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saint pierre

La Chapelle Notre-Dame de Vie et sa grotte à Villefranche-de-Conflent

Publié le par gibirando

Ce diaporama est agrémenté de 3 musiques d'une playlist YouTube "Dragontense Music" qui ont pour titre et sont interprétées : "Baroque Violins | Improved Acoustics Remix" par Oleg Semenov (début et fin de la vidéo), "Classic Violins with Synth and Guitars" par Oleg Semenov"Classical Inspiration Strings" par ArtArea Studio

La Chapelle Notre-Dame de Vie et sa grotte à Villefranche-de-Conflent

La Chapelle Notre-Dame de Vie et sa grotte à Villefranche-de-Conflent

Pour agrandir les photos, cliquez dessus. 2 fois pour un plein écran.


 

Voilà déjà bien longtemps que l’on envisageait d’aller découvrir cette chapelle « Nostra Senyora de Vida », hautement perchée dans cette colline du nom de Saint-Pierre dominant la cité fortifiée de Villefranche-de-Conflent. En français « Notre Dame de Vie ». J'avais lu son Histoire (*) sur le Net et celà avait décuplé mon envie d'aller à sa rencontre. En réalité, il n’était pas rare qu’en redescendant de la Cerdagne ou du Capcir et dès lors que nous y prêtions attention, nous évoquions cette possibilité. Encore faut-il la remarquer car si nous en avions entendu parler, pour le visiteur de passage cette vision est toujours plus aléatoire. En voiture et depuis la N.116, il faut lever la tête au bon endroit et du regard avoir la chance d’y tomber dessus car cet ermitage du vertige a le don de se confondre avec les falaises qui l’entourent. Ce pouvoir est d’autant plus hypothétique qu’il change aussi selon l’ensoleillement et les heures de la journée, car la couleur des roches fluctue elle-aussi, pouvant passer de l’ocre au rose puis à un rouge plus corail voire carrément carmin dès lors que la vallée de la Têt passe dans l’ombre. Il est vrai que ce secteur du Conflent est bien connu pour sa complexité géologique. Les temps anciens n’en ont fait qu’à leur tête, et pour s’en convaincre, je vous conseille la lecture fort intéressante de « Géologie et Art roman : pierres romanes du Conflent » de Bernard et Alexandre Laumonier, livre  accessible sur le Net avec ce lien.  Mais revenons à notre chapelle. Une fois qu’on l’a aperçue, les premières questions venant à l’esprit sont : « comment l’atteindre ? », « comment y monter ? », « facile ou pas facile ? ». Ces quelques questions auxquelles nous n’avons pas immédiatement de réponses font qu’on la remet constamment à plus tard ? Enfin, pour nous c’est ainsi que ça s’est passé !  En ce 2 juillet 2023, voilà déjà pas mal de temps que nous n’avons plus accompli une vraie balade et c’est sur elle que nous avons jeté notre dévolu. Autant avouer que la courte distance qui mène à la chapelle est pour beaucoup dans ce choix pour une reprise. D’ailleurs, la distance est si courte depuis la N.116, que le plus souvent les randonneurs internautes qui l’évoquent sur le Net, oublient la distance et ne mentionnent que le temps ou le dénivelé. Rien de tout cela ne m’a intéressé et je n’ai fait que jeter un coup d’œil sur la carte IGN de Géoportail mais sachez néanmoins que le site IGNRANDO fournit les informations suivantes : Distance 2,1km, temps 1h30, dénivelé 235m, difficulté « facile ». D’autres annoncent d’autres chiffres un peu plus importants mais ça reste néanmoins dans du très raisonnable. Je les mentionne à la fin de ce récit. Non, pour Dany et moi nos motivations étaient toutes autres : c’était tout d’abord de passer un agréable moment à marcher avec une météo merveilleuse, d’aller découvrir ce lieu qui nous faisait envie depuis longtemps puis d’aller y pique-niquer. Quant à moi, et comme toujours, observer la flore et éventuellement la faune visible puis tenter de les photographier au mieux pour démontrer combien elles sont belles. En effet, j’ai toujours espoir que montrer que la Nature n’est que beauté soit le meilleur moyen de la protéger. Certes la chapelle était fermée (elle a été profanée et sa cloche volée) mais par bonheur, nous avons eu la chance que tout se passe comme nous l’avions envisagé. Si nous avons piqueniquer devant la chapelle, une fois le déjeuner terminé, nous sommes monté à l’immense grotte que la surplombe. Depuis son entrée, un autel de fortune, amplement griffonné,  donne à la caverne un aspect religieux et sacré. Une chapelle bis en quelque sorte. Moi, j’étais aux anges car des Hirondelles des rochers (Ptyonoprogne rupestris) avaient élu domicile dans les anfractuosités de la caverne, certaines en couple, d’autres isolées et quelques-unes encore juvéniles au regard de leurs commissures blanches de leur bec. Elles entraient et sortaient, ne semblant guère dérangées de notre présence. Il est vrai qu’à leur vue, nous avons fait en sorte de les déranger le moins possible, marchant lentement et en silence pour finalement nous asseoir et ne plus bouger. Une fois près de l’autel, j’ai eu comme l’étrange sentiment d’être dans la gueule d’un monstre. Un monstre qui n’osait pas fermé la bouche pour nous faire profiter au mieux de la superbe vue sur la vallée qui s’offrait à nous. Pendant quelques instants, les hirondelles disparurent et j’en ai profité pour observer le travail que l’eau avait eu sur certaines parois de la grotte. Rien de vraiment impressionnant comme on peut en voir beaucoup dans les grottes touristiques du secteur mais il y a quand même menues draperies. Le retour s’est effectué par le même chemin sous les cris de trois corbeaux que nous avions apparemment dérangés. Aussi bien à la montée qu’à la descente, quelques fleurs, papillons et criquets vinrent remplir la mémoire de mon appareil-photo pour mon plus grand plaisir. Une fois encore, je n’ai pris aucune mesure au cours de cette balade. Alors faisons confiance à celles et ceux qui grosso-modo donnent 2h30 pour un aller et retour pour un dénivelé de 310m( ?) et une distance de 3km et qui souvent la déclarent de difficulté moyenne. Personnellement, tout inclus, cette balade nous a occupé 3h.  Précisons que sur Internet, certains randonneurs proposent un passage à l’ermitage et à la grotte dans des versions en boucle hautement plus difficiles et avec des variantes plus ou moins longues mais vous n’aurez aucune difficulté à comprendre que l’on n’est plus du tout dans la même approche de ce joli édifice religieux puisque parfois ce n'est plus un édifice mais trois avec en plus Saint-Etienne de Campilles et Saint-André du Belloc. Du déjà vu sur mon blog mais au départ de Conat ou de Villefranche-de-Conflent ! Carte IGN 2349ET Massif du Canigou Top25.

