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couillade

La Serre de Monfort (1.141 m) depuis Montfort-sur-Boulzane (726 m)

Publié le par gibirando

 

Ce diaporama est agrémenté de 4 chansons des Beatles composées par John Lennon et Paul McCartney. Elles sont jouées successivement par Chris de Burgh (The Long And Winding Road), par Rufus Wainwright (Across the Universe), par The Analogues (The Fool On The Hill et Good Night)

La Serre de Monfort (1.141 m) depuis Montfort-sur-Boulzane (720 m)

La Serre de Monfort (1.141 m) depuis Montfort-sur-Boulzane (720 m)

Pour agrandir les photos, cliquez dessus. 2 fois pour un plein écran.


 

Au printemps 2017, et au départ de Montfort-sur-Boulzane, j’étais parti en solitaire découvrir la Crabixa, montagne ô combien riche dans sa biodiversité selon l’INPN, c'est-à-dire l’Inventaire National du Patrimoine Naturel. Si le sommet de la montagne, à 1.595 m d’altitude s’était dérobé à moi ; bien trop boisé là où j’avais voulu le défier ; autant l’avouer, j’avais été immensément enchanté de tout le reste. Cols de la Couillade, de l’Hommenadel et de l’Hommenet puis Bois de l’Orri et Vallon des Escoumeilles, grâce aux incroyables panoramas aperçus, grâce à une faune si présente et à une flore si luxuriante, cette randonnée est très longtemps restée dans ma tête.  En réalité, elle n’est jamais complètement sortie de ma mémoire puisque l’envie de retourner dans ce secteur est encore là en ce 10 juillet 2019. Il faut dire que j’avais également gardé en tête, mais également en photo, ce grand panneau de bois aperçu à l’instant même où j’en avais terminé.  « Serre de Montfort », il y avait écrit dessus. Et plus bas 8,5 km et 2h30, c'est-à-dire des critères très modestes dont j’avais la conviction qu’ils seraient facilement réalisables par Dany, souvent dans le doute depuis son opération du genou quand il s’agit de randonner. Là, et après les 2 randonnées ariègeoises (Cabanes du Goutets et Tuc de Montcalivert) qui s’étaient formidablement passées, j’étais très confiant. Seule, sur l’instant, la notion de dénivelé m’avait laissé perplexe car le panneau indiquait 720 m pour le plus faible d’entre eux, mais depuis j’avais acquis la certitude qu’il s’agissait de l’altitude au départ de Montfort. En ce 10 juillet, le ciel est bleu, le soleil brille de tous ses feux, tout est donc parfait et surtout cette balade est dans les cordes de Dany. De plus, je connais ses goûts, je sais qu’elle va aimer cette marche en forêt et ces clairières lumineuses qui ne manqueront pas de s’ouvrir sur des panoramas lointains. Dans cette journée qui s’annonce exceptionnelle, seul mon appareil-photo tout nouveau me tracasse un peu. Ne pas réussir à prendre de jolies photos reviendrait à me gâcher cette balade et peut être même la journée. Résidant à Urbanya, ce matin nous nous sommes levés plus tôt qu’à l’habitude. Ria, Cattlar, le col de Roque Jalère, Sournia, Rabouillet, le col d’Aussières, la route est longue et sinueuse depuis Urbanya, mais ô combien magnifique. À elle seule, elle est déjà un merveilleux voyage pour les yeux et les arrêts se multiplient au moins quand il s’agit d’admirer le Canigou et bien d’autres montagnes ou vallées. De plus, une grande partie de ce secteur me ramène 5 ans en arrière et à un fabuleux Tour du Fenouillèdes réalisé avec mon fils. 5 Jours à gambader dans ces paysages que nous traversons, de la Serre de Sournia à la forêt de Boucheville en passant par les Terres Noires. Après ce long périple routier en Conflent et Fenouillèdes, il est 10h15 quand nous garons la voiture à Montfort-sur-Boulzane. Au même endroit que le jour de la Crabixa, tout près de cette ancestrale faneuse en bois à la sortie nord du village. Connaissant la suite jusqu’au lieu-dit la Couillade, j’ai bien l’intention de ne rien changer à mes habitudes, c'est-à-dire flâner et photographier ce que la Nature voudra bien m’offrir. Nous démarrons tranquillement, passons devant le monument aux morts, empruntons les mêmes ruelles qu’il y a 2 ans et le même chemin essentiellement forestier s’élevant longuement vers le lieu-dit.  Tout est quasiment pareil sauf que je ne marche plus tout seul. La différence est de taille, et ce d’autant que si Dany ne court pas, elle ne me laisse guère le temps de photographier la Nature comme j’avais pu le faire précédemment. Alors, je reste néanmoins aux aguets et quand un sujet se présente ; fleur, oiseau ou papillon ; je me laisse distancer sachant que c’est au train que je vais regagner le terrain perdu. Ce chemin longeant en grande partie le Ruisseau de Rambergue est agréable. Il s’élève certes en permanence mais la déclivité est si modeste qu’elle n’est pas vraiment une contrainte. Si les oiseaux et les papillons sont rares dans ces sous-bois ; je n’ai photographié qu’un seul rossignol et trois papillons différents ; de nombreuses fleurs viennent à mon secours dans cette envie permanente d’immortaliser la Nature. Par bonheur, un écureuil roux et espiègle est venu dès le départ égayer notre mise en jambes.  Depuis ce divertissant épisode, je sens bien que Dany n’a pas sa facilité habituelle. Elle ne se plaint jamais mais m’attend souvent dès lors que je prends un peu de retard avec mes photographies. A l’approche de La Couillade, mais sans réellement se plaindre, elle finit par me demander « la montée est encore longue ? ».  En réalité, je lui dis que je n’en sais trop rien. Ce large chemin montant vers la Couillade est quasiment rectiligne et tous les abords se ressemblent. Seule ma montre est là pour m’aider un peu. Je lui dis « nous y serons dans 10 minutes maxi ». En réalité, il n’en faut que la moitié, et quand un grand pan de ciel bleu s’ouvre au-dessus de nos têtes, je lui dis « je crois que nous y sommes ! « Sans doute a-t-elle un peu souffert dans cette longue montée, car immédiatement elle éprouve le besoin de se poser puis même de rallonger cette halte pour entamer son pique-nique. Il faut dire qu’il est déjà 12h10. Moi, et avant même de déjeuner, je mets tout en œuvre pour tenter de photographier la Nature. Comme je le fais depuis quelques temps déjà, et quand la balade s’y prête, je dépose une grosse poignée de graines dans un endroit tranquille mais bien visible afin d’attirer des oiseaux. Sandwich dans une main et appeau dans l’autre, j’alterne les bouchées et les chants d’oiseaux. Dans l’immédiat, et or mis un pinson et une mésange charbonnière qui se sont un peu approchés, aucun passereau ne veut de mes graines et ne répond vraiment à mes sifflets. Même en changeant d’appeau, rien n’y fait. Aussi, le pique-nique terminé et Dany s’étant allongée sur l’herbe, je file photographier des fleurs et des papillons très nombreux ici dans ce secteur. Il faut dire que tout se prête à la présence d’une faune diversifiée dont les insectes sont de loin les plus présents et les plus visibles. Ici, les nombreux feuillus se mélangent aux conifères. Il y a aussi de grands prés donc un avec un enclos recevant de temps à autre quelques troupeaux et leurs déjections.  Il y aussi des clairières et les ruines d’une vieille bergerie. Quelques sources, dont celle de Rambergue, ne sont pas loin. Alors je reste confiant pour enregistrer quelques belles photos même si je ne maitrise pas totalement mon appareil. Dans l’immédiat, et Dany s’étant quelque peu assoupie, j’en profite pour prospecter toutes les prairies et les bois alentours. Au bout d’un quart d’heure, quelle n’est pas ma surprise de voir un jeune chevreuil immergé d’une fougeraie, non loin du pré où j’avais pu en photographier un autre voilà deux ans. A 50 mètres de moi, il s’éloigne sans vraiment détaler alors je tente plusieurs rapprochés quasiment au jugé mais néanmoins dans une précipitation qui ne présage rien de bon. « Enfin, je verrais bien » me dis-je.  A l’instant où je reviens vers Dany, je constate que quelques oiseaux ont déjà repéré le petit tas de graines. Des mésanges notamment. Bleues, nonnettes, huppées et charbonnières sont les plus présentes mais les plus fugaces aussi. J’ai également aperçu deux pinsons, un rouge-gorge, un rougequeue noir et une sitelle. Je suis ravi car je ne m’attendais pas à une telle affluence en si peu de temps. Il est vrai que nous sommes-là depuis plus d’une heure. Dany s’étant réveillée, je lui demande de patienter le temps que je m’essaie à quelques photos ornithologiques. Elle accepte et part ramasser des fraises sauvages, plutôt nombreuses dans le coin. Moi, je pars me cacher mais avec vue sur le petit tas de graines. Finalement, un mur de la bergerie en ruines toute proche est la cache la plus sûre, même si au passage il me faut écraser de nombreux épineux pour créer un poste de guet dépourvu de cuisantes échardes.  