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Ma mère et les prélèvements sociaux, CSG, RDS, CASA et tutti quanti........
Ce mois-ci, j’aurais pu vous dire ce que je pensais de l’affaire Dieudonné et de tout ce tapage que l’Etat a organisé pour faire taire ce clown, antisioniste certes, mais clown quand même. J’aurais pu aussi vous parler des relations amoureuses de notre « président normal et qui se voulait exemplaire », qui la nuit, file en scooter et en douce, enfin du moins le pensait-il, rejoindre sa « jeune maîtresse ». Mais non, je pense que vous avez été suffisamment gavés de tout ça et en plus l’actualité personnelle m’a encore une fois devancé et c’est un nouveau coup de gueule que j’ai eu envie de pousser. Car autant vous le dire, j’en ai plus qu’assez de tous ces hommes politiques inconscients, incapables et irrespectueux des français. J’en ai marre de tous ces impôts et taxes sans cesse en hausse, sans cesse en hausse mais sans résultat sur notre dette, sans résultat sur notre vie de tous les jours, sans résultat sur cette crise dont on nous bassine à longueur d’années et que nos hommes politiques se complaisent à lever au dessus de nos têtes comme une perpétuelle « Epée de Damoclès ». J’en ai assez de ces administrations fiscales et sociales qui fonctionnent sans réflexion et sans discernement. Mais outre tout ça, voilà ci-après, les raisons de ce nouveau coup de gueule :
Depuis 5 ans, je suis le tuteur de ma mère qui aura 90 ans cette année et qui est atteinte de la Maladie d'Alzheimer depuis 13 ans environ. Il y a 5 ans, son état de santé mental qui s’était fortement dégradé a nécessité un placement dans un service spécialisé Alzheimer d’une maison de retraite. Coût à l’époque : 2.340 euros par mois. Coût aujourd’hui : 2.750 euros par mois soit 17 % de hausse. Evidemment à ce tarif-là, sa petite épargne a rapidement fondu comme neige au soleil et j’ai été contraint de vendre sa modeste maison qu’elle et mon père avait mis plus de 40 ans à se payer. Bien évidemment, pour faire face le plus longtemps possible à ces échéances, j’ai, comme on dit, placé son argent « en bon père de famille » sur un contrat d’assurance vie et quand j’ai besoin d’en débloquer, je demande l’autorisation au Juge des Tutelles. Il y a 5 ans, si ma mère ne reconnaissait déjà plus les membres de sa propre famille, elle parlait, elle répondait aux questions qu’on lui posait, même si ce n’était pas toujours avec la pertinence espérée, elle marchait, elle se déplaçait seule et sans aide, son poids était normal et elle avait une vie sociale réduite avec les autres mais une vie sociale tout de même. Mais voilà en 5 ans et malgré l’entourage dont elle a bénéficié, ma mère est passée de cet état physique que je qualifierais de « correct » à un état quasi « végétatif », sa vie se résumant désormais à être attachée à un fauteuil ou confinée dans son lit. Son poids a été divisé par deux, elle n’ouvre plus les yeux, elle se recroqueville sur elle-même tel un fœtus, elle râle la plupart du temps, elle a en permanence les doigts dans la bouche et quand je la regarde, j’ai l’impression de voir un petit oiseau fragile transi par le froid ou par je ne sais quelle maladie. Bien évidemment, cette situation nécessite une présence indispensable et continue d’intervenants auprès d’elle mais également une assistance médicale rapprochée. Il est donc évident que ma mère a définitivement perdu toute autonomie mentale, locomotrice et corporelle et par voie de conséquence, sociale. Socialement, on peut dire que ma mère n’existe plus et qu’elle est entrain de mourir à petit feu sans vraiment la dignité qu’on est en droit d’espérer quand on est bien portant ! Ma mère, ce n’est plus qu’un cœur qui bat et une bouche qui s’entrouvre avec difficulté pour manger et pour boire. Certains de mes lecteurs trouveront sans doute cette description très dure mais autant vous le dire, si j’écris tout ça avec beaucoup de réalisme c’est aussi avec des larmes dans les yeux mais avec colère aussi, car comment pourrait-il en être autrement ?
Oui, comment pourrait-il en être autrement quand pour renouveler la tutelle, on m’impose qu’elle soit dans l’obligation de passer une visite médicale, au cas où son état de santé se serait amélioré depuis 5 ans. Coût de la visite : 160 euros. Certains toubibs que je qualifierais de honteux sont allés jusqu’à me demander 300 euros pour une situation si évidente que le premier imbécile venu est capable de voir quel est l’état de santé actuel de ma mère !
Oui, comment pourrait-il en être autrement quand je viens de constater que sa retraite vieillesse (CARSAT) qui s’élevait jusqu’à présent à 850 euros par mois vient ce mois-ci d’être ponctionnée de 40 euros par mois soit une perte annuelle de 480 euros. Pourquoi me direz-vous et bien tout simplement parce qu’en ayant racheté quelques parts de son placement en assurance-vie pour continuer à assurer son hébergement en maison de retraite, j’ai ainsi dégagé des intérêts qui sont venus grever non pas, son revenu imposable car elle ne l’est toujours pas, (elle ne l’a jamais été depuis le décès de mon père) mais sa situation fiscale au regard de la C.S.G et de la R.D.S.
