• Le Sentier du Charbonnier depuis La Tirounère (St-Paul-de-Fenouillet)

    Afin de rendre hommage à l'immense compositeur américain Burt Bacharach décédé en février dernier (sans oublié le parolier Hal David), j'ai agréménté ce diaporama de six de ses chansons. Elles ont pour titres et interprétes : "Raindrops Keep Fallin' On My Head"/B. J. Thomas, "This Guy's In Love With You"/Herb Alpert & The Tijuana Brass, "Arthur's Theme (Best That You Can Do)"/Christopher Cross, "What The World Needs Now Is Love"/Jackie DeShannon, "Alfie"/Vanessa Williams, "A House Is Not a Home"/Luther Vandross (version incomplète). 

    Le Sentier du Charbonnier depuis La Tirounère (St-Paul-de-Fenouillet)

    Le Sentier du Charbonnier depuis La Tirounère (St-Paul-de-Fenouillet)

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    C’est en 2020 et au cours d’une balade que j’avais intitulée « Le Circuit de la Tirounère depuis St-Paul-de-Fenouillet » que j’avais découvert le départ de ce « Sentier du Charbonnier » et par là-même cette randonnée. Alors bien évidemment, je m’étais empressé d’aller voir sur le Net ce que l’on disait d’elle. Là, de prime abord, 2 éléments me rendirent quelque peu circonspect et je m’interrogeais quant à l’opportunité de la réaliser un jour. Le 1er élément était que de nombreuses personnes qui l’avaient faite l’avaient jugée difficile. De ce fait, à 71 ans, j’étais assez songeur même si la distance de 9 à 12 km ; selon les différentes versions ; ne m’inquiétait pas trop. En observant la carte IGN et la vue  aérienne correspondant au tracé, , ce que je craignais c’était toutes ces formations calcaires très découpées qu’il y avait à l’ouest des Gorges de Galamus. Si celles situées à l’est ne m’étaient pas inconnues, les ayant déjà approchées à diverses reprises lors de randonnées (*), celles-ci entaillées par la Coume de Tiols et son ruisseau restaient à découvrir.  Un petit tronçon muni d’une corde servant de garde-fou était souvent évoqué ajoutant un supplément de crainte car j’avais conscience que mes pieds n’avaient plus l’assurance de leurs 20 ans.  Le 2eme élément concernait la randonnée elle-même et le titre de « Sentier du charbonnier » qui lui avait été octroyé dont personne ne disait jamais rien. C’était d’autant plus troublant que même la Communauté des communes Agly-Fenouillèdes qui avait produit une fiche-rando N°26 restait totalement muette à ce sujet, évoquant brièvement "des sommets des Marches d'Espagne" et les Hautes-Corbières ? « Pourquoi du charbonnier ? » (**), cette question semblait n’intéresser personne ? De ce fait, ma crainte était qu’on ait créé un circuit de randonnée sans grand intérêt, seulement pour attirer les touristes et qu’un fonctionnaire en manque d’idées lui ait donné un nom totalement futile. Or « marcher idiot » et seulement pour l’aspect sportif n’était plus depuis longtemps le ressort de mes différentes sorties. Il me fallait bien d’autres arguments. Au regard de ces travers, je me suis mis en quête de chercher ce que l’on disait de ce sentier dans les nombreux topo-guides que je détenais dans ma bibliothèque. Et là ô surprise, aucun ne l’évoquait parmi les 60 ouvrages que je possédais. Pourtant ils étaient nombreux à évoquer ce secteur du pays Fenouillèdes et le Sentier Cathare, mais ce « Sentier du Charbonnier » était totalement oublié. Pourquoi ? C’était un frein de plus assez inattendu surtout quand on sait que de nombreux ouvrages reprennent assez souvent les mêmes randonnées. Pourquoi celle-ci était totalement absente ? Je ne trouvais pas de réponse ! Finalement, il m’a fallu 3 années supplémentaires pour qu’une gentille amie sur Facebook, prénommée Marie-Noëlle,  arrive à me convaincre que cette balade pouvait être intéressante. En décrivant succinctement la beauté des décors et en amoindrissant les difficultés, j’étais désormais convaincu que je pouvais la faire. En tous cas, malgré mes 74 ans, je  me sentais prêt. Il est vrai qu’une jolie nouvelle que je venais de lire évoquant un peu les lieux et  s’intitulant « Le sauvage en personne » de l’ethnologue et anthropologue Daniel Fabre avait fini de me convaincre.  De surcroît, la botanique, la Nature et l’Histoire y tenaient une place persuasive.  