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Le Circuit champêtre de Fosse-Les Cabanes (66)

Publié le par gibirando

Ce diaporama est agrémenté de 4 musiques du compositeur russe Tchaïkovsky. Elles ont pour titres et sont interprétées : "La Valse des Fleurs Op. 71a, TH. 35: III" par l'Orchestre de la Suisse romande dirigé par Ernest Ansermet, "Valse sentimentale Op. 51, N°6" par The London Festival Orchestra avec le violoniste Josef Sakonov, "Pas de deux Op. 71, N°14" par The Mariinsky Orchestra dirigé par Valery Gergiev, "Le lac des cygnes, ballet suite Op. 20a, N°1" par l'Orchestre Budapesti MÁV Szimfonikus Zenekar dirigé par Marc Gorestein.

Le Circuit champêtre de Fosse-Les Cabanes (66)
Le Circuit champêtre de Fosse-Les Cabanes (66)

Quand j’ai préparé ce circuit pédestre de ma composition au départ du village de Fosse en pays Fenouillèdes, il n’avait pas de nom, mais pourtant une fois cette courte balade réalisée ce dernier est venu à moi comme une évidence.  Ici, la verdure, les paysages verdoyants et les aspects campagnards sont partout et il suffit d’ouvrir grand les yeux pour le constater et en être émerveillé. De ce fait, « Le Circuit champêtre de Fosse-Les Cabanes » me semblait totalement approprié. Pourtant lors cette préparation, je me suis souvenu d’une autre randonnée que j’avais intitulée « Le Circuit de Fosse par la Couillade de Ventefarine ». C’était en novembre 2012 soit presque 12 ans. Si les aspects de cette agréable balade consistant à cheminer la colline nord dominant le village étaient encore bien présents à ma mémoire, un autre élément plus sinistre y restait bien ancré également. Cet élément était la disparition inexpliquée de l’ancien maire qu’une plaque de marbre relatait au bord du sentier « Sébastien Pous disparaît ici le 29 mai 2008 ». Alors, j’ai cherché sur le Net si depuis du nouveau avait surgi dans cette triste affaire. Malheureusement non ou alors les informations judiciaires n’ont jamais percé ou ne sont jamais parvenues jusqu’aux médias. Alors bien évidemment sachant ce fait divers, on ne part jamais marché totalement serein dans un secteur où un tel mystère jamais élucidé est survenu. En ce 16 juin 2024, il n’est pas encore 10h quand nous rangeons notre voiture dans une ruelle située derrière l’ancienne cave du quartier Les Cabanes. Surprise de nous voir nous garer là, tout près de chez elle, une gentille anglaise nous adresse son plus beau sourire dès lors qu’on lui dit que nous ne sommes que de simples randonneurs. Le temps de nous harnacher convenablement et me voilà déjà en train de chercher la bonne formule pour démarrer, atteindre et traverser l’autre partie du village situé au pied de la colline de Ventefarine également dénommée la Roque sur la carte IGN. 10 bonnes minutes et plusieurs tergiversations vers la D.9 ou pas sont nécessaires avant de trouver la vraie ligne de départ qu’est la rue principale puis la route Saint-Martin (de Fenouillet). Finalement, la rue du Pujadou toute proche de notre stationnement était la bonne. Alors que le silence régnait dans le village, nos valses-hésitations ont engendré de la part de deux chiens des hurlements à réveiller les morts. Il vrai que chercher et vouloir en même temps photographier la Nature et les paysages magnifiquement verdoyants sont apparemment deux activités incompatibles. Fleurs, oiseaux et papillons, le tout en grand nombre à photographier, sont de freins permanents quand l’idée principale est d’abord de marcher. Dany qui se sent pousser des ailes, a retrouvé ses jambes de 20 ans et me distance en permanence. Par bonheur, elle ne connaît pas l’itinéraire et est contrainte de m’attendre à chaque intersection. Il y en a beaucoup en ce début de parcours et ça m’arrange. Plus difficile est la suite dès lors que le village est traversé et que le G.R.36 devient unique et rectiligne. Par bonheur, l’heure du pique-nique a sonné précocement dans son estomac et je parviens une fois encore à la rattraper. Si nous repartons dans une situation quasi similaire, elle décide de