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interdiction

Les Gorges de Nyer et le château de La Roca

Publié le par gibirando

Ce diaporama est agrémenté de 7 musiques du Best Dramatic Strings Orchestral proposé par Evolving Sound Ltd et Emissary. Elles ont pour titre : "Firstborn", "Honor Bound", "Malice", "Bloodlines", "Artifacts", "Calamity" et "Persona", extraites  de la compilation "Epic Dramatic Violin Epic Music Mix"

Les Gorges de Nyer et le château de La Roca

Les Gorges de Nyer et le château de La Roca


 

Si je vous dis qu’il n’y a pas de différence entre les Gorges de Nyer et celles de la Carança, je suppose que si vous connaissez les deux, vous allez dire « ce type est timbré ! », et bien sûr vous aurez raison car ces 2 sites ne sont pas comparables. Certes il s’agit de gorges creusées profondément par une rivière torrentueuse dans les deux cas mais pour le reste rien n’est pareil. Pas vraiment les mêmes décors, pas la même distance et donc pas le même temps pour les découvrir et les parcourir. Par contre, si je n’évoque que les aspects « dangerosité » et « interdiction », il n’y a pas réellement de différence. En effet au départ des Gorges de la Carança, on peut lire très clairement un panneau sur lequel il est inscrit « itinéraire dangereux aux risques et périls des randonneurs » et un peu plus loin « risque de chute – sentier dangereux », alors qu’à l’entrée des gorges de Nyer, on peut lire « Danger – Risque de chute mortelle et de chutes de pierres – merci de ne pas franchir cette barrière ». Dans le premier cas, il y a un parking payant ( qui semble poser problème au fisc à l'instant où j'écris ces lignes), pas de barrière, les gorges ont été amplement aménagées avec des ponts et autres passerelles et c’est un flot continuel de visiteurs tous les ans (100.000/an paraît-il) et dans le second, rien de tout ça et les visiteurs sont le plus souvent un nombre très « confidentiel ». Pourquoi cette différence des pouvoirs publics pour des gorges qui ont chacune leurs attraits ? Je me pose la question car pour sécuriser les Gorges de Nyer il ne faudrait pas grand-chose en terme d’aménagements car finalement hormis le risque de chutes de pierres, un seul passage est finalement très dangereux et deux autres légèrement délicats. En effet, le large chemin est en réalité le début d’une ancienne route qui était censé relier Nyer à Mantet, et ce afin de désenclaver ce dernier hameau de montagne. Après l’Aiguat de 1940 et ses pluies diluviennes dans tout le département, le projet, sans doute trop compliqué pour les moyens techniques de l’époque, a été abandonné. Toutefois le chemin que l’on emprunte sur près de 2km laisse entrevoir le travail colossal déjà accompli : tunnels ; parfois doubles, route en balcon au-dessus du ravin, creusée très souvent à même la roche, de rares murets et balustrades, des hauts murs de soutènement et enfin un pont ruiné, terminus de cette balade, car c’est ce dernier emporté par une crue sans doute gigantesque du torrent Mantet qui a eu raison de cette entreprise prodigieuse. Outre les vestiges des différents travaux, le nombre de blocs rocheux visibles encombrant le chemin prouve les difficultés colossales qu’il y avait à construire une route au bord de ces gorges antédiluviennes. Moi qui ai eu l’occasion de cheminer à 2 reprises le sentier pédestre reliant le Pas de Grau (Escaro) à Mantet et longeant le torrent (Un cauchemar pour trois étoiles), je n’ai aucun mal à imaginer ce qu’aurait été la suite des travaux et l’énormité des obstacles rencontrés. Comme l’a si bien dit Dany en découvrant ces gorges, elles sont dignes des décors du film « Avatar », sauf qu’ici les décors ne sont ni en carton-pâte ni virtuels mais bien réels en terme de minéralité et de végétation. Voilà ce que l’on