Eklablog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

caramany

Le Sentier du Barrage sur l'Agly depuis Cassagnes (66)

Publié le par gibirando

Ce diaporama est agrémenté de 4 chansons interprétées par le ténor britannique Paul Potts. Elles ont pour titres : "Sei Con Me" (There For Me) accompagné de la chanteuse soprano Hayley Westenra, "Senza Luce" (A Whiter Shade of Pale de Procol Harum), "What a Wonderful World" (de Louis Armstrong) accompagné par le Yomiuri Symphony Orchestra et "Nella Fantasia" (d'Ennio Morricone et Chiara Ferraù)

Le Sentier du Barrage sur l'Agly depuis Cassagnes (66)

Le Sentier du Barrage sur l'Agly depuis Cassagnes (66)

Pour agrandir les photos, cliquez dessus. 2 fois pour un plein écran.


 

C’est lors du récent « Tour du Lac de Caramany » réalisé le 6 mars dernier que j’ai eu connaissance de ce « Sentier du Barrage sur l’Agly ». En effet, c’est en lisant un grand panneau situé sur l’esplanade jouxtant le remblai du barrage que j’ai eu connaissance de cette randonnée au départ du village de Cassagnes. Les 6km qui étaient mentionnés correspondant parfaitement à ce que Dany était à même d’accomplir, je ne voyais aucune raison de ne pas la faire ou de la remettre à plus tard. En ce 3 mai totalement printanier ; car avec un grand ciel bleu lessivé de tout nuage ;  nous voilà déjà à pied d’oeuvre sur un petit parking adjacent au cimetière de Cassagnes. Si nous avons le choix de démarrer de là ;  plutôt que de la rue des Hyères située au centre du village comme l’indique le topo officiel ; c’est que l’endroit nous a paru plus accessible et plus simple. Plus simple pour garer la voiture et plus simple aussi car immédiatement sur le bon chemin. Cette balade étant courte et comme en sus nous envisageons de piqueniquer, il est 10h30 quand nous démarrons. Bien évidemment, et comme je le fais à chaque randonnée, j’ai analysé les cartes IGN et les vues aériennes Géoportail car ça permet de se faire une petite idée du terrain et des décors  que l’on va cheminer. Ici, pour faire simple, le parcours circule tout autour d’une colline dont le nom est « Las Rocas d’En Barraut ». Elle est composée à la fois de quelques vignobles, à un degré moindre de vergers quand au reste de l’espace, broussailles et boqueteaux se le partagent.  La météo est tellement clémente qu’après avoir démarré en tee-shirts et pantalons longs, nous optons très vite pour une tenue plus légère. Pour cela rien de plus simple que d’ôter une fermeture-éclair afin de transformer le pantalon long modulable en un short plus rafraîchissant. Cette tenue nous conviendra tout au long du parcours. D’emblée et comme toujours, un « wagon » de fleurs printanières m’arrête tous les 2 mètres. Dany, elle, marche à son rythme mais elle m’attend dès lors qu’une intersection se présente car bien évidemment elle n'a aucune connaissance du parcours et pas de GPS. Elle s’arrête aussi pour écouter le chant des oiseaux et me demande si je les connais. Comme j’en connais certains mais d’autres non, j’utilise l’application BirdNET que j’ai sur mon smartphone pour les identifier. C’est ainsi que malgré un mélange hétérogène de chants, nous arrivons quand même à savoir qu’il y a surtout des pinsons, des rossignols et des mésanges. Par chance mais aussi avec un peu de patience, je vais réussir à photographier les 2 premières espèces mais aussi quelques autres tout au long du parcours. Si les oiseaux sont à l’honneur mais souvent difficiles à immortaliser, je me rattrape avec quelques criquets et surtout des papillons. Si j’en vois des plutôt communs, il y en a aussi des plus rarement visibles. C’est le cas des Proserpines mais surtout des Damiers de la Succise que je n’ai vu qu’assez rarement jusqu’à présent. Pourtant dieu sait si j’en ai fait des kilomètres à courir derrière toutes sortes de papillons pour les immortaliser.  Or ici, les Damiers de la Succise qu’on appelle aussi Damier des Marais sont très présents et même en assez grand nombre. C’est bien la toute première fois que j’en vois autant et comme je sais qu’il peut y en avoir des bien différents avec des colorations et des motifs variables, je photographie tous ceux qui se laissent approcher. Je le fais avec d’autant plus d’entrain que je sais aussi que ce papillon figure sur la liste rouge mondiale des espèces menacées et qu’il est en voie de disparation dans certaines régions et pays.  Autant vous dire que cette balade m’est hautement agréable car mon appareil-photo est constamment mis à l’épreuve, les fleurs étant nombreuses et extrémement variées. Elle est d’autant plus agréable que les décors et paysages environnants sont également plutôt chouettes. Ils vont l’être encore bien plus dès lors que le lac et son barrage deviennent nettement plus visibles même si très souvent au-dessus du lieu-dit La Devèze la végétation assez dense constitue un obstacle. Le pique-nique est si agréable aussi que l’on s’éternise bien au-delà du seul intérêt de manger. Il est vrai que le oiseaux continuent à être nombreux qu’ils soient sédentaires ou de passage. Je passe donc une belle partie du déjeuner à tenter d’en figer quelques-uns, mais ce n’est jamais facile même en utilisant tous mes appeaux. Quant à Dany, allongé sur un tapis de ramilles qu’elle a pris soin de couvrir d’une polaire, elle profite de la douce chaleur des rayons du soleil. On se remet en route presque contraints. Les décamètres défilent sans qu’on se lasse de marcher et quand un carrefour se présente doté d’ un panonceau nous annonçant une aire de pique-nique « Le Bousquet », je sais que Cassagnes n’est plus très loin. En effet, j’ai suffisamment analysé le parcours sur la carte IGN Géoportail pour en connaitre les quelques rares mentions que j’ai pu y déceler. Nous finirons cette jolie balade comme nous l’avons commencée, c’est-à-dire en flânant et en traversant Cassagnes, mais en évitant ainsi une partie du tracé original contournant le village. Traverser Cassagnes d’un regard curieux nous paraît plus divertissant et surtout plus captivant afin de découvrir son patrimoine. Quelqu’un a dit «  la curiosité est un vilain défaut mais un défaut permettant de progresser sur la voie de la connaissance ». Alors connaître Cassagnes est un choix presque manifeste. Et comme le village a conservé un beau patrimoine historique mais est aussi un véritable petit paradis paisible pas étonnant que son nom rime avec « cocagne ». Oui, Cassagnes, un pays de cocagne ! De plus ce barrage (et son lac) que l'on appelle le plus souvent de "Caramany" ou de l'Agly est en réalité situé sur la commune de Cassagnes. Les Cassagnols, très sympas, n'ont jamais râlé de ce "vol manifeste" ? Cette balade telle que je l’explique ici  a été longue de 6,4km. Les montées cumulées de 354m. A 364m d’altitude, le départ que nous avons choisi proche du cimetière est le point le plus haut. Carte IGN 2448 OT Thuir – Ille-sur-Têt top 25.