Finalement, je vais réussir trois ou quatre photos d’oiseaux bien au-delà de mes espérances. Il est temps de se remettre en route, direction cette fois la "Serre de Montfort" que je ne connais pas. Le sentier continue de s’élever très modestement dans une forêt où les feuillus et les résineux, tous très beaux, se partagent l’espace. Un nouveau petit collet est atteint puis le chemin bascule avec une vue superbe sur une vaste prairie de fauche mais également sur les contreforts plus ou moins boisés du Pic Dourmidou, du Pech Pedré et de la Montagne de Crabixa. La prairie, elle, a été récemment fauchée et plusieurs bottes bien rondes de paille sont là soigneusement rangées à son extrémité. Voilà donc la partie la plus visible de la Serre de Montfort, même si je sais qu’elle se poursuit plus loin sur la gauche, c’est-à-dire vers l’est. Avant de venir, j’ai longuement analysé une vue aérienne sur Géoportail, et je sais, qu’outre le nôtre, d’autres chemins y circulent. Sans Dany avec moi, j’aurais sans doute tenté l’aventure de les emprunter, mais aujourd’hui je préfère me cantonner au circuit choisi. L’aventure m’aurait d’autant plus tentée, qu’outre ces chemins ; il y a paraît-il les ruines d’un ou deux vieux castrums médiévaux, mais les quelques renseignements que j’ai pu trouver sur Internet sont nettement insuffisants pour se lancer dans une recherche opportune.  D’ailleurs, et si j’en crois ce que j’ai lu de l’Histoire de Monfort, il y aurait eu plusieurs forts, tours défensives ou châteaux protégeant le village et ses alentours, dont un fort originel qui aurait donné son nom latin de « Montis fortis in valle alba », que l’on peut traduire en « Montfort dans la vallée blanche ». Ce Castrum de Montefortis, lié au système défensif du château tout proche de Puilaurens, et avec lui la partie la plus ancienne du village, seraient situés sur le Roc d’al Castiellas. Ce lieu-dit, je ne l’ai jamais trouvé sur aucune carte.  Toutefois, et selon les quelques renseignements lus, il est clairement indiqué comme étant à l’ouest du village actuel, et donc on peut raisonnablement supposer qu’il n’est pas très loin de la Serre de Montfort. L’ensemble, castrum et hameau, aurait été détruit lors de la guerre entre la France et l'Aragon en 1496.  Un autre castellum, dont il ne resterait que quelques moellons, aurait existé aussi sur un autre roc tout proche de la bergerie des Escoumeilles, et c’est en premier lieu celui qui m’aurait intéressé puisque cette bergerie est bien connue et parfaitement située, et surtout non loin du tracé d’aujourd’hui. Enfin, un manoir féodal, ancienne demeure seigneuriale au Moyen-Âge, existe encore dans le village actuel mais ses divers remaniements lui ont fait perdre son caractère primitif. Il serait occupé par la mairie. Enfin, il faut noter que la seigneurie de Montfort a été longtemps la propriété de la famille du Vivier que j’ai longuement eu l’occasion d’évoquer lors d’une autre balade intitulée « le Cami del Viver depuis Saint-Martin de Fenouillet ».  Voilà ce que j’ai pu lire sur Internet sur un remarquable site appartenant à un dénommé Jean Alain Monfort. Si vous voulez en savoir plus sur Montfort-sur-Boulzane et tous les Montfort en général, je ne peux que vous conseiller la lecture de ce site, sans doute le plus complet sur ce patronyme. Alors qui sait, peut-être que ces vestiges et leur Histoire seront l’occasion rêvée de revenir ici pour une nouvelle balade ? Dans l’immédiat, et alors que je tente encore de photographier la multitude de papillons qui occupent cette prairie ; et que Dany est partie loin devant moi ; quelle n’est pas notre surprise d’entendre d’abord, puis d’apercevoir ensuite, une vieille « guimbarde » toute pétaradante remonter la piste et venir vers nous. Au delà du bruit que fait la voiture ; la vue de deux molosses courant derrière elle est bien plus angoissante. En courant, j’ai rattrapé Dany et désormais les deux chiens qui nous ont aperçus, nous vocifèrent dessus à seulement quelques mètres de nos jambes respectives. Nous rangeons nos bâtons télescopiques dans nos sacs à dos. La voiture arrive et un homme en descend. Il nous salue très brièvement et nous indique que ses deux chiens sont plus aboyeurs que méchants, surtout quand il est là précise-t-il. Les chiens continuant à courir autour de nous, et toujours en vociférant, babines bien moussantes, nous ne sommes qu’à moitié rassurés, surtout qu’il ressort de leurs gesticulations incessantes, un spectaculaire dynamisme et une incroyable force. L’homme se met à nous expliquer qu’il habite tout près d’ici, dans un mas isolé au milieu de la forêt, et qu’il a ressenti le besoin de dresser plusieurs chiens depuis qu’il y a quelques années des hommes sont venus le torturer pour tenter de le détrousser. Il rajoute qu’il ne vit que très modestement avec ses chiens, et si sa vieille guimbarde est déjà là pour justifier ses dires, sa très mauvaise dentition pleine de chicots en parachève leurs authenticités. Après cette troublante conversation, nous le saluons et reprenons notre chemin. Sa voiture ne redémarrant pas, nous lui proposons de la pousser mais il refuse notre aide. Après maints et maints essais infructueux, la voiture redémarre et disparaît bruyamment dans la prairie que nous venons de traverser. Ouf ! Les chiens disparaissent aussi. Le chemin emprunte désormais une bonne piste forestière et descend encadré d’immenses arbres. Un bout de la toiture de la maison de « l’homme aux chiens » apparaît au dessus de la canopée. Ainsi cerné par une haute végétation, le chemin devient forcément plus monotone et ce, malgré des fleurs et des papillons qui restent bien présents et que je continue de recenser photographiquement parlant. Un panonceau « point de vue » propose un allere retour au col de l’Hommenet. Nous en faisons l’impasse.  Les panoramas, eux, ont quasiment disparus et chaque petite fenêtre qui s’ouvre est l’occasion de s’arrêter pour observer celui qui se présente. Ce n’est que bien des décamètres plus bas et dès lors que nous enjambons puis dominons le Ruisseau des Escoumeilles qu’ils reviennent. La Serre de Montfort et son pinacle terminal sont désormais sur notre gauche. A l’aide de mon appareil-photo et en zoomant, j’essaie de voir si les ruines d’un château sont visibles mais la colline est bien trop éloignée pour acquérir des certitudes. Je ne vois que des bois ou bien quelques rares pierriers mais rien de suffisamment précis m’indiquant la présence de vieilles ruines médiévales. L’itinéraire zigzague un peu et longe désormais le Ruisseau des Escoumeilles se trouvant sur notre droite. Moi, sur cette piste presque rectiligne, je continue ma moisson de photos. Fleurs et papillons sont toujours bien présents.  Grâce à la présence du petit torrent, les oiseaux qui avaient quelque peu disparus refont surface. A cause de l’exubérance de la végétation, les photographier reste un difficile challenge. Patience et beaucoup de chance sont nécessaires. En général, la chance de photographier une oiseau se présente sur des branches mortes ou encore peu feuillues. Dans cette longue piste vers l’arrivée, seule la bergerie des Escoumeilles nous arrête quelques minutes. Plus loin, de nombreux chiens de chasse enfermés dans des enclos grillagés arrêtent Dany beaucoup plus longtemps. Au travers des grilles, elle tente d’offrir des caresses à tous les chiens « accessibles », lesquels en guise de suppliques, ne s’arrêtent pas d’aboyer. Il suffit de leur toucher le bout du museau pour qu’ils cessent.  Je suis certain que si Dany en avait la possibilité, elle leur ouvrirait les portes en grand pour qu’ils partent gambader. Dès lors que l’itinéraire tourne à gauche, suivant ainsi la courbe du ruisseau des Escoumeilles, je sais que Montfort n’est plus très loin. Quelques toitures apparaissent et le village est vite là. Nous le traversons tels deux lambins, tant il est joli à découvrir et que l’envie d’en terminer n’est pas encore totalement présente. Tout est prétexte à s’arrêter : une séculaire fontaine, un vieux lavoir, l’église, une tuile peinte, des hirondelles et des moineaux nichant sous les toits, des gros bouquets d’hortensias et quelques trépidants rougequeues noirs. Finalement, la vue du grand panneau en bois esquissant cette balade met fin à cette flânerie. La voiture est là. Cette balade telle qu’expliquée ici a été longue de 9,6 km. Les montées cumulées ont été de 730 m. Le dénivelé est de 414 m entre le point le bas à 726 m au départ de Montfort et le plus haut à 1.140 m au niveau du collet avant de descendre vers la Serre de Montfort. Carte IGN 2348 ET Prades – Saint-Paul de Fenouillet Top 25.

