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saint michel

Le Tour de Saint-Michel de Cuxa depuis l'abbaye

Publié le par gibirando

Ce diaporama est agrémenté de 6 chansons en hommage à Claude Nougaro figurant sur son disque posthume "La Note Bleue" avec dans l'ordre "Eau douce" chanté par le Trio Stéphanie,Antoine,Stéphane, "Les Mots""Fleur Bleue" et "Bonheur" chantées par Claude Nougaro, "Dansez Sur Moi" chanté par Nathalie Dessay et enfin pour terminer un bref morceau de "Tu Verras" en Instrumental.

Le Tour de Saint-Michel de Cuxa depuis l'abbaye

Le Tour de Saint-Michel de Cuxa depuis l'abbaye

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« Bucolique », voilà l’unique mot qui est venu à nos lèvres en terminant ce « Tour de Saint-Michel de Cuxa ». Nous sommes le 4 septembre 2019, nous avons démarré à 10h et il est à peine 14h30. Ce matin, avec Dany, nous avons décidé de quitter pour quelques heures notre villégiature d’Urbanya afin de consacrer la merveilleuse journée qui se profile à cette balade pédestre plutôt facile que nous ne connaissons pas. « Facile », c’est d’abord le premier mot qui a retenu notre attention sur le site « Tourisme-Canigou.com » où j’ai trouvé cette boucle. La distance mentionnée pour 7 km et la possibilité de télécharger un tracé dans mon GPS sont venues définitivement nous convaincre qu’il fallait y aller, mais en prévoyant un pique-nique afin de bien profiter du ciel bleu et du soleil déjà bien présents. Alors bien sûr, et par bonheur, cette courte et facile randonnée ne se résume pas au mot « bucolique », dont la définition du Larousse n’est d’ailleurs pas tout à fait la nôtre. Il y a bien d’autres choses à découvrir. Pour ceux qui ne la connaissent pas, il y a bien évidemment l’abbaye de Saint-Michel de Cuxa, joyau de l’art roman, dont une visite peut très facilement être couplée à ce petit tour.  Dany et moi la connaissons déjà et de ce fait, nous en ferons l’impasse. Il y a aussi le Canal de Bohère, dont le cheminement à diverses reprises, le plus souvent sous les charmilles, est venu constamment dédicacer cet aspect « bucolique », c’est-à-dire, certes « pastoral ou champêtre » comme le précise le Larousse, mais également frais, doux, calme, paisible, tranquille ou olympien mais aussi poétique, charmeur, enjôleur, fascinant et merveilleux à la fois.  Quand on aime comme nous avons aimé, les qualificatifs ne manquent pas ! Les vôtres seront peut être différents ? Et puis bien d’autres aspects de notre patrimoine jalonnent encore le parcours, parcours au cours duquel la Nature a été, pour mon plus grand bonheur, omniprésente. Omniprésente bien sûr, si on se donne la peine et le temps de l’observer sans trop presser le pas ! Je précise que sur un circuit tel que celui-ci, presser le pas ne doit pas être le but sauf à être du coin et à faire son footing quotidien. Il est 10h quand nous démarrons du parking de l’abbaye. Tout est déjà très calme. Il n’y a que trois voitures Aucun mouvement devant l’entrée. Nous filons derrière l’édifice religieux en suivant les mentions d’un premier panonceau indiquant « Codalet par Noguerol - 3km – 1h05 ». On quitte très vite le bitume de la D.27 filant vers Taurinya au profit d’un large chemin herbeux continuant tout droit et traversant des vergers. Sur notre droite, le pic du Canigou s’élève magnifiquement au-dessus d’autres sommets un peu moins hauts le ceinturant. Derrière nous, l’abbaye dévoile d’autres parements. De très nombreux moineaux et rouge-queues noirs les occupent. Je tente de les photographier. Moi, je connais bien ce chemin qui constituait déjà un petit bout des « Balcons de Taurinya », balade effectuée en février 2013. Je m’en souviens très bien car Dany, fatiguée, avait, à cet endroit même, préféré rejoindre Taurinya par la route. J’avais terminé ces « Balcons de Taurinya » tout seul. Aujourd’hui, nous cheminons à deux et en ce début de balade, j’apprécie à sa juste valeur le fait qu’elle me laisse le temps de photographier les oiseaux très nombreux ici qui occupent les vergers. Je suppose qu’ils se régalent de très nombreuses pêches qui jonchent le sol ou bien des insectes ainsi attirés. Je profite pour ramasser deux pêches qui sont encore très saines mais à terre. Je les mets dans mon sac à