• Libérer le Madres, nous y étions !


    A l’appel du Collectif pour « Libérer le Madres », j’étais ce samedi 29 septembre 2012 au col de Jau puis au Refuge de Caillau ! A 9h15 et donc en retard il est vrai, ce qui ne m’a pas permis d’assister aux discours des élus et organisateurs et de partir randonner vers le sommet du Madres ou au pic de la Rouquette. Il faut dire que ce retard auquel il a malheureusement fallu que j’ajoute le temps exécrable qui régnait dans le secteur n’ont pas été propice à courir derrière les plus rapides et les plus courageux des participants qui avaient démarré beaucoup plus tôt que moi. Les quelques « fâcheuses » expériences dont une déjà vécue dans ce secteur de la Glèbe par temps de brouillard m’ont appris à être prudent en montagne et l’âge aidant…j’ai préféré renoncer à tenter cette aventure tardive. Alors oui, j’y étais mais pas question d’en faire une affaire personnelle même si  d’un autre côté, j’y trouvais bien sûr un intérêt fortement personnel. Comme vous le savez, je suis un fou de randonnées et je possède depuis peu une petite maison à Urbanya alors bien évidemment une interdiction de marcher sur ces territoires de Cobazet (*) et du Madres aurait été dramatique pour moi car c’est une vaste partie de « mon » domaine habituel de marche qui aurait été amputé.  Alors je rectifie : « Nous y étions ! » car selon l’Indépendant, c’était plus de 500 personnes qui avaient fait le déplacement malgré des prévisions météo désastreuses (qui se sont avérées justes !) et un revirement de dernière minute du Président de Groupama qui, la veille même de la marche programmée, avait annoncé sa propre « marche ». La sienne, c’était une marche arrière si tardive et si inattendue que peu de gens y ont cru vraiment. Nombreux et moi le premier ont pensé qu’une fois de plus Monsieur Cornut-Chauvin nous « baladait » encore. J’ai donc profité de cette journée pour rencontrer quelques personnes très sympathiques et pour aller faire un tour à la mine de talc car après tout c’est bien ici que tout a commencé. Et plutôt que de vous relater cette histoire, je vous conseille à ce propos d’aller lire un communiqué signé Anne-Marie Delcamp paru sur la page Facebook d’Unitat Catalana.

    Au moment où je laissais ma voiture au col de Jau pour partir vers le Refuge de Caillau,  j’ai entendu deux détonations de fusils de chasse venant da la vallée de la Castellane et j’ai aussitôt pensé aux animaux qui avaient  « trinqués ». Puis, dans la foulée suivante, je me suis dit que le domaine n’était apparemment pas interdit à tout le monde. En arrivant au refuge, j’ai constaté qu’il y avait une majorité de randonneurs et d’amoureux de la nature et j’ai donc été très surpris d’apprendre que parmi les participants, certains chasseurs s’étaient également mobilisés. Ne connaissant pas grand-chose à la chasse mais après les coups de feu entendus , j’en ai conclu qu’il y avait sans doute « chasseurs » et « chasseurs » et mon étonnement fut encore plus grand tant je pensais que les intérêts des chasseurs et des randonneurs étaient diamétralement divergents. Moi, je vais plus souvent à la montagne pour ce qu’elle est c'est-à-dire pour la beauté de ses paysages, de sa flore et de sa faune et bien moins pour ce qu’elle possède même si de tant à autre récolter des fruits rouges pour faire des confitures ou ramasser des champignons sont d’agréables moments de bonheur. Par contre, marchant très souvent tout seul, il m’arrive parfois de croiser ou de surprendre des animaux dont il faut bien reconnaître qu’ils ont une phobie prodigieuse de l’homme. Et là, force est de reconnaître que la chasse y est sans doute pour beaucoup. Les périodes de chasse sont-elles sans doute beaucoup trop longues et même si certaines prises sont limitées et fortement réglementées, les animaux, eux, ne le savent pas et ils ont depuis longtemps inscrits dans leur gêne cette peur de l’humain.

    Je rêve donc, pour mes petits-enfants, qu’il n’y ait plus d’espaces privés à la montagne et qu’il n’y ait jamais plus d’interdiction de randonner. Je rêve pour eux d’un Conservatoire de la Montagne comme il existe déjà un Conservatoire du Littoral….mieux, je rêve pour cette contrée du Madres d’un petit espace entièrement préservé et réservé à la flore et la faune, une espèce de petit parc «Yellowstone » à la française où les « grands » animaux et les plus petits aussi n’auraient plus jamais peur de l’homme….

    C’est si bon de rêver !!!

    Liens intéressants :

    Pétition pour libérer le Madres 

    Mosset, le collectif communique 

    Article de l'Indépendant-Le Madres libéré !

    (*) si l'histoire du Domaine de Cobazet vous intéresse, cliquez ici.

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