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La Montagne de Crabixa depuis Montfort-sur-Boulzane

Publié le par gibirando

Ce diaporama est agrémenté des musiques "Song from the secret garden", "Reflection" et "Papillon" oeuvres du groupe "Secret Garden" composées par Rolf Lovland.

En raison des droits sur la propriété intellectuelle, elles sont jouées ici par d'autres artistes qui sont respectivement : "Song from the secret garden" par Nhac Khong Loi, Stjepan Hauser et Silenzium, "Reflection" par Rickmaninov et "Papillon" par Phoebe Moon 2 et Linh Do.

La Montagne de Crabixa depuis Montfort-sur-Boulzane

La Montagne de Crabixa depuis Montfort-sur-Boulzane

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En  juin dernier, j’ai pris un immense plaisir à aller marcher à la « Montagne de Crabixa (*) » à partir de Montfort-sur-Boulzane. Si vous êtes habitué à mon blog, vous connaissez ma passion pour la flore et la faune et la Nature en général. Voilà comment m’est venue l’idée de cette randonnée. Sur Internet, si vous tapez « Crabixa » dans « Google recherche », vous découvrirez qu’il s’agit d’une montagne. En approfondissant un peu, vous apprendrez que cette « Montagne de Crabixa » culmine à 1.595 m d’altitude, qu’elle est située dans le département de l’Aude et qu’elle figure plus spécialement sur le site de l’I.N.P.N, c'est-à-dire à l’Inventaire National du Patrimoine Naturel. Elle y figure au titre d’un placement dans une Zone Naturelle d'Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique. Une ZNIEFF pour les initiés. Si vous êtes curieux comme moi, et même si le libellé est plutôt parlant, vous voudrez savoir ce qu’est exactement une ZNIEFF et là, vous apprendrez qu’il s’agit d’un territoire reposant essentiellement sur la présence d’espèces ou d’associations d’espèces à fort intérêt patrimonial. La présence d'au moins une population d'une espèce dite « déterminante » permet de définir une ZNIEFF, apprend-on sur Wikipédia. Un autre lien décrit ce qu’est une « espèce déterminante ». Créée en 1982 à l’initiative de la ministre de l’écologie Huguette Bouchardeau, zones marines et outre-mer incluses, on comptait 18.583 ZNIEFF en 2016, couvrant une superficie totale de 200.448 km2, c’est dire si la France tient à faire son inventaire naturel. On regrettera simplement qu’une ZNIEFF ne soit pas synonyme de protection obligatoire et que la chasse et la pêche n’y soient pas interdites voire plus strictement limitées. Merci tout de même à Madame Bouchardeau ! Alors, bien sûr, ma curiosité à propos de la Crabixa a fait le reste et j’ai voulu savoir quelles étaient ces fameuses « espèces déterminantes »  ayant engendré ce placement ? Le site I.N.P.N en donne dix et assez bizarrement, il n’y a que des plantes, alors qu’en approfondissant le sujet, on apprend que la Montagne de Crabixa est certes, observé par des naturalistes mais surtout pas des entomologistes et plus accessoirement par des spéléologues, qui parfois bien sûr s’intéressent eux aussi aux espèces dites souterraines. Une autre étude plus récente effectuée en 2017 par le S.I.N.P, le Système d’Information sur la Nature et les Paysages fournit une nouvelle liste des espèces les présentant en trois groupes où l’on retrouve « les déterminantes », déjà citées par l’I.N.P.N, mais aussi des « remarquables » ainsi que des « patrimoniales ». Les différences sont ténues mais les spécialistes s’y retrouvent et c’est bien là l’essentiel. C’est ainsi que l’on trouve dans cette liste, un coléoptère rouge et noir très rare au doux nom d’Ampedus melanurus. Il figure sur la liste rouge mondiale et européenne des espèces menacées mais on trouve aussi des rapaces plus communs comme le gypaète barbu et l’aigle royal. En creusant encore un peu plus le sujet, j’apprend que cette ZNIEFF de la Crabixa est située sur deux communes que sont Montfort-sur-Boulzane et Sainte-Colombe-sur-Guette et là, ô surprise, en affinant encore un peu plus mes recherches, je lis que ces communes concentrent un nombre phénoménal d’espèces dont certaines sont protégées et d’autres carrément menacées. Jugez plutôt ! A Monfort, les données sont 883 espèces recensées dont 381 protégées et 32 menacées. A Sainte-Colombe, les mêmes données sont 893, 108 et 9. Alors bien sûr, je ne suis ni naturaliste ni entomologiste, mais comme j’adore la flore et la faune en général, cette Montagne de Crabixa possède beaucoup d’atouts pour m’attirer. A vrai dire, il y a déjà très longtemps de cela, avec Dany, nous avions réalisé une très longue boucle au départ de Sainte-Colombe-sur-Guette, avec comme principal objectif le pic Dourmidou, et nous étions passés tout près de la Crabixa mais je n’en garde que peu de souvenirs, si ce n’est l’aspect très sportif à cause des fortes déclivités du terrain. Aujourd’hui quand je gare ma voiture à l’entrée de Montfort-sur-Boulzane, je sais déjà que le dénivelé n’aura rien de comparable à ce que nous avions connu alors. Nous sommes le 14 juin et il n’est pas encore 8h quand je démarre une boucle qui doit m’amener au plus près de cette « fameuse » montagne. Pour être franc et même si j’ai dessiné puis enregistré dans mon G.P.S, un tracé empruntant pour l’essentiel des pistes, des sentiers et autres chemins, je pressens un peu l’aventure. Ce sentiment, je le tiens au fait que ma carte I.G.N est ancienne et quand je la compare à celle de Géoportail, j’y constate quelques différences notables. Ces différences se résument à quelques courtes portions certes, mais néanmoins préoccupantes quand au parcours que j’envisage d’emprunter. La suite me démontrera que j’avais en partie raison. Dans l’immédiat, je traverse Montfort et tente de me diriger vers le chemin de Sainte-Colombe. Le village est désert. Tout est calme. Seuls, un étrange véhicule à l’entrée du village, le monument aux morts et quelques oiseaux citadins arrivent à me distraire de ma mission à trouver le bon itinéraire du premier coup. Finalement le bon chemin, celui de Sainte-Colombe-sur-Guette, est balisé de jaune et de toute manière, mon G.P.S m’indique une direction satisfaisante. Ce chemin doit m’amener à la Couillade (**), premier col à franchir à 1.104 m d’altitude, puis il y aura celui de l’Hommenadel (**) (1.322 m) et enfin celui de l’Hommenet (**) (1.369 m) avant le retour sur Montfort qui ne devrait poser aucun problème car empruntant essentiellement des pistes forestières. Voilà la boucle que j’ai prévue, et même si faire le tour de la Crabixa semble possible et même plutôt facile, ce n’est pas l’option que j’ai choisie, pas plus d’ailleurs que celle d’atteindre son sommet. Non, une fois encore, j’ai axé l’essentiel de cette randonnée sur la découverte de la faune et de la flore et non pas sur une quelconque prouesse physique ou sportive. D’ailleurs, quel est le sportif ou le vrai