dos en guise de dessert puis nous repartons. A l’entrée du sous-bois qui se présente, nous hésitons entre un balisage blanc et rouge type G.R et un blanc et jaune. Finalement et au regard du tracé que j’ai enregistré dans le GPS, nous choisissons ce dernier filant vers la chapelle Saint-Pierre d’Orseolo qui se trouve à proximité. Enfin le mot « chapelle » est un bien grand mot car en vérité il ne s’agit que de rares ruines qui affleurent du ras du le sol. Guère plus parlante mais plus jolie est la stèle qui a été élevée en hommage à ce « Pietro I Orseolo », doge de Venise au Xème siècle dont l’Histoire rocambolesque de sa vie puis celle à titre posthume méritent d’être connues. Nous repartons et quelques mètres plus loin, le chemin amorce un demi-tour complet avec toujours l’indication « Codalet par Noguerol – 0h55 – 2,5 km ». Quelques mètres après, nous découvrons un beau siphon d’où jaillit un impressionnant jet bouillonnant. Inutile d’être un ingénieur en génie civil pour comprendre que le canal de Bohère étant en bas, cet appareillage fut imaginé pour faire gravir à l’eau cet obstacle que constituait la colline. L’histoire nous révèle que la réalisation eut lieu en 1950 par les Ets Fondeville donnant au canal de Bohère une meilleure efficacité. Le lieu est certes rafraîchissant mais également très beau car il offre de jolies vues sur le vallon de La Llitera ainsi que sur l’abbaye et ses dépendances mais aussi sur le Massif du Canigou et les autres « serres » environnantes. Quelques photos du siphon (*) et nous repartons sous les chênes verts en longeant le canal sur sa rive gauche.  De temps à autre, une fenêtre s’entrouvre sur les vignobles et les vergers situés en contrebas ou bien sur des décors plus lointains où j’arrive à situer parfois d’autres lieux de balades. Dès lors qu’une intersection se présente, il faut tourner à gauche délaissant ainsi le canal qui lui continue sa route dans le sens opposé. C’est le fameux chemin de Noguerol ou Nogarol cité sur les panonceaux. Très rectiligne, il faut constamment le poursuivre jusqu’à atteindre le centre de Codalet et ce quelque soit son profil : chemin, route bitumée, voie sans issue pour les véhicules, escaliers ou rampe bétonnée. Il finit sa course sur la Route de Saint-Michel. Le centre est là tout près, avec son église Saint-Félix dont le clocher sert de mire. Outre l’église, vous prendrez plaisir comme nous l’avons fait à flâner dans les ruelles adjacentes. De nombreuses maisons sont belles, parfois anciennes et méritent une certaine attention, tout comme l’imposante mairie et son étonnante échauguette pointue qu’on appelle poivrière. Il y aussi une vieille tour crénelée, vestige de fortifications médiévales dont l’historien Jean Tosti nous apprend qu’elles ont été rasées en 1346 : « En 1346, à l'issue de la guerre ayant opposé Jaume III de Majorque à Pere III d'Aragon, ce dernier ordonna de raser les fortifications du village, coupable d'avoir soutenu le roi de Majorque ». Dans cet inventaire codalétois, il ne faut surtout pas oublier la maison où résida Marie-Thérèse Camps, juste parmi les Nations selon la formule consacrée, formule amplement justifiée pour avoir sauver une famille juive au péril de sa vie en 1944. Une jolie plaque en céramique d’art lui est consacrée. D’ailleurs, des jolies plaques émaillées de beaux dessins, nous en découvrirons plusieurs dans Codalet au cours de cette balade. C’est sur un banc de la placette située entre la mairie et la rue du Canal que nous déjeunons. Une fenêtre s’ouvre et un homme apparaît. Il nous demande très gentiment si tout va bien pour nous. Je lui réponds  « Oui, tout va super bien ! » L’homme semble satisfait de la réponse. Quand un peu plus loin, juste après le passage à niveau de La Llitera, nous le reverrons au volant de sa voiture, il nous apprendra qu’il est le maire de Codalet. Super sympa et nous voyant hésiter quand au chemin à prendre, il nous indiquera très gentiment le bon itinéraire. Dans l’immédiat, c’est par la rue du Conflent que nous sortons de Codalet, La voie ferrée Perpignan-Villefranche va à sa manière nous servir de Fil d’Ariane. En quelques minutes, nous allons en avoir différents aperçus. Une vue aérienne d’abord, avec un pont enjambant le ruisseau de la Llitera