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pech fraissinet

Le Tour de la Pelade (1.173 m) depuis Fenouillet (La Coume) 502 m.

Publié le par gibirando

Diaporama sur la chanson "Budapest" de George Ezra, tirée de son album "Wanted on voyage"

 Le Tour de la Pelade (1.173 m) depuis Fenouillet (La Coume) 502 m.

Le Tour de la Pelade (1.173 m) depuis Fenouillet (La Coume) 502 m.


 

Fenouillet, vendredi 19 février, 10 heures. Je suis à pied d’œuvre pour démarrer une nouvelle randonnée dans ce secteur des Fenouillèdes que j’adore. Enfin, je l’adore surtout quand il fait beau, ce qui est loin d’être le cas ce matin-là. La balade prévue aujourd’hui s’intitule «le Tour de la Pelade (*) » et je n’en connais pour l’instant que quelques panonceaux indicatifs qui se trouvent ici dans les hameaux de Fenouillet que sont Les Nautes, les Andrigotes et les Bordes. J’ai croisé ces panonceaux à de multiples occasions et en venant ici sans tracé G.P.S préparatoire, j’ai la quasi certitude qu’il s’agit d’une balade parfaitement balisée.  La suite va rapidement me prouver que je me trompe ! Il fait un temps exécrable avec un ciel bas chargé de gros nuages menaçants. Sur la route D.117 qui m’a amené jusqu’ici, j’ai même eu quelques gouttes de pluie et à diverses reprises, j’ai envisagé de faire demi-tour tant le temps me paraissait bien trop pourri pour randonner. Deux raisons m’ont amené à changer d’idée. : Tout d’abord les prévisions de Météo France qui annonce une « bonne » tramontane et un ciel bleu pour la journée quand au deuxième motif, je me souviens d’une météo quasi identique que j’avais eu ici même en me lançant dans l’ascension du Pech des Escarabatets, voilà 3 ans. Le temps s’était finalement arrangé et j’avais eu un ciel magnifiquement bleu et purgé de tout nuage pour le restant de la journée. En laissant ma voiture à la Coume, j’espère qu’il en sera de même aujourd’hui. J’endosse mon sac à dos et tout en filant vers les Bordes, je me dis qu’on verra bien ce qu’il adviendra. De toute manière, le premier objectif est d’abord de trouver la suite de l’itinéraire de ce « Tour de la Pelade ». D’ailleurs, le panonceau indicatif est déjà là parmi bien d ‘autres et si j’en crois le petit trait de peinture jaune qui l'enrichit, le parcours devrait être balisé de cette couleur-là. Je traverse rapidement le hameau sous le regard apathique de deux chats, un rouquin et un noir. Ils me rappellent étrangement Tarzan et Milie, deux compagnons adorables mais très caractériels et très indépendants que j’ai perdu de façon tragique ces dernières années.  Je me laisse distraire par ces deux chats, lesquels, sont plutôt sociables car ils se laissent approcher et caresser.  Est-ce à cause de cet instant de distraction mais j’en suis déjà à chercher le balisage jaune sans aucun résultat ? Il semble inexistant. Il y a bien un petit sentier partant à droite dans un pré mais je ne trouve aucune trace de peinture jaune. En tous cas, si le balisage a existé, il semble avoir totalement disparu et je ne vois rien nulle part. Je fais demi-tour, reviens sur mes pas mais toujours en vain. Je me décide à poursuivre vers le col de Tulla, les deux directions semblant les mêmes. Je suis déjà sur la piste DFCI F38 bis qui est commune avec le Tour des Fenouillèdes. Cette piste est balisée de jaune et rouge comme tout bon G.R.P (Sentier de Grande Randonnée de Pays). Je poursuis encore. Peu après, une autre piste forestière part sur la droite et c’est un peu « au pif » que je me décide à la prendre. Enfin, quand je dis « au pif », ce n’est pas tout à fait vrai. Si je poursuis tout droit, je sais parfaitement où je vais : au col de Tulla. Cette direction, je l’ai prise à de multiples reprises et l’an dernier par exemple quand j’étais venu avec comme objectif le « Refuge du Gai Sourire ». Si je prends la piste à droite, c’est que je ne vois pas d’autre alternative à ce « Tour de la Pelade ». En effet, si je ne connais pas exactement ce « Tour de la Pelade » dans le détail, je ne suis pas ignorant du lieu lui-même et je sais que cette « Pelade »  a un autre nom sur la carte I.G.N : « le Serrat de l’Ase (**) ». Or, ce « serrat », je sais parfaitement où il se trouve. Il s’agit de cette colline pelée que l’on aperçoit depuis Fenouillet et son hameau principal de La Vilasse.  Seule inconnue à toutes mes réflexions : où se trouve le chemin  qu’il faut gravir si l’on veut réaliser ce « Tour de la Pelade » ?  La piste tout en sous-bois m’amène vers le lieu-dit la Soula de la Coume où je découvre une superbe villa isolée. La piste, que je pense privée, semble se poursuivre uniquement vers la villa et de toute manière aucun balisage jaune  n’étant présent, je décide de faire demi-tour. J’ai déjà perdu beaucoup trop de temps. La tramontane a forci et comme de grands pans de ciel bleu commencent à se dévoiler, je me dis pourquoi ne pas essayer de faire ce « Tour de la Pelade » à l’envers ? On verra bien. Je ne connais pas ce « Tour de la Pelade » mais je peux aisément imaginer une partie du parcours car je connais un peu cette montagne dominée successivement par les pechs de Fraissinet et celui des Escarabatets. Quand au Serrat de l’Ase, si je n’en connais qu’une infime partie que j’ai découverte par le haut, je me dis que c’est l’occasion rêvée de le découvrir dans son intégralité et par là même de trouver le bon itinéraire que je ne trouve pas ici aux Bordes.  