montagnard qui pourrait s’intéresser à cette montagne modeste et très boisée culminant à 1.595 m d’altitude alors qu’à proximité, il y a des sommets comme le pic Dourmidou ou le pech Pedré bien plus hauts et bien plus intéressants à gravir car essentiellement à découvert ? A part les fleurs qui sont assez nombreuses, de rares passereaux et quelques papillons des bois, rien d’autres à signaler et à photographier dans les premiers lacets de cette montée vers la Couillade. Il faut dire que cette partie est plutôt triste car les rayons du soleil ont du mal à pénétrer cette épaisse forêt. Du coup, quand ils y parviennent au gré d’une clairière, la vie semble renaître et c’est l’occasion où jamais de photographier la Nature. Troglodytes mignons, mésanges diverses et variées et de rares merles sont les oiseaux les plus présents mais les photographier demeurent compliqué. Cette avifaune semble attirée par le modeste ruisseau de Rambergue que j’entends sourdre par intermittence. Un autre randonneur me dépasse et je me dis que c’est toujours plaisant de savoir que l’on n’est pas seul au sein d’une gigantesque et sombre forêt telle que celle-ci.  L’homme marche vite et disparaît presque aussitôt et là, je prends très vite conscience de la puérilité de la pensée positive que je viens d’avoir. Je suis seul mais au fond j’aime autant. Quel est le randonneur qui pourrait avoir exactement les mêmes desseins que moi ? Une heure et demi après mon départ, j’atteins La Couillade et force est de reconnaître qu’elle me réserve diverses surprises.  Les premières sont des fleurs à profusion, la deuxième, plutôt agréable, se présente sous les traits d’un chevreuil couché dans un pré et donc difficile à photographier dans les hautes herbes et ce d’autant que je suis assez loin de lui. La troisième surprise est un peu moins plaisante puisqu’il s’agit d’un égarement qui me fait perdre une bonne heure. Le sentier que j’ai enregistré dans mon G.P.S a existé mais son embroussaillement est tel que l’emprunter devient un vrai parcours du combattant. Dans ces conditions, le G.P.S ne sert pas à grand-chose et finalement, les broussailles l’emportent car le combattant, que je suis bien malgré moi, est fatigué d’y galérer. Je rebrousse chemin.  C’est la bonne pioche car à la Couillade, intersection de plusieurs itinéraires,  je m’aperçois que je n’aurais jamais du poursuivre la piste principale alors que le bon chemin est là, sous mon nez mais invisible au premier regard. Envahi par des hautes herbes, il traverse le pré, celui là même où j’ai aperçu le chevreuil une heure plus tôt. « J’ai perdu un peu de temps mais j’ai retrouvé le bon chemin, et c’est là l’essentiel », voilà ce que je me dis.  Dans la montée, ce large chemin offre des beaux panoramas vers le Pech dels Escarabatets et vers le Plat d'Estable mais l'important est qu'il m’amène directement au col de l’Hommenadel et c’est bien ce que j’avais prévu, même si en cours de route, un panneau indique que l’on franchit cette zone « à ses risques et périls ».  Je suis passé outre ce panneau et apparemment j’ai bien fait. Grâce à un vieux balisage de couleur jaune et rouge, peint sur des arbres, je constate  qu’il s’agit probablement d’un ancien G.R.P, sentier de grande randonnée de pays. Plus tard, sur la carte cadastrale de Géoportail, je m’apercevrais qu’il s’agit d’un vieux chemin rural qui permettait les liaisons entre Montfort et Sainte-Colombe.  Alors pourquoi des panneaux déconseillent-ils de s’y engager et de l’emprunter ? Je n’en sais rien mais je ne vois que deux alternatives, soit il s’agit d’une propriété privée comme il y en a de très nombreuses dans nos montagnes et le propriétaire n’a trouvé que cette solution pour éloigner les visiteurs, soit les chasseurs du coin veulent s’approprier ce secteur plutôt giboyeux car en moins de deux heures, ce n’est pas moins de quatre chevreuils que je vais apercevoir ou entendre. En tous cas, cet itinéraire est plutôt agréable, car il y a la forêt certes, mais entrecoupée de jolies clairières verdoyantes, l’arrivée au col de l’Hommenadel représentant la dernière mais la plus ample d’entre-elles. Le col est en réalité une vaste zone d’estives avec sur la gauche la Montagne de Crabixa qui n’est ici qu’une forêt de résineux excessivement épaisse. Cette zone est très ouverte, des vaches repues d’une herbe tendre y sommeillent mais s’éveillent comme un seul homme lors de mon passage. Cette ouverture me permet enfin de photographier la Nature dans tous ces états et ce n’est qu’un début. Il est vrai qu’ici les décors varient très vite. Amples prairies, zones à tourbières, épaisse forêt, petits boqueteaux clairsemés de pins et de feuillus, pelouses d’altitudes, falaises et pierriers calcaires, chacun de ces biotopes possède sa propre flore, et cette flore, sa propre faune. C’est essentiellement en photographiant les fleurs et les papillons que je fais cet évident constat. A quelques dizaines de mètres près, les papillons ne sont pas les mêmes et les fleurs qu’ils butinent non plus. Les piéridés s’occupent essentiellement des vipérines bleues bordant la piste forestière. Les machaons et les moirés ont une nette préférence pour les fleurs des pelouses. Les autres papillons s’éparpillent un peu partout et s’approprient les autres végétaux. Quelques lézards, parfois bien différents dans leur livrée et leur couleur, se prélassent au soleil mais les approcher nécessite malignité et patience. Les passereaux sont rares et se tiennent au sol.  Deux rapaces élancés et graciles emplissent le ciel de leurs circonvolutions. Je reconnais des milans royaux grâce à leur queue très échancrée.  Je file derrière un enclos et les vestiges d’un cortal envahi par la végétation, en bordure même de la falaise pour me reposer. En réalité, comme il est déjà 11h30, je reste là plus d’une heure à pique-niquer puis à vaquer à ma passion de la photo naturaliste, sans la contrainte de porter le sac à dos. Il y a de quoi faire, car les fleurs différentes sont légions et les insectes et les papillons qui leur tournent autour aussi. Je suis seul au monde, seul devant des panoramas époustouflants offrant au regard une succession infinie de collines arrondies, de montagnes pointues et de ravins plus profonds les uns que les autres. Tout ça c’est vers l’ouest, l’Aude occidentale et plus loin encore vers l’Ariège dont quelques pics conservent de blancs névés. Les ravins ? J’ai le sentiment d’être en surplomb du plus impressionnant d’entre-eux.  J’ai l’impression d’être un lilliputien.  