-
Quand un rêve et un voeu deviennent réalité.
Qu’y a-t-il de plus beau que de réaliser un rêve pour fêter son propre anniversaire ?
Qu’y a-t-il de plus enviable que de voir un vœu se concrétiser ce jour-là ?
En ce samedi 8 juin 2019, c’est pourtant ce que j’ai vécu.
Pour moi, l’incrédule, difficile à admettre mais ce jour était sans doute béni par quelques dieux. Il est vrai que le lieu choisi pour fêter mon 70eme anniversaire (*) s’y prêtait pleinement : Notre-Dame de Coral (**) dans le Vallespir. En effet, voilà qu’un rêve effectué il y a 10 ans déjà, rêve ensuite formulé sous la forme d’un vœu, était entrain de devenir réalité. J’étais aux combles du bonheur même s’il faut admettre que je venais de faire en sorte qu’il en soit largement ainsi.
Voilà l’histoire de ce rêve et de ce 8 juin 2019 où il s’est enfin réalisé. Les deux resteront à jamais gravé dans ma mémoire :
L’histoire de ce rêve et de ce vœu :
Il y a 10 ans, le 17 août 2009 pour être plus précis, je me lance dans le tour pédestre d’une région catalane qui s’appelle le Vallespir. En avril de l’année précédente, j’ai pris ma retraite et ce tour fait partie des projets et challenges qui me tiennent à cœur. Ma retraite a coïncidé avec le goût de l’écriture, l’amplification du plaisir de la découverte et de l’apprentissage de la Nature allié à celui de la photographie que j’ai toujours aimée. Pour être franc, j’ai tellement idéalisé ma retraite, que des projets tels que celui-ci j’en ai plein la tête. Mes enfants et Dany mon épouse me le reprochent d’ailleurs et me trouvent bien trop égoïste dans mes entreprises. Trop souvent devant mon ordinateur où je passe le plus clair de mon temps à développer deux sites Internet consacrés notamment aux randonnées pédestres, randonnées qui pour moi sont quasiment devenues un « principe de vie ». Le reproche que j’entends le plus souvent, sans doute à juste titre, est « tu passes tout ton temps devant l’ordinateur » ! Ce reproche est-il justifié après avoir bossé très dur et notamment sans jamais compter les heures pendant de très longues années ? Voilà le type de questions qui me tourmente. Il y en a bien d’autres, parfois du même acabit, mais d’autres plus existentielles. La question de la « célérité » et de la « futilité » de la vie fait partie de ces dernières. Il est vrai que j’ai perdu quelques êtres chers, décédés très jeunes, qui eux n’ont pas eu la chance d’atteindre la retraite et donc d’en profiter. J’ai acquis la certitude que le temps défile bien plus vite depuis que je suis retraité. Je trouve les journées constamment trop courtes pour faire tout ce j’ai envie de faire et ce tour du Vallespir que je vais accomplir représente pour moi un ralentissement indispensable dans cette fuite en avant. Bien sûr, j’aurais amplement préféré que Dany mon épouse l’accomplisse avec moi, mais des douleurs articulaires dues à sa polyarthrite chronique lui laissent peu de répit, surtout ces derniers temps. Partir avec elle avec les difficultés que j’appréhende déjà pour avoir longuement analyser ce périple équivaudrait à prendre des risques déraisonnables. Voilà ce que je pense. Est-ce un vision égoïste ? En effet, ce tour est à réaliser en 6 jours et donc en 6 étapes dont j’ai décrété que le départ serait la jolie commune d’Amélie-les-Bains. Beaux chemins la plupart du temps mais très rudes le plus souvent, paysages sublimes et panoramas à couper le souffle, sur ce périple, les portions planes sont quasiment inexistantes. Quand aujourd’hui, je refais ce tour dans ma tête, et autant que je m’en souvienne, je n’en vois pratiquement pas sinon sur quelques mètres seulement. Harnaché d’un sac à dos de 19 à 20kg en moyenne ; 21 au départ ; la distance totale de 125 km et les 10.600 mètres de montées cumulées (et autant en descentes) ont été « âpres » mais jamais amères dans mon coeur. J’ai pris énormément de plaisir à arpenter ces montagnes mais j’y ai connu aussi de grosses galères et des coups de blues inimaginables. Lors de la 3eme étape, une des moindres en dénivelé gravi, mais la plus difficile en terme de problèmes à résoudre, j’ai finalement trouvé un titre au futur récit de ce tour pédestre que j’imagine d’écrire une fois de retour : « Sur les hauteurs d’une vallée âpre ». En réalité, et à l’instant où je marche sur d’énormes pierriers comme on marche sur des œufs sans vouloir en casser aucun, c’est un autre intitulé qui a surgi de ma tête comme un diablotin de sa boîte : « Sur les hauteurs âpres d’une vallée », mais le nom « Vallespir » la fameuse « Vallis asperi » des Romains signifiant « vallée âpre », la première formule est vite devenue une évidence. C’est bien toute la vallée qui est âpre, ses hauts flancs inclus.