Partager cet article
Repost0

Le Tour du Lac de Caramany

Publié le par gibirando

Ce diaporama est agrémenté de 4 musiques du duo irlando-norvégien "Secret Garden" composées par Rolf Løvland. Elles ont pour titre "Beautiful" chantée par Brian Kennedy"The Pilot" (instrumental), "Strength" chantée par Espen Grjotheim"Cause Of You" chantée par Cathrine Iversen et Espen Grjotheim et enfin la cinquième "Passacaglia" d'Haendel/Halvorsen jouée en solo au piano par Pianovus (incomplète).

Le Tour du Lac de Caramany

Le Tour du Lac de Caramany

Pour agrandir les photos cliquez dessus. 2 fois pour un plein écran.


 

Nota : Le tracé officiel du Tour du Lac de Caramany proposé par le département 66 (voir ce lien) évite bien évidemment cette partie où des éboulements de pierres se sont produits ces dernières années, entre l’embouchure du Ravin de Tury et le lieu-dit Clot del Tury. C’est donc à mes risques que je suis passé outre les interdictions car j’ai estimé qu’un maximum de conditions favorables me permettait de le faire (belle météo, possibilité auxiliaire dans le lac asséché, eau excessivement basse du lac et de l'Agly, marche en solo) . Si vous faites de même, vous le ferez également à vos risques et périls. Je conseille bien évidemment de ne pas prendre de risques si les conditions ci-dessus ne sont pas totalement remplies ou si vous marchez avec des enfants. A vous de voir.