et la D.27a , puis on y passe dessous jusqu’à atteindre le passage à niveau indiqué précédemment. Entre les deux, mais surtout dans le secteur du ruisseau de la Llitera, ma curiosité « photographique » aura été quelque peu aiguisée par plusieurs oiseaux et quelques fleurs dont une à laquelle il me sera difficile de donner un nom malgré des recherches plutôt poussées sur le Net. Finalement et parce qu’on trouve tout (ou presque tout) sur le Web, je finirais par découvrir qu’il s’agit d’une plante de l’est des Etats-Unis qui a pour nom latin « Hibiscus laevis ou militaris », nom commun français « Hibiscus des marais » mais dont la traduction en français de son nom anglais « halberd-leaf rosemallow » ou « halberd-leaf hibiscus » est plus parlante en « Hibiscus à feuilles en hallebarde ». Autant vous dire que quand je cherche longtemps et que je finis par trouver, c’est assez jouissif. Après cette étonnante découverte et quelques autres, l’itinéraire s’éloigne de nouveau de la civilisation. Le balisage toujours très bon nous entraîne vers la chapelle Saint-Jean de Dosserons dans des décors très champêtres. Ici, l’eau s’écoule un peu partout, le plus souvent dans des petits canaux d’irrigation mais parfois même au milieu du sentier. Alors que la France entière souffre d’une terrible sécheresse, je ne peux m’empêcher de penser « quel gaspillage ! », quand je vois comme ici beaucoup d’eau partir n’importe où. Quand la chapelle se présente,  étant entièrement clôturée de hautes grilles, je ne peux prendre que quelques photos au travers de ces dernières. Je me dis « quel dommage ! » La suite de l’itinéraire, très rectiligne, se poursuit aux milieux des pêcheraies. De temps à autres, Dany qui s’est mise dans la tête de vouloir faire de la compote, essaie avec son bâton de marche de chaparder quelques  pêches qui sont à terre au plus près du grillage. Pas facile et ce d’autant que le grillage semble le plus souvent électrifié. Quoiqu’il en soit, ses arrêts me permettent de la rattraper car moi je suis surtout occupé à stopper pour photographier quelques fleurs mais surtout d’innombrables papillons. Des Satyrinaes et des Azurés presque essentiellement. Finalement, les pêcheraies se terminent à l’instant même où l’itinéraire entre dans une chênaie. Ici, on retrouve le canal de Bohère. Mais comme il coupe le sentier transversalement, on continue toujours tout droit comme l’indique d’ailleurs un panonceau. Le dénivelé s’élève un peu et le chemin devient un véritable sentier muletier très pierreux et encadré de pierres sèches. De jolies vues se dévoilent sur Ria-Sirach, le plateau d’Ambouilla, le Mont Coronat et le Pla de Vallenso ou Balencou. A l’instant où l’extrémité de la montée est atteinte ; d’autres jolies vues se font jour vers l’abbaye et le Massif du Canigou. On amorce une courte descente sous un pylône THT mais très vite de nouvelles indications nous envoient à gauche vers le canal de Bohère. Ici, l’eau s’écoule plus paisiblement mais les ouvrages en béton ; pont, écluse, siphon, canaux secondaires ; semblent plus nombreux. On retrouve l’aspect « bucolique » tout au long du canal. Nous fiant à notre tracé GPS, on délaisse le canal, qui poursuit sa route, au profit d’une piste parallèle au ruisseau de La Llitera. Plus bas, une passerelle enjambe le ruisseau et le parking de l’abbaye est bientôt là. La balade est finie. Dany qui n’a pu chaparder que 5 ou 6 pêches part derrière l’abbaye pour voir si elle peut en trouver d’autres. Moi, attiré par d’innombrables passereaux qui occupent un immense noyer, j’entre dans le jardin de l’édifice religieux pour tenter quelques photos ornithologiques. Quand finalement je la rejoins, elle a rempli deux gros cabas de courses avec l’autorisation de personnes chargés de la récolte. Elle est heureuse d’avoir sa compote. Cette magnifique randonnée est vraiment finie. Alors je lui demande « comment l’as-tu trouvée cette balade ? » « Bucolique » me réponds-elle. Telle qu’expliquée ici, elle a été longue de 7,8 km, visite de Codalet incluse. Les montées cumulées se sont élevées à 325 m. Entre le point le bas (route D.27a à 358 m) et le plus haut (au dessus de Clos de Rohade à 558 m, le dénivelé est de seulement 200 m environ. Carte IGN 2349 ET Massif du Canigou Top 25.

