• La Redoute d'Ambouilla (813 m) et autres découvertes depuis Sirach (470 m)


    Diaporama sur la musique "Nella Fantasia" ( In My Fantasy) d'Ennio Morricone et des paroles de Chiara Ferraù.

    Musique du film "The Mission" (La Mission) ici chantée succéssivement par Sarah BrightmanPaul Potts et Celtic Woman.

    La Redoute d'Ambouilla (813 m) et autres découvertes depuis Sirach (470 m)

    La Redoute d'Ambouilla (813 m) et autres découvertes depuis Sirach (470 m)

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    J’avais un ami, qui très souvent, je ne sais pas pourquoi, comparait l’homme à un spermatozoïde, disant que ce dernier, tout comme l’être humain, ne faisait qu’une seule fois le même chemin. En évoquant ce chemin, il parlait de la vie bien évidemment. Quand je lui parlais de mes randonnées et que je lui disais, qu’autant que possible, j’évitais de refaire deux fois les mêmes chemins, pour plaisanter, il me disait : « tu es un vrai spermatozoïde ! ». Alors selon l’expression bien connue « une fois n’est pas coutume », j’ai essayé de le faire mentir. En effet, voilà une randonnée à la Redoute d’Ambouilla que j’ai déjà expliquée précédemment sur mon blog. Effectuée en solitaire en novembre 2012, je l’avais intitulée « la Trancade et la Redoute d’Ambouilla ». Cette magnifique randonnée, je l’avais trouvée si intéressante car si pleine de découvertes que depuis, j’avais toujours eu envie d’y emmener Dany. Alors, c’est chose faite, mais pas question bien évidemment de raconter deux fois la même chose. Alors cette fois-ci, et pour contrecarrer mon ami, le « spermatozoïde » a imaginé un itinéraire un peu différent et surtout beaucoup plus facile. La partie la plus difficile consistant à monter à la Redoute par le versant ouest de la colline, c'est-à-dire la plus pentue et la plus tortueuse, a été gommée et l’accès à l’ancien fortin s’effectue par le flanc sud-est, plus court et moins escarpé. En outre, à l’époque, j’étais parti de Ria puis après les visites de tout ce qu’il y avait à visiter sur le plateau d’Ambouilla et sa colline, j’étais revenu par la Trancade et retour vers Ria via Villefranche-de-Conflent et la Nationale 116. Cette fois-ci, rien de tout ça et en empruntant ce nouveau parcours, j’ai quasiment divisé par deux, les kilomètres et les montées cumulées. Il vrai qu’à l’époque, ne connaissant pas ce massif, j’avais surtout été attiré par sa « trancade », objet de toutes les convoitises et attentions au 18 et 19eme siècle de la part des naturalistes et surtout des botanistes. Quand au sous-sol, je n'en parle même pas car il est tout simplement extraordinaire mais réservé aux spéléologues avertis qui bien évidemement connaissent le Réseau Lachambre. Mais à la surface, la Trancade a sans doute beaucoup changé, les reboisements en pins sylvestres et pins d’Autriche ont bouleversé les biotopes et les plantes rares ou endémiques du secteur ont quelque peu disparu ou migré sous d’autres cieux. De plus, le mois de novembre n’était pas vraiment favorable à des découvertes végétales et fauniques exceptionnelles. Cette fois, j’ai carrément oublié la Trancade et je me suis surtout attaché à faire découvrir à Dany tout le reste : les vestiges militaires, Redoute et citerne de Vauban, l’ancienne carrière de talc, l’extraordinaire orri en pierres sèches d’En Bullas et surtout les trois panoramas aériens exceptionnels donnant sur la vallée de la Têt, la Vallée de CadyVillefranche de Conflent et le fort Libéria. Voilà quels sont mes objectifs quand en ce 31 octobre 2015, nous démarrons de Sirach. Nous empruntons la rue de Bellevue. Elle est toute droite jusqu’au canal de Bohère que l’on enjambe pour poursuivre le large chemin menant à une citerne. Là, on prend le sentier qui s’élève au dessus d’elle et on entre de plein pied dans un maquis méditerranéen. En cette fin octobre, la végétation, vignes et chênes rouvres notamment, est déjà très largement chamarrée de ses vives nuances d’automne. Ce n’est qu’un début et dans ce domaine, passez-moi l’expression, nous allons en voir de toutes les couleurs au cours de cette balade ! Les érables et les merisiers étant les grands vainqueurs de ce concours de beauté. Le ciel magnifiquement pur et quelques bouquets d’Asters à feuilles d’orpin offrent les seules touches de bleu dans ce décor principalement vert, rouge et jaune. Le sentier s’élève très rapidement au dessus du petit ravin du correc de la Polit. Derrière soi, quelques vues plutôt limitées s’entrouvrent sur Ria-Sirach et la Vallée de la Têt. Quand on coupe le correc, la large piste menant au pla d’Ambouilla n’est plus très loin. Le sentier franchit un muret en pierres sèches effondré et la piste est là. On la poursuit vers la droite et tout en montant, les panoramas vers le Massif du Canigou se dévoilent petit à petit dans un ciel laiteux. Il faut dire que nous sommes partis tard, qu’il est presque déjà midi et que le soleil a choisi comme zénith la montagne sacrée des Catalans. Il a atteint son apogée et nous aveugle mais quel bonheur d’être obligé d’avoir à porter des lunettes de soleil fin octobre ! De toute manière, l’aveuglement se termine car la piste tourne et se met à descendre. Aux premiers panonceaux indicatifs de randonnée, on choisit de tourner à droite et l’on prend la direction « Villefranche-de-C. par fortifications 1h50 – panorama ». Je précise que c’est bien la commune chère à Vauban qui est à 1h50, la citerne n’étant qu’à un quart d’heure et la Redoute à quelques minutes supplémentaires. Après une visite des vestiges militaires, plutôt rapide pour Dany qui souffrant de claustrophobie, n’a pas souhaité s’immiscer dans les entrailles de la Redoute, nous sommes partis déjeuner au lieu-dit le « panorama ». Quelques balises bleues vous en indiquent la direction et le sentier se termine sur un éperon rocheux en surplomb d’un impressionnant précipice donnant sur la Vallée de la Têt. Pour Dany, l’essentiel du pique-nique est consacré à observer les merveilleuses vues aériennes sur la vallée quand à moi, je m’évertue à essayer de photographier quelques passereaux et papillons qui ont fait de ce coin du maquis d’Ambouilla leur habitat privilégié. Après le déjeuner, nous descendons vers la Trancade. Cette descente offre de belles vues sur la colline d’en face où l’on reconnaît quelques lieux de balade comme la chapelle de Belloc. Le prolongement de cette colline n’est ni plus ni moins que le Massif du Coronat. Arrivés à la Trancade, c'est-à-dire au fond du vallon formant cette « tranchée », on emprunte vers la gauche le sentier qui file vers Corneilla-de-Conflent. Là, on retrouve la piste venant de Sirach. Il ne nous reste plus qu’à suivre les panonceaux indicatifs de randonnées pour aller à l’encontre de tout ce qui demeure à visiter. La première découverte, enfin pour Dany, c’est l’ancienne carrière de talc. Rien d’emballant pour Dany qui n’est pas vraiment portée sur la géologie, qui plus est inactive comme ici. Alors, on poursuit vers Corneilla mais à la bifurcation mentionnant un « point de vue » sur un panonceau cassé, je l’emmène découvrir ce merveilleux mirador donnant sur la Vallée du Cady et les Canalettes. Là, je connais ces goûts et je sais d’avance qu’elle préfère ce type de panorama plutôt que le minerai de talc. On y reste plusieurs longues minutes et l’on en profite pour terminer le café de notre thermos.

