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pic lloset

Le Pic de la Serra (1.208 m) depuis Urbanya (856 m)

Publié le par gibirando

 

 Ce diaporama est agrémenté avec des musiques d'Ennio Morricone extraites de la compilation "Love Stories". Elles ont pour titre : "La Califfa", "Tema d'Amore", "Il Colore Dei Suoi Occhi" et "I Remember You-Killer Tracks".

Le Pic de la Serra (1.208 m) depuis Urbanya (856 m)

Le Pic de la Serra (1.208 m) depuis Urbanya (856 m) 

Pour agrandir les photos, cliquez dessus. 2 fois pour un plein écran.


 

Située dans le creux d’une vallée du Haut-Conflent, la petite commune d’Urbanya a pour les randonneurs un gros défaut. Ce défaut est, qu’au départ du village, aucun sentier, aucun chemin ne descend jamais. La seule voie qui descend, et encore, c’est la route bitumée D.26b. Si vous l’empruntez, elle vous mènera vers Bettlans, Conat puis Ria et Prades. Sinon au départ d’Urbanya et où que vous vouliez aller randonner, ça commence toujours par monter. Alors bien sûr, monter signifie que l’on va être confronté à divers échelons possibles, à diverses altitudes réalisables et selon les capacités physiques et sportives de chacun. Ici, tout autour du village, et pour effectuer une balade sur une seule journée, cette échelle des valeurs est vaste par le fait même que le village est situé à 856 m d’altitude et que le sommet le plus élevé atteignable en une longue journée est le Madres pointant son pic à 2.469 m. Par ce fait même, les objectifs sont innombrables et en choisir un ne pose donc aucun problème, or mis bien sûr si « monter » et « marcher » en sont pour vous.  C’est ainsi que pour la reprise d’après confinement de Dany, j’avais choisi le « Pic de la Serra » situé à l’altitude de 1.208 m. Ce sommet est un très modeste mamelon situé sur le flanc sud-est du Pic Lloset (1.371m). Avec ce dernier, le pic de la Moscatosa (1.457m) et le roc de Peirafita (1.535m), ils composent tous les quatre la crête frontière entre les communes d’Urbanya et de Nohèdes. Ce pic de la Serra est d’ailleurs si modeste, qu’il faut un certain recul pour constater qu’il est un véritable pic. Ce recul, on peut par exemple l’avoir au col de Marsac, ce  col constituant un jalon de cette balade. Pourtant, s’il est modeste, plusieurs raisons m’ont encouragé dans ce choix : des montées essentiellement par des pistes forestières, agréablement herbeuses assez souvent, l’assurance de traverser des décors variés (ubac avec une forêt de feuillus puis de résineux puis soulane avec des landes de genêts, puis sous-bois d’épicéas) garantie de pourvoir observer de beaux et amples panoramas, le gage d’une flore printanière encore bien épanouie et l’espoir d’apercevoir une faune que je soupçonne bien présente car plutôt très tranquille depuis quelques mois. Il est 13h quand nous démarrons. Dès le démarrage, cette faune se présente sous les traits de 2 couleuvres à échelons entrain de s’accoupler au pied de la maison de Moïra et Alan, nos voisins « so british » mais « so nice ». Nous observons les reptiles dans leurs ébats amoureux, ébats consistant à se tortiller en se frétillant mais vous dire laquelle est la femelle et lequel est le mâle, là j’avoue que c’est coton. Normal ! Rien ne ressemble plus à un serpent qu’un autre serpent ! On peut imaginer que le mâle est dessus comme souvent en pareil cas dans le monde animal, mais ici comment savoir qui est dessus et l’autre dessous dans ces étreintes torsadées permanentes ? Et vas-y que je m’enlace ! Et vas-y que je m’enroule ! Se trémousser devant nous n’a pas l’air de les gêner sauf lorsque du bout de mon bâton de marche, j’en titille un des deux. Là, celui que je viens de picoter ne semble pas d’accord mais redouble simplement sa trémulation. Finalement, trop de picotements c’est trop et il quitte sa moitié et part se réfugier dans le gros orifice d’un mur de pierres. Le second, sans doute surpris, de cette dérobade soudaine, ne bouge pas sur l’instant. Puis, constatant probablement qu’il lui manque quelque chose quelque part, il grimpe au mur et s’immobilise. L’instinct le pousse-t-il à se cacher ou bien a-t-il deviné que sa moitié était dans ce trou qui est si près de lui ? Il s’y précipite. Les deux couleuvres ayant disparu, il est temps de démarrer cette balade. Souhaitons