Si la première étape « Amélie-Batère », se déroule sans trop de problèmes malgré un petit égarement au départ, une grosse canicule en cours de route et un peu de pluie à l’arrivée, la deuxième étape « Batère-St Guillem de Combret » me rappelle très vite qu’en janvier de la même année une tempête d’une incroyable violence a sévi sur tout le département, dans le Vallespir en particulier, mais plus globalement dans une immense partie de la France et de l’Europe. Elle avait pour nom « Klaus » et avait fait des dizaines de victimes. Des victimes humaines bien sûr mais des forêts dévastées un peu partout et ici en particulier. En arrivant à Saint-Guillem, j’éprouve les pires difficultés à rejoindre la chapelle puis le refuge à cause d’un incommensurable fatras d’arbres fracassés. Finalement tout se termine bien et je passe une nuit admirablement douce et réparatrice dans le refuge non gardé. Au départ de cette 3eme étape « St-Guillem-Prats-de-Mollo », je suis donc frais et dispo à affronter le point culminant de ce tour, le col de Serre-Vernet à 1.807 m d’altitude. Bien que je ne connaisse rien de l’itinéraire mais selon l’analyse que j’en ai faite, ce sommet et plus globalement l’étape n’ont rien d’effrayant de prime abord. Une fois encore, si je démarre par un petit égarement à cause d’un panonceau « vicieusement » mal placé car détourné par une personne peu intelligente mais méchamment perverse, l’arrivée au col et la suite sur le fameux pierrier s’effectue sans problème. Je redouble d’attention pour ne rien me casser. La mauvaise descente du puig dels Sarraïs et du pic de Granarols se déroule donc sans problème jusqu’au Puig des Lloses. Ici commencent l’itinéraire du GRP Tour du Vallespir filant vers le col du Miracle (***) et mes plus gros soucis. Arbres arrachés ou carrément brisés sur de très larges bandes par la tempête Klaus, je me fourvoie pendant des heures pour trouver un passage vers le col du Miracle mais toujours en vain. Le Miracle et sa belle légende ne veulent pas de moi ? A force d’enjamber des arbres, je finis par tomber de haut dans un bosquet de ronces et de grandes orties et j’en sors tout boursouflé et bien égratigné des pieds jusqu’au cou. J’ai même une belle plaie sanguinolente au genou droit. Seule ma tête a réchappé à cet enfer forestier. Pendant un instant, j’imagine même appeler les secours avec mon téléphone portable mais une vue de Prats-de-Mollo puis celle d’une piste se trouvant en contrebas finissent de me convaincre de me débrouiller tout seul. Quand finalement, je sors de cet effarant fouillis d’arbres desséchés et que je retrouve le panonceau « Puig des Lloses » prêt à adopter un autre itinéraire vers le Fort Lagarde, je m’aperçois que j’ai perdu mon appareil-photo. Impensable de continuer sans faire des photos ! Alors retour vers un passé antérieur pas si simple mais qu’au contraire je sais complètement imparfait. Par bonheur, le miracle qui s’est refusé à moi jusqu’à présent a pitié de moi et il me faut moins d’une heure pour retrouver mon appareil-photo. Une petite aiguille dans une immense meule de foin, voilà à quoi j’ai toujours comparé cette retrouvaille ! Je ne verrais jamais le col du Miracle et son bel oratoire mais pour moi le miracle a eu lieu et c’est bien là l’essentiel. Quand à 20h du soir, Prats-de-Mollo et l’hôtel Ausseil se présentent, j’ai erré plus de 5h dans cette forêt infernale. Je ne suis pas beau à voir mais je suis debout sur mes