• Main basse sur la vie et les paradoxes.....

    Main basse sur la vie et les paradoxes.....


     

    Nous voilà repartis pour une deuxième période de confinement que l’on peut qualifier de « Main basse sur la vie ». Sur nos vies. Et si ici je parodie le titre et l’affiche du film de Francisco Rosi de 1963, c’est parce que l’expression « main basse » ne m’a jamais paru aussi conforme avec ce qui se passe aujourd’hui. Oui, face à cette pandémie de Covid, nos gouvernants, incapables sur la plan sanitaire d’y faire face, font « main basse » sur nos vies. Je n’en veux pour preuve qu’il décide de tous ou presque comme par exemple, sortir ou pas, se laver les mains, mettre des masques, rester à distances des autres, acheter les produits qui nous seraient essentiels ou pas, décider s’ils le sont ou pas, les commerces qui les vendent qui  le seraient ou pas. Le kilomètre qu’il ne faut pas dépasser journellement. L’attestation qu’il nous faut impérativement produire dès que l’on veut mettre le nez dehors. Le risque de se voir sanctionner dans le cas contraire. Les attitudes à avoir dans les lieux dits publics. Celles à avoir selon la taille de la ville où l'on réside. L'éducation à plusieurs vitesses que l'on propose aux enfants selon leur âge. L’obligation pour ceux qui bossent de le faire autant que possible en télétravail, etc…etc…..Alors certes c’est sans doute fait pour nous protéger mais force est de reconnaître qu’entre le premier et le second confinement, rien ou presque n’a changé et une fois encore nos gouvernants n’ont pas été capables d’anticiper, de prévenir la gravité de la pandémie, de créer les nombreux lits et chambres indispensables, de les équiper en matériels adéquats pour soigner convenablement, de contraindre les cliniques privées à accueillir plus de malades, etc…..Oui, la leçon du premier confinement n’a pas été retenue.  Ils ont été le plus souvent dans la com’ et le sont encore le plus souvent, notre président étant de loin le meilleur dans ce domaine. Oui, quand désormais il me donne son opinion, je la mets de côté et j’attends de voir si elle prend forme concrètement dans les actes. Une « opinion  de côté » de plus, me dis-je assez souvent. Je les entasse ainsi dans ma tête dans l’attente d’un passage à l’acte ne sachant plus très bien toutes celles qu’il nous a annoncées depuis son élection.

    Pourtant en cette période à la fois si stressante et si privative de libertés, si je devais choisir un adjectif pour qualifier la Covid, je choisirais « paradoxal ». En effet, on voit bien que depuis son apparition, nous n’avons guère appris sur ce virus. Je m’en doutais un peu quand en mars, j’avais intitulé la chronique de Mon Journal Mensuel de « Bouillon d’incultures ». Ce n’est pas faute pourtant d’en entendre parler du matin au soir dès lors que l’on écoute une chaîne d’informations en continue, mais en réalité, nous n’apprenons jamais  rien de concret ou si peu ! Quand je dis « nous », j’y englobe tout le monde : monde médical, monde politique et citoyens. Pourtant, si je choisis l’adjectif « paradoxal » c’est parce que ce coronavirus nous apprend chaque jour des quantités de choses :

    • Que nos gouvernants soient à même de prendre des décisions en quelques heures et de nous les imposer du jour au lendemain sans que personne ou presque n’y trouve à redire voire ne s’y oppose. Alors je l’avoue, je comprends mal qu’il n’en soit pas de même pour bien d’autres problèmes que l’on traîne depuis des décennies, comme par exemple freiner l’immigration, expulser des étrangers peu recommandables, sortir de traités internationaux qui nous sont défavorables, créer un système de retraite plus égalitaire, régler le problème des travailleurs détachés illégaux, des squatteurs malveillants, et que sais-je encore ....Voilà quelques exemples qui me viennent à l’esprit mais la liste pourrait être très longue là il faut la plupart du temps, l’aval d’une quantité de Conseils, d’Assemblées, de corporations, de syndicats, du peuple, de partenaires en tout genre, de respecter des accords et des traités, de l’Europe,  d'autres pays et que sais-je encore !
    • Que notre Etat qui était en situation de faillite en 2007, sous Sarkosy et Fillon, qui a connu une crise financière mondiale en 2008, qui a creusé un déficit énorme depuis, est aujourd’hui capable « d’aligner » des millions et des milliards d’euros pour soutenir son économie « décadente » comme on enfile des perles sur un collier et surtout de faire tout cela en promettant que les impôts n’augmenteront pas ?
    • Que nous sommes bien moins forts que les chinois qui ont réussi en quelques jours à construire un hôpital alors que nous n’avons pas été capables en 6 mois de créer quelques lits d’hôpitaux supplémentaires désormais indispensables.
    • Que nous sommes bien moins forts que quelques petits pays qui sont entrain de réaliser le tour de force de tester toute leur population et qui a ce jour ont un nombre de décès du Covid quasiment ridicule.
    • Que les crises mondiales se succèdent, sanitaires et financières, et que les riches n’ont jamais été aussi riches, les milliardaires n’ont jamais été si nombreux et qu'en contrepartie la pauvreté est exponentielle.
    • Que la Nature retrouve une sérénité qui lui est bénéfique dès lors que nous sommes confinés.
    • Que l'on commence à s'apercevoir que la mondialisation est une monstruosité.