aux deux partenaires qu’ils continuent leur batifolage et que de très nombreuses petites couleuvres à échelons naîtront de cette union. Elles sont si inoffensives pour l’homme malgré leur taille souvent impressionnante car pouvant atteindre 1,50 m voire parfois un peu plus. Malheureusement leur taille et la méconnaissance que l’on a de ces reptiles leur sont trop souvent fatales et il faut le regretter. Le chemin vers la ferme à Philippe s’élève constamment au milieu des genêts et comme Dany n’avance pas très vite, j’en profite pour tenter de photographier quelques oiseaux et une petite faune entomologique bien présente. Jolis papillons en composent l’essentiel même si je pourrais également photographier de très nombreux criquets. Je fais l’impasse de ces derniers car je perdrais trop de temps. La ferme est là et nous la traversons sous les aboiements rageurs mais peu belliqueux de deux chiens qui font leur travail de garde. Aucune vache aujourd’hui ce qui signifie qu’elles seront peut-être plus haut dans la montagne car ici c’est la liberté qui prime, pour nous bien sûr, mais y compris pour les bovins. Un peu de liberté avant l’abattoir, voilà la vie promise aux jeunes veaux des Pyrénées catalanes. Une vie pas longtemps très rose,  6 à 8 mois, pour une indication géographique protégée auxquels les professionnels ont donné le nom plutôt paradoxal de Rosée des Pyrénées. Après la ferme, la piste terreuse continue en zigzaguant. Elle commence à nous offrir des vues à presque 360 degrés. Village, forêts environnantes, Canigou, Pic Lloset ou del Torn, les beaux panoramas se succèdent. C’est ainsi que sur l’autre versant de la vallée, Dany avec sa vue infaillible aperçoit un gros sanglier dans un pré au-dessus du village. Quelques photos de l’animal et nous repartons. Une fois visionnées, les photos pas toujours très nettes à cause de l’éloignement, nous constaterons qu’il s’agit d’une laie accompagnée d’au moins deux tout petits marcassins. Cette femelle sanglier, depuis une grosse semaine, nous avons pris l’habitude de l’observer depuis notre maison, toujours au même horaire, entre 12 et 14 h. Le nez toujours enfoui dans les hautes herbes, elle a fait de ce grand pré son garde-manger. A hauteur du lieu-dit La Travessa, nous quittons la piste terreuse au profit d’un large chemin très herbeux et bien plus agréable à cheminer. Ici, on retrouve et on continue l’itinéraire déjà parcouru lors du Circuit de la Mata. C’est une portion de l’ancien Tour du Coronat.  Dans ce secteur, les petits oiseaux de la forêt sont plus présents. La période des amours n’est pas étrangère à cette présence. Pas facile néanmoins d’en immortaliser correctement. Si les criquets ont quasiment disparu, les papillons continuent à être présents mais ils sont souvent différents de ceux aperçus à un étage montagnard inférieur. Cette différence d’étage, on la constate à ce panachage permanent des différentes essences. A ce niveau,  les feuillus et les résineux se partagent encore  l’espace mais peu à peu les seconds ont tendance à s’approprier toutes les hauteurs. La piste forestière que l’on distingue parfois au sein de la Matte est très souvent la ligne de partage entre feuillus et conifères. A la côté 1181, il fut un temps où un panonceau directionnel indiqué plusieurs boucles dont celle vers le pic de la Serra. Il semble avoir disparu corps et biens, car malgré mes recherches, je ne l’ai plus retrouvé. A qui profites-ce « crime » ?  Ici, alors que nous stoppons au sommet d’une petite éminence rocheuse pour un peu de repos et la prise d’un en-cas, quelle n’est pas notre surprise d’apercevoir un chevreuil en contrebas. Il broute paisiblement et apparemment, il ne nous a pas vu ni entendu, occasion inespérée pour quelques belles photos de l’animal. Malheureusement sa perspicacité à deviner que nous sommes là est plus grande que notre faculté à rester invisible et silencieux. Il regarde vers nous fixement puis ayant compris qu’un prédateur était probablement là, il détale dans la sapinière. Les photos sont bien enregistrées et le cervidé malgré ses phobies de l’Homme aura son heure de gloire sur mon blog. Toujours aussi verdoyant, le chemin à suivre compose un angle droit et s’élève en douceur vers la crête sommitale. Sur cette crête, la forêt disparaît