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Par gibirando le 9 Juillet 2024 à 16:40
Je ne sais pas vous, mais moi je suis allé voter aux Européennes puis à ces dernières législatives en traînant les pieds. Non pas que je ne voulais pas accomplir mon devoir de citoyen , mais j’en ai plus que marre de cette France où la haine l’emporte constamment sur le respect de l’autre. Finis les débats politiques sereins et empreints de moralité où l’on échange simplement ses idées. Chaque émission TV est devenue un enchainement d’invectives violentes et haineuses. Ce ne sont plus des adversaires politiques qui s’affrontent mais des rivaux « brutaux » quand ce n’est pas carrément des ennemis grossiers. Par bonheur, ça ne reste que verbal pour l’instant. Ce ne sont plus des débats mais une guerre injurieuse où faire mal voire tuer psychologiquement et médiatiquement son contradicteur est devenu l’ordinaire. Le concurrent doit être admis par le plus grand nombre d'électeurs comme un paria. Le président Macron en tête qui a très souvent employé le terme de « diable » en parlant du R.N, oubliant qu’il est le président de tous les Français et que derrière ce parti, il y a des citoyens qui se déplacent pour aller voter selon leurs convictions et leur libre arbitre. N’y-a-t-il pas des problèmes urgents qu’il faudrait résoudre ? Or s’il n’y a plus de liberté, il n’y a plus de démocratie. Mais avec son côté « jupitérien », sans doute le président Macron a-t-il oublié cela ! Autre exemple de cette haine envers l’autre, l’élection d’un fichier « S » dont le mouvement à la radicalité venimeuse et agressive a toujours été l'ADN. Autre exemple de ce déchirement furieux, « l’affaire » Ciotti au sein des L.R, dont on se demande où est désormais leur logique quand ils évoquent comme sujets majeurs une maîtrise de l’immigration et du pouvoir d’achat, thèmes identiques à ceux du R.N ! La politique dont l’origine du mot nous renvoie vers le latin « civitas », c’est certes le droit de la cité et du citoyen, mais c’est aussi la « civilité ». En France, cette dernière a totalement disparu et notre pays est devenu le reflet d’une société de plus en plus intolérante, insécurisée car agressive, sans garde-fous où tout est permis, y compris les pires coups bas. Quand j’observe cette France déchirée et fracturée comme jamais, je ne peux m’empêcher de penser à mon grand-père paternel Benoit Gabriel, revenu gravement blessé lors de la guerre de 14-18 et de me dire tout ça pour ça ! Il ne s’était jamais vraiment remis de ses blessures et il serait sans doute très triste de voir la France dans son état actuel de dislocation. Je reste convaincu qu’il y a désormais trop d’argent en politique, enfin trop par rapport au revenu moyen d’un citoyen lambda, et comme l’argent pourrit beaucoup de choses, cet écart au détriment du citoyen engendre des excès de toutes sortes en politique. Sommes-nous nombreux à gagner 91.648 euros brut par an et à avoir le privilège d'une pension de retraite de 684 euros par mois après 5 ans de travail seulement ? (voir photo ci-dessous) Il faut à n’importe quel prix être élu, avoir un maximum de voix pour détenir du pouvoir et pour gagner de l’argent ! Peu importe si les idées passent au second plan. Peu importe, si la France et l’intérêt général des français tombent aux oubliettes. Peu importe les moyens pour y parvenir ! Tambouilles, tripatouillages et magouilles s’effectuent désormais sans aucune retenue. De ce fait, la France est devenue en permanence un pays à fleur de peau où la moindre différence d’opinion se transforme en étincelles quand ce n’est pas carrément en manifestations incendiaires disproportionnées. Oui, j’ai peur de cette France et de son avenir pour mes petits-enfants.
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