• Dans un précédent article, j’avais déjà évoqué ces deux magnifiques villages perdus du Roussillon que sont Nohèdes et Urbanya. J’avais longuement expliqué les nombreuses possibilités de randonnées qui y avait dans ce secteur avec des petites balades de quelques heures jusqu’à des sorties de 2 jours pour ceux qui gagnés par la montagne auraient été tentés de se rendre à Callau. Cette fois, bien que partant toujours du même endroit, parking et hangar situés 500 mètres avant Nohèdes sur la D.26, il va être surtout question de l’autre village, c'est-à-dire celui d’Urbanya ou Orbanya en catalan. Comme souvent, ce village du Conflent s’est peu à peu construit autour de son église, dédiée ici à Saint-Etienne, elle est de style roman et date du 12eme siècle. Lors de cette longue boucle, cette église, vous aurez l’occasion de la côtoyer mais ce ne sera que très tard quand vous serez sur le chemin du retour. Pour l’instant, il va vous falloir atteindre le col de Marsac (1.056 m) et emprunter le chemin du Tour du Coronat, magnifique et pauvre tour qui va vous mener dans un premier temps jusqu’au col de Tour (1.535 m). Je dis magnifique tour car j’ai eu l’occasion et le plaisir de l’arpenter dans son intégralité en 2007 et j’évoque ce récit dans mon site perso :

    http://pagesperso-orange.fr/gilbert.jullien/DES_MERVEILLES0.htm

    et pauvre, parce que ce Tour du Coronat, délaissé depuis quelques années par la FFRP,  mériterait bien une réhabilitation, tant il est agréable à cheminer.  Mais revenons à nos moutons que vous aurez peut-être l’occasion de rencontrer ici car le pastoralisme y est encore présent grâce à quelques éleveurs qui occupent la Réserve Naturelle.  Ce chemin, je l’ai appelé le « Balcon d’Urbanya » car comment l’appeler autrement tant il reflète cette réalité. En effet, toute la journée et en permanence, vous surplomberez soit le vallon où coule la rivière d’Urbanya soit le village lui-même que vous aurez très souvent dans votre champ de vision. Après le col de Marsac, le chemin n’est que larges pistes, il est donc très roulant comme disent les cyclistes, assez simple à cheminer mais les pistes sont si nombreuses à cet endroit qu’elles méritent tout de même un peu d’attention au risque de s’égarer. Une carte IGN est donc recommandée et un GPS n’est pas superflu, notamment si le brouillard vient à se lever. Je vous conseille également de faire très attention aux clôtures électrifiées présentes ici car je me souviens avoir pris  « une castagne mémorable » qui m’a électrocuté du bras jusqu’au cou et au bas ventre en passant par la poitrine. Sinon, le chemin est contrasté et donc très plaisant à sillonner, car il alterne les vues sur de magnifiques et grandioses panoramas, vers la plaine du Roussillon et le Canigou notamment au travers de petits sous-bois de feuillus variés, de grandes hêtraies et de forêts de grands conifères. Au col de Tour, vous commencerez à avoir de magnifiques panoramas avec des horizons sur les massifs du Coronat et du Madres. Il faut prendre à droite la piste qui descend simplement vers le col de les Bigues (1.359 m). A ce col, vous aurez deux possibilités pour descendre sur Urbanya selon l’embroussaillement du chemin. La dernière fois, au col de Bigues, le chemin direct était trop embroussaillé et nous avons du poursuivre jusqu’à celui du Clot de Baro (voir sur ma carte). Dès que vous aurez quitté le large chemin, il  faut descendre en longeant le petit ravin du Correc du Serrat de les Bigues, en faisant bien attention de rester toujours sur son côté gauche. Ce sentier est parfois balisé en bleu mais ne suivez pas ce balisage qui quelquefois vous entraîne par erreur au fond du Correc. Suivez le balisage jaune qui, sans souci, va vous amener à Urbanya, village que vous devriez avoir largement le temps de visiter. Après Urbanya, empruntez la piste terreuse qui passe devant l’église et le minuscule cimetière et ne la quittez plus jusqu’au col de Marsac en évitant à nouveau de vous égarer sur les mauvaises pistes qui vous ferez tourner en rond ou vous perdre. Evitez aussi, la petite sente décrite sur les cartes qui part directe du lieu-dit La Devesa vers le col de Marsac car elle est depuis quelques années quasiment impraticable hormis peut-être pour quelques chasseurs du coin qui la connaissent par cœur. Au col de Marsac, vous n’aurez plus qu’à reprendre la direction de Nohèdes. Cette longue randonnée d’environ 25 à 26 kilomètres peut-être faite au printemps, en été et même en hiver, par les plus sportifs et si la neige est absente il va de soi, mais personnellement c’est en automne que je la préfère. A cette époque, on a droit à une palette de bruns, de  jaunes, d’oranges, de rouges et de verts qui, croyez-moi, ne laisse personne indifférent ! Carte IGN 2348 ET Prades-St-Paul-de-Fenouillet Top 25.