et le contraste est étonnant avec les décors traversés jusqu’à présent. Ici, sur le flanc du pic Lloset, les arbres sont rares et les quelques pins et arbustes plutôt chétifs. Au milieu d’une lande composée de genêts et des rosiers sauvages, le sentier descend vers le col de la Serra (1.200 m) puis juste après vers le pic éponyme. Il faut dire que sur cette crête, les écobuages ont très souvent meurtris la végétation et quelques genêts calcinés en gardent encore les stigmates. Par bonheur, le dernier écobuage paraît ancien, car les genêts sont magnifiquement fleuris, quant à l’orri situé au milieu du col, il disparait sous les ronciers alors que je l’ai connu, il y a quelques années, libéré de toute végétation. Le pic de la Serra (1.208 m), notre objectif est là. Il s’agit d’un modeste dôme sans grand intérêt particulier il faut bien le reconnaître.  Ses seuls attraits, ce sont les vues et les paysages qu’ils nous offrent. Le pic Lloset derrière nous, le Massif du Coronat sur notre droite et puis surtout ce panorama plongeant sur les vallées d’Urbanya et de Nohèdes séparées par cette longue échine qui semble disparaître au loin et comme par enchantement dans les arcanes des deux insondables ravines. Au bout et à droite, le Canigou très peu enneigé et donc un peu moins « fascinant ». Cette échine, il nous faut la descendre jusqu’au col de Marsac (1.056 m) sur un sentier pas toujours facile car peu emprunté par l’homme et donc peu débroussaillé et stabilisé. Ici, c’est plus souvent les ovins et les caprins qui sont amenés à le parcourir, alors bien sûr les « caminoles » qu’ils creusent s’agencent au gré de leurs toquades. Dany descend avec prudence et moi je mets à profit cette lenteur pour photographier les papillons très nombreux sur cette « solana ». Nouvel arrêt-goûter au col de Marsac puis nous retrouvons le sentier qui au travers d’un bois d’épicéas file vers le lieu-dit La Devesa. Dans la pénombre de ces sous-bois obscurs, l’essentiel est de ne pas perdre de vue les marques de peinture jaune et les nombreux cairns composant le balisage. L’important est de ne pas se précipiter et surtout d’avancer d’une balise à une autre car c’est la seule condition pour ne pas s’égarer dans cette « Llebreres » ou « Llabrères ». Dans ces lieux dont la toponymie nous apprend qu’ils sont « peuplés de lièvres » n’essayaient pas d’être plus rapide que ces derniers et soyez plutôt « tortues ». Quand la Devesa se présente, la piste forestière descendant vers Urbanya est déjà là. Cette magnifique balade se termine. Sur la terrasse de notre petite maison, nos deux fidèles chats Noxy et Zouzou ne sont plus là à nous attendre, disparus tous les deux à un mois d’intervalle en début d’année. Les retrouver au retour de nos balades était tellement devenu une habitude. Si nous en sommes toujours autant attristés, Flip le chat du vacher Philippe est venu prendre leur place et son immense gentillesse et ses « ronrons » compensent quelque peu ces douloureuses absences. Il en est de même pour Kiwwie, la chatte de notre fille qui dort sur notre lit mais rapplique en nous entendant arriver. Idem pour Rouquine qui vient réclamer pitance malgré son côté toujours aussi « sauvageonne ». En voilà une que nous avons réussi à piéger, à stériliser, que l’été nous continuons de nourrir mais qui est restée sauvage malgré toutes les attentions que nous lui portons au fil des jours. Oui, ici à Urbanya, la vie c’est un peu comme « une roue de la fortune » où les camemberts seraient des éléments de la Nature toujours différents.  On vit avec en permanence, en acceptant ce que le quotidien ou le hasard nous propose, ce que le familier ou le sauvage nous offre.  Un jour, nous sommes surpris par un animal, un autre jour c’est un nuage dans le ciel qui attise notre curiosité, le lendemain c’est un fabuleux clair de lune, une étoile filante, le ululement d’une chouette, le chant de détresse d’un pinson ou d’un merle en quête d’amour, le scintillement d’une luciole, le brame d’un cerf et que sais-je encore. Cette balade a été longue de 7,2 km pour des montées cumulées de 662m et un dénivelé de 365 m entre le point le plus élevé sur la crête juste avant le pic de la Serra et le village d’Urbanya à 856 m. Carte IGN 2348 ET Prades – Saint-Paul de Fenouillet Top 25.