Alors me voilà une nouvelle fois parti vers le gîte et le col de Tulla. Peu à peu, le temps se met au beau et je suis ravi de marcher dans ces décors toujours aussi majestueux même si je les connais par cœur. Je domine le verdoyant ravin de Tulla et tout autour de moi la merveilleuse et épaisse forêt domaniale de Boucheville m’enserre dans sa sombre frondaison.  De toute manière, il y a toujours quelque chose à découvrir ou à photographier : un paysage, une fleur, un passereau, un lézard. Connaissant parfaitement l’itinéraire, je ne lézarde pas. Juste avant le gîte, je rencontre deux jeunes gens bien occupés à baliser le sentier mais eux ne sont là que pour le V.T.T et pas pour le pédestre. D’ailleurs les interrogeant, sur ce « fameux » Tour de la Pelade que je veux accomplir, ils me disent ne pas le connaître et c’est bien plus tard que je vais comprendre pourquoi ! Il est impossible à réaliser en V.T.T ! Le chat noir du gîte que je retrouve à chacune de mes venues vient se frotter dans mes jambes mais au moment de repartir, il fait le choix de rester avec les deux jeunes baliseurs. Normal, je le délaisse à chaque fois ! Une fois encore, le gîte de Tulla est désert même si cette fois-ci, je tente mais en vain d’en pousser la porte. Elle est fermée. Je poursuis jusqu’au col. Tout est calme. La faune est absente et la flore aussi et je ne peux m’empêcher de comparer cette désolation avec la profusion que j’avais connue l’an dernier en venant me balader jusqu’au Refuge de Gai Sourire. Mais c’était début mars et si le nombre de jours n’est pas très important, il a du être suffisant pour que se mette en place tout un biotope, absent aujourd’hui. A l’époque, j’avais photographié de nombreuses grives, craves à bec rouge, pinsons, un écureuil, et même un vautour percnoptère au Refuge de Gai Sourire. Au col, des chevaux gambadaient dans les prés. Mais aujourd’hui rien de tout ça, alors je poursuis sans trop m’arrêter et file vers la direction indiquée par un panneau de bois comme étant celle d’Aigues-Bonnes. Je connais bien ce large chemin, filant à droite. Un sentier plus étroit en prend très vite le relais,  monte vers le col de Fraissinet et redescend vers Aigues-Bonnes. D’Aigues-Bonnes, je n’aurais aujourd’hui qu’une ample vue aérienne sur son joli vallon verdoyant et boisé car du col de Fraissinet, je vais monter vers le pech éponyme.  Dans cette montée, les passereaux et notamment les mésanges laissent enfin entendre leurs chants même si leurs déplacements constants ne permettent aucune photo. Seul un gobe-mouche gris consent à une photo. L’élévation ajoutée à la présence d’un vautour fauve que je veux absolument photographier m’obligent à une flânerie forcée.  Du col de Tulla, je mets 35 minutes pour atteindre le col de Fraissinet à l’altitude toujours si singulière mais à la fois plurielle de 1.111 mètres. Il faut dire que les derniers mètres très verglacés et à l’ombre d’immenses sapins nécessitent une grande prudence ou bien des crampons que je n’ai pas dans mon sac. La suite de la montée vers le pic de Fraissinet (1.173 m) est du même acabit mais peu à peu le sol verglacé s’estompe et laisse la place à un terrain plus bourbeux car les espaces ensoleillés sont plus nombreux. Il faut dire aussi que les sangliers s’en sont donnés à cœur joie et ont copieusement labouré une grande partie du large chemin.  Ce n’est qu’une fois au sommet que je retrouve une pelouse rase et sèche où que je peux enfin oublier toute vigilance exagérée. Derrière moi et malgré la « bonne » tramontane qui souffle, le Pech des Escarabatets dévoile un dôme boisé mais figé, car entièrement blanchi par le givre.  Là, au sommet du Fraissinet, je pars un peu à droite puis un peu à gauche, mais toujours en bordure de la crête, histoire de profiter pleinement des vues aériennes et des immenses panoramas qui se dévoilent à 360°. Ici pour découvrir un maximum de paysages, il faut s’en donner un peu la peine sinon les grands arbres bouchent constamment la vue. Comme je le fais très souvent, je m’assieds aux endroits les plus propices puis bien tranquillement et avec les jumelles, je recense et fait un inventaire de tous les lieux où j’ai pu traîner mes godillots. La suite du parcours va constamment se dérouler ainsi, en zigzaguant. Vers le nord et l’est, j’arrive à égrener une bonne dizaine de lieux, du Bugarach jusqu’au Pech Auroux en passant par le Roc Paradet et d’autres endroits bien plus proches comme la forêt des Fanges, le château des Maures, le Vallon d’Aigues-Bonnes, le Chemin du Facteur, le Couillade de Ventefarine ou parfois très lointains comme la Tour del Far ou le Château de Quéribus. Vers le sud et bien que les vues soient bien plus amples encore, le nombre de sites chevauchés est plus limité et se résume au Roc des 40 Croix, au pic Dourmidou, au Sarrat Naout et à l’éternel Canigou, ici souverain de l’horizon une fois encore. Certes, je dois en