marcher moins vite et de m’attendre plus souvent. Après le col del Mas et la traversée de la D.9, l’itinéraire continue tout droit en s’élevant un peu pour se diriger vers un autre circuit bien connu des randonneurs : « la Source des Verriers au départ de Vira ». Dans cette montée, quelques plus ou moins proches panoramas me ramènent à d’autres innombrables balades faites dans ce joli secteur: « le Pech de Fraissinet, celui des Escarabatets, la Pelade, le ravin de Tulla, le vallon d’Aigues-Bonnes et bien d’autres randonnées autour de Fenouillet et de ses châteaux moyenâgeux. Vers le nord, le Pech de Bugarach redresse bougrement l’horizon. Un peu plus loin sur ce circuit, la longue échine verdâtre de la forêt de Boucheville sera bien heureuse aux souvenirs d’un Tour des Fenouillèdes réalisé en 2011 avec mon fils. Dieu que le temps passe vite me dis-je toujours en ces agréables circonstances. Quelques oiseaux jamais faciles à immortaliser, énormément de fleurs et de papillons, ce modeste et facile circuit est un bout de paradis en miniature. Je ne me lasse pas et ce d’autant que quelques fleurs encore jamais recensées viennent combler cette passion que j’ai pour la botanique. Un seul regret, ne pas avoir vu et donc pas photographié le rare Damier de Godart, également appelé Damier des Knauties (Euphydryas desfontainii), un papillon en voie d’extinction et hautement protégé par un arrêté du 23 avril 2007. Fosse et ses proches environs sont une des rares stations de cette espèce dans notre beau département des P.O. Il suffit d’ailleurs d’observer les plaques signalétiques des rues pour apercevoir ce papillon. Ce parcours est sans réelle difficulté, il faut simplement éviter de se diriger vers Vira, et notamment au bout de la ligne droite que forme le P.R « Source des Verriers », où il faut poursuivre le chemin tournant à gauche. Quand vers 14h45, on retrouve le hameau Les Cabanes, je dis à Dany « dommage, c’est déjà fini ! ». Cette randonnée a été longue de 8,3km. Les montées cumulées de 337m et le dénivelé de 209m entre le point le plus haut à 674m peu après l’intersection avec le parcours « Source des Verriers » et le plus bas à 465m près du pont enjambant le ruisseau de Fosse. Carte IGN 2348ET Prades – Saint-Paul-de-Fenouillet top 25.

 

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Le Circuit des 3 châteaux de Fenouillet depuis Caudiès-de-Fenouillèdes

Publié le par gibirando


Ce diaporama est agrémenté de musiques celtiques qui ont pour titre "Celtic Dream" de Ronan Hardiman, de "The Long Road" de Mark Knopfler
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A diverses reprises, j’ai eu l’occasion au travers de ce blog, de vous emmener du côté du village de Fenouillet, ancienne « capitale médiévale » du pays Fenouillèdes, à la frontière des Pyrénées-Orientales et de l’Aude. De mémoire, il y a eu une balade au Pech de Fraissinet, une autre au Vallon d’Aigues-Bonnes et aux Gorges de Saint-Jaume et enfin, au printemps de l’an dernier, c’est le Pech des Escarabatets que je vous avais invité à gravir. Pourtant, si Fenouillet a été, à chaque fois, le point de départ de ces jolies randonnées, jamais je ne vous en avais proposé la visite. Il faut dire que Fenouillet est une commune assez étendue en surface et éclatée en divers hameaux et lieux-dits, ce qui rend sa découverte plutôt compliquée. Je vais néanmoins tenter de réparer cette lacune en vous proposant une superbe randonnée que j’ai intitulée « le circuit des trois châteaux de Fenouillet » dont le point de départ est Caudiès-de-Fenouillèdes. Vous l’aurez compris, une fois encore l’Histoire avec un grand « H » va être le fil conducteur de cette belle randonnée car il s’agit de trois vieux châteaux médiévaux.  