peut dire de ces gorges. Il est 10h tapantes quand nous démarrons de la route menant au château de La Roca et à son église. Nous gardons ces découvertes-là pour le retour et filons direct vers les gorges. Le panneau « DANGER » indiqué plus haut se présente et nous passons outre. Avec une certaine appréhension, nous franchissons sans problème le passage le plus étroit et donc le plus difficile. A cet endroit-là, plus de route du tout et une corniche de 30 à 40cm de large seulement dont on ne sait si elle est solidifiée par les quelques roches que l’on aperçoit en son milieu. A droite, le vide et en dessous une hauteur de plusieurs dizaines de mètres où il vaut mieux éviter de choir. Avant de venir, j’avais lu que ce passage était aménagé de roches et de quelques solides branches et/ou rondins, mais nous n’avons rien trouvé de tel en ce 1er septembre 2023. Par précaution, Dany et moi avons enjambé le tout, mais moi avec une certaine appréhension car en vieillissant j'ai hérité d'un peu de vertige. Pour le reste, certes il y a encore quelques passages étroits mais rien de bien impressionnant sauf pour les visiteurs fortement sujets au vertige ou les jeunes enfants. Quant aux rochers qui tombent, il est préférable de ne pas venir avec une mauvaise météo surtout si elle est pluvieuse. Outre ces quelques indications et précautions, le site, ses décors grandioses et ses vestiges méritent que l’on y vienne. A couper le souffle est l’expression la plus appropriée à condition que l’on s’en tienne à son sens figuré bien sûr. Après le passage le plus compliqué, j’étais si heureux d’être passé sans encombre que d’emblée je me suis livré à ma passion pour la flore et la faune. Pas mal de fleurs sur l’ensemble du parcours dont certaines ont constitué de belles surprises, quelques papillons, criquets et lézards et de rares oiseaux sont venus combler cette passion pour la Nature et la photo.  Nous avons fini par la découverte de château de La Roca et de sa chapelle. Malheureusement la seconde était en travaux de restauration avec d’importants échafaudages quant au premier il était carrément fermé et donc pas visitable. On s'est donc contenté de cette menue découverte des exterieurs des deux vieux édifices. Comme il nous en faut beaucoup plus pour nous décourager, nous sommes partis à Nyer avec la ferme intention de visiter le village. D'emblée, apprenant que le château crénelé était finalement un restaurant, l'envie d'y déjeuner plutôt que de piqueniquer nous a pris.  Pas de bol là aussi, nous n’avions pas réservé, il n'était que 12h45 mais c’était paraît-il trop tard pour manger et ce, malgré un nombre important de tables totalement vides sur la terrasse. Notre look de randonneurs n’était-il pas adapté au standing de ce castell ? Je me suis interrogé sur la raison de ce refus. Alors, nous sommes partis déjeuner de nos salades de riz dans une aire de pique-nique et finalement ça n’a été plus mal car une fois encore, j’ai pu me livrer à ma passion pour la photo naturaliste au bord de la rivière Mantet et dans ses proches alentours. Nous avons fini par visiter Nyer en long, en large et en travers et franchement c’est un bien joli village qui mérite qu’on s’y attarde. Il était à peine 14h quand nous avons repris le chemin du retour vers Urbanya où nous étions encore pour quelques jours en vacances, soit 4h seulement pour des découvertes bien intéressantes. La distance totale accomplie étant sans intérêt car finalement modeste, le temps passé me semble un bon critère. Avec un peu plus de temps et une meilleure connaissance des randonnées du coin, nous aurions pu réaliser ces « Chemins de l’Histoire » que la commune ne cesse de vanter sur de nombreux panonceaux mais peut-être faudra-t-il revenir pour cela ? Carte IGN 2249ET Font-Romeu – Capcir Top 25.