(*) Histoire de Notre-Dame de Vie : Avec force détails , vous trouverez cette Histoire sur le remarquable site consacré aux Pyrénées-Orientales.

Voici le lien ci-dessous :

 https://www.les-pyrenees-orientales.com/Patrimoine/ErmitageNotreDameDeVieDeVillefranche.php

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Le Tour de Saint-Michel de Cuxa depuis l'abbaye

Publié le par gibirando

Ce diaporama est agrémenté de 6 chansons en hommage à Claude Nougaro figurant sur son disque posthume "La Note Bleue" avec dans l'ordre "Eau douce" chanté par le Trio Stéphanie,Antoine,Stéphane, "Les Mots""Fleur Bleue" et "Bonheur" chantées par Claude Nougaro, "Dansez Sur Moi" chanté par Nathalie Dessay et enfin pour terminer un bref morceau de "Tu Verras" en Instrumental.

Le Tour de Saint-Michel de Cuxa depuis l'abbaye

Le Tour de Saint-Michel de Cuxa depuis l'abbaye

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« Bucolique », voilà l’unique mot qui est venu à nos lèvres en terminant ce « Tour de Saint-Michel de Cuxa ». Nous sommes le 4 septembre 2019, nous avons démarré à 10h et il est à peine 14h30. Ce matin, avec Dany, nous avons décidé de quitter pour quelques heures notre villégiature d’Urbanya afin de consacrer la merveilleuse journée qui se profile à cette balade pédestre plutôt facile que nous ne connaissons pas. « Facile », c’est d’abord le premier mot qui a retenu notre attention sur le site « Tourisme-Canigou.com » où j’ai trouvé cette boucle. La distance mentionnée pour 7 km et la possibilité de télécharger un tracé dans mon GPS sont venues définitivement nous convaincre qu’il fallait y aller, mais en prévoyant un pique-nique afin de bien profiter du ciel bleu et du soleil déjà bien présents. Alors bien sûr, et par bonheur, cette courte et facile randonnée ne se résume pas au mot « bucolique », dont la définition du Larousse n’est d’ailleurs pas tout à fait la nôtre. Il y a bien d’autres choses à découvrir. Pour ceux qui ne la connaissent pas, il y a bien évidemment l’abbaye de Saint-Michel de Cuxa, joyau de l’art roman, dont une visite peut très facilement être couplée à ce petit tour.  Dany et moi la connaissons déjà et de ce fait, nous en ferons l’impasse. Il y a aussi le Canal de Bohère, dont le cheminement à diverses reprises, le plus souvent sous les charmilles, est venu constamment dédicacer cet aspect « bucolique », c’est-à-dire, certes « pastoral ou champêtre » comme le précise le Larousse, mais également frais, doux, calme, paisible, tranquille ou olympien mais aussi poétique, charmeur, enjôleur, fascinant et merveilleux à la fois.  Quand on aime comme nous avons aimé, les qualificatifs ne manquent pas ! Les vôtres seront peut être différents ? Et puis bien d’autres aspects de notre patrimoine jalonnent encore le parcours, parcours au cours duquel la Nature a été, pour mon plus grand bonheur, omniprésente. Omniprésente bien sûr, si on se donne la peine et le temps de l’observer sans trop presser le pas ! Je précise que sur un circuit tel que celui-ci, presser le pas ne doit pas être le but sauf à être du coin et à faire son footing quotidien. Il est 10h quand nous démarrons du parking de l’abbaye. Tout est déjà très calme. Il n’y a que trois voitures Aucun mouvement devant l’entrée. Nous filons derrière l’édifice religieux en suivant les mentions d’un premier panonceau indiquant « Codalet par Noguerol - 3km – 1h05 ». On quitte très vite le bitume de la D.27 filant vers Taurinya au profit d’un large chemin herbeux continuant tout droit et traversant des vergers. Sur notre droite, le pic du Canigou s’élève magnifiquement au-dessus d’autres sommets un peu moins hauts le ceinturant. Derrière nous, l’abbaye dévoile d’autres parements. De très nombreux moineaux et rouge-queues noirs les occupent. Je tente de les photographier. Moi, je connais bien ce chemin qui constituait déjà un petit bout des « Balcons de Taurinya », balade effectuée en février 2013. Je m’en souviens très bien car Dany, fatiguée, avait, à cet endroit même, préféré rejoindre Taurinya par la route. J’avais terminé ces « Balcons de Taurinya » tout seul. Aujourd’hui, nous cheminons à deux et en ce début de balade, j’apprécie à sa juste valeur le fait qu’elle me laisse le temps de photographier les oiseaux très nombreux ici qui occupent les vergers. Je suppose qu’ils se régalent de très nombreuses