Si l’Histoire du village vous intéresse, je vous propose d’aller voir deux sites Internet assez remarquables à ce sujet. Il  y a celui consacré à Fenouillet dans l’Histoire du Roussillon et celui de l’historien Jean Tosti. Vous y trouverez des résumés de tout ce qu’il y a à savoir sur le joli hameau et vous verrez, partir marcher vers ce lieu chargé d’Histoire est bien plus attrayant quant on le fait avec quelques connaissances historiques. Il y a d’autres sites Internet évoquant les trois châteaux et chaque fois que je l’ai pu, j’ai mis un lien vous proposant un renvoi vers un de ces derniers. Il suffit pour cela de cliquer sur le nom du château en question. Comme déjà indiqué, la balade s’effectue depuis Caudiès-de-Fenouillèdes mais si le centre du village peu éloigné peut en constituer la ligne de départ, il est tout de même préférable de partir depuis le petit oratoire Sainte Anne de Notre-Dame de Laval se trouvant en bordure de la D.9. On gagne ainsi quelques kilomètres inutiles et sans grand intérêt à l’aller et au retour. Là, devant l’oratoire, on emprunte la piste DFCI F.14 qui file vers le Domaine des Demoiselles. Peu après le pont enjambant le ruisseau de Saint-Jaume, on laisse le bitume au profit d’un petit sentier balisé en jaune qui file à droite en entrant dans les bois. Auparavant, toujours sur la droite, vous aurez sans doute remarqué, une vieille ruine perchée au sommet d’une colline. C’est le premier de nos trois châteaux dont le but était de surveiller la Vallée de la Boulzane et de protéger le Vicomté de Fenouillet des agresseurs arrivant par là mais de ceux pouvant également venir du Vallon de Fosse. Ce château, il s’appelle Castel Fizel, il daterait de 12eme siècle et est situé à 496 mètres d’altitude tout au bout d’une longue colline faite de hautes falaises blanches qu’on appelle « La Roque ». La Roque n’est qu’une toute petite partie de l’étonnant synclinal de Saint-Paul-de-Fenouillet.  Certains historiens se sont empressés de traduire Castel Fizel en « château fidèle » en se fiant au vieux « Lexique roman ou Dictionnaire de la langue des troubadours comparée aux autres langues latines » de l’académicien François Just Marie Raynouard, philologue et historien français du 19me siècle. Pourtant le toponymiste Robert Aymard pense que le mot « Fizel » pourrait provenir du latin « fixus » signifiant « fixé » qu’on pourrait interpréter ici en « dressé », le Castel Fizel devenant ainsi le « château dressé ». Les avis sont donc partagés. Un peu plus haut, on retrouve la D.9  qu’on délaisse une nouvelle fois en empruntant une piste qui, cette fois, monte à gauche de la route. Un panonceau jaune indique «Voie romaine du Col del Mas » et comme ce col figure bien sur notre circuit, on est certains d’être sur le bon itinéraire. Comme on le voit, si ce secteur des Fenouillèdes a eu ses heures de gloire au Moyen âge, les romains sont également venus traîner leurs sandales par ici depuis bien longtemps déjà. Ils n’étaient pas les seuls d’ailleurs, car à ces époques bien antérieures à Jésus-Christ, les envahisseurs étaient nombreux et les peuplades arrivaient parfois de tous côtés : Ibères, Celtes, Phocéens, Grecs, Phéniciens, j’en passe et j’en oublie, sont venus dans le pays du « fenouil »  ou des « foins », là aussi les points de vue semblent divergents. Mais cette divergence s’estompe quand on sait que le Fenouil est appelé très souvent « petit foin » dans de nombreuses régions prouvant ainsi si nécessaire que l’origine latine des deux mots est commune. En effet, « feniculum » ou « foeniculum » c'est-à-dire le fenouil sont clairement les diminutifs latins de « fenum » ou « foenum » désignant le « foin ». En ce qui concerne toutes ces invasions, je vous renvoie une fois encore vers un excellent site Internet intitulé «  Fenouillèdes.free.fr - Chronologie historique de la préhistoire au XXe siècle » sur lequel vous trouverez toutes les dates des principales invasions que le pays Fenouillèdes ait connues. Mais revenons sur notre piste et notre voie romaine qui commence à s’élever et se transforme peu à peu en un véritable sentier pédestre. On laisse sur la gauche, un grand pré verdoyant qui se trouve au pied des ruines du château. On peut atteindre les ruines  de Castel Fizel par ce pré ou par d’autres itinéraires un peu plus haut, mais sachez que dans tous les cas vous serez