De ma part, faut-il voir dans ce « Tour du Lac du Caramany » le signe d’un quelconque intérêt grandissant pour l’énergie électrique ? Je ne le pense pas, même si en cette période d’inflation, le sujet très d’actualité par la hausse effrénée de ses tarifs ne me laisse bien évidemment pas indifférent ! Et ce n’est donc que pure coïncidence si ma dernière randonnée (Le Circuit du poste électrique et les éoliennes de Baixas depuis Saint-Estève) et celle-ci ont en commun des lieux où la production électrique est de mise. D’ailleurs, pour être honnête, ici c’est plutôt l’eau et sa carence qui ont aiguillonné mes pensées que le fait qu’il y avait non loin de là un barrage hydroélectrique. Il est 10h30 quand je gare ma voiture tout près de l’aire de pique-nique jouxtant le pont traversant le lac. Selon un plan que j’ai pu voir sur Internet, le départ est là ce qui m’oblige à remonter la route D.21 jusqu’à hauteur de la cave Les Vignerons de Caramany. Le Tour du Lac démarre vraiment là, à droite de la route,  même s’il n’y a aucune mention.  Mais pour avoir déjà accompli une autre randonnée intitulée « Autour du Grand Rocher », je sais que c’est là, les départs sont identiques.  Dans l’immédiat, il s’agit d’une voie bitumée qu’il faut quitter bien plus loin au profit d’un chemin sableux partant à gauche. Comme toujours, je suis déjà en quête de ce que la Nature peut offrir à mon appareil-photo, paysages certes mais surtout flore et faune. Autant l’avouer les deux étant plutôt rares en ce début de balade, les quelques occasions qui se présentent ne sont pas à gâcher. Si les fleurs sont faciles à immortaliser, les oiseaux et papillons réclament plus de patience et surtout plus de chance. Or mis cela, la météo étant très bonne, l’itinéraire reste agréable à cheminer. Seul un ciel un peu laiteux, surtout vers le sud-est,  contrarie mes premières photos car la luminosité n’est pas idéale. Quelques fleurs, des passereaux sur les arbres, d’autres picorant je ne sais quoi sur le sol, une stèle marquant le premier coup de pioche du barrage, deux panonceaux expliquant une vie « néolithique », un autre recensant les balades possibles  sont autant d’occasions pour s’arrêter un peu. Comme peau de chagrin, le lac, lui, se rétrécie au fur et à mesure que j’avance et par là même les berges sableuses et argileuses car alluvionnaires se rapprochent l’une de l’autre. De lac, l’Agly va devenir rivière puis carrément ruisseau. Jamais, je n’ai vu le lac de Caramany ainsi et dieu sait si j’y suis venu souvent y randonner (*). Si le fleuve Agly a toujours été là, on y aperçoit aujourd’hui les vestiges d’un muret fait de pierres qui servait à le canaliser. Dès lors qu’un panneau d’interdiction se présente faisant suite à de très nombreux glissements de terrain et éboulements, je me vois contraint de réfléchir par où faut-il que je passe.  J’avoue que m’éloigner du lac alors que ce dernier est largement asséché ne m’inspire pas trop et ce d’autant qu’il y a longtemps, lors d’une randonnée au « Balcon de la Pêche », j’étais déjà passé outre cette interdiction sans aucun problème. Finalement, c’est en voyant un couple accompagné d’un chien marchant en contrebas que je me décide à braver l’interdiction. Je me dis que si les éboulements sont trop importants et interdisent le passage, j’aurais toujours cette solution de descendre dans le lac asséché. Finalement, mon passage s’effectue sans réel souci, ma seule crainte étant le chien du couple que je viens de retrouver  quelques décamètres plus loin. Trop livré à lui-même, car montant et descendant les pierriers provoqués par les éboulements, j’estime que leur chien constitue un éventuel danger et je n’hésite pas à le leur dire. Répondant à ma demande, ils retiennent leur chien le temps que je passe. Je les en remercie mais insiste sur le fait que le risque peut aussi être pour eux. C’est sur ces bonnes paroles que  nous nous séparons, non sans avoir évoqué au préalable cette voiture « renversante » gisant au milieu l’Agly, là où le fleuve n’est plus qu’un étroit ruisseau. « Renversante » car les roues en l’air et étonnante à cause de l’endroit où elle se trouve, loin de toute voie routière. « Comment est-elle arrivée là » ? C’est la question que nous nous posons conjointement.  Ils me disent vouloir en informer soit la mairie de Caramany soit la gendarmerie, ce en quoi je ne les contredis pas (**). En atteignant la D.9, me voilà complètement soulagé, d’autant plus soulagé qu’en traversant le pont, j’aperçois le couple et leur chien en train de revenir vers moi. J’ai réalisé la moitié du Tour du lac et sans doute franchis la partie la plus délicate. Il est 12h15 et je réfléchis déjà à trouver un coin propice et agréable pour pique-niquer, et ce d’autant qu’une légère brise venant du nord s’est soudainement levée. Finalement, après avoir trouvé les balises jaunes propres au Tour du Lac, je n’en tiens plus guère compte peu après car longer l’Agly et marcher dans le lac asséché est bien plus simple. Alors, je vais et je viens, m’éloignant du lit de la rivière pour mieux y revenir. Suivre l’Agly étant parfois un peu monotone, parfois je m’en éloigne au profit  des vignobles, des bois et d’un peu de garrigue. Très souvent, la présence d’oiseaux aquatiques ou de passereaux que j’aperçois guide mes pas. Idem pour les quelques papillons que j’entrevois. Ils me muent en un chasseur inoffensif où mon appareil-photo devient une épuisette sans filet. C’est moins douloureux pour eux ! Finalement, après avoir trouvé un coin sur l’herbe et abrité du vent pour pique-niquer, c’est l’obligation de rejoindre l’arrivée qui me fait quitter le bord du lac et prendre la route asphaltée. Eh oui, ici, or mis faire un peu de natation, il n’y a pas d’autre choix que mes jambes et la route pour retrouver ma voiture. Cette dernière me permet de rejoindre le village de Caramany que j’avais visité au pas de charge lors de cette balade « Autour du Grand Rocher ». Peu après, je pars voir le barrage, par pure curiosité et surtout au regard du niveau si bas de l’eau.  Ainsi se termine cette balade finalement plutôt agréable et où comme souvent j’ai pu me consacrer pleinement et avec plutôt de la réussite à ma passion pour la photo naturaliste. Seul tourment ? La sécheresse qui sévit et peut s’avérer inquiétante si je me fie à mes