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  • J’ai déjà décrit dans ce blog, le plaisir que nous avions éprouvé à randonner au Cap Lardier, ce magnifique cap, à la fois protégé par le Conservatoire du Littoral mais également aménagé pour les promeneurs qui peuvent y découvrir une flore et une faune variée et sauvage. Aujourd’hui, je vous propose le Cap Taillat, son très proche frère jumeau. Proches certes car les deux caps se côtoient et vous pourrez passer de l’un à l’autre très facilement par les nombreux chemins qui les sillonnent, mais également ô combiens différents, et c’est là d’ailleurs que résidera tout le charme de ces deux randonnées découvertes. Le Cap Taillat est une magnifique presqu’île à la fois rocheuse et boisée d’une pinède mais elle possède aussi d’autres atouts, ceux d’avoir des plages de sable fins et des eaux turquoises et cristallines. Depuis l’Escalet, la jolie plage de Ramatuelle qui est le point de départ de cette randonnée, et sur deux kilomètres environ, les baigneurs, plongeurs et autres naturistes y trouveront toutes les plages ou criques idéales à leurs plaisirs estivaux. Quand aux marcheurs qui emprunteront à l’aller un sentier balisé en bleu au plus près de la mer, je les défie de ne pas ressentir en été ce désir fou de se jeter dans le « Grand Bleu ».  Après la découverte du splendide Cap Taillat, de ses vestiges étranges de la Pointe de la Douane, de sa flore endémique, de son » « chamaerops humilis », rare palmier nain à avoir été rencontré à l’état sauvage en Europe, vous repartirez, vers votre voiture, comme étourdis par le concert assourdissant des cigales qui, en été bien sûr, peuplent les bois et les pinèdes. Ce retour, vous pourrez l’accomplir par un sentier balisé en jaune qui, plus en contre-haut, file parallèle à celui emprunté à l’aller. Vous aurez ainsi une vue aérienne sur tout le littoral de la Baie de Bonporteau et plongeante sur les merveilleuses anses et les belles roches changeantes et modelées par la mer qui le composent. Pour cette très courte balade, je ne vous communique aucun temps pour l’accomplir car vous l’aurez bien compris, de nombreux éléments peuvent concourir à en modifier la durée (saisons, baignades ou pas, pique-nique, intérêts à découvrir, etc.…) Carte IGN 3545 OT Saint-Tropez-Sainte-Maxime-Massif des Maures Top 25. 

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  • Ce diaporama est agrémenté de deux chansons interprétées par Florent Pagny. Elles ont pour titres et auteurs : "Caruso" de Lucio Dalla et "Silenzio E Pace" de Daran Jean-Jacques et Giunta Giuseppe

     
    Pour agrandir les photos, cliquez dessus. 2 fois pour un plein écran.