sans doute confrontés à une végétation exubérante car les pourtours du château ne sont jamais débroussaillés. En effet, les vestiges subsistants étant considérés comme dangereux pour le public et les nombreux épineux faisant office de barbelés naturels, les autorités n’ont pas jugé utile d’en barrer l’accès. En conclusion, je vous en déconseille l’approche et vous préconise de regarder le Castel Fizel uniquement de loin. Il y aurait, parait-il, quelques vestiges de la Voie romaine, mais j’avoue  ne pas les avoir chercher non plus. En poursuivant le sentier, les sous-bois s’assombrissent car ici la végétation est plutôt abondante et en outre, les chênes verts et les buis atteignent parfois des hauteurs assez surprenantes. Toutefois, vous remarquerez aussi les nombreux murets en pierres sèches et les multiples terrasses et l’on peut donc penser à juste titre que la forêt n’a pas toujours été aussi dense et que les hommes ont, aux temps jadis, cultivé ces « serrats ». Si la déclivité est plutôt constante, elle est néanmoins assez douce et sans trop sans rendre compte, on va très facilement atteindre le point culminant de la journée à 589 mètres d’altitude. Autant dire que le reste de la balade peut être très aisément transformé en une longue flânerie et d’ailleurs, nous-mêmes n’avons pas attendu le col del Mas pour prendre à la fois un peu de repos et notre pique-nique. Il faut dire que la partie du chemin à l’aplomb du Roc Rouge est bien moins boisée et plus ouverte sur les paysages alentours. Quelques clairières fleuries de minuscules narcisses que butinent quantité de papillons sont des invitations à s’arrêter un peu pour profiter de cette nature luxuriante et des beaux panoramas s’entrouvrant magnifiquement sur la grandiose forêt de Boucheville mais vers le Bugarach aussi. Le pique-nique terminé, on continue le parcours en direction du col del Mas et l’on emprunte désormais le G.R.36 qui ici, fait la liaison entre Fosse et Fenouillet. Peu de temps après, on retrouve finalement le D.9 au col del Mas. Là, sans doute était-il embroussaillé, nous n’avons pas retrouvé le sentier surligné en rouge sur la carte IGN qui descend vers l’aire de pique-nique et le magnifique petit plan d’eau de Fenouillet, aussi avons-nous trouvé préférable de poursuivre la D.9 jusqu’au lieu-dit « Pal Ficat » puis de tourner à gauche pour retrouver l’itinéraire. Ce nom de « Pal Ficat » rappelle très étrangement ceux de produits alimentaires pour chiens et chats, mais bien sûr ça n’a rien à voir, car en occitan, un « pal » est un poteau ou un pieu, quand à « Ficat », c’est, toujours en occitan, le participe passé du verbe « ficher » dans le sens de « planter » ou d’« enfoncer ». « Pal Ficat », c’est donc le lieu ou « le poteau ou le pieu était planté ». Aujourd’hui, vous n’y décèlerez aucun pieu ni poteau et seulement quelques ruines devant lesquelles il faut passer pour se diriger vers le deuxième château, c'est-à-dire le Castel Sabarda. Bien avant d’y arriver, vous aurez sans doute profité de la fraîcheur du limpide petit étang puis de celle du chemin verdoyant et ombragé qui passe au dessus du « Camping des Randonneurs » pour se diriger ensuite vers « Lou Prat del Rey » c'est-à-dire le « Pré du roi ». Bien qu’érigé au 5eme siècle à 520 mètres d’altitude, cet édifice est le plus saisissant des trois car il est situé sur un piton rocheux plutôt réduit dont il épouse parfaitement la forme. Dans un texte médiéval de 1109, Guillaume Peire, Vicomte de Fenouillet, fait hommage au Comte de Cerdagne pour son château et son rocher fortifié de « Samardana ».Les philologues s’accordent à penser que l’évolution de l’appellation « Samardana » a finalement donné naissance au nom de « Sabarda ». Les toponymistes, eux, sont très clairement d’accord pour dire que « Sabarda » a pour origine le mot « savart » ou « sabart » signifiant une « friche » ou une « terre inculte ». Les historiens pensent qu’une première tour a d’abord été construite, puis une deuxième un peu plus tard, reliées par une courtine, mur amplement