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Le Pic de la Moscatosa (Mousquatouse) (1.457 m) depuis Urbanya (856 m)

Publié le par gibirando


Ce diaporama est agrémenté de 3 chansons de Florent Pagny extraites de son album "Le Présent d'Abord". Elles ont pour titre : "Le Présent d'abord", "La Beauté du Doute" et "Je Veux En Voir Encore".
Pour agrandir les photos, cliquez dessus. 2 fois pour un plein écran.

Comme vous l’avez certainement remarqué, j’inscris dans mon blog, les randonnées dans l’ordre chronologique où je les ai effectuées. Pour moi, c’est bien plus simple et plus logique et en principe, ça me permet de ne pas en oublier. Mais cette année, étant beaucoup à Urbanya à partir du mois de juin, j’ai tellement fait de balades pédestres ; environ deux par semaine ; que je viens de me rendre compte que j’en avais oublié une. Bon, ce n’est pas bien grave car ce « Pic de la Moscatosa » qui est l’objectif principal de ce reportage, j’ai déjà eu l’occasion de vous le présenter dans un article qui s’intitulait «  le Pic Lloset et le pic de la Moscatosa » à partir d’Urbanya. Cette fois-ci,  j’ai quelque peu modifié le parcours, j’ai privilégié le Pic de la Moscatosa et surtout la saison n’est plus vraiment la même. J’avais découvert ces deux pics au mois d’avril 2011 avec l’extraordinaire floraison blanche des cerisiers et autres arbres fruitiers sauvages en fleurs et cette fois-ci, c’est le jaune éclatant des genêts qui prédomine en ce mois de juin.  Pour toutes ces raisons, c’est une tout autre balade bien différente de celle déjà décrite mais sans doute tout aussi belle. Il faut dire que ce jour-là, la météo était très propice à une belle balade printanière et nous avons quitté Urbanya (856 m) direction le Pic Lloset (1.371 m). En effet, avant d’atteindre le Pic de la Moscatosa (1.457 m) qui n’est desservi par aucune piste, il faut d’abord se diriger vers ce sommet. Pour cela, deux pistes à partir d’Urbanya sont possibles et d’ailleurs, elles se rejoignent plus haut en coupant le Correc de Saint-Estève. Un peu plus haut encore et juste avant la cabane de la Travessa, cette piste rencontre l’ancien tracé du GRP Tour du Coronat (en rouge sur la carte IGN), tracé que l’on délaisse très vite peu après la cabane au profit d’une piste DFCI C059 filant à gauche. Voilà, on est désormais sur le chemin menant au pic Lloset ou du moins vers un collet herbeux où se trouve une citerne DFCI entourée de clôtures. Le Pic de la Moscatosa se trouve à droite de cette clôture qui d’ailleurs se prolonge vers lui. Le Coronat est droit devant et d’ici, cette montagne oblongue très boisée justifie pleinement son terme de « Massif ». On enjambe la clôture et l’on suit le petit sentier qui la longe en direction du sommet de la Moscatosa. L’ascension est d’autant plus aisée, que depuis ma première venue un écobuage a éradiqué les landes de genêts et a ainsi nettement éclairci le paysage, brûlant au passage de nombreux feuillus et résineux. Il faut dire qu’ici dans ce secteur du Madres-Coronat mettre le feu à la montagne est une opération pastorale ancestrale et qui d’ailleurs se pratique encore régulièrement si j’en crois un document Natura 2000 de 2010 intitulé « Documents d’objectifs –Site ZPS Madres-Coronat FR9112026 » dans lequel on peut lire « la gestion de landes par brûlage ou écobuage dirigé en altitude ou pour des parcelles ou parties de parcelles peu accessibles répond à un objectif de maintien de la biodiversité en particulier pour maintenir une mosaïque d’habitats naturels et de lutte contre les incendies….. ». Quand je randonne, j’ai le sentiment de regarder la nature presque autant avec mes yeux qu’avec mon cœur et ce texte me paraît de prima abord très surprenant mais je le reconnais aussi, je suis un vrai novice pour tout ce qui touche au développement durable. Pourtant, au regard de ce décor un peu noirci et roussi, je ne peux que regretter cette absence des différents genêts donnant aux contreforts du Pic de la Moscatosa tous ces merveilleux jaunes flamboyants aperçus lors d’autres venues.  