    Avec cette balade que j'ai intitulée "Notre-Dame de Pène et la chapelle Sainte-Catherine de Baixas", voilà une randonnée très intéressante pour moi, car pour une fois je ne suis pas dans l’obligation d’effectuer plusieurs dizaines de kilomètres en voiture pour en rejoindre son point de départ. Et pour cause, puisque Notre-Dame de Pène ne se situe qu’à quelques encablures de mon domicile. Pour vous la distance sera peut-être un peu plus longue, mais j’espère que vous serez tout de même intéressés par cette chapelle très originale qui mérite vraiment qu’on la découvre. Chapelle, ermitage, sanctuaire, les 3 appellations ont eu leur raison d'être. A l’origine, c'est-à-dire au Xeme ou XIeme siècle certainement, elle avait été construite en même temps qu’un château qui avait été érigé, juste au dessus, au Roc Redoun (328 m). Au Moyen-âge, ce château était certainement chargé de surveiller la venue d’éventuels agresseurs en provenance de la vallée de l’Agly. Au fil des ans, le château, devenant inutile, il finit par disparaître, mais la chapelle, elle, lieu d’ermitage et de pèlerinage traversa les siècles. Elle fût restaurée et sert désormais de lieu de rassemblement que l’on appelle « aplec » dans notre belle région. Le site est situé après Cases-de-Pène à moins d’un kilomètre du village sur la gauche de la D.117, en direction d'Estagel. En démarrant du petit parking, vous ne serez pas étonné d’apprendre que « Pène » signifie « rocher » tant le décor dans lequel elle s’inscrit est rocailleux et aride. Malgré une sente dallée au bon dénivelé qui se hisse entre quelques jolis oratoires et de nombreuses plantes grasses et cactus dignes de Jacques Dutronc, monter jusqu’à Notre-Dame de Pène ne sera qu’une simple formalité. Voilà pourquoi, j’ai rallongé et transformé cette courte visite par une balade beaucoup plus longue qui va nous amener jusqu’à une autre chapelle, un peu moins insolite mais pas moins intéressante, celle de l’ermitage Sainte-Catherine de Baixas, qui selon les textes historiques, daterait tout de même du XVeme siècle. Cette balade est d’une grande simplicité car le sentier parfaitement balisé en jaune part plein est en direction du rocailleux Coma Pregon. Le sentier s’élève en dominant Cases-de-Pène et la vallée de l’Agly. Au loin, se dévoilent les collines arides des Corbières catalanes où prédominent la Tour del Far avec en dessous la verte forêt domaniale du Bas-Agly. Après de courtes « montagnes russes », le chemin se hisse au dessus de quelques vignes, le dénivelé s’accentue et retrouve une large piste qui grimpe au Roc Redoun dans le sens opposé, c'est-à-dire plein ouest. De là, l’horizon recule en direction de la mer, de Perpignan et d’une grande partie de la plaine du Roussillon. Mais vous n’aurez pas à monter au Roc Redoun, car après le grand portail de la carrière de calcaire, il vous faut prendre de suite à gauche sur un large chemin qui descend dans le boisé Pla de la Vila. Les panonceaux étant nombreux, vous ne devriez avoir aucun mal à arriver à l’ermitage Sainte-Catherine. Au passage, et avant d’arriver à la chapelle, vous rencontrerez quelques vestiges : ceux d’une vieille tour qui surplombe magnifiquement Baixas ou bien ceux de l’ancienne carrière de marbre blanc/bleu. Ce marbre, qui en son temps, a donné à la commune ses heures de gloire car il fût exporté dans le monde entier et participa ainsi à la construction de nombreux et grandioses édifices comme le Sanctuaire de l’Immaculée Conception de Washington ou plus près de nous le Palais des Rois de Majorque. Le retour peut se faire par la même piste où bien par un étroit sentier qui s’élève plein nord après la chapelle. Il longe la carrière de calcaire et finit par aboutir sur la piste prise à l’aller. Si vous avez le temps, vous pourrez remplir cette journée par une visite de Cases-de-Pène ou bien de Baixas, où pourquoi pas des deux cités à la fois. Grâce à leurs patrimoines historiques, une découverte de ces deux villages sera très enrichissante. Une fois encore et pour en savoir un peu plus sur ces lieux, je vous conseille l’intéressant et ludique site consacré au Roussillon :  http://histoireduroussillon.free.fr/   La randonnée que j’ai réalisée et que j’ai tracée sur la carte IGN est longue de 10 a 11 kilomètres environ. Cartes IGN 2448 OT Thuir-Ille-sur-Têt et 2548 OT Perpignan-Plages du Roussillon Top 25.

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  • Ce diaporama est agrémenté de 3 chansons et musiques de Harry Connick Jr. extraites de l'album "France I Wish You Love". Elles ont pour titre : "A Blessing And A Curse", "Bayou Maharajah" et "Blue Light, Red Light".