percé et ruiné que l’on voit encore aujourd’hui et qui se trouve en surplomb du hameau principal de Fenouillet qu’on appele La Vilasse. Si Castel Fizel était chargé de défendre le nord, le Castel Sabarda, lui, était très clairement chargé de protéger le sud, l’ouest et l’est mais les deux châteaux n’étaient que les bases avancées d’un système défensif principal dont le commandement se trouvait au château Saint-Pierre, dernier objectif de notre balade. Pour s’y rendre, rien de plus simple, il suffit de poursuivre le chemin et en quelques minutes, nous voilà déjà à La Vilasse. Pour monter au château vicomtal de Saint-Pierre, il faut passer à gauche de l’église Saint-André et suivre les indications. Saint-Pierre est un vaste site très ruiné qui doit sans doute son hagiotoponyme à la création d’une abbaye monastique bénédictine antérieure ou en corollaire à celle du château autorisé par le comte de Besalu, le « terrible » Bernard 1er surnommé « Taillefer » alors vicomte de Fenouillet en 1011. Parmi toutes les ruines, on peut d’ailleurs découvrir l’abside d’une ancienne chapelle.  De plus haut des ruines, on a une vue totalement circulaire sur l’ensemble des « pechs », « sarrats » et autres collines et vallons alentours : Vallon de la Boulzane, Pech de Bugarach, Gorges de Saint-Jaume, Vallon d’Aigues-Bonnes, Pech de Fraissinet, Vallon de Tulla, Col de Boire, Sarrat Naout, Vallon de Fosse, etc….autant de lieux de balades déjà expliqués dans divers de mes articles. Bien évidemment, avec ce regard embrassant ces superbes panoramas à 360°, on comprend mieux le rôle stratégique que le château Saint-Pierre a pu avoir à des époques où la guerre était le lot quasi quotidien du pays Fenouillèdes. Ici se termine la découverte de nos trois objectifs du jour mais pour autant, notre randonnée n’est pas terminée car il nous faut encore rejoindre la voiture. Alors bien sûr, si vous ne connaissez pas les Gorges de Saint-Jaume, l’épilogue de cette balade sera un bonheur supplémentaire, tant ce défilé est pittoresque et rafraîchissant.  Pour cela, il faut poursuivre la petite route bitumée qui descend vers le lieu-dit le Moulin où démarre le sentier des gorges. En réalité, ce sentier est commun à de multiples chemins et c’est par ici que passent le G.R 36, le Sentier Cathare et le Tour du Fenouillèdes. Dans la descente vers le moulin, un raccourci vous permet d’atteindre le sentier plus rapidement. Bien entendu, si vous souhaitez découvrir Fenouillet dans sa quasi intégralité, c’est également par là que vous pouvez rejoindre l’ensemble des autres hameaux ou lieux-dits à savoir le Roudouna, les Nautes, la Coume, les Bordes,  les Andrigotes et Aigues-Bonnes. Le sentier des gorges, lui, atterrit sur la D.9 à proximité de Notre-Dame de Laval. Rejoindre la voiture n’est plus qu’une simple formalité car il suffit de se diriger vers la vieille église, d’emprunter la porte de Notre-Dame de Douna Pa puis de descendre le petit chemin dit « des processions ». L’oratoire Sainte Anne est là et votre voiture aussi. Enfin la nôtre y était ! L’enregistrement « tracback » de la balade (enregistrement du tracé et d’un journal de route au cours de la marche) dans mon GPS a donné les chiffres suivants : distance accomplie 13 km200, dénivelé 247 mètres et montées cumulées 871 mètres. C’est donc une randonnée plutôt facile, réalisable en toutes saisons.  Carte IGN 2348 ET Prades – Saint-Paul-de Fenouillet Top 25.


  

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Le Circuit de Fosse par la Couillade de Ventefarine

Publié le par gibirando

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( N.B : J'ai commis une erreur sur la photo où j'ai mentionné un Euprocte des Pyrénées (Calotriton asper). Selon un spécialiste du Muséum d'Histoire Naturelle qui m'a contacté, il s'agit d'un Crapaud épineux (Bufo spinosus).
Ce diaporama est agrémenté de 3 musiques interprétées au piano par Ludovico Einaudi. Elles ont pour titre "Primavera", "Other Nature" (Trio Whitefree avec Robert Lippok et Ronald Lippok ) et "Divenire".