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Itsi bitsi petit burkini

Publié le par gibirando

Il y a quelques jours, une amie « blogueuse » m’avait demandé si mon prochain coup de gueule porterait sur le burkini et je lui avais répondu que non. A vrai dire, le sujet ne m’a jamais vraiment intéressé et de ce fait, je n’avais pas trop envie d’en parler. Je mettais le burkini sur le même plan que la déchéance de nationalité pour les terroristes à savoir que je m’en « tamponne le coquillard » et que tous ces débats autour de ces sujets me paraissent plus que puérils. Puis ma cousine m’a envoyé une photo aujourd’hui même. Sur le moment, j’ai cru à un hoax. C’est quelquefois le cas. Alors, j’ai vérifié la véracité de cette simple photo sur laquelle on aperçoit un panneau d’information écrit à la fois en arabe, en français et en anglais et sur lequel on peut lire « Accès piscines – pour raisons d’hygiène – maillots de bain strictement obligatoires » puis tout en bas, « burkini (maillot de bain océanique) interdit ». Cette interdiction est agrémentée du fameux pictogramme d’interdiction et dans le cercle rouge barré, on aperçoit le dessin stylisé d’une femme en burkini.

Itsi bitsi petit burkini

La vérification que j’ai faite sur Internet m’a confirmé que cette photo avait bien été prise dans le plus grand parc aquatique de Marrakech, à savoir au célèbre « Oasiria » que tous les touristes connaissent bien désormais.

 

Alors bien évidemment, cette photo et la confirmation de son authenticité m’ont quelque peu interpellé « Comment une vêtement destinée aux femmes musulmanes reconnu comme légal par notre Conseil d’Etat et ne semblant pas posé de problèmes particuliers à ce dernier peut-il être frappé d’interdiction dans un pays musulman ? »  Comment un maillot de bain présenté comme « une provocation symbolisant la volonté de l’islam radical de s’imposer dans l’espace public » par notre premier ministre Valls peut-il être interdit au Maroc pour de simples raisons d’hygiène (et donc de bon sens) et autorisé en France malgré des arrêtés municipaux dont certains vont dans le même sens, à savoir l’hygiène ? Comment dans un  parc aquatique marocain peut-on interdire les burkinis alors que les Center Parcs français les autorisent ? Voilà quelques interrogations que l’on peut se poser après le buzz que le burkini a suscité en France. Il y en a sans doute bien d’autres.

 

Alors le burkini, c’est quoi au juste ? Un simple maillot de bain ? Une provocation de plus de l’islam radical ? Un simple symbole religieux de plus ? Une idée des fondamentalistes musulmans pour autoriser leurs femmes à aller se baigner ? Le produit d’une islamophobie excessive ? Une atteinte à la liberté de la femme ?

 

Je vous laisse le soin de répondre à toutes ces questions car après tout, un blog c’est fait pour ça : pour dialoguer et le cas échéant pour donner son point de vue.
 

Moi, mes idées sont assez simplistes en la matière et mon athéisme et mon côté cartésien y sont sans doute pour beaucoup : Je suis pour la liberté de la femme. Je ne suis pas pour que l'on enferme les femmes dans des carcans ou dans des bocaux de formol et ça quel que soit le motif, religieux ou pas. On parque des personnes qui portent des "burkunus" c'est à dire des naturistes dans des lieux bien spécifiques et peut-être faudrait-il faire de même pour les personnes qui vont à la plage trop habillées ? J'aime bien le bikini quand il est bien porté et quand il est moins bien porté, à la limite personne ne m'oblige à regarder ! C'est à peu près tout !

 

Enfin tout ce tintamarre me rappelle avec humour une bien jolie chanson que Dalida chantait dans ma jeunesse.

Elle s’intitulait « Itsi bitsi petit bikini » et j’ai décidé d’en faire une version beaucoup plus d’actualité :

Alors voilà les paroles de « Itsi bitsi petit burkini »

Sur une plage il y avait une belle fille
Qui avait peur d'aller prendre son bain
Elle craignait de quitter sa cabine
Elle tremblait de montrer au voisin
Un deux trois elle tremblait de montrer quoi ?

Son petit itsi bitsi tini ouini, tout petit, petit, burkini
Qu'elle mettait pour la première fois
Un itsi bitsi tini ouini, tout petit, petit, burkini
Un burkini rouge et jaune à p'tits pois
Un deux trois voilà ce qu'il arriva

Elle ne songeait qu'à quitter sa cabine
Elle s'enroula dans son peignoir de bain
Car elle craignait de choquer ses voisines
Et même aussi de gêner ses voisins
Un deux trois elle craignait de montrer quoi ?

Son petit itsi bitsi tini ouini, tout petit, petit, burkini
Qu'elle mettait pour la première fois
Un itsi bitsi tini ouini, tout petit, petit, burkini
Un burkini rouge et jaune à p'tits pois
Un deux trois voilà ce qui arriva

Elle doit maintenant s'élancer hors de l'ombre
Elle craint toujours les regards indiscrets
C'est le moment de faire voir à tout le monde
Ce qu'il la trouble et qui la fait trembler
Un deux trois elle a peur de montrer quoi ?

Son petit itsi bitsi tini ouini, tout petit, petit, burkini
Qu'elle mettait pour la première fois
Un itsi bitsi tini ouini, tout petit, petit, burkini
Un burkini rouge et jaune à p'tits pois

Si cette histoire vous amuse
On peut la recommencer
Si c'est pas drôle on s'excuse
En tout cas c'est terminé

 

Un peu d’humour n’a jamais tué personne….enfin je crois……

 

 

 

Un peu d’humour n’a jamais tué personne….enfin je crois……

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