pêches qui jonchent le sol ou bien des insectes ainsi attirés. Je profite pour ramasser deux pêches qui sont encore très saines mais à terre. Je les mets dans mon sac à dos en guise de dessert puis nous repartons. A l’entrée du sous-bois qui se présente, nous hésitons entre un balisage blanc et rouge type G.R et un blanc et jaune. Finalement et au regard du tracé que j’ai enregistré dans le GPS, nous choisissons ce dernier filant vers la chapelle Saint-Pierre d’Orseolo qui se trouve à proximité. Enfin le mot « chapelle » est un bien grand mot car en vérité il ne s’agit que de rares ruines qui affleurent du ras du le sol. Guère plus parlante mais plus jolie est la stèle qui a été élevée en hommage à ce « Pietro I Orseolo », doge de Venise au Xème siècle dont l’Histoire rocambolesque de sa vie puis celle à titre posthume méritent d’être connues. Nous repartons et quelques mètres plus loin, le chemin amorce un demi-tour complet avec toujours l’indication « Codalet par Noguerol – 0h55 – 2,5 km ». Quelques mètres après, nous découvrons un beau siphon d’où jaillit un impressionnant jet bouillonnant. Inutile d’être un ingénieur en génie civil pour comprendre que le canal de Bohère étant en bas, cet appareillage fut imaginé pour faire gravir à l’eau cet obstacle que constituait la colline. L’histoire nous révèle que la réalisation eut lieu en 1950 par les Ets Fondeville donnant au canal de Bohère une meilleure efficacité. Le lieu est certes rafraîchissant mais également très beau car il offre de jolies vues sur le vallon de La Llitera ainsi que sur l’abbaye et ses dépendances mais aussi sur le Massif du Canigou et les autres « serres » environnantes. Quelques photos du siphon (*) et nous repartons sous les chênes verts en longeant le canal sur sa rive gauche.  De temps à autre, une fenêtre s’entrouvre sur les vignobles et les vergers situés en contrebas ou bien sur des décors plus lointains où j’arrive à situer parfois d’autres lieux de balades. Dès lors qu’une intersection se présente, il faut tourner à gauche délaissant ainsi le canal qui lui continue sa route dans le sens opposé. C’est le fameux chemin de Noguerol ou Nogarol cité sur les panonceaux. Très rectiligne, il faut constamment le poursuivre jusqu’à atteindre le centre de Codalet et ce quelque soit son profil : chemin, route bitumée, voie sans issue pour les véhicules, escaliers ou rampe bétonnée. Il finit sa course sur la Route de Saint-Michel. Le centre est là tout près, avec son église Saint-Félix dont le clocher sert de mire. Outre l’église, vous prendrez plaisir comme nous l’avons fait à flâner dans les ruelles adjacentes. De nombreuses maisons sont belles, parfois anciennes et méritent une certaine attention, tout comme l’imposante mairie et son étonnante échauguette pointue qu’on appelle poivrière. Il y aussi une vieille tour crénelée, vestige de fortifications médiévales dont l’historien Jean Tosti nous apprend qu’elles ont été rasées en 1346 : « En 1346, à l'issue de la guerre ayant opposé Jaume III de Majorque à Pere III d'Aragon, ce dernier ordonna de raser les fortifications du village, coupable d'avoir soutenu le roi de Majorque ». Dans cet inventaire codalétois, il ne faut surtout pas oublier la maison où résida Marie-Thérèse Camps, juste parmi les Nations selon la formule consacrée, formule amplement justifiée pour avoir sauver une famille juive au péril de sa vie en 1944. Une jolie plaque en céramique d’art lui est consacrée. D’ailleurs, des jolies plaques émaillées de beaux dessins, nous en découvrirons plusieurs dans Codalet au cours de cette balade. C’est sur un banc de la placette située entre la mairie et la rue du Canal que nous déjeunons. Une fenêtre s’ouvre et un homme apparaît. Il nous demande très gentiment si tout va bien pour nous. Je lui réponds  « Oui, tout va super bien ! » L’homme semble satisfait de la réponse. Quand un peu plus loin, juste après le passage à niveau de La Llitera, nous le reverrons au volant de sa voiture, il nous apprendra qu’il est le maire de Codalet. Super sympa et nous voyant hésiter quand au chemin à prendre, il nous indiquera très gentiment le bon itinéraire. Dans l’immédiat, c’est par la rue du Conflent que nous sortons de Codalet, La voie ferrée Perpignan-Villefranche va à sa manière nous servir de Fil d’Ariane. En quelques minutes, nous allons en avoir différents