Il y a encore peu de temps des landes de genêts purgatifs (Cytisus purgans), de loin les plus nombreux, embrasés les versants de cette « solana » mais je me souviens aussi avoir observé bien d’autres genres de genêts : ailés, d’Espagne, scorpions, à balais, épineux, etc…  Matérialisé par une petite borne, le sommet du pic de la Moscatosa est atteint en quelques minutes. On y aperçoit légèrement en contrebas, les ruines d’un vieux cortal en pierres sèches, vestiges de ce pastoralisme ancestral que j’évoquais précédemment. Vers l’ouest, on y distingue aussi une longue ligne de crêtes où quelques rares névés s’accrochent encore aux flancs de quelques lieux de balades plus ou moins reconnaissables : Puig d’Escoutou, Pic Pelade, Pla des Gourgs, Roc Nègre et MadresVers l’est, c’est surtout le Pic du Canigou qui marque les esprits. Après une pause indispensable sur ce superbe mirador où l’on prendra le temps nécessaire pour admirer tous ces extraordinaires panoramas , on poursuit la balade en continuant de longer la clôture prise au col Lloset en ayant pris soin de la réenjamber de nouveau. Cette clôture file dans un sous-bois de pins à crochets puis très rapidement débouche dans une large laie herbeuse qui descend et rejoint une piste que l’on emprunte vers la droite. Là, on retrouve un tronçon de l’itinéraire récemment emprunté dans la balade intitulée « le Roc de Peirafita ». Cette piste nous ramène dans des décors variés et somptueusement verdoyants jusqu’au col Lloset. On va de nouveau enjamber la clôture, se diriger vers la gauche vers le pic Lloset tout proche puis redescendre son versant est sur un sentier bien évident parallèle à une autre clôture. Peu avant le col et le pic de la Serra (1.208 m), on remarque une barrière au sein de cette clôture. Derrière cette barrière, démarre une nouvelle piste. C’est cette piste qui va nous ramener vers Urbanya d’abord en rejoignant le GRP Tour du Coronat au lieu-dit la Mata (la Matte) puis en empruntant un étroit sentier peu après avoir traversé le petit ruisseau du Correc de Saint-Estève. Ce raccourci permet de rejoindre l’intersection des pistes menant à Urbanya citée plus haut. La suite sera une simple formalité à condition de respecter quelques précautions élémentaires qui sont, le respect de la propriété d’autrui en bien refermant les barrières, de  s’écarter des éventuels bovins toujours nombreux dans ce secteur et de tenir en laisse votre chien si vous vous baladez avec et de se prémunir des « châtaignes » toujours possibles à cause des nombreuses clôtures souvent électrifiées. Voilà, toutes les conditions sont désormais remplies pour effectuer cette superbe balade réalisable quelque soit la saison et si après ça, vous n’êtes toujours pas content, je ne sais pas quelle mouche vous aura piqué. Ah oui, j’oubliais, je vous avais promis de vous dire ce que signifie « Moscatosa » ! Eh bien « Moscatosa » que l’on rencontre écrit parfois « Mosquetosa » ou « Mousquatouse » c’est un lieu « où les mouches abondent », à cause des troupeaux bien sûr. Telle qu’effectuée et expliquée ici, cette randonnée est longue de 13 à 14 kilomètres environ. Le dénivelé jusqu’au point culminant constitué par le Pic de la Moscatosa à 1.457 mètres d’altitude est de 600 mètres environ quant aux montées et descentes cumulées, je les estime à un peu plus de 1.200 mètres. Carte IGN 2348 ET Prades – Saint-Paul-de Fenouillet Top 25.