Eh bien oui, que voulez-vous, ma mère n’a plus de vie sociale mais pour l’Etat et quelque soit son état à elle, elle doit continuer à en avoir une et payer la Contribution Sociale Généralisée pour 3,80% (C.S.G) et le Remboursement de la Dette Sociale (R.D.S) pour 0,50%. Eh oui, ma mère qui ne peut plus rien assumer doit assumer le paiement de ce qu’on appelle les « prélèvements sociaux ». Pour comble, si elle avait été imposable, elle qui n’a plus aucune autonomie depuis quelques années déjà, elle aurait du en plus s’acquitter de la Contribution Additionnelle de Solidarité pour l’Autonomie (C.A.S.A) soit 0,30%. Ouf, c’est déjà ça de gagner !
Alors la question que je me pose est la suivante : Que va faire l’Etat de ses 480 euros annuels, qu’il va piquer à ma mère cette année ?
-payer des C.R.S pour qu’il n’y ait pas de bagarres ou d’émeutes à la sortie d’un spectacle de Dieudonné ?
-payer les quelques employés qui « bossent » dans le cabinet de Madame Trierweiler ?
-faire quelques pleins d’un scooter pour que notre président puisse aller voir sa belle ?
-les placer sur un compte en Suisse comme notre ex-ministre du budget ?
-les donner à de pauvres pêcheurs somaliens qui s’étaient fait pincer dans l’affaire du Ponant et en réparation d’années de prison ? (Voir mon Journal Mensuel précédent).
-les donner à des immigrés pour qu’ils retournent chez eux alors que nos frontières sont devenues de véritables gruyères ?
-aller faire la guerre en Centrafrique ou au Mali pour libérer leurs habitants des griffes de redoutables dictateurs sans pour autant empêcher tous ces pauvres gens de venir chez nous ?
-payer des sénateurs dont on se demande à quoi ils servent si ce n’est à ne pas vouloir lever l’immunité parlementaire d’un Serge Dassault pourtant fortement soupçonné dans une affaire de corruption d’électeurs ?
Enfin voilà, moi je fais quelques suppositions sur ces 480 euros que l’on va enlever à ma mère, mais si quelqu'un à la véritable réponse, je suis preneur.
Alors c'est pour quand les autres ponctions, cette fois sur l'épargne de ma mère et je vous renvoie pour cela sur la dernière « Une » des Contribuables Associés à ce sujet ?
Aujourd’hui même et au moment où j’écris ces lignes, François Hollande organise la troisième conférence de presse de son quinquennat. Je ne vais pas le regarder et vous savez pourquoi ? Parce qu’il y a quelques semaines, je l’ai entendu dire qu’il mettrait tout en œuvre pour faire baisser la dette du pays tout en maintenant le modèle social français…Alors si pour faire baisser la dette et maintenir le modèle social français, il doit commencer par taper ma pauvre mère….j’en ai assez entendu !
Ah au fait, vous êtes moins taxés si vous habitez dans les D.O.M ou en Guyane et vous êtes carrément exonérée de C.S.G, de R.D.S et de la C.A.S.A, si vous êtes français mais domicilié fiscalement hors de France, c'est-à-dire par exemple dans l’Espace Economique Européen ou bien dans d’autres pays ou en Polynésie aussi par exemple. Franchement, je ne comprends pas que ma mère n’ait pas immigré sous d’autres cieux plus cléments ou bien qu’elle n’ait pas eu l’idée d’aller se faire bronzer à Papeete.
Le dénouement de cette affaire : Après avoir effectué une réclamation à la Carsat, j’ai eu un charmant monsieur et qui plus est, très compétent. Il connaissait le sujet sur le bout des doigts et comme je le connaissais bien moi aussi, nous avons pu parler d’égal à égal. Bon, au bout de cinq minutes, j’avoue que je me suis un peu énervé car il ne cessait de me répéter qu’il ne pouvait absolument rien faire pour moi et qu’il recevait les consignes de taxer les contribuables de la part du Trésor Public. Puis quand il vit que je m’énervais vraiment, il a fini par me dire qu’il comprenais parfaitement ma position au regard de la situation « dramatique » de ma mère et il rajouta même qu’il avait lu ma longue lettre avec beaucoup d’attention, ce dont j’ai immédiatement douté sur le moment puis la conversation s’éternisant, j’ai, à cause de petits détails glanés deci delà, compris qu’il disait la vérité. J’ai donc fini par baisser pavillon car cette loi « pourrie » devait s’appliquer à ma mère malgré tout le mal que j’en pensais.
Le pire ce fut le lendemain, quand, recevant une lettre de la caisse de retraite complémentaire, j’appris que la C.S.G. et la C.R.D.S allaient également s’appliquer sur celle-ci…..P…….de gouvernement ! P…..d’hommes politiques !
« Les Gorges de la Guillera et le château de Rodès (308 m) depuis Rodès (203 m)Minette ou beaucoup de bonheurs perdus.... »
Tags : prélèvements sociaux, csg et rds, casa, ma mère, alzheimer
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