deux jambes et donc prêt à terminer ce Tour du Vallespir. La nuit portant conseil, je fais le choix du parcours le plus simple et le moins long pour rejoindre Notre-Dame de Coral, terme de la 4eme étape. La tour de Mir, que je connais déjà n’aura pas le plaisir de me mirer ce jour-là. Malgré les épreuves de la veille, mes plaies et mes rougeurs corporelles, j’arrive en début d’après-midi à l’ermitage si cher à la vierge Marie et à ses ouailles. J’y suis magnifiquement accueilli et une « bonne » sieste me permet de récupérer un peu de mes tribulations de la veille. Notre-Dame de Coral, que je connais un peu mais finalement très mal, m’enchante à tous points de vue. Sa chapelle si belle et si sobre, son histoire dont je prends connaissance bien trop rapidement dans un petit livre de l’abbé Joseph Gibrat que je feuillette, son cadre magnifique et bucolique, la douceur du lieu, les animaux de compagnie à la fois si charmants et si déplaisants parfois, le couple charmant qui me reçoit, m’héberge et me cuisine un super souper et un p’tit déj incroyablement revigorant. Ici, j’ai le sentiment d’être arrivé dans un endroit qui n’attendait que moi, l’éclopé que je suis devenu par la puissance des éléments naturels.
Avec ce tour du Vallespir, je vis de moments intenses. L’âpreté et la solitude m’ont entraîné par la force des choses à réfléchir à énormément de choses. Je suis prêt. Certains diront que je suis mûr pour de fourmillantes réflexions. Ici tout m’incite à des pensées que je n’avais jamais connues auparavant. Un travail sur soi-même comme diraient certains. Pas vraiment un travail selon moi mais de nouveaux moments intenses qui sont la suite logique des premiers connus sur les chemins. Moments de réflexions sur ma vie, ce que j’en ai fait et en fais encore, les êtres qui me sont chers et qui comptent bougrement, ceux qui ne sont plus là mais auxquels je pense parfois si ardemment. Surtout quand je marche seul. Oui, c’est bien ici à Notre-Dame de Coral que je fais ce rêve de vouloir près de moi les êtres que j’aime le plus au monde. Le lendemain, en reprenant ce joli chemin qui descend en serpentant vers Lamanère, ce rêve s’est transformé en un vœu. Je me suis arrêté pour photographier un vieil oratoire et ce vœu m’est venu sous la forme d’une prière. C’était celui d’y amener un jour les personnes qui sont toute ma vie : ma femme, mes enfants et mes petits-enfants. Un jour peut-être ils seront là tous avec moi ? Comme tous les vœux, on les lance en l’air sans trop y croire car on sait tous que la vie est compliquée et qu’elle a une forte tendance à séparer puis à éloigner les êtres qui s’aiment. Il en est ainsi et il est parfois très difficile d’aller à contre-courant. Voilà à quoi je pense en descendant vers Lamanère mais une fois encore les beautés, les difficultés du parcours et les imprévus finissent par prendre le dessus sur mes troublantes et interrogatives pensées. Les beautés, les imprévus et les difficultés se confondent parfois et ici c’est le cas. Les difficultés et les imprévus sont l’obligation de grimper vers les hautes Tours de Cabrens non prévue sur mon itinéraire puis un autre imprévu mais très beau celui-ci, c’est cet incroyable visage de profil sculpté dans la falaise par Dame Nature. Quand aux autres beautés, elles sont devant mes yeux à chaque instant avec des panoramas à 360 degrés qui se dévoilent depuis les tours. La suite vers Saint-Laurent de Cerdans, terme de cette 