aperçus. Une vue aérienne d’abord, avec un pont enjambant le ruisseau de la Llitera et la D.27a , puis on y passe dessous jusqu’à atteindre le passage à niveau indiqué précédemment. Entre les deux, mais surtout dans le secteur du ruisseau de la Llitera, ma curiosité « photographique » aura été quelque peu aiguisée par plusieurs oiseaux et quelques fleurs dont une à laquelle il me sera difficile de donner un nom malgré des recherches plutôt poussées sur le Net. Finalement et parce qu’on trouve tout (ou presque tout) sur le Web, je finirais par découvrir qu’il s’agit d’une plante de l’est des Etats-Unis qui a pour nom latin « Hibiscus laevis ou militaris », nom commun français « Hibiscus des marais » mais dont la traduction en français de son nom anglais « halberd-leaf rosemallow » ou « halberd-leaf hibiscus » est plus parlante en « Hibiscus à feuilles en hallebarde ». Autant vous dire que quand je cherche longtemps et que je finis par trouver, c’est assez jouissif. Après cette étonnante découverte et quelques autres, l’itinéraire s’éloigne de nouveau de la civilisation. Le balisage toujours très bon nous entraîne vers la chapelle Saint-Jean de Dosserons dans des décors très champêtres. Ici, l’eau s’écoule un peu partout, le plus souvent dans des petits canaux d’irrigation mais parfois même au milieu du sentier. Alors que la France entière souffre d’une terrible sécheresse, je ne peux m’empêcher de penser « quel gaspillage ! », quand je vois comme ici beaucoup d’eau partir n’importe où. Quand la chapelle se présente,  étant entièrement clôturée de hautes grilles, je ne peux prendre que quelques photos au travers de ces dernières. Je me dis « quel dommage ! » La suite de l’itinéraire, très rectiligne, se poursuit aux milieux des pêcheraies. De temps à autres, Dany qui s’est mise dans la tête de vouloir faire de la compote, essaie avec son bâton de marche de chaparder quelques  pêches qui sont à terre au plus près du grillage. Pas facile et ce d’autant que le grillage semble le plus souvent électrifié. Quoiqu’il en soit, ses arrêts me permettent de la rattraper car moi je suis surtout occupé à stopper pour photographier quelques fleurs mais surtout d’innombrables papillons. Des Satyrinaes et des Azurés presque essentiellement. Finalement, les pêcheraies se terminent à l’instant même où l’itinéraire entre dans une chênaie. Ici, on retrouve le canal de Bohère. Mais comme il coupe le sentier transversalement, on continue toujours tout droit comme l’indique d’ailleurs un panonceau. Le dénivelé s’élève un peu et le chemin devient un véritable sentier muletier très pierreux et encadré de pierres sèches. De jolies vues se dévoilent sur Ria-Sirach, le plateau d’Ambouilla, le Mont Coronat et le Pla de Vallenso ou Balencou. A l’instant où l’extrémité de la montée est atteinte ; d’autres jolies vues se font jour vers l’abbaye et le Massif du Canigou. On amorce une courte descente sous un pylône THT mais très vite de nouvelles indications nous envoient à gauche vers le canal de Bohère. Ici, l’eau s’écoule plus paisiblement mais les ouvrages en béton ; pont, écluse, siphon, canaux secondaires ; semblent plus nombreux. On retrouve l’aspect « bucolique » tout au long du canal. Nous fiant à notre tracé GPS, on délaisse le canal, qui poursuit sa route, au profit d’une piste parallèle au ruisseau de La Llitera. Plus bas, une passerelle enjambe le ruisseau et le parking de l’abbaye est bientôt là. La balade est finie. Dany qui n’a pu chaparder que 5 ou 6 pêches part derrière l’abbaye pour voir si elle peut en trouver d’autres. Moi, attiré par d’innombrables passereaux qui occupent un immense noyer, j’entre dans le jardin de l’édifice religieux pour tenter quelques photos ornithologiques. Quand finalement je la rejoins, elle a rempli deux gros cabas de courses avec l’autorisation de personnes chargés de la récolte. Elle est heureuse d’avoir sa compote. Cette magnifique randonnée est vraiment finie. Alors je lui demande « comment l’as-tu trouvée cette balade ? » « Bucolique » me réponds-elle. Telle qu’expliquée ici, elle a été longue de 7,8 km, visite de Codalet incluse. Les montées cumulées se sont élevées à 325 m. Entre le point le bas (route D.27a à 358 m) et le plus haut (au dessus de Clos de Rohade à 558 m, le dénivelé est de seulement 200 m environ. Carte IGN 2349 ET Massif du Canigou Top 25.

