• LOVE-ME-DO
     
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    Le temps est passé bien vite ! Voilà la réflexion que je me suis faite quand le 5 octobre dernier, au travers des médias,  j’ai appris que c’était le cinquantième anniversaire du premier enregistrement des Beatles. Il s’agissait de la chanson « Love me do » qui figurait sur la face A d’un single 45 tours sur lequel on retrouvait « P.S I love you » sur la face B. C’était autant le dire un vinyle consacré 100% à « l’amour » avec ces deux jolies chansons écrites par Paul McCartney mais créditées au duo Lennon/McCartney comme ce fut très souvent le cas au temps de leur fructueuse mais trop courte collaboration. Nous étions donc le 5 octobre 1962, je venais d’avoir 13 ans et je démarrais ma deuxième année de 6eme. Eh oui, je n’étais pas en avance n’ayant pas encore pris conscience de l’importance que pouvait revêtir une bonne formation scolaire. Ce n’était pas la faute de ma mère qui me faisait bosser très dur le soir et n’arrêtait pas de me dire « travailles plus à l’école, tu verras, tu le retrouveras plus tard ! », ni celle de mon père qui me bousculait un peu quand il prenait connaissance de mon carnet de notes et surtout des « mauvais » commentaires de mes profs. Mais que voulez-vous, je préférais le football, je commençais à prendre goût à la musique et surtout, j’étais un garçon turbulent, dissipé, bavard et « pouvant beaucoup mieux faire » comme je peux encore le lire dans les mentions de quelques-uns de mes livrets scolaires que j’ai précieusement conservés. Il en fut ainsi jusqu’au Bac et je n’eus vraiment le déclic d’apprendre et de me former qu’en étant amoureux et en entrant dans la vie active et professionnelle. Mais trêve de bavardage (eh oui, je le suis encore !) et revenons à l’année 1962. Ce n’est pas cette année-là que je fis connaissance avec les Beatles. En effet, nous n’avions pas encore de tourne-disques à la maison et les seules chansons que je pouvais entendre c’était celles du « Poste T.S.F » comme nous disions en ce temps-là.   A l’époque, on entendait très peu de chansons en langue anglaise et de ce fait ma mère ne connaissait uniquement que des chanteurs français du style Tino Rossi, Georges Guétary, Charles Trenet, Jean Sablon ou bien les Compagnons de la Chanson dont elle raffolait ! C’est ces chanteurs-là et quelques autres qui ont bercé mon enfance et une partie de ma jeunesse. En réalité, j’ai entendu du rock anglais pour la première fois en 1963 chez un copain de collège dont le père voyageant aux U.S.A lui ramenait les premiers vinyles 45 tours. D’ailleurs, j’ai toujours gardé en mémoire le canular qu’il m’avait fait en me montrant un disque de Buddy Holly car ressemblant à ce dernier comme « deux gouttes d’eau » ; même visage, même lunettes et même coupe de cheveux noirs et frisés ; il avait tenté de me faire croire que c’était lui qui avait enregistré ce disque sous un nom d’emprunt. J’ai d’autant mieux marché dans cette plaisanterie qu’il se défendait déjà très bien à la guitare sèche, qu’il avait appris « Peggy Sue » par cœur et qu’il imitait Buddy Holly à la perfection. Pour la petite histoire, son père avait acheté ce disque tant il avait été frappé lui-même par la ressemblance de son fils avec le chanteur de rock qui était mort quelques années auparavant dans un accident d’avion. Pour moi, Buddy Holly fut le premier chanteur de rock que j’ai aimé. Ce copain essaya même de me convaincre de « monter » un groupe de musiciens avec deux de ces amis mais le poste de batteur qui me plaisait bien étant pris et n’étant pas doué pour la guitare, je ne vis aucun intérêt à poursuivre dans cette voie. Voilà, comment je fis connaissance avec le rock’n’roll et quelques-uns de ses meilleurs représentants en 1963. J’avais donc 14 ans et Buddy Holly, Eddie Cochran, Elvis Presley, Bill Haley, Chuck Berry et quelques autres encore allaient devenir mes idoles. En ce qui concerne les Beatles, je ne les ai entendu pour la première que l’année suivante en 1964 alors que j’étais en vacances chez ma tante Juliette à Drancy. Mes cousins avaient acheté le 45 tours qui venait de sortir et sur lequel figurait encore « Love me do » mais aussi « You Really Gotta Hold On Me » et « Boys » mais surtout « Roll Over Beethoven » que je connaissais déjà dans la version originale de Chuck Berry. Je fus immédiatement subjugué par leur « Roll over Beethoven » à eux mais je compris surtout que ces « quatre garçons dans le vent » avaient quelque chose de plus que les autres. J’ai tout de suite aimé leurs musiques et leurs chansons car je trouvais qu’ils ne s’enfermaient pas dans un style. Ils étaient très éclectiques mais avaient leur propre style avec à la base leurs propres compositions et ça j’ai aussitôt adoré ! Ils alternaient le rock des années 50, leur propre rock et de magnifiques mélodies sur lequel on pouvait dansé des slows voluptueux. Sans doute, ma mère était-elle pour beaucoup dans mes goûts très variés et voilà pourquoi j’ai trouvé mon compte dans la musique des Beatles.  Ma mère commença à m’offrir leurs premiers disques et je me mis ainsi à faire la collection de tous leurs 45 tours et de tous leurs albums.  Je devins un « fan » même si je n’aime pas la connotation de ce mot. En réalité, j’ai été un vrai admirateur mais pas un « fada hystérique » comme j’ai pu en voir lors de nombreux concerts. Non, moi, j’étais plutôt dans la délectation et si je collectionnais leurs disques et uniquement leurs disques, c’était avant tout pour les écouter religieusement. Ah oui, j’avais un « tic », c’était celui de vouloir traduire toutes leurs chansons et là, je dois l’avouer ce ne fut pas toujours facile pour moi car d’abord la compréhension n’était pas toujours évidente mais en plus, à l’époque, l’anglais n’était pas vraiment mon fort. 

    Voilà, 50 ans sont passés, j’aime toujours la musique des Beatles mais j’aime aussi le jazz et l’ancienne chanson française….celle que ma mère m’a apprise à aimer….

    Merci m'man !

    Love, love me do…

    Aime, aime moi…


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