5eme étape, est quelque peu fastidieuse, mais à l’arrivée, l’accueil si charmant de mes hôtes, Isabelle et Mario, me fait vite oublier la pénibilité de ce circuit qui se termine déjà demain. Je démarre cette dernière et sixième étape « St-Laurent de Cerdans – Amélie-les-Bains » avec des pensées indécises et même conflictuelles. Entre l’envie de poursuivre cette longue randonnée que j’ai tant aimée et le désir encore plus fort de retrouver Dany. Un peu déprimé ? Peut-être. Tout en marchant, mon esprit vagabonde tant qu’il finit par chavirer. Alors que j’arrive au lieu-dit La Bouadelle, je me vois contraint de grimper une sente très raide et très caillouteuse qui s’élève vers la Serra de la Garsa. Qu’a-t-elle de plus que les autres cette élévation ? Plus raide ? Plus caillouteuse ? Fait-il plus chaud que les autres jours ? Suis-je plus fatigué par l’accumulation des efforts ? Ai-je un peu trop chargé mon sac à dos en prévision d’une journée caniculaire ? Sans doute un peu tout ça ! Toujours est-il que cette marche devient funèbre et que je me mets à pleurer comme jamais auparavant, pensant à tous les êtres qui m’étaient chers et qui ont disparu. En réalité, ça commence avec mon frère parti si tôt à l’âge de 46 ans. J’aimerais tant qu’il soit à côté de moi à cet instant. Il m’aiderait sans doute. Puis c’est ma mère, encore vivante, mais dont l’état n’a fait que se dégrader à cause de la maladie d’Alzheimer et depuis qu’elle est entrée dans le service spécialisé d’une maison de retraite. Elle ne reconnaît plus personne de la famille mais surtout elle ne marche plus et a perdu 30 kg en moins de 6 mois. Tout en gravissant cette méchante sente, je pense à tout ça et je vis cette déchéance corporelle de ma mère comme la plus terrible des injustices. Quand ce n’est plus ma mère, c’est mon père parti trop tôt lui aussi à l’âge de 64 ans et sans avoir pu goûter aux joies de la retraite. Quelle injustice là aussi ! Puis c’est Adèle, ma grand-mère paternelle chez laquelle j’ai passé trois années scolaires singulièrement bénéfiques dans cette transition primordiale entre jeunesse et vie d’adulte. Je n’avais pas pleuré en apprenant son décès mais en me remémorant certains aspects de nos relations si souvent désopilantes, je pleure sur ce passé que j’avais fini par oublier, enfouis qu’ils étaient au fond de ma mémoire. Puis ce sont les reproches de mes enfants qui reviennent violemment dans ma tête dans ces instants déjà si pénibles. Quand finalement, toujours en pleurs, j’arrive au sommet de cette haute butte, je m’effondre les bras en croix, complètement vidé par ce que je viens de vivre. Moments inimaginables à l’instant où je les ai vécus mais si humainement bienfaisants quand j’y repense aujourd’hui. Je reste là allongé pendant de très longues minutes avant de me relever et de retrouver un peu mes esprits et une respiration presque normale. Les panoramas sont sublimes mais mon appareil photo qui a sans doute beaucoup trop « bourlingué » ne réagit plus comme il faudrait. Il a vécu un épisode bien trop humide et les photos sont pâles, ternes et sans aucun relief blanchies qu’elles sont par de la buée qui ne disparaît jamais. Là aussi mon moral en a pris un coup quand hier je me suis aperçu de ces dysfonctionnements. Une fois passé ce violent épisode dépressif, la suite et la fin sont nettement meilleures même si le manque d’eau se fait sentir dès la montée de la Serre de Montner et ce jusqu’à l’arrivée.