     

    Voilà  7 exemples de cet aspect paradoxal du Covid-19 mais en cherchant un peu, je suis certain que l’on pourrait en trouver quelques autres.

     

    Savez-vous que le mot français « paradoxe » a pour origine le grec « paradokson, de « para » signifiant « à côté » et de « doksa » signifiant « opinion ».

     

    Ce "paradokson" grec, c’est-à-dire cette « opinion d’à côté » je note qu’elle rime avec « boxon » que l'on pourrait également écrire "Bokson" ! Ce n'est qu'une réflexion personnelle mais faut-il y voir une quelconque relation de cause à effet ? Dès lors qu'elle est à côté, l'opinion crée-t-elle des désordres ? Je n'ai pas la réponse. A côté de quoi d'ailleurs ? De cette pensée unique que l'on voudrait mettre à tout prix dans nos têtes ? En tous cas, l'opinion de nos dirigeants actuels, moi je continuerai encore de la mettre de côté dans l’attente d’actes concrets.

     

    Alors il est probable que pour certaines personnes,  mon opinion personnelle soit également « à côté »…..de la plaque, mais peu m’importe j’aime écrire et surtout j’aime écrire ce que je pense ! Voilà au moins un acte concret qui me fait du bien !

     

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  • Commentaires

    5
    gj
    Lundi 28 Décembre 2020 à 08:04

    Vos idées sont partagées. Voici ce que j'ai écrit dans le même courant : "En ces temps d'ubuesque absurdie gouvernementale, où les diktats vont jusqu'à la dissolution du lien social et à la négation de la culture, force est de constater que notre République, parvenue grâce à l'aubaine de la COVID à un stade avancé d'autoritarisme d'Etat (sans grand risque d'erreur, le pire depuis Pétain), est dans le peloton de tête, celui de la marche, inexorable, de nos sociétés occidentales vers le totalitarisme.
    Le glas de la démocratie a sonné. Compte tenu de l'étonnante docilité des populations, anesthésiées par une propagande médiatique dévastatrice, cette démocratie, que des générations successives avaient conquise de haute lutte, nous ne la retrouverons plus."

    4
    Jeudi 12 Novembre 2020 à 21:15

    Ma foi il n'y a rien à changer à votre texte, j'ajouterais que nous les pays civilisés avons quelque mal à comprendre qu'il serait temps de perdre un peu de notre superbe et de nous abstenir d'aller guerroyer avec nos deniers en Afrique ou que sais-je ailleurs pour soi-disant apporter nos lumières alors que nous ne sommes même pas capables de faire évoluer les choses chez nous ! Casteix était le fossoyeur de l’hôpital, on le nomme premier "sinistre" et rien ne change, il ne reconsidère pas sa position campe même dessus et interdit dans un premier temps aux cliniques privées de mettre leurs lits à disposition des malades, Non, c'est le bazar mais le plus grave c'est que j'ai l'impression que l'on a étouffé tout esprit critique chez nos concitoyens, on leur intime de partir en vacances à la Toussaint, c'est un acte citoyen, ils doivent dépenser, louer et avant la fin des congés on te balance un confinement et sur ce ils rentrent à toute allure chez eux !!! Ils défendent la liberté d'expression mais se taisent ! Bon j'enrage de voir le Canigou si beau, les Albères interdites !!! Raz le bol ! Allez amitiés à vous deux

    3
    Mercredi 11 Novembre 2020 à 16:50

    Bonjour Gilbert

    Oui difficile de savoir où se situe le bon sens , j'ai l'impression qu'on nous prend pour des girouettes ! Nous perdons beaucoup de notre vie sociale et c'est vraiment difficile actuellement ... pas de projets à court ou long terme il nous faut encore et encore patienter !

    Bonne fin de dimanche . Amicalement , Patricia

    2
    Marie-Aleth LAMY
    Mercredi 11 Novembre 2020 à 13:59
    Marie-Aleth LAMY
    Si vrai...
    1
    Mercredi 11 Novembre 2020 à 13:12

    Salut l'ami Gilbert,
    Je retrouve beaucoup de justesse dans cette grande analyse où beaucoup de vérités sont dites !
    Attendons la suite mais sans grande conviction...
    Amitiés
    JC

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