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Le Pic Lloset (1.371 m) et le pic de la Moscatosa (1.457 m) depuis Urbanya (856 m)

Publié le par gibirando


Ce diaporama est agrémenté de 3 chansons interprétées par Sting.
Elles ont pour titre : "The Windmills Of Your Mind", "Fragile" et "Fields Of Gold".

Pour agrandir les photos, cliquez dessus. 2 fois pour un plein écran.


Je l'avoue les pics Lloset et de la Moscatosa ne sont pas les sommets les plus connus et les plus fréquentés du département des Pyrénées-Orientales. D'ailleurs, quand on regarde la carte IGN, aucun chemin balisé n'y mène et aucun circuit n’incite les randonneurs à aller y grimper. Pourtant, ces deux pics, auxquels on peut ajouter à des degrés moindres le pic de la Serra (1.208 m) et le col de Marsac (1.056 m), composent la ligne de crêtes entre les beaux et profonds vallons d’Urbanya et de Nohèdes. Aujourd’hui, c’est cette ligne de crêtes que je vous propose de chevaucher et croyez-moi, par les paysages et les sites forestiers puis pastoraux dans lesquels on va évoluer et ceux que l'on découvre depuis leurs pinacles respectifs, ils méritent amplement leurs rapides ascensions. En outre, vous aurez peut-être la chance d’apercevoir divers animaux sauvages, tels les sangliers, cerfs, isards ou autres chevreuils qui sont très nombreux dans ces parages sans parler des oiseaux dont les chants vont plus ou moins fortement égayer cette balade selon les saisons. Enfin depuis le joli village d'Urbanya et en y regardant de plus près, leur accès est des plus simples même si le dénivelé de plus de 600 mètres peut être rédhibitoire pour ceux qui considèrent cette déclivité comme bien trop importante à leurs yeux. Ils se trompent car le chemin qui démarre du parking d’Urbanya où on laisse son véhicule est vraiment peu difficile et surtout peu compliqué. Il suffit de passer devant la mairie et de poursuivre toujours tout droit en longeant la rive gauche orographique de la rivière d’Urbanya, c'est-à-dire qu’ici et en avançant à contresens dans lequel s’écoule l’eau, on marche à droite de la rivière. On ignore le premier petit pont à gauche et on poursuit encore tout droit jusqu’à franchir la rivière au moment où la route goudronnée devient piste terreuse. D’ailleurs, cette large piste qui amorce un virage à 180° et commence à monter au dessus du village, on ne va plus la quitter jusqu’au Pic Lloset. C'est dire la simplicité de cet itinéraire. Ici, pour monter, il n’y a que de la piste et pas de petits sentiers caillouteux et tortueux même si en effectuant la boucle proposée, on en aura un peu mais au cours de la redescente seulement. Le Pic Lloset est ce magnifique dôme boisé de sombres conifères que l’on aperçoit droit devant soi au moment où on passe devant une antenne hertzienne et un réservoir.  Sans être bien terrible, le dénivelé s’accentue peu après ce pylône et la piste vire à droite puis à gauche puis à nouveau à droite, passe devant une grande étable et file plein ouest en longeant par la droite le ravin du Correc de Saint-Estève. On passe devant cette ferme en respectant bien évidemment la propriété privée, en refermant les portails, et de préférence sans effrayer les bovins. Le Pic Lloset apparaît plus que jamais dans la ligne de mire avec son sommet ressemblant à la tonsure inversée d’un moine avec sa calotte d’un vert foncé composée de pins et de sapins sous laquelle on distingue une belle chevelure de feuillus au vert plus tendre. Mais plus on s’en rapproche et plus on s’aperçoit que sous la tête de cette montagne, le cou, lui,  est emmitouflé d’une superbe écharpe blanche constituée de merisiers en fleurs plus communément appelés cerisiers