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Les Américains ont sauvé le « soldat » Tosti.
Tous les internautes qui s’intéressent au Roussillon, à son Histoire, à ses communes, à ses fleurs et à son anthroponymie connaissent inévitablement le regretté Jean Tosti. Cette renommée va bien au-delà du Roussillon et de la Catalogne car par le biais d’Internet elle s’étend également dans toute la France et les pays francophones et probablement en Europe et dans le monde entier.
Voilà maintenant un peu plus d’un an que Jean Tosti nous a quitté. C’était le 16 août 2021 à l’âge trop précoce de 75 ans. J’avais seulement 3 ans de moins que lui. Je ne le connaissais pas personnellement, mais sans forfanterie aucune, je pense que nous avions de nombreux points communs. Si je dis cela c’est bien entendu au regard de tout ce que j’ai pu lire à son propos sur Internet. Son côté « réac » dans le bon sens du terme, à savoir son esprit très prononcé pour une meilleure justice, sociale ou pas, pour l’égalité, pour la liberté d’expression, pour la Nature et l’écologie et l’intérêt général. De ce côté-là, il était bien plus engagé que je ne peux l’être puisqu’il a toujours été une figure emblématique de l’association Attac. Il aimait aussi les fleurs et l’Histoire dont il avait des connaissances bien supérieures aux miennes en ces domaines. C’est beaucoup grâce à lui et à son site sur les « Fleurs du Roussillon » que m’est venue l’idée de photographier les fleurs lors de « Mes Belles Randonnées Expliquées », puis d’essayer de les identifier de mon mieux. C’est donc grâce à lui et beaucoup aussi à l’éminent botaniste Olivier Escuder que j’ai désormais le statut d’ « observateur » de la flore française et plus spécialement de celle des P.O. Il était également passionné de football, tout comme moi, ai-je lu. Natif de Nice et moi de Marseille, nous étions des méridionaux et bien évidemment nous avions cet « atome crochu » d’être tombés éperdument amoureux du Roussillon et de la Catalogne et ce, grâce à nos sorties respectives dans cette Nature que nous arpentions par amour et goût des découvertes. Il aimait sans doute autant les randonnées pédestres que moi, puisque je sais aussi qu’il organisait des balades axées sur la botanique. Enfin, nous avions également ce point commun d’être curieux de tout, une curiosité presque sans limite qu’il savait mettre en exergue beaucoup mieux que moi sur son site Internet. Oui, nous avions ce point commun-là aussi d’avoir tous les deux un site Internet. Là, s’arrêtent les comparaisons car comment ne pas reconnaître qu’il était bien plus érudit que moi, bien plus spécialiste que moi dans les très nombreux domaines que je viens de citer et quelques autres encore. Ancien professeur de lettres à Ille-sur-Têt, il était d’abord un homme de culture alors que j’ai toujours été un « technicien » dans les domaines moins « gratifiants culturellement » de la gestion informatique, comptable et financière. J’étais donc en admiration de ses connaissances, de son immense travail et de son engagement pour une meilleure démocratie.
Si j’écris cet article aujourd’hui, c’est parce que je constate que son site Internet si foisonnant de connaissances et d’informations est très difficilement accessible sur le Web. C’était pourtant un puits d’Histoire, de sciences naturelles et que sais-je encore. Un puits « national et roussillonnais » qui s’est asséché pour toutes les personnes qui manipulent mal le Net. Il ne reste de lui sur Internet que quelques hommages amplement mérités liés à sa disparition et des milliers de liens Internet qui ne fonctionnent plus dont ceux notamment de mon propre site. Je ne compte plus le nombre de fois où j’ai cité Jean Tosti dans « Mes Belles Randonnées Expliquées » et le nombre de fois où j’ai mis des liens de mon site vers le sien. Tout ça s’est éteint avec son décès. Je suis très triste de ces disparitions et de ces dysfonctionnements car pour moi, c’est un peu comme si les recherches d’un immense savant avaient été mises au pilon avant même que de paraître. C’est un peu comme si on avait brûlé tous les livres édités d’un grand historien ou d’un grand érudit. Alors oui, je ne comprends pas comment l’hébergeur de son site ait pu laisser mourir une telle somme de connaissances ? Comment les « autorités publiques » françaises gérant les archives nationales et départementales n’aient pas cru bon de régénérer cette source de connaissances qui s'était tarie en lui donnant une seconde vie ? Oui, j’ai du mal à comprendre cette disparition au regard du succès que son site avait auprès des personnes qui comme moi ont sans cesse soif de culture et de connaissances.
Oui, je le dis La France aurait dû sauver le « soldat » Tosti en sauvant son site Internet dont je vous rappelle ci-dessous les principaux thèmes :
- Le Roussillon, passé et présent.
- Toutes les communes des P.O…… avec leur histoire et leurs patrimoines.
- Le Dictionnaire des noms de famille…… et leurs origines.
- Les Fleurs du Roussillon,
- Les cartes postales du Roussillon
- L’agriculture catalane
- Les Histoires qui font l’histoire, reprenant ainsi les récits parus dans les revues locales d’Ille-sur-Têt « Ille et d’ailleurs » ou « Les cahiers du Vieil Ille » dont il a été directeur et un des fervents et compétents rédacteurs.
Oui, tout ça à disparu des « écrans radars » français et des écrans français tout court et de nos jours, à ma connaissance, seuls les Américains au travers de leur site d’archivage géant « Wayback Machine Internet Archive » ont sauvé le « soldat » Tosti en sauvegardant son site. Du coup, j'ai donné mon obole pour les remercier.
Vous pouvez donc retrouver sa page d’accueil et les autres rubriques en cliquant sur le lien suivant :
https://web.archive.org/web/20121018113055/http://jeantosti.com/roussillon.htm
Peut-être que certains liens par manque de mises à jour ne fonctionneront plus mais l’essentiel a été sauvé par les Américains ! « C’est reparti comme en 44 » si vous me permettez cette bien connue expression d'après-guerre et un peu d'humour dans cette chronique plutôt "tristounette".
Les sites d’archivage Web français, comme Bnf.fr par exemple, ont-ils également fait ce sauvetage ? Je ne sais pas vous répondre car je n’ai rien trouvé de tel concernant Jean Tosti sur la plupart de ces sites-là. Son site n’est-il accessible qu’aux professionnels de Bnf ou d’autres sites d’archivages ? Je ne le sais pas non plus ! Toujours est-il que retrouver le site de Jean Tosti sur le Web français est devenu impossible. Dommage ! Il aurait mérité beaucoup mieux que cette indifférence française !
J’espère que le mot « soldat » ne choquera personne car je pense que Jean Tosti a toujours défendu de nobles causes, de celles que j’aime aussi, de celles que nous devrions tous défendre de nos jours, à savoir la culture, le français, la démocratie, la liberté, la justice et la Nature. Merci Jean pour tout ce que vous avez fait et m’avez appris.
« Le Puig del Rocater (1.601 m) depuis Urbanya (856 m)La Boucle du Col de Marsac (1.056m) depuis Urbanya (856 m) »
Tags : jean tosti, site, web, internet, wayback machine, internet archive, roussillon, fleurs, communes, noms, histoire, sauvegarde, américains
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