Une grande bière bien fraîche prise dans un bar d’Amélie a pour effet de remettre tout en place et quand j’arrive à la maison, j’ai le sentiment d’être le même homme que celui qui était parti. Enfin, j’essaie de donner cette impression mais en réalité, ce Tour du Vallespir est là, gravé dans ma tête pour très longtemps encore. Peut-être toujours. Il m’a changé. Il m’a conforté dans l’idée qu’à la retraite le temps presse et qu’il faut en profiter sans pour autant négliger ceux que l’on aime. Vaste et difficile programme. Contrairement à ce que chantait Charles Trenet, mes jeunes années ne couriront plus dans la montagne……même si les randonnées resteront parmi mes passe-temps préférés.
Parmi tous ces instant, parfois magiques et bénéfiques, parfois « âpres » et très difficiles, il reste ce rêve réalisé à Notre-Dame de Coral : celui d’y amener un jour toute ma famille…..
L’histoire de sa réalisation :
J’ai longuement préparé la réalisation de mon rêve. En mars 2017, Dany et moi sommes venus à Notre-Dame de Coral lors d’une randonnée pédestre à partir du col d’Arès. Nous y avons rencontré Franck, le nouvel aubergiste que je ne connaissais pas. J’ai posé quelques jalons sur ce qu’il était capable de faire en terme d’accueil, de couchages et de repas. Mais ce jour-là, comme nous étions partis sans trop savoir si le gîte serait ouvert, nous avons déjeuné du pique-nique que nous avions emporté. J’ai tout de même noté que Franck était très accueillant même si sa compagne qui est aux fourneaux est restée invisible. Alors, j’ai commencé à repenser à ce rêve que j’avais fait en 2009 lors de mon périple sur le Tour du Vallespir. Pourquoi ne pas imaginer quelque chose pour mes 70 ans ? Cette question trouva un gros début de réponse quand en janvier 2019, nous somme revenus pour déjeuner et trouver les dernières solutions aux interrogations qui subsistaient. Le repas a été super et a fini de nous convaincre Dany et moi. Franck nous a donné toutes les assurances que nous attendions. Comment héberger plus d’une dizaine de personnes ? Quel repas d’anniversaire Franck et Isabelle étaient à même de nous proposer ? Que faire autour de cet anniversaire pour que la découverte de Notre-Dame de Coral ne se résume pas à un voyage en voiture et à un ennuyeux pèlerinage pour incroyants non-pratiquants dans un coin perdu de la montagne vallespirienne ? Toujours avec l’aide de Franck, 80% de nos desideratas se mirent en place le jour même. Puis nous avons affiné nos besoins par téléphone et mails et Isabelle et Franck ont toujours très gentiment répondu à nos attentes et toujours pour des tarifs plus que convenables. Nous serions 11 personnes, enfants, petits-enfants, conjoints et ami(es) très proches. Nous occuperions les deux chambres et un des dortoirs. Une zarzuela serait concoctée par nos hôtes et serait complétée d’un copieux apéritif et d’une entrée « salade catalane ». Le dessert c'est-à-dire le gâteau d’anniversaire serait un énorme et délicieux framboisier maison. En réalité, tout allait être « maison », Franck me l’avait promis et même juré. Pour l’ensemble des boissons, Franck m’avait mis à l’aise et sans droit de bouchon, il avait accepté que je porte tout moi-même. Les prix en demi-pension étaient arrêtés ainsi que les suppléments pour l’apéro et le gâteau et ils me convenaient complètement car j’avais déjà confiance dans la qualité qui nous serait offerte. Mon rêve allait se réaliser et avec Dany nous languissions ce samedi 8 juin et dimanche 9 juin. C’était bien 2 jours que nous allions passer en famille et j’avais tout imaginé pour que l’ennui ne soit pas de mise. Petite randonnée de 7 km autour de l’ermitage pour tous ceux qui en auraient envie, repas d'anniversaire en soirée, puis le dimanche serait consacré au domaine « Monto z’arbres » de Prats-de-Mollo. Sauf qu’une semaine avant le jour fatidique, en téléphonant, j’ai appris que cet accrobranche avait définitivement fermé ses portes. Par bonheur, la cité espagnole de Mollo disposait d’un autre accrobranche et d’un parc animalier où il n’était pas indispensable de réserver. Tout était donc en place pour que ça se passe au mieux et je crois que finalement tout s’est formidablement bien passé.
