• DSK, l'ignoble curée médiatique américaine !

    Comment en ce triste mois de mai (je parle de la météo !), ne pas évoquer cette non moins triste affaire de mœurs impliquant l’homme politique français Dominique Strauss-Kahn, directeur du Fonds Monétaire International (F.M.I), plus connu sous l’abréviation DSK. Véritable bombe médiatique, car DSK faisait, depuis quelques mois, figure de favori pour les prochaines élections présidentielles, il m’était difficile de passer outre cette affaire qui m’a bien évidemment étonné comme elle a surpris des millions de français en raison de l’envergure du personnage et du destin qui semblait pouvoir se dessiner pour lui.

    Au delà de l’affaire elle-même, qui, si elle s’avère vraie, est choquante et dont je comprends la plaignante à demander justice, je tiens à préciser qu’au moment où j’écris cet article, je ne préjuge ni de la culpabilité ni de l’innocence de DSK, je n’en sais strictement rien et même si je le savais, cela, de toute manière ne changerait rien à son contenu car c’est du lynchage médiatique insoutenable surtout américain dont je veux parler. Je sais bien que la justice américaine est ainsi faite, brutale, instruisant toujours le dossier à charge de l’accusé mais je le dis tout haut, j’ai trouvé ignoble de la part de la police et de la justice américaine cette manière de mettre en scène DSK dont la loi, même américaine, aurait dû lui reconnaître le droit à la présomption d’innocence. Dans la mesure où la loi s’applique à tout le monde de la même manière, elle aurait du reconnaître ce droit à DSK comme à tout autre accusé du plus médiatique au plus inconnu. Voilà un homme que l’on a présenté sur un véritable plateau aux télévisions américaines, menottes aux poignets, serré et encadré de policiers qui l’ont poussé dans une voiture comme un vulgaire « condamné à mort ». Ces images d'une cruauté incroyable ont été passées en boucle comme pour mieux convaincre l'opinion du monde entier de la culpabilité de DSK. Quelques heures plus tard, nous retrouvons DSK devant un juge « unique », mal fagoté, encore menotté, les traits fatigués, pas rasé et le plus souvent la tête baissée et là aussi présenté comme un « évident coupable » que le juge, d’ailleurs, a préféré séquestrer dans une des pires prisons qui existe sur notre « triste » planète. J’ai vraiment été heurté par ces images dont on sentait bien qu’elles n’étaient pas le fruit du hasard car elles n’avaient rien de naturelles et dont j’ai la certitude qu’elles ont été montées de toutes pièces comme un véritable scénario digne des meilleures séries télévisées.  Ces images, on le sent bien, ont été autorisées par les policiers et la justice américaine pour qu’elles chargent à outrance l’auteur présumé des faits et  c’était là leur manière à eux de dire : « nous avons acquis la certitude de la culpabilité de DSK et nous le jetons en pâture à l’opinion publique du monde entier ». C’est d’autant plus inacceptable que l’on s’aperçoit que cette police et cette justice ont su parfaitement protéger l’anonymat de la victime puisque plusieurs jours plus tard personne n’est encore capable de préciser son nom exact et encore moins de montrer d’elle la moindre image ou photo la concernant, ce que j’approuve bien évidemment.

    Ce qu’il y a de choquant aussi, c’est tous ces journaux américains qui dès les premières heures de l’affaire et avant même d’avoir en mains tous les éléments ont lynché médiatiquement DSK comme s’ils avaient acquis eux aussi l’intime conviction de sa culpabilité. Et cette exécution anticipée est d’autant plus inacceptable que les accusations allaient bien au-delà de l’affaire elle-même : si le Daily News titrait en première page « DSK le pervers », le Washington Post lui, écrivait  « Sleazy Money » c'est-à-dire « l’argent sale » avec une photo réunissant DSK et Sarkosy…tout un programme FMI….franchement minable indirectement !

    Quand à la presse française, elle n’est pas non plus exempte de tout reproche puisque France-Soir faisait sa une aujourd’hui même et jetait un scoop terrifiant et inconnu d’une majorité de français en titrant « Tout le monde savait », sous-entendu « Tout le monde savait que DSK était un désaxé sexuel ! ».

    Et si DSK venait à être disculpé et blanchi de cette « triste » affaire, que restera-t-il- de lui ? Cette image d’un homme affaibli encadré de plusieurs policiers, sortant les mains entravées dans le dos comme un « sérial killer » digne du temps d’Al Capone et des Incorruptibles.

    Et si DSK poussé dans ses derniers retranchements venait à mettre fin à ses jours, que restera-t-il de lui ? Je vous laisse méditer….mais souvenez-vous de ce qu’il est advenu après la mort de Pierre Bérégovoy où de nombreux hommes politiques et de nombreux médias se renvoyaient réciproquement la balle de cette curée médiatique qui avait sévie avant le suicide du ministre pour une simple affaire de prêt.

    Non, Messieurs, les américains, vous vous prétendez puritains mais vous n’êtes pas si bien que ça sur le plan de la moralité….et de la justice….et cette curée vis-à-vis d’un homme à terre, même s’il est un malade sexuel est indigne d’une vraie démocratie moderne !

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