oublier mais en tous cas, s’il y a une balade que je ne peux pas « zapper » c’est ce fabuleux Tour des Fenouillèdes réalisé avec mon fils en 2011. Ici,  à droite comme à gauche, du côté de Boucheville comme de la Boulzane, de très nombreux lieux me reviennent en mémoire : la  longue forêt de Boucheville, Caudiès, les Gorges de Saint-JaumeNotre-Dame de Laval  et les châteaux vicomtaux de Fenouillet sont les exemples les plus visibles et les plus proches de ces souvenirs qui ressurgissent. Il est 13 heures et si mon goût excessif de la contemplation et de la photographie me fait oublier le déjeuner, heureusement mon estomac, lui, n’observe rien et crie famine. Alors je stoppe et m’assieds sur la pelouse face au Canigou. Je prends néanmoins la précaution de me mettre à l’abri de la tramontane qui passe au dessus de ma tête et de quelques petits buis dans lesquels je me suis lové. Alors que j’en suis à peine au début de ma grosse salade, un vrai spectacle ornithologique commence. Les principaux acteurs sont deux couples de passereaux mais pas n’importe lesquels. Deux Gros Becs des sapins et deux Mésanges Huppées.  Mâles et femelles se sont donnés le mot pour rejouer chacun de leur côté des scènes ressemblant à un Roméo et Juliette céleste. Le tout sur une musique entêtante de plusieurs pinsons qui eux en sont encore à chercher une âme soeur. Gros becs et mésanges se poursuivent, volent de branches en branches, s’arrêtent pour se bécoter un peu, semblent vouloir s’accoupler puis ils repartent dans de nouveaux tourbillons toujours plus magistraux. Les Gros Becs dans les faites d’immenses sapins et les Mésanges Huppées dans des petits pins tout chétifs ou bien sur la pelouse. Pas facile de les photographier dans leurs circonvolutions amoureuses si rapides. Alors que depuis mon départ, trois volatiles seulement, sous la forme d’un geai, d’un gobe-mouches et d’un vautour, sont venus s’enregistrer dans mon numérique, voilà que tout à coup, plusieurs oiseaux viennent jouer les stars devant mon objectif. C’est presque inespéré mais la suite de ma marche sur le Serrat de l’Ase puis un plus tard lors de mon arrivée me prouve que d’autres passereaux sont déjà là aussi.  Ils sont déjà là mais apparemment ils n’acceptent un bon de sortie que contre un chaud soleil, un ciel azur et un vent modéré. Après le déjeuner, je poursuis ma descente du Serrat de l’Ase au plus près de la crête. Elle domine le Vallon d’Aigues-Bonnes et la jolie forêt domaniale de Boucheville. Plus j’avance et plus la dénomination « Pelade » prend sa juste et pleine signification.  Une végétation très rase sur un terrain très sec, souvent pelé mais  de plus en plus caillouteux au fil de la descente. D’ici, rien ou presque n’arrête le regard. La vision porte très facilement jusqu’à la mer que l’on entrevoit à l’horizon. De lui-même, le sentier quitte le bord de la falaise et bifurque vers le centre de la colline. Là, quelques chèvres, que de loin j’ai aperçu très éparses, se regroupent et viennent dans ma direction comme un seul homme. Elles s’arrêtent à trois mètres de moi comme pour mieux m’observer. Je ne change rien à mon allure et je file droit sur elles mais au moment où je vais traverser la petite troupe, elles s’éloignent de quelques mètres tout en continuant à me scruter. Ayant remarqué que trois chèvres ne se sont pas levées et sont restées totalement inertes, je pars vers la plus proche car sur l’instant j’ai pensé qu’elles pouvaient être mortes. Mais non, elles dorment ou alors elles sont épuisées car leur respiration est très lente mais néanmoins visible. Toutes ont une panse énorme et je suis quasiment convaincu qu’elles attendent de mettre bas d’un instant à l’autre d’où peut être cette lassitude que j’imagine. Les autres caprins m’ont suivi dans ma démarche vers leur congénère couché et quand je pars en voir une deuxième puis une troisième, ils continuent de me suivre mais en restant toujours à une distance respectable. Dans mon esprit, j’ai désormais la crainte énorme que se renouvelle la triste expérience que j’ai connue à Urbanya lors de la balade au Sarrat de Marsac et aux Cortalets et que dans leur entêtement, les chèvres me suivent dans ma descente jusqu’à La Coume. Mais non, finalement et une fois rassuré sur l’état des trois chèvres couchées, je m’éloigne sans problème et les autres restent plantées là à me regarder partir pendant de longues minutes. Je suis d’autant plus soulagé que le chemin devient de plus en plus aride et caillouteux et qu’il me faut être attentif à la suite de l’itinéraire. J’aperçois quelques cairns sur ma gauche, en bordure de la falaise, alors je pars voir mais je constate aussitôt que ceux qui suivent reviennent vers le centre de la croupe, alors je continue de les suivre jusqu’à me retrouver au milieu d’une végétation devenant de plus en plus touffue mais plutôt basse.  