(*) Photos du siphon dit de Codalet : En préparant cette balade et comme je le fais la plupart du temps, j'analyse le tracé sur des sites dédiés ou bien sur des sites Internet amis. Ce fut le cas ici. Lors de cette analyse, j'avais remarqué sur un site, une photo du siphon dit de Codalet sur laquelle apparaissait une pancarte sur laquelle je n'avais pu lire que le titre "Codalet, la porte de Vall de Cuixà-Siphon du Canal de Bohère". Or lors de notre balade, je n'ai pas aperçu cette pancarte qui d'ailleurs n'apparaît sur aucune de mes photos. Avait-elle disparu ? Avait-elle été changée de place ? Etait-elle envahie par la végétation au point qu'on ne l'ait pas vu ? Je n'ai pas de réponse à ces questions. Toujours est-il que nous ne l'avons pas remarquée. Dommage car curieux de tout, j'aime bien découvrir mais apprendre en même temps et l'histoire de la création et de la réalisation de ce siphon si remarquable m'intéressait. C'est donc grâce à Patricia du site "A Pied dans le 66" que j'ai pu lire la totalité de ce qui était écrit sur cette ludique pancarte. Je l'en remercie très sincèrement et comme je ne veux pas priver ceux que ça peut intéresser également, voilà cette photo ci-dessous. Cliquez dessus pour lire son contenu. 

