• La Chapelle Saint-Guillem par la Fontaine du Brigadier (1.257 m)

     

    Ce diaporama est agrémenté de 2 jolies chansons de Gérard Lenorman"Les Jours Heureux" et "Michèle".

    En novembre 2006, j’avais déjà eu l’occasion de vous amener vers la chapelle de Saint-Guillem de Combret depuis le hameau de la Llau mais comme je ne me lasse pas de ce coin de montagne, j’y retourne régulièrement. En mars 2009 par une magnifique journée avec un ciel lumineux  comme je les aime, j’ai voulu y retourner mais le sentier habituel, celui qui longe et surplombe le torrent de la Coumelade était obstrué par les nombreux arbres qui avaient été foudroyés par la tempête Klaus du 24 janvier. Avec la meilleure volonté, il était impossible de passer par là et pour ne pas gâcher cette splendide journée qui s’annonçait, il m’a fallu trouver rapidement une autre solution. Une analyse rapide de la carte IGN me permit de constater que depuis le hameau de La Llau, les solutions pour atteindre Saint-Guillem étaient très limitées : il y avait la piste forestière qui passe par le col de la Roue et le lieu-dit le Ventous, mais je connaissais parfaitement cette piste, puisque c’est celle qui servait de retour dans la boucle déjà présentée en 2006 puis toujours depuis le Col de la Roue, col situé à l’est de La Llau où il est recommandé de laisser son véhicule, il y a cette longue piste qui file vers la Fontaine du Brigadier,  lieu de jonction de multiples chemins et endroit bien connu des randonneurs, des pique-niqueurs et des chasseurs grâce à son avenant refuge non gardé et à son agréable aire de détente. Cette longue piste, intitulée route forestière de la Pinousette,  part plein nord depuis le Col de la Roue, bifurque plein est en montant vers la Fontaine du Brigadier puis à la fontaine, elle tourne dans le sens opposé plein ouest jusqu’à Saint-Guillem. A la Fontaine du Brigadier, il faut prendre garde de ne pas se tromper et ignorer le chemin qui monte vers la Souque (pic que j’ai déjà décrit dans ce blog). Avant d’entreprendre cette longue randonnée en boucle que je venais d’imaginer, je craignais une certaine monotonie du chemin, une lassitude compte tenu de sa longueur mais en réalité, il n’en fût rien tellement les vues et les panoramas furent merveilleux d’un bout à l’autre de ce circuit. La vision de ces merveilleux paysages me rappelait la description que Marie Vallespir faisait de ce coin de montagne dans son superbe roman « Domenica ou la Vallée âpre » : « Assis à l’abri, dans un creux de rocher, Domenica et Yvan dominaient le splendide panorama ; le chevauchement des cimes dans cette lumière crue, presque blessante, d’une extraordinaire transparence. Les crêtes couronnées de blanc, dominaient des éboulis bleuâtres sur les versants d’ombre, dorés sur les pentes ensoleillées, qui dévalaient en à-pics vertigineux jusqu’à la zone d’ombre des forêts de sapins. Ils se sentaient merveilleusement seuls, isolés dans leur amour, en face des ces solitudes grandioses que la main de l’homme n’a point souillées…. Ils regardaient le moutonnement fraternel des pics espagnols et français, dressés d’un même élan, vers le même azur, dorés du même soleil. Ils se sentaient baignés de cette atmosphère des cimes étrangement exaltante, qui élève l’âme, purifie le cœur, dépouille l’être humain de toutes les mesquineries, de toutes les ombres qui stagnent dans les bas-fonds ».  Voilà ce que ressentait et observait Domenica et Yvan, juste avant d’arriver à Saint-Guillem. Mais pourquoi ne pas le dire, Dany et moi nous éprouvions les mêmes sentiments et percevions les mêmes choses ce jour là, sur ce même chemin que Marie Vallespir avait arpenté pour écrire son roman ! Autant dire que ce chemin que j’avais imaginé en quelques minutes allait bien au-delà de notre imaginaire et la découverte de Saint-Guillem et de sa féerique chapelle avec une arrivée par le haut fut un véritable enchantement. Seuls quelques arbres en travers de la piste, que les forestiers n’avaient pas encore déblayés, freinèrent notre marche. Après la longue visite de Saint-Guillem de Combret et comme dans le première description que j’en avais faite en 2006, le retour de cette boucle se fit par la piste forestière qui descend vers le Ventous et le Col de la Roue où l’on retrouve sa voiture. Ce circuit est long de 17,5 kilomètres pour un dénivelé somme toute modeste de 400 mètres, le point culminant étant à 1.402 mètres d’altitude. Il faudra consacrer une journée à cette découverte ou un pique-nique style barbecue peut-être organisé soit à la Fontaine du Brigadier soit à Saint-Guillem dans la cheminée du refuge. Carte IGN 2349 ET Massif du Canigou Top 25.

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