sauvages. D’ailleurs, à cette époque de l’année qu’est le printemps et tout en grimpant depuis Urbanya, vous avez déjà remarqué un grand nombre de ces magnifiques arbres en fleurs mais plus on va monter et plus on va en voir et de plus en plus grands et de plus en plus beaux, à un point tel que ce parcours j’aurais presque pu l’intituler le « Chemin des Cerisiers en fleurs ». Toutes ces fleurs sont un véritable ravissement pour nos yeux émerveillés mais pour les insectes en tout genre et notamment les abeilles, ce sont autant de tentations attractives à nulles autres pareilles qui engendrent pour nos « pauvres » oreilles un bourdonnement assourdissant. Au moment où la piste coupe le Correc de Saint-Estève, on fait le choix de poursuivre vers la droite la piste qui amorce un virage en épingle à cheveux. On ne quitte plus cette piste même quand celle-ci atteint la piste DFCI CO60 (en rouge sur la carte IGN) qui arrive du Col de Marsac. Pour ceux qui la connaissent, il s’agit d’un tronçon du magnifique Tour du Coronat que j’ai eu l'infini plaisir d’accomplir à l’été 2007 et que vous pouvez découvrir dans son intégralité sur mon site perso : Tour du Coronat. On laisse sur la droite, le petit refuge de la Travessa. Cette superbe forêt comportant une multitude d’essences différentes, on remarque au passage quelques jolis et rares thuyas et sapins de Douglas. On continue jusqu’après le prochain virage où à un vaste carrefour, on laisse définitivement le sentier du Tour du Coronat qui continue tout droit au profit de la piste herbeuse DFCI CO59 qui file à gauche, rectiligne et pratiquement à plat jusqu’au très boisé Pic Lloset. Bien sûr, c’est depuis ce dernier chemin que les vues sur le vallon d’Urbanya sont sans aucun doute les plus belles mais si le temps est beau et l’horizon dégagé, vous aurez eu le temps, tout en montant, de jeter de multiples regards vers un merveilleux Canigou, encore bien enneigé en ce début de printemps, sur une immense partie de cette splendide forêt domaniale de Nohèdes-Urbanya, sur quelques beaux pics, cols et « serrats » qui composent les paysages alentours. Le sommet du Pic Lloset est un petit monticule rocheux dérisoire qui se trouve derrière la forêt et une citerne et que l’on atteint en franchissant la clôture. Après cette brève découverte, vous pouvez bien sûr faire demi-tour et redescendre vers Urbanya par le même chemin. Les plus courageux ou les moins fatigués, eux, poursuivront à droite en direction du Pic de la Moscatosa qui se trouve à moins de 800 mètres.  Les fatigués mais courageux, eux poursuivront ma boucle en descendant le long de la clôture jusqu’au col de Marsac. Pour le Pic de la Moscatosa, il faut poursuivre le chemin qui file à droite puis quelques mètres plus loin, au moment où il fait une fourche, on prend la branche de gauche qui monte et on arrive devant un portail. Ici, les paysages changent du tout au tout : du côté droit, on a toujours cette épaisse et superbe forêt mais à droite ce n’est plus qu’une simple lande composée de petits genêts et d’une pelouse rase encore une peu verte à cette époque de l’année mais ça ne va pas durer bien longtemps. Ce contraste de végétation entre l’ubac d’Urbanya et la soulane de Nohèdes est simplement séparé par une clôture qui monte vers le Pic de la Moscatosa que l’on aperçoit à quelques encablures à droite. Il suffit de longer cette clôture puis de l’enjamber pour atteindre ce pic matérialisé au sol par une petite borne géodésique.  