récentes balades toutes faites en hiver mais sous un soleil estival et ardent. En novembre dernier, lors de « la Boucle de Marcevol » le lac de Vinça était à sec et 3 mois plus tard, c’est celui de Caramany. A quoi aurons-nous droit cet été ? Bien qu’ayant mon GPS avec moi, je n’ai pas enregistré de mesures lors de cette balade. Quant au tracé que j’y avais enregistré, il était long de 14,1km mais allait s’égarer incomplètement du côté d’Ansignan. Je ne peux donc formuler qu’une  estimation faite avec mon vieux logiciel CartoExploreur  et en tenant compte  de l’asséchement du lac et de mes divagations qui ont consisté à longer l’Agly, à m’en éloigner parfois pour ensuite y revenir : distance estimée 11km. Dénivelé 68m entre le point le plus bas et le plus haut. Cartes IGN 2448 OT Thuir – Ille-sur-Têt et 2348 ET Prades – Saint-Paul-de-Fenouillet Top 25.

(*) Mes autres balades autour et à proximité du lac de Caramany : 

 

(**) Voiture dans l'Agly : Finalement cette voiture aperçue dans l'Agly, au niveau du lac de barrage, était bien consécutive à un accident qui s'est produit le 1er novembre 2022, accident ayant fait l'objet d'un article sur France Bleu.fr lui-même relayé par le SDIS 66 sur leur page Facebook. Voici les liens ci-après : 

https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/accident-de-la-route-a-caramany-le-conducteur-finit-sa-course-dans-le-lac-1667315074

Page Facebook du SDIS 66 

 

Partager cet article
Repost0

Autour du Grand Rocher de Caramany

Publié le par gibirando

Ce diaporama est enjolivé avec des musiques de Joyce Cooling extraites de son album "Playing It Cool". Elles ont pour titre : "Imagine that" et "Savannah".