J’avais donc décidé d’attendre le printemps afin d’avoir entre les mains tous les atouts que la Nature des Corbières pourrait m’offrir. Météo France annonçant un anticyclone, le jour « J » est fixé au 17 avril,  et bien sûr en solitaire car quoi qu’il en soit, le terrain aux reliefs calcaires accidentés et la distance ne sont pas compatibles avec les tendons trop souvent douloureux des hanches de Dany. Il est 9h quand je laisse ma voiture sur la route à proximité de La Tirounère. Je démarre avec une "foi de charbonnier". Je connais désormais parfaitement les lieux. D’emblée, et avant même quelques pas vers la ligne de départ, des fleurs freinent mes bonnes intentions. A la Tirounère, je suis surpris de voir qu’une nouvelle passerelle a été installée permettant le passage sans problème de l’Agly. Voilà déjà longtemps que le projet était dans les cartons depuis que la précédente avait été emportée par une crue en 2014. Je m’y arrête quelques instants et constate que les poissons sont bien plus nombreux qu’en 2020 où je m’étais baigné lors de ce fameux  « Circuit de la Tirounère ». Sans passerelle, j’étais facilement passé à gué avec de l’eau aux genoux. Après quelques photos, je  me décide à démarrer me promettant d’y revenir au retour.  D’emblée, la pente raide de l’étroit sentier met mon palpitant à l’épreuve. Par bonheur, les fleurs printanières sont nombreuses et les photographier est une excellente raison de reprendre mon souffle. Mon cœur s’assagit au même rythme que le parcours qui peu à peu devient beaucoup moins incliné même si la calcaire reste constamment omniprésent. Alors que je grimpe vers La Balme, pensant être tout seul, un gilet pendu à une branche ne manque pas de me surprendre. Finalement, ce n’est que 100m plus loin, et un peu plus haut, qu’un homme accompagné d’un chien se présente devant moi. Il redescend et je monte. Après le bonjour d’usage, je lui demande « le gilet accroché à la branche est à vous ? ». Il me répond « oui », rajoutant qu’il trouve qu’il fait excessivement chaud. J’acquiesce. Sur le ton de la plaisanterie, je lui dis, « vous avez de la chance, il me plaisait bien et j’ai failli vous le piquer ! ». Il rigole de ma blague.  Je crois comprendre qu’il essaie de trouver des asperges sauvages mais que ce n’est pas génial. Après quelques brefs échanges sur nos activités du jour, il me souhaite bon courage et lui rend la pareille. Quelques mètres plus haut, en voyant les beaux panoramas qui s’entrouvrent, je prends déjà conscience avec satisfaction de la déclivité déjà accomplie. Dans le creux du ravin, au pied d’une falaise, l’ermitage Saint-Paul de Galamus apparait. Au-dessus, ce sont les contreforts du  Pech d’Auroux que j'ai eu l'occasion de gravir à plusieurs reprises. En bas,  là où j’ai laissé la voiture,  la route parallèle au  vallon où coule l’Agly ressemble à un vermicelle. Malgré tout le calcaire environnant, la végétation est dense et de n’importe quel côté où l’on regarde tout est très verdoyant. Je ne connais pas la suite mais suis très heureux d’être déjà là. Quand la bifurcation « Paradet » et « Camps » se présente, je sais déjà que c’est la seconde qu’il faut emprunter. Ici l’élévation supplémentaire accomplie offre une belle  vue vers Saint-Paul-de-Fenouillet et les  plaines alentours. Le sentier redescend un peu puis parvient à cette portion agrémentée d’une corde que j’appréhendais beaucoup mais que Marie-Noëlle avait à juste titre minimisée. Finalement si la corde peut s’avérer utile en terme de sécurité, je constate que je m’en faisais tout un monde sans vraie raison apparente. Il est vrai qu’en vieillissant, je suis désormais sujet au vertige. Certes, la roche est assez pentue à cet endroit-là mais je me souviens en avoir arpentées maintes et maintes fois dès bien plus compliquées que ça et notamment dans les calanques marseillaises au temps de ma jeunesse. Je passe donc assez facilement même si mon attention est de mise car je sais qu’à mon âge je n’ai plus la dextérité et l’assurance de mes jeunes années. Pour avoir plusieurs fois regardé la carte IGN administrative, je sais que la frontière P.O/Aude est juste là. Pourtant rien ne change et ne le laisse imaginer. Moralité : je comprends mieux pourquoi l'administration semble parfois insaisissable.  Peu après,  et par je ne sais quel miracle, si ce n’est la belle présence de jasmins jaunes, de cistes et de coronilles, de nombres papillons s’égayent dans ce secteur. Si la plupart sont assez communs et visibles quelques mois dans l’année car univoltins, les jolies et rares  Proserpines n’ont pas cette chance. Elles sont univoltines, c’est-à-dire qu’elles n’ont droit qu’à une seule génération annuelle.  