• Les Etangs de Font-Vive et de Passet en boucle à Porté-Puymorens

     

    Ce diaporama est agrémenté de 4 chansons interprétées par l'ancien batteur des Beatles Ringo Starr. Elles ont pour titre : "You're Sixteen (You’re Beautiful And You're Mine)", "Only You (And You Alone)", "Honey Don't" et "Never Without You". Enfin, il y a un petit bout mais incomplet de la chanson "Photograph".

    Les Etangs de Font-Vive et de Passet en boucle à Porté-Puymorens

    Les Etangs de Font-Vive et de Passet en boucle à Porté-Puymorens

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    C’est presque sur un coup de tête que nous sommes partis faire cette balade à l’Etang de Font-Vive (**) à Porté-Puymorens. Nous étions à Urbanya et le 24 août au matin. La journée du lendemain s’annonçait grandiose sur le plan météo. Alors bien sûr, de nos jours, décider de partir vers Porté-Puymorens depuis Urbanya et faire les 90 kms qui séparent les deux communes n’est pas un problème en soit. En été, 2 heures sont en principe suffisantes. Sauf que je n’avais pas envie de « speeder », que la balade était prévue pour le lendemain seulement et c’est donc sur ce coup de tête-là que j’ai dit à Dany « ça te dirait d’aller faire une randonnée demain vers Porté-Puymorens ? ». La réponse à cette question étant « oui », j’ai immédiatement enchaîné sur la deuxième qui était « si je réserve une chambre d’hôtel pour ce soir afin d’être sur place dès demain matin, tu es partante ? ». Autant l’avouer, je ne m’attendais pas à autre chose qu’à un « oui » franc et massif, comme aurait-dit en son temps le général De Gaulle. Oui, car quand il s’agit de sortir, d’aller balader, de changer de quotidien, Dany ne sera jamais la dernière ou alors c’est qu’elle est malade. Alors bien sûr, un coup de tête comme celui-ci, avec des sites comme Booking.com ça se règle presque en moins de temps qu’il ne faut pour l’écrire. En réalité, il ne m’a fallu qu’un petit quart d’heures pour réserver une demi-pension à l’Auberge Campcardos de Porta. L’hôtel n’ouvrant qu’à partir de 18h, c’est donc très tranquilles que nous préparons nos sacs à dos et plus globalement nos affaires en cette après-midi du 23 août. Après avoir roulé « pépère » depuis Urbanya, il est pile-poil 18h quand nous arrivons sur les lieux. Assez bizarrement, l’auberge est encore fermée et nous sommes accueillis par deux très jeunes enfants. Ils sont seuls mais aptes à nous dire de téléphoner à un numéro indiqué sur une enseigne de la devanture. En réalité,  nous n’aurons besoin de passer qu’un seul appel téléphonique et de quelques minutes  supplémentaires d’attente pour que tout rendre dans l’ordre. L’accueil est très sympathique, la chambre qui nous est allouée simple et agréable, car en retrait de la route mais avec de jolies vues sur Porta et les montagnes environnantes.  Le hameau de Porta très charmant à visiter,  le souper excellent et presque inattendu au regard de l’aspect « relais routier » qu’offre l’auberge. Comme quoi, il ne faut jamais avoir de préjugés !  Oui, tout est parfait y compris le rapport qualité-prix et y compris le très copieux petit déjeuner qui présente l’avantage de nous mettre en forme avant de démarrer cette belle balade. Hier soir, nous avons pris le temps de venir repérer la ligne de départ et c’est donc tout naturellement qu’à l’entrée de Porté-Puymorens nous prenons la route des Lacs, puis 2 km plus loin, garons notre voiture sur l’esplanade gazonnée qui fait office de parking. Ce parking domine magnifiquement le lac de barrage du Passet et sa petite vallée où il se déverse. En ce début de matinée lumineuse, le lac bleuté, lui, ressemble à une soierie de satin qu’un géant aurait pris soin de poser au fond d’un magnifique et vaste écrin, écrin bien évidemment formé par le cirque glaciaire du Massif du Carlit. Les panneaux explicatifs sont nombreux et présentent l’avantage de situer où nous sommes : Massif du Carlit et dans la Haute Vallée du Carol (*). Tout autour, ce n’est qu’une longue succession de sommets où que l’on regarde. Certains joliment herbeux, d’autres très boisés puis d’autres essentiellement composés d’une incroyable minéralité plus ou moins déchiquetée. Sur la gauche, un panonceau directionnel indique en rouge et en gros notre principal objectif du jour : Font-Vives. Font-Vive (**) avec un "S", ce qui me semble être une erreur si je me fie à une logique qui voudrait que l'on traduise la "Font Viva" catalane en "Fontaine Vive" française. D'ailleurs, et bien que le topo-guide "Les Sentiers d'Emilie" l'écrive également avec un "S", la plupart du temps on le trouve sans le pluriel sur Internet. D’autres panneaux mentionnent « Lanoux » et « Carlit » mais à cause d’une condition physique insuffisante ça ne sera pas pour aujourd’hui, même si pendant plusieurs jours j’ai envisagé le célèbre « Chemin des Ingénieurs ». Nous démarrons mais par malchance en même temps qu’un groupe d’espagnols hyper bruyants. Ici, et grâce aux plaques minéralogiques des voitures, on voit de suite que plus de 90% des visiteurs et randonneurs sont nos voisins ibériques. N’étant pas venu pour marcher dans un vacarme assourdissant, je demande à Dany d’attendre et de les laisser passer. Malheureusement, comme ce groupe est composé de plusieurs enfants en très bas âge avançant très lentement, nous n’arrivons pas vraiment à être distancer. Nous attendons un peu plus longtemps encore et les laissons enfin