LE-CIRCUIT-DE-FOSSE"
Voir taille réelle

Même si j’en fais une description plutôt précise, je suis enclin à dire que ce circuit de Fosse par la Couillade de Ventefarine, vous pourrez sans problème l’aménager à votre guise. En effet, les pistes forestières, chemins et autres sentiers y sont si nombreux que vous aurez l’embarras du choix quand à la boucle et à la distance que vous aurez décidé de parcourir. Moi, c’est une version plutôt longue (17 km) que je vous propose car une fois encore, nous avions ce jour-là, Dany et moi,  des « fourmis dans les jambes » et j’avais donc décrété que nous remplirions cette journée de novembre, qui selon la météo, s’annonçait si belle. Elle le fut, avec un ciel plutôt bleu, même si quelques rares cirrus et cirrostratus avaient décidé d’être de la partie, histoire d’enrober cette agréable balade d’un halo blanchâtre et de ternir un peu mes photos avec un moins de luminosité qu’à l’habitude. Mais les « fourmis » de nos jambes ne furent pas la seule raison à allonger inconsidérément cette boucle et surtout, à emprunter longuement le bitume dès le départ de Fosse. En effet, dans ma mémoire d’autres animaux étaient encore bien présents car il y a quelques années, alors que je randonnais dans ce secteur entre Saint-Martin-de-Fenouillet et Fosse, j’avais constaté un nombre incalculable de salamandres et de tritons dans les quelques fossés et poches d’eau qui jouxtent la petite route entre les deux hameaux. Je ne sais pas si les fortes pluies des jours précédents y étaient pour quelque chose mais dans une même poche d’eau, j’avais aperçu des dizaines de ces amphibiens urodèles. Ce jour-là, n’ayant pas d’appareil photo, je n’avais pas pu immortalisé cette vision assez insolite de nombreuses salamandres et tritons dans un même trou d’eau. En réalité, s’il s’agissait bien de Salamandres communes (salamandra salamandra), les tritons aperçus étaient sans doute des Euproctes des Pyrénées (Calotriton asper) reconnaissables à leur peau marron verdâtre très rugueuse. Comme il venait également de pleuvoir quelques jours avant cette randonnée, c’est avec la ferme intention de photographier cette scène assez rarissime et étrange que j’avais décidé d’emprunter sensiblement le même parcours et donc longuement le bitume en direction de Saint-Martin-de-Fenouillet. Il faut l’avouer, le résultat ne fut pas à la hauteur de mes espérances mais je suppose que les conditions climatiques, ensoleillement, hygrométrie, hydrométrie, températures de l’air et des eaux, etc… ne furent sans doute pas exactement les mêmes que la première fois. Ceci expliquant cela. Toutefois, la déception ne fut pas totale non plus car j’ai néanmoins pu photographier une Salamandre commune dans un fossé non loin du bord de la route. Malheureusement cette salamandre fut bien plus preste que moi et je n’eus pas le temps de prendre un second cliché en rapproché qu’elle avait déjà rejoint les profondeurs de la poche d’eau. Si cette salamandre fut le seul amphibien vivant que j’eus l’occasion de photographier ce jour-là, le bitume, lui, était suffisamment jonché de nombreux cadavres de salamandres et d’euproctes pour me confirmer la réalité d’une certaine abondance de ces animaux dans ce secteur des Fenouillèdes. Il faut simplement espérer que la circulation routière ne soit pas trop meurtrière et qu’au cours de leurs activités le plus souvent nocturnes de nombreux animaux soient épargnés afin que leur existence et surtout leur espèce se perpétuent. Pourtant, il faut reconnaître que cette petite route vicinale que nous avons cheminée est vraiment peu fréquentée car tout au long des 2.500 parcourus sur l’asphalte, nous n’avons pas vu un seul véhicule. Quand au village, nous n’y avons croisé personne non plus. Je suppose que ces amphibiens arrivent sur cette route, depuis la toute proche Matassa, rivière dont le débit est régulier tout au long de l’année. Si bien évidemment, les salamandres et autres tritons ne vous intéressent pas vraiment, vous aurez intérêt à rester sur les chemins de randonnées pour rejoindre au plus vite la Couillade de Ventefarine. Pour cela, vous aurez quitté Fosse en partant vers l’est et vous aurez eu le choix entre deux itinéraires bien plus courts et rapides que le mien. Soit un petit sentier matérialisé par une pancarte « Cauciel », P.R. balisé en jaune, qui, à la sortie de Fosse, part