Il suffirait d’un tout petit faux pas et j’ai la désagréable sensation que je pourrais débouler jusqu’en bas, tombant dans cette carrière ocre dont j’aperçois les stigmates. Je pourrais également choir sur une de ces microscopiques toitures grises d’un hameau que j’aperçois tout en bas quand je regarde mes pieds. Je suis seul avec la Nature, enfin presque, car pendant quelques minutes, je vois passer l’homme qui m’a doublé ce matin. Or mis, ce randonneur silencieux et deux bruyants 4x4 qui franchissent le col à tout berzingue et disparaissent aussi vite qu’ils sont apparus, je vis ces instants de solitude comme dans un songe. C’est une rêverie où je ne vois qu’exclusivement des fleurs et les insectes qui les butinent. Surtout des papillons. Quelques lézards. Un passereau inattendu puis deux mais toujours très difficile à photographier. S’habitueraient-ils à ma présence ? Non, pas vraiment. Ils sont peu nombreux et sans doute seulement de passage. Leur instinct à vouloir migrer sous d’autres cieux les contraigne à un repos forcé mais réfléchi. Le sol est à la fois leur salle à manger et leur chambre à coucher. Le temps passe très vite. Trop vite et par la force des choses, je me réveille car il me faut quitter les lieux et poursuivre cette superbe balade naturaliste. En réalité, dès que je marche, la rêverie revient et je ne l’entrecoupe que pour analyser mon G.P.S car je crains toujours un éventuel égarement. Mais non, G.P.S allumé, tout se passe au mieux et même quand l’itinéraire devient presque incertain, que le sentier se faufile difficilement au milieu de hautes fougères, le raccordement à mon fil d’Ariane est là presque aussitôt. Finalement après avoir contourné la Crabixa et un bon bout de sa forêt, je débouche sur la piste menant au col de l’Hommenet. Les panoramas s’entrouvrent sur le vallon de la Boulzane et bien plus loin encore. Je m’arrête un long instant. En contrebas, un rapace plane coupant le thalweg dans une rectitude parfaite. Je zoome et enclenche les clichés en rafales, presque au petit bonheur la chance, tant sa vitesse est régulière mais trop rapide pour le photographe amateur que je suis. Il disparaît. Une fois à la maison, je constaterais qu’il s’agit d’un aigle royal. En atteignant le col de l’Hommenet et alors que j’ai le sentiment d’être le plus souvent descendu, je suis surpris de constater que ce dernier est un peu plus haut de quelques mètres que celui de l’Hommenadel. Sentiment bizarre et même inexpliqué ! Ma rêverie me jouerait-elle des tours ? Un fois au col et après avoir profité des jolis points de vue qu’il offre, je m’essaie à gravir le sommet de la Crabixa, non pour en faire une performance mais par simple curiosité car je le pressens tout proche, mais apparemment je ne prends pas le bon chemin et la végétation trop touffue m’incite à un nouvel abandon. Dommage car je suis à 1.490 m d’altitude et certainement à moins de 150 m de la borne matérialisant le sommet. Alors, je flâne sur le col à la recherche de la moindre originalité ou diversité naturelle. Curieux, un vautour fauve vient faire un tour puis repart aussitôt. A l’instant où j’entame la descente vers Montfort en suivant une saillie rocheuse, c’est un renard que j’aperçois dans le pré se trouvant en contrebas. Il est très maigre et paraît même malingre. A coup sûr la faim le tenaille et il semble s’intéresser au terrier d’un mulot ou d’une musaraigne. Il reste longuement à observer le sol puis semble parfois très découragé. Alors, il se gratte, sans doute à cause des puces ou des tiques qui le parasitent et le démangent. Parfois, il lève la tête dans ma direction et je suppose qu’il a flairé ma présence. Mais non, il reprend sa position de chasseur. Puis le manège se renouvelle. Alors au regard de sa terrible maigreur, je me dis qu’il est préférable que je le laisse tranquille et je poursuis ma descente en évitant qu’il me voit. La suite est un songe du même acabit, avec d’autres fleurs, d’autres papillons à profusion, quelques jolis oiseaux. Ils viennent avec plaisir se rajouter à ces morceaux choisis dont j’ai déjà empli mon numérique. Par instant, je ne sais plus où donner de la tête et j’ai même du mal à orienter l’objectif de mon appareil photo vers un sujet bien précis. Je me consacre aux papillons délaissant le plus souvent les criquets qui ne sont pas moins nombreux. Plus de 880 espèces avais-je lu sur le site de l’I.N.P.N consacré à Montfort et par moment, j’ai le sentiment qu’elles sont toutes là en même temps. J’avais d’ailleurs noté que les papillons n’étaient pas si nombreux que ça dans les listes alors qu’ils constituent l’essentiel de la faune que je photographie. Il faut dire que le ruisseau des Escoumeilles que j’entends chanter tout au long de la descente n’est pas étranger à cette exubérante vitalité. Avec ses jolies vasques et cascades,  je descendrais bien pour m’y baigner mais le fond de l’air est devenu frais. Cette descente est donc une très longue flânerie et quand à 16h30, j’atterris sur un chemin en surplomb de Montfort, mes idées sont partagées, entre l’envie de continuer à observer la Nature et si possible à la photographier, le désir de passer à autre chose en consacrant un peu de temps à visiter le village et ce sentiment très fort d’avoir atteint un but….Lequel ? Je ne sais pas l’exprimer….Mais il y a de la joie et la Nature y est forcément présente……A coup sûr, le sentiment de desseins accomplis….celui d’avoir dressé un inventaire (***) aussi infime soit-il mais très personnel. Et vous ne connaissez pas la dernière ? En arrivant devant ma voiture et alors que j’ai marché des kilomètres ayant au moins photographié une quarantaine de papillons différents, ne voilà-t-il pas qu’un papillon inconnu et jamais vu jusqu’alors, est là, posé sur le pneu avant ! Il ne bouge pas et se laisse gentiment photographié…. Papillon nocturne peut-être au regard de son aspect trapu et velu ? Il n’a pas d’antennes ou bien les a-t-il repliées sous sa tête et son abdomen ? Je le prends délicatement car je ne voudrais surtout pas lui rouler dessus en démarrant. Il se laisse faire, écartant un peu les ailes. Et là, ailes dépliées, je le reconnais ! Il s’agit d’un Moro sphinx, ce petit papillon diurne ressemblant à un colibri quand il butine les fleurs. Au creux de ma main, il ne bouge plus. Il paraît mort désormais….alors je le pose délicatement sur un buisson….et là, vous savez quoi ? Il redécolle….Sans doute s’était-il endormi sur le pneu, rêvant à la belle journée qu’il avait passé au sein de cette ZNIEFF de Montfort-sur-Boulzane ? Qui sait, peut-être que ce soir vais-je faire comme lui et m’endormir avec des rêves plein la tête ?Telle que décrite ici, errements inclus, cette randonnée a été longue de 17,1 km. Vous pouvez donc aisément enlever au moins 2km. Les montées cumulées se sont élevées à 1.700 m quand au dénivelé, si j’exclus ma montée vers la Crabixa,  il est de  665 m entre le point le bas à 730 m à Montfort et le plus haut à 1.395 m entre les deux cols que sont l’Hommenadel et l’Hommenet.  Carte IGN 2348 ET Prades – Saint-Paul-de-Fenouillet Top 25.