nous décramponner. Je profite de ce long arrêt inopiné pour tenter quelques photos fauniques et floristiques. Très haut sur la crête sommitale, deux isards paissent entre pelouses d'altitude et blocs rocheux. A cause de la distance et de la configuration du terrain, je ne parviens pas à les photographier correctement. Finalement, pris par cette envie de nous éloigner du groupe bruyant, je les perds très vite de vue. Nous repartons en flânant car malgré la distance qui nous en sépare encore, le groupe continue de faire résonner leurs voix et leurs cris stridents dans toute la montagne. Bien évidemment, difficile dans ces conditions d’approcher les passereaux que j’aperçois pourtant en très grand nombre. Flânerie exagérée et arrêts photos continuels finissent par nous donner raison. On peut enfin marcher dans le calme et avec sérénité même si d’autres randonneurs, par bonheur moins bruyants, nous dépassent sans cesse.  Il me faut carrément perdre de vue « tout ce joli monde » et sortir du sentier battu pour commencer à immortaliser correctement cette petite faune bien présente composée essentiellement de petits passereaux, de quelques papillons et criquets et de très nombreux lézards. Sortir du chemin , c’est aussi aller à la rencontre de quelques vestiges d’un pastoralisme d’antan avec des cortals en ruines et quelques orris plus ou moins bien debout.  D’ailleurs pris par cette envie de nous éloigner du groupe bruyant, je les ai très vite perdu de vue. Je n’en verrais pas d’autres. L’arrivée à l’étang de Font-Vive est synonyme d’un agréable pique-nique dans un décor grandiose et rafraîchissant. Dany sollicitant un peu de repos après le déjeuner, j’en profite pour partir courir la petite colline qui sur la droite domine le lac. Rouges-queues, bruants, mésanges, accenteurs, tariers, fauvettes, de très nombreuses espèces de passereaux l’occupent et semblent attendre ma venue. Tous ne se laissent pas photographier facilement mais la patience et la persévérance finissent par être payantes. Dany me faisant de grands signes pour que je la rejoigne, c’est presque à regret que je quitte ce lieu hautement avicole. En quittant l’Estany de Font-Vive, on quitte automatiquement de jolis décors pour d’autres beaucoup moins attrayants. Pourtant la suite du parcours est loin d’être désagréable. Plus forestier, l’itinéraire reste néanmoins très varié avec des prés verdoyants, de jolis petits sous-bois, des sapinières, le Carol ou Rec de Lanoux, un charmant petit torrent descendant du lac éponyme, des passages plus techniques car rocailleux, de nombreuses clairières, de longs murets de pierres sèches signes de l’exploitation humaine, tout cela au pied d’impressionnants versants montagneux où quelques layons qui n’ont rien de naturel laissent présager de vieilles mais très violentes avalanches. Aujourd’hui, rien n’a craindre, pas une once de neige et seulement un ciel très pur permettant d’imaginer quelle furie a pu décimer ses grands sapins qui gisent tels d’immenses squelettes de bois. Ces carcasses parfois enchevêtrées sont devenues le repaire des bruants fous, des fauvettes et autres linottes mélodieuses.  Je quitte très souvent le sentier pour partir à leur rencontre mais une fois encore il faut un peu de chance pour parvenir à les photographier. La vision d’une passerelle qui enjambe le Rec de Lanoux puis celle des bâtiments de l’ancien téléphérique EDF sont synonymes d’arrivée toute proche. Il suffit de traverser le parking puis d’emprunter la petite route terreuse qui descend vers le lac du Passet pour y parvenir. Il faut simplement prendre garde aux très nombreux bovins qui déambulent dans tous les sens et dans ce qui ressemble à une totale indifférence.  Nous, et avant d’arriver au lac,  on s’arrête au préalable dans un snack qui tombe à pic tant nos gosiers sont à secs depuis que nos gourdes respectives ont été englouties. Alors que je décide d’aller faire « trempette » dans le lac, Dany, elle, préfère poursuivre la route bitumée pour rejoindre au plus vite la voiture afin de s’y reposer un peu. C’est ainsi que se termine pour elle cette superbe randonnée. Moi, je m’octroie une heure supplémentaire au bord du lac que je consacre à une baignade expéditive mais ô combien agréable car rafraîchissante. Quand l’eau est si proche et si attractive, il est bien rare que j’y résiste ! Puis vient le temps du séchage en plein soleil. C’est dans cette position du parfait rêvasseur contemplatif que j’observe et photographie les nombreux « tyroliens » qui traversent l’étendue d’eau suspendus à des câbles. La Tyrolienne du Passet Tyrovol serait la plus longue des Pyrénées et les éclats de rire sont apparemment proportionnels. Ils fusent constamment et c’est sur ces notes de bonne humeur que je termine à mon tour cette balade. Cette randonnée, dans une version à la distance plus réduite, on la trouve parfois sous la dénomination de Sentier des Encantades de Font-Vive- P.R.30. Elle est donnée pour 5,2 km et un dénivelé de 273m. Celle réalisée ici, que l’on trouve comme « Sentier d’Emilie » et qui est donnée pour 2h30 de marche est un peu plus longue et selon moi elle a les critères suivants : 7,5 km pour un dénivelé de 219 m et des montées cumulées de 410 m. En raison de mes nombreuses « sorties de route », j’ai réalisé 800 m de mieux. Bonnes chaussures à tige haute sont recommandées. Carte IGN 2249 OT Bourg-Madame – Pic Carlit – Col de Puymorens Top 25.