Elle est essentiellement composée de petits buis, de buissons de thyms et de rares chênes verts, tous plus rabougris les uns que les autres. Là, je prends immédiatement conscience que j’ai atteint la limite la plus praticable de « la Pelade » dont j’ai eu la sordide idée de vouloir faire le « tour ». Je suis en surplomb de la commune de Fenouillet dont j’aperçois tout le détail et chacun des hameaux, mais surtout de grands pylônes à haute tension. Il n’y a plus véritablement de chemin devant moi. En tous cas, j’ai beau scruter le paysage le plus proche se trouvant à mes pieds, je n’en vois pas. Ici, la caillasse blanche car calcaire est reine et elle forme des éboulis, petits et grands, qui dégueulent de toutes parts sur les flancs de la colline malmenant la végétation à ces endroits-là.  La végétation se raréfie sous la forme de quelques buissons ligneux. Je n’ai pas fait trois mètres dans ce dédale incertain de pierriers et de broussailles que j’ai déjà trébuché sur un caillou m’envoyant ainsi valser dans un buisson de buis dont le bois sec et dur comme de l’acier m’arrache la face dorsale de la main droite. La plaie est plutôt superficielle mais je pisse le sang et malgré ma trousse à pharmacie j’ai un mal fou à arrêter ce saignement. Il me faut un bon quart d’heure avant d’y parvenir et encore que partiellement car le petit pansement finit par être rapidement gorgé d’hémoglobine. Force est de reconnaître que les comprimés que je prends chaque matin pour fluidifier mon sang sont efficaces au delà de mon aspiration.  La première décision que je prends est d’enlever mon appareil photo du tour du cou pour l’enfouir dans mon sac à dos. Ça me parait plus sage au regard de la configuration du terrain et de la nécessité que j’ai d’utiliser mes pieds mais aussi mes mains pour descendre cette longue arête rocheuse biscornue se dessinant devant moi. Heureusement, j’arrive à retrouver quelques cairns qui ont été disposés à bon escient et ma descente en est nettement facilitée même si une grande attention est constamment de mise. Vigilance pour ne pas choir et vigilance pour trouver le prochain cairn.  Finalement après avoir contourné le premier pylône à haute tension par la droite puis atteint le second, je retrouve une étroite sente. Une sente pas vraiment bonne car toujours aussi abrupte et ravinée mais en tous cas bien moins dangereuse qu’ont pu l’être tous ces éperons rocheux qu’il m’avait fallu chevauché jusqu’ici. D’ailleurs, ce sentier s’améliore très vite au fil de la descente et débouche par bonheur sur un large chemin souple car herbeux à souhait. Au bout de ce chemin, je ne suis pas vraiment surpris de  me retrouver en surplomb de la belle villa découverte ce matin à la Soula de la Coume, là même où un peu plus bas, j’ai arrêté ma course pour faire demi-tour. Le Tour de la Pelade était donc bien ici ? Je me dis que c’est un peu idiot d’avoir arrêté trop tôt mais d’un autre côté, je ne regrette pas de l’avoir fait à l’envers même si je pense qu’il doit être bien plus facile de gravir la Pelade que de la descendre, mon écorchure sanguinolente à la main droite est là pour me prouver que j’ai sans doute raison. Il ne me reste plus qu’à rejoindre ma voiture mais là, je n’ai plus aucune anxiété. Seuls quelques passereaux m’arrêtent dans cette entreprise parce que je cherche constamment à les photographier. Enfin quelques-uns vont faire les frais de ces arrêts et ce n’est pas plus mal car mes jambes réclament eux aussi un peu de répit. J’ai réussi mon challenge : boucler ce « Tour de la Pelade » que je ne connaissais pas.  Enfin, je suppose que c’est le nom du tour que je viens d’accomplir ! Les hameaux des Bordes et de la Coume sont déserts et je n’y trouve personne pour me renseigner. Je vais bien essayer de me rendre à la Mairie de Fenouillet pour en avoir la certitude, mais je trouve porte close. Mais en réalité, peu importe son nom !  En finalité, je ne regrette absolument rien malgré les difficultés rencontrées car une fois encore j’ai pris un immense plaisir à marcher, à découvrir et à contempler ce merveilleux pays des Fenouillèdes et la nature qui en fait sa richesse. Toutefois, il faut bien admettre quelques évidences : Ce Tour pédestre de la Pelade, que je vous conte ici et que par méconnaissance j’ai accompli à l’envers, n’est pas vraiment balisé et encore moins répertorié dans un aucun topo-guide. Il est donc sans doute réservé qu’à quelques initiés, bergers, chevriers, chasseurs, gens du cru et à un degré moindre à quelques rares animateurs de randonnées avertis. En tous cas, dans un sens ou dans l’autre, il ne faut pas appréhender un peu d’escalade pour l’accomplir. Confidences pour confidences et le connaissant un peu mieux désormais, j’aurais presque tendance à dire tant mieux qu’il reste si confidentiel car il est très « âpre » et si peu évident à gravir dans sa partie la plus difficile où se trouve les pylônes EDF. D’ailleurs, j’en suis encore à me demander s’il n’y aurait pas plusieurs sentes montant vers cette « Serrat de l’Ase » ? Si certains de mes lecteurs le savent, je suis toujours preneur d’autres passages ou tracés plus faciles. Telle qu’accomplie ici, la balade est longue de 10,9 km. Le point culminant à 1.173 m est le Pech de Fraissinet et la ligne de départ à la Coume étant à 502 m, le dénivelé est de 670 m. Les montées cumulées sont plus parlantes et se chiffrent à 1.165 mètres. Carte I.G.N 2348 ET Prades – Saint-Paul-de Fenouillet Top 25.

