• Vol 9525 de la Germanwings.....pourquoi ?


    Il faut bien le reconnaître, la récente actualité a été marquée par cette terrible tragédie de l’avion A320 de la Germanwings Barcelone Düsseldorf que son co-pilote est allé jeter contre une montagne des Alpes du Sud. Dans ma tête, comme dans celle de chacun d’entre-nous et comme dans celle des familles des victimes bien sûr, demeure et demeurera une question : « pourquoi ? ». Malheureusement et malgré toutes les enquêtes du monde, malgré toutes les recherches pour retrouver le moindre débris de l’appareil,  malgré toutes les expertises, malgré toutes les études sur l’avion et son état de maintenance, sur les pilotes et leur état de santé, sur les mesures de sécurité à adopter ou pas, cette question restera à jamais sans réponse. Une fois encore, on attribuera ce drame  à la fatalité, à la folie des hommes, ici à celle d’un seul au regard des renseignements fournis par les enquêteurs au fur et à mesure qu’ils avancent dans leurs investigations. Sur moi, cette tragédie a également eu une répercussion néfaste car quelques jours après cette horrible catastrophe survenue le 24 mars, les circonstances faisaient que je devais prendre l’avion pour un court déplacement de l’aéroport de Béziers Cap d’Agde à celui de Beauvais. Moi, qui avais pris l’avion des centaines de fois lors de mon service militaire notamment, puis très souvent encore pour des raisons professionnelles ou lors de voyages touristiques, moi qui avais fini à la longue par ne plus avoir peur de l’avion, cette fois j’étais épouvanté à l’idée de prendre le prochain. Soudain, moi qui avais fait confiance en la science et aux techniques aéronautiques des hommes, j’avais perdu toute assurance en eux et en tout ça. J’avais peur car je prenais conscience que comme tous les 149 passagers de ce vol 9525 de la Germanwings, j’aurais pu me trouver dans cet avion à la merci d’un forcené déséquilibré et dangereux qui en avait pris tout seul les commandes. Bien sûr, j’avais déjà eu peur en avion et notamment lors de mes premiers déplacements en Noratlas quand il s’agissait de rallier la base aérienne d’Istres à celle de Solenzara en Corse où j’effectuais mon service militaire. Entre avril 1971 et avril 1972, j’avais pris cet horrible et bruyant bimoteur Nord 2501 des centaines de fois car je rentrais ainsi chez moi presque chaque week-end et c’était la seule façon de voir ma fiancée et ma famille. J’avais fini par ne plus avoir peur de ce Noratlas qui traînait pourtant derrière lui un grand nombre de « casseroles ».  Bien sûr, j’avais eu très peur trois ou quatre fois quand dans des circonstances météorologiques très défavorables, je m’étais aperçu que les pilotes éprouvaient les pires difficultés à atterrir. Ces conditions s’étaient même renouvelées lors d’un tout récent vol Ryanair entre Beauvais et Carcassonne et à cause d’une furieuse tramontane, les pilotes avaient même du s’y reprendre à de multiples reprises avant d’atterrir convenablement. Mais en général quand j’étais assis dans un avion et que tout se passait bien, je ne pensais plus à ces péripéties et même j’étais plutôt enclin à regarder le sol par le hublot sans aucune appréhension. Mais cette dernière fois et depuis cette effroyable tragédie tout a changé. Je suis monté dans l’avion avec crainte. Il ne faisait pas très beau. Le ciel était très gris et il y avait beaucoup de nuages de pluie. Ce pressentiment et ces mauvaises pensées, je les ai gardées en moi tout au long du voyage. Quand je regardais par le hublot, j’avais mal au cœur et j’étais contraint de fermer les yeux. Quand, je fermais les yeux, ma tête tournait mais heureusement j’ai fini par m’endormir. Quand je me suis réveillé, l’arrivée à Beauvais n’était plus très loin mais j’ai attendu avec impatience et anxiété l’atterrissage. Ouf tout s’est bien passé ! Le retour fut presque similaire mais comme la météo était bien meilleure, mon anxiété s’estompa au fil du voyage. Je suis là à écrire cet article et tout va bien sur la terre ferme. Avec le temps, cette peur nouvelle et soudaine de l’avion disparaîtra peut être. A l’occasion d’un prochain voyage ? Le temps efface tout paraît-il alors je profite de cet article pour avoir une tendre pensée pour toutes ces victimes de ce fou furieux qui voulait laisser son nom à la postérité et qui, dans sa démence avait tout prémédité y compris cette impensable horreur d’entraîner avec lui un maximum d’innocents. Alors son nom, bien volontairement, je ne le citerais pas !

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