    On rebrousse chemin jusqu’à trouver le panonceau « bergerie romane ». Elle n’est plus qu’à 10 minutes. Sous cette dénomination se cache le plus bel orri qu’il m’ait été donné de voir, en tous cas dans le département. Un véritable bijou d’architecture comme le décrit une pancarte (cassée elle aussi !) qui en explique la conception et son usage supposé. Après cette remarquable visite, il suffit de poursuivre vers le dernier « point de vue », à 15 minutes seulement aller et retour.

    Un quart d’heure seulement pour lever le voile sur la plus belle vision que l’on peut avoir de Villefranche-de-Conflent et du Massif des Canalettes, ça ne se refuse pas. Je me souviens du "Circuit des Minerais" réalisé il y a quelques mois. Nous voilà partis pour cette dernière trouvaille dans ce Conflent aux beautés exceptionnelles. Nous y resterons plus d’une demi heure car outre la cité fortifiée, le vue donne aussi sur le Fort Libéria et sur une partie de la gare où circulent les petits trains jaunes. Après ces jolis coups d’œil, il ne reste plus qu’à rentrer et comme l’itinéraire du retour est plutôt facile et en grande partie rectiligne, c’est en moins d’un heure que nous retrouvons notre voiture à Sirach. Comme je l’avais imaginé, Dany s’est régalée. Je sais qu’elle aime les vues aériennes, les chaudes couleurs d’automne et quand la nature est belle et resplendissante. Aujourd’hui, il y avait tout ça et en plus, ses problèmes articulaires l’ont laissé tranquille. Je suis heureux ! Telle que décrite, cette balade a été longue d’environ 12 km. A 813 m d’altitude, la Redoute constitue le point culminant, le point le plus bas peu après le départ étant à 470 m, le dénivelé est de 443 m. Avec 758 m de montées cumulées, cette jolie boucle est plutôt aisée. Carte IGN 2349 ET Massif du Canigou Top 25.

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