Des papillons seront visibles jusqu’à la fin mais des Proserpines, je n’en verrais que deux. Le sentier atteint le ruisseau de la Coume de Tiols bien plus vite que je l’avais imaginé. Encombré assez souvent de gros blocs, le ruisseau devient chemin. Par bonheur, quelques tronçons sont parfois plus praticables grâce à de hauts buis faisant office de boucliers. De manière assez surprenante, quelqu’un a installé un livre d’or à même le sentier. J’y laisse une courte bafouille de mon passage. De temps à autre, le sentier sort du ruisseau et permet ainsi d’avoir une meilleure idée des paysages environnants. Les fleurs et les papillons continuent de m’arrêter. Les oiseaux sont bien là aussi,  comme le prouvent leur chant mais les voir est déjà une gageure quant à les photographier c’est carrément une loterie avec peu de chances de gagner tant les frondaisons qui les abritent sont touffues ! Il me faudra attendre de sortir de là, d’avoir un peu de chance, de me mettre quelquefois à guet pour réussir quelques photos d’oiseaux. C’est ainsi que bien trop absorbé à mes photos, je sursaute à l’arrivée soudaine dans mon dos d’un jeune homme en train de courir.  Lancé dans son trail, le temps d’échanger un bonjour, et telle une fauvette furtive,  il a déjà disparu dans ce dédale de roches et de végétation. Dès lors que le vallon se fait plus ample et moins encaissé, le sentier change de sol devenant plus herbeux. Là, je comprends que j’en ai vraiment fini avec le calcaire et le ruisseau. D’ailleurs, les fleurs à photographier changent aussi avec de nouvelles espèces fréquentant les pelouses : pâquerettes, pissenlits, potentilles, hélianthèmes, orchis, anémones, narcisses.  Il y a aussi beaucoup d’arbres à fleurs blanches. De très nombreux poiriers à feuilles d’amandier mais aussi quelques cerisiers de Sainte-Lucie et bien sûr des prunelliers.  A hauteur d’une cabane en tôles ondulées, je me décide à tourner à droite pour partir vers le col d’En Calve. Un large chemin monte vers ce col. Ceci n’est pas une entorse au parcours initial mais un supplément qui selon de nombreux témoignages méritent le détour.  C’est ainsi que j’ai atteint un large col herbeux puis qu’à l’aide de mon GPS et du tracé que j’y avais enregistré, j’ai facilement trouvé le sentier qui sur la droite m’a entraîné vers le lieu-dit « Frigoula ». Le lieu-dit consiste en plusieurs petites collines quelque peu escarpées mais accessibles où des vues grandioses se font jour presque de tous côtés : Massif du Canigou, Pech de Bugarach, Gorges de Galamus, Roc Serret,  Pech d’Auroux, La Quille, Vallon de Tiols, Roc del Nissol,  Forêt du RialsesseCubières et son joli moulin où nous avions fêté les 60 printemps de Dany. Pour être franc, j’aurais pu monter légèrement plus haut mais les altitudes les plus élevées étaient aussi les plus végétalisées. J’ai donc trouvé un bon compromis où j’ai choisi de pique-niquer avec vue vers le Canigou, la Vallée de la Boulzane et Saint-Paul-de-Fenouillet avant de refaire le chemin en sens inverse soit un aller et retour de 4km environ. Là, tout devint plus simple et la chance fut enfin avec moi car je réussis à photographier quelques volatiles plutôt nombreux dans cette portion jusqu’au Pla de Lagal. D’abord plus simple,  parce que le parcours est plus praticable et donc plus facile à cheminer au moins jusqu’à atteindre le Pla de Moulis mais aussi parce que j’en connaissais une belle partie. Là, on retrouve encore beaucoup de calcaire mais les chemins et sentiers sont plus « roulants »  Ce tronçon a  été d’autant plus facile pour moi que je l’avais déjà accompli en 2011 lors d’un mémorable Tour du Fenouillèdes en 5 jours avec mon fils. J’ai marqué un long arrêt à hauteur du calvaire en hommage à l’instituteur Moulins Artene car l’histoire du décès de cet homme que j’avais lue sur Internet m’avait vraiment marqué.  Il paraît qu’il serait mort de froid au cours d’une tempête de neige pour être allé chercher du secours à Saint-Paul de Fenouillet pour venir en aide à  un enfant malade de Camps-sur-Agly. Il est donc mort lors d’un acte d’héroïsme qui plus est pour sauver la vie d’un enfant. Si la fin de cette balade fut moins « géniale » sur le plan météo, le ciel devenant excessivement laiteux, grâce à une Nature encore très présente, elle demeura bien agréable pour moi. Une fois encore, cette randonnée m’a offert ce que j’étais venu chercher : la Nature avec un grand « N » ! Force est de reconnaître que j’avais des idées « noires » à propos de ce « Sentier du Charbonnier » et ma crainte de le réaliser était de revenir « noir » !  Mais finalement, je l’ai terminé « débordant » de couleurs, comme quoi le philosophe Gaston Bachelard avait raison quand il a dit que « le noir est le refuge de la couleur ». La distance parcourue a été de 11,8km. Les montées cumulées de 747m. Quant au dénivelé, il a été de 449m entre le point le plus élevé à 727m non loin du Roc del Nissol et le plus bas à 278m à la Tirounère.  Carte IGN Tuchan – Massif des Corbières top 25.