    Cette courte boucle d’un dizaine de kilomètres, qui va nous permettre de découvrir les magnifiques hameaux de montagne de Railleu et Sansa, ici elle s’appelle « A la rencontre des cervidés » et il s’agit d’un sentier de pays numéroté PR.15. Mais ce circuit, on aurait pu l’appeler « Autour de la Serrat des Canalettes » car le chemin fait le tour de cette crête rocheuse et boisée des Garrotxes, ou bien le « chemin du Dragon » car le léger dénivelé (258 mètres pour 650 mètres de montées positives) va nous mener au col (1.571 m) du même nom, puis non loin de là, à notre point culminant à 1.585 mètres d’altitude. Mais cette boucle, appelons-la « A la rencontre des cervidés » car bien je ne puisse pas vous garantir la vision de ces magnifiques animaux, ce titre semble bien approprié puisqu’au bout de trois quart d’heures de marche, nous avons eu la chance de surprendre trois splendides chevreuils dans le bois du Bac du Pradet. Ce P.R. part en principe de Sansa mais personnellement, je préfère partir de Railleu car on termine ainsi la randonnée par un agréable chemin tout en descente. Au joli hameau de Railleu, il faut emprunter un chemin qui part plein nord en direction de l’Avellanosa, petit collet planté d’un poteau électrique à haute tension. L’agréable sentier se faufile au milieu du bois du Bac en surplomb du torrent de Cabrils. C’est pour cette raison que ce tronçon qui va de Railleu à Sansa, ici on l’appelle le « Cami del Bac ». Le Bac faisant bien sûr référence à l’ubac le versant à l’ombre de la montagne. D’ailleurs, depuis le sentier, on ne tarde pas à apercevoir Sansa sur l’autre versant, ensoleillé celui-là, qu’ici on appelle la « soulane ». Ce contrefort au soleil, c’est celui du débonnaire et ras Pic Pelade (2.370 m), que l’on va avoir très longtemps dans notre champ de vision tout au long de la randonnée. Comme toutes les montagnes, le Pic Pelade est encore plus beau saupoudré d’un peu de neige. Puis la sente finit par arriver sur un petit pont qui enjambe le Cabrils, non loin de l’endroit où nous avons aperçu les chevreuils. Là, il faut suivre la route asphaltée en direction de Sansa, mais selon votre envie, vous ne serez pas obligés de monter jusqu’au village, puisqu'au premier virage, on retrouve le chemin qui grimpe au dessus d’une aire de pique-nique. Je conseille néanmoins une visite de Sansa car outre les panoramas merveilleux vers le sud sur le vallon de Cabrils et une grande partie des Garrotxes, vous pourrez découvrir une très belle chapelle romane qui daterait du 11 ou 12eme siècle, ainsi que la belle église paroissiale dédiée à Saint-Jean. Là, près de l’église, il y a deux panneaux de randonnées : notre P.R.15 et un P.R.2 qui va au col de Creu. Pour le nôtre, il ne faut surtout pas prendre la piste qui va vers le col de Sansa, mais l’autre chemin parallèle qui se situe juste en dessous. En automne, il se dirige en surplomb du vallon de Cabrils dans un décor à la fois vert grâce aux forêts et aux prés, mais rouge aussi, à cause de quelques sorbiers des oiseaux en fruits, mais surtout d’une multitude d’églantiers dont les cynorrhodons empourprent le paysage. Une deuxième fois, on traverse le torrent par une petite passerelle de bois. Ici, le balisage est absent et il faut prendre un chemin encadré d’un haut muret de pierres qui monte aux milieux des ronciers et des églantiers. A la fin de ce chemin creux, on retrouve le balisage jaune que l’on ne va plus quitter jusqu’au Col du Dragon. Ce sentier s’élève en douceur entre les sapins et les houx où il domine le vallon et le village de Sansa. Au col du Dragon, le chemin bascule sur l’autre versant de la Serrat des Canalettes et les paysages différent. Ici les sommets du Canigou et celui plus proche du Madres montrent le bout de leurs pics enneigés. Le sentier descend plein ouest dans des prés ras et caillouteux plantés de petits genêts, vers les Jassils et la D.4. La D.4, que l’on va traverser pour retrouver un chemin qui longe puis s’écarte du ruisseau de Railleu. Le joli chemin s’enfonce vers le sud dans une sombre forêt et se dirige vers les hameaux d’Ayguatébia et de Caudiès-de-Conflent. Cette forêt semble meurtrie par les tempêtes successives, celle de 1999, puis Klaus celle de janvier 2009 mais aussi par la sécheresse ou les pluies acides car bons nombres d’arbres ont dépéri sur pieds. Au Clot d’Avall (1.579 mètres), on débouche sur une piste forestière que l’on descend vers le Bac de Baillette en ignorant le chemin qui se poursuit vers Ayguatébia et Caudiès. Finalement, on arrive sur le bitume de la D.4f qui l’on emprunte plein nord en direction d'un carrefour sur la D.4. Là, on marche sur la D.4 vers Railleu pendant quelques centaines de mètres puis on la quitte par la droite au bénéfice d'un large chemin creux et herbeux qui descend parallèle au ruisseau. Ce chemin ancestral descend directement vers Railleu au milieu d’immenses blocs rocheux dont quelques-uns ont été courageusement taillés et amoncelés par des « aïeux » pour le border. Comptez 4 à 5 heures arrêts inclus pour ce court circuit mais en flânant et en visitant les deux hameaux dont je vous communique deux intéressants liens Internet :

    http://histoireduroussillon.free.fr/Villages/Histoire/Railleu.php 

    http://www.sansalevillage.com/ 

    Carte IGN 2249 ET Font-Romeu-Capcir Top 25.


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