Mon rêve et mon vœu se sont magnifiquement réalisés et je ne remercierais jamais assez Dany, mes enfants Jérôme et Carole, leurs conjoints Isabelle et Jean-Christophe, mes petits-enfants Robin, Eulalie et Valentine et son ami Stéphane ainsi qu’Emma, la fille d’Isabelle. Ils ont tous joué le jeu de la randonnée programmée et ils ont tous grandement participé à la réussite de ces 2 jours en ne rechignant jamais à participer à tout ce que j'avais imaginé. En sus, j’ai eu de très beaux cadeaux et une immense carte souvenir où chacun y est allé de beaucoup d'amour et de gentillesse. Un truc à vous faire chialer ! Je remercie très sincèrement Franck pour son accueil si simple et si spontané mais toujours tellement chaleureux. Comment ne pas remercier sa compagne Isabelle pour le superbe repas qu’elle nous a concocté. Ne l’ayant jamais vu, sans doute très discrète et trop occupée derrière ses fourneaux, on regrettera simplement de ne pas avoir pu la féliciter de vive voix. Mais respecter la vie privée de quelqu’un qui veut rester discret et ne veut peut être pas avoir la lumière sur soi, n’est-ce pas un principe de vie le plus respectable qui soit ?
Après tout n’avais-je pas caché ce rêve et ce vœu à tous mes proches depuis presque 10 ans ?
(*) J'ai fêté mon 70eme anniversaire le 23 avril 2019 exactement mais pour des raisons de disponibilités de toutes les personnes présentes, j'ai été contraint d'arrêter les dates du 8 et 9 juin.
(**) Notre-Dame de Coral : Voici quelques sites Internet qui vous permettront d'en savoir un peu plus sur cet édifice religieux. Ils existent également deux vieux livres parus à son propos.
https://www.les-pyrenees-orientales.com/Patrimoine/ErmitageNotreDameDuCoral.php
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ermitage_Notre-Dame-du-Coral
https://www.sudcanigo.com/item/notre-dame-du-coral/
http://www.lamanere.fr/fr/information/53473/notre-dame-coral
https://www.facebook.com/AubergeNotreDameDuCoral/
(***) Col du Miracle : En 2009, suite aux problèmes que j'avais rencontrés , je n'avais jamais pu rejoindre ce col. J'ai comblé cette lacune en y retournant lors d'une randonnée réalisée le 22 novembre 2017.
« Le Chemin des Amandiers sauvages : Saint-Estève - Baixas - PeyrestortesLe Circuit des Trois dolmens depuis Bouleternère »
Tags : 70 ans, anniversaire, reve, voeu, priere, notre dame coral, prats mollo, mollo, 8 juin, memoire, 10 ans, tour du vallespir
-
Commentaires
Salut l'ami septuagénaire...(Bienvenue au club)...
Moi ça fait plus de 3 ans maintenant, alors avec un poil de retard, je te souhaite un heureux anniversaire, à en voir la posture de ton épouse penchée sur ton épaule on devine qu'il y a beaucoup d'amour là derrière ! ! !, Bref là ce n'est pas du rêve à la réalité mais bel et bien du concret, pour le reste, je te fais entièrement confiance, ton récit est superbe et bien détaillé, personnellement je n'ai pas ta patience et je sais de quoi je parle en tant que blogueur également ! Ecoute, je te souhaite encore beaucoup de printemps à fêter mais toujours en bonne santé, car sans cela, on est rien et on ne fait rien ! Alors je croise les doigts et te dis à la prochaine !
Amicalement
JC