immédiatement à gauche en direction de Ventefarine, soit vous emprunterez le G.R.36 (balisage blanc et rouge) c'est-à-dire la route bitumée sur 1.200 mètres environ jusqu’à un premier panonceau indiquant Le Vivier et Saint-Martin. Quelques mètres plus loin, vous aurez à nouveau le choix entre deux autres itinéraires, soit le G.R.36 qui continue vers l’est ou mieux, un autre petit chemin qui rejoint le Sentier d’interprétation géologique des Hauts de Taïchac que nous avons pris nous-mêmes un peu plus tard. Peu après l’ancien four à chaux, il faut simplement prêter attention à un croisement qui part nord-ouest en direction de la Couillade de Ventefarine pour ne pas poursuivre inutilement le sentier d’interprétation. Comme toutes les diverses curiosités remarquables présentes sur les cartes, ce lieu-dit de la Couillade de Ventefarine est symbolisé sur la carte IGN par une étoile rouge à  cinq branches. Aussi quand vous l’aurez atteint sans doute vous poserez vous la question de savoir qu’elle est vraiment cette curiosité ? Y êtes-vous passé à côté sans la voir ? A-t-elle disparue à jamais ? Il y a bien sûr depuis ce sommet de cette longue crête de la Roque des vues admirables sur l’interminable synclinal de Saint-Paul, la Vallée de la Boulzane, les Corbières et le mythique Pech de Bugarach mais rien qui ne justifie vraiment que les géographes y aient campé une étoile à cet endroit-là sur leurs cartes. Si tous les topographes se mettaient à dessiner des étoiles rouges pour chaque beau panorama rencontré, les cartes en seraient complètement remplies et on ne verrait plus que ça ! Alors, la Couillade de Ventefarine, c’est quoi exactement ? Le mot « couillade » n’est pas un mot ou un nom très utilisé dans le langage courant. Pourtant amusez-vous à le taper dans Google et vous verrez qu’il y a plus de 3.500 sites comportant ce mot mais assez peu si on y adjoint le mot « Ventefarine ». Si vous analysez les résultats, vous constaterez qu’une immense majorité de ces 3.500 sites concernent les Pyrénées ou les Corbières mais par contre, je n’ai trouvé aucune explication historique ni aucun commentaire concernant notre objectif du jour. Quand à la toponymie du mot « couillade », elle est relativement facile à trouver et tout le monde semble à peu près d’accord pour la transcrire comme étant « un large col herbeux ». Elle serait donc la version occitane de notre « collade » ou « collada » catalane. Quand au nom propre « Ventefarine », j’ai déjà eu l’occasion de vous en donner une interprétation lors d’une récente randonnée au « Moulin de Ribaute » et je l’avais traduit comme étant le nom d’un lieu où l’on séparait la farine du son, opération que l’on appelle « blutage ». Il semble que je n’en étais pas très loin car selon l’historien Jean Tosti, il s’agirait plutôt de l’opération de « vannage » qui consistait à séparer les grains des restes de pailles et des poussières diverses. Cette opération nécessitant un vent favorable, on avait pris l’habitude de l’effectuer sur une colline où une aire bien ventée était présente (Le temps de la moisson site Internet de Jean Tosti). C’est ainsi que l’on trouve encore de nombreux « Ventefarine » ou « Bentefarine »  dans notre beau département (Vinca, Duilhac, Estagel, Néfiach, Maury, etc…) mais également en Ariège et bien plus loin aussi puisqu’on en trouve dans la France entière. Enfin, on peut imaginer que ce mot ait été une transformation du mot «ventarinada» qui en occitan signifie une bouffée de vent. Alors, bien sûr, un fois le circuit accompli, vous me direz que sur cette crête, vous n’y avez rencontré ni « col herbeux » ni « aire de vannage ou de battage du blé » ?  En êtes-vous bien sûr ? Il faut bien sûr se projeter de nombreuses années voire siècles en arrière mais en cherchant un peu au bord du sentier, on trouve assez facilement une vaste zone plane et les pierres taillées et écroulées d’une vieille ruine près d’un petit monticule rocheux. C’est la Couillade de Ventefarine. Bien sûr, cet emplacement où s’effectuait le « vannage » est aujourd’hui largement envahi par les chênes verts mais ces quelques ruines ensevelies sous la végétation sont les restes certains d’un vrai patrimoine historique. De plus, cet endroit est le seul de toute la colline à avoir un accès avec l’autre versant donnant sur le vallon de la Boulzane que l’on atteint grâce à un