(*) Le toponyme « pelade » est très commun dans toute la partie sud de la France. Il signifie la plupart du temps un « terrain de montagne pelé ou dénudé », pâturé le plus souvent par des troupeaux d’ovins ou de caprins. J’ai déjà eu l’occasion d’expliquer une jolie balade au Pic de la Pelade, sommet aride situé près du Massif du Madres entre Capcir et Conflent. Les mots « pelada », « pellado », « pelates », « pelat(s) » ont la même origine et signification.

(**) Serrat de l’Ase : le Serrat de l’Ase est cette colline pelée dominant Fenouillet. Serrat au même titre que Serre, Sarrat ou Sierra est une crête ou une colline. « L’Ase » ou « Aze » dans la toponymie catalane ou occitane c’est « l’âne ». On retrouve cette dénomination dans le pic bien connu du Cambre d’Aze.

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Le Refuge du Gai Sourire (1.076m) et le Ravin de Tulla depuis Fenouillet (443 m)

Publié le par gibirando

 Ce diaporama est agrémenté de plusieurs morceaux de musique et chansons contenant le mot "Smile", c'est à dire "Sourire. Leurs titres et interprètes sont : "The Shadow Of Your Smile" par Sonny Stitt (saxo), "Smile" par Rickie Lee Jones (chant), "Can't Smile Without You" par Barry Manilow (chant), "The Shadow Of Your Smile" par Astrud Gilberto (chant) et Stan Getz (saxo), "Smile" par Nat King Cole (chant) et "The Shadow Of Your Smile" par Frank Sinatra (chant).

LE-REFUGE-DU-GAI-SOURIRE

GAISOURIREIGN
Pour agrandir les photos, cliquez dessus. 2 fois pour un plein écran.

Gai Sourire ou plus exactement le Refuge du Gai Sourire. La première fois que j’ai vu ce nom-là sur une carte IGN, je me suis dit « quel joli nom pour un refuge ! » puis dans la foulée, j’ai pensé « qu’il doit être agréable d’aller si réfugier ». Alors bien sûr rien ne s’y oppose car un refuge de montagne c’est fait pour ça. Mais, car il y a un « mais » et même plusieurs, c’est que si vous souhaitez vous y rendre en groupe, voire à quelques-uns et éventuellement envisager d’y passer une nuit, je vous le déconseille très fortement. En effet, le terme de refuge est ici quelque peu galvaudé car Gai Sourire n’est qu’une toute petite cabane O.N.F de quelques mètres carrés seulement, c'est-à-dire un simple abri forestier. Si à cette toute petite surface, on enlève la place prise par la cheminée et celle occupée par une petite table et deux bancs scellés au sol autant dire que l’espace vacant se réduit presque à celui d’un placard à balais.  Il n’y a donc aucun bat-flanc ni aucun lit, et si vous êtes seul, peut être pourrez-vous vous glisser dans un sac de couchage derrière la porte et encore, j’exagère à peine.  Moi, j’y suis allé à plusieurs reprises mais vous l’aurez bien compris, jamais pour y dormir. La première fois, c’était presque par pure curiosité que j’étais parti de Gincla pour une petite balade jusqu’au refuge. La deuxième fois, en 2011, je l’avais redécouvert lors de Mon Tour des Fenouillèdes effectué avec mon fils et enfin la troisième fois, c’est le jour de cette longue randonnée au départ de Fenouillet que je vous raconte ici. Alors quel intérêt d’y aller me direz-vous ? Pour s’y réchauffer un instant lors d’une balade hivernale mais pas que et je vais y venir.