(*) Photos du siphon dit de Codalet : En préparant cette balade et comme je le fais la plupart du temps, j'analyse le tracé sur des sites dédiés ou bien sur des sites Internet amis. Ce fut le cas ici. Lors de cette analyse, j'avais remarqué sur un site, une photo du siphon dit de Codalet sur laquelle apparaissait une pancarte sur laquelle je n'avais pu lire que le titre "Codalet, la porte de Vall de Cuixà-Siphon du Canal de Bohère". Or lors de notre balade, je n'ai pas aperçu cette pancarte qui d'ailleurs n'apparaît sur aucune de mes photos. Avait-elle disparu ? Avait-elle été changée de place ? Etait-elle envahie par la végétation au point qu'on ne l'ait pas vu ? Je n'ai pas de réponse à ces questions. Toujours est-il que nous ne l'avons pas remarquée. Dommage car curieux de tout, j'aime bien découvrir mais apprendre en même temps et l'histoire de la création et de la réalisation de ce siphon si remarquable m'intéressait. C'est donc grâce à Patricia du site "A Pied dans le 66" que j'ai pu lire la totalité de ce qui était écrit sur cette ludique pancarte. Je l'en remercie très sincèrement et comme je ne veux pas priver ceux que ça peut intéresser également, voilà cette photo ci-dessous. Cliquez dessus pour lire son contenu. 