Le Tour de Saint-Michel de Cuxa depuis l'abbaye

Photo aimablement fournie par Patricia du site "A Pied dans le 66"

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La Serre du Bosc del Prior (828 m) depuis Corneilla-de-Conflent (548 m)

Publié le par gibirando

Ce diaporama est enjolivé de la chanson "Vénus"  écrite par Ed Marshall et Peter De Angelis, successivement interprétée ici par les excellents Frankie Avalon, Les Compagnons de la Chanson, Johnny Tillotson, Gloria Lasso, The Lettermen, Johnny Mathis.

La Serre du Bosc del Prior (828 m) depuis Corneilla-de-Conflent (548 m)

La Serre du Bosc del Prior (828 m) depuis Corneilla-de-Conflent (548 m)


Avec Dany, mon épouse, on marche ensemble depuis de longues années. Un peu moins désormais à cause de ses problèmes articulaires. En randonnée, je la connais par cœur. Je sais ce qu’elle aime et je sais aussi ce qu’elle n’aime pas. Malgré ça, il m’arrive parfois d’être très embêté dans les challenges qu’elle me fixe. C’est le cas en cette magnifique journée d’automne. Nous sommes début novembre. L’envie de marcher est là, mais elle m’a fixé dans la balade qu’elle est prête à faire, les contours suivants : pas trop loin, c'est-à-dire pas trop de route à faire en voiture depuis Urbanya où nous résidons, pas plus d’une dizaine de kilomètres à marcher, un dénivelé le plus modeste possible et la connaissant, je sais que c’est environ 300 mètres au maximum, et enfin et surtout de beaux panoramas à observer, de préférence à l’heure du pique-nique. Rien que ça ! Ce n’est plus un challenge c’est une prouesse, un défi qu’elle me demande ! Alors, je reprends un à un les éléments. Pas trop loin, ça exclut automatiquement toutes les régions autre que le Conflent. La Cerdagne et le Capcir où depuis Urbanya nous allons marcher habituellement sont bien trop loin. Les autres régions du département équivaudraient à rentrer à notre domicile. Il faut donc que je cherche ou que j’invente une randonnée d’une dizaine de kilomètres et de 300 mètres de dénivelé maximum dans le Conflent. Marcher à Urbanya ? Non, les dénivelés sont bien trop costauds à moins de refaire des balades déjà faites des dizaines de fois. De beaux panoramas ? Il n’y a pas d’inquiétude à avoir car dans le Conflent, je connais peu de randonnée où le Canigou ne soit pas la toile de fond. Alors, je me mets à chercher sur la carte I.G.N et le Conflent uniquement, et à force de la scruter, figurez-vous que je finis par trouver la randonnée presque idéale. En regardant la carte cadastrale sur Géoportail, je l’ai naturellement intitulé la « Serre du Bosc del Prior » car l’itinéraire emprunte une longue crête qui s’appelle « la Serre » circulant dans un bois au joli nom de « Bosc del Prior », le « Bois du Prieur ». Cette balade démarrant depuis le très beau village de Corneilla-de-Conflent et filant jusqu’à celui de Fillols, au pied du Canigou, tout semble réuni pour en faire la randonnée rêvée de Dany. Avec l’itinéraire tel que je l’imagine sur mon logiciel CartoExploreur tout rentre parfaitement dans le moule. Un premier tracé succinct me donne une boucle de 10,800 km de distance et de 280 mètres de dénivelé. Si je rajoute une visite de Fillols, on ne devrait pas dépasser les 12 km et les 300 m de dénivelé. En ce 7 novembre 2015, il n’est pas encore 10h quand nous démarrons de Corneilla-de-Conflent. Personnellement, j’ai découvert ce village, très récemment, lors d’une agréable randonnée sur le Circuit des Minerais au mois de mai dernier. Revenir ici, m’enchante car j’ai immédiatement aimé ce village paisible avec son imposante et merveilleuse église Sainte-Marie dont malheureusement, je ne connais toujours pas l’intérieur. Il y a également une