    (*) Mes autres balades dans le secteur : 

     

    (**) Les charbonniers en Fenouillèdes et Pyrénées : Comme indiqué dans le récit de ma balade, personne ne dit rien à propos du nom donné à ce sentier. Pourquoi du « charbonnier » ? Cette question restera un  mystère. En tous cas or mis un tout petit casot en tôle ondulée pas suffisamment ancien et un semblant de mur en pierres, je n’ai rien vu au cours de ce parcours qui pourrait ressembler de près ou de loin à une ancienne charbonnière voire à une vieille marmite en métal comme on en trouve encore dans la Nature en Fenouillèdes et plus généralement dans nos belles Pyrénées. Ces charbonnières ou ces marmites servaient à la fabrication du charbon de bois, combustible connu pour diverses utilisations depuis l’Antiquité mais qui connut son heure de gloire à partir du 17eme siècle dès lors que le procédé technologique des forges dites « catalanes » prit son envol industriel dans toutes nos montagnes. Car si ici on évoque les Pyrénées, le procédé a aussi été utilisé dans les autres montagnes françaises. A cette époque, du 17eme au 19eme siècle, la  fabrication du charbon de bois, et par là-même sa consommation ; furent si gigantesques que nombres de nos forêts finirent amplement décimées. Au fil du temps,  les  déboisements étaient tels qu’aucune essence ne résistait à cette frénésie. Pour les charbonniers, tout était bon à brûler, des sapins aux bruyères en passant par les chênes, les hêtres, les buis et même les arbres fruitiers dès lors que la pénurie a commencé à se faire sentir. Même si rien n’est dit à propos des charbonniers, ni à  Saint-Paul-de-Fenouillet ni dans ses proches alentours ; le bourg étant plus connu pour ses croquants, ses objets en buis et ses pièges à loup que l’on fabriquait dans des forges ; il est évident que les collines autour de Galamus n’ont pas échappé à ce déchainement à fabriquer coûte que coûte du charbon du bois. Dans ce secteur, un seul toponyme peut nous laisser penser à d’éventuels « charbonniers », c’est le Pas de la Fumado (la Fumée), en aval du Moulin du Cubières-sur-Cinoble.  Malgré cette carence de noms,  l’on apprend sur certains sites Internet ; Fenouillèdes et Caudiès notamment et donc sans partir trop loin de Saint-Paul ;  que les charbonnières ont bien évidemment existé dans tous ces secteurs. Leurs vestiges sont encore visibles parfois, et à titre personnel,  il m’est arrivé plusieurs fois d’en découvrir au cours d’autres randonnées. Je me souviens par exemple d’une vieille marmite en métal vue non loin du col de Tulla. Il m’est arrivé aussi de tomber sur d’anciennes plateformes de brûlis plutôt nombreuses dans la forêt de Boucheville et dans les autres bois des proches alentours. Entre le 17eme et 20eme siècle, les charbonniers n’ont pas été les seuls à fréquenter nos collines et nos montagnes. Selon les lieux, on pouvait aussi  y voir des mineurs, des forgerons, des bucherons, des chaufourniers dont le travail à fabriquer le chaux était souvent lié à ceux des charbonniers. Tous ce travailleurs étaient assez souvent des migrants.  Les charbonniers étaient nombreux à venir d’Italie et paraît-il de la région de Bergame. Ils étaient saisonniers et nomades, le plus souvent plutôt pauvres, se déplaçant très souvent d’un employeur à un autre changeant de forêt comme il ne changeait pas de veste, le travail étant bien sûr très salissant. Si la veste dite du « charbonnier » continue d’être la mode, les charbonniers ont très longtemps marqué l’imaginaire. Ils étaient des hommes « noirs », se jouant du feu tels des diables et vivants dans leur forêt comme de véritables « sauvages », ce qui n’était pas tout à fait faux. Pourtant,  le savoir-faire était tel que l’on évoque parfois « l’art du charbonnier ». C’est ce qu’on fait Henri Louis Duhamel de Montceau dans un livre de 1761 mais aussi plus récemment Véronique Izard, chercheuse au CNRS dans un article de la Société Botanique de France, article que je vous conseille de lire si vous souhaitez en savoir plus sur l’Histoire des charbonniers des Pyrénées et leur métier. 

    Le Sentier du Charbonnier depuis La Tirounère (St-Paul-de-Fenouillet)

    Marmite de charbonnier près du col de Tulla.

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