sentier aujourd’hui seulement connu des commandos qui viennent s’entraîner ici lors de marches nocturnes. A l’époque, il est presque certain que les paysans des deux versants de la Roque venaient y battre leur blé. La Couillade, c’était un vrai col ! Après cette découverte, il faut poursuivre le sentier en restant sur celui situé au plus haut et au plus près de la crête. Dans le cas contraire, vous redescendrez directement à Fosse mais quand on veut faire un circuit, ce n’est pas vraiment l’idéal ! Il s’agit d’un étroit sentier pas toujours merveilleusement débroussaillé mais praticable car le plus souvent emprunté par les chasseurs et les ramasseurs de champignons du coin. Vous y rencontrerez quelques vieilles bornes du temps où l’on confiait les levés topographiques aux Officiers d’Etat-major. A l’occasion de quelques trouées, de belles vues se dévoilent des deux côtés de la ligne de crêtes. Le Canigou et les Pyrénées d’un côté et de l’autre, le Bugarach et les Corbières. Ce petit sentier finit par atteindre une pinède où une large piste file à droite toujours au milieu des pins. Ici, pendant que Dany ramassait sur les talus quelques excellents lactaires délicieux, moi, je me suis mis à courir derrière un petit écureuil roux qui a finalement accepté mon appareil photo trop occupé qu’il était à finir de grignoter une pomme de pins. Ici, au bord de cette piste, on y remarque aussi une sinistre pancarte mentionnant l’étrange disparition du dénommé Sébastien Pous le 29  mai 2008. Agé de 84 ans, l’ancien maire de Fosse s’est littéralement volatilisé et le mystère reste entier car on ne l’a jamais plus revu. Ah ! Si les écureuils pouvaient parler ! Quelques mètres plus loin, on retrouve une variante du G.R.36 et une autre pancarte indiquant la direction du Col del Mas qu’il faut suivre sur 400 mètres environ jusqu’à une autre intersection de chemins : sur la droite, le Col del Mas et sur la gauche, pour un retour plus rapide vers Fosse par le G.R.36 si vous le souhaitez. Au Col del Mas, on traverse la D.9 et l’on poursuit tout droit en empruntant une large piste qui monte et laisse entrevoir de jolies vues sur la commune de Fenouillet, ses châteaux médiévaux, sur le verdoyant Vallon d’Aigues-Bonnes, le Pech de Fraissinet et la Serre de la Quière. Entre maquis et bois de résineux, on poursuit cette piste DFCI F39 jusqu’à rencontrer un nouveau panneau de randonnée indiquant la Source des Verriers, Ici, on ignore la direction de cette jolie balade déjà expliquée dans ce blog pour emprunter à gauche le large chemin herbeux qui file au milieu de prés très souvent plantés d’une multitude de champignons et notamment d’énormes Agarics des jachères (Agaricus arvensis). Ces Rosés des prés qui exhalent un fort parfum d’anis et que l’on rencontre surtout à l’automne ne sont pas les meilleurs champignons du monde car souvent un peu spongieux quand ils sont trop gros, mais ils s’adaptent merveilleusement et très facilement à de multiples sauces ou recettes de cuisine. Le sentier rectiligne descend, laisse entrevoir des vues panoramiques lointaines et finit par atteindre une nouvelle jonction de chemins. Une fois encore, on ignore l’itinéraire de la Source des Verriers qui file vers Vira et on lui préfère la piste DFCI F43 qui part à gauche en direction des Cabanes. Le chemin zigzague un peu, laisse sur la gauche un grand hangar en bois et on atteint très vite le hameau. Partie basse du village de Fosse puisqu’on y trouve la mairie, la traversée des Cabanes est très rapide car à vrai dire, il n’y a pas grand-chose à visiter. Il suffit de rejoindre le haut du village que l’on aperçoit au pied de l’oblongue « serre » et notre magnifique balade automnale autour de Fosse se termine quelques minutes plus tard. Le parcours effectué est long de 17 kilomètres environ pour un dénivelé très modeste dépassant à peine les 200 mètres mais comme indiqué en avant-propos, vous pourrez raccourcir ce circuit et l’adapter à votre guise. Certaines parties étant un peu embroussaillées et d’autres caillouteuses, bonnes chaussures de marche et pantalons longs sont vivement recommandés. Enfin si l'Histoire de Fosse vous intéresse, je vous conseille la lecture des quelques bulletins municipaux que la commune a édités. Carte IGN 2348 ET Prades – Saint-Paul-de-Fenouillet Top 25.

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