tour moyenâgeuse. Après quelques photos souvenirs de ces deux monuments, nous nous mettons vraiment en route. Au centre du village, mon GPS m’indique une altitude de 540 mètres. Derrière l’église, je constate qu’une affiche explique quelques balades et parmi elles, il y en a une, « le Circuit Roman », dont le tracé est sensiblement similaire au mien sauf le retour depuis Fillols. Quand à la partie intitulée « la Serre », moi, je l’ai prévue au retour alors que là, elle amène le randonneur directement vers Fillols. Je prends une photo de l’affiche et du circuit, ça peut toujours servir. Dany est partie devant, car moi je traîne déjà. Il faut dire que d’emblée, un oiseau plutôt étrange est venu provoquer mon goût immodéré pour l’ornithologie et la photo. Un oiseau que je ne connais pas en tous cas et dont j’apprendrais le nom qu’après l’avoir rechercher sur Internet : un Capucin bec de plomb (Lonchura malabarica) dont la lecture de son statut en France m’apprend qu’il ne serait présent que dans la région PACA et jamais vu dans les Pyrénées-Orientales sauf en cage. Alors migration nouvelle ou échappé d’une volière ? L’avenir nous le dira ! Au départ, le sentier reprend à l’identique celui du P.R Circuit des Minerais. Il n’y a donc pas de difficultés, le balisage jaune est bien présent et il suffit de le suivre. Tout en montant, les paysages se dévoilent sur Corneilla, sur le Vallon du Cady, sur le Massif du Canigou, sur le pic des Tres Estelles et sur la Serre de Badebany plus connu sous le nom de Canalettes à cause de son incroyable sous-sol. Dany paraît ravie même si l’essentiel du dénivelé est là, sur cette portion de la boucle imaginée. La déclivité est plutôt douce et tout va bien pour l’instant. Contempler la flore, la faune et les paysages sous un soleil radieux suffit à notre bonheur commun. Moi, j’y rajoute le plaisir de la photographie.  Au lieu-dit Cabanels, je retrouve quelques aspects déjà découverts au mois de mai dernier : murets en pierres sèches, ruines, terrasses et autres vestiges agropastoraux, postes de chasse et orris. La météo est superbe et le ciel est même un peu trop opalin en raison des fortes différences de températures entre la nuit et le jour. Cette brume laiteuse s’estompe peu à peu et il fait déjà bien chaud. Un temps idéal pour randonner mais un peu moins pour prendre des photos, la luminosité n’étant pas suffisamment parfaite. En moins d’une heure, nous avons atteint le Roc Ample, intersection de chemins à 704 mètres d’altitude. Dix minutes plus tard, nous voilà devant les enclos de La Collade où de nombreuses « gasconnes » en sont déjà à se prélasser en mâchonnant leurs dernières ripailles. Le fourrage était bon, le soleil est presque au zénith et l’herbe est tendre, alors elles en profitent pour se reposer avant la prochaine traite ou peut être l’abattoir. Lait ou viande, je ne sais pas ce qui les attend vraiment. Nous repartons sans tarder car pour Dany et moi, cette vision d’un cheptel ou d’un seul animal nous laisse toujours dans la perplexité, tant l’on sait la dimension du gaspillage dans l’alimentation contemporaine. Le parcours étant désormais nouveau pour moi, je rallume mon G.P.S et sort de ma poche mon bout de carte où se trouve le tracé enregistré. A cette intersection, il y a quatre directions et celle que nous devons prendre est la piste qui file vers le nord-est. Elle contourne le lieu-dit « Font de la Berjoan ». Ici, mon G.P.S ne captant pas bien les satellites, nous empruntons la bonne piste qu’après quelques longs instants d’hésitations. Quelques ramasseurs de champignons, têtes baissées et culs en l’air, sont bien trop occupés à chercher leurs joyaux champêtres, de gros cèpes en l’occurrence, pour