La personne qui vient à Caramany faire cette randonnée « Autour du Grand Rocher » sans connaître l’étymologie de la cité risque de se demander de quel « grand rocher » il s’agit. En effet, si le village est perché à l’humble altitude de 250 mètres entre deux pitons rocheux tout aussi modestes que sont le Mont Redon (394 m) et la Bade (313 m), l’intitulé de cette balade peut donc laisser songeur le randonneur mal informé. C’est en tous cas, la réflexion que j’ai eu quand, il y a quelques années, je suis venu faire cette belle randonnée pédestre pour la première fois. A l’époque, j’ignorais que Caramany tirait son origine de l’élément « kar » signifiant « pierre » et du latin « magnus » signifiant « grand » et que par extension, cette « grande pierre » était appliquée à tout rocher fortifié et par ricochet à un grand château fort. D’ailleurs, on retrouve « ker » dans d’autres langues comme la celte ou la bretonne où ce seul préfixe signifie « colline fortifiée », « forteresse », « château », « citadelle », etc…etc…. Ici, au fil du temps, les « kar magnus » ou « ker magna » ont fini par donner Karamay en 1211, Karamanho en 1242, Caramain en 1261, Caramayn en 1304 et Caramany en 1395. Sur les cartes Cassini, on trouve Caramaing et en occitan, le village devient Caramanh mais c’est la graphie catalane « Caramany » qui est restée la plus usitée. (Source : Wikipédia)  Une fois toutes ces précisions bien arrêtées, on n’est guère plus avancé car en réalité, on ne va n’y faire le tour d’un grand rocher et encore bien moins celui de l’ancien château médiéval, ça serait bien trop facile. Alors que viens-t-on faire au juste ici ? Et bien, il faut admettre que si le village mérite bien le détour et j’en conseille d’ailleurs la visite sans nécessité d’en faire le tour, le principal attrait de cette balade reste le lac de barrage sur l’Agly. Un barrage dont la construction puis la mise en eau s’est faite avec des soubresauts au sens figuré et au sens propre. Au sens figuré quand les archéologues mirent à jour une vingtaine de sites historiques s’étalant du Néolithique au Moyen Âge dans la zone inondable mais au sens propre aussi quand un séisme de 5,3 sur l’échelle de Richter eut lieu le 18 février 1996 au moment même où le remplissage arrivait presque à son terme. Tout ça sans parler du vignoble dont une grande partie a du être sacrifiée voir replantée dans des zones moins humides. Avec la présence du lac, c’est donc une balade plutôt rafraîchissante que l’on va accomplir, dans un cadre qui ne l’est pas toujours et notamment aux heures les plus chaudes de l’été. Pour moi, grâce à mon appareil photo muni d’un bel objectif, ce lac signifie  de voir des oiseaux et à ce titre, je dois dire que je n’ai pas été déçu tant la chance a été avec moi ce jour-là. Le départ s’effectue devant la cave coopérative vinicole où un panneau indiquant la balade est bien présent au même titre que quelques autres comme le « Balcon de la Pêche », le « Balcon du Lac » ou celui des Fenouillèdes. Si ce panneau indique très clairement de partir vers le village, nous, nous sommes partis à l’opposé en direction du lac. Ne voyez aucun malice à cela car si l’on a fait ce choix, c’est simplement que la fois précédente où nous avions réalisé cette randonnée, nous l’avions faite dans le sens préconisé. Alors bien sûr, comme il s’agit d’une boucle, il n’y a pas réellement un « bon sens » pour faire cette balade et que ce soit dans une direction ou dans l’autre, l’essentiel sera de trouver son chemin puis de revenir à la cave et à son véhicule. Pour nous le GPS était dans la poche pour nous y aider. Si vous n’avais pas ce petit appareil bien pratique, il vous faudra suivre le balisage jaune propre à ce P.R. ainsi que les panonceaux signalétiques indiquant « le Grand Rocher ». De toute manière et dans les deux cas, le début et la fin se terminent par de l’asphalte toujours un peu désagréable à cheminer et même un peu fastidieux, il faut bien l’avouer. L’avantage du sens contraire à celui préconisé, c’est que l’on garde la visite de Caramany pour la fin et même comme un agréable dessert si l’on décide de finir la balade à l’excellente Auberge du Grand Rocher, à condition bien sûr qu’elle soit ouverte. Il faut donc se renseigner au préalable. Mais pour l’instant, nous n’en sommes pas là et nous, à une stèle en mémoire au premier coup de pioche de la construction du barrage, on a quitté d’emblée l’itinéraire pour rejoindre le bord du lac où quelques oiseaux m’attendaient sagement pour quelques jolies photos. Bien sûr, rien ne vous obligera à faire de même et il suffira que vous restiez sur la petite route car à la fin du bitume, il suffit  de suivre la piste