    (*) La Vallée et la rivière Le Carol : En observant la carte IGN, j’ai constaté que la rivière Le Carol n’apparaissait pas dans ce secteur où nous avions randonné, alors que dès la ligne de départ un grand panneau Point Info Pêche indiquait que nous étions ici dans la Haute-Vallée du Carol. Avec ma curiosité habituelle, j’ai donc cherché sur Internet ce qu’il en était exactement, et je l’avoue je suis resté un peu sur ma faim. En effet, il semble que la rivière Le Carol et le ruisseau (Rec) de Lanoux soit un seul et unique cours d’eau. Où cela se complique, c’est qu’apparemment la source se confond de nos jours avec le déversoir du barrage de l’Etang de Lanoux, plus grand lac pyrénéen. D’ailleurs, l’encyclopédie en ligne Wikipédia reste très vague quand à cette source qu’elle se contente de situer sur le versant sud du Massif du Carlit. Quant aux coordonnées également très vagues  (42° 35′ N, 1° 54′ E) qu’elle fournit, elles renvoient directement au milieu du lac ! La plupart des cartes de l’Institut National Géographique (I.G.N) mentionne le nom de Carol qu’à partir du déversoir du barrage de Passet à Porté-Puymorens, les ruisseaux qui alimentent ce lac étant le Rec de l’Etang de Font-Vive et celui de Lanoux. Alors pourquoi n’y-a-il pas de rivière Le Carol clairement mentionnée dans ce secteur au sud du Carlit ? Est-ce à cause du litige qui a longtemps opposé la France et l’Espagne à propos de l’usine hydroélectrique qui devait être alimentée par les eaux du lac de Lanoux et que les Français voulaient construire privant ainsi l’Espagne d’une partie des eaux du Carol. Si c’est le cas, cela confirmerait que Le Carol et le Rec de Lanoux sont un seul et même cours d’eau ou au pire que le premier serait la suite affluente naturelle du second. Les informations que l’on trouve sur Le Carol indiquent que cette rivière est longue de 31 km dont 29,9 km sont en France. Qu’elle se jette dans le Sègre à l’aval de Puigcerdà et que sa confluence est donc sur la commune d’Enveigt alors que sa source serait située sur la commune d’Angoustrine-Villeneuve-des-Escaldes. C’est donc assez curieux de constater que la longueur de cette rivière est très précise alors que le lieu de sa source reste très indécis. C’est finalement sur un site espagnol que l’on obtient la solution puisqu’il y est très clairement écrit que le Riu de Querol (Carol en espagnol) aurait comme autres noms « Riu de l’Aravo (en catalan) » ou « Rec de Lanos (Lanoux).  https://www.gralon.net/rivieres-france/riu-de-querol-90388.htm

     

    ( **) Etang de Font-Vive : « Le nom de ce magnifique étang de la municipalité de Porté apparaît au XVIème siècle sous la plume d’Antoni Olibà (*), originaire de Porta. Il désigne un  hameau aujourd’hui disparu. Jusqu’au XVème siècle ce lac était connu comme étang d’Evol. Fontviva signifie évidemment une source où l’eau est vive, courante ». (extrait d’Histoires d’eau. Légendes d’ici. Capcir, Cerdagne, Conflent parue aux Editions Loubatières). (*) Antoni Olibà (1534-1604) a été un juriste très connu et reconnu en son temps et bien plus tard encore. Vous trouverez des informations le concernant sur les liens suivants : https://ca.wikipedia.org/wiki/Antoni_Olib%C3%A0 et https://mediterranees.net/biographies/capeille/CapeilleN-O.pdf

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