10 h du matin, je suis à La Vilasse et sur le parking qui jouxte l’église et la mairie de Fenouillet. La Vilasse est le principal noyau d’habitations, car comme j’avais déjà eu l’occasion de vous le dire lors du circuit des 3 châteaux, la commune de Fenouillet est éclatée en de multiples petits hameaux assez dispersés. J’emprunte la petite route qui descend en direction des Nautes, je passe devant un puits, quitte la route et poursuit le chemin qui continue de descendre. Je suis sur le G.R.36 ou tout du moins sur une de ses multiples variantes passant dans le secteur et qui en permettent la découverte. Juste après un petit crucifix, je tourne à droite et retrouve la route bitumée au lieu-dit le Moulin. Les Nautes sont à gauche mais comme à cet endroit il y a pléthore de panonceaux indicatifs de randonnées, le nôtre bien évidemment fait partie du lot : « GRP TFEN » avec un balisage jaune et rouge ce qui signifie « GRP Tour du Fenouillèdes ». Un autre panonceau un peu plus vieux est plus explicite « Gîte d’étape - GRP Fenouillèdes » mais sans balisage celui-ci. On poursuit jusqu’aux proches Andrigotes en ignorant tous les autres panneaux rencontrés et on monte par un court raidillon vers le hameau des Bordes. Ici, sur la cocasse « 7eme Avenue », si tout comme moi, vous avez des relations privilégiées avec la gent animale, vous vous laisserez distraire par un cortège de chiens qui viendront vous faire des fêtes et vous réclamer des câlins. Et très souvent, comme quelques chats ne sont pas en reste, moi j’y passe toujours un certain temps à n’oublier personne. Là, aux Bordes, on retrouve un nouveau panonceau « GRP TFEN » avec la mention « Col de Tulla ». Cet itinéraire vers le gîte de Tulla (Tuilla) et le col éponyme, on ne va plus le lâcher. Après la sortie du hameau, on fera toute de même attention à ne pas prendre une mauvaise piste qui part à gauche en direction des anciennes mines de feldspath puis un peu plus loin, il faudra délaisser la piste principale au profit d’un étroit sentier qui monte dans des chênes verts. Ici, la signalisation consiste en un simple poteau car le panonceau que j’ai connu semble avoir disparu. Une fois sur ce sentier, impossible de s’égarer car il n’y en a pas d’autres. Tout en montant, on découvre les ruines d’anciens cortals enfouis dans une dense végétation. Cette végétation change au fur et à mesure que l’on s’élève. Les chênes verts se dispersent et sont remplacés par des arbres plus imposants, hêtres et bouleaux notamment. Peu de temps après, les pins et d’autres résineux prennent peu à peu leurs places. En contrebas, le chant d’un étroit ruisseau se fait entendre, c’est celui du Ravin de Tulla dont on va découvrir un peu plus haut la source boueuse à proximité d’une petite cuve métallique.  Ce ruisseau, combiné à celui de la Bène et à quelques autres que l’on aura l’occasion d’enjamber dans la journée se rejoignent au fond du vallon que l’on a dominé depuis le départ. A Fenouillet, tous ces cours d’eau se jettent dans le Noir Ruisseau. Outre le Refuge de Gai Sourire, cette balade consiste aussi à faire le tour de ce profond ravin. Le Noir Ruisseau et quelques autres eaux souterraines ont joliment creusé les Gorges de Saint-Jaume que j’ai déjà eu l’occasion de décrire dans ce blog. Le sentier, essentiellement en sous-bois, alterne des portions très rocailleuses et d’autres plus moelleuses, les pierres étant agréablement remplacées par des ramilles ou des tapis de feuilles puis il débouche dans une petite prairie d’estives entourée d’une superbe forêt. Le beau gîte de Tulla surgit juste après dans son magnifique cadre verdoyant. Dieu sait si j’y suis passé très souvent devant ce beau bâtiment et pourtant je n’ai jamais osé pousser sa porte. Sans doute parce que je n’avais rien à y faire à l’intérieur mais surtout pour ne pas déranger inutilement les propriétaires de ce lieu si paisible. Par contre, je suis devenu le meilleur ami de leur chat noir et quand je le quitte, il me suit comme un petit chien jusqu’en direction du col. Alors, voyant que je ne lui prête plus attention, il se met à miauler comme je n’ai jamais entendu aucun autre chat le faire. C’est une espèce de hurlement de détresse, enfin c’est ce que je pense tant ce cri est angoissant et stressant. En arrivant au splendide col de Tulla avec sa belle forêt et ses jolies prairies, le silence est quasiment revenu et seuls les gazouillis d’innombrables oiseaux se font entendre. Quelques grives décollent des pelouses et s’enfuient en criant. Un couple de pigeons ramier s’envole à tire-d’aile sorti de nulle part. Une volée de pinsons décolle en éventail, se disperse et les passereaux disparaissent dans les pins sylvestres. Plus loin et en contrebas, un cheval solitaire me regarde et ne réagit pas à de nombreux craves à bec rouge qui jacassent autour de lui alors que je m’approche pour les photographier. Sur un pré, un écureuil roux me regarde avec ses yeux malicieux mais lui, ne semble avoir aucune crainte que je le photographie, occupé qu’il est à grignoter un pignon. Ouf ! Quel bonheur, ils sont tous plus ou moins enregistrés de mon appareil photo ! Il est 12 heures et le refuge du Gai Sourire n’étant plus très loin, je garde le programme prévu à savoir celui de déjeuner sur son aire de pique-nique où des tables et des bancs m’attendent. Ici, je me repose un instant sur l’herbe, le temps d’engloutir une barre de céréales et quelques fruits secs puis je repars en direction du col de l’Espinas comme l’indique un panonceau. De toute façon, je connais bien l’itinéraire qui file au refuge et en plus c’est toujours celui du Tour des Fenouillèdes que j’avais effectué dans l’autre sens voilà 4 ans. Ici, une mauvaise route en asphalte prend le relais en direction du col de la Bène mais on oublie très vite ce bitume sommaire car de beaux paysages commencent à se dessiner entre les troncs des arbres gigantesques. Peu à peu, les arbres se retirent et des panoramas époustouflants se font jour. Voilà, mon véritable objectif du jour ! Plus que le Refuge du Gai Sourire lui-même, voilà l’authentique but de cette balade. Je reste là, scotché au bord de la route, pendant de longues minutes, sortant mes jumelles du fond de mon sac à dos pour les ajuster et observer cette prodigieuse apparition. Cette vision, elle s’envole depuis cette superbe forêt de Boucheville, domine le ravin de Tulla et une immense partie du pays Fenouillèdes, longe la vallée de la Boulzane et l’interminable chaîne des Corbières, survole le Roussillon pour plonger dans la Méditerranée. 60 kilomètres à vol d’oiseau et en un seul regard dont je ne me lasse pas. Je vais y revenir. Quelques minutes plus tard, j’arrive au col de la Bène avec ses hêtres séculaires et colossaux, son aire de pique-nique et son minuscule refuge dont je cherche encore en vain l’origine de son joli nom « du Gai Sourire ». Cette expression un peu désuète de « gai sourire », on pourrait la croire pléonastique mais pourtant de grands écrivains comme Balzac ou Daudet l’ont largement utilisée dans leurs oeuvres. Le temps d’une courte visite du refuge, de quelques photos et je m’installe pour déjeuner. Face à moi, sur le tronc d’un grand hêtre, je retrouve des initiales gravées en 2007. Elles sont un peu plus creusées et un peu plus épaisses….un peu comme moi sans doute ! Au moment où je quitte le refuge et son esplanade, un grand rapace blanc survole la cime des hêtres ne me laissant guère de temps pour le photographier. Mais dans la foulée, un deuxième surgit et je parviens à le capter. Les volatiles disparaissent dans l’épaisse canopée mais une fois à la maison qu’elle ne fut pas ma surprise de savoir que j’avais photographié un vautour percnoptère dont j’ignorais la présence dans le pays Fenouillèdes. Je fais demi-tour, profitant au passage des panoramas déjà expliqués.  Mais avant de parvenir au col de Tulla, j’emprunte la piste DFCI F.39, long itinéraire tout en zigzag qui doit m’amener jusqu’au col de Boire. Là, commence une nonchalante descente essentiellement en forêt avec néanmoins quelques belles ouvertures sur les ravins en contrebas et les sommets forestiers alentours : roc de Boucheville, d’En Peillofo, Sarrat Naout. Si vous n’aimez pas les longues marches en forêt, ce retour vers Fenouillet, vous le trouverez certainement fastidieux mais moi, j’adore car j’ai toujours les sens en éveil. Pour moi, ce type de balade, c’est « L’appel de la forêt » de Jack London et avec mon appareil photo autour du cou, je deviens Buck, le chien qui hume la nature. Je suis constamment à guetter la moindre découverte et une fois encore, la nature va me réserver de bien belles surprises avec quelques mésanges colorées peu craintives que j’arrive à faire venir en soufflant dans mon appeau. Un peu après, deux pinsons juvéniles se baignant dans une flaque font le spectacle, puis c’est un joli chevreuil broutant en contrebas de la piste que je surprends en zoomant mais pas pour très longtemps car lui aussi m’a flairé.  Dans les espaces ensoleillés, les premiers papillons sont déjà de sortie avec de magnifiques Paons de jour et des Vulcains mais aussi quelques Aurores et Soucis qui ne se posent jamais. Enfin, je surprends un superbe coucou geai à proximité du Prat del Rey. Un couple de ces magnifiques oiseaux que j’ai également aperçu en vol,  semble s’être installés à proximité du nid d’une pie bavarde que j’ai photographié dans un pré. Il faut savoir que la femelle coucou geai a pour habitude de déposer ses œufs dans le nid d’une femelle corvidé la laissant ainsi s’occuper de ses rejetons. Entre ces nombreuses leçons de sciences naturelles grandeur nature, le reste de l’itinéraire a été largement rempli avec de beaux paysages : vues vers les pechs de Fraissinet et des Escarabatets, sur cette Pelade que j'aperçois parfois et dont j'envisage de faire son tour, sur Fenouillet, sur la vallée de la Boulzane, sur le Pech de Bugarach et bien évidemment sur les principaux décors arpentés du jour : ravins encaissés avec tout autour l’immensité de cette ancienne et merveilleuse forêt royale de Boucheville. Après le col de Boire et son insolite borne 51 (ça ne s’invente pas !) où j’ai profité de biens jolis panoramas pour finir mon casse-croûte, j’ai délaissé les pistes principales. D’abord celle allant vers la Source des Verriers (un 51 ça va, trois bonjour les dégâts !)  puis celle se dirigeant vers le col del Mas au profit de la piste DFCI F.39bis descendant vers Fenouillet. Finalement peu avant d’arriver au Roc de la Martine, j’ai abandonné cette piste et j’ai emprunté un étroit sentier balisé en jaune qui descendait direct vers  le lieu-dit « Lou Prat del Rey ». Entre des haies de pins, de buis, de bruyères et de chênes verts, après avoir longé puis enjambé un limpide petit ruisseau, l’étroit sentier m’a amené sur un large chemin creux se faufilant au milieu de grandes prairies. Ici, du haut de ses ruines, le Castell Sabarda domine ce cadre clair et verdoyant puis s’est au tour du château Saint-Pierre d’apparaître mais les maisons de Fenouillet sont déjà là. Il est exactement 17h45 quand j’arrive au parking de la Vilasse et cette longue et belle flânerie de 22 à 23 km environ a duré 7h45. Le dénivelé a été de 633 m, le refuge du Gai Sourire représentant le point culminant à 1.076 m d’altitude et le Moulin des Nautes à 443 m le point le plus bas. Quand aux montées cumulées, elles sont de 2.200 mètres environ sur le parcours décrit. En raison des nombreuses pistes sillonnant cette contrée, vous pourrez organiser et adapter votre randonnée selon votre guise. Attention néanmoins à bien rester sur des chemins fréquentés certains peu utilisés pouvant être embroussaillés voire carrément impraticables. Carte IGN 2348 ET Prades – Saint-Paul-de Fenouillet Top 25.

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Le Pech de Fraissinet (1.173 m) à partir du village de Fenouillet

Publié le par gibirando


Ce diaporama est agrémenté de la chanson de Gilbert Bécaud "Seul Sur Son Etoile" Paroles de Maurice Vidalin et musique de Gilbert Bécaud.

Le départ s'effectue à partir de Fenouillet, village pittoresque avec une Histoire très riche.  Pour preuve, les ruines séculaires des châteaux Castel Sabarda et Saint-Pierre. Le circuit démarre en direction des Nautès, emprunte une portion du Tour du Fenouillèdes jusqu'au Col de Tulla. Suivez le balisage jaune. En montant les senteurs de cistes laissent peu à peu la place aux parfums de résineux. Au col, suivez le panneau Aigues-Bonnes. Très vite, un étroit sentier grimpe à droite dans le bois en direction du Pech. Sans le savoir, vous jouez les équilibristes sur le fil de la frontière qui sépare l'Aude des Pyrénées-Orientales. Si vous avez la chance d'arriver au sommet par grand beau temps, un splendide panorama à 360° s'offre à vous. A l'ouest, les premiers sommets pyrénéens, Mont Coronat, Madres, Dourmidou. Vers l'est, le Pech de Bugarach, vers le sud, les vastes et longues vallées de la Boulzane et de l'Agly. A vos pieds, d'un côté et de l'autre, les épaisses forêts domaniales de Boucheville et d'Aigues-Bonnes (photo). Après, cette escapade jusqu'au blanc calcaire du pech, il suffit de redescendre la verte piste forestière qui zigzague au milieu des sapins, pins sylvestres, hêtres et autres feuillus. Vous finissez par atteindre un vallon paradisiaque et le sentier cathare. Laissez Aigues-Bonnes à gauche et après 4 bonnes heures de marche vous retrouverez Fenouillet. Carte IGN Prades-St Paul de Fenouillet 2348ET Top 25.

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