DFCI N°F67 qui file à gauche et tout droit et qui, peu à peu, s’élève au dessus du lac. Il va en être ainsi sur un peu moins de 2 kilomètres, toujours de manière rectiligne et sur la piste qui est parallèle à la berge méridionale du lac. Avant un virage en épingle où se trouve un point d’eau DFCI et quelques panonceaux indicatifs, on aura rencontré un grand panneau décrivant les différents vestiges archéologiques désormais immergés mais découverts avant la mise en eau du barrage. Au virage, les vues sur le lac se font plus grandioses et je prends plaisir et tout mon temps à photographier quelques oiseaux qui ont élus domicile sur le miroir bleuté ou sur ses berges. Tout en montant car le dénivelé devient plus conséquent, se dévoilent de magnifiques paysages : Vers le bout du lac en direction d’Ansignan et de son aqueduc romain émerge la très reconnaissable Serre de Vergés déjà gravie, encore plus loin le Pech du Bugarach laisse entrevoir son originale bosse pachydermique légèrement blanchie par quelques flocons de neiges tombés ces derniers jours. Toujours à l’horizon mais dans la direction opposée, c’est le Pic Aubeil également gravi au cours d’une jolie boucle autour de Bélesta que l’on aperçoit.  Devant, c’est le débonnaire Roc de Lansac qui étale quelques boqueteaux de chênes verts, la garrigue de ses « camps » oubliés et quelques vignobles descendant jusqu’aux rives du lac. Dans ce superbe décor, quelques ocres parcelles se reflètent sur la surface qu’elles assombrissent de leurs grandes silhouettes.  Ces grandes formes sombres contrastent avec le bleu outremer qui prédomine ici dans ce panorama aérien absolument exceptionnel. Sur les berges opposées, couleur ivoire, quelques oiseaux arpentent les paisibles plagettes. La large piste continue de monter en virages, elle se stabilise puis monte encore et au fil de cette modeste ascension, la végétation change. Les chênes verts laissent la place à quelques pins, cèdres et autres chênes blancs. On poursuit le balisage jaune mais on se fie aussi à la signalétique « Grand Rocher » qu’il faut bien sûr emprunter en sens inverse à celui fléché.  L’heure du pique-nique ayant sonné, on s’installe au pied d’un haut mirador non sans en avoir gravi au préalable les quelques marches afin de profiter des extraordinaires et époustouflantes vues embrassant l’aval du lac et le village de Caramany. Peu après cette pause, la vue sur le lac s’évanouit et au bord du chemin, les décors changent. Au milieu des petits vignobles aux sables ocreux, les cabanes, casots et « feixes » en pierres sèches se succèdent. Sur la droite, le long Serrat du Roc Rouge étire sa haute croupe boisée et bosselée. Le chemin descend parfois dans de minuscules ravines pour mieux les remonter quelques enjambées plus loin. A partir d’ici et en raison du grand nombre de chemins et de pistes partant en tous sens, il faut prêter bien plus attention au balisage ou bien marcher avec la carte IGN à la main ou mieux encore avec un GPS au tracé préenregistré. Ravin de Camarère, Llèbretous, Péménard, voilà les noms des quelques lieux-dits que l’on trouve sur la carte et que l’on va côtoyer à l’approche de Caramany. La fin, plutôt sinueuse, devient plus laborieuse car le village est parfois droit devant dans la ligne de mire puis on s’en éloigne pour mieux y revenir semble-t-il, mais non, on s’en éloigne à nouveau puis on y revient comme à presque le toucher avant de s’en écarter de nouveau et d’en faire un grand tour en laissant sur la droite les vestiges d’un vieux moulin à vent sur les contreforts du Mont Redon. Ici l’intitulé de la balade « Autour du Grand Rocher » prend tout son sens car le village était tout près puis l’éloignement devient de plus en plus significatif et la nouvelle approche par son côté sud-est et sur l’asphalte est tel qu’on aurait presque pu l’appeler « autour du pot » tant on ne voit pas la ligne d’arrivée survenir. Après maints et maints « atermoiements », on atteint finalement la D.21 et les premières maisons. Le village est là à quelques pas et désormais on retrouve le plaisir de la marche et de la découverte en arpentant quelques agréables ruelles. Si le village peut être vite traversé, il faut néanmoins en visiter l’essentiel de son patrimoine architectural avant d’en ressortir en poursuivant encore la D.21 pour rejoindre la cave vinicole et son parking où l’on a laissé la voiture. Selon le tracé enregistré dans mon GPS, la distance accomplie a été longue de 14km900 pour un très modeste dénivelé de 208 mètres mais des montées cumulées de 1.198 mètres, le point culminant étant à 385 mètres d’altitude. Carte IGN 2448 OT Thuir – Ille-sur-Têt Top 25.

Partager cet article
Repost0