Le Tour de Saint-Michel de Cuxa depuis l'abbaye

Photo aimablement fournie par Patricia du site "A Pied dans le 66"

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La Chapelle Saint-Michel de Sournia depuis Sournia

Publié le par gibirando

Ce diaporama est agrémenté de le jolie musique "Emmanuel" de Michel Colombier jouée ici et successivement par 3 virtuoses de leur discipline respective à savoir Toots Thielemans (Harmonica), Antonio Onorato (guitare) et Kristina Cooper (violoncelle) accompagnée ici de Laura Frautschi (vilon) et John Novacek (piano)

La Chapelle Saint-Michel de Sournia depuis Sournia

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En ce samedi 24 novembre 2018, et pour décompresser un peu, Dany et moi avions décidé de joindre l’agréable à l’agréable. Le premier « agréable » était de se trouver un bon petit resto sympa le midi et le deuxième était de faire suivre ce déjeuner d’une petite balade pédestre la plus agréable possible. Après l’analyse de diverses solutions, nous avions jeté notre dévolu sur Sournia et son auberge. Quand à la balade, nous nous étions fixés de partir à la découverte de la « chapelle Saint-Michel » de Sournia (*) que nous ne connaissions pas. Enfin, nous ne la connaissions que de haut et de loin et simplement pour l’avoir aperçue lors d’une randonnée intitulée « le Pic Garrabet et Terre Majou ». En réalité, moi, je l’avais déjà aperçu de loin également lors d’un mémorable Tour des Fenouillèdes effectué en septembre 2011 et lors de la 2eme étape entre Eus et Sournia. Alors pourquoi vouloir décompresser de cette façon-là me direz-vous ? Parce que depuis de longues semaines, Dany et moi étions sur le pont de l’association de yoga que nous gérons dans notre commune de Saint-Estève, elle comme présidente et moi comme trésorier. Être sur le pont, cela avait commencé en septembre avec une participation à un forum puis depuis tout s’était enchaîné très rapidement et sans presque aucun répit. Nouvel exercice et nouvelles inscriptions pour Dany, bilan précédent à clôturer, nouvelle comptabilité à ouvrir et nouvelle gestion des adhérents pour moi, une ribambelle de chèques d’adhérents à remettre en banque, les nouvelles cartes d’adhésions à imprimer puis l’assemblée générale prévue le 23 novembre s’était rapidement profilée, avec les achats à prévoir pour un apéritif où nous devions accueillir 70 à 80 personnes, la convocation à rédiger puis à poster à une centaine d’adhérents, les discours, les différents rapports, les futurs P.V à rédiger plus tard mais d’ores et déjà à envisager, les bulletins de vote, les messages sur le site Internet de l’association, le 40eme anniversaire à cogiter car à fêter, les médailles commémoratives de cet anniversaire à imaginer et à faire fabriquer pour nos plus anciens adhérents, les élus à accueillir comme il se doit car la remise d’une médaille de la ville était prévue pour le fondateur de l’association, etc…etc.. Dans cet inventaire à la Prévert, j’oublie sans doute pas de mal de choses. Tout cela pour dire qu’en ce lendemain d’A.G, A.G qui s’était formidablement bien passée, la pression était certes un peu retombée, mais un relâchement définitif et dans la Nature loin de tout ça n’était pas un luxe. Le 24 novembre, et après une modeste mais bénéfique grasse matinée, il est 12h30 quand nous garons notre voiture sur la place centrale de Sournia. L’Auberge de Sournia, nous la connaissons bien désormais car nous y sommes allés une bonne demi-douzaine de fois. Elle a d’agréables menus aux rapports qualité/prix très intéressants.  Les aubergistes ; un couple très gentil ; sont des gens très réservés mais sympathiques et même plutôt chaleureux intérieurement dès lors que les conversations s’engagent et qu’on les connaît un peu. Quand à la balade, dès le déjeuner terminé, nous sommes partis de l’auberge même, en empruntant la D.2, route principale, direction Rabouillet. La chapelle étant plutôt bien mentionnée sur quelques panneaux signalétiques, cette très courte balade reste réalisable même sans tracé GPS et sans carte IGN, encore qu’un minimum requis n’est jamais superflu. Après avoir visité assez rapidement l’hôtel de ville, l’église et d’autres éléments intéressants du patrimoine, nous sommes sortis de Sournia toujours par la D.2. En réalité, nous sommes sortis du centre de la commune car cette dernière étant bien étendue, les habitations restent longtemps présentes. A la sortie de la ville et à une intersection, nous avons pris la direction du quartier du Puigt, ancien fief des Templiers nous apprend l’Histoire de Sournia, puis nous avons poursuivi le chemin dominant le centre équestre qui est mitoyen avec le joli centre de vacances Le Moulin, joli car dans un cadre boisé et verdoyant au bord même de la rivière Désix. A partir de là, l’itinéraire longe la rivière. Voilà les principaux jalons puis le chemin dit de Saint-Michel, tout en longeant la Désix, continue vers Courbous et Arsa ou vers Fargasse et