un compte bancaire, de livrets d’épargne et d’un contrat d’assurance-vie. En ma qualité de tuteur et sur demande du juge des tutelles, j’ai chargé un notaire du partage de cette succession. A cet instant, j’ignorais que l’assurance-vie ne serait pas traitée par le notaire, j’ai donc à ce sujet, entrepris personnellement toutes les démarches et fait le nécessaire avec la Banque Postale et le service des Impôts compétent et les droits qui étaient dus, essentiellement par mon neveu, ont été réglés en temps et en heure. Dès le décès de ma mère, j’avais écrit à tous les collectivités, à tous les organismes et bien évidemment au centre des Impôts dont elle dépendait, leur communiquant au passage tous les renseignements qui m’avaient paru utiles et notamment la situation des comptes bancaires au jour du décès. Le Centre des Impôts en question a reçu en quelques mois pas moins de quatre lettres recommandées avec accusé de réception à propos de cette succession soit pour la partie traitée par le notaire soit pour l’assurance vie. Malgré ça, il y a quelques jours, soit 17 mois après le décès, je viens de recevoir sous la forme d’un questionnaire, un demande m’informant que je n’avais pas déposer, comme il se doit, une déclaration de succession. Oh surprise bien évidemment ! En effet, le nécessaire ayant été fait pour le contrat d’assurance-vie, j’étais bien évidemment persuadé que pour le reste du partage, ça faisait partie de la mission du notaire que d’établir une déclaration de succession. Que nenni m’a répondu le notaire : « l’actif successoral de votre mère étant inférieur à 50 000 €, les héritiers en ligne directe sont dispensés du dépôt de la déclaration. Il vous suffit de compléter le formulaire joint en y portant les sommes figurant sur les comptes de votre mère au jour de son décès et de le retourner aux impôts ». C'est-à-dire que j’ai payé un notaire fort cher pensant qu’il se chargerait de toutes les déclarations fiscales et que malgré ça, je dois encore « me taper » le remplissage d’un questionnaire en y mentionnant des chiffres que j’avais déjà communiqué au Centre des Impôts en question quatre jours après que ma mère soit décédée. Outre la colère qui prédomine en cette circonstance, j’ai eu le vague sentiment de vivre en plein délire et les seules questions qui me turlupinaient sans cesse concernaient le fonctionnement général de l’Administration française : «  mais comment la France peut-elle fonctionner correctement avec si peu d’organisation ? » « Voilà où passe notre argent, on occupe des personnes inutilement, on envoie des formulaires à remplir alors qu’il suffirait d’un brin de discipline pour s’apercevoir que les renseignements ont déjà été fournis et figurent déjà au dossier ! ». Bon, ça m’a coûté un recommandé supplémentaire et voilà au moins une administration, la Poste, qui dans cette affaire y a trouvé son compte !

Aujourd’hui, je suis dans l’attente d’une réponse à ces deux dossiers et je ne peux pas m’empêcher de me dire à quand les prochains ahurissements ? À quand les prochaines consternations ? À quand les prochains ébahissements ? Si je croyais en Dieu, je pourrais dire « Dieu seul le sait » mais je n’ai même pas ça pour me consoler ! Non seuls, les fonctionnaires le savent et encore permettez moi d’en douter !

Et cette dernière réflexion me rappelle le titre assez marrant d’une B.D qui s’intitule « Dieu n’aime pas les fonctionnaires » de Pierre-Marie Windal et je me dis que peut être je suis un peu comme dieu, moi non plus je ne les aime pas les fonctionnaires ? Non, ce n’est pas possible, mes deux enfants sont fonctionnaires et je les aime par dessus tout ! Alors je peste et il ne me reste que ça !

Je suis donc un peu que comme ces 66% de français, lesquels, estimaient au travers d’un sondage TNT Sofres de 2011 que l’Etat ne mettait pas suffisamment de moyens à leur disposition. Mais alors, où va l’argent de nos impôts ?

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