 

(*) La Montagne de Crabixa se situe dans la vallée de l’Aiguette, un affluent de l’Aude, en amont d’Axat, au sud-est de Sainte-Colombe-sur-Guette. Elle occupe une surface de près de 240 hectares. Son altitude varie de 1.100 m dans sa partie sud-ouest jusqu’à 1.595 m à son sommet. Ce massif calcaire est le dernier sommet avant les montagnes siliceuses du Dourmidou et du Madres. Il est occupé par de la forêt exploitée et des espaces ouverts et pacagés au sud. La délimitation du site s’appuie sur des critères géomorphologiques au sud, où elle suit les lignes de thalweg jusqu’au col de l’Hommenet, et sur des chemins au nord, à l’ouest et à l’est (description extraite du site de la ZNIEFF). Toponymie : On peut raisonnablement penser que la Montagne de Crabixa, c’est la « montagne de la chèvrerie», lieu où l’on héberge des cabris. Au fil du temps et à cause des problèmes de prononciation voire d’accent, la « cabritxa » voire la « cabrixa », la « cabricia » ou encore la « capricia »  est probablement devenue la « Crabixa ». La montagne de Crabixa serait donc « la montagne des chèvres » si l’on veut faire simple. Le « cabrit » est un toponyme occitan assez commun dans le midi et les Pyrénées en particulier signifiant « cabri » ou « chevreau ».

 

(**) Toponymies des noms Couillade, Hommenadel et Hommenet : La Couillade est un nom excessivement présent dans la toponymie pyrénéenne signifiant « un col très large », certains précisant qu’il peut-être un « col herbeux ». Le col de la Couillade serait donc un pléonasme.  On retrouve son équivalent dans d’autres langues avec les mots « collade » ou « collada » ou encore « couilladou ».  La toponymie « Hommenadel » semble plus difficile à préciser. Le toponymiste pyrénéen Robert Aymard se contente de dire que dans certains lieux des Pyrénées, il cite les Pyrénées-Orientales et les Hautes-Pyrénées, « l’homme » est parfois appelé « Hommenadet » ou « Hommenadel » en Pays de Sault. Sinon, il rappelle aussi que « l’homme », c’est  «l’hombre » ou « l’ombre » ou encore « l’omi » en gascon voire péjorativement « l’houmias », citations extraites de son livre  « Les Pyrénées au miroir de leur toponymie –Atlas toponymique pyrénéen ». Dans son dictionnaire gascon-français, l’abbé Vincent Foix précise qu’un « oumias » ou « houmasse »  serait un « homme gros » voire « vilain ». Faut-il pour autant dire que « l’Hommenadel » est un « homme gros » ou « vilain » ? C’est un pas que je ne franchirais pas. Ne faut-il pas être plus simple et se rappeler que « l’hombre » castillan c’est « l’inconnu », c'est-à-dire « l’Homme » tout simplement » ? (Citation extraite du roman Le berger des abeilles d’Armand Lanoux). Dans ce dernier cas, tout devient plus simple car le suffixe « nadel » étant très proche du mot occitan « nadal » signifiant « nouveau » ou « Noël », on peut logiquement penser que « l’Hommenadel » serait « l’homme nouveau » c’est à dire « l’inconnu ».  La boucle est bouclée. Après tout, entre la vallée de la Boulzane et celle de l’Aiguette, ce col a toujours été un lieu de passage plutôt fréquenté et qu’on y ait rencontré des « hommes nouveaux » ou des « inconnus » au point que l’on en ait gardé le souvenir dans son appellation, quoi de plus normal ! Plus surprenant serait que « l’Hommenadel » soit carrément le « père Noël »  mais je pense que l’on aurait écrit « perenadel » ou « padrenadel » ! « L’Hommenet », lui, est plus simple à traduire. Il s’agit d’un « homme petit » de taille. Tous les toponymistes sont d’accord avec cette définition, y compris Frédéric Mistral dans son très célèbre dictionnaire « Lou Félibrige » où le mot en langue d’oc « ommenet » est plus souvent cité sans le « H ».

 

(***) Je me suis amusé à dresser l’inventaire des images figurant sur mon diaporama. Il est composé des clichés les plus clairs. J’ai donc délaissé volontairement ceux qui ne l’étaient pas. On y trouve 64 fleurs, 44 papillons, 12 oiseaux, 3 lézards différents, un chevreuil, un renard roux, une limace léopard, et quelques insectes (bousier, bourdon, panorpe et oedipode). Force est d’admettre que cet inventaire n’est pas très représentatif de la zone car mon attention a été forcément attiré en priorité pas les fleurs, les oiseaux, les papillons et les mammifères. J’ai donc volontairement délaissé tout le reste car bien évidemment, il aurait fallu passer beaucoup plus qu’une simple journée pour être plus exhaustif. Parmi, toutes les espèces photographiées, il est à noter que deux d’entre-elles figurent dans la liste S.I.N.P comme « patrimoniales », il s’agit d’un Pavot du Pays de Galles (Meconopsis cambrica) et de l’Aigle royal (Aquila chrysaetos). Je n’ai photographié aucune espèce dite « déterminante » mais il est vrai que j’étais parti sans la liste et sans des photos pouvant m’aider dans une éventuelle quête à les trouver.