Aichoux. Toutefois, nous ne sommes pas allés aussi loin, car un petit panonceau mentionnant le vieil édifice religieux s’est présenté et nous a arrêté. Au même endroit, un autre panonceau mentionne le « Gouffre Saint-Michel ». En fait de gouffre, il s’agit, à cet endroit-là, d’un « pertuis », c'est-à-dire d’un rétrécissement rocheux de la rivière Désix formant une toute petite gorge se terminant par une modeste cascade. Il est fort probable, que tombant de cette petite chute rocheuse, d’une dizaine de mètres de large et d’une hauteur d’un  mètre cinquante tout au plus, l’eau a fini par creuser au pied de celle-ci, une espèce de petite fosse d’une profondeur un peu plus importante que nulle part ailleurs dans la rivière, d’où son nom de « gouffre ». Après la chute, la rivière s’élargit de nouveau, l’eau se calme avant de retrouver son lit quelque peu torrentiel. Après la découverte de ce joli lieu de baignade, l’ancestrale chapelle Saint-Michel est juste à côté, perchée sur un petit promontoire herbeux. Lorsqu’on l’aperçoit depuis le sentier qui y mène, elle présente de prime abord, c'est-à-dire vers sa face sud, un aspect plutôt satisfaisant pour une chapelle préromane que l’on sait du Xeme siècle. En réalité, il faut en faire le tour et y entrer pour se rendre compte qu’elle est encore bien ruinée sous certains aspects même si plusieurs façades et sa  toiture  ont été amplement restaurées et rénovées dans les années 80 par les services des Monuments Historiques. Son autel rudimentaire, enfin ce qu’il en reste, copieusement décoré de nombreux objets pieux démontre, si nécessaire, qu’une foi et même une ferveur religieuse sont encore bien ancrées dans cette région du pays Fenouillèdes. On note des ouvertures en arc outrepassé plutôt rares dans nos régions et rappelant des architectures bien antérieures au Xeme siècle : fin de l’empire romain, hispano-arabe et wisigothique. Après la visite de l’ancestrale chapelle, dont le cadre champêtre apporte une certaine poésie à ce lieu,  il faut, si l’on veut effectuer une boucle, emprunter le large chemin qui file derrière elle, direction nord-ouest. Cette piste forestière monte dans une pineraie puis retrouve plus haut la route départementale D.2. Après un ou deux virages et les blanches carrières de marbre que l’on aperçoit à main gauche, on délaisse cette D.2 au profit d’une voie rectiligne qui file derrière le cimetière et nous ramène le plus directement possible vers Sournia. La boucle se referme mais si vous ne connaissez pas Sournia, une ample visite est vivement recommandée. Vous ne verrez probablement pas tout en novembre, et même en hiver plus globalement, mais la cité est belle et son patrimoine très intéressant et fourni. Citons l’imposante église paroissiale de la Nativité de Notre-Dame possédant un joli mobilier, de remarquables retables, des tableaux, des statuts et des croix (visible sur le site www.tourisme-canigou.com), le tout plutôt ancien, la jolie fontaine de la Pou et ses canaux qui en découlent arrosant les jardins de la commune, quelques oratoires, les restes du château féodal, quelques portes en arches très anciennes et le musée de la Vie Quotidienne. Si l’on s’éloigne de la ville, les autres chapelles sont légions mais le plus souvent ruinées. Il y a les chapelles Sainte-Félicité et del Mené sur la route filant vers Pézilla-de-Conflent, les vieilles église de Saint-Just de Courbous et de Saint-Laurent d’Arsa, sans  oublier les fameux « ponts dit romains », vieux ponts moyenâgeux sans doute, que j’ai déjà eu l’occasion d’évoquer et de vous faire découvrir lors de deux récentes balades : « Le Circuit autour du Vallon de la Désix » et « le Circuit des Ponts Romains ». Notre promenade d’aujourd’hui a été longue de 5,6 (visites incluses) pour un modeste dénivelé de 90 m environ. Dénivelé modeste certes mais amplement suffisant pour Dany, laquelle après son opération du genou droit avec la mise en place d’une prothèse totale au mois d’avril dernier, n’avait plus randonné depuis le « Sentier du Berger à Leucate », c'est-à-dire depuis le 17 mars 2018, soit plus de 8 mois sans marcher. Une belle et gentille reprise, qui je l’espère, servira de reprise à beaucoup d’autres dans le futur. Dany ayant accepté que je flâne afin de photographier les nombreux oiseaux qui étaient présents ce jour-là (geais, merles, rouges-queues noirs, serins, bruants mais surtout énormément de pinsons partout), nous avons pris tout deux un grand plaisir à effectuer cette courte et facile randonnée.  Cartes IGN 2348 ET Prades – Saint-Paul-de Fenouillet Top 25.

 

(*) La Chapelle Saint-Michel de Sournia : Pour en savoir plus sur cette chapelle, je vous propose d'aller sur un des deux liens suivants :

https://www.les-pyrenees-orientales.com/Patrimoine/ChapelleStMichelDeSournia.php

http://www.baladesromanes66.net/index-edifices-en-acc%C3%A8s-direct/fenouill%C3%A8des/st-michel-%C3%A0-sournia/

 

 

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