perdre du temps à nous indiquer le bon chemin. Quelques mètres plus loin et au regard de nos pas hésitants, une très gentille demoiselle s’approche de nous et nous confirme que nous sommes bien sur la piste menant à Fillols. La piste est large et la haute forêt de pins sylvestres, sapins et autres cèdres de l’Atlas bien agréable à cheminer. Elle devient d’autant plus agréable que très vite un ample panorama s’entrouvre sur un vaste plateau bosselé et boisé et sur le pic du Canigou et toute sa partie nord-ouest de son massif si fracturé. En effet, vu d’ici, les flancs du massif sont une succession ininterrompue de ravins et de protubérances rocheuses ou boisées. L’automne a déjà largement coloré tous ces paysages. Des couleurs chaudes. Aussi chaudes pour le plaisir de nos yeux que la météo du jour sur nos têtes.  Il n’est pas encore midi quand nous atteignons la chapelle ruinée de Saint-Pierre de Fillols. Face au Canigou et dominant Fillols, ce sont les abords herbeux et ensoleillés de cette vieille chapelle romane qui vont faire office d’aire de pique-nique improvisée. Assis directement sur l’herbe et dos contre un mur de l’église, nous allons y rester une bonne heure à casser la croûte et à nous reposer en écoutant les chants entêtants mais ô combien apaisants de nombreux oiseaux qui ont élus domicile dans un immense chêne tout proche. Après cette longue pause, nous partons visiter Fillols où l’essentiel de la vie semble tourbillonner autour de sa belle église Saint Félix. Là, une fois Fillols découvert, retour vers Saint-Pierre puis montée assez sévère mais très courte vers des pylônes qui s’élèvent au dessus de la Serre. Sur ce large layon sableux au milieu de la belle forêt du Bosc del Prior, une fois la pente gravie, le chemin se stabilise puis chevauche de tous petits mamelons avant de redescendre vers la Collade. Ici et comme je l’avais supposé en imaginant le tracé de cette balade, les vues sont superbes mais rarement à 360 degrés. Vers le nord, les pins empêchent le plus souvent toute vision. Dommage. En tous cas, Dany continue d’être aux anges et c’est bien là l’essentiel. Il faut dire que les vues sur Corneilla et tout le Conflent en général y sont somptueuses. Moi, je suis également enchanté, car sur cette crête, les papillons à photographier y sont encore plutôt nombreux malgré la saison automnale déjà bien avancée. Il est vrai que la plupart du temps, ils sont complètement "escagassés" comme on dit dans mon beau pays de Provence. Ils ont fait de la résistance pour parvenir vivant en novembre mais à quel prix le plus souvent ? Gagnent-ils quelques semaines de vie à cause du réchauffement climatique ? En retrouvant la Collade et son enclos à bétail, j’ai la conviction d’avoir déjà atteint mon but : celui d’avoir su trouver une belle et facile randonnée pour le bonheur de Dany ! Désormais, il ne reste plus qu’à redescendre vers Corneilla-de-Conflent, ancienne capitale et résidence d’hiver des comtes de Cerdagne. Dix siècles sont passés mais décidément, il faut bien admettre que nos gouvernants anciens n’étaient pas si idiots que ça. Ils savaient où il faisait bon vivre. Ils savaient s’entourer d’hommes ingénieux pour construire de superbes édifices dont certains ont réussi à traverser le temps. Ils savaient ce qui était bon pour leur peuple et ce qui ne l’était pas ! Pas vraiment comme aujourd’hui, il faut bien l’avouer ! Telle que nous l’avons réalisée, visite de Fillols incluse, cette balade est longue de 13,4 km. Le dénivelé est de 280 m et les montées cumulées de 765 m. Une balade idéale à faire en toutes saisons. Carte IGN 2349 ET Massif du Canigou Top 25.

 

 

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