D’ici, j’en vois certains qui se diront : « le jeu en vaut-il la chandelle ? » A vous de juger mais sachez que de là-haut, vous aurez une vue bien plus ample sur la Rouquette et son épaisse et belle forêt, le Massif du Madres encore un peu enneigé, le pla des Gourgs, le Pic de la Pelade, le Puig d’Escoutou et bien sûr, sur le vallon de Nohèdes, sa belle forêt domaniale et sa magnifique Réserve Naturelle. Quant au Mont Coronat, il paraît si près que parfois on a cette étrange impression que l’on pourrait presque le toucher. Vers le sud-est, le Canigou continue de jouer le seigneur des cimes mais lui, me direz-vous : « ce n’était pas la peine de monter si haut pour le voir ! » Tous ces paysages dans un décor changeant où en poursuivant ma boucle, vous découvrirez les multiples ruines d’un pastoralisme qui, par bonheur, ne s’est pas éteint complètement. Pour s’en persuader, il suffit de regarder le sol et d’observer les nombreuses scybales, petites crottes sèches laissées par les brebis et les moutons. Après la montée vers le Pic de la Moscatosa, on en a pratiquement fini avec les dénivelés et il suffit de redescendre vers le pic Lloset du côté droit de la clôture que vous avez inévitablement franchie en ouvrant le portail ou enjambée avec précaution. La suite de la boucle est encore d’une grande simplicité puisqu’il suffit d’emprunter le chemin qui longe la clôture (parfois bizarrement balisée en jaune mais il s’agit sans doute d’un ancien itinéraire qui venait de Nohèdes), descend vers le pic de la Serra pour finir au col de Marsac. Mais à condition de le faire avec prudence et discernement, rien ne vous oblige à rester collés à cette clôture car quelques ruines effondrées ou cabanes de pierres sèches encore debout sont à découvrir. Une fois arrivés au col de Marsac, on va pratiquement faire demi-tour en évitant d’emprunter le Tour du Coronat qui nous emmènerai beaucoup trop haut et on va préférer la piste qui descend directement vers Urbanya. Cet itinéraire offre ensuite plusieurs possibilités mais pour éviter de retrouver la piste prise à l’aller, je conseille celle qui descend en une large boucle à main droite. C’est le parcours le plus long mais c’est le plus varié pour rejoindre le hameau. Au col de Marsac, il existe un raccourci mais comme la dernière fois que je l’ai pris, il était horriblement embroussaillé, je continue à le déconseiller formellement jusqu’à une prochaine vérification. Cette boucle proposée fait environ 14 kilomètres, aller et retour au Pic de la Moscatosa inclus. Comptez environ 5 heures à 5h30  pique-nique et arrêts inclus pour la réaliser en flânant et en prenant le temps de l’exploration. Beaucoup moins si on le souhaite. Sur ce parcours, et y compris tout au long des pistes forestières, vous remarquerez un grand nombre de clôtures dont certaines sont électrifiées. Cela signifie que vous êtes au sein d’une importante zone d’estives ou les bovins et ovins sont en liberté et peuvent être nombreux dans la montagne selon les époques. Veillez à ne pas casser les clôtures si vous les enjambez, veillez à refermer tous les portails derrière vous, veillez à respecter tous les animaux, veillez à ne pas les effrayer inutilement, ils peuvent s’avérer dangereux notamment pour les femelles qui mettent bas et protègent leurs progénitures. Si vous vous baladez avec un chien, tenez-le en laisse, si vous rencontrez un patou ou un autre chien de berger, pensez que vous êtes sur son territoire et éloignez-vous sans être agressif. Bien qu’agréable et réalisable en toutes saisons, je conseille de faire cette balade aux printemps à cause de tous ces arbres en fleurs ou en automne quand les couleurs des feuilles sont si chatoyantes. L’idéal, l’accomplir plusieurs fois, à des saisons différentes ! Pourquoi pas ? Carte IGN 2348 ET Prades-Saint-Paul de Fenouillet Top 25.

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