 

 

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Le Circuit de Fosse par la Couillade de Ventefarine

Publié le par gibirando

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( N.B : J'ai commis une erreur sur la photo où j'ai mentionné un Euprocte des Pyrénées (Calotriton asper). Selon un spécialiste du Muséum d'Histoire Naturelle qui m'a contacté, il s'agit d'un Crapaud épineux (Bufo spinosus).
Ce diaporama est agrémenté de 3 musiques interprétées au piano par Ludovico Einaudi. Elles ont pour titre "Primavera", "Other Nature" (Trio Whitefree avec Robert Lippok et Ronald Lippok ) et "Divenire".
LE-CIRCUIT-DE-FOSSE"
Voir taille réelle

Même si j’en fais une description plutôt précise, je suis enclin à dire que ce circuit de Fosse par la Couillade de Ventefarine, vous pourrez sans problème l’aménager à votre guise. En effet, les pistes forestières, chemins et autres sentiers y sont si nombreux que vous aurez l’embarras du choix quand à la boucle et à la distance que vous aurez décidé de parcourir. Moi, c’est une version plutôt longue (17 km) que je vous propose car une fois encore, nous avions ce jour-là, Dany et moi,  des « fourmis dans les jambes » et j’avais donc décrété que nous remplirions cette journée de novembre, qui selon la météo, s’annonçait si belle. Elle le fut, avec un ciel plutôt bleu, même si quelques rares cirrus et cirrostratus avaient décidé d’être de la partie, histoire d’enrober cette agréable balade d’un halo blanchâtre et de ternir un peu mes photos avec un moins de luminosité qu’à l’habitude. Mais les « fourmis » de nos jambes ne furent pas la seule raison à allonger inconsidérément cette boucle et surtout, à emprunter longuement le bitume dès le départ de Fosse. En effet, dans ma mémoire d’autres animaux étaient encore bien présents car il y a quelques années, alors que je randonnais dans ce secteur entre Saint-Martin-de-Fenouillet et Fosse, j’avais constaté un nombre incalculable de salamandres et de tritons dans les quelques fossés et poches d’eau qui jouxtent la petite route entre les deux hameaux. Je ne sais pas si les fortes pluies des jours précédents y étaient pour quelque chose mais dans une même poche d’eau, j’avais aperçu des dizaines de ces amphibiens urodèles. Ce jour-là, n’ayant pas d’appareil photo, je n’avais pas pu immortalisé cette vision assez insolite de nombreuses salamandres et tritons dans un même trou d’eau. En réalité, s’il s’agissait bien de Salamandres communes (salamandra salamandra), les tritons aperçus étaient sans doute des Euproctes des Pyrénées (Calotriton asper) reconnaissables à leur peau marron verdâtre très rugueuse. Comme il venait également de pleuvoir quelques jours avant cette randonnée, c’est avec la ferme intention de photographier cette scène assez rarissime et étrange que j’avais décidé d’emprunter sensiblement le même parcours et donc longuement le bitume en direction de Saint-Martin-de-Fenouillet. Il faut l’avouer, le résultat ne fut pas à la hauteur de mes espérances mais je suppose que les conditions climatiques, ensoleillement, hygrométrie, hydrométrie, températures de l’air et des eaux, etc… ne furent sans doute pas exactement les mêmes que la première fois. Ceci expliquant cela. Toutefois, la déception ne fut pas totale non plus car j’ai néanmoins pu photographier une Salamandre commune dans un fossé non loin du bord de la route. Malheureusement cette salamandre fut bien plus preste que moi et je n’eus pas le temps de prendre un second cliché en rapproché qu’elle avait déjà rejoint les profondeurs de la poche d’eau. Si cette salamandre fut le seul amphibien vivant que j’eus l’occasion de photographier ce jour-là, le bitume, lui, était suffisamment jonché de nombreux cadavres de salamandres et d’euproctes pour me confirmer la réalité d’une certaine abondance de ces animaux dans ce secteur des Fenouillèdes. Il faut simplement espérer que la circulation routière ne soit pas trop meurtrière et qu’au cours de leurs activités le plus souvent nocturnes de nombreux animaux soient épargnés afin que leur existence et surtout leur espèce se perpétuent. Pourtant, il faut reconnaître que cette petite route vicinale que nous avons cheminée est vraiment peu fréquentée car tout au long des 2.500 parcourus sur l’asphalte, nous n’avons pas vu un seul véhicule. Quand au village, nous n’y avons croisé personne non plus. Je suppose que ces amphibiens arrivent sur cette route, depuis la toute proche Matassa, rivière dont le débit est régulier tout au long de l’année. Si bien évidemment, les salamandres et autres tritons ne vous intéressent pas vraiment, vous aurez intérêt à rester sur les chemins de randonnées pour rejoindre au plus vite la Couillade de Ventefarine. Pour cela, vous aurez quitté Fosse en partant vers l’est et vous aurez eu le choix entre deux itinéraires bien plus courts et rapides que le mien. Soit un petit sentier matérialisé par une pancarte « Cauciel », P.R. balisé en jaune, qui, à la sortie de Fosse, part immédiatement à gauche en direction de Ventefarine, soit vous emprunterez le G.R.36 (balisage blanc et rouge) c'est-à-dire la route bitumée sur 1.200 mètres environ jusqu’à un premier panonceau indiquant Le Vivier et Saint-Martin. Quelques mètres plus loin, vous aurez à nouveau le choix entre deux autres itinéraires, soit le G.R.36 qui continue vers l’est ou mieux, un autre petit chemin qui rejoint le Sentier d’interprétation géologique des Hauts de Taïchac que nous avons pris nous-mêmes un peu plus tard. Peu après l’ancien four à chaux, il faut simplement prêter attention à un croisement qui part nord-ouest en direction de la Couillade de Ventefarine pour ne pas poursuivre inutilement le sentier d’interprétation. Comme toutes les diverses curiosités remarquables présentes sur les cartes, ce lieu-dit de la Couillade de Ventefarine est symbolisé sur la carte IGN par une étoile rouge à  cinq branches. Aussi quand vous l’aurez atteint sans doute vous poserez vous la question de savoir qu’elle est vraiment cette curiosité ? Y êtes-vous passé à côté sans la voir ? A-t-elle disparue à jamais ? Il y a bien sûr depuis ce sommet de cette longue crête de la Roque des vues admirables sur l’interminable synclinal de Saint-Paul, la Vallée de la Boulzane, les Corbières et le mythique Pech de Bugarach mais rien qui ne justifie vraiment que les géographes y aient campé une étoile à cet endroit-là sur leurs cartes. Si tous les topographes se mettaient à dessiner des étoiles rouges pour chaque beau panorama rencontré, les cartes en seraient complètement remplies et on ne verrait plus que ça ! Alors, la Couillade de Ventefarine, c’est quoi exactement ? Le mot « couillade » n’est pas un mot ou un nom très utilisé dans le langage courant. Pourtant amusez-vous à le taper dans Google et vous verrez qu’il y a plus de 3.500 sites comportant ce mot mais assez peu si on y adjoint le mot « Ventefarine ». Si vous analysez les résultats, vous constaterez qu’une immense majorité de ces 3.500 sites concernent les Pyrénées ou les Corbières mais par contre, je n’ai trouvé aucune explication historique ni aucun commentaire concernant notre objectif du jour. Quand à la toponymie du mot « couillade », elle est relativement facile à trouver et tout le monde semble à peu près d’accord pour la transcrire comme étant « un large col herbeux ». Elle serait donc la version occitane de notre « collade » ou « collada » catalane. Quand au nom propre « Ventefarine », j’ai déjà eu l’occasion de vous en donner une interprétation lors d’une récente randonnée au « Moulin de Ribaute » et je l’avais traduit comme étant le nom d’un lieu où l’on séparait la farine du son, opération que l’on appelle « blutage ». Il semble que je n’en étais pas très loin car selon l’historien Jean Tosti, il s’agirait plutôt de l’opération de « vannage » qui consistait à séparer les grains des restes de pailles et des poussières diverses. Cette opération nécessitant un vent favorable, on avait pris l’habitude de l’effectuer sur une colline où une aire bien ventée était présente (Le temps de la moisson site Internet de Jean Tosti). C’est ainsi que l’on trouve encore de nombreux « Ventefarine » ou « Bentefarine »  dans notre beau département (Vinca, Duilhac, Estagel, Néfiach, Maury, etc…) mais également en Ariège et bien plus loin aussi puisqu’on en trouve dans la France entière. Enfin, on peut imaginer que ce mot ait été une transformation du mot «ventarinada» qui en occitan signifie une bouffée de vent. Alors, bien sûr, un fois le circuit accompli, vous me direz que sur cette crête, vous n’y avez rencontré ni « col herbeux » ni « aire de vannage ou de battage du blé » ?  En êtes-vous bien sûr ? Il faut bien sûr se projeter de nombreuses années voire siècles en arrière mais en cherchant un peu au bord du sentier, on trouve assez facilement une vaste zone plane et les pierres taillées et écroulées d’une vieille ruine près d’un petit monticule rocheux. C’est la Couillade de Ventefarine. Bien sûr, cet emplacement où s’effectuait le « vannage » est aujourd’hui largement envahi par les chênes verts mais ces quelques ruines ensevelies sous la végétation sont les restes certains d’un vrai patrimoine historique. De plus, cet endroit est le seul de toute la colline à avoir un accès avec l’autre versant donnant sur le vallon de la Boulzane que l’on atteint grâce à un sentier aujourd’hui seulement connu des commandos qui viennent s’entraîner ici lors de marches nocturnes. A l’époque, il est presque certain que les paysans des deux versants de la Roque venaient y battre leur blé. La Couillade, c’était un vrai col ! Après cette découverte, il faut poursuivre le sentier en restant sur celui situé au plus haut et au plus près de la crête. Dans le cas contraire, vous redescendrez directement à Fosse mais quand on veut faire un circuit, ce n’est pas vraiment l’idéal ! Il s’agit d’un étroit sentier pas toujours merveilleusement débroussaillé mais praticable car le plus souvent emprunté par les chasseurs et les ramasseurs de champignons du coin. Vous y rencontrerez quelques vieilles bornes du temps où l’on confiait les levés topographiques aux Officiers d’Etat-major. A l’occasion de quelques trouées, de belles vues se dévoilent des deux côtés de la ligne de crêtes. Le Canigou et les Pyrénées d’un côté et de l’autre, le Bugarach et les Corbières. Ce petit sentier finit par atteindre une pinède où une large piste file à droite toujours au milieu des pins. Ici, pendant que Dany ramassait sur les talus quelques excellents lactaires délicieux, moi, je me suis mis à courir derrière un petit écureuil roux qui a finalement accepté mon appareil photo trop occupé qu’il était à finir de grignoter une pomme de pins. Ici, au bord de cette piste, on y remarque aussi une sinistre pancarte mentionnant l’étrange disparition du dénommé Sébastien Pous le 29  mai 2008. Agé de 84 ans, l’ancien maire de Fosse s’est littéralement volatilisé et le mystère reste entier car on ne l’a jamais plus revu. Ah ! Si les écureuils pouvaient parler ! Quelques mètres plus loin, on retrouve une variante du G.R.36 et une autre pancarte indiquant la direction du Col del Mas qu’il faut suivre sur 400 mètres environ jusqu’à une autre intersection de chemins : sur la droite, le Col del Mas et sur la gauche, pour un retour plus rapide vers Fosse par le G.R.36 si vous le souhaitez. Au Col del Mas, on traverse la D.9 et l’on poursuit tout droit en empruntant une large piste qui monte et laisse entrevoir de jolies vues sur la commune de Fenouillet, ses châteaux médiévaux, sur le verdoyant Vallon d’Aigues-Bonnes, le Pech de Fraissinet et la Serre de la Quière. Entre maquis et bois de résineux, on poursuit cette piste DFCI F39 jusqu’à rencontrer un nouveau panneau de randonnée indiquant la Source des Verriers, Ici, on ignore la direction de cette jolie balade déjà expliquée dans ce blog pour emprunter à gauche le large chemin herbeux qui file au milieu de prés très souvent plantés d’une multitude de champignons et notamment d’énormes Agarics des jachères (Agaricus arvensis). Ces Rosés des prés qui exhalent un fort parfum d’anis et que l’on rencontre surtout à l’automne ne sont pas les meilleurs champignons du monde car souvent un peu spongieux quand ils sont trop gros, mais ils s’adaptent merveilleusement et très facilement à de multiples sauces ou recettes de cuisine. Le sentier rectiligne descend, laisse entrevoir des vues panoramiques lointaines et finit par atteindre une nouvelle jonction de chemins. Une fois encore, on ignore l’itinéraire de la Source des Verriers qui file vers Vira et on lui préfère la piste DFCI F43 qui part à gauche en direction des Cabanes. Le chemin zigzague un peu, laisse sur la gauche un grand hangar en bois et on atteint très vite le hameau. Partie basse du village de Fosse puisqu’on y trouve la mairie, la traversée des Cabanes est très rapide car à vrai dire, il n’y a pas grand-chose à visiter. Il suffit de rejoindre le haut du village que l’on aperçoit au pied de l’oblongue « serre » et notre magnifique balade automnale autour de Fosse se termine quelques minutes plus tard. Le parcours effectué est long de 17 kilomètres environ pour un dénivelé très modeste dépassant à peine les 200 mètres mais comme indiqué en avant-propos, vous pourrez raccourcir ce circuit et l’adapter à votre guise. Certaines parties étant un peu embroussaillées et d’autres caillouteuses, bonnes chaussures de marche et pantalons longs sont vivement recommandés. Enfin si l'Histoire de Fosse vous intéresse, je vous conseille la lecture des quelques bulletins municipaux que la commune a édités